La journée de demain, 19 Mars, date hautement symbolique, représentant la Fête de la Victoire, jour du cessez-le-feu, en 1962, de la Guerre d’Algérie, s’annonce riche en manifestations contre le système. Si les étudiants ont déjà pris l’habitude de battre le pavé chaque mardi, depuis le début des grandes marches des vendredis, demain, ils seront rejoints par d’autres catégories de la société.
Parmi celles-ci, il y aura, entre autres, les corporations des praticiens de la santé publique et des médecins résidents. Dans un communiqué rendu public, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a, en effet, appelé l’ensemble des résidents à se joindre aux marches des étudiants, demain,
à travers tout le territoire national. “L’ensemble des résidents est invité à se joindre, en blouse blanche, à leurs confrères étudiants en médecine pour participer à la marche du mardi 19 Mars, qui représente une date fortement symbolique”, a écrit le Camra, se réclamant, cette fois-ci, plutôt du front populaire opposé à la prolongation du mandat du président Bouteflika et contre le système en général.
Le collectif laisse, ainsi, de côté les revendications corporatistes. Idem pour la corporation des médecins qui appelle à des rassemblements dans les CHU des grandes villes et les hôpitaux des chefs-lieux des wilayas. Dans la capitale, le grand rassemblement est annoncé au CHU Mustapha-Pacha. Dans un communiqué signé par le Conseil national de l’ordre des médecins et le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), rendu public hier, la corporation des médecins précise qu’elle ne sortira pas pour des droits socioprofessionnels, mais plutôt pour apporter son appui et son soutien aux revendications “légitimes” portées par la voix du peuple.
Autrement dit, rappelle-t-on, pour dire “non à la prolongation du 4e mandat présidentiel”, “oui pour une rupture avec le mode de gestion actuelle des affaires du pays”, ou encore “oui pour la concrétisation des aspirations du peuple algérien et de la jeunesse pour un État souverain, libre et démocratique”. Les signataires du communiqué, qui exigent le port de la blouse blanche à l’ensemble des manifestants, précisent que les rassemblements sont prévus à partir de 10h dans les établissements hospitaliers d’où, d’éventuelles marches pourraient s’ébranler. L’itinéraire de ces dernières, souligne-t-on dans le même communiqué, est laissé à l’appréciation des organisateurs de chaque établissement. Plusieurs autres appels anonymes sont, par ailleurs, lancés, à ce titre, via les réseaux sociaux.
Ce qui devra inciter à la mobilisation de bien d’autres catégories de la société. La prise de conscience des citoyens est aujourd’hui telle qu’il faudra s’attendre à une large mobilisation à travers toutes les wilayas du pays. La date symbolique célébrant la Fête de la Victoire devra, sans doute, encourager davantage de citoyens à battre le pavé pour
se libérer, cette fois, du joug du système en place. En effet, il s’agit bien d’une seconde autodétermination pour la fondation d’une deuxième République.
Farid Abdeladim
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Les manifestants ont également ciblé le président français lui reprochant son soutien à Bouteflika.
“Abdelaziz Macron soutient un coup d’État constitutionnel contre le peuple algérien.” La pancarte est bien mise en évidence sur le monument éponyme qui surplombe la Place de la République, à Paris, où des milliers d’Algériens — plus de 10 000 selon les organisateurs — se sont rassemblés.
Le message est clair. Il est adressé au président français qui a promptement “salué”, la semaine dernière, la décision de son homologue algérien de reporter l’élection présidentielle et de se maintenir au pouvoir pour gérer la transition.
“Macron agit selon une logique coloniale. Il cautionne un pouvoir inféodé qui sert les intérêts de la France et asservit les Algériens”, dénonce Rachid, au milieu d’une foule immense.
C’est la quatrième fois depuis le 19 février dernier, que le jeune ingénieur manifeste à République. “Je reviendrai s’il le faut cent fois, jusqu’à ce que ce régime tombe”, fait-il savoir, résolu.
La même détermination transparaît dans une belle brochette de post-it, collés sur un panneau. “Le gang qui a fait main basse sur la République algérienne va partir. Il partira”, “Nous demandons un changement radical”, “Le peuple est plus fort que le pouvoir”, ont écrit des mains anonymes en français, en arabe et en tifinagh. De grandes feuilles blanches alignées sur le sol ont également servi à transcrire les revendications des manifestants.
Contrairement aux rassemblements précédents, les protestataires ne se sont pas contentés, cette fois, de scander des slogans. Ils ont aussi exprimé des propositions sur l’organisation de la transition politique en Algérie. Des stands installés notamment par Jil Jadid Europe ont servi de lieux de discussion et d’échanges. “Nous ne devons pas nous faire voler notre victoire sur le régime. Il faut nous organiser pour entériner le changement”, souligne Salima, militante associative. Après avoir quitté l’Algérie dans les années 90, forcée à l’exil par le terrorisme, elle s’imagine aujourd’hui de retour.
“Je voudrais prendre part à la reconstruction du pays, à la réalisation de tous les rêves qui nous ont été confisqués, voir les femmes et les jeunes libres de prendre leurs destin en main”, se projette la manifestante.
Mouloud souhaite voir ses enfants qui l’ont accompagné, renouer un jour avec la terre de leurs aïeux, y vivre et y apporter, une fois grands, leur savoir et leur expertise. “L’Algérie m’a formé, mais elle ne m’a pas donné, à moi, la chance de construire un avenir. Eux le feront peut-être”, espère notre interlocuteur.
Jamais sans doute, le lien des Algériens — expatriés en France — avec leur pays n’a été aussi perceptible. À République, les clameurs et les chants ont fait vibrer la fibre patriotique des manifestants qui, tard dans l’après-midi, avaient encore du mal à quitter la place.
Comme d’habitude, le rassemblement s’est distingué par une organisation infaillible. Il a été un modèle de civisme dans la capitale française, marquée la veille par les manifestations violentes des Gilets jaunes.
Des jeunes avec des brassards ont veillé au grain, empêchant les manifestants de déborder sur la chaussée. Certains portant des gilets ont été placés au milieu de la rue pour faire la circulation, à la place des agents de l’ordre.
“Macron, ne t’occupe pas de l’Algérie, occupe-toi des Champs-Élysées”, se sont d’ailleurs moqués des Algériens sur une pancarte. Il est à noter qu’une délégation de binationaux doit rencontrer, aujourd’hui à l’Élysée, des conseillers du président français. Elle souhaite aussi s’entretenir avec lui pour lui demander d’arrêter de cautionner le régime algérien et d’être plus attentif aux revendications du peuple.
À Paris, ces revendications seront de nouveau exprimées dimanche prochain, au cours d’un énième rassemblement. Le comité d’organisation formé d’une dizaine d’associations de l’émigration devra se réunir, demain, mardi, pour esquisser les contours du prochain rassemblement.
S. L.-K.
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Plusieurs personnes ont été blessées ce lundi dans une fusillade dans un tramway dans la ville néerlandaise d’Utrecht, a annoncé la police. Les autorités ont déployé une unité antiterroriste sur les lieux, selon les médias locaux.
A shooting occurred on the #24oktoberplein in #Utrecht. The incident has been reported at 10.45 hour. Multiple people have been injured. The surrounding area has been cordoned off and we are investigating the matter.
— Politie Utrecht (@PolitieUtrecht) 18 mars 2019
« Fusillade sur la place du 24 octobre. Plusieurs blessés signalés. Une opération de secours est en cours », a déclaré la police dans un tweet. Selon les premières constatations, il s’agit « d’une fusillade dans un tramway » et que plusieurs hélicoptères médicaux ont été déployés.
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L’armée libyenne a annoncé avoir libéré plusieurs otages kidnappés par des hommes armés dimanche dans le sud du pays, ont rapporté lundi des médias locaux.
« Une mission de combat a permis de tuer trois mercenaires, d’en capturer deux autres, et de libérer un certain nombre d’otages », a déclaré Miloud al-Zwai, porte-parole des forces spéciales de l’armée libyenne, ont ajouté les mêmes sources.
« Les hommes armées en question étaient impliqués dans des meurtres et des vols à main armée dans la région », ont poursuivi les mêmes sources.
Les forces armées, sous contrôle du maréchal Khalifa Haftar, a réussi à reprendre le contrôle de la majeure partie du sud de la Libye depuis le lancement d’une opération de lutte contre la criminalité à la mi-janvier.
Samedi, un policier libyen a été tué et un autre blessé dans une attaque dans la ville de Sabha, au sud de la Libye, a déclaré une source proche des forces de sécurité.
Des hommes armés à bord d’un véhicule ont tiré aveuglément sur le commissariat de police de la ville, tuant immédiatement le policier, a déclaré la source citée par des médias locaux.
Deux des quatre hommes armés ont été arrêtés. Le mobile de l’attaque n’est pas encore connu, selon la même source.
L’armée libyenne a pris en janvier dernier le contrôle de Sabha, la plus grande ville au sud de la Libye.
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Une importante quantité s’élevant à 315 kg de kif traité a été saisie dimanche par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), lors d’une opération menée dans la localité frontalière de Béni Ouenif, dans la wilaya de Béchar, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
« Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et lors d’une opération de qualité menée dans la localité frontalière de Béni Ouenif, wilaya de Béchar (3e RM), un détachement de l’Armée nationale populaire a saisi, aujourd’hui 17 mars 2019, une quantité considérable de kif traité s’élevant à trois (3) quintaux et quinze (15) kilogrammes de kif traité chargée à bord d’un véhicule tout-terrain, ainsi qu’une paire de jumelles », précise le communiqué.
« Cette opération de qualité vient s’ajouter à l’ensemble des opérations ayant permis de mettre en échec des tentatives d’introduction de ces poisons dans notre pays, et dénote de la permanente vigilance et l’entière disposition des Forces de l’ANP mobilisées le long des frontières nationales », souligne la même source.
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Par Mohamed BENHAMLA
Au moment où les spéculations allaient bon train concernant la participation du portier algérien en phase finale de la CAN-2019 en Egypte, la presse saoudienne est venue mettre un terme aux rumeurs.
Sorti sur blessure lors de la rencontre de son équipe, Al Ittifaq, face à Al Shabab (1-1) dans le championnat saoudien, le gardien de but algérien, Raïs M’bolhi, souffre d’une fracture du doigt. Une situation qui a forcé le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, à se passer des services de son portier pour les deux matchs face à la Gambie, le 22 mars prochain, en éliminatoires de la CAN-2019, et pour le match amical face à la Tunisie, quatre jours plus tard. Au moment où les spéculations allaient bon train concernant sa participation en phase finale de la CAN-2019 en Egypte, la presse saoudienne est venue mettre un terme aux rumeurs.
Hier, l’on apprend que M’bolhi sera absent pour «seulement» un mois et demi, ce qui ne compromet, donc, pas sa participation au tournoi continental. Il devrait, de ce fait, reprendre la compétition avec Al Ittifaq avant même la fin de la saison en cours. Des informations qui ont soulagé au plus haut point Belmadi, lequel mise sur son expérimenté dernier rempart en Egypte, là où il (Belmadi) veut atteindre au moins le dernier carré. Certes, d’autres gardiens se trouvent en pleine forme actuellement avec leurs équipes respectives, à l’image des trois retenus pour le prochain stage, à savoir Azzedine Doukha, Mustapha Zeghba et Alexandre Oukidja, mais toujours est-il que M’bolhi reste le numéro un par excellence et sa présence en Egypte sera d’un apport considérable pour les Verts.
Belmadi espère, dans le même sillage, avoir de bonnes nouvelles concernant un autre élément blessé de son équipe, à savoir le défenseur central du RC Lens, Mehdi Tahrat. Victime d’une grave blessure au ligament latéral interne du genou droit, le joueur en question est toujours en convalescence et rien n’est encore communiqué d’une manière officielle concernant la date de son retour. Lors des deux prochaines rencontres, Belmadi devrait essayer de nouvelles variantes dans l’axe défensif pour parer à toute mauvaise nouvelle. Dans le cas d’un forfait confirmé de Tahrat pour la prochaine CAN, Belmadi devrait compter sur la paire Mandi – Bensebaïni. A trois mois du tournoi continental, tout peut arriver et le driver des Verts ne va pas se précipiter, voulant prendre le temps qu’il faut pour ne regretter aucun choix.
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Par Mohamed BENHAMLA
Le travail réalisé jusque-là sous la direction de Mohamed Zerouati doit continuer et tout le monde est unanime à dire qu’il faudra réitérer la confiance en l’entraîneur Karim Zaoui.
La JS Saoura n’a pu emboîter le pas au CS Constantine pour se qualifier en quarts de finale de la Ligue des Champions d’Afrique. Avant la 6e et dernière journée du groupe D de la phase des poules, les Sudistes occupaient la première place et n’avaient besoin que d’un point en déplacement chez Al Ahly pour valider leur billet. Mais loin s’en faut, ils ont été sévèrement corrigés au stade Borg Al Arabe à Alexandrie (0-3) au moment où les Tanzaniens du FC Simba ont pris le meilleur sur les Congolais de l’AS Vita club (2-1). Egyptiens et Tanzaniens sont les deux heureux qualifiés de ce groupe.
Dans ce derby nord-africain, l’attaquant d’Al Ahly, Marouane Mohsen, a donné le ton dès la première mi-temps, en signant un doublé (30′ et 45’+2) avant que Hussein Al Shahat ne signe un troisième but à la 81′. Malgré cela, l’espoir de qualification pour les Algériens avait persisté jusqu’à la 90′, car le résultat dans l’autre match leur était encore favorable. Il faut savoir que même en cas de défaite au Caire, le plus important pour les Algériens était qu’aucun des deux autres concurrents ne l’emporte et c’est ce qui fut le cas jusqu’à la 89′, puisque les Tanzaniens de Simba étaient toujours tenus en échec par l’AS Vita Club (1-1). Ce dernier avait ouvert le score par Kassongo (13′) et Simba avait attendu la 36′ pour égaliser, grâce à Mohamed Husseini (36′).
Jusque-là, tout allait bien pour la JSS, jusqu’à ce but assassin de Shama Junior, ayant réussi à donner l’avantage aux Tanzaniens (2-1), à quelques minutes du coup de sifflet final. Un retournement de situation fatal aux Algériens, puisqu’à la faveur de ce résultat, ce sont les Egyptiens d’Al Ahly et les Tanzaniens de Simba qui se qualifient en quarts. En dépit d’une élimination amère, les gars de la JSS doivent prendre le bon côté des choses. Pour sa seconde participation en cette prestigieuse compétition continentale, le club algérien, créé en 2008, a réussi à entrer dans l’histoire. Il s’est qualifié pour la première fois en phase des poules et a tenu la dragée haute à plusieurs écuries habituées à ce genre de compétitions.
Le travail réalisé jusque-là par la direction de Mohamed Zerouati doit continuer et tout le monde est unanime à dire, aussi, qu’il faudra réitérer la confiance en l’entraîneur Karim Zaoui. Ce dernier, qui a pris le relais après le départ de Nabil Neghiz, a réalisé un travail gigantesque, en témoignent les résultats réalisés sous sa houlette. Pour cette dernière ligne droite de la saison, l’ambition des gars de la Saoura est de terminer sur le podium pour assurer une nouvelle participation africaine la saison prochaine. Mathématiquement, tout reste jouable, mais sur le terrain, dure sera la mission puisque le 3e au classement général, le Paradou AC, se distance de 8 points, avec un match en moins pour la JSS.
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Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE
Conférencier international, il s’intéresse aux questions de linguistique et de sociologie des élites. Mohamed Lakhdar Maougal est l’auteur de plusieurs ouvrages. Il est également professeur émérite à l’école nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’informations(Ensjsi). En sa qualité de spécialiste en philosophie du langage et de sociolinguistique, il nous livre avec beaucoup de lucidité, sa vision des évènements qui secouent la rue algérienne.
L’Expression: L’absence des partis politiques et des organisations de masses, dans l’encadrement de ce mouvement populaire, cela signifie quoi?
Mohamed Lakhdar Maougal: Ceci, à mon humble avis, n’est qu’une apparence. Le mouvement populaire de la rue suivi sur les chaînes de TV n’est pas spontané. Il résulte, sans doute, d’une longue préparation aussi discrète qu’efficace, eu égard à la pratique totalitaire des maffieux qui ont pris l’Etat en otage et se sont servis des institutions en délitement pour s’imposer comme force de gestion autoritaire et exclusive. Le temps de préparation aura été long, intentionnellement long, si l’on considère le degré de mobilisation nationale et totale, jamais réalisée dans le monde depuis les Grandes Révolutions du XVIIIe, du XIXe et du XXe siècle, qui avaient inventé les structures organiques appropriées (Conventions, états généraux, Comités révolutionnaires de salut public, Communes, associations diverses, partis, soviets, etc…)
La stratégie qui apparaît dans les formes de mobilisation est, elle aussi, le résultat d’un long et minutieux travail de préparation et d’organisation. Plusieurs noyaux de recrutement et de mobilisation avec des disciplines concertées et assumées auront contribué efficacement et sans tapage.
Il y aurait eu à mon humble avis plusieurs sphères de cristallisation, politiques, organiques, économiques, sociales, institutionnelles, associatives, philanthropiques, caritatives, médicales, qui semblent avoir suivi une trajectoire patiemment tracée et empruntée de manière discrète et programmée pour finir par converger.
A ce titre, il faut dire que les stades de football et les mosquées ont joué un grand rôle?
Au départ, les mobilisations sportives impossibles à contenir ni à encadrer de très près ont été encadrées progressivement et mises en perspective d’agitation programmée. Le stade de football en premier lieu fut suivi par la «mosquée» parallèle et non le lieu officiel du culte. Le mouvement associatif et caritatif aussitôt a pris la relève avec un début de cristallisation partisane, malgré les contrôles draconiens du pouvoir. Puis, sont apparues les mobilisations catégorielles et revendicatives (médecins, enseignants, étudiants, retraités de l’armée, etc…). Ces organisations semi-clandestines ont travaillé sans précipitation, surtout depuis 2009, suite au premier viol de la Constitution de 1996 qui avait vu les premières initiatives d’opposition radicale, groupes d’intellectuels signataires d’appel à boycott, premières assises des journalistes contre le viol de la Constitution, premiers frémissements d’humeur chez les avocats, rassemblements de demandeurs de logements, d’emploi, de protestations environnementales comme à In Salah, etc…
Les Algériens n’étaient pas donc tous tétanisés comme le pensaient certains…
Face aux comportements totalitaires du pouvoir et aux pressions sur les citoyens, le travail oppositionnel s’est réfugié dans une pratique semi-clandestine sans manifestations apparentes pour laisser l’illusion de la soumission générale à l’ordre dictatorial. Cette stratégie de clandestinité s’est renforcée avec le coup d’éclat du printemps dit arabe, que le pouvoir a pu contenir et non pas comme l’a prétendu quelqu’un, que les Algériens avaient été tétanisés par la décennie noire.
Première conclusion évidente: les citoyens et citoyennes algériens se sont repliés et non pas démobilisés ni encore moins écrasés.
A partir de 2009, la stratégie de reprise d’initiative s’est imposé une discrétion maxima. Le printemps arabe ayant de près, suivi le printemps amazigh et la révolte des Aârouch (2002-2003), la confiscation de l’Etat, de l’économie nationale et l’encadrement serré de nombre d’institutions mises en adéquation avec la nouvelle économie politique de consommation, effrénée de la rente, aggravée par la corruption, ont de concert participé à duper le pouvoir qui a cru être le maître absolu de la situation.
Il a, dès lors, affiché une assurance de mépris et de hogra sur un fond d’embellie financière qui lui avait permis d’acheter et d’asseoir la paix des campus et de certains secteurs sensibles (augmentation des salaires appréciables que seul Ouyahia avait désavouée, obnubilé par sa vantardise démesurée). C’est en cette conjoncture que va se profiler le souffle de reprise et de résistance passive d’abord, puis de plus en plus active ensuite.
Des formes de lutte (émeutes du sucre et de l’huile entre autres), furent étouffées et le pouvoir médiocre a cru en avoir définitivement fini avec le peuple algérien, dont une bonne partie fut occupée par la cruciale question du logement.
Cette étape a vu s’aiguiser les contradictions de plus en plus aiguës au sein et entre la paire des partis de l’Alliance présidentielle (FLN-TAJ vs RND-MPA) qui vont s’affronter de plus en plus ouvertement avec des coups de force et des renversements. Cependant, l’opposition s’organise péniblement mais sûrement.
Ne pensez-vous pas que l’idée du cinquième mandat a accentué les fissures et les clivages?
La fin du mandat piraté (le quatrième) après le houleux coup de force du mandat en hold-up (le troisième) devenait une échéance problématique. Les protagonistes fourbissaient leurs armes et multipliaient les coups fourrés, hypothéquant fortement les échéances électorales futures, l’enjeu de la présidence allait aggraver les dissensions entre le RND-MPA d’une part, et le FLN-TAJ, d’autre part. A l’évidence, seul le candidat impotent leur donnait l’illusion d’une possible prolongation des alliances. L’enjeu de taille devenait alors, le centre décisionnel polarisé entre d’un côté, El-Mouradia autour du «dauphin potentiel» et d’un autre côté, les Tagarins dépositaires de la mission de sauvegarde de la sécurité du pays et de la préservation des institutions.
Il fallait dans un premier temps, libérer les Tagarins de la tutelle fantomatique. C’est à partir de la sphère de la casquette, que sera donné le signal du départ de la confrontation. Des officiers montent au créneau sur fond de mouvements d’humeur des retraités du secteur sécuritaire qui sont bousculés sans ménagements par la hogra du locataire du Palais du gouvernement.
Ce dernier s’emballe à l’approche des échéances et se compromettant (ou en se laissant compromettre) ouvertement dans des manoeuvres graves sur le plan sécuritaire régional, en allant faire allégeance à l’Elysée. Un militaire retraité ose faire le premier pas, en se portant candidat à l’élection présidentielle, mettant l’institution dans une situation délicate.
Des officiers supérieurs sont mis aux arrêts et d’autres sont mis à la retraite sur fond de scandales mafieux liés, à l’affaire de la cocaïne qui déclenche une guéguerre interne dans les services de sécurité révélant les failles graves du système dérivant.
Pendant ce temps, l’opposition qui a toujours été rejetée, ignorée, méprisée s’organise et lance des initiatives de concertation intelligemment gérées. Le résultat, c’est que ce que nous vivons aujourd’hui ne tombe pas du ciel
En tant qu’universitaire, quelle lecture faites-vous pour ce mouvement de masse qui exige un changement radical et pacifique, sachant que ce dernier n’a ni encadrement ni de représentants?
Pour une fois, je doublerai mon statut d’universitaire critique par mon expérience militante, ayant été pendant des années responsable et animateur de l’agitation et de la propagande en milieu universitaire, dans le cadre du parti où j’avais milité durant un peu plus d’une décennie avec des militants patriotes, dévoués, qui ont été dispersés par la voyoucratie des liquidateurs corrompus et voleurs.
Le mouvement de masse qui vient de se cristalliser en marches de plus en plus imposantes dans la plupart des villes et des villages de notre pays et dans les milieux de notre émigration en Europe et en Amérique (Canada), a surpris par son ampleur, dès le premier vendredi 1er mars 2019. Cela est dû essentiellement au niveau de cette étape initiale, à son mode d’organisation qui a su conjuguer prématurément le travail d’un côté ouvertement public et timide et d’un autre côté, le mode semi-clandestin structurant et efficace. L’un ne doit pas occulter l’autre. Le mouvement était encadré de manière subtile et discrète. Il fallait jauger les capacités de résistance et de réaction du pouvoir et de son état central et décentralisé (gouvernement, centres décisionnels divers, institutions, etc…).
Face à la culture brutale et répressive ou à la culture de ruse à laquelle a toujours recouru le pouvoir pour éviter toute forme de protestations, aussi bien nationale qu’internationale, le mouvement dès son ébranlement aura fait preuve d’intelligence et d’esprit de finesse. C’est ainsi qu’il aura été progressif et continu, tout en étant alerte et attentionné. Au premier ébranlement, les premiers mots d’ordre (la minima) furent liés au caractère de la marche (pacifisme et civisme) pour conforter et confirmer la nature du mouvement citoyen responsable) condition d’une mobilisation maxima avec toutes les catégories sociales d’âge, de sexe et de statut). L’épreuve de la première sortie a abouti à une stratégie plus affinée. Mettre au grand jour le caractère pacifique de la marche et préservation de toute forme de provocations de «baltajia».
Cela prouve si besoin que l’encadrement existait bel et bien, mais qu’il fut très discret et efficace. Une seconde étape devait rassurer les participants pour pouvoir compter sur eux par la suite (mise en confiance et en discipline nécessaire à la continuité du mouvement). Cette étape a couru sur les trois dernières sorties avec une consécration reconnue et soulignée, tant sur le plan local, régional que mondial. Les marches algériennes ont imposé un LABEL et ont depuis, imposé une reconnaissance et une légitimité.
Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’Etat au service du pouvoir a été ébranlé et cherche à se restructurer avec beaucoup de difficultés, en faisant appel à des conseillers, dont on annonce à grands cris et avec beaucoup de démagogie les compétences surfaites et les performances affabulatrices.
Il n’y a jusqu’à ce jour aucun signe de radicalisation outrancière, mais l’affirmation d’une volonté inébranlable de mener les revendications jusqu’à leurs réalisations finales. Il est trop tôt pour prévoir ce que sera le mouvement, après les vacances de printemps qui peuvent aussi bien servir de défouloir et de décompression, que de renforcement des mobilisations.
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Par Chaabane BENSACI
Hier, le Premier ministre a tenu une réunion avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’Etat Laurent Nuñez afin de préparer les mesures envisagées par le chef de l’Etat, tandis que l’opposition s’en donnait à coeur joie pour fustiger le «laisser-aller».
Tandis que les manifestants de la «Marche du siècle» défilaient par dizaines de milliers partout en France pour protester contre «l’inaction» face aux changements climatiques, tout en appuyant par ailleurs les revendications sociales des Gilets jaunes, ces derniers ont focalisé l’attention du pays et du monde entier avec un nouveau regain de tensions exacerbées. Et c’est sur les Champs Elysées que les violences ont atteint leur paroxysme, avec des boutiques pillées, des heurts à coups de pavés et de gaz lacrymogènes avec les forces de l’ordre, un immeuble incendié. Au terme d’une soirée tumultueuse, l’acte XVIII des Gilets jaunes s’est soldé par 200 gardes à vue parmi lesquelles 15 mineurs, selon les chiffres communiqués par le parquet de la capitale.
Outre la brasserie Le Fouquet’s, plusieurs enseignes de prêt-à-porter, le chocolatier Jeff de Bruges, un store du fabricant chinois de smartphones Xiaomi et d’autres magasins au nombre de 80 ont subi des dommages plus ou moins graves que certains manifestants justifient en affirmant que «c’est quand on casse qu’on obtient d’être entendu»… Personnalités politiques et élus ont exprimé leur colère, se disant particulièrement choqués par «l’inertie» du gouvernement devant des «boutiques dévastées» et une «violence extrême». Interpellé, le Premier ministre ainsi que l’Elysée dont l’opposition critique «l’incompétence» promettent des «décisions fortes» en réponse aux violences de ce 18ème samedi baptisé par les Gilets jaunes jour de «l’Ultimatum».
Emmanuel Macron, rentré précipitamment d’un week-end de ski dont on peut se demander s’il répond aux exigences de la situation passablement tendue, depuis quatre mois maintenant, se découvre dos au mur, alors que son Grand débat national ne semble déjà plus de nature à calmer la grogne qui secoue le pays. «Nous avons aujourd’hui des gens qui essayent par tous les moyens (…) d’abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer», a affirmé le chef de l’Etat, lors d’une visite à la cellule de crise du ministère de l’Intérieur où il a été informé de ces nouvelles scènes de violences, semblables à certaines actions des épisodes précédents. «Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais très clairement la journée d’aujourd’hui montre que sur ces sujets-là et ces cas-là, nous n’y sommes pas», a-t-il cependant concédé.
Hier, le Premier ministre a tenu une réunion de crise avec le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et le secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez afin de préparer les mesures envisagées par le chef de l’Etat, tandis que l’opposition s’en donnait à coeur joie pour fustiger le «laisser-aller» contre lequel elle réclame une réaction exemplaire.«Il est temps d’agir», a tweeté le chef de file des Républicains alors que d’autres ténors de la droite ont surenchéri en réclamant la mise en oeuvre sans tarder de la nouvelle loi anti-casseurs adoptée par le Parlement et en instance de validation par le Conseil constitutionnel.
Quant à Marine Le Pen, porte-étendard du Rassemblement national, elle s’est fendue d’une sentence lapidaire sur Twitter: «les black blocs détruisent, brûlent, violentent toujours en toute impunité», affirme-t-elle avec une photo d’une manifestation du 1er mai dernier! Preuve que le décalage n’est pas propre à Emmanuel Macron et à son équipage, du moins en ce qui concerne les dires et les actions. «Fin du monde, fin de mois, même combat». L’adéquation des manifestations des Gilets jaunes et des militants de la «Marche du siècle» en dit long sur l’état d’esprit qui prévaut dans l’Hexagone où la situation tend à se compliquer de plus en plus, faute d’une réponse urgente et appropriée du gouvernement et de la prise en considération des attentes et des revendications de plusieurs franges de la société.
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Par Mohamed TOUATI
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, décideront vraisemblablement, le mois prochain de prolonger la baisse de leur production de 1,2 million de b/j.
Pas question de desserrer les vannes. Le marché demeure fragile et il est encore loin d’être équilibré. Le constat fait par l’Opep le confirme. L’accord qui la lie à ses partenaires sera donc très probablement prolongé au-delà du mois de juin 2019. «L’Opep a réduit sa prévision de la demande pour ses bruts cette année en raison de la forte hausse de la production de la concurrence, justifiant d’étendre au-delà de juin prochain, l’accord d’encadrement de la production en vigueur depuis le début de 2019», indique le rapport du cartel du mois de mars.
L’Opep estime que la demande quotidienne de ses bruts baissera de 130.000 barils par rapport à son estimation de février et moins que sa production actuelle. Autant de raisons qui justifient au moins le maintien de la baisse de la production Opep-hors Opep de 1,2 million de barils par jour qui est entré en action le 1er janvier pour une période de six mois. La prudence reste de mise. La croissance de la demande est loin des espérances attendues. «Même si la demande pétrolière doit augmenter à un rythme modéré en 2019, elle reste bien en deçà de la forte croissance attendue dans la prévision de l’offre Opep-hors-Opep de cette année», fait remarquer le rapport de l’organisation qui appelle ses alliés à redoubler de vigilance.
«Cela souligne la responsabilité partagée par tous les pays producteurs participant à l’accord de réduction de la production, d’éviter une rechute du déséquilibre et de continuer à préserver la stabilité du marché pétrolier en 2019», recommandent les experts de l’Opep qui prévoient un «léger excédent» de l’offre cette année, si l’Organisation continue ses extractions au rythme du mois de février dernier. Tout comme il va falloir faire face à la production américaine qui a atteint des records. Que disent les chiffres? Les producteurs non membres, augmenteront leur production de 2,24 millions de barils par jour cette année, soit 60.000 de plus qu’anticipé précédemment, indique la même source.
Les réserves américaines de brut ont néanmoins reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, sans pour autant pousser les prix à rebondir significativement. Le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, s’est contenté de terminer la semaine tout juste au-dessus des 67 dollars malgré les baisses des exportations de l’Opep, de l’Arabie saoudite en particulier. Selon des sources secondaires citées par l’Organisation, dans son rapport mensuel de février, l’Opep a encore fortement réduit sa production en janvier, avec un effort marqué de l’Arabie saoudite.
La production totale de l’Organisation a atteint 30,81 millions de barils par jour en janvier, soit 797.000 barils par jour de moins qu’en décembre, alors que son chef de file, le Royaume wahhabite, a encore fortement contribué à l’effort de limitation de la production, en réduisant le pompage de 350.000 barils par jour de moins qu’en décembre.
L’Arabie saoudite qui veut un baril à 80 dollars, voire plus pour équilibrer sa balance commerciale comme la plupart de ses partenaires de l’«alliance» par ailleurs, représente un indicateur fiable qui laisse augurer que l’Opep et ses partenaire ne renonceront pas à d’autres coupes pour y parvenir.
Le comité ministériel de suivi Opep et non Opep s’est réuni hier à Bakou en Azerbaïdjan pour évaluer l’état du marché et l’impact produit par la baisse de leur production. Son verdict servira d’indicateur…
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L’assaut décisif des forces antiterroristes s’inscrit dans le cadre d’une offensive lancée en septembre dernier ayant permis d’acculer les combattants de l’EI dans un ultime périmètre près du fleuve Euphrate, dans la province de Deir Ezzor (est).
Les forces antiterroristes soutenues par les Etats-Unis ont estimé hier à environ 5000 le nombre de personnes encore présentes dans l’ultime réduit du groupe Etat islamique (EI), dans l’est de la Syrie, ajoutant que la bataille pourrait durer encore plusieurs jours. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par la coalition internationale anti-EI conduite par les Etats-Unis, tentent de déloger l’EI de sa dernière poche en Syrie, dans le village de Baghouz, non loin de la frontière irakienne.
Lors d’une conférence de presse hier, le porte-parole des FDS, Kino Gabriel, a souligné qu’aucun calendrier précis ne pouvait être avancé pour la fin de l’opération.»J’espère que cela ne prendra pas plus d’une semaine, mais il s’agit d’une estimation personnelle», a-t-il ajouté depuis Soussa, un village voisin de Baghouz, pris à l’EI le 15 janvier. Il a affirmé que quelque «5.000 personnes» se trouveraient encore dans l’ultime réduit, composé d’un petit campement fait de tentes et creusé de tunnels.
Cette estimation est basée sur les récits du dernier groupe d’évacués, a ajouté M.Gabriel. Il est toutefois impossible de vérifier ce chiffre. L’assaut décisif des forces antiterroristes s’inscrit dans le cadre d’une offensive lancée en septembre dernier ayant permis d’acculer les combattants de l’EI dans un ultime périmètre près du fleuve Euphrate, dans la province de Deir Ezzor (est). A son lancement, le commandant en chef des FDS, Mazloum Kobani, avait alors prédit la fin des opérations dans un délai d’un mois. Mais le nombre massif d’hommes, de femmes et d’enfants évacués par vagues successives du réduit a pris les FDS de court, les poussant à suspendre maintes fois leurs opérations pour éviter un bain de sang et permettre de nouvelles évacuations.
Selon M.Gabriel, quelque 64.000 personnes sont sorties depuis janvier dernier de l’enclave de l’EI: 5000 jihadistes qui ont été arrêtés et 25.000 personnes, membres de familles de terroristes. Quelque 34.000 autres personnes, des civils, ont été également évacuées. L’EI avait proclamé en 2014 un «califat» sur de vastes régions conquises à cheval entre la Syrie et l’Irak avant que son territoire ne se réduise comme peau de chagrin. Sa défaite à Baghouz constituera la fin officielle de son «califat», mais le groupe a déjà entamé sa mue en organisation clandestine. La guerre en Syrie qui a entamé sa neuvième année, a déjà tué plus de 370.000 personnes et déplacé plusieurs millions d’autres.
Ces derniers mois, les FDS ont appelé les forces armées syriennes à la rescousse, en prévision d’une offensive des troupes turques présentes dans la zone frontalière et déterminées à les extirper de leur base, malgré le soutien des Etats-Unis et des autres pays occidentaux membres de la coalition internationale. Ces derniers ont violemment critiqué la décision du président américain Donald Trump de retirer les 2000 soldats américains encore présents dans la région de Deir Ezzor, le forçant du coup à effectuer un nouveau rétropédalage avec le maintien sur place de quelques centaines de militaires dont la mission sera de servir de bouclier aux combattants kurdes contre une attaque éventuelle des forces d’Ankara.
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Par Saïd BOUCETTA
Cette intrusion «salutaire» des médias dans le mouvement populaire a permis une sorte de «structuration» du débat, de sorte que toutes les tendances puissent s’exprimer.
Après un flottement imputé à des instructions venues d’en haut, concernant la couverture médiatique des manifestations populaires, l’ensemble des chaînes de télévision se sont mises, à partir du 3e vendredi, à couvrir abondamment les initiatives citoyennes et partisanes, liées à l’événement. Si pour l’heure, l’abondance ne signifie pas des éditions spéciales qui durent toute la journée, il n’empêche que les chaînes d’infos, à l’image d’Ennahar et El Hayet, en sus de Dzaïr News, El Bilad ou encore Chourouk News, réservent toutes leurs émissions politiques à l’événement du moment.
Les chaînes généralistes ne sont pas en reste dans cette dynamique où même les programmes mi-politiques mi-divertissements sont systématiquement consacrés au sujet qui fait l’essentiel de l’actualité du moment. Cette attitude, du reste, naturelle des médias, n’en est pas la première dans le paysage audiovisuel national, en termes d’ampleur et de nombre d’intervenants. Outre les figures médiatiques du moment qu’on retrouve dans la totalité des plateaux, les télévisions ont pris d’intéressantes initiatives en invitant des jeunes manifestants.
L’idée n’est pas algérienne, elle a été certainement empruntée aux télévisions françaises qui ont laissé une place de choix à plusieurs Gilets jaunes et en ont fait, à force d’apparitions télévisuelles de véritables «stars», voire des représentants du mouvement de protestation qui a court en France depuis plus de 4 mois. Il serait injuste d’accuser les journalistes télévisuels algériens de singer leurs confrères français, tellement la démarche paraît tout à fait normale, vu les circonstances que traverse le pays.
Cette intrusion «salutaire» des médias dans le mouvement populaire a permis une sorte de «structuration» du débat, de sorte que toutes les voix, y compris celles qui défendent le plan d’action du président de la République, aient pu s’exprimer. Ainsi, le paysage audiovisuel s’est enrichi d’une matière médiatique très porteuse en termes d’audience, en même temps, cela a permis aux téléspectateurs de se faire une idée précise des enjeux de l’heure.
Il reste que toutes les émissions télévisuelles ne se valent pas en termes de pertinence. Certaines sont très intéressantes et les débatteurs font preuve d’un niveau politique appréciable, alors que les éclairages qu’ils apportent, enrichissent véritablement le débat. D’autres, par contre, baignent dans la platitude tandis que les invités se lancent des insultes et tombent dans la critique stérile de l’Autre.
Les télévisions qui se mettent à l’heure de la contestation ont également consommé tout ce que le pays contient comme «experts», «analystes», doctorants en sciences politiques et autres spécialistes en économie. Tout ce beau monde trouve dans ses interventions, tous les défaut au système et préconise des alternatives qui ne sont pas toutes réalistes. Il reste qu’entre des débats sérieux et constructifs et des émissions qui flirtent avec l’amateurisme, le paysage médiatique national n’a pas manqué l’occasion de coller à l’événement de l’heure.
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Par Saïd MEKKI
Pour Belmadi, «il faut, avant tout, avoir des joueurs compétitifs» en prévision de la CAN-2019 en Egypte. «Il pourrait y avoir des jeunes comme des joueurs expérimentés ou encore plus largement un amalgame des deux catégories», dit-il.
Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a animé hier, une conférence de presse, au CTN de Sidi Moussa, dans laquelle il est revenu, longuement, sur la liste des 26 joueurs retenus, la veille, pour les deux prochains matchs face à la Gambie (CAN-2019) le 22 mars à Blida et la Tunisie (amical) le 26 mars en cours. Le conférencier a indiqué que l’objectif recherché à travers les deux prochains matchs «est d’exploiter cette situation qui ne se présente pas toujours, d’avoir deux matchs sans enjeu, pour effectuer une revue de l’effectif et ensuite tirer les conclusions pour dresser la liste définitive des joueurs pour la CAN en Egypte».
«Je n’ai pas besoin de revoir Brahimi»
Concernant la surprenante non-convocation de Yacine Brahimi, Belmadi estime que «c’est un non-événement». «Car je n’ai pas besoin de revoir un joueur que je connais très bien. De plus, c’est en accord avec lui, lui qui a connu une saison éprouvante pour voir d’autres joueurs à son poste», a expliqué Belmadi. S’agissant de Nabil Bentaleb, le sélectionneur national donne presque le même motif pour sa non-convocation en indiquant: «Il est important aujourd’hui de voir d’autres joueurs. Bentaleb rentre dans cette catégorie de joueurs qu’on laisse pour voir d’autres éléments.» Par contre, et s’agissant de Islam Slimani et Yassine Benzia, Belmadi a indiqué que c’est leur situation en club qui fait que d’autres joueurs ont été retenus à leurs places.
«Les deux joueurs peuvent ne pas jouer les deux ou trois prochains mois, et pour éviter le risque de manque de temps de jeu, je veux donc voir d’autres joueurs en doublure qui soient compétitifs», explique-t-il encore, précisant qu’il les avaient avertis qu’il fallait faire attention au mercato d’hiver et que les places n’étaient pas garanties avant la CAN. Au sujet des autres joueurs non convoqués, à savoir Hanni et Ferhat, le sélectionneur des Verts fait observer: «Je ne suis pas du genre à rayer un joueur de la liste. C’est juste que la concurrence est rude. Et là, je ne peux pas prendre trois ou quatre joueurs au même poste.» «Je voulais voir Hanni face au Togo, mais il n’a pas fait preuve d’assez de compréhension. Je n’en dirais pas plus, mais je ne lui en veux pas non plus», précise-t-il encore.
«Je veux des joueurs compétitifs»
Pour Belmadi, «il faut, avant tout, avoir des joueurs compétitifs» en prévision de la CAN-2019 en Egypte. «Il pourrait y avoir des jeunes comme des joueurs expérimentés ou encore plus largement un amalgame des deux catégories. Contre le Qatar, j’ai eu le plaisir de voir des joueurs dans un match sans enjeu, mais devant une équipe référence dans la mesure où la sélection du Qatar a finalement remporté la coupe d’Asie devant des mondialistes comme le Japon et la Corée du Sud. Je voudrais aussi donc voir face à la Gambie des joueurs face à une sélection qui aura lambition d’arracher son ticket pour la CAN. Il y aurait de grand joueurs évoluant dans de grands clubs, notamment européens tel qu’en Italie», fait remarquer Belmadi. Avant d’ajouter: «Maintenant, c’est aux joueurs choisis de montrer ce qu’ils ont comme capacités.» En tous les cas, le sélectionneur des Verts a bien tenu à préciser qu’«il y aurait deux équipes différentes lors des deux matchs contre la Gambie et la Tunisie», voulant voir les 26 joueurs à l’oeuvre.
«Je n’ai jamais rencontré Aouar et Lopez»
Par ailleurs, le sélectionneur des Verts a tenu à démentir l’information rapportée par une chaîne de télévision privée algérienne, ayant annoncé que lui et le président de la FAF ont rencontré d’une manière «officielle» le joueur de l’Olympique de Lyon, Houssem Aouar, et que celui-ci leur a répondu qu’il lui faut du temps pour jouer l’Euro avant de réfléchir s’il serait prêt à rejoindre les Verts. «C’est un mensonge et je ne comprends pas pourquoi une chaîne TV se permet de mentir à ses téléspectateurs. Je n’ai jamais rencontré Aouar», a-t-il insisté. «Tenez, on a même évoqué une rencontre aussi avec le joueur de l’Olympique de Marseille, Maxim Lopez. Ce qui est également faux. Pour Maxime Lopez, demandez à mon staff ici si je leur ai déjà parlé de ce joueur! Je ne peux plus supporter ce genre de mensonges», a conclu le patron des Verts.
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