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« Monde arabe, le grand chambardement » – 3 questions à Yves Aubin de la Messuzière

IRIS - Mon, 14/11/2016 - 12:27

Yves Aubin de la Messuzière, diplomate, fut directeur de la section Afrique du Nord et Moyen-Orient du Quai d’Orsay entre 1998 et 2002. Son dernier ouvrage Monde arabe, le grand chambardement, paru aux Éditions Plon, est particulièrement éclairant et livre une remarquable analyse des grands bouleversements qui touchent la région.

Pourquoi diagnostiquez-vous un affaiblissement global des puissances arabes ?

Il y a à l’évidence une perte de puissance dans le monde arabe, qui s’est manifestée depuis le début des années 2000. Que constatait-on avant l’émergence des révoltes arabes en 2011 ? Du fait du déclin de l’Égypte, dans les dernières années Moubarak, et de l’effondrement de l’État irakien après l’invasion américaine en 2003, les seules puissances qui comptent au Proche et Moyen-Orient ne sont pas arabes : Israël, la Turquie et l’Iran. Malgré les sanctions sévères liées à la poursuite de son programme nucléaire, le régime des Ayatollah conservait un potentiel militaire important, grâce à une armée aguerrie. En dépit d’un arsenal considérable, la Libye ne disposait pas d’un poids stratégique. La donne géostratégique s’est significativement modifiée au cours de ces cinq dernières années et on assiste à un nouveau rapport de force dans la région et au sein du monde arabe. Depuis l’accession au trône du roi Salmane, en 2015, l’Arabie saoudite, dont la diplomatie était plutôt discrète, affirme de nouvelles ambitions régionales. Elles se concrétisent par la constitution d’une coalition rassemblant les pays arabes du Golfe, la Jordanie et le Maroc, autant d’États sunnites, afin d’engager une offensive contre la rébellion houthiste du Yémen. Malgré les moyens militaires considérables engagés par Riyadh, premier acheteur d’équipements militaires au monde, l’intervention dont l’objectif est de contenir l’influence de l’Iran dans la région, est un échec. La monarchie wahhabite, déjà affaiblie par la chute de la rente pétrolière et la contestation d’une jeunesse marginalisée et frustrée, fait face au risque d’une déstabilisation. L’Égypte du maréchal Sissi cherche à retrouver son poids stratégique, mais son relèvement se fait à l’ombre des pays du Golfe, plus particulièrement de Riyadh, qui financent son développement et ses équipements militaires. D’un équilibre jadis dominé par les grands États au cœur du nationalisme arabe – l’Égypte, la Syrie et l’Irak – on passe à un basculement de puissance au profit d’un pôle golfique plutôt stable et attractif économiquement.

Les interventions politiques et militaires des deux puissances non arabes que sont l’Iran et la Turquie, en Syrie, au Liban et en Irak, limitent les marges de manœuvre des pays arabes, notamment du Golfe. La Syrie de Bachar Al-Assad a délégué à l’Iran une partie de sa souveraineté. En s’appuyant sur le Hezbollah, les Pasdarans sont à l’avant-garde de la confrontation sur le terrain avec toutes les formes de rébellion (avec le soutien aérien russe). La Turquie est engagée depuis peu au nord de la Syrie pour empêcher la constitution d’une autonomie kurde. En Irak, l’Iran s’assure un rôle dans la reconquête de Mossoul par le contrôle de milices chiites, tandis qu’Ankara se pose en protecteur des Turkmènes et d’autres populations sunnites. Au Liban, l’élection du général Aoun à la présidence, avec l’appui du Hezbollah renforce la main de Téhéran et affaiblit l’influence de Riyadh.

Les concepts d’islamisme politique, islamisme radical, salafisme et djihadisme sont-ils interchangeables, comme certains commentaires le laissent paraître ?

En effet, il existe parfois une réelle confusion entre ces différents concepts. L’islam politique, qu’il faut distinguer de l’islamisme radical, désigne un courant idéologique visant à l’établissement d’un État fondé sur les principes de l’islam. L’organisation des Frères musulmans, en Égypte, ainsi qu’Ennahda en Tunisie, entrent dans la catégorie du courant islamo-conservateur, dénomination la plus pertinente pour le distinguer des mouvances radicales salafistes ou djihadistes. L’un comme l’autre, sont parvenus au pouvoir au lendemain de la chute des régimes autocratiques, dans le cadre de processus démocratiques. Mais les expériences égyptienne et tunisienne de domination de l’islam politique n’ont eu qu’un temps bref, en raison de leur incapacité à gouverner. C’est en ce sens que l’on peut évoquer l’échec de l’islam politique, même si Ennahda participe au gouvernement et, qu’au Maroc, le PJD cohabite avec le Makhzen qui détient l’essentiel du pouvoir.

Le djihadisme se définit comme une doctrine radicale au sein de l’islam, qui prône la violence pour la réalisation d’objectifs à la fois religieux et politiques. Son but est de reconstituer la Oumma, la communauté des musulmans. C’est l’invasion de l’Afghanistan par les soviétiques en 1979 qui a ouvert la voie au djihadisme mondial dont Al-Qaïda sera la représentation la plus radicale. L’organisation de Ben Laden deviendra la matrice du Front Al Nosra et de l’État islamique.

Le salafisme est plus complexe à définir, tant il a emprunté des modes d’actions différentes, selon qu’il soit quiétiste ou djihadiste. À l’origine, sa doctrine exalte le comportement des pieux ancêtres, dénommés « Salaf ». Il s’est surtout développé en Arabie saoudite, lorsque les Saoud dans leur conquête du pouvoir à la fin du XVIIIème siècle, se sont appuyés sur le mouvement religieux ultraconservateur wahhabite, d’inspiration salafiste. Le royaume wahhabite est depuis des décennies le propagateur du salafisme par l’entremise d’imams formés dans l’université islamique de Médine. Ainsi plusieurs mosquées salafistes de France sont financées par La ligue islamiste mondiale, le bras armé de la propagande religieuse du Royaume. Les responsables gouvernementaux français créent la confusion lorsqu’ils font le lien entre le salafisme et le djihadisme le plus radical. Les enquêtes sur les attentats terroristes en France révèlent que leurs auteurs n’ont pas été radicalisés dans les mosquées salafistes. Le salafisme en France est largement quiétiste auquel on peut reprocher, par contre, d’encourager le repli communautaire.

L’Union européenne est-elle affaiblie de manière durable dans la région ?

Sans conteste, l’Union européenne pèse de moins en moins dans la région proche orientale, alors même que les convulsions au cœur du monde arabe l’atteignent directement de par sa proximité géographique. Plusieurs pays, plus particulièrement la France, sont la cible des organisations terroristes, tandis que d’autres subissent les flux migratoires. Sur l’ensemble des crises de la région, on ne peut que constater l’absence d’une stratégie d’ensemble, qu’il s’agisse de l’Irak, de la Syrie ou de la Libye, et récemment concernant « la crise des réfugiés ». L’Union européenne semble atteinte d’une cécité collective face aux grands bouleversements de l’Histoire. Autre signe de cette absence de stratégie, l’échec de l’Union pour la Méditerranée, qui devait consacrer la solidarité entre les deux rives. L’Europe ne sera probablement pas partie prenante dans la solution politique du conflit central syrien, qui émergera d’un accord entre Washington et Moscou, avalisé par les principaux acteurs régionaux : la Turquie, l’Iran et l’Arabie saoudite.

Identité, le contrôle au faciès ce n’est pas réglo

L`Humanité - Mon, 14/11/2016 - 12:24

Retour sur un évènement sans précédent qui a eu lieu mercredi 9 novembre : l’Etat a été condamné par la Cour de cassation pour les contrôles d’identité dits « au faciès ».

Categories: France

OPEX et Outre-mer : Hommage aux soldats morts pour la France

Le 11 novembre, les forces armées engagées en opérations extérieures et celles déployées outre-mer ont rendu hommage aux soldats morts au cours de la Première Guerre mondiale et à ceux qui, cette année encore, ont prolongé leur sacrifice en donnant leur vie pour protéger la France et les Français. En particulier, ·le Sergent-Chef Alexis Guarato, le Maréchal-des-logis Damien Noblet, le Brigadier Michael Chauwin, le soldat de 1er classe Mickaël Poo-Sing, le Caporal Emile Avaé et le Maréchal-des-logis chef Fabien JACQ.
Categories: Défense

Összeütközött két Hornet az Egyesült Államokban

JetFly - Mon, 14/11/2016 - 12:13
2016. november 9-én, szerdán a kaliforniai San Diego közelében kiképzési repülés végrehajtása közben egymásnak ütközött két együléses, a tengerészgyalogsághoz tartozó F/A-18 Hornet – írja az ABC News.
Categories: Biztonságpolitika

Magyarországon az idő fogy, a tétek pedig nőnek

Nagypolitika.hu - Mon, 14/11/2016 - 12:13
A legjelentősebb változás az lesz, hogy a Demokrata Párthoz köthető liberális támogatói rendszer magyarországi csapjai hamarosan elzáródnak. Az is gond, hogy jó amerikai szokás szerint a velük együttműködőket hamarosan magukra fogják hagyni. Bővebben ...
Categories: Biztonságpolitika

Bulgaria PM Quits Ater Presidential Poll Debacle

Balkaninsight.com - Mon, 14/11/2016 - 12:09
Bulgarian Prime Minister Boyko Borissov has resigned after his party's candidate for the presidency lost heavily to a Socialist-backed rival seen as friendly to the Kremlin.
Categories: Balkan News

RD Congo : démission du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, première étape prévue d'un accord politique

France24 / Afrique - Mon, 14/11/2016 - 12:07
En application de l'accord sur le report à 2018 de la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a démissionné. Le prochain chef de gouvernement doit être issu de l'opposition.
Categories: Afrique

EDA Helicopter Tactics Symposium held in Athens

EDA News - Mon, 14/11/2016 - 12:06

The European Defence Agency’s 7th Helicopter Tactics Symposium, organised under EDA’s Helicopter Exercise Programme (HEP), was held in Athens/Greece from 7-9 November. As in previous years, the symposium offered a unique opportunity for European helicopter crews to discuss and share experience in helicopter techniques, tactics and procedures.

The symposium was opened by Brigadier General Iliopoulos (Hellenic Army Aviation Directorate) in the Greek Officers’ Mess in Athens. Over 40 helicopter tactics instructors and experts from 14 countries, with representatives of the Helicopter Tactics Course (HTC), of the Helicopter Tactics Instructor Course (HTIC) and of the Joint Air Power Competence Centre (JAPCC) gathered for this annual Helicopter Exercise Programme (HEP) event to analyse lessons learned and best practices identified in recent exercises, and to learn about new training opportunities offered by the contributing Member States of the HEP.

Briefings and discussions covered the tactical lessons learned from Dutch helicopter operations in Mali, the Czech Special Operations Aviation Task Unit (SOATU) training, the mentoring of Afghan aircrew by Hungary, the Belgium Mission Planning Process and the environmental training in extreme conditions experienced during exercise Cold Blade 2016 in Ivalo, Finland. In addition, host nation Greece presented its approach to Helicopter Aviation training, fire-fighting and MEDEVAC missions with their CH-47D Chinook helicopters.

The presentations were followed by panel discussions for both attack and support helicopter operators; they brought a useful insight into the latest developments in night vision goggles training, Electronic Warfare, landing zone tactics, use of sensors and technologies applied in Degraded Visual Environments, currency and proficiency challenges and helicopter self-defence aids used by the Member States. The discussions triggered new proposals for updating the HEP Standard Operating Procedure (SOP) - the capstone tactics manual for multinational helicopter operations.

The academic sessions were followed by operational and planning discussions with a view to updating the HEP SOP, the HEP, HTC and the HTIC programmes as well as the NATO ATP-49. The aims and objectives of the upcoming HEP exercises were presented in detail, including Black Blade 2016 in Belgium (with a focus on helicopters and Special Operations Forces exercise) and Fire Blade 2017 in Hungary (helicopter live-firing and urban operations).

The next HEP event, Exercise BLACK BLADE 2016, starts today (14 November) at Florennes Airbase in Belgium and will last until 2 December.

 

More information:

 

Categories: Defence`s Feeds

Le Monde selon Donald Trump ?

IRIS - Mon, 14/11/2016 - 12:03

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.

Turquie : « Notre résistance contre le régime fasciste est en train de se mettre en place. »

L`Humanité - Mon, 14/11/2016 - 12:00

Invités à Strasbourg par un groupement d’associations, trois responsables politiques, dont un membre du HDP, analysent la montée de la dictature en Turquie et les moyens que mettent en place les mouvements démocratiques pour la combattre. Hasip Kaplan est avocat et écrivain, ancien député du HDP. Levent Tüzel est secrétaire général et ancien député du Parti du Travail ( EMEP.) Ziya Hatip est membre du Parti social-démocrate populaire (SHP)

Categories: France

Cliniques: fusion de deux géants français en vue

La Tribune - Mon, 14/11/2016 - 11:57
Elsan et MédiPôle Partenaires, qui regroupent 125 cliniques privées à eux deux, sont en discussions exclusives en vue d'un rapprochement au cours du premier semestre 2017.
Categories: France

Debate: Should the EU close ranks after Trump's win?

Eurotopics.net - Mon, 14/11/2016 - 11:50
The EU foreign ministers met on the weekend to discuss how to react to Donald Trump's election. They announced stronger cooperation on foreign and defence policy. Some commentators fear the emergence of a new alliance between Washington and Moscow, with devastating consequences for Europe. Others see such fears as exaggerated.
Categories: European Union

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