Courrier des Balkans / Bosnie-Herzégovine

Une loi pénalisant la diffamation est entrée en vigueur samedi en Republika Srpska, malgré les alertes de journalistes et des défenseurs de droits humains de Bosnie-Herzégovine. Bruxelles dénonce un « grand pas en arrière ».

L'institut de Pazarić, qui accueille des enfants et jeunes atteints de handicap près de Sarajevo, est de nouveau sous le feu des critiques suite à un acte de maltraitance d'une employée. Malgré les promesses des autorités pour améliorer la situation après le précédent scandale il y a quatre ans, rien n'a vraiment changé.

Construit à l'époque de l'expansion des villes yougoslaves, le quartier de Ciglane, qui surplombe Sarajevo, a longtemps été perçu comme étant réservé à l'élite. Aujourd'hui, ses bâtiments ont vieilli mais l'atmosphère de cohésion sociale qui l'habitait n'a pas disparu. Visite guidée.

C'est une première. Les dirigeants des pays candidats des Balkans occidentaux ont rencontré ceux de l'Union européenne (UE) à Athènes. La Moldavie et l'Ukraine étaient aussi conviées. Seul absent, le Premier ministre albanais Edi Rama, qui n'avait pas été convié par son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis.

Originaire du Monténégro, le poète Marko Vešović vivait à Sarajevo. Durant le siège de la ville, il s'était fait le chroniqueur des souffrances et des espoirs de ses habitants. Il s'est éteint à 78 ans.

Grand raout régional à Budapest où le Premier ministre hongrois Viktor Orbán accueillait dimanche 20 août, jour de la Saint-Étienne, ses « amis politiques », notamment les présidents serbe et turc Aleksandar Vučić et Recep Tayyip Erdoğan, ainsi que l'homme fort de la Republika Srpska, Milorad Dodik.

Cinq jours après le terrible féminicide de Gradačac, un jour de deuil a été décrété ce mercredi 16 août dans les deux entités de Bosnie-Herzégovine. Des milliers de personnes ont manifesté à plusieurs reprises dans tout le pays, demandant aux autorités des mesures concrètes pour protéger les femmes.

Le Parquet de Bosnie-Herzégovine a décidé vendredi d'inculper Milorad Dodik pour non-respect des décisions constitutionnelles du Haut représentant international. Le président de la Republika Srpska est aussi sous le coup de sanctions internationales qui se renforcent.

Scène d'épouvante à Gradačac. Un homme a tué son ancienne compagne, diffusant le meurtre en direct sur Instagram. Il a ensuite tué et blessé plusieurs autres personnes avant de se suicider. La municipalité a déclaré trois jours de deuil, des manifestations spontanées dénoncent le climat de violence et la responsabilité des autorités.

Les armes, le plus souvent illégales, prolifèrent depuis longtemps dans les Balkans. On les sort pour faire la fête, un jeu risqué, mais aussi pour tuer. Sa femme, ses proches ou ses voisins, le plus souvent. Les tueries du printemps dernier en Serbie vont-elles faire évoluer les consciences ?

En Fédération de Bosnie-Herzégovine, la société civile se mobilise. Beaucoup de patients atteints de maladies graves sont privés de soins à cause d'une santé publique exsangue, laminée par des décennies de coupes budgétaires.

C'est à Prijedor, une ville symbole du nettoyage ethnique commis par les forces serbes durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, qu'Aleksandar Vučić et Milorad Dodik ont choisi de commémorer l'exode des Serbes de Croatie durant l'opération Oluja, début août 1995.

La Bosnie-Herzégovine est-elle en train de devenir un État policier ? En Fédération comme en Republika Srspka, les effectifs déjà massifs se renforcent toujours plus et les gouvernements dépensent sans compter pour les armer.

Le MUCEM de Marseille a ouvert ses portes aux populations romani et leur a même donné les clés pour déconstruire les préjugés qui leur sont trop souvent associés. Cette exposition événement dessine le destin de la plus grande minorité européenne avec un regard neuf, celui des Roms eux-mêmes. À visiter d'urgence.

Depuis la guerre en Ukraine et les sanctions imposées par les puissances occidentales contre Moscou, les transferts de capitaux russes illicites se sont multipliés dans les Balkans occidentaux. C'est le constat d'un rapport de l'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée.

Une semaine après la terrible tempête qui a frappé la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie, les traces de son passage sont encore visibles. Habitants, experts et services publics se sentent démunis face à l'ampleur de ces événements liés au dérèglement climatique. Mercredi en Roumanie, une tempête a encore fait 4 morts.

La guerre en Ukraine a rebattu les cartes dans le secteur de l'énergie. L'UE envisagerait aujourd'hui 3,5 milliards d'euros d'investissements dans les Balkans occidentaux pour sortir du gaz russe, et les Américains ne sont pas en reste. Au risque de retarder encore la transition énergétique déjà très en retard.

La Bosnie-Herzégovine est au coeur des politiques migratoires de l'UE. Mais comme les autres pays des Balkans occidentaux, elle est sommée d'exécuter des politiques décidées ailleurs, par l'UE et de bien opaques organisations sous-traitantes comme l'ICMPD. Second volet de l'enquête.

La stratégie européenne de « gestion des migrations » veut multiplier les retours volontaires ou forcés vers les pays d'origine depuis les Balkans. La Bosnie-Herzégovine, toujours protectorat international de facto, expérimente depuis 2022 un projet pilote, avec de premières expulsions vers le Pakistan, le Bangladesh et le Maroc. Enquête.