(B2) Alors que le gouvernement israélien pourrait annoncer, le 1er juillet, une annexion d’une partie de la Cisjordanie, les Européens retiennent leur souffle. Leur rôle dans le processus de paix au Proche-orient s’est effacé. C’est Washington et Tel Aviv qui semblent avoir le tempo désormais
Du plan de paix aux colonisations ?
Présenté, fin janvier, de concert par le président américain, Donald Trump, et le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le plan de paix intitulé « De la Paix à la prospérité, une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien », entendait régler une bonne fois pour toutes les querelles israélo-palestiniennes qui minent le Moyen-Orient depuis plus de 70 ans. Il préconise une solution à deux États (Israël et Palestine), mais pose des solutions qui sont autant de problèmes : Jérusalem comme capitale d’Israël, Israël comme gardien de la sécurité palestinienne, et l’État palestinien reste enclavé, fragmenté (Lire : Les six points du plan de paix pour le Moyen-Orient des Américains qui posent problème). Mais le nouveau gouvernement d’union nationale, emmené par B. Netanyahu (Likoud, droite) et Benny Gantz en coalition (Bleu-Blanc, centre droit) reprend une partie de ce plan à son compte, à commencer par l’annexion d’une partie de la Cisjordanie.
Quelle est la position européenne sur le plan américain ?
Ce plan est rejeté par l’Union européenne (lire : Le plan de paix américain pour le Moyen-Orient en infraction du droit international dénonce l’Union européenne), tout comme les États membres de la Ligue arabe. Mais un ou deux États membres ont un avis différent sur ce plan, notamment la Hongrie. Budapest fait savoir haut et fort qu’ils trouvent ce plan comme un bon point de départ, s’écartant ainsi de la position européenne traditionnelle (cf. encadré).
Qu’est ce que change la colonisation pour le processus de paix ?
Pour les diplomates européens, l’annexion est un « changement majeur », note un fin connaisseur du dossier. Une fois l’annexion faite, « il serait beaucoup plus difficile de parvenir à une solution à deux États », même telle que prévue dans le plan de paix américain. Cela minera le peu de confiance restante entre les deux parties, et sera considéré comme une agression par les Palestiniens et pays arabes de la région. Cette annexion est rejetée vigoureusement certains Européens, comme le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères (Lire : L’annexion d’une partie de la Cisjordanie par Israël est illégale. Comme celle de la Crimée (Jean Asselborn)). D’autres sont plus silencieux.
Que craignent les Européens ?
Si Israël commence l’annexion, les risques d’affrontements augmenteront, reconnaît un expert du dossier. Il est difficile de prévoir si l’Autorité palestinienne soutiendra des émeutes ou empêchera la population de devenir violente face à Israël. Actuellement, elle recommande d’éviter les révoltes. Mais le risque d’une troisième antifada est bien présent. L’annexion implique des conséquences sur toute la région du Moyen-Orient, car on ne peut pas prévoir les réactions des différents acteurs et de la ‘rue’ arabe.
Et quid de la coopération sécuritaire ?
L’Autorité palestinienne a répondu à l’annonce d’annexion, mi-mai, en cessant sa coopération sécuritaire avec Israël (échange de renseignements, présence de la police en zone C, etc.), essentielle pour cette dernière, pour avoir un contrôle sur les populations et territoires occupés, ainsi qu’avec les États-Unis.
Que fera l’Union européenne si les colonies sont annexées ?
C’est l’inconnue. L’Union européenne n’a pas beaucoup de cartes à jouer, à part lancer une offensive diplomatique. Le débat entamé il y a plusieurs semaines pour prévoir une réplique par avance a échoué. Des sanctions contre Israël semblent peu probables. Car il faut l’unanimité des ’27’. Et beaucoup d’États ont une proximité idéologique, politique ou économique avec Israël. À la mi-mai, une nouvelle fois, le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, demande « instamment à Israël de s’abstenir de toute décision unilatérale qui entraînerait l’annexion de tout territoire palestinien occupé », mais cet appel n’est pas soutenu par l’Autriche et la Hongrie (Lire : Israël ne doit pas jouer avec le droit international prévient Josep Borrell). L’objectif des Européens de tenter d’éviter toute mesure d’annexion semble difficile.
Pourquoi cette question israélo-palestinienne est-elle si sensible ?
Chaque État membre hérite d’un passé qui dicte sa conduite des relations internationales aujourd’hui. « Il y a 27 États, tous très différents par leur taille, leur histoire, leurs traditions diplomatiques, alliances, etc. », « sur un sujet aussi difficile que celui-ci, il y a toujours eu un nombre important d’opinions différentes », presqu’autant qu’il y a d’États membres, explique un haut diplomate européen, bon expert de cette question. Les positions varient d’ailleurs tout autant entre les personnalités d’un même bord, qu’entre les différents partis politiques (cf. encadré).
(Aurélie Pugnet)
Autant d’États membres, que de positions
Exceptée le soutien aux paramètres reconnus internationalement du processus de paix au Moyen-Orient (solution négociée, prévoyant la coexistence pacifique de deux États (Israël et Palestine), avec Jérusalem comme capitale des deux États, répondant aux impératifs de sécurité des uns et des autres), les Européens sont très divisés.
B2 a regroupé les 27 en trois catégories, selon leurs affinités auprès d’Israël ou pour la défense de la cause palestinienne. Des plus « pro-palestiniens » du groupe, sans pour autant être anti-Israël (Irlande, Luxembourg, Suède, Finlande, Malte, Espagne, Portugal…), en passant groupe du milieu (Belgique, Italie, Grèce, Chypre, la France, Slovénie, Allemagne), aux plus « pro-israéliens », sans être pour autant anti-palestiniens (Pays-Bas, la Croatie, Lituanie, Pologne, Roumanie, République Tchèque et Hongrie). Lire : Entre Israël et Palestine, le coeur des Européens balance…
Lire aussi :
Cet article Israël-Palestine. Le point sur la position des Européens face aux processus de paix est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
Le ministère des Armées a annoncé hier que le lancement du programme des dix futurs patrouilleurs hauturiers de la Marine nationale avait été validé le 10 juin à l’occasion d’un comité ministériel d’investissement réuni par Florence Parly. La Direction Générale de l’Armement va donc pouvoir lancer un appel d’offres sur le sujet. Cette annonce n’est qu’une confirmation de ce qui est prévu par l’actuelle loi de programmation militaire (2019-2025), avec tout de même une petite précision, d’ordre calendaire, à savoir que le Minarm table désormais sur les premières livraisons de PO en 2025.
La septième frégate multi-missions de la Marine nationale, et première de la série à être optimisée pour la défense aérienne, a connu hier sa première prise de commandement. La cérémonie s’est déroulée à Lorient, où Naval Group produit les FREMM. Le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Rolland, commandant la Force d’Action navale a fait reconnaitre le capitaine de vaisseau (CV) Guillaume Garnoix comme premier commandant de l’Alsace (*).
Treize acteurs français de la filière de la propulsion par le vent, essentiellement des start-up et PME, se sont regroupés pour former l’association Wind Ship. Objectifs ? Proposer une « voix collective », mieux faire connaître les technologies, créer du lien avec des projets de territoire et améliorer les conditions de compétitivité de la filière.
Livré le 14 février dernier par le chantier Fincantieri de Sestri Ponente, près de Gênes, le premier paquebot de Virgin Voyages a quitté le port de Miami le 23 juin pour retraverser l’Atlantique. Le Scarlet Lady, qui n’a pas encore pu accueillir ses premiers passagers à cause de la crise du Covid-19, a mis le cap vers… l’Italie. Et plus particulièrement le port de Gênes, qu’il devrait retrouver le 6 juillet, près de cinq mois après l'avoir quitté. Virgin Voyages explique que ce retour va notamment permettre d’assurer le rapatriement de l’équipage.
Le Pont-Aven, navire amiral de la flotte de Brittany Ferries a quitté hier le terminal de l'Europe, au Havre, où il était désarmé depuis fin mars. Une importante partie de la flotte de Brittany Ferries ( Pont-Aven, Bretagne, Normandie, Etretat et Normandie Express) y a séjourné, ainsi qu'au quai de Bougainville, depuis que l'armement breton a cessé le transport de passagers au début du confinement.
(© FABIEN MONTREUIL)
Le groupe norvégien Ulstein en est persuadé, un navire hauturier propulsé par une pile à hydrogène est pour bientôt. Mais comme pour toute nouvelle énergie, et particulièrement pour celle-ci, la question problématique est toujours l’approvisionnement.
A l’automne dernier, Ulstein révélait son premier design de navire de construction offshore disposant d’une propulsion de 7.5 MW, dont 2 MW fournis par une pile à combustible à membrane électrolyte polymère de Nedstack. Un navire de 99 mètres et 5000 tjb inaugurant un nouveau design SX190, intégrant l’étrave inversée X-Bow.
Impressionnante manutention hier matin par le très grand portique des Chantiers de l’Atlantique. Ce dernier a en effet posé l’un des grands blocs de la partie avant du prochain détenteur du titre de plus gros paquebot du monde. Une imposante structure métallique sur laquelle est inscrit le nom du navire : Wonder of the Seas. Il ne reste plus maintenant qu’une douzaine de blocs à poser, sur un total d'environ 80, pour que la coque soit achevée.
Livrée en septembre 2017 par le chantier Naval Group de Lorient, l’Elfateh, première des quatre corvettes du type Gowind commandées par l’Egypte, va réaliser son premier arrêt technique majeur en France, a appris Mer et Marine. Selon nos informations, le bâtiment, qui est arrivé vendredi dernier à Toulon, ne va pas passer en cale sèche dans le port varois mais à Marseille.
La société de classification britannique Lloyd's Register, en partenariat avec plusieurs organisations maritimes, lance un sondage visant à évaluer l'impact de la pandémie sur le bien-être des marins et les nouvelles contraintes opérationnelles.
A nouveau, une société spécialisée dans la gestion des risques cyber (Astaara, basée au Royaume-Uni), affirme, dans un livre blanc en partenariat avec la British Ports Association, que les cyberattaques ont explosé dans le secteur maritime pendant la crise sanitaire. Elles auraient été multipliées par quatre depuis février. Plus tôt, ce mois-ci, le cabinet israélien Naval Dome avançait qu’elles avaient quintuplé.
La coentreprise CSBC DEME Wind Engineering, réunissant le constructeur naval taïwanais et la compagnie belge DEME, a pris la décision finale d'investissement pour se doter d’un navire d’installation d’éoliennes. Le Green Jade sera construit dans les chantiers CSBC de Kaohsiung et livrable en 2022. Ce sera une première pour le pays.
Lancé par Vincent Hilaire, journaliste et documentariste passionné de l'Arctique, le projet Greenlandia vise à raconter et documenter la vie des populations inuit, à la fois premières témoins et victimes du dérèglement climatique. En plus du projet d'une expédition maritime qui devrait suivre les traces de Charcot, Greenlandia a été identifié par le monde universitaire comme un facilitateur des missions terrestres des chercheurs.
Commandant précédemment l’aéronautique navale, le vice-amiral d’escadre Guillaume Goutay succède au VAE Jean-Baptiste Dupuy comme directeur du personnel militaire de la marine (DPMM). En poste depuis 4 ans, ce dernier quitte le service actif après 39 années passées dans la Marine nationale.
Communiqué du GPMNSN, 25/06/20. Nantes Saint-Nazaire Port lance aujourd'hui "A bon port". Cette application permet de diffuser des informations en temps réel, sous forme d'alertes, sur les conditions de circulation des voiries portuaires de Saint-Nazaire. Cette nouvelle solution numérique, développée avec la société Citykomi®, est le premier aboutissement des réflexions menées lors de l'hackathon Smart Port organisé par Nantes Saint-Nazaire Port, en novembre dernier.
Communiqué du Grand Port Maritime de Bordeaux, 24/06/20. Arrivé à Bordeaux le 14 juin, Le Bougainville est, depuis le 16 juin, stationné à Bassens. Dans l’attente de la reprise de son activité, la compagnie travaille actuellement sur une programmation d’itinéraires qui pourraient permettre aux français de découvrir les richesses de la côte atlantique en embarquant depuis Bordeaux, sous réserve des autorisations administratives définitives.
Dernier d’une série de trois nouveaux porte-conteneurs de CMA CGM et Marfret spécialement conçus pour la desserte de la Guyane, le CMA CGM Sinnamary a fait son escale inaugurale au Havre cette semaine. Arrivé mardi dans le port normand, le navire a quitté Port 2000 hier.
Le CMA CGM Sinnamary quittant Le Havre hier (© : FABIEN MONTREUIL)
A l’instar des anciens avisos du type A69 qu’ils vont remplacer, les futurs patrouilleurs océaniques français devraient être équipés d’un sonar de coque. La menace sous-marine, qui ne fait que s’accroître depuis plusieurs années, pousse en effet la Marine nationale à vouloir conserver cette capacité sur ses futurs patrouilleurs.
L’André Malraux a passé quelques jours dans le Nord Finistère pour inspecter les fonds des côtes bordant le Haut-Léon avant les travaux pour le futur câble Celtic Interconnector, reliant la Bretagne à l’Irlande.