L’arrondissement maritime de la Manche et de la mer du Nord dispose de huit PMM réparties sur l’ensemble de l’arrondissement maritime (Cherbourg, Caen-Epron, Le Havre, Rouen, Amiens, Compiègne, Lille et Dunkerque).
Pour s'inscrire ou en savoir plus, rendez-vous dans les centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA). Les inscriptions sont ouvertes tout l’été.
Les préparations militaires Marine (PMM) sont destinées aux jeunes filles et garçons âgés de 16 ans à 21 ans qui souhaitent découvrir la Marine nationale. Elles permettent à ceux qui souhaitent s’engager dans la Marine ou dans la réserve de mieux connaître les opportunités qui s’offrent à eux.
La PMM est une formation gratuite qui s’étend sur l’année scolaire à raison d’un weekend par mois et d’une semaine bloquée. Pendant cette période, les stagiaires de la PMM se familiarisent avec la vie en communauté et la découverte d’un environnement militaire. Ils reçoivent plusieurs formations dispensées par des instructeurs réservistes, volontaires de transmettre leur expérience et les valeurs de la Marine nationale à la jeune génération.
Composée d’une formation générale sur l’organisation et les missions de la Marine nationale et des armées mais également sur les enjeux de défense de la France et la réserve opérationnelle, la PMM est complétée par une formation militaire qui permet de connaître les différents grades, le maniement d’armes ou encore les défilés en participant à une cérémonie militaires. Les stagiaires de la PMM se préparent au diplôme de prévention et de secours civiques de niveau (PSC 1) et peuvent bénéficier d’une formation maritime pour apprendre la navigation.
La Marine étant un environnement où le maintien de la condition physique occupe une place importante, les stagiaires participent à des instructions sportives en groupe et développent ainsi leur esprit de cohésion et le goût de l’effort. Ces formations sont enrichies par au moins une période bloquée pour visiter des bâtiments de la Marine nationale et échanger avec des marins d’active sur leur quotidien, leurs missions et leurs parcours.
J'ai répondu en mai, au moment de la crise de la Covid, aux questions de Damien Liccia pour ANtidox, revue en lgne qu'il anime (lien vers le numéro concerné).
Un débat intéressant qui a servi à la rédaction de la lettre La Vigie n°144 qui constatait une "Disparue, l'autorité scientifique".
Depuis le début de la crise, l'exécutif se réfugie systématiquement derrière des médecins et des scientifiques pour justifier ses décisions. La politique est-elle désormais sous tutelle du discours scientifique ? Quid de la légitimité et de la responsabilité de cette parole ?
Il y a effectivement eu cette tentation, notamment au début quand le pouvoir a été surpris par l'irruption imprévue de cette pandémie. Dès lors, les services habituels de l'Etat ont paru débordés et le gouvernement a dû masquer cette difficulté. S'en remettre à des avis scientifiques était une façon de regagner de la légitimité à la suite de la perte de confiance brutale. Mais le rôle d'un pouvoir est de prendre des décisions et dans un régime démocratique, d'obtenir l'assentiment du peuple. La légitimité démocratique étant affaiblie, la légitimité technocratique et bureaucratique ayant failli, il fallait trouver une nouvelle source de légitimité des décisions à prendre (sans même se prononcer sur la nature de ces décisions).
Bref, le gouvernement était dans l'embarras et ce passage par l'avis scientifique a été un expédient. Peu à peu, les critiques se sont élevées là-contre et le pouvoir est revenu à une mécanique habituelle de prise de décision. Car finalement, nous nous sommes aperçus que l'avis scientifique n'était qu'un avis et qu'il ne résolvait que partiellement l'inertitude. Or, c'est le métier du décideur, où qu'il soit (et donc du décideur politique) que de trancher dans l'incertitude. Quand il n'y a pas d'incertitude, il n'y a pas de décision.
Nous sommes donc depuis revenus à un système plus classique où le politque consulte mais à la fin du processus décide, ce qui suscite forcément des mécontents.
Les contradictions des scientifiques en période d'incertitude ne sont-elles pas l'un des facteurs de la montée de la défiance, qui touche autant la science que la légitimité des pouvoirs publics ?
Absolument, car nous nous sommes aperçus, notamment avec le débat sur la chloroquine, que la démarche scientifique, notament dans l'inconnu, n'avait pas de certitude. Je n'ai aucun avis sur la chloroquine et ses vertus face au Covid-19. Mais cela a donné lieu à une polémique publique qui est passée par plusieurs canaux : les médias traditionnels, bien sûr, mais aussi les réseaux sociaux. Or, cela vient après plusieurs épisodes similaires auxquels nous n'avons pas prêté attention et qui pourtant relèvent du même rapport nouveau, émotif et sémantique, à la science : je pense ici au débat entre climato-sceptiques et collapsologues, par exemple, ou entre pro- et antivax. Le deuxième cas est moins net car il n'y a qu'un côté qui est radical mais dans le cas du climat, ce qui est frappant c'est que des deux côtés, nous avons des "extrémistes".
Avec la chloroquine, nous sommes arrivés, beaucoup plus rapidement d'ailleurs, à cette radicalisation des opinions. Que le débat scientifique soit "contradictoire" pour reprendre le mot central de votre question, quoi de plus normal ? La démarche scientifique est fondée sur le doute et la remise en cause, qui doit bien sûr être appuyée sur des observations et des modèles explicatifs. La chose nouvelle, c'est que ce débat scientifique (comme tout débat intellectuel) perfuse désormais dans l'espace public qui a lui-même radicalement changé de nature, puisqu'il n'est plus tenu par des médias structurés (sans même parler de leur contrôle éventuel par ces groupes de pression) mais par des réseaux sociaux, qui sont véritablement des médias de masse, aussi bien par leur diffusion (les consomamteurs) que par leur émission (les producteurs).
Voici donc cette couche sémantique du cyberespace qui prend une ampleur incroyable et insoupçonnée et où l'émotion règne en maître et vient logiquement affecter des débats qui seraient autrement fondés sur la raison.
Si le télescopage des calendriers est évidemment fortuit, la loi Avia vient d’être adoptée à l’Assemblée. Cependant, que faut-il penser de ce type de dispositifs législatifs et de leur impact sur les réseaux sociaux. Une manière de rendre ces espaces plus rationnels ?
C'est d'une certaine façon une conséquence du dernier phénomène que je viens d'évoquer : la massification des réseaux sociaux et l'augmentation du rôle de l'émotion font que des débats apaisés peinent à se tenir. Très vite, les insultes fusent, sur le modèle du point Godwin. Comment donc contrôler ces expressions et empêcher les excès ?
Il y a un mot pour cela, qui n'est pas à la mode mais qui correspond bien à ce qu'on cherche : la censure. Elle n'est pas néfaste par nature et notre société s'est finalement habituée à des lois qui encadrent la liberté d'expression pour éviter tout négationnisme ou toute haine. Par nature, la censure n'est pas populaire mais elle est pourtant nécessaire dans toute société. La grande question tient à son contrôle car si la censure vise à éviter les excès, comment éviter les excès de la censure ?
Pour en venir à la loi Avia, je vois surtout un autre débat (sans même parler de son efficacité ni des menaces qu'elle fait porter indirectement sur les libertés publiques) : c'est le rôle de la puissance publique. En effet, dans le cyberespace, face aux mastodontes des réseaux sociaux, qui a le pouvoir d'exercer cette censure sur ces médias électroniques ? les plateformes... Or, dans le cyberespace, le code est la loi et dans le cas présent, les "conditions générales d'utilisation" (CGU) sont la vraie loi. De facto, ce sont les plateformes qui exercent cette censure et ce contrôle des expressions radicales. La rigueur de la loi intervient après les décisions des plateformes qui suivent leurs propres règles : observez par exemple la pudibonderie de certaines censures de billets sur Facebook... Le pouvoir politique court après le pouvoir privé qui est lui même un pouvoir technique.
La loi Avia signale finalement la perte de pouvoir du pouvoir...
O. Kempf
Un master 2 Géopolitique-Information géographique numérique ouvrira à la rentrée 2020, à Sorbonne Université. Cette formation, l'une des première manifestation concrète de l’INTEL Campus de la DRM dans la volonté de s'ouvrir au monde universitaire, est portée par l’UFR de géographie en lien avec l’UFR d’histoire. Elle s’organise au sein du Master Géographie, Aménagement, Environnement, Développement (GAED).
Ce master démontre la richesse de la France aux croisements des secteurs académiques, de la défense et de la sécurité, ou industriels pour créer une culture commune dans un secteur de pointe. En effet, la pratique du renseignement, cloisonnée par nature, a, par pragmatisme, laissé les débats se tenir en milieux clos : entre experts. Or, cette formation permet de penser et d'enseigner le renseignement différemment afin de créer une culture de la pratique du renseignement géospatiale en France loin des logiques propriétaires pour faire en sorte que le renseignement se partage de façon efficace.
En effet, ce master a pour ambition de former des cadres dans le domaine de l’imagerie spatiale, la fusion de données géolocalisées et l’analyse géopolitique. Il a pour objectif d'apporter à ses étudiants au moins titulaires d’un Master 1 ou d’un niveau équivalent une méthode d’analyse des problèmes du monde contemporain qui constitue un savoir-faire pour l’aide à la décision. Il a vocation ainsi à former les futurs analystes spécialisés dans l’activité spécifique du Geoint (défini par fusion de données multi-sources et géolocalisées) au profit de différents ministères (Armées, Intérieur, MAE) et de différentes entreprises.
Ce Master de niveau 2e année diplômant propose une formation initiale ou professionnalisante : recherche, stage, apprentissage, formation continue (avec le Ministère des armées).
Les dossiers sont encore ouvert jusqu’au 15 juin : https://candidature.sorbonne-universite.fr/ [candidature.sorbonne-universite.fr] ou en septembre pour les candidats a la formation continue.
Cette formation continue est :
- orientée vers les métiers de l’analyse géopolitique et du traitement de l’information géographique numérique (géolocalisation)
- destinée à répondre aux besoins en analystes de la Défense, de la sécurité, du MAE et de l’Intelligence économique.
- spécialisée sur l’analyse de l’imagerie spatiale, de la cartographie, de la géopolitique et la fusion des informations géolocalisées sur des interfaces de visualisation.
Conditions d’admission Master 1. Une dispense de condition d’accès peut être accordée dans le cadre de la Validation des Acquis Personnels et Professionnels. La sélection des candidats se fait sur dossier par un jury souverain composé du responsable de la formation et de membres de l’équipe pédagogique.
Le dossier d’inscription doit contenir un curriculum vitae, une lettre de motivation et l’ensemble des documents attestant du parcours universitaire et professionnel du candidat. Un entretien peut être proposé.
Contact : Pr Philippe Boulanger
Philippe.Boulanger@sorbonne-universite.fr
Institut de géographie 191, rue Saint-Jacques 75005 Paris
Inscriptions : https://candidature.sorbonne-universite.fr/
Lu dans Ouest-France jeudi matin, cette page que mes camarades de la Normandie ont consacrée aux cérémonies du 76e anniversaire du Jour-J.
Pour Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, "le 76e sera plus intimiste si on le compare aux grandes cérémonies du 75e. Mais tous les temps seront marqués, l’hommage sera rendu." Mais sans vétérans: " La santé de nos vétérans est essentielle. On ne peut pas les exposer. Je le regrette car nous vivons chaque fois avec eux des moments émouvants, très forts. Mais il n’aurait pas été raisonnable de les inviter".
Voici le programme des commémorations (cliquer sur l'image pour l'agrandir):
C'est désormais officiel: selon une annonce de l'Elysée, "compte-tenu de la situation exceptionnelle que connaît actuellement notre pays et des incertitudes qui demeurent quant à l'évolution de la pandémie du COVID-19 au cours des prochaines semaines", le défilé militaire du 14-Juillet sera remplacé par une cérémonie place de la Concorde, cérémonie à laquelle prendront part des soignants.
La cérémonie comprendra "un dispositif resserré ramené à 2 000 participants et environ 2 500 invités", dans le respect des règles de distanciation sociale, a précisé la présidence.
Les marines du 3rd Battalion, 7th Marine Regiment sont en cours de déploiement en Australie. Covid-19 oblige, ce déploiement comprend deux périodes de quarantaine, l'une sur la base aérienne de Kadena (photo ci-dessous), à Okinawa, au Japon, l'autre à Darwin, après leur arrivée sur le sol australien. Ce mouvement s'inscrit dans la 9e rotation des forces de la Marine Rotational Force - Darwin.
Un détachement précurseur est déjà arrivé à Darwin, comprenant 200 marines.
Tous les soldats US seront donc soumis à une quarantaine après avoir été testés à leur arrivée à Darwin. A l'issue de leur quarantaine, ils seront de nouveau testés.
Au cours des prochaines semaines, la MRF-D verra ses effectifs portés à 1 200 soldats qui s'entraîneront jusqu'en septembre avec leurs camarades australiens, avec l'exercise Koolendong en fin de cycle.
Les marines repartiront en octobre vers le Japon puis vers les USA.
Quand on reparle du fameux programme 1033 de la Defense Logistic Agency qui permet l'achat de surplus militaires depuis 1997...
Le Law Enforcement Support Office (LESO), qui supervise le programme 1033, a déjà vendu à quelque 8 000 forces de police ou de sécurité des matériels déclassés par le DoD. Valeur de ces transferts de fusils, gilets pare-balles, casques, blindés (photo ci-dessus), hélicoptères: 7,4 milliards de dollars.
En ces temps de désordre et d'émeutes aux Etats-Unis, alors que les forces de police locales déploient leurs arsenaux pour contenir manifestants et pillards, la question de la militarisation des forces de l'ordre resurgit. Des élus se sont émus de voir des policiers en treillis camouflés, armés de fusils d'assaut et conduisant des MRAP.
Certes le risque d'affrontements armés avec des extrémistes existe (voir la photo ci-dessus. Photo Reuters) et des saisies d'armes automatiques, par exemple à Denver, ont démontré que des groupuscules pouvaient être tentés par des actions violentes contre les forces de l'ordre ou certains groupes ethniques. Mais des voix se sont élevées pour dénoncer la militarisation de la police et pour demander la fin des transferts d'équipements des armées aux agences locales de maintien de l'ordre.
Le sénateur démocrate Brian Schatz (Hawaï) estime ainsi que la mise en oeuvre de ces équipements militaires va à l'encontre de tout esprit de désescalade et que les forces de police ne sont pas suffisamment entraînées pour utiliser à bon escient des armes de guerre.
Trump détricote le décret d'Obama.
Entre 1997 et 2015, le programme a connu ses heures de gloire et de prospérité. L'arrivée de Barack a changé la donne. Obama Obama a signé son Executive Order 13688, le 16 janvier 2015 (lire ici), espérant ralentir le processus de militarisation des forces de police US et réduire le programme 1033.
Mais Donald Trump est arrivé. Le nouveau président a signé le 28 août 2017 un "Executive Order on Restoring State, Tribal, and Local Law Enforcement’s Access to Life-Saving Equipment and Resources" qui a rétabli les ventes de la DLA. En cela, il a suivi les recommandations émises en septembre 2016 par la Fraternal Order of Police, le plus grand syndicat de police américain.
Toutefois, sa décision allait à l'encontre des conclusions d'une étude de la même année: "Militarization and police violence: The case of the 1033 program" qui liait les violences policiers et les bavures aux dotations des police en armes de guerre.
En septembre 2018, Jonathan Mummolo allait plus loin dans "Militarization fails to enhance police safety or reduce crime but may harm police reputation" (lire ici). Il démontrait que ces équipements de guerre étaient le plus souvent mis en oeuvre lors d'opérations dans des quartiers habités par des gens de couleur.
Une étude de la Rand Corporation intitulée "Evaluation Finds Excess Property Program Is Efficient and Effective, but Perceptions About Militarized Police Persist" de 2018 jugeait le programme "efficace" mais reconnaissait des problèmes de formation des nouveaux utilisateurs, de manque de contrôle par la hiérarchie et d'images.
Depuis 2018, la situation n'a guère évolué, la DLA poursuivant ses cessions de matériels. La crise actuelle provoquera-t-elle une révision de ce type de vente. Rien de moins sûr.
Lu en dernière page d'Ouest-France ce mercredi, le portrait du père Chapeau, actuellement au Sahel avec la Légion étrangère:
Partenaire industriel de niveau 2 du programme F-35 avec une usine d’assemblage [FACO – Final Assembly and Check Out]inaugurée en 2013 à Cameri, l’Italie avait initialement l’intention de commander 131 exemplaires de l’avion de combat développé par l’américain Lockheed-Martin. Puis, en 2011, en raison de la crise de la dette, Rome décida de réduire sa...
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Les États-Unis et la Tunisie ont toujours entretenu de bonnes relations, notamment dans le domaine militaire. Et depuis 2011, en raison notamment des menaces terroristes visant l’Afrique du Nord, le soutien américain aux forces tunisiennes s’est accentué, Washington ayant octroyé à ces dernières des aides d’un montant total supéreur à un milliard de dollars. En...
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