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Updated: 1 month 4 weeks ago

Mali: l’accord d’Alger, le seul gage de paix et de stabilité

Sun, 14/02/2021 - 13:27

KIDAL (Mali) – L’accord de paix au Mali, issu du processus d’Alger, est le seul gage pour un retour de paix définitive et de stabilité dans le pays, et c’est aussi le seul instrument de réconciliation pouvant permettre le retour de l’administration malienne et des services sociaux de base et le redéploiement de l’armée réconciliée à Kidal, a déclaré le porte-parole de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

S’exprimant samedi à la radio Algérie internationale (RAI), au lendemain de la 42ème session du Comité de suivi de l’accord (CSA) tenue à Kidal, Mohamed Elmaouloud Ramadane a indiqué que « sans l’accord d’Alger, il y aura pas de la paix. C’est le seul gage de paix définitive et de stabilité, et c’est aussi le seul instrument de réconciliation pouvant permettre le retour de l’administration malienne et des services sociaux de base et le redéploiement de l’armée réconciliée dans la ville de Kidal ».

« Sans son application, je vois mal la paix revenir au Mali », a-t-il insisté. Pour lui, la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, signé à Bamako en 2015, était « un défi pour les mouvements signataires et l’opinion nationale ». Il s’agit, selon lui, d' »une étape importante dans le processus de paix », car, dit-il, « beaucoup de gens disait que rien ne pourrait se tenir à Kidal qui échappait, selon ces mêmes gens, au contrôle de l’Etat malien ». « Mais, la réunion de Kidal, a vaincu tous les pronostics », a soutenu M. Mohamed Elmaouloud.

« La Minusma, la médiation internationale, le gouvernement malien, les pays voisins… Tout le monde y était », a affirmé le porte-parole qui s’est réjoui du bon déroulement de l’évènement. « Cela va beaucoup aider dans la mise en œuvre de l’accord, qui n’a que trop tardé en raison », explique-t-il, « des tergiversations des autorités déchues ».

Les participants à la 42e session du CSA, 5e dans un format de haut niveau, à Kidal, ont réaffirmé, la pertinence de l’Accord d’Alger en tant que « cadre idoine pour restaurer durablement la paix et consolider la réconciliation au Mali », encourageant la partie malienne à continuer à privilégier la voie du dialogue.

Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, la réunion qui a été tenue jeudi pour la première fois dans la ville de Kidal au nord du Mali depuis la signature de l’accord, a vu une participation « forte et de qualité » tant du côté malien que du côté de la médiation internationale, a fait observer le Comité de suivi dans son communiqué final.

Ils ont, à cet égard, appelé tous les acteurs maliens à « saisir la courte période de transition actuelle pour réussir la bataille qu’il mène pour la paix, la sécurité et le développement dans leur pays », les encourageant à « continuer à privilégier la voie du dialogue et du renforcement de la confiance, du sens de responsabilité et de l’esprit de compréhension et du compromis et de s’abstenir de toute initiative non concertée susceptible de miner le climat de confiance qui règne en son sein ».

Dans ce sens, la communauté internationale a également été exhortée à « poursuivre son accompagnement crucial au Mali durant cette phase de transition pour qu’il puisse mener le processus de paix à bon port, au bénéfice du Mali et des Etats de la région ».

Par ailleurs, les participants ont souligné l’importance de cette rencontre pour continuer à progresser sur les quatre volets de l’Accord de façon à permettre aux populations d’engranger, de manière effective, les dividendes tant attendus de leur engagement dans le processus de paix.

Se félicitant de la dynamique de confiance qui règne actuellement au sein de la partie malienne qui lui a permis, entre autres, de finaliser une feuille de route actualisée pour diligenter la mise en œuvre de l’Accord pendant la période de transition, les représentants ont « engagé toutes les parties prenantes à œuvrer, avec vigueur et de bonne foi, à l’opérationnalisation des actions retenues dans la feuille de route aux échéances arrêtées ».

Ils ont, en outre, convenu de n’épargner aucun effort pour parvenir, en particulier, « à une clôture, à brève échéance, de toutes les actions en cours notamment celles concernant l’opérationnalisation des unités de l’Armée reconstituée déjà déployées, le bataillon de l’armée reconstituée de Kidal conformément à la décision de la Commission Technique de Sécurité (CTS), le lancement de nouvelles phases du DDR, le déploiement de la police territoriale, le retour de l’administration et des services sociaux de base, le lancement des projets pilotes de développement éligibles au financement dans le cadre du Fonds du Développement Durable et l’élargissement de la participation de la femme dans les différents mécanismes de l’Accord.

Enfin, les participants ont saisi l’occasion pour saluer la visite gouvernementale effectuée en janvier dernier à Kidal, se réjouissant par la même, des annonces de soutien faites notamment par l’Algérie d’octroyer une nouvelle aide alimentaire et produits pharmaceutiques, réhabiliter au moins une école dans la ville de Kidal et d’augmenter le nombre de bourses d’études, en particulier dans le domaine de la formation professionnelle, pour les demandeurs issus des régions du nord du Mali.

Cette réunion intervient à quelques jours de la tenue du sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), prévu les 15 et 16 février courant, à Ndjamena (Tchad) et au cours duquel il sera question de la présence militaire française dans la région.

APS.DZ

Categories: Afrique

Mali : Le FIDA accorde au Mali plus de 20 millions d’euros pour répondre aux défis liés au COVID-19 (officiel)

Sun, 14/02/2021 - 13:13
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a accordé au Mali 20,76 millions d’euros dans le cadre du Programme conjoint régional Sahel en réponse aux défis COVID-19, a annoncé ce samedi le ministère malien de l’Economie et des Finances dans un communiqué.

La convention d’accord a été signée ce samedi en marge des travaux de la 9ème session du Conseil des ministres du G5 Sahel, qui se tiennent à N’Djamena (Tchad), fait savoir le communiqué.

« Ce financement permettra de renforcer les actions du gouvernement en faveur de la résilience des populations rurales du Mali fortement impactés par les conséquences de la pandémie du COVID-19 », a précisé le ministère.

Après une hausse des contagions entre fin novembre 2020 et janvier 2021, les autorités sanitaires du Mali ont annoncé une baisse remarquable des infections avec par exemple seulement 4 cas positifs au coronavirus enregistrés vendredi.

La rentrée scolaire et universitaire a eu lieu le 25 janvier dernier. Le lendemain, les activités culturelles et artistiques ainsi que les audiences dans les tribunaux ont été autorisés dans le respect strict des mesures préventives.

Les autorités maliennes ont décidé le 23 décembre dernier de proroger jusqu’au 26 juin 2021 l’état d’urgence sanitaire et sécuritaire, déclaré le 18 décembre dans le cadre du Plan de riposte au COVID-19 du pays.

A la date du 12 février, le Mali compte 8.222 cas confirmés de COVID-19, dont 340 décès et 6.154 guérisons.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Mali : les engins explosifs improvisés ou mines ont coûté la vie à 15 personnes en janvier 2021 (MINUSMA)

Sun, 14/02/2021 - 13:08
Les engins explosifs improvisés ou mines (EEI/mines) ont tué 15 personnes au Mali en janvier 2021, a annoncé samedi la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) dans un rapport intitulé « Aperçu de la menace explosive au Mali ».

Selon la mission onusienne, 25 explosions d’engins explosifs improvisés et mines ont été enregistrées durant le premier mois de l’année, faisant 15 morts et 52 blessés.

« 90% de ces incidents de mines en janvier 2021 ont touché les Forces nationales et internationales, et 10% ont atteint les civils », a précisé la MINUSMA.

Le rapport a aussi indiqué que 169 incidents d’EEI/mines ont été recensés au Mali en 2020 et ont coûté la vie à 76 personnes et blessé 287 autres. Ces incidents ont visé les forces nationales et internationales (51%), des civils (48%) et le personnel de l’ONU (1%).

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Le Niger adopte une stratégie de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent

Sun, 14/02/2021 - 13:04
Soldat de l’armée du Niger en patrouille, en juin 2016 (photo d’illustration).
© ISSOUF SANOGO / AFP Le gouvernement nigérien a adopté vendredi un projet de Stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, a-t-on appris samedi de source officielle à Niamey.

L’objectif global de cette stratégie est de contribuer à promouvoir les conditions optimales favorables à la stabilité du Niger, au renforcement de la paix sociale durable et à l’amélioration de la sécurité humaine, selon un communiqué du gouvernement.

« Les phénomènes de la radicalisation et de l’extrémisme violent sont devenus, ces 20 dernières années, des préoccupations mondiales », et constituent dans les régions sahélo-sahariennes « des menaces graves contre la paix, la sécurité et le développement », indique le document.

La vaste zone sahélo-saharienne, rappelle-t-on, constitue l’une des plus grandes concentrations des menaces sur la paix, la sécurité et le développement, avec notamment la présence de groupes terroristes tels que Boko Haram dans les pays riverains du Lac Tchad, de mouvements djihadistes dans le Nord-Mali et dans la zone des « trois frontières » (Mali-Niger-Burkina Faso), ainsi que d’autres trafiquants de drogue qui écument le sud libyen.

Source : Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Incroyable confidence d’une femme : “Je couche avec les hommes mariés pour sauver leur ménage”

Sun, 14/02/2021 - 10:40
C’est une histoire racontée par une jeune veuve de 45 ans qui multiplie les amants non seulement pour se faire un maximum de plaisir, mais aussi, dit-elle, »pour sauver les foyers des hommes mariés ».

Depuis la mort de son mari, riche hommes d’affaires il y a 10 ans, à qui elle a toujours été fidèle, Gwyneth s’est inscrite dans un site de rencontre très discret, où les hommes opulents cherchent des relations d’une nuit, pour des relations sexuelles avec des femmes qui partagent la même vision qu’eux.

Elle ne cherche pas à se faire des relations compliquées à long terme.

C’est la raison pour laquelle elle ne va qu’avec des hommes mariés parce qu’elle évite de s’engager, à en croire ses propos. Aussi parce que « si un mari n’est pas satisfait sexuellement, il finira par quitter son épouse : un bouleversement pour une famille, surtout quand il y a des enfants ».

Elle affirme plus loin: « je ne me sens pas coupable de ce que je fais. Tout le monde y trouve son compte, même l’épouse qui, le soir, récupère un mari tout heureux parce qu’il sera passé me voir dans la journée ».

Partagez vous, chers lecteurs, cette vision des choses de cette dame ?

Source : Lasénégalaise

Categories: Afrique

Mali : Hébergement des maliens rapatriés pour leur séjour de confinement : L’Etat doit 3 milliards Fcfa à 18 hôtels Bah Ndaw et Assimi Goïta interpellés

Sat, 13/02/2021 - 13:51
Le nouveau président par intérim du Mali Bah N’Daw assiste à la cérémonie d’inauguration avec le nouveau vice-président malien le colonel Assimi Goita à Bamako, au Mali, le 25 septembre 2020. REUTERS/Amadou Keita L’Etat doit aujourd’hui 3 milliards Fcfa aux hôtels au titre des factures d’impayées dans le cadre de l’hébergement des Maliens rapatriés de l’étranger et la prise en charge de leur confinement de deux semaines. Le Trésor public a catégoriquement refusé de payer ces factures. Voilà, pourquoi, les responsables de ces hôtels interpellent le président de la Transition, Bah Ndaw, et le vice-président, Assimi Goïta, avant qu’il ne soit trop tard. 

Cette affaire de non-paiement des factures des hôtels n’a que trop duré. A cause de cette situation, beaucoup d’hôtels sont menacés de fermeture dans les jours ou semaines à venir, puisque les banques aussi réclament le remboursement des prêts. Voilà pourquoi, les hôtels regroupés au sein d’un collectif lancent un appel pressant aux autorités de la Transition. Les responsables de ces hôtels interpellent le président Bah Ndaw et le vice-président, le Colonel Assimi Goïta.

En fait, l’Etat doit aujourd’hui à ces hôtels plus de 3 milliards Fcfa, regroupant les factures d’impayés. Le montant global était de 6 milliards Fcfa dont 3 milliards ont été payés en trois tranches. Un premier règlement de 500 millions, puis de 1, 5 milliard et ensuite 1 milliard de nos francs.

Depuis quelques mois, le dossier de payement se trouve sur la table du directeur national du Trésor public et de la comptabilité, qui a catégoriquement refusé de payer. “Nous avons tout fait pour que nos factures en souffrance puissent être payées parce que beaucoup d’hôtels sont dans des difficultés financières. Le Trésor refuse de payer au motif qu’il ne reconnait pas nos factures. C’est très grave puisqu’un budget a été voté par l’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé à l’époque, afin de rapatrier nos compatriotes qui étaient bloqués à l’étranger à cause de la pandémie de Covid-19 et la prise en charge de leur hébergement dans les hôtels pour deux semaines de confinement.

Au lieu que cette affaire soit une bouffée d’oxygène, elle a créé d’autres problèmes aux hôtels. Aujourd’hui, les banques nous fatiguent énormément alors que nous avons nos factures impayées par l’Etat. Nous lançons un appel au président de la Transition de prendre ce dossier en main. Nous ne voulons pas de problème en cette période de Transition”, nous confie l’un des responsables d’un hôtel concerné.

Notons qu’en vue de respecter leur engagement vis-à-vis de l’Etat,  certains hôtels parmi les 18 hôtels sélectionnés ont été obligés de s’endetter auprès des banques, croyant pouvoir rembourser le plus tôt possible, une fois leurs factures réglées.

Malheureusement, le payement du reliquat des factures d’impayées tarde à venir, par la faute de certains responsables du Trésor public. En plus, le fonds Covid-19, d’un montant de 10 milliards de Fcfa, se trouve dans une banque de la place. Il s’agit bien des fonds collectés dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus ou Covid-19 lancés par le gouvernement en vue de prendre en charge certaines dépenses.

Imaginez-vous, à deux seulement de ces hôtels, l’Etat doit aujourd’hui plus de 600 millions Fcfa. Et comment ces hôtels vont-ils continuer à fonctionner et avec quels moyens ?  Lors de la visite du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré, les responsables de l’Hôtel de l’Amitié ont évoqué la situation puisque les impayés de la facture de l’Hôtel de l’Amitié dans le cadre de l’hébergement des Maliens rapatriés confinés sont estimés à plus de 400 millions Fcfa.     

 El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Les humeurs de Facoh :La transition de nos pas

Sat, 13/02/2021 - 13:48
Depuis la chute d’IBK en août 2020 par le CNSP d’Assimi Goïta et suivants, le Mali vit une transition politique dirigée par Bah N’Daw, un officier supérieur à la retraite que personne n’attendait pour ce rôle. Du désordre en pagaille avait présidé à la naissance de ce régime de passage, le M5-RFP, un conglomérat de minuscules partis politiques parrainé par un imam et le CNSP regroupant des officiers plus ou moins patriotes, se disputant les premiers rôles pendant plusieurs semaines.

Le M5-RFP rempli d’anciens hommes politiques ayant côtoyé de près l’homme des citations latines comme ministres de ses différents gouvernements, avaient exigé, comme si on ne les connaissait pas, la présidence du CNT, l’organe législatif transitoire. Cet honneur, pensaient ses barons, devait leur revenir en raison du rôle joué dans l’opposition à l’ami de Sénèque suivie de sa chute. Mais les militaires du CNSP, témoins de l’évolution du contexte politique, eurent une tout autre appréciation de la situation et, n’eût été la vigilance de la Cédéao, la transition aurait été la bamboula des politiciens professionnels ou une affaire toute militaire, de kaki et de bottes.

Un Président de transition fut laborieusement trouvé en la personne d’un officier supérieur  à la retraite, anciennement ministre de la Défense et des Anciens combattants sous IBK, en la personne de Bah N’Daw.

Le gouvernement de transition fut trouvé de la même manière avec la nomination comme chef du gouvernement de Moctar Ouane, également ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sous ATT. Tout cela se fit aux larmes de la classe politique dont certains chefs pensaient déjà que la vie à Las Palmas et sur la Côte d’Azur reprenait avec les sous de l’Etat. Il faut faire remarquer ici que pour cause de corruption et de mauvais résultats quand ils étaient en fonction, la plupart des responsables des grandes formations politiques furent écartés des consultations politiques, ne laissant place qu’aux amateurs de la chose politique qui vont légiférer pour nous. Mais d’autres sources assurent qu’ils ne sont pas encore allés à l’abattoir mais se réservent pour les prochaines échéances électorales, une disposition constitutionnelle interdisant aux responsables de la transition de se porter candidats aux élections futures.

Dans tout cela, ce qui posa problème fut le mode de désignation des membres du CNT. Non seulement le délai imparti aux candidats (à peine 2 jours) fut court mais également le CNSP ne fut pas trop regardant sur la qualité des candidats dont beaucoup furent des religieux, des vieux chevaux de retour rien que pour le bénéfice du poste et d’artistes plus à l’aise sur les planches du théâtre que sur les bancs de l’hémicycle.

Comparaison n’étant pas raison, on peut faire le rapprochement avec la constituante de 1991-1992, qui était remplie d’éminents juristes, de professeurs aux compétences reconnues dans leurs disciplines respectives et de médecins émérites sans lesquels les hôpitaux tombaient en panne quand ils étaient absents. Qu’à cela ne tienne, la transition est bien installée et fait son petit bonhomme de chemin avec des hauts et des bas, avec le mépris bien caché de la classe politique et  la grande satisfaction du peuple qui se dit que cela vaut mieux (on se rappelle que la Cour constitutionnelle avait bien cadré ses membres en leur refusant le titre de députés au profit de celui de conseillers parlementaires) que des députés pourris payés à des millions de F CFA par mois  à ne rien foutre. Toutes ces incertitudes commandent à la Cédéao de veiller sur cette transition comme du petit lait sur le feu. Son représentant au Mali, l’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan ne cesse de multiplier les voyages  dans le pays pour se rendre compte de l’évolution de la situation. Il faudrait trop de culture politique et même d’imagination pour que le CNT arrive à boucher le trou de la jarre percée selon le mot de Ghézo, roi d’Abomey dans la deuxième moitié du XIXè siècle.

Facoh Donki Diarra

(écrivain, Konibabougou)

Source : Mali Tribune

Categories: Afrique

Mali : Victime d’expropriation foncière et de harcèlement judiciaire : La famille Traoré à Zorokoro appelle le Procureur Kassogué au secours

Sat, 13/02/2021 - 13:19
Victime selon elle d’expropriation foncière par un certain Madou Diarra, la famille Traoré à Zorokoro, localité située dans la commune rurale de Safo cercle de Kati, a animé un point de presse le lundi dernier pour inviter les autorités de la Transition et le Procureur Kassogué à les remettre dans leurs droits.

C’est le site litigieux qui a servi de cadre à ce point de presse animé par Harouna Traoré et son fils Ntji Traoré dit Babani.  Pour N’tji, ce problème est savamment orchestré par un certain Madou Diarra qui affirme avoir des documents sur leur réserve foncière.

“Il a fait savoir qu’il possède des papiers sur un hectare sur nos 54 hectares. Pour le confondre, nous avons approché les autorités administratives pour nous départager. Celles-ci ont  reconnu que nos papiers sont authentiques et ne souffrent d’aucune contestation” a révélé Babani. A l’en croire, malgré tout, ils sont harcelés de jour comme de nuit par le sieur Madou Diarra.“Récemment, le nommé Madou Diarra a fait emprisonner  mon jeune frère et l’autre jour il m’a convoqué à la police, tout comme le Vieux de notre famille. Mais lorsque le commissaire aussi a vu les documents, il a relâché le vieux”, a soutenu Babani.

A l’en croire, la vérité dans cette histoire, c’est que leur famille est victime d’injustice qui ne dit pas nom.  “Partout où nous partons, les autorités disent que nos papiers sont bons, mais qu’à cela ne tienne, c’est nous qui sommes trimbalés tous les jours au niveau des commissariats”, a-t-il ajouté, avant  d’exprimer son étonnement par le fait que, malgré que la zone litigieuse relève de la commune de Kati, le nommé Diarra les a convoqués plutôt devant les services de sécurité et la justice de la commune I.

“Nous ne pouvons pas comprendre cela, nous avons l’impression que si tu n’as pas d’argent  dans ce pays tout se fait contre toi”, s’insurge Babani. C’est pourquoi a-t-il lancé un cri de détresse au Procureur Kassogué de prendre à bras le corps ce dossier afin qu’ils soient en paix. Harouna Traoré,  un autre intervenant, a abondé dans le même sens. Il  a affirmé son étonnement du fait que le nommé Diarra a morcelé une portion de leur parcelle sans leur consentement. “Nous avons un droit coutumier sur l’endroit en question. Personne ne peut contester cet état de fait, mais malgré tout, au-delà de cet hectare, la cinquantaine d’hectares que nous possédons sont  de nos jours menacés”, a prévenu également, pour sa part, le vieux Harouna Traoré.

Kassoum THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Kati-Toubana : Les populations accusent la Sema-sa de spéculation foncière

Sat, 13/02/2021 - 13:17
image d’illustration – Spéculation foncière C’est à travers une conférence de presse que les populations de Kati Toubana  ont dénoncé avec véhémence l’accaparement de leurs champs de culture par la société immobilière Sema-sa.

Tenue non loin de la résidence du chef de village, cette rencontre, selon les initiateurs, avait pour but de dénoncer la situation d’harcèlement dont ils sont victimes de la part de la part de la société immobilière Sema-sa, depuis 13 ans. La conférence de presse était animée par les conseillers du chef de village qui avaient à leurs côtés les représentants des leaders de jeunes et de femmes de cette localité. “La Sema-sa s’est accaparée de nos champs de culture avec la complicité de certains agents des domaines de Kati. Il y a trois semaines de cela, ils sont venus nous faire croire que leur société possède 39 hectares à Toubana, qu’elle projette  construire des logements sur le site. Or ces espaces servent de champs de culture des populations”  a révélé le conseiller et le porte-parole du chef de village de Toubana, Boubacar Coulibaly.

Pour eux, cette société est en train d’utiliser la méthode forte pour les exproprier, en dépit de la solution préconisée par l’Etat.

“Nous leur avons demandé de surseoir à ce projet car le gouvernement a proposé de faire l’état des lieux de la zone litigeuse avant tous travaux, la Sema-sa a refusé. Elle veut forcer la réalisation des travaux avec le déploiement sur le site en question de deux véhicules remplis de policiers. Or cette société immobilière est consciente qu’elle a illégalement acquis ces parcelles, sans  aucune enquête au préalable” A-t-il révélé.

“Les domaines de Kati ont donné ces parcelles à la Sema-sa sans demander l’avis de qui que soit à Toubana” a dénoncé le porte-parole du chef de village.

“Nous avons frappé à toutes les portes, passé à l’Espace d’interpellation démocratique (EID) à trois reprises et le jury a recommandé  de nous restituer les parcelles, mais jusqu’à présent nous n’avons pas de suite”, a dénoncé Boubacar Coulibaly.

Pour lui, la situation est très compliquée car au-delà des 39 hectares de la Sema, ce sont en tout plus de 400 hectares dans leur localité qui  sont menacés de spéculation foncière.Les représentants des jeunes et des femmes ont exprimé, lors de cette rencontre, leur engagement à défendre leurs champs de culture.

“Nous lançons un cri de détresse au président Bah N’Daw d’être sensible à la situation des cultivateurs car il est venu de son champ pour prendre les rênes du pouvoir”, a soutenu le porte-parole du chef de village qui a remercié l’ex ministre Mohamed Bathily pour son soutien à cette cause lorsqu’il était dans le gouvernement et même après son départ.

 Kassoum THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Bibliothèque dédiée à feu l’ancien président : Des initiatives pour perpétuer la mémoire d’ATT !

Sat, 13/02/2021 - 13:15
Feu le Président Amadou Toumani Touré (il est décédé le 10 novembre 2020 en Turquie) était un féru du livre. Pour davantage perpétuer sa mémoire et mettre à la disposition du plus grand nombre de Maliens et étrangers au Mali son impressionnante collection de livres, sa famille et son Cabinet sont dans la dynamique de

Pour magnifier l’intérêt pour le livre et la lecture de l’ancien Président de la République (2002 – 2012) feu le Général Amadou Toumani Touré, sa famille et son Cabinet s’apprêtent à créer une bibliothèque en son nom. Une source proche du dossier annonce la création imminente de la “Bibliothèque Amadou Toumani Touré”, riche de milliers d’ouvrages, allant des discours qu’il a prononcés aux livres classiques ou de vulgarisation en passant par les biographies d’hommes célèbres et des ouvrages d’actualité.

Le tome 1 de ce recueil concerne justement la période allant du 8 juin 2002 à mai 2006. Le tome 2 est consacré à la période juin 2006-janvier 2010 et le tome 3 évoque la période février 2010-avril 2012 avec un fort accent sur sa lettre de démission après la violente mutinerie du 22 mars 2012 qui l’a empêché d’exercer ses fonctions et conformément à l’accord-cadre entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les mutins de Kati.

Il convient de rappeler que la création de la Bibliothèque Amadou Toumani Touré ne vient pas ex-nihilo. Elle est le témoignage réel de l’amour de l’homme du 26-Mars pour la lecture car, de son vivant (et peu de Maliens le savaient), le “Soldat de la démocratie”, malgré son emploi du temps très chargé et ses nombreuses sollicitations, trouvait le temps de lire un livre par mois. Un pari qu’il a tenu jusqu’à son dernier souffle de vie le 10 novembre 2020 à Istanbul (Turquie). Il ne pouvait en être autrement pour cet homme qui avait d’abord choisi d’enseigner les lettres au collège avant de bifurquer dans l’armée. L’Ecole normale secondaire (ENSec) de Badalabougou qu’il a fréquentée à la fin des années 1960 avant d’intégrer l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Kati, trônant sur la “Colline du savoir”, était un bouillon de culture où il fallait lire, vivre des expériences indirectes par ce biais, pour tirer son épingle du jeu dans les discussions passionnées entre camarades.

Autre preuve de l’intérêt du défunt président pour le livre, profitant de son exil dakarois, il a patiemment reconstitué sa bibliothèque de Koulouba qui a été saccagée lors des événements de mars 2012.

On le savait soldat, politicien, sportif, ami des enfants, bâtisseur de la nation, mais peu de Maliens savaient que ATT était grand amoureux des belles lettres… Décidément, on n’en finira pas de découvrir l’homme multidimensionnel.

  El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Collaboration police- population : Demande pressante, offre en deçà des attentes, pourquoi ?

Sat, 13/02/2021 - 13:13
La collaboration avec la population, tant souhaitée par les autorités de la sécurité, n’est toujours pas à hauteur de souhait. L’insécurité gagne de plus en plus les villes et les axes les reliant, toute chose qui plombe les initiatives d’épanouissement et de développement humain. Que faut-il faire ? Avec vous (nos lecteurs) ouvrons le débat sur des pistes de solutions.

 

Ce n’est pas une fatalité encore moins un phénomène propre au Mali seulement. L’insécurité dans les villes et sur les grands axes les reliant se multiplie de jour en jour et revêt de multiples formes dans son évolution. Il y a un quart de siècle, le Cybercriminalité paraissait une légende, un conte dans des pays comme le notre, non développés. Aujourd’hui, ce mal est devenu commun au monde entier. Conscient de cet état de fait, les autorités en charge de la sécurité dans la cité, notamment la police nationale, ne ménagent aucun effort pour être à la hauteur ou même au dessus de l’intelligence des malfaiteurs et délinquants de tous genres. Le tout nouveau Directeur général de la police nationale du Mali, le Contrôleur général, Soulaïmane Traoré, a dans une conférence du 3 février, déclaré : ‘’Insécurité et peur doivent changer de camp, le police doit être le cauchemar des délinquants et criminels’’ Mais, pour le Directeur général de la police, cela n’est possible qu’avec un ‘’partenariat véritable et authentique avec les concitoyens’’, la population. Cet appel n’est pas nouveau. Tous les responsables de la sécurité l’ont dit et répété. C’est le leitmotiv de la hiérarchie des services de sécurité. Quel est l’obstacle à cette demande de collaboration qui, tout de même se fait et permet aux brigades de recherches des commissariats de police et de la gendarmerie de réaliser d’importants succès dans leurs opérations de tous les jours. Raison pour laquelle nous restons confiants chaque que les délinquants et criminels commettent des forfaits. Parce que nous disons haut et fort qu’ils n’iront pas loin et que tôt ou tard les services de sécurité mettront le grappin sur eux.

Pour améliorer cette collaboration police- population, il y a un certains nombre de préalables, à notre avis, à améliorer et à clarifier : le professionnalisme de la police, elle doit être professionnelle et intègre, c’est dire donner une bonne impression à la population. Un sondage sur ce que la population pense de sa police sera révélateur du degré de confiance qui déterminera aussi le niveau de sa collaboration. La police doit créer un mécanisme d’entretien et de protection des initiatives allant dans le sens de cette collaboration. L’action de la justice doit aussi encourager la population et la police elle-même, en prenant des sanctions exemplaires et dissuasives. Là aussi l’intégrité du juge est mise en jeu. La complicité du trio, population- police- justice, est un des remèdes pour soigner le mal de l’insécurité. Voilà, à notre avis, les manques qui font obstacle à cette collaboration police- population. La piste de solutions n’est pas exhaustive et elle peut être améliorée. Pour une cité sécurisée et en paix, chacun compte et chacun y gagne son compte.

Drissa Tiémoko SANGARE

Source : L’Analyste

Categories: Afrique

Mali : L’attaque muette des Aigles du Mali : La responsabilité partagée

Sat, 13/02/2021 - 12:32
L’explication de toute situation de jeu en football est d’abord technique. Les considérations subjectives sont moins convaincantes. Alors, six matchs sans un seul but de la part d’un attaquant, il y a deux raisons techniques possibles.

 Quant un attaquant n’obtient pas une seule occasion de but, c’est le dispositif, le schéma de jeu qui est en cause. Qui doit mettre ce dispositif en place, c’est l’entraîneur ou le sélectionneur. Mais quand l’attaquant ne marque pas malgré les occasions, comme ce fut le cas au dernier Championnat d’Afrique des Nations-CHAN Cameroun 2020, c’est la faute à l’attaquant. Malheureusement, l’attaquant des Aigles du Mali, Moussa Koné ‘’Koffi’’ a joué les six matchs, de la phase de poule à la finale. Il a le plus souvent reçu le ballon dans les positions idéales mais le dernier geste à toujours fait défaut. Ce qui a irrité tous les observateurs et supporteurs des Aigles. Son partenaire évoluant au même poste, Mamadou Coulibaly a fait de brèves apparitions, il a pu sauver son image en marquant les derniers tirs au but qui ont qualifié le Mali au tour suivant (en quart de finale et demi finale). C’est Moussa Koné, cet ancien meilleur buteur du championnat national qui n’est plus bon à ce poste, il doit reculer ou jouer au flanc. Quand Moussa Koné justifie son manque de réussite, au micro de notre confrère de radio Kledu, en ces termes : ‘’Don bèè mankan môgô ma’’ c’est-à-dire que tout ne nous réussit pas tous les jours, ne le disculpe pas. Six matchs, au moins six occasions ratées, c’est trop pour parier sur la qualité d’un attaquant, un avant centre de pointe.

Pourtant ce qui est arrivé à l’attaque des Aigles du Mali au CHAN Cameroun est une responsabilité partagée. Moussa Koné, titularisé après la première journée et Mamadou Coulibaly, malgré ses apparitions sporadiques, a au lieu de marquer, pris des cartons, ils ont montré leur carence, leur manque d’inspiration devant les buts adverses. Nouhoum Diané, le coach, aussi n’a pas mis tous les atouts de son côté. Il est resté statique dans son choix, privilégiant ce que lui-même a appelé ‘’l’expérience, le vécu’’. Un sélectionneur doit être innovateur, audacieux pour souvent créer la surprise. Il n’a pas voulu donner la chance à d’autres attaquants, comme Bassekou Diabaté qui a pleinement manifesté son spontanéité en décrochant des tirs surprises, de commencer un match ou de jouer au moins une mi-temps. L’absence du meilleur buteur de la saison 2019-2020 a été diversement interprétée. Qu’à cela ne tienne !

L’attitude de Nouhoun Diané, insisté ou resté statique dans son choix, n’est pas une première et il est fréquent chez les entraîneurs, les sélectionneurs. On se rappelle encore du cas de Fagnery Diarra en 2015 lors des championnats d’Afrique des juniors au Sénégal, d’Alain Giresse avec les Aigles à Bouaké contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde 2018. Dommage que ces sélectionneurs qui ont du ‘’vécu’’ soient aussi inflexible dans leur choix et dans leur schéma de jeu.

Drissa SANGARE

Source : L’Analyste

Categories: Afrique

Mali : Abdel Aziz Beddini, Directeur General De Moov Africa/Malitel : “nous sommes aujourd’hui en mesure de répondre aux exigences de nos clients de manière plus ciblée et plus personnalisée”

Sat, 13/02/2021 - 12:30
A l’occasion du nouvel an de 2021, le directeur général de Moov Africa/Malitel, Abdel Aziz Beddini, a livré un message à l’endroit de ses collaborateurs et des clients de la société. Nous vous publions ce message en intégralité.

Chers clients, chers internautes,

C’est un privilège pour moi d’avoir l’opportunité de m’adresser à vous pour cette nouvelle année.

Malgré un contexte socio-économique, sécuritaire et sanitaire difficile, l’année 2020 a été une année d’action et d’innovation pour Moov Africa.

Plus déterminé que jamais dans notre volonté de satisfaire nos clients, nous avons su nous adapter et évoluer.

Et ce à travers le lancement de nouvelles offres, la réalisation d’actions commerciales et sociales à l’égard de nos fidèles clients.

Je tiens à souligner que sans un large investissement, nous n’aurions pas pu rendre opérationnelles toutes ces actions.

Sur le plan marketing et commercial, nous avons enrichi les avantages des offres Damou et Grati+, baisser les tarifs de nos forfaits Internet, augmenter le volume de nos forfaits Data en gardant les mêmes prix.

Une fois n’est pas coutume, l’ADSL également a bénéficié d’une augmentation gratuite de tous les débits en plus nos clients peuvent désormais bénéficier d’une connexion très haut débit allant jusqu’à 50Mb/s et de l’illimité voix en exclusivité chez eux grâce à la Fibre optique résidentiel. Le tout à un prix avantageux.

Pour ceux qui ne bénéficient pas d’une connexion filaire à domicile, nous avons lancé la Box Wifi 4G pour eux.

Les services offerts par Moov Africa sont des plus diversifiés et au cœur des technologies de l’information et de la communication. Nous sommes aujourd’hui en mesure de répondre aux exigences de nos clients de manière plus ciblée et plus personnalisée.

A cet effet, www.moovafrica.ml offre un espace “Particuliers” au service du grand public et un espace “Entreprises” au service des professionnels.

Conçu également sous forme de vitrine interactive, le site a pour ambition de maintenir le dialogue et le contact permanent avec le public. C’est dans cet objectif que nous avons mis à votre disposition les outils nécessaires pour nous faire part de vos remarques et de vos besoins en ligne.

Nous vous invitons dès maintenant à les découvrir.

Bonne navigation !”

Source : Mali Tribune

Categories: Afrique

Mali : Gestion désastreuse de la transition politique au Mali : Le Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-Rfp) sonne l’alerte

Sat, 13/02/2021 - 12:28
Les responsables du Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-Rfp) ont animé, le jeudi 4 février dernier, une conférence de presse sur la situation sociopolitique nationale. Au cours de ladite conférence, ils ont aussi exigé la dissolution pure et simple du Conseil national de la transition (Cnt) dirigé par le président militaire, colonel Malick Diaw.

Dans son intervention, le président du Comité stratégique du M5/Rfp, Dr Choguel Kokala Maïga, a rappelé qu’en réponse aux aspirations légitimes du peuple malien, son organisation s’est mobilisée durant de nombreux mois pour éviter la disparition de notre pays en tant que démocratie, République et nation par le fait d’un régime oligarchique, corrompu et ploutocratique. “Bravant le soleil et la pluie, les sévices, menaces et arrestations, les gaz lacrymogènes et les tirs à balles réelles qui ont fait de nombreux blessés et morts dans ses rangs, mais refusant aussi les postes ministériels et autres privilèges qui lui ont été proposés, le M5-Rfp a vu ses premières revendications aboutir avec la démission de l’ancien président de la République, de son gouvernement ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale”, a-t-il laissé entendre.

Et de poursuivre qu’un groupe de militaires, regroupés au sein d’un Conseil national pour le salut du peuple (Cnsp), déclarant avoir parachevé l’action du M5-Rfp, était en effet intervenu le 18 août 2020 pour arrêter le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Selon lui, ce Cnsp apparaissait ainsi comme le partenaire naturel du M5-Rfp pour conduire une transition de rupture avec les pratiques contre lesquelles les Maliens s’étaient dressés à Bamako, à l’intérieur du Mali et dans la Diaspora.

Cependant, déplore-t-il, après de nombreux volte-face, manquements à la parole donnée, dédits et trahisons, il est avéré aujourd’hui qu’il existe une complicité objective et une convergence d’intérêts et d’objectifs entre l’ancien régime, en apparence déchu, et les autorités militaires qui dirigent de fait la Transition et qui ont fait main basse sur toutes les institutions et tentent une OPA sur l’ensemble de notre pays et sur tous les leviers d’exercice de sa souveraineté ainsi que sur le processus de réformes politiques et institutionnelles.

Initiatives et démarches solitaires des colonels de Kati

“D’ores et déjà, le M5-Rfp porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’il a introduit auprès de la Cour suprême du Mali un recours pour excès de pouvoir contre le décret n°2020-0239/PT-RM du 03 décembre 2020 fixant la liste nominative des membres du Conseil national de la transition (Cnt) dont l’illégalité n’échappe à personne. Cet organe doit être purement et simplement dissout pour illégalité et défaut de légitimité en tant que représentation nationale”, a-t-il martelé. Il ajoutera que le M5-Rfp dénonce les initiatives et démarches solitaires ainsi que les manœuvres subreptices mises en scène pour donner l’impression d’inclusivité, purement factice, du processus de relecture des textes électoraux engagé par la junte en refusant que les forces sociopolitiques qui composent le M5-Rfp soient réduites à jouer le rôle de faire-valoir et de caution de crédibilité à un tel jeu trouble.

Aussi, poursuit-il, le M5-Rfp fustige les tentatives de marginalisation l’ensemble de la classe politique par les Autorités de la Transition relativement aux questions politiques et électorales, et les fuites en avant pour détourner l’attention du peuple sur les priorités de la Transition à travers des pseudo-opérations coup de poing de démolition d’immeubles dans la zone aéroportuaire, alors que les Autorités sont plutôt attendues sur le terrain de la lutte contre l’insécurité, le recouvrement de l’intégrité du territoire national, le retour de l’administration et des services sociaux de base, la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger,  la lutte contre la corruption, l’assainissement de la gouvernance des affaires publiques, etc.

D’ailleurs, il notera que le peuple malien assiste avec désarroi à la tentative rocambolesque d’application de l’Accord issu du processus d’Alger, qui est systématiquement mis en œuvre sans réserve aucune, contrairement aux annonces faites dans la propre feuille de route de la Transition et à l’encontre de l’exigence de relecture promise et fortement attendue par tous.

Reniement systématique des engagements pris par la junte militaire

De même, dit-il, l’attitude de tolérance voire de complicité vis-à-vis du statut exclusif reconnu à Kidal met à nue la duplicité criarde des autorités de la Transition qui, au détour d’une visite d’une délégation gouvernementale à Kidal annoncée à grand coup médiatique et terminée en queue de poisson, ont remis à l’ordre du jour les velléités séparatistes dont les tenants s’en donnent à cœur joie pour fouler définitivement au pied le drapeau national, l’unité et la souveraineté nationales et implanter des états-majors militaires progressivement sur le reste du territoire national, notamment dans le Gourma, à la lisière des régions de Tombouctou et de Mopti, etc., et ce, dans le silence total de la Communauté internationale pourtant fortement présente sur le territoire national, en tant que membre des organes de suivi des engagements pris par les parties respectives et garante de leur respect.

“En résumé, le peuple malien assiste, déçu et désemparé à un reniement systématique de tous les engagements pris par la junte militaire, à une démultiplication et une aggravation  des problèmes existants, à une perpétuation des mauvaises pratiques dont la corruption, à une aggravation de l’insécurité et de l’injustice, à une accélération du processus de partition de fait du pays, à un refus d’engager des poursuites judiciaires dans les dossiers avérés de détournement de deniers publics et contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions de juillet 2020 à Bamako, Sikasso et Kayes, à recoudre le tissu social au centre et au nord du Mali, à procéder aux réformes structurelles nécessaires, à œuvrer pour des élections transparentes régulières et crédibles dans les délais impartis, à respecter l’Etat de droit ou encore à amorcer la Refondation du Mali”, a déploré Dr Maïga.

A ses dires, fidèle à ses idéaux et engagements, le M5-Rfp ne peut ni s’associer ni rester observateur passif ni assumer la gouvernance en cours, et prend à cet effet l’opinion nationale et la Communauté internationale à témoin de la confiscation des résultats de la lutte patriotique du peuple malien déclenchée le 5 juin 2020.

Créer les conditions de la relecture de l’accord d’Alger

Aussi, le M5-Rfp déclare solennellement se démarquer des dérives et insuffisances, et continue à porter les justes et légitimes revendications du peuple malien qu’il entend faire aboutir par tous les moyens légaux et démocratiques.

A cet effet, le M5-Rfp exige d’ores et déjà de mettre à la disposition de la Justice les présumés auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions contre les populations à mains nues, à Sikasso, Kayes et Bamako ; diligenter les dossiers de lutte contre la corruption, notamment par la levée du secret défense dans les marchés relatifs aux équipements des forces de défense et de sécurité ; dissoudre purement et simplement le Conseil national de transition (Cnt) pour illégalité et défaut de légitimité ; créer les conditions d’une relecture immédiate et consensuelle de l’Accord issu du processus d’Alger ; instituer un cadre de concertation politique pour convenir des objectifs et modalités de relecture consensuelle des textes électoraux et de tous autres textes pertinents ; convenir des modalités de création d’un organe unique et indépendante de gestion du processus électoral, tel que convenu entre la quasi-totalité des acteurs politiques, afin de réussir la tenue d’élections transparentes régulières et crédibles et éviter le scénario d’une simple formalité pour une cession du pouvoir par la junte à des complices ; tenir les Assises nationales de la refondation (ANR) pour opérer des reformes consensuelles pertinentes de Refondation de l’Etat et de la démocratie et préserver la vision du changement de système, objectifs essentiels du combat patriotique du Peuple malien enclenché le 5 juin 2020.

Pour finir, le M5-Rfp appelle le peuple malien à se dresser contre la perpétuation du régime défunt et de ses pratiques et à demeurer mobilisé jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour la refondation et la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc doté d’une gouvernance responsable et vertueuse.

                          Boubacar PAÏTAO

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Housseini Amion Guindo sur la transition : « Il faut plus de lisibilité et d’inclusivité »

Fri, 22/01/2021 - 09:29
En dépit de l’interdiction formelle de manifester, les membres du mouvement anti-français ont défié la police et les forces de maintien de l’ordre en se rendant sur le Boulevard de l’indépendance pour manifester contre la présence française au Mali. Le choix de la date n’est pas anodin car elle coïncide avec l’anniversaire de l’armée malienne.

Le colonel Malick Diaw, Président du Conseil National de Transition (CNT) qui vient d’être constitué et fait office d’organe législatif, a publié un communiqué où il relève avec « regret » de récentes déclarations contre la présence française, émanant selon lui de mouvements auxquels appartiennent des membres du CNT.

Ces déclarations « n’engagent que leurs auteurs », dit-il. Il « tient à réaffirmer le soutien et la disponibilité du CNT à l’endroit de tous les partenaires qui œuvrent au côté du Mali dans la lutte antiterroriste ».

Pour sa part, lors du traditionnel discours à la nation à la veille de la fête de l’armée, le chef de l’Etat a affirmé en ces termes : « Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays », a redit mardi soir le Président de transition Bah Ndaw à l’occasion du 60e anniversaire de l’armée malienne.

Ainsi à travers ces déclarations, le Président du CNT et le chef de l’Etat ont clairement affiché leur volonté de poursuivre la collaboration avec les forces étrangères au Mali et plus particulièrement les troupes françaises, qui se trouvent aujourd’hui dans l’œil du cyclone.

La France, engagée militairement depuis 2013 au Mali, y déploie ainsi qu’au Sahel 5.100 soldats dans la force antijihadiste Barkhane. Cette présence suscite régulièrement des expressions d’animosité sur les réseaux sociaux, dans la bouche de certaines personnalités et lors de manifestations épisodiques à Bamako. Rappelons que cette manifestation n’est pas la première du genre. Sous le régime de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keita, à la même date, elle avait eu lieu mobilisant de nombreuses personnes et même le leader panafricain Kemi Seba qui s’était vu dans un premier temps refusé de pénétrer sur le sol malien. Ironie du sort, l’un des leaders (Adama Ben Diarra) du mouvement se trouve aujourd’hui membre du CNT, chose qui va en contradiction avec sa volonté de faire partir mordicus les troupes françaises établies au mali.

Souvenez-vous, l’émergence de sentiments anti-français, associée à des pertes françaises et aux revers infligés par les jihadistes aux armées nationales, avait poussé le président français Emmanuel Macron à réunir les dirigeants du Sahel en janvier 2020 dans le Sud-ouest de la France pour resserrer les rangs.

Situation tendue sur le Boulevard de l’indépendance.

Les autorités maliennes ont interdit, officiellement pour raisons sanitaires, la manifestation prévue ce mercredi après-midi à Bamako contre la présence de la force antijihadiste française dans le pays.

La manifestation au Boulevard de l’Indépendance, lieu symbolique de rassemblement dans le centre de la capitale malienne, “n’est pas autorisée à cause des mesures de lutte contre la Covid-19”, a déclaré mercredi à l’AFP Daniel Dembélé, Directeur de cabinet du gouverneur de Bamako. Malgré l’interdiction émise par les services compétents, plusieurs personnes se sont regroupées au centre-ville pour ensuite converger vers le boulevard, lieu mythique des manifestations.

Les forces de l’ordre, mobilisés et déployés sur le terrain n’ont pas hésité à user de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui se montraient de plus en plus agressifs. Commence alors une série de course poursuite entre policiers et manifestants, les jets de pierres et les ripostes par les gaz rendaient l’endroit très dangereux et même pour les malheureuses personnes qui habitent aux alentours et qui étaient obligées de fuir pour échapper à cette violence. Les motocyclistes pris au piège essayaient tant mieux que mal de se frayer un chemin et vite quitter les lieux.

Interrogé, un manifestant qui préfère rester sous l’anonymat raconte : « Pourquoi les militaires qui sont aujourd’hui au pouvoir veulent nous empêcher de manifester ? Qu’ils se souviennent que c’est grâce aux manifestations qu’on a mené ici contre Ibrahim Boubacar Keita qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir. Nous avons confiance en notre armée nationale, les Famas peuvent lutter efficacement contre les groupes jihadistes, nous n’avons plus besoin des militaires français ».

Ibrahim, qui habite non loin du boulevard raconte : « Je ne suis pas manifestant, mon seul crime est d’habité non loin du lieu de la manifestation, alors ma famille et moi sommes exposés au danger liés aux gaz lacrymogène et les jets de pierres. Je lance un appel aux autorités de changer le lieu des différentes manifestations qui se tiendront les jours à venir. Je ne suis pas le seul dans cette situation ».

Un autre manifestant toujours sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité affirme : « La France est là juste pour piller les ressources du Mali. Comment expliquer qu’avec tous les moyens qu’elle dispose, la France ne parvient pas à éradiquer une bonne fois pour tous les différents groupes armés ? Elle fait durer cette guerre pour mieux servir leur gouvernement. Nous disons non à cela et c’est la principale raison qui m’a motivé à venir manifester pendant ce grand jour pour notre armée ».

Retour au calme

Après les courses poursuites et les altercations qui ont débuté depuis 14 heures, la capitale malienne retrouve le calme peu après 16 heures. Les manifestants n’ayant pas obtenu gain de cause et dispersés par la police nationale n’ont eu d’autre choix que de rentrer chez eux. Mais nombreux sont ceux qui murmurent qu’ils décideront d’un autre jour pour revenir à la charge. Le boulevard se vide progressivement des policiers qui y étaient déployés et la circulation a repris peu à peu son cours. Reste à nettoyer et effacer toute trace de violence du jour qui restera encré dans notre histoire comme fête de l’armée mais aussi comme jour choisi pour mener une lutte pour le départ de la France.

Ahmadou Sékou Kanta

Source: L’Observatoire

Categories: Afrique

Mali : Assises nationales sur le coton : Pour contribuer à la relance de la culture cotonnière

Fri, 22/01/2021 - 09:28
Résoudre les crises récurrentes de la filière coton, la rendre résiliente, compétitive, rentable, durable et promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur du monde rural, le ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, Mohamed Ould Mohmoud, s’engage à tirer vers le haut cette filière précieuse. C’est ce qui explique la tenue des assises nationales sur le coton le 18 janvier dernier dans un hôtel à Bamako.

L’organisation des assises nationales sur le coton préconisée par le ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche s’inscrit dans l’axe 2 du programme d’actions du gouvernement de transition (PAG), à savoir la promotion de la bonne gouvernance. Présidée par le Premier ministre Moctar Ouane, la cérémonie de lancement des assises nationales sur le coton a mobilisé un beau monde du secteur. Il s’agit du ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, des membres du gouvernement, les représentants des partenaires techniques et financiers, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, le président de l’interprofession du coton et de l’union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton, le président directeur général de la CMDT, des banques…

Crises récurrentes

S’agissant précisément de la filière coton, selon le ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, elle est la colonne vertébrale de notre économie. « Toutefois depuis des décennies, elle est confrontée à des crises récurrentes. Tout se passe, au rythme des fréquentes contreperformances, comme si nous étions dans la fameuse spirale de la pauvreté tant décrite par les économistes », souligne-t-il.

Dans la genèse des crises que traverse la filière coton faite par le ministre, nous comprenons que« de 2000-2001 la baisse de la ristourne est passée de 40 FCFA/kg en 1989/1999 à 5 FCFA/kg en 1999/2000, avec un prix plancher de 145 FCFA/kg. L’augmentation du prix plancher à 160 FCFA/kg en 2000/2001 par l’Etat, sera jugée insuffisante. S’en est suivi le mouvement de boycott traduisant par une chute de production de 459 000 tonnes en 1999/2000 à 242 000 tonnes en 2000/2001. Une baisse de plus de 40%.

La deuxième crise de 2008-2009 résulte d’une augmentation spectaculaire sur le marché mondial du prix des principaux engrais du système coton. Le prix de cession du complexe coton est passé de 12 000 FCFA/sac en 2007/2008 à 17 210 FCFA/sac, complexe céréales de 11 000 FCFA à 16 370 FCFA/sac et l’urée de 10 275 FCFA à 17 690 FCFA/sac. Malgré l’augmentation du prix d’achat du coton par les autorités de 160 FCFA/kg en 2007/2008 à 200 FCFA/kg en 2008/2009, il y a eu un mouvement de boycott de la culture du coton. La troisième crise de 2020-2021 découle de la pandémie du Covid 19. Cette pandémie a eu un impact sur le cours de la fibre du coton qui est passé de 1013 FCFA/kg en position FOB à 772 FCFA/kg de mi-février à fin mars 2020 », a expliqué le ministre.

A en croire le ministre, la situation a eu une répercussion directe sur la détermination en avril 2020 du prix d’achat du coton au titre de la campagne 2020/2021 qui est passé de 275 FCFA/kg en 2019/2020 à 200 FCFA/Kg en 2020/2021, soit une réduction de 27%, les intrants agricoles étaient cédés au prix coûtant.

« L’annonce des prix d’achat du coton graine et de cession des intrants ainsi que les difficultés liées au renouvellement des organes du réseau coopératif ont été les facteurs déclencheurs du boycott de la culture du coton au titre de la campagne 2020/2021 », reconnait-t-il.

Répondre les questions de l’heure

Face à ces différentes crises, il s’est avéré important d’engager des réflexions stratégiques impliquant les différents acteurs à travers les présentes assises dont l’objectif général est de contribuer à la relance de la culture cotonnière en vue de la rendre résiliente pour répondre aux questions de l’heure.

Il faut rappeler que la tenue de ces assises avait été annoncée à Fana aux producteurs de coton par le ministre en décembre dernier. Le ministre avait dit que l’objectif de telle rencontre visait à résoudre tous les problèmes auxquels les producteurs étaient confrontés et sauver la CMDT et la rendre aux producteurs.

Ousmane Morba

Source : L’Observatoire

Categories: Afrique

Mali : Zone aéroportuaire de Bamako-Senou : L’eldorado des spéculateurs fonciers

Fri, 22/01/2021 - 09:26
La démolition des constructions illicites dans la zone dite aéroportuaire de Bamako-Senou, fait l’objet de polémiques entre le gouvernement de transition et les victimes.

Après la démolition en 1985 dans la Zone aéroportuaire, par le régime d’Alpha Oumar Konaré, dont les cictimes sont été indemnisés aujourd’hui, le même domaine aéroportuaire est au cœur d’une divergence entre les autorités de la transition et ces nouveaux occupants.

Cet espace d’une superficie de 7994 hectares fait frontière avec Niamakoro, Sirakoro Néguetana, Senou, Guana et Diallobougou .

Depuis la transition issue du putsch du 12 mars,2012, la Zone aéroportuaire de Bamako Senou ne cesse de subir des morcellement illégaux et cédés à un prix variant entre 300.000f et 500.000f, sous une notification signée par le maire du districts de Bamako, par certains élus municipaux et certains citoyens.

Il ressort de plusieurs sources locales, que les parcelles ainsi morcelées sous lesquelles les notifications ont été numérotées en manuscrit ont été vendues convenablement sur un effet rétroactif entre les deux parties (acheteurs et vendeurs) avant de les construire en Immeubles, des Bâtiments, des Boulangeries et même des écoles privées.

Il ressort de plusieurs investigations qu’une partie de cet endroit, du côté Sirakoro Niguetana, a été morcelée et occupée à partir de l’attribution récente d’un certain nombre de parcelles aux éléments la coordination du mouvement de l’Azawad (CMA).

Sidiki Sidibé, propriétaire d’un Bâtiment dans la Zone, témoigne : « Je savais que ça va se passer comme ça, mais je suis un homme d’affaire, j’ai déjà récupéré mon argent en mettant mon Bâtiment en location.»

Certains occupants, qui ne se considèrent pas concernés de la démolition, continuent leurs constructions sur la cité.

Selon les services compétents, des piquets et des bornes ont été implantés sur une superficie de dix hectares. « Nous avons autorisé les agriculteurs et les jardiniers pour des raisons sécuritaires. Mais, pas les autres travailleurs », a indiqué Mamadou Coulibaly.

Aujourd’hui, face à une opération de démolition des constructions dite illicites dans la Zone, qui est considérée comme un acte protecteur de l’aéroport de Bamako Senou, les victimes s’apprêtent à s’opposer aux autorités de transition.

Adama B. Konaté

Source: L’Observatoire

Categories: Afrique

Mali : Manifestation contre la présence de Barkhane au Mali : Altercations entre manifestants et forces de l’ordre

Fri, 22/01/2021 - 09:25
En dépit de l’interdiction formelle de manifester, les membres du mouvement anti-français ont défié la police et les forces de maintien de l’ordre en se rendant sur le Boulevard de l’indépendance pour manifester contre la présence française au Mali. Le choix de la date n’est pas anodin car elle coïncide avec l’anniversaire de l’armée malienne.

Le colonel Malick Diaw, Président du Conseil National de Transition (CNT) qui vient d’être constitué et fait office d’organe législatif, a publié un communiqué où il relève avec « regret » de récentes déclarations contre la présence française, émanant selon lui de mouvements auxquels appartiennent des membres du CNT.

Ces déclarations « n’engagent que leurs auteurs », dit-il. Il « tient à réaffirmer le soutien et la disponibilité du CNT à l’endroit de tous les partenaires qui œuvrent au côté du Mali dans la lutte antiterroriste ».

Pour sa part, lors du traditionnel discours à la nation à la veille de la fête de l’armée, le chef de l’Etat a affirmé en ces termes : « Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays », a redit mardi soir le Président de transition Bah Ndaw à l’occasion du 60e anniversaire de l’armée malienne.

Ainsi à travers ces déclarations, le Président du CNT et le chef de l’Etat ont clairement affiché leur volonté de poursuivre la collaboration avec les forces étrangères au Mali et plus particulièrement les troupes françaises, qui se trouvent aujourd’hui dans l’œil du cyclone.

La France, engagée militairement depuis 2013 au Mali, y déploie ainsi qu’au Sahel 5.100 soldats dans la force antijihadiste Barkhane. Cette présence suscite régulièrement des expressions d’animosité sur les réseaux sociaux, dans la bouche de certaines personnalités et lors de manifestations épisodiques à Bamako. Rappelons que cette manifestation n’est pas la première du genre. Sous le régime de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keita, à la même date, elle avait eu lieu mobilisant de nombreuses personnes et même le leader panafricain Kemi Seba qui s’était vu dans un premier temps refusé de pénétrer sur le sol malien. Ironie du sort, l’un des leaders (Adama Ben Diarra) du mouvement se trouve aujourd’hui membre du CNT, chose qui va en contradiction avec sa volonté de faire partir mordicus les troupes françaises établies au mali.

Souvenez-vous, l’émergence de sentiments anti-français, associée à des pertes françaises et aux revers infligés par les jihadistes aux armées nationales, avait poussé le président français Emmanuel Macron à réunir les dirigeants du Sahel en janvier 2020 dans le Sud-ouest de la France pour resserrer les rangs.

Situation tendue sur le Boulevard de l’indépendance.

Les autorités maliennes ont interdit, officiellement pour raisons sanitaires, la manifestation prévue ce mercredi après-midi à Bamako contre la présence de la force antijihadiste française dans le pays.

La manifestation au Boulevard de l’Indépendance, lieu symbolique de rassemblement dans le centre de la capitale malienne, “n’est pas autorisée à cause des mesures de lutte contre la Covid-19”, a déclaré mercredi à l’AFP Daniel Dembélé, Directeur de cabinet du gouverneur de Bamako. Malgré l’interdiction émise par les services compétents, plusieurs personnes se sont regroupées au centre-ville pour ensuite converger vers le boulevard, lieu mythique des manifestations.

Les forces de l’ordre, mobilisés et déployés sur le terrain n’ont pas hésité à user de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui se montraient de plus en plus agressifs. Commence alors une série de course poursuite entre policiers et manifestants, les jets de pierres et les ripostes par les gaz rendaient l’endroit très dangereux et même pour les malheureuses personnes qui habitent aux alentours et qui étaient obligées de fuir pour échapper à cette violence. Les motocyclistes pris au piège essayaient tant mieux que mal de se frayer un chemin et vite quitter les lieux.

Interrogé, un manifestant qui préfère rester sous l’anonymat raconte : « Pourquoi les militaires qui sont aujourd’hui au pouvoir veulent nous empêcher de manifester ? Qu’ils se souviennent que c’est grâce aux manifestations qu’on a mené ici contre Ibrahim Boubacar Keita qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir. Nous avons confiance en notre armée nationale, les Famas peuvent lutter efficacement contre les groupes jihadistes, nous n’avons plus besoin des militaires français ».

Ibrahim, qui habite non loin du boulevard raconte : « Je ne suis pas manifestant, mon seul crime est d’habité non loin du lieu de la manifestation, alors ma famille et moi sommes exposés au danger liés aux gaz lacrymogène et les jets de pierres. Je lance un appel aux autorités de changer le lieu des différentes manifestations qui se tiendront les jours à venir. Je ne suis pas le seul dans cette situation ».

Un autre manifestant toujours sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité affirme : « La France est là juste pour piller les ressources du Mali. Comment expliquer qu’avec tous les moyens qu’elle dispose, la France ne parvient pas à éradiquer une bonne fois pour tous les différents groupes armés ? Elle fait durer cette guerre pour mieux servir leur gouvernement. Nous disons non à cela et c’est la principale raison qui m’a motivé à venir manifester pendant ce grand jour pour notre armée ».

Retour au calme

Après les courses poursuites et les altercations qui ont débuté depuis 14 heures, la capitale malienne retrouve le calme peu après 16 heures. Les manifestants n’ayant pas obtenu gain de cause et dispersés par la police nationale n’ont eu d’autre choix que de rentrer chez eux. Mais nombreux sont ceux qui murmurent qu’ils décideront d’un autre jour pour revenir à la charge. Le boulevard se vide progressivement des policiers qui y étaient déployés et la circulation a repris peu à peu son cours. Reste à nettoyer et effacer toute trace de violence du jour qui restera encré dans notre histoire comme fête de l’armée mais aussi comme jour choisi pour mener une lutte pour le départ de la France.

Ahmadou Sékou Kanta

Source: L’Observatoire

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Mali : Covid-19 : pour un accès équitable aux vaccins, « nous devons travailler ensemble »

Fri, 22/01/2021 - 09:23
Le Portugais Antonio Guterres Pour un accès équitable aux vaccins anti-Covid-19 dans le monde entier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a lancé mardi 19 janvier 2021, un appel en faveur de la solidarité internationale.

Bien que commencée depuis début 2020, la pandémie de Covid-19 ne semble toujours pas prête à arrêter son carnage. Sur toute la planète, de nouveaux variants plus infectieux de la maladie font leur apparition.

Face à une telle situation épidémiologique, « nous devons travailler ensemble », selon le Chef de l’ONU, dans un message vidéo diffusé lors d’un événement organisé au Royaume-Uni sur l’accès aux vaccins.

Distribution des vaccins
En un temps record, le développement des vaccins anti-Covid-19 a permis de commencer l’année 2021 avec un sentiment d’espoir, rappelle M. Guterres.

Cependant, force est de constater que les approvisionnements de ceux-ci sont rares. Leur distribution reste également inégale. « Nous constatons une énorme différence entre les pays à revenu élevé où les vaccins parviennent rapidement et les pays les plus pauvres du monde qui n’en ont pas du tout », déplore M. Guterres qui souligne que « les fabricants et certains pays sont en train de conclure des accords bilatéraux au détriment d’une approche multilatérale, allant même jusqu’à acheter au-delà des leurs besoins ».

Selon M. Guterres, « tous les pays ont besoin de doses maintenant pour vacciner tous les agents de santé et en première ligne, au lieu que certains pays les reçoivent toutes ». Il invite à « veiller à ce que ces vaccins soient considérés comme un bien public mondial [ndlr] accessibles et abordables pour tous. »

Selon le Chef de l’ONU, l’accès équitable aux vaccins anti-Covid-19 est dans un intérêt commun. Celui-ci reste le moyen le plus rapide pour donner un nouveau souffle à l’économie mondiale tout en entamant une reprise durable.

En plus des 600 millions doses du mécanisme covax, l’union africaine a également réussi à obtenir 270 millions de doses de vaccin pour le continent auprès des laboratoires Pfizer, AstraZeneca (par l’intermédiaire du Serum Institute of India) et Johnson & Johnson. Plusieurs pays africains ont également réussi à passer des commandes individuelles afin d’entamer très prochainement des campagnes de vaccination de leur population contre cette pandémie.

Bakary Fomba

Source : Phileingora

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Mali : Visite de la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme à l’ONG Savama DCI

Fri, 22/01/2021 - 09:20
Mme Kadiatou Konaré Mardi 19 janvier 2021, Mme Kadiatou Konaré ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme a effectué une visite dans les locaux de l’ONG Savama sise à Baco-Djicoroni. Lors de cette visite, la ministre s’est imprégnée sur les manuscrits restaurés, les ateliers de numérisations, de restauration et de classement des manuscrits anciens.

Après cette visite, madame Kadiatou Konaré a exprimé sa satisfaction des efforts consentis par ladite ONG pour la sauvegarde ainsi que la restauration des manuscrits anciens du Mali, tout en notifiant sa disponibilité et celle de son département pour accompagner la mise en œuvre des futures activités de l’ONG Savama.
Source: Le Pays

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