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Le Brexit en dix questions

Coulisses de Bruxelles - Wed, 22/06/2016 - 08:34

Voici l’article que j’ai écrit avec Vittorio De Filippis et Sonia Delesalle-Stolper

David Cameron, le Premier ministre, l’avait promis : jeudi, les Britanniques se prononceront par référendum sur la sortie ou le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Libération passe en revue dix conséquences possibles si d’aventure le «leave»(départ de l’UE) devait l’emporter.

1. Vers une crise politique majeure ? (SDS)

Le 23 janvier 2013, David Cameron promet aux Britanniques un référendum sur l’Union européenne. Son objectif est clair : éloigner la menace des anti-européens du Ukip et damer le pion aux eurosceptiques de son parti conservateur. Echec sur toute la ligne. Les gains électoraux du Ukip se sont amplifiés. Et, depuis, les tories anti-UE ne le laissent pas en paix. Le verdict du 23 juin, deux ans et cinq mois exactement après cette promesse, scellera l’avenir du Royaume-Uni. Mais aussi celui de Cameron, qui a pris la tête de la campagne du «remain», en faveur du maintien au sein de l’UE. Il a, à ses côtés, le parti libéral-démocrate, les travaillistes et les Verts. Contre lui se trouvent le Ukip et… une bonne moitié de sa formation. Le Premier ministre a laissé chacun libre de son vote, que ce soit les députés de son parti ou les ministres de son cabinet (23 d’entre eux sont pour rester, 7 pour quitter l’UE).

Si le «remain» gagne, Cameron peut espérer museler, pour un temps, ses troupes. Encore que. Il faudrait pour cela que non seulement le camp du «remain» l’emporte largement dans le pays - c’est mal barré -, mais également au sein des tories. Or, sur 330 députés conservateurs, au moins 130 se sont déclarés en faveur du «leave». Le comble : que le pays vote pour rester mais que la majorité du parti du Premier ministre vote contre. Dans ce cas, et dans celui évidemment d’une victoire du Brexit, ses jours seront comptés. En embuscade, l’ancien maire conservateur de Londres, Boris Johnson. Sa décision - tardive - de soutenir une sortie de l’UE a surpris, avant qu’elle ne soit interprétée comme un choix politique. Le regard de l’ancien maire de Londres n’est pas porté vers le continent. Il est fixé sur le 10, Downing Street.

2. Doit-on redouter l’explosion du Royaume-Uni ? (SDS)

Et si en cas de Brexit, l’Ecosse était, elle aussi, tentée de prendre la poudre d’escampette ? Histoire de mieux revenir ensuite dans le giron de l’UE. Les Ecossais sont, en grande majorité (à plus de 55 %, selon les sondages), en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE. Or, si l’ensemble du pays votait jeudi pour une sortie, l’Ecosse pourrait décider de reconvoquer un référendum sur son indépendance, comme en septembre 2014. Lors de son rejet, par 55 % contre 45 %, le Scottish National Party (SNP), parti indépendantiste qui domine le Parlement semi-autonome d’Ecosse, avait prévenu que ce référendum était le dernier pour au moins une génération, à moins d’un «changement important de circonstances». Comme un Brexit ? Nicola Sturgeon, la cheffe du SNP et Première ministre de l’Ecosse, n’a pas caché le risque d’un tel scénario. Cameron, lui, a mis en garde contre celui d’un démantèlement du Royaume-Uni. Qui sait ? L’Irlande du Nord, qui penche pour le «remain», ou le pays de Galles, plus partagé, pourraient aussi être tentés par l’indépendance. Surtout si les résultats de jeudi donnaient des électeurs anglais en faveur du Brexit et tous les autres (Ecossais, Gallois et Nord-Irlandais) pour le «remain». Reste qu’un nouveau référendum en Ecosse est loin d’être acquis. Le SNP ne dispose plus d’une majorité absolue au Parlement écossais et Nicola Sturgeon ne prendra le risque de convoquer un nouveau scrutin que si elle est sûre d’emporter l’indépendance. Or l’appétit pour l’indépendance ne s’est pas accru en Ecosse. Au contraire. La chute des revenus pétroliers a mis en doute la possibilité qu’une Ecosse indépendante puisse survivre économiquement. Les derniers sondages donnent 41 % des Ecossais en faveur de l’indépendance. En cas de Brexit, la proportion ne dépasserait pas les 44 %.

3. Quel statut aurait le Royaume-Uni ? (JQ)

That is the question. L’UE va devoir négocier les conditions du retrait du Royaume-Uni et s’entendre sur ses futures relations avec Londres. Une partie des capitales européennes, par anglophilie et intérêts bien compris, souhaite rendre ce retrait le moins douloureux possible. Elle voudra négocier, parallèlement aux conditions de départ, un accord sur le statut britannique. Ce qui permettra de ne rompre à aucun moment les ponts entre les deux rives de la Manche. Et Londres pourra continuer à bénéficier des avantages du marché unique. D’autres, dont Paris et Berlin, veulent séparer les deux négociations pour éviter de conforter les eurosceptiques dans leurs visées sécessionnistes… Si le Royaume-Uni obtient tout ce qu’il demande sans dommages pour son économie, cela ne peut qu’encourager le Front national à réclamer le même traitement pour la France. Un piège dans lequel François Hollande ne veut pas tomber à un an de la présidentielle. «L’article 50 du traité sur l’UE prévoit une négociation de deux ans à partir de la notification formelle de son intention de retrait pour rompre les liens, et ça sera déjà très compliqué. Attendons la fin de cette négociation pour savoir quel statut lui accorder ensuite»,explique-t-on à Paris. En clair, faisons la démonstration qu’un divorce est toujours douloureux avant de voir si on peut continuer à déjeuner de temps à autre ensemble.

A la Commission européenne, on campe sur la même longueur d’onde : «Deux ans, ce n’est pas énorme vu la complexité de la négociation : tout ce qui a été touché par le droit de l’Union devra être réglé, explique un fonctionnaire. La logique serait qu’on termine d’abord la négociation de rupture avant de régler les relations entre Londres et l’Union.» «Il ne va pas être facile de trouver un accord à 27 sur ce problème», concède un diplomate. D’autant que le Royaume-Uni va devoir choisir un statut. Ce qui risque de déclencher une nouvelle guerre interne. Hors de question de ne plus avoir aucun accès au marché unique. Mais, dans un premier temps, elle se retrouvera dans la situation d’un pays tiers qui n’a négocié aucun accord préférentiel avec l’Union. Un accord de libre-échange est donc le minimum : «Mais ça prendra du temps. Avec le Canada, on a mis presque dix ans pour y arriver»,rappelle un diplomate. Le Royaume-Uni voudra-t-il aller plus loin et intégrer l’Espace économique européen, à l’instar de la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein ? Continuer à être soumis à la quasi-totalité de la législation de l’UE sans avoir voix au chapitre et contribuer au budget européen pour le prix d’un accès total au marché unique ? On peut en douter. Un système à la Suisse fait d’accords bilatéraux ? Rien n’est moins sûr. Demandera-t-elle le statut turc, ce qui lui permettrait au moins d’être dans l’union douanière, à l’exclusion de toutes les autres politiques ? Là aussi, la souveraineté britannique serait limitée. Le choix sera cornélien.

4. Faut-il craindre un effet domino en Europe ? (JQ)

C’est la terreur des pro-européens, fédéralistes ou pas. Déjà, Geert Wilders, leader du PVV, le parti d’extrême droite qui caracole en tête des sondages aux Pays-Bas, réclame un référendum sur l’appartenance de son pays à l’Union européenne, tout comme le FN en France. D’autres Etats eurosceptiques pourraient être tentés, à l’image de la Suède, voire du Danemark. Dans l’est de l’Europe, le danger d’une sécession est moins grand : ces pays bénéficient de la manne du budget communautaire (jusqu’à 4 % de leur PIB chaque année). Mais si Londres obtient un statut trop avantageux, cela risque d’encourager des vocations. D’où la volonté de Paris de ne pas s’engager dans cette voie risquée. Reste que le danger est, pour l’instant, lointain : même si l’idée européenne est en perte de vitesse dans la plupart des pays, la virulence anti-UE n’a jamais atteint le niveau britannique. Surtout, à la différence du Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas appartiennent à la zone euro, ce qui rendrait encore plus périlleuse une sortie de l’UE, comme l’ont montré les débats en Grèce ces derniers mois.

5. Le Royaume-Uni va-t-il subir un choc économique ? (VDF)

C’est l’histoire de trois candidats à un emploi. Le premier est mathématicien, le second comptable et le troisième économiste. Une même question est posée aux trois : «Combien font deux et deux ?» Sans hésiter, le mathématicien répond «quatre». Le second nuance : «En moyenne, ça fait quatre.» L’économiste ? Il se lève, ferme la porte, baisse les rideaux et chuchote à l’oreille de son interlocuteur : «Vous voulez que ça fasse combien ?» Lorsqu’il s’agit d’évaluer l’impact économique d’un Brexit, le patron de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría, se veut incontestable. En visite à Londres fin avril pour présenter les résultats d’une étude sur les conséquences du Brexit, l’homme parle avec la précision d’un physicien. A court terme, c’est-à-dire à l’horizon 2020, le PIB du Royaume-Uni devrait être inférieur de 3,3 % à celui attendu si d’aventure les Britanniques décidaient de claquer la porte de l’UE. Et en livres sterling, le manque à gagner pour chaque foyer britannique serait de 2 200 livres par an (2 785 euros). Plus pessimiste que l’estimation de la London School of Economics (LSE), qui préfère donner une fourchette de perte de PIB entre 1,3 et 2,6 %. L’étude de l’OCDE rejoint ainsi celle de la Confederation of British Industry (CBI). Défiance, renchérissement des financements extérieurs, fuite des capitaux…

Pour nombre d’économistes, un Brexit provoquerait une forte dépréciation de la livre sterling (qui a déjà commencé). De quoi doper les exportations ? Pas tout à fait. Les plus pessimistes - réalistes, diront certains - estiment que la chute de la devise anglaise pourrait bien provoquer un effet opposé. Certes, le Royaume-Uni exporte des services très sophistiqués (financiers, juridiques, informatiques…) et des biens tout aussi élaborés (comme la pharmacie ou l’électronique). Mais les économistes sont formels : leur niveau d’exportation ne dépend pas du prix, puisque l’élasticité-prix de ces produits et services «made in UK» ne dépasse pas les 0,12 %. En clair, une dépréciation de la livre de 1 % entraînerait une hausse des exportations de 0,12 %. Trois fois rien. En revanche, ça pourrait se gâter côté de l’inflation. Pourquoi ? Parce qu’une monnaie qui se déprécie entraîne un renchérissement du prix des importations. De quoi provoquer une perte de pouvoir d’achat des Britanniques. L’OCDE voit plus loin. Au risque d’être démentis par les faits, les économistes du château de la Muette poussent leur exercice de prospective jusqu’en 2030. A cette date, le PIB sera inférieur de 5,1 % à ce qu’il aurait été en restant dans l’UE. Soit en moyenne 3 200 livres (4 052 euros) par foyer fiscal. Pile poil dans la fourchette (entre 2 600 et 5 200 livres, soit entre 3 292 et 6 586 euros) évoquée dans un rapport du Trésor britannique, qui estime entre 3,8 % et 7,5 % du PIB l’impact d’une sortie de l’UE à l’horizon 2030. Autre point négatif, souligné cette fois par le cabinet PricewaterhouseCoopers : la hausse du taux de chômage. D’ici à 2020, ce sont près d’un million d’emplois (950 000 très exactement) qui seraient perdus à la suite, notamment, du départ de certaines entreprises et du déménagement de sièges sociaux, soit une hausse de 2 à 3 % du taux de chômage.

6. La City délocalisera-t-elle ses banques ? (VDF)

Officiellement, pas de panique. Personne n’envisage de plan B, de plan Brexit. Sauf que depuis la multiplication des sondages qui donne les «leave» en tête, la City est nerveuse. Elle a même sorti l’artillerie lourde avec le Canadien Mark Carney : le 12 mai, le gouverneur de la Banque d’Angleterre a en effet mis en garde contre une récession technique en cas de Brexit et un effondrement de la livre sterling, qui chute à chaque remontée dans les sondages du camp du «leave». En février, Douglas Flint, le président de la banque HSBC - qui venait d’annoncer le maintien de son siège à Londres après avoir songé à le transférer à Hongkong - déclarait qu’il envisageait le transfert vers Paris d’au moins 1 000 postes. En avril, le directeur général de la Deutsche Bank (12 200 salariés au Royaume-Uni) avait déjà sonné l’alarme. «Il serait bizarre de conduire des transactions sur des devises et des obligations d’Etats européens depuis la branche londonienne», avait-il prévenu. Avant de laisser entendre qu’il pourrait transférer une partie des activités de la banque à Francfort. Début juin, c’était au tour de Jamie Dimon, directeur général de la banque américaine JP Morgan, de mettre les pieds dans le plat. «Après un Brexit, nous ne pourrons pas continuer à tout faire ici, et nous devrons commencer à planifier. Je ne sais pas si cela signifiera 1 000, 2 000 - ça pourrait aller jusqu’à 4 000 - emplois en moins au Royaume-Uni»,déclarait-il devant 4 000 employés de sa branche de Bournemouth (sud de l’Angleterre). Même Goldman Sachs a accroché devant son siège londonien un drapeau européen à côté du drapeau britannique. C’est dire l’inquiétude qui règne. Le camp du Brexit parle de propagande, de conspiration intégrée au grand «Project Fear» («projet de la peur») qui serait, selon lui, orchestré par le camp du «remain». Pourtant, pas un seul établissement financier important n’a plaidé en faveur du Brexit.

7. Londres cessera-t-il d’être la capitale de la finance ? (VDF)

Si les Britanniques optent pour la séparation, la City pourrait bien perdre son rang de première place financière mondiale. La menace ? Qu’une partie des fameuses chambres de compensation financières installées outre-Manche soient contraintes de migrer dans la zone euro. La mission de ces chambres : éliminer le risque de contrepartie sur les marchés financiers. Lorsqu’un contrat est, par exemple, négocié sur un marché financier entre un acheteur et un vendeur, ce sont ces chambres de compensation qui se substituent aux deux contractants, faisant ainsi office d’acheteur en face du vendeur (et inversement). Elles endossent le rôle de contrepartie unique. Ce sont encore elles qui enregistrent quotidiennement les contrats échangés sur les marchés à terme sur les matières premières, sur les monnaies. Et s’assurent qu’en face de chaque vendeur se trouve bien un acheteur. Ces chambres donnent donc une vision équilibrée de la masse totale des montants qui s’échangent chaque jour et pour chaque type de marché. Or la quasi-totalité de ces chambres qui garantissent la sécurité des transactions en euros est basée à Londres. La Banque centrale européenne (BCE) a toujours fait la grimace : ces chambres de compensation installées dans la capitale britannique la prive d’une totale maîtrise de sa politique monétaire. Elle a même demandé en 2011 que ces chambres quittent Londres pour s’installer dans les capitales de la zone euro. Un affront pour Cameron, qui a décidé de saisir la Cour de justice de l’UE. L’enjeu est de taille : le montant des transactions géré par les chambres de compensation du Royaume-Uni atteint 130 000 milliards d’euros par an (deux fois le PIB mondial). En mars 2015, la Cour de justice européenne donne raison à Londres. Motif : ce n’est pas à la BCE de prendre une telle décision, mais aux instances politiques communautaires puisque le Royaume-Uni est membre de l’UE. Mais en cas de Brexit, la question ne se posera plus : ces chambres de compensation devront regagner la zone euro. De quoi «définanciariser» (en partie) un Royaume-Uni qui abrite cinq fois plus de banques étrangères que l’Allemagne ou la France.

8. Le budget européen passera-t-il à la diète ? (JQ)

Le Royaume-Uni est un contributeur net au budget européen, il paye plus qu’il ne reçoit : 15,2 milliards d’euros par an en moyenne pour un «retour» de 6,7 milliards, soit une contribution nette de 8,5 milliards (0,3 % de son PIB). Ce qui reste très inférieur à la contribution nette allemande et française. L’économie que le pays réalisera sera donc de 8,5 milliards puisqu’il devra maintenir les dépenses dont bénéficient actuellement l’agriculture, les régions pauvres, la recherche, etc. Mais s’il entrait dans l’Espace économique européen, sa contribution ne serait réduite que de 9 %. Et s’il bénéficiait d’un statut à la Suisse, de 55 %, selon le CER, un think tank britannique. Soit une économie comprise entre 0,03 % et 0,18 % de son PIB. Des chiffres qui ne tiennent pas compte des effets du ralentissement économique qui aura lieu en cas de Brexit… Pas de quoi pavoiser. Pour les 27, en revanche, l’addition sera élevée : il faudra se répartir le manque à gagner britannique, c’est-à-dire les 8,5 milliards d’euros, qui bénéficient surtout aux pays d’Europe de l’Est. Selon un rapport du Sénat, la charge française, italienne et espagnole augmenterait de plus de 5 %, celle de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Autriche et de la Suède de près de 11 %.

9. Que deviendront les eurocrates britanniques ? (JQ)

Par prudence, quelques fonctionnaires britanniques (ils sont 1 164 rien qu’à la Commission) ont déjà pris la nationalité de leur conjoint, si ce dernier a celle d’un autre Etat membre. D’autres sont à la recherche d’ancêtres irlandais qui leur permettraient de réclamer la nationalité de ce pays… Car s’ils ne risquent pas d’être virés de leur travail, puisque leur recrutement dans l’ensemble des institutions communautaires resterait parfaitement valable en dépit de la défection de leur pays d’origine, leur carrière s’arrêtera net. «Les nominations à des postes importants se font en tenant compte des nationalités des Etats membres», explique un eurocrate. C’est vrai en particulier pour les directeurs généraux, leurs adjoints, les conseillers hors classe et les directeurs. Par exemple, on compte à la Commission trois Britanniques (sur la quarantaine de directeurs généraux), quatre adjoints et un conseiller hors classe qui resteront à leur poste jusqu’à la sortie effective du Royaume-Uni. Mais la pression des Etats va ensuite être forte pour se répartir les dépouilles… Et même pendant la négociation de sortie, les eurocrates britanniques risquent d’être mis sur la touche, car ils seront soupçonnés de conflits d’intérêts. Cette période va être délicate pour le commissaire, les 74 députés européens, les juges, l’auditeur et même les ministres britanniques : pourquoi devraient-ils continuer à se prononcer sur la législation européenne alors même qu’ils vont quitter l’Union ? Problème : le traité européen ne dit rien sur cette question.

10. L’anglais va-t-il rester la langue dominante des institutions de l’UE ? (JQ)

Il n’a pas fallu plus de dix ans pour que le français soit éradiqué comme langue de travail de l’UE (sauf à la Cour de justice européenne) au profit quasi exclusif de l’anglais ou plutôt du «globish», cet anglais abâtardi. Peut-on imaginer que l’anglais, langue officielle de trois petits pays (Irlande, Malte et Chypre) garde son statut privilégié ? La tentation sera grande de ne rien changer. Ce n’est pas tant l’activisme britannique qui explique sa place que l’influence de l’Allemagne, qui n’a jamais admis que le français soit plus parlé que l’allemand. L’argument imparable : démontrer, comme le fait l’hebdomadaire britannique The Economist, que le globish européen est devenu une sorte d’espéranto. Seul un retour de la France sur la scène européenne pourrait inverser cette tendance.

N.B.: Article paru dans Libération du 17 juin

Categories: Union européenne

AGM-86B ALCM

Military-Today.com - Wed, 22/06/2016 - 07:45

American AGM-86B ALCM Air-Launched Cruise Missile
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Centrafrique : une experte de l'ONU juge urgent de désarmer les groupes armés

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Wed, 22/06/2016 - 07:00
Au terme d'une visite en République centrafricaine, l'Experte indépendante sur la situation des droits de l'homme dans ce pays, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, s'est inquiétée de la menace que font peser les groupes armés affiliés aux Anti-balaka et aux ex-Seleka et le grand banditisme sur la protection des civils, les ressources naturelles et les perspectives d'une sortie de crise durable.
Categories: Afrique

Soudan du Sud : l'ONU reconnait des dysfonctionnements dans la gestion des incidents de février à Malakal

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Wed, 22/06/2016 - 07:00
Des dysfonctionnements au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) ont contribué à l'escalade des violences meurtrières qui ont éclaté dans un de ses sites en février dernier, indiquent les conclusions préliminaires d'une commission d'enquête de l'ONU, rendues publiques mardi.
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Egypte : le PAM annonce une opération pour aider les Egyptiens de retour de Libye

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Wed, 22/06/2016 - 07:00
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi avoir signé un protocole d'entente avec le Ministère des affaires étrangères de l'Egypte, dans le cadre d'une opération d'urgence de trois mois pour fournir une aide alimentaire aux rapatriés égyptiens de retour de Libye.
Categories: Afrique

Soudan : l'ONU salue les cessations unilatérales des hostilités dans des régions en conflit

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Wed, 22/06/2016 - 07:00
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité mercredi de l'annonce par le gouvernement du Soudan d'une cessation unilatérale des hostilités de quatre mois, qui a débuté le 18 juin 2016, dans les Etats du Nil Bleu et du Sud Kordofan.
Categories: Afrique

Disarming armed groups, civilian protection crucial for Central African Republic – UN expert

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 07:00
Concluding her seventh visit in the country, Marie-Thérèse Keita Bocoum, the Independent Expert on the situation of human rights in the Central African Republic (CAR), expressed concern about the threats from armed groups and large-scale banditry to the protection of civilians, natural resources and to the crisis recovery process.

UNESCO chief condemns killing of journalist in Texas

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 07:00
The head of the United Nations agency tasked with defending press freedom today called for an investigation into the killing of Jacinto Hernández Torres, also known as Jay Torres, a Spanish-language journalist in Texas.

Ban condemns terrorist attack against Jordanian guard post at Syrian border

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 02:41
Condemning today's terrorist attack against a Jordanian border guard post at the north-eastern border with Syria, United Nations Secretary-General Ban Ki-moon offered his condolences to the families of the victims and reiterates his solidarity with the Government and people of Jordan.

South Sudan: Special investigation into Malakal violence completed, says UN

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 02:12
A United Nations independent high-level board of inquiry has completed a special in-depth investigation into how the UN responded this past February to deadly violence in a protection of civilians site in the town of Malakal, in northern South Sudan.

‘Searchlight of international scrutiny’ must focus on crimes of sexual violence in conflict – UN deputy chief

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 02:09
Addressing an event commemorating the International Day for the Elimination of Sexual Violence in Conflict, United Nations Deputy Secretary-General Jan Eliasson today stressed the importance of prevention and early response efforts, as well as the need to shift shame and stigma from victims to perpetrators.

Everyday Eritrea

BBC Africa - Wed, 22/06/2016 - 01:49
Images of Eritrea by the BBC's Mary Harper.
Categories: Africa

As UN takes stock of landmark resolution on weapons proliferation, Ban urges greater prevention efforts

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 01:18
While Governments around the world have been working decidedly and collectively to prevent the proliferation of weapons of mass destruction, including chemical and nuclear weapons, the international community must intensify efforts in that regard in order to keep up with and effectively address global challenges, United Nations Secretary-General Ban Ki-moon said today.

Multinational exercise Baltops 2016 concludes

Naval Technology - Wed, 22/06/2016 - 01:00
Maritime forces from 17 nations and Nato have successfully concluded the 44th iteration of annual multinational naval exercise, Baltops 2016, in the Baltic Sea.
Categories: Defence`s Feeds

MDA contracted to deliver advanced broad-area maritime surveillance system to Canada

Naval Technology - Wed, 22/06/2016 - 01:00
MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA) has been contracted by the Government of Canada to deliver an advanced broad-area global maritime and Arctic surveillance solution, Polar Epsilon 2 (PE2), to the Department of National Defence (DND).
Categories: Defence`s Feeds

After eighty years of Navy cryptography the question is where to next?

Naval Technology - Wed, 22/06/2016 - 01:00
Keeping secrets seems to be hardwired into human DNA; the use of cryptography – literally ‘hidden writing’ – as a means of secure communication arguably dates back nearly 4,000 years to late eleventh dynasty Egypt, and it has been in widespread use i…
Categories: Defence`s Feeds

US Navy deploys new AN/SPY-6 radar at Pacific Missile Range Facility

Naval Technology - Wed, 22/06/2016 - 01:00
The US Navy has deployed a new AN/SPY-6 radar at the Advanced Radar Development Evaluation Laboratory (ARDEL) at the Pacific Missile Range Facility (PMRF), following completion of Near Field Range testing last month.
Categories: Defence`s Feeds

Progress on economy, improving security is imperative for Afghanistan, UN envoy reports

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 00:58
Progress on the economy and improving security is imperative so that Afghans have confidence in their Government, the United Nations envoy in Afghanistan said today.

UN humanitarian wing and partners respond to unprecedented suffering in 2015

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 00:26
The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) has released its 2015 annual report, articulating its response to the humanitarian challenges and human suffering, in all corners of the world that have overstretched the UN relief arm.

Niger: UNICEF reports more than 240,000 uprooted from homes in Diffa region

UN News Centre - Wed, 22/06/2016 - 00:10
More than 240,000 people, or a third of the population, in Niger&#39s Diffa region have now been uprooted from their homes since violence by Boko Haram insurgents began three years ago, a senior United Nations official said today.

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