Le gouverneur de la province de Mai-Ndombe, Nkoso Kevani, a annoncé mercredi 18 décembre dans la soirée que les recherches se poursuivent pour retrouver des corps après le naufrage survenu mardi 17 décembre sur la lac Mai-Ndombe au niveau du village Isongo, à une trentaine de kilomètres de la ville d’Inongo.
Le gouvernement provincial a dépêché sur place une équipe composée de trois ministres et du chef de division provinciale de la santé.
Revue de presse du jeudi 19 décembre 2024
Les contenus des médias de ce jeudi matin reviennent essentiellement sur la candidature de la RDC au Conseil de sécurité et sur la publications des résultats des élections législatives à Masi-Manimba et Yakoma.
Plus de 250 personnes, dont des enfants et des femmes, ont bénéficié mardi 16 décembre de soins gratuits au quartier Kasegwa dans la ville de Bunia, dans le cadre de la campagne médicale organisée par le contingent bangladais de la MONUSCO. Ils ont également remis du matériel et de médicaments au poste de santé Elohim pour une meilleure prise en charge médicale de la population.
The 29th Climate Change Conference (COP29) in Baku revealed a shift in the balance of power in international climate politics following the US elections. While China played a constructive role in the negotiations on international climate finance, vulnerable countries were forced to make painful compromises. Saudi Arabia managed to systematically block progress on mitigation, while middle powers increasingly criticised the EU’s climate protection measures. To obviate the risk of isolation and avoid repercussions for its climate and competition agenda, the new European Commission needs to reorientate its climate diplomacy.
A l'issue de ses plaidoiries, le Parquet requiert une peine d'emprisonnement ferme de 30 ans et une amende de 13 milliards 383 millions F CFA contre le principal prévenu, Amidou Tiégnan. Il demande également au tribunal de fixer la contrainte judiciaire au maximum, soit à un an, et d'ordonner la confiscation de l'ensemble de ses biens.
Contre le prévenu Salifou Ouédraogo, le ministère public demande que lui soit appliquée une peine d'emprisonnement ferme de 20 ans et une amende de 347 677 200 FCFA. Il est également requis la contrainte judiciaire au maximum, un an, et la confiscation des biens mal acquis.
A Philippe Bayoulou, le parquet requiert 11 ans de prison ferme et une amende de 170 millions FCFA.
Quant à Pétronille Tarpaga, l'autorité de poursuite a requis 15 ans de prison ferme et une amende de 285 millions F CFA. Le parquet demande en outre que lui soit décerné un mandat de dépôt dans le cadre de ce dossier, la confiscation de ses biens et que la contrainte judiciaire soit fixée au maximum, un an. Sur la base de ses réquisitions, le ministère public demande aussi que Pétronille Tarpaga soit déchue de sa décoration.
Après les parties civiles, place aux plaidoiries de la défense.
O.L
Lefaso.net
Ingénieure des travaux en réseaux et systèmes informatiques, Balkiss Ouédraogo s'est spécialisée en "cybersecurity awareness". Nommée par son entourage « Adja digitale », elle est une figure montante de la sensibilisation à la sécurité numérique au Burkina Faso. Dans l'entretien qui suit, elle indique que la lutte contre les menaces numériques est une responsabilité collective.
Lefaso.net : Quel est votre rôle actuel dans le domaine de la cybersécurité, et quelles sont les initiatives que vous avez lancées ou auxquelles vous avez participé dans ce domaine ?
Balkiss Ouédraogo : Actuellement, je porte la casquette de sensibilisatrice/ambassadrice dans la promotion de la sécurité en ligne et la culture numérique éthique. J'ai participé à plusieurs initiatives, telles que l'animation des webinaires de sensibilisation avec le Cyber 221 section Burkina, dont je suis la coordinatrice adjointe, je crée des contenus textes et vidéos pour sensibiliser les jeunes sur les réseaux sociaux, j'ai mené une recherche et produit un document de plaidoyers sur le thème « L'utilisation des réseaux sociaux par les jeunes au Burkina Faso : cas de la ville de Ouagadougou et de la ville de Gourcy » suite à ma formation en Recherche-action participative par Gorée Institute en partenariat avec Save The Children au Sénégal. Comme petite anecdote, mes camarades jeunes chercheurs m'appellent "madame webinaire" à cause de notre fort engagement dans la sensibilisation via les webinaires.
Selon vous, quels sont les principaux défis en matière de cybersécurité auxquels les jeunes Africains sont confrontés aujourd'hui ?
Nous les jeunes, nous faisons face à beaucoup de difficultés, notamment le manque de culture numérique éthique, le manque de formation. La faible sensibilisation sur les notions de base en protection numérique et le faible accès à l'information sur la cybersécurité sont des causes de l'exposition de nombreux jeunes sur les réseaux sociaux. Alors que la cybercriminalité, la cyberescroquerie, la cyberviolence, les discours de haine, le piratage prennent de l'ampleur malheureusement.
"Il faut s'abstenir de partager des contenus malsains"Comment abordez-vous la sensibilisation à la cybersécurité avec les jeunes ?
J'utilise beaucoup les plateformes numériques telles que Facebook, LinkedIn et TikTok. Je crée du contenu qui sensibilise afin de susciter un changement d'habitude et de comportement. Parfois, quand j'ai l'occasion, je donne des formations à des membres d'associations. C'est une occasion pour moi de partager mon expérience afin de faire connaître le domaine de la cybersécurité.
Que pensez-vous de l'impact des réseaux sociaux sur la sécurité numérique des jeunes, et quelles sont les bonnes pratiques que vous encouragez ?
Les réseaux sociaux forment un couteau à double tranchant avec leurs bons et mauvais côtés. Leur impact étant donc à la fois positif et négatif, il faut donc définir des objectifs clairs quand nous y sommes. Les bonnes pratiques peuvent être, par exemple, de s'éloigner des débats et polémiques inutiles, d'éviter les discours de haine ou les injures. Il faut s'abstenir de partager du contenu malsain, éviter de cliquer et de partager sur les liens malveillants et prendre le soin de bien lire avant de répondre à un message. Il faut également protéger son compte avec un mot de passe unique composé de plusieurs caractères d'un minimum de 12 caractères et définir l'authentification à double facteur. Il y a plusieurs techniques et astuces qui permettent d'être en sécurité.
Dans un contexte où les menaces en ligne évoluent constamment, comment voyez-vous l'avenir de la cybersécurité au Burkina Faso et quel rôle les jeunes peuvent-ils jouer pour améliorer la situation ?
Avec l'évolution rapide de la technologie et la transformation numérique des sociétés, les menaces liées à la cybersécurité se multiplient, rendant ce domaine plus crucial que jamais. La cybersécurité ne peut plus être la responsabilité exclusive des experts ou des institutions spécialisées. Elle doit devenir un enjeu collectif, où chacun, à son niveau, joue un rôle dans la protection des données et des infrastructures numériques. Les jeunes, en particulier, ont un rôle clé à jouer dans cette lutte contre les cybermenaces. Grâce à leur aisance naturelle avec les nouvelles technologies, ils disposent d'un avantage pour s'approprier les outils et concepts nécessaires à la cybersécurité. Cependant, pour être de véritables acteurs de changement, ils doivent se former de manière rigoureuse et approfondie.
L'implication des jeunes dans la cybersécurité va au-delà des compétences techniques. Ils peuvent également sensibiliser leurs pairs et leurs communautés aux bonnes pratiques. Chaque action, même simple, contribue à construire un écosystème numérique plus sûr.
En raison de son engagement pour un espace numérique sain, Balkiss Ouédraogo a été surnommé "Adja Digitale" par ses prochesAvez-vous des projets à venir en lien avec la cybersécurité ?
J'ambitionne de créer un cadre dédié à la promotion, à la formation et à la sensibilisation à la cybersécurité, adapté aux besoins des organisations, des entreprises et des individus. Ce projet s'inscrit dans une vision de démocratisation des connaissances en cybersécurité où la présence des femmes reste faible. Mon initiative va non seulement combler ce fossé, mais également ouvrir la voie à une nouvelle génération de femmes expertes en cybersécurité, capables de contribuer de manière significative à la sécurisation des systèmes numériques.
L'inclusion des femmes dans la cybersécurité est non seulement une question d'équité, mais aussi de performance. Il est donc impératif de construire des espaces qui leur permettent d'accéder aux formations et aux ressources nécessaires pour s'imposer dans ce domaine. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Farida Thiombiano
Lefaso.net
(Ouagadougou, 18 décembre 2024). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi le tout premier Conseil des ministres, après la formation du nouveau gouvernement. A l'issue de la séance, le nouveau Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO a fait une déclaration.
Selon le Premier ministre, le Président du Faso a donné des orientations précises sur la dynamique qui doit être enclenchée et qui doit encadrer la poursuite de la mise en œuvre du Plan d'Action pour la Stabilisation et le Développement (PA-SD) en 2025. Ces orientations se déclinent en trois axes. Le premier axe porte sur l'accélération de la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Pour le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, 2025 constitue une année charnière. « Le Chef de l'État a donné des instructions afin que la mise en œuvre des politiques et des différentes actions connaisse une accélération significative au cours de 2025 afin d'apporter des réponses aux attentes légitimes des populations et surtout accompagner la réinstallation des populations », a indiqué le Chef du gouvernement.
Le deuxième axe porte sur la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques dans l'administration publique. Sur ce point, le Premier ministre a rappelé que le procès en cours sur les détournements au ministère en charge de l'Action humanitaire est révélateur des insuffisances dans l'administration. L'orientation consiste à assainir l'administration publique, l'amener à être en phase avec la dynamique actuelle, afin qu'elle puisse être au service des Burkinabè et non de quelques individus qui profitent des failles du système pour s'enrichir.
Le troisième axe porte sur la rationalisation des ressources publiques. En 2025, selon le Premier ministre, le Chef de l'État appelle à mettre fin aux activités qui ont un caractère routinier ou à faible impact sur la vie des populations. Il s'agira d'orienter les ressources vers la mise en œuvre d'actions à fort impact.
De l'avis de Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, ces trois axes constituent le fil rouge dans la mise en œuvre du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) en 2025.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
Le procès du dossier de ”détournement de fonds au Ministère en charge de l'action humanitaire" est, ce mercredi 18 décembre 2024, à l'étape de constitution de parties civiles et des plaidoiries, ultime étape.
C'est par le conseil du REN-LAC (Réseau national de lutte anti-corruption), Me Prosper Farama, que le bal a été ouvert. Celui-ci n'est pas allé du dos de la cuillère pour démontrer la « gravité » des faits qui font l'objet de ce jugement. Trois milliards, c'est la somme présumée détournée par les quatre prévenus. C'est dire que, déduit Me Farama, "ces quatre prévenus détiennent une part sur mille de notre budget national" (le budget de l'Etat, exercice 2024, se chiffre à 3019,1 milliards de FCFA en recettes et à 3694,6 milliards de FCFA en dépenses : ndlr). L'avocat regrette que Amidou Tiégnan, Salifou Ouédraogo, Pétronille Tarpaga et Philippe Bayoulou aient joui des ressources publiques "avec autant" de légèreté.
Pour le REN-LAC, au-delà des peines qu'encourent les prévenus, ce dossier s'adresse à tous les Burkinabè. "Ces quatre prévenus sont la représentation en miniature de notre société. C'est un peu la caricature de notre société", présente l'avocat sous fond d'interpellation : "Quand on suit les commentaires des uns et des autres, on a l'impression que les Burkinabè sont surpris de découvrir qu'il y a des voleurs dans notre société. Pourtant, nous sommes tous responsables". De l'avis de Prosper Farama, celui qui extorque 1 000 FCFA ou 10 000 FCFA n'est pas différent de M. Tiégnan, car il aurait certainement fait de même, s'il se retrouvait en face de pareilles opportunités. "Combien de Burkinabè n'auraient pas fait la même chose, à la place des prévenus ?", interroge-t-il chaque Burkinabè.
Il observe également que l'honnêteté et l'intégrité sont aujourd'hui devenues un obstacle dans la société burkinabè. ”Comment peut-on voler de l'argent pour envoyer sa mère à la Mecque ? Comment peut-on voler pour construire une maison pour son papa ? Quel parent serait fier de voir son enfant voler pour lui faire plaisir ? », évoque l'avocat.
"Il faut aussi interpeller l'administration, parce que tout ce qui a été dit ici n'est pas à l'honneur de l'administration publique, tant les Fonds publics sont gérés avec autant de légèreté ", relève-t-il.
Le REN-LAC interpelle également les hommes politiques, sur le fait que les nominations ne doivent pas se faire dans un esprit de récompense, mais plutôt sur la base des compétences et de l'intégrité.
Pour le REN-LAC, ce dossier ne doit d'ailleurs pas se limiter à là, il doit, au regard des déclarations faites au cours du procès, être davantage poussé. "Il sera important pour toute la société qu'on ne s'arrête pas à là et qu'on puisse poursuivre les investigations", suggère l'avocat Prosper Farama.
Mais en attendant, le REN-LAC se constitue partie civile, réclame donc la condamnation des prévenus à la hauteur de la gravité des faits et réclame aux quatre co-accusés, la somme symbolique de 1 F pour le préjudice moral.
O.L.
Lefaso.net
Dans un communiqué datant du 17 décembre 2024, le secrétariat épiscopal de l'Archidiocèse de Ouagadougou porte à la connaissance du public que des individus mal intentionnés ont créé de faux comptes sur Facebook et d'autresréseaux sociaux au nom de l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Prosper Kontiébo. Ils y publient des photos prises sur différentes plateformes et contactent ensuite des particuliers par messages privés pour leur solliciter de l'argent. Il est donc demandé aux internautes et aux fidèles catholiques en particulier de faire preuve de prudence, car, des cybercriminels sont derrière cette arnaque.
« À l'âge de 12 ans, malgré ma détermination à poursuivre mes études, j'ai été contrainte par mes parents à épouser un vieux cultivateur de 75 ans », témoigne Sita Belem (nom d'emprunt), les yeux pleins d'émotion. Alors qu'elle venait de réussir son Certificat d'études primaires (CEP), Sita avait été arrachée à son rêve de devenir une femme autonome pour vivre un cauchemar. Ligotée après une tentative de fuite, elle a fini par s'échapper de chez son mari pour trouver refuge au foyer Sainte Maria Goretti de Kaya. Aujourd'hui, en classe de 3e, Sita se bat pour une vie meilleure et pour que d'autres filles ne subissent pas le même sort. Ce témoignage émouvant a marqué le lancement de la campagne des enfants survivants du mariage d'enfants. C'est l'ONG Save the Children International qui en est l'initiatrice, en collaboration avec la Coalition nationale contre le mariage des enfants au Burkina Faso (CONAMEB), et les Jeunes activistes pour l'abandon du mariage d'enfants (JAPAME). Cet événement a réuni, le mardi 17 décembre 2024, des enfants victimes de mariages forcés issus du foyer Sainte Maria Goretti de Kaya.
Dans les rues de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord, une marche silencieuse symbolique a réuni les victimes du mariage d'enfants réfugiées au foyer Sainte Maria Goretti de Kaya et des activistes. Partant du foyer Sainte Maria Goretti, les participants ont parcouru les artères de la commune jusqu'à la cour royale de Kaya, où ils ont transmis un message de plaidoyer à sa Majesté Naaba Koom de Sanmatenga, chef de Kaya.
« Après ma tentative de fuite, mes parents ont dit à mon mari qu'il pouvait me tuer s'il le voulait, cela leur était égal », Sita Belem, représentante des victimes du mariage d'enfants.Dans une atmosphère empreinte de solennité, les jeunes survivantes, accompagnées de représentants de Save the Children et de JAPAME, ont remis un document contenant leurs doléances. Les victimes du mariage d'enfants appellent à une mobilisation des chefs traditionnels et des autorités locales pour accélérer l'adoption et l'application stricte du nouveau Code des personnes et de la famille (CPF), destiné à protéger les enfants contre les mariages précoces et forcés.
La campagne des enfants survivants du mariage d'enfants, qui s'inscrit dans le cadre du plaidoyer pour l'adoption du nouveau Code des personnes et de la famille, vise à obtenir la fin du mariage d'enfants au Burkina Faso.
Le mariage d'enfants s'est accru avec la crise sécuritaire
Le foyer Sainte Maria Goretti, au cœur de cette mobilisation, représente bien plus qu'un lieu d'accueil. Depuis plusieurs années, il offre un refuge sûr à des centaines de filles comme Sita, leur permettant de reconstruire leur vie après des expériences traumatisantes. Grâce à des soutiens multiformes (psychologiques, éducatifs et matériels), ces jeunes filles peuvent retrouver l'espoir et reprendre leur parcours scolaire.
« Nous n'avons rien contre les coutumes et traditions, ce que nous souhaitons, c'est que l'on donne la chance aux filles de choisir librement leurs conjoints », Sœur Véronique Kansono, responsable du foyer Sainte Maria Goretti de Kaya.La Sœur Véronique Kansono, responsable du foyer, a salué l'initiative de Save the Children. « Depuis septembre 2024 jusqu'à ce jour, nous avons enregistré 100 jeunes filles. Avec l'insécurité que nous vivons, le phénomène s'est accru. Parce que l'on a constaté des mariages forcés au sein des personnes déplacées internes (PDI) et surtout remarqué des mariages d'enfants. Au regard de leur précarité, des parents livrent leurs filles âgées entre 11 et 12 ans à des jeunes pour réduire les bouches à nourrir de la maison », a-t-elle confié.
Cette marche, estime Sœur Véronique Kansono, est une voix pour celles qui ont été réduites au silence. Les filles victimes de mariages précoces ou forcés doivent être protégées, éduquées, et encouragées à croire en elles-mêmes.
L'engagement de Save the Children International
Pour Save the Children International, l'organisation de cet événement s'inscrit dans une lutte globale contre le mariage d'enfants, un fléau qui entrave les droits fondamentaux des filles. Selon l'ONG, malgré des lois existantes, les pratiques traditionnelles et le manque de sensibilisation, continuent de perpétuer cette violation des droits de l'enfant.
« J'invite les députés à adopter le CPF, le plus tôt possible pour sauver la plupart des enfants », Tiabrimani Nadinga, manager campagne et plaidoyer à Save the Children International au Burkina.Tiabrimani Nadinga, Manager campagne et plaidoyer à Save the Children International au Burkina, souligne à partir de ses observations, que le risque de mariage d'enfants est multiplié par dix en temps de crise par rapport aux périodes de paix. C'est dans ce contexte qu'il a été jugé essentiel, poursuit-il, de s'adresser à Sa Majesté Naaba Koom de Sanmatenga, chef de Kaya, pour lui soumettre cette problématique. L'objectif est que le chef de Kaya joue un rôle moteur en sensibilisant non seulement les populations, mais également ses pairs, garants des coutumes et traditions, sur les conséquences néfastes du mariage des enfants. Il s'agit également d'amener les chefs coutumiers et traditionnels à promouvoir les bienfaits du Code des personnes et de la famille (CPF) en cours d'adoption, qui fixe l'âge minimum légal de mariage des filles à 18 ans.
« Nous espérons que cette sensibilisation menée avec l'appui du chef de Kaya contribuera à réduire le nombre de jeunes filles accueillies chaque année au foyer Sainte Maria Goretti. Nous saluons les efforts du gouvernement pour l'élaboration d'un nouveau CPF qui fixe l'âge minimum de mariage des filles à 18 ans. Cependant, nous exhortons les autorités à supprimer l'exception permettant, par dérogation, le mariage des filles dès 16 ans, et ce, avant l'adoption définitive du CPF », a-t-il plaidé.
« Ne donnez pas les filles en mariage forcé ! », a exhorté Naaba Tugri Kassirin, représentant du chef de Kaya, tout en priant que Dieu console ces filles pour les souffrances endurées.Le plaidoyer à la cour royale
Le représentant de sa Majesté Naaba Koom a chaleureusement accueilli la délégation et a assuré de son engagement à sensibiliser la communauté. Ce soutien des autorités traditionnelles constitue une étape combien importante dans le plaidoyer en faveur de l'adoption du nouveau Code des personnes et de la famille.
En dépit des nombreux défis, Save The Children International et les activistes restent optimistes quant aux avancées à venir. La mobilisation de cette journée a permis de mettre en lumière le courage des survivantes et la nécessité d'une action urgente pour protéger les générations futures. À l'instar de Sita, d'autres filles pourraient voir leurs vies transformées si des mesures fermes sont prises contre le mariage d'enfants. Le combat pour mettre fin à cette pratique est loin d'être terminé, mais chaque voix compte pour faire triompher la justice et les droits des enfants au Burkina Faso.
En attendant l'adoption du nouveau code, l'initiative du 17 décembre restera une étape mémorable dans la lutte contre cette pratique. Le message rédigé aux autorités coutumières et étatiques est clair : il est temps de protéger l'avenir des filles burkinabè.
Hamed Nanéma
Lefaso.net