Courrier des Balkans / Croatie

Les partisans de Tito furent le plus important mouvement de résistance dans l'Europe occupée de la Seconde Guerre mondiale. Mais la littérature à leur sujet est rare en français. Dans son dernier ouvrage, l'historien Xavier Bougarel reconstitue minutieusement la vie dans les territoires libérés, où ont été posées les bases de la future Yougoslavie socialiste. Entretien.

Les partisans de Tito furent le plus important mouvement de résistance dans l'Europe occupée de la Seconde Guerre mondiale. Mais la littérature à leur sujet est rare en français. Dans son dernier ouvrage, l'historien Xavier Bougarel reconstitue minutieusement la vie dans les territoires libérés, où ont été posées les bases de la future Yougoslavie socialiste. Entretien.

Et le 15 novembre, à la Librairie du Parc/ Actes Sud (211 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris) :

Dans tous les pays des Balkans, la liberté d'informer est menacée. Le nombre de médias indépendants n'a jamais été aussi faible et les pressions des différents pouvoirs aussi fortes. Procédures bâillon, lois liberticides, agressions physiques, insultes et harcèlement, espionnage,etc. Dans certains pays, la situation est particulièrement alarmante avec des journalistes emprisonnés, surveillés et tués. Autant de symptômes de la crise démocratique que connaît la région.

Les ressortissants du Népal forment désormais la troisième communauté étrangère en Croatie, après les Bosniens et les Serbes. Cette immigration de travail parvient même à redresser la courbe démographique : en 2022, pour la première fois depuis des années, la ville de Zagreb a gagné des habitants. Reportage.

Le gouvernement croate s'aligne sur Israël, mais la société civile se déchire. La Ligue antifasciste de Croatie dénonce tant les crimes du Hamas que ceux de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza. Une position qui a provoqué le départ des organisations juives de la Ligue.

Les contrôles aux frontières sont de retour. Onze États européens suspendent le régime de libre circulation, en invoquant une augmentation du nombre de migrants et la « menace terroriste ». Avant les élections européennes du printemps, démagogie et surenchère sécuritaire sont comme toujours au rendez-vous.

Installé dans un quartier populaire de Zagreb, le cimetière d'Oranice accueille les tombes de 2500 à 3000 personnes, mais la municipalité ne semble que peu se préoccuper de l'entretien de l'endroit. Qui s'en soucie encore ? Car c'est à Oranice que durant plus d'un siècle ont été amenés les patients de l'hôpital psychiatrique de Vrapče.

La riche et puissante Église catholique serait-elle victime de discriminations et de « harcèlement médiatique » en Croatie ? C'est ce qu'essaie de démontrer un rapport de la très conservatrice association Au nom de la famille. Décryptage.

« Notre peuple, toujours victime, jamais bourreau »... Dans les pays issus de l'éclatement de la Yougoslavie, l'enseignement de l'histoire est une discipline de combat. Malgré les efforts des chercheurs et les initiatives de dialogue qui se multiplient, la définition d'un socle commun reste toujours un objectif lointain. Or, ces approches divergentes de l'histoire ont une lourde influence sur l'avenir de ces pays, mais également au-delà. En effet, dans les pays où les diasporas balkaniques sont nombreuses, comment aborder l'histoire de l'ancienne Yougoslavie avec des enfants originaires Bosnie-Herzégovine, du Kosovo ou de Serbie qui fréquentent les mêmes classes ?

C'est une page de la pop culture qui se tourne. Le célèbre anti-héros Alan Ford tirera sa révérence à la fin de l'année, après plus d'un demi-siècle d'aventures. Mais comment une BD italienne underground est-elle devenue à ce point culte de l'autre côté de l'Adriatique ?

Faim, violences policières et peur. Voilà à quoi ressemblait le quotidien d'un jeune réfugié chinois sur la route des Balkans. Aujourd'hui accueilli dans un centre en Allemagne, il témoigne, sous couvert d'anonymat.

Sur le papier, la Croatie dispose d'un excellent arsenal législatif pour lutter contre les discriminations. Sauf que la loi n'est pas appliquée et les deux principales minorités nationales sont toujours les plus ségréguées, comme le confirme un rapport de l'Onu.

Pour l'Église orthodoxe, pas question de minimiser le nombre de victimes serbes du camp de concentration de Jasenovac, quitte à se baser sur les très contestés chiffres des autorités titistes. Spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, l'évêque Jovan Ćulibrk a été interdit de parole.

Le nombre de visiteurs est devenu tel que Dubrovnik suffoque. Pour tenter d'endiguer l'exode forcé des habitants du centre et limiter l'hypertourisme, la mairie vient d'interdire la construction de nouveaux logements destinés aux locations saisonnières.

L'Istrie, ses paysages, sa culture, sa gastronomie, son esprit d'ouverture... Pourtant, la péninsule a tourné le dos à l'industrie et mise tout sur le tourisme. Ses habitants se sentent dépossédés de leur pays : requiem pour la terra magica ? Rencontre avec deux artistes en colère.

Prise d'assaut d'un train, fusillades sur les frontières de la Bosnie-Herzégovine... L'extrême-droite croate multiplie les fake news alors que le pays fait face à une forte hausse des passages d'exilés. Le gouvernement conservateur, lui, entretient le flou sur la création d'un centre fermé pour migrants à Dugi Dol.

Nada Dimić aurait eu cent ans aujourd'hui. Mais elle n'en avait pas 19 quand elle est morte dans un camp oustachi. Cette toute jeune partisane yougoslave avait été élevée au rang d'héroïne nationale pour sa courageuse résistance antifasciste. Aujourd'hui, la gauche croate tente de sauver sa mémoire de l'oubli.

Du 9 au 17 septembre 1993, les troupes croates reprenaient la poche de Medak, une terre majoritairement serbe, au terme d'une opération militaire entachée d'accusations de crimes de guerre. Mais à quoi a servi cette bataille ? Trente ans plus tard, les villages se meurent, envahis de ronces. Bientôt, il n'en restera plus rien. Reportage.

Du 9 au 17 septembre 1993, les troupes croates reprenaient la poche de Medak, une terre majoritairement serbe, au terme d'une opération militaire entachée d'accusations de crimes de guerre. Mais cette bataille a servi à quoi ? Trente ans après, les villages se meurent, envahis de ronces. Bientôt, il n'en restera plus rien. Reportage.