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Agrégateur de flux

Der Global Digital Compact der Vereinten Nationen

SWP - mer, 17/07/2024 - 08:13

Im September 2024 soll beim Zukunftsgipfel der Vereinten Nationen der globale Digitalpakt verabschiedet werden. Der Pakt wird zentrale Themen der internationalen Digitalpolitik aufgreifen, vom Zugang zu digitalen Technologien bis hin zu regulatorischen Herausforderungen Künstlicher Intelligenz. Gleichzeitig soll der Pakt dazu dienen, die Rolle der VN in diesem Bereich neu zu bestimmen. Bislang bleibt aber vieles vage, und die Klärung strittiger Fragen wird in Folgeprozesse ausgelagert. Für die deut­sche Politik geht es um viel, gilt es doch, das übergeordnete Ziel »Stärkung der VN« mit jenen Zielen für die internationale Digitalpolitik zu verbinden, welche gerade erst innerhalb der Regierung vereinbart wurden. Entscheidend dafür wird sein, Rückschritte bei Themen wie Menschenrechtsschutz und Nachhaltigkeitspolitik zu verhindern und Leitplanken für die Ausgestaltung des Folgeprozesses zu setzen.

L’Avenir : « La trêve humanitaire vole en éclat, les terroristes du M23 /RDF tuent les civiles à Bweremana »

Radio Okapi / RD Congo - mer, 17/07/2024 - 07:18


Revue de presse kinoise du mercredi 17 juillet 2024.


La plupart des journaux parus ce mercredi 17 juillet dans la capitale congolaise reviennent sur la violation de la trêve humanitaire décrétée par les Etats Unis d’Amérique dans l’Est de la RDC où les FARDC font face à la guerre d’agression.

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Véhicules congolais bloqués en Ouganda : une commission mixte se met à l'œuvre

Radio Okapi / RD Congo - mer, 17/07/2024 - 06:36


Une commission mixte composée des experts du ministère congolais du Commerce extérieur et de l'Ambassade de l'Ouganda en RDC, a été mise en place mardi 16 juillet à Kinshasa. Elle chargée d'accélérer la libération des véhicules de transit transportant des poissons à destination de la RDC, arrêtés par les autorités ougandaises il y a quelques jours.

Catégories: Afrique

RDC : 3 ONG nationales appellent à la vigilance de la population sur l’exécution du contrat SICOMINES

Radio Okapi / RD Congo - mer, 17/07/2024 - 06:19


Les ONG LICOCO, ODEP et ASADHO s’érigent en défenseurs et surveillants du contrat SICOMINES (la Sino-Congolaise des Mines) pour, disent-elles, le bien-être des Congolais.


D’un montant de 324 millions de dollars par an, le 5eme avenant dudit contrat concerne la construction des infrastructures notamment routières en RDC.

Catégories: Afrique

Burkina/Cohésion sociale : Les forces de sécurité intérieure et les autorités administratives renforcent leurs capacités sur les valeurs socioculturelles de la région du Nord

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:34

Ouahigouya abrite du 16 au 18 juillet 2024, une session de formation des forces de sécurité intérieure et des autorités administratives régionales et locales, sur les us et coutumes de la région du Nord. Organisée par le PNUD dans le cadre du projet Réforme du secteur de la sécurité, cette formation vise à améliorer la connaissance des forces de sécurité, sur les us et coutumes des communautés vivant dans la région du Nord, afin de faciliter la collaboration civilo-militaire.

Le présent atelier de renforcement de capacités réunit les forces de sécurité intérieure, les autorités administratives régionales et locales, les coutumiers et religieux, les organisations féminines, des représentants des personnes déplacées internes, tous issus de la région du Nord. Au cours de l'atelier, les participants vont en apprendre davantage sur les us et coutumes des communautés Mossi, Peule, Fulsé, Samo, Nyonnionssé et Dogon. Il leur sera également présenté l'état des lieux de la collaboration entre civils et militaires et les enjeux liés à la cohésion sociale. Les mécanismes locaux de prévention et de gestion des conflits leur seront également exposés. Un plan d'action devrait être élaboré à la fin des travaux, pour une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation.

Selon le point focal du PNUD dans la région du Nord, Marie Joséphine Thama, la méconnaissance des us et coutumes des communautés par les forces de défense et de sécurité, engendre bien souvent des conflits et empêchent les dernières citées d'accomplir pleinement leur mission de protection des populations. Le PNUD engagé aux côtés du gouvernement burkinabè depuis l'avènement de la crise sécuritaire et humanitaire, espère à l'issue de cette formation, voir s'améliorer les relations entre civils et militaires, pour une franche collaboration en vue d'un retour de la paix et de la cohésion sociale.

Marie Joséphine Thama, point focal du PNUD dans la région du Nord

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord, représentant le gouverneur, fait remarquer que la construction de la paix et la réconciliation nécessitent une concertation et une bonne collaboration entre les populations et les forces de défense et de sécurité. Et lorsque cette collaboration est « entachée d'allégations, d'exactions ou de stigmatisations à l'endroit de certaines communautés », la collaboration est mise à rude épreuve. C'est pourquoi il a salué la tenue de la présente session de formation, qui va sans nul doute améliorer la bonne entente et la bonne collaboration entre forces de sécurité et populations.

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord

« Cette bonne collaboration va sans doute faciliter la participation de l'ensemble des acteurs de la région dans la promotion du dialogue, de la paix partant du développement. Pour éviter d'éventuelles dérives, il est impératif de multiplier les actions susceptibles de restaurer la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité (FDS) pour une meilleure synergie d'actions dans le cadre de la lutte antiterroriste », a-t-il ajouté.
Un plan d'action visant une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation, sera élaboré par les participants au cours des travaux.

photo de famille

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Ouagadougou : Des acteurs des systèmes alimentaires sensibilisés sur l'importance d'une alimentation saine et durable

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:30

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a procédé au lancement des « dialogues alimentaires » et du « dialogue multi-acteurs » de la ville de Ouagadougou, ce mardi 16 juillet 2024 à l'hôtel de ville. Ces dialogues, qui se dérouleront du 16 au 19 juillet 2024, visent à renforcer la gouvernance inclusive des systèmes alimentaires urbains, tant formels qu'informels de la ville de Ouagadougou.

La ville de Ouagadougou, en pleine expansion avec une population atteignant 3 204 000 habitants en 2023, connaît un taux de croissance de 4,84% par an, selon les chiffres des nations unies de 2023. Cette croissance rapide pose des défis majeurs en termes de gestion alimentaire urbaine, d'occupation des espaces verts et de stabilité des prix alimentaires face aux crises mondiales.

Pour répondre donc à ce défi de sécurité alimentaire, l'ONG RIKOLTO et Inades-Formation ont mis en place le projet AfriFOODlinks depuis décembre 2022.
Financé par l'Union européenne, ce projet de recherches et d'innovation cherche à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans 15 villes africaines et 5 villes européennes. Il promeut une approche circulaire des systèmes alimentaires urbains, encourage une gouvernance inclusive et multi-acteurs et stimule la création d'entreprises agroalimentaires innovantes dirigées par des femmes et des jeunes.
Pour parvenir à cette sécurité alimentaire, AfriFOODlinks organise des dialogues alimentaires et multi-acteurs des systèmes alimentaires de la ville de Ouagadougou. Durant 96 heures, des panels, des discussions multi-acteurs et une célébration des mets locaux seront organisés.

« Cet atelier est crucial pour nous orienter vers des systèmes d'approvisionnement alimentaire sain afin de garantir à nos populations un accès à des produits de qualité », Maurice Konaté, président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou

A entendre le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, cet atelier revêt une importance cruciale pour la ville de Ouagadougou, en ce sens qu'il permettra aux experts de réfléchir et de proposer des orientations sur les systèmes à adopter afin que la population puisse accéder à des systèmes d'approvisionnements alimentaires sains, ce qui est essentiel pour le bon déroulement des activités.
« Nous venons de lancer officiellement les travaux de l'atelier qui porte sur la gouvernance des systèmes alimentaires sur la ville de Ouagadougou. Une population en bonne santé dépend en partie du système alimentaire dont elle s'approvisionne. (…) Les cultures urbaines que nous allons enclencher aujourd'hui doivent vraiment être bien surveillées pour que nos populations puissent avoir des produits qui répondent aux normes. A l'issue des travaux, les collectivités de Ouagadougou doivent s'engager à suivre les consignes qui nous seront données pour que nous puissions donner une alimentation saine à nos populations », a déclaré le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

« Les deux premiers jours seront consacrés à ces panels, tandis que les deux derniers jours seront dédiés à l'élaboration d'une stratégie pour une alimentation saine », Isidore Della, directeur de Inades-Formation

« Durant ces quatre jours d'atelier, nous allons en premier lieu avoir des panels qui seront focalisés sur un certain nombres de thématiques. Nous allons d'abord échanger ensemble sur la gouvernance alimentaire sur la ville de Ouagadougou ; échanger sur l'alimentation saine sur la ville de Ouagadougou tout en touchant tout ce qui est aspect qualité et pour la santé humaine. Nous allons ensuite parler des questions de la gestion des infrastructures marchandes, infrastructures liées au système alimentaire. Enfin, nous allons inviter aussi des acteurs qui sont dans l'agroalimentaire et qui sont dans l'alimentation de la ville de Ouagadougou pour que nous puissions échanger sur leurs expériences en termes de succès mais également de difficultés et voir comment nous pourrions trouver ensemble des solutions », a détaillé le directeur de Inades-Formation, Isidore Della.

La représentante pays de l'ONG RIKOLTO, Bernadette Ouattara, a souligné l'importance de ce projet coordonné par RIKOLTO et qui concerne, pour le Burkina Faso, la ville de Ouagadougou.
« Nous allons accompagner à la facilitation du processus multi-acteur, la concertation des acteurs pour amener chaque acteur à exprimer son avis sur ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions aux problématiques qui auront été mises en exergues », a-t-elle déclaré.

« Nous allons faciliter le processus multi-acteurs pour permettre à chacun d'exprimer ses idées et trouver des solutions aux problématiques soulevées », Bernadette Ouattara, représentante pays de RIKOLTO

Les résultats attendus au sortir de ces échanges incluent la sensibilisation des acteurs à l'importance d'un système alimentaire sain et durable, la promotion des produits locaux et la consommation responsable, et l'engagement accru des acteurs pour une gouvernance inclusive et durable des systèmes alimentaires urbains.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina / Journée des doctorants de l'INSS : La 4e édition placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise »

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:25

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) du Burkina Faso a organisé ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou, la 4e édition de la Journée des doctorants, un événement annuel destiné à promouvoir la recherche et à encourager les échanges académiques entre les jeunes chercheurs. Co-parrainée par Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, cette édition est placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise ».

La 4e Journée des doctorants a été ponctuée par trois principaux panels, animés exclusivement par les présentations des travaux de thèse des doctorants. Le premier panel est intitulé « Philosophie, lettre et sociologie ». Regroupant le plus grand nombre de communications de la Journée, le deuxième panel, intitulé « Sciences juridiques et politiques », a été subdivisé en deux parties. Le troisième et dernier panel, quant à lui, est intitulé « Éducation et géographie ».

Dix-sept travaux de thèse à présenter

Alors que dix-sept communications au total ont été présentées par les doctorants, la communication inaugurale, elle, a été livrée par le Dr Alain Joseph Sissao.
La directrice de l'INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo a affirmé lors de son discours, que les doctorants sont les coeurs battants de la recherche. « Ils apportent de nouvelles perspectives, des idées innovantes, et une belle énergie qui sont essentielles à l'avancement de la recherche », a-t-elle ajouté.

« Nous avons choisi le présent thème au regard de la situation nationale qui exige des chercheurs en sciences humaines et sociales, d'y apporter des solutions », Dr Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS

Rappelant que le parcours doctoral est parsemé de défis, de rigueur intellectuelle, de résilience personnelle, d'un engagement sans faille, de longues heures d'études, des moments de doute et d'obstacles imprévus, Dr Aoua Carole Bambara a souligné que le travail du doctorant ne se limitait pas qu'à la production de thèses. Ce travail contribue justement, selon elle, à l'évolution des connaissances et au développement de nouvelles perspectives face aux défis multiformes.

L'humilité en toute circonstance scientifique

Pour la présidente du conseil scientifique, Dr Edwige Traoré, les doctorants doivent faire preuve d'humilité en toute circonstance scientifique. Cela constitue, renchérit-elle, la voie royale pour accéder à la connaissance. « Je présente mes remerciements également à nos collègues des universités Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara de Ouagadougou, Norbert Zongo de Koudougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso qui ont accepté d'être à nos côtés pour écouter nos chers doctorants et apporter leurs contributions à l'avancée de leurs travaux de thèse », a-t-elle mentionné.

« Nous vous demandons d'être à l'écoute des remarques et suggestions à l'endroit de vos communications », Dr Edwige Traoré, présidente du conseil scientifique

Cette journée, tenue dans les locaux de l'INSS, est un moment unique et précieux dans la vie académique des doctorants. Et c'est avec honneur qu'ont accueilli Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, le choix de leurs personnes pour le parrainage de cet évènement scientifique. « Il va sans dire que la préparation d'un doctorat n'est pas donnée à n'importe qui. La rigueur qui en est exigée, l'organisation de sa vie autant professionnelle, familiale, sociale, que de chercheur, la recherche à mener avec méthode, la posture à prendre en matière d'éthique et de déontologie sont les maîtres-mots sur lesquels le parrain et la marraine ne peuvent qu'être vigilants, voire intransigeants », a porté à la connaissance de ses filleuls, Dr Marie Thérèse Arcens.

« Nous souhaitons à tous de sortir grandis professionnellement de cet exercice ô combien périlleux », Dr Marie Thérèse Arcens/Somé, marraine de la 4e Journée des doctorants

La nécessité de soutenir les doctorants

Le Dr Cyriaque Paré, co-parrain des doctorants de l'INSS, a souligné l'importance de l'accompagnement des jeunes chercheurs dans les moments cruciaux de leur parcours académique. Il a mis en lumière les défis auxquels les doctorants sont confrontés, en particulier ceux qui obtiennent un emploi avant d'avoir terminé leur thèse. « Certains doctorants après avoir trouvé un travail, sont tentés d'abandonner leurs recherches en raison des exigences professionnelles et personnelles qui viennent s'ajouter à la préparation de leurs thèses » a-t-il confié. Cette situation, bien que compréhensible, menace la réussite académique de nombreux doctorants, compromettant ainsi leurs aspirations et la contribution potentielle de leurs recherches à la société.

« Nous attendons de nos filleuls qu'ils réussissent l'exercice doctoral et soutiennent avec toute la rigueur scientifique », Dr Cyriaque Paré, co-parrain de la 4e Journée des doctorants

Dr. Paré a également révélé que l'accompagnement des doctorants ne se limite pas à un soutien moral et académique. Parfois, il est nécessaire de leur offrir une aide matérielle et financière pour qu'ils puissent mener à bien leurs travaux de recherche. « Il nous faut parfois fournir un soutien matériel et financier à nos filleuls, afin de leur permettre de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin » a-t-il expliqué.
Cette assistance est essentielle pour aider les doctorants à rester concentrés sur leurs objectifs académiques et à atteindre l'excellence malgré les défis qu'ils rencontrent. Par cette approche, Dr. Paré et ses collègues démontrent un engagement profond envers le succès de leurs protégés, renforçant ainsi la communauté académique de l'INSS.

Les participants à la 4e Journée des doctorants de l'INSS

La 4e Journée des doctorants de l'INSS offre une plateforme précieuse pour la diffusion et le débat des recherches en sciences sociales. Elle permet non seulement de mettre en lumière les travaux des jeunes chercheurs mais également de renforcer les réseaux académiques et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la recherche au Burkina Faso.

Cette journée annuelle s'inscrit désormais comme un rendez-vous incontournable pour les doctorants et l'ensemble de la communauté scientifique burkinabè, contribuant ainsi, à l'émergence d'une recherche solide et pertinente pour les défis du développement national.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Développement : L'Alliance Sahel place la jeunesse au cœur de ses actions pour les années à venir

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:20

Ce mardi 16 juillet 2024, s'est tenue à Berlin, en Allemagne, la 5e Assemblée générale de l'Alliance Sahel. Cette alliance qui fédère l'action de 27 partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement, se veut aujourd'hui, le principal cadre de coordination renforcée des initiatives de coopération au développement dans le Sahel. Plus de 150 représentants de 30 pays et organisations internationales y ont pris part. Cette 5e Assemblée générale était présidée par la ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze.

Le Sahel continue de faire face à des défis complexes et multiples qui affectent la paix, la sécurité et le développement, comme l'a souligné Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l'économie et du développement durable. La ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze a souligné dans son discours d'ouverture que « depuis la dernière Assemblée générale de l'Alliance Sahel, qui s'est tenue à Nouakchott en juillet dernier, la région a connu de profonds changements politiques et les défis continuent d'être gigantesques : changement climatique, gouvernance, chômage, terrorisme et désertification ».

Face à ces défis auxquels ils sont confrontés, les pays du Sahel multiplient les initiatives pour répondre aux priorités de développement dans la région. Et cela, avec le soutien de partenaires au développement.
Ainsi, les membres de l'Alliance Sahel ont financé des projets de développement, pour un montant total de près de 23 milliards d'euros, avec l'éducation, l'emploi et la jeunesse comme secteur d'intervention important. De 2017 à 2022, grâce au soutien des membres de l'Alliance Sahel, 22,5 millions de personnes ont bénéficié d'un soutien aux moyens de subsistance et/ou d'une assistance alimentaire, 8 millions de personnes ont bénéficié d'un meilleur accès aux services d'approvisionnement en eau potable et plus de 5 millions d'enfants ont été vaccinés. En outre, 1,5 million de personnes ont bénéficié d'une formation professionnelle et/ou de renforcement de leurs compétences.

« Dans toute la région, j'ai pu constater que notre soutien parvient jusqu'aux populations. Tous les efforts que nous déployons sont justifiés pour chaque nouvelle personne qui bénéficie d'une éducation, qui peut mieux s'adapter aux effets du changement climatique ou qui peut nourrir sa famille. Je suis convaincue qu'en ces temps difficiles, il est particulièrement important de poursuivre notre engagement et notre dialogue. Au cours de mon second mandat en tant que présidente de l'Alliance Sahel, je souhaite tout particulièrement être à l'écoute de la jeune génération sahélienne et me concentrer sur l'amélioration de l'éducation et de la formation des jeunes dans cette région », a déclaré Svenja Schulze.

A la question de savoir comment se fera les interventions dans des pays où il n'y a pas de régimes élus au pouvoir, Svenja Schulze a indiqué que les partenaires au développement continuent les interventions par les gouvernements locaux, les organisations internationales comme le PAM et l'UNICEF, afin que les aides arrivent directement aux populations. En outre, souligne-t-elle, les discussions se poursuivent toujours avec les autorités actuelles de ces pays, même si pour ce forum, ils n'ont pas envoyé de représentants.

La jeunesse au cours des interventions

La jeunesse sera au cœur des actions de l'Alliance Sahel pour les années à venir. Au cours de ce 5e forum, trois priorités stratégiques ont été identifiées autour desquels les membres de l'Alliance Sahel mèneront leurs actions. La première priorité, c'est de créer des opportunités d'emploi et de revenus pour les jeunes par l'éducation, la formation, le développement des compétences et l'entrepreneuriat. En effet, comme le souligne Svenja Schulze, au cours de la conférence de presse qui s'est tenue à l'issue du forum, l'éducation est la meilleure arme pour lutter contre le terrorisme auquel sont confrontés certains pays du Sahel. « Aujourd'hui 40% des élèves du Sahel ne peuvent aller à l'école, parce que soit leur école est fermée, soit elle a été détruite, soit leur famille a dû fuir à cause de la menace terroriste. Quand ces enfants auront la possibilité de retourner à l'école, cela redonnera non seulement de l'espoir à leur famille et cela permettra également à la région d'être plus sûre, sur le long terme. Notre objectif pour les sept années à venir, c'est de donner la possibilité à plus de 2 millions d'enfants qui n'ont pas la possibilité d'aller à l'école, d'être éduqués. A l'école classique, peuvent s'ajouter les cours par la radio, par internet… », a déclaré Mme Svenja Schulze.
Le deuxième point, c'est de renforcer la résilience aux chocs, notamment par la protection sociale, la restauration des écosystèmes et la sécurité alimentaire et la troisième priorité, c'est de promouvoir le développement territorial et l'accès aux services de base.

Un nouveau partenariat entre la Banque mondiale et l'Allemagne a été instauré pour mobiliser des ressources en faveur de l'initiative régionale commune RELANCE, qui vise à soutenir l'éducation et le développement des compétences.
« La complexité et l'urgence des défis auxquels est confronté le Sahel exigent une collaboration constructive entre les partenaires du développement et les autres parties prenantes clés », a déclaré Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et centrale, reconnaissant le pouvoir de transformation du partenariat lorsque de nouvelles idées, perspectives et expériences sont combinées avec les ressources financières nécessaires.

« Nous devons innover et intensifier nos efforts collectivement pour pérenniser les acquis du développement, renforcer la résilience des populations et les faire sortir des situations d'extrême pauvreté au Sahel », a-t-il laissé entendre.
Les membres de l'Alliance Sahel ont également salué la création du Fonds fiduciaire pour le Sahel et les pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest, qui servira à soutenir les initiatives conjointes et les approches coordonnées. Des efforts sont engagés pour promouvoir d'autres initiatives conjointes, en particulier pour renforcer la résilience aux chocs.

A l'issue de ce 5e forum, des recommandations ont été formulées. Il s'agit de renforcer le dialogue sur les priorités de développement du Sahel, de soutenir l'engagement et faire progresser les priorités stratégiques de l'Alliance Sahel par des initiatives conjointes, de reconnaître le rôle important des organisations de la société civile (OSC) dans la promotion de la paix, de la redevabilité et du développement dans la région du Sahel et d'intégrer l'expansion de l'instabilité (spillover) du Sahel vers les pays côtiers de la région dans la réflexion stratégique de l'Alliance Sahel.

Pour mémoire, c'est en 2017 qu'a été créée l'Alliance Sahel pour répondre aux multiples défis auxquels sont confrontées les populations de la région. L'Alliance Sahel est une plateforme de coordination de la coopération au développement au Sahel qui fédère l'action de 27 partenaires internationaux. Cette coordination est facilitée par un dialogue régulier sur les questions stratégiques, sectorielles et thématiques permettant une compréhension commune des enjeux et des défis de la région, le partage d'expérience, de bonnes pratiques et d'outils analytiques, ainsi que la définition de messages de politiques publiques conjoints.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Promotion de la bonne gouvernance : La Présidence du Faso se dote d'un code d'éthique et de déontologie

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:15

(Ouagadougou, 16 juillet 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu ce mardi, le code d'éthique et de déontologie ainsi que les arrêtés instituant ledit code et portant création au sein de la Présidence du Faso d'une cellule anticorruption.

La Présidence du Faso donne l'exemple dans la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. En effet, l'institution a élaboré et adopté un code d'éthique et de déontologie pour le personnel, et créé en son sein un comité anticorruption.

Selon le Directeur de cabinet du Président du Faso, Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH qui a remis lesdits documents, la Charte de la Transition rappelle certaines valeurs telles que la justice, l'égalité, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et la méritocratie. « C'est ce qui a prévalu à ce qu'au sein de la Présidence du Faso, nous puissions mettre en place des outils, afin de mieux nous guider vers cet idéal », a-t-il expliqué.

L'objectif, a poursuivi le Directeur de cabinet, est d'asseoir une dynamique formelle afin d'encourager tous les agents à promouvoir les bonnes actions dans le sens de lutter efficacement contre la corruption. Il est aussi attendu du personnel de la Présidence du Faso des actes citoyens qui, au quotidien, permettront à notre nation de mieux se porter.

La cellule anticorruption de la Présidence du Faso est sous la tutelle de la Direction des Ressources humaines. Selon le Directeur de Cabinet, le Capitaine MEDAH, un comité sera chargé de traiter les dossiers, dans un esprit d'écoute et de dialogue afin promouvoir la cohésion dans le travail. En cas de manquement, le comité anticorruption va se référer aux dispositions juridiques comme le code de procédure pénale, les statuts particuliers régissant les institutions.

A l'image de la Présidence du Faso, le Directeur de cabinet du Chef de l'Etat a invité tous les départements ministériels et les institutions à suivre l'exemple en créant des cellules anticorruption et en dynamisant la lutte contre la corruption et tous les maux qui minent notre société.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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Nazi Boni : Entre nationalisme, séparatisme et fédéralisme

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:10

La Haute Volta a joué un rôle central dans les luttes pour la fédération des territoires de l'AOF (Afrique occidentale française) à la veille des indépendances. Le député Nazi Boni, fut un acteur majeur de la reconstitution de la Haute-Volta, mais aussi un fédéraliste convaincu, appelant de tous ses vœux les territoires de l'AOF à bâtir une unité africaine à partir de l'évolution progressive des communautés vers une confédération multinationale. Paradoxalement, Nazi Boni fut également celui qui a manifesté le désir d'une autonomie de l'ouest de la Haute Volta. Qui est cet illustre homme politique dont on disait qu'il était fort de caractère ? Dans cette chronique, nous reviendrons sur ce grand homme politique, en abordant avec la thèse de Jean Marc Domba Palm sa biographie, ses combats politiques.

Nazi Boni était de l'ethnie bwaba. Il est né en 1910 à Bwan, dans le cercle de Dédougou, de Nitiomsi Boni et de Souanniwé Tamin. De par son père, il appartenait à une vieille lignée de chefs de terre. Son appartenance à cette « noblesse patriarcale » lui valut d'être livré à l'école des Blancs, plus en otage qu'en élève, pour témoigner de la soumission du village. Ainsi, en 1921, il était recruté à l'école élémentaire régionale de Dédougou. En 1925, il rejoint Ouagadougou afin de poursuivre son cursus. Ses succès scolaires lui ouvrirent les portes de William Ponty. Il y resta de 1928 à 1931. Muni de son diplôme, il débuta une carrière d'instituteur qui le conduisit successivement à Ouagadougou, Tenkodogo (en Haute-Côte-d 'Ivoire), Aboudé, Bongouanou, Odienné, Agboville, Aboisso, Treichville en Côte-d'Ivoire. Comme bon nombre de fonctionnaires africains de cette époque, il fut en butte aux brimades de l'administration coloniale française qui multiplia les chausse-trappes pour nuire à sa carrière professionnelle.

Contrairement à nombre de ses pairs, Nazi Boni était resté très attaché au terroir et résidait fréquemment dans son village, délaissant les chefs-lieux. Palé Welté qui a été son compagnon, Moussa Kargougou qui l'a combattu et Paul Nikiéma avec qui il fonda en 1959 le PNV et le PRL, le peignent comme un homme courageux, franc, loyal. Certains lui reprochent cependant son intransigeance et son manque de diplomatie. Ce trait de caractère lui aurait attiré de nombreuses inimitiés. Il fut élu conseiller général de la Haute-Côte-d'Ivoire en 1946, puis de la Haute-Volta (1948-1959) et député à l'Assemblée nationale de 1948 à 1959. Il mit à profit son mandat et son autorité, au risque de compromettre ses positions électorales, pour entreprendre des réformes sociales dans sa région d'origine, le Bwamu. Il parcourut toute la région avec ses partisans, proscrivant ce qui dans les coutumes apparaissait contraire à la morale et au progrès : mariages forcés ou prématurés, funérailles ruineuses « fit également installer des centres d'état civil, institua le traitement de masse contre la syphilis, maladie dont souffrait grandement la région, entreprit la rénovation de l'habitat traditionnel.

L'engagement politique de Nazi Boni date des élections de 1945. Sollicité par de nombreux compatriotes pour être candidat aux élections, il déclina l'offre et figura parmi les Voltaïques qui proposèrent Ouezzin Coulibaly. Celui-ci, qui s'était désisté en faveur de F. Houphouët-Boigny, sollicita le soutien de Nazi Boni pour son candidat. C'est ainsi qu'il fit campagne pour l'Ivoirien à la première constituante. Mais le divorce intervint rapidement entre les deux et Nazi Boni s'éloigna à jamais du RDA. Moussa Kargougou estime que l'attitude de Nazi Boni s'explique par le dépit ressenti de n'avoir pas été choisi comme proche compagnon par F. Houphouët-Boigny. Cette explication semble un peu courte. D'autres nous paraissent plus plausibles.

Après les élections, F. Houphouët-Boigny choisit comme second à Paris, non pas Ouezzin Coulibaly, mais Marcel Laubouet, un ressortissant de la Basse-Côte-d 'Ivoire. Nazi Boni vit dans ce choix la volonté du Sud de (traiter le Nord en paria). Par ailleurs, quand en 1946, Ouezzin Coulibaly fut chargé de recruter 200 élèves pour la France, seuls 27 de la Haute-Côte d'Ivoire furent retenus. Sa conviction fut faite de la volonté d'hégémonie du Sud sur le Nord. Elle fut renforcée par le sort infligé aux travailleurs migrants voltaïques en Côte-d'Ivoire. Enfin, en visitant la librairie du RDA à Abidjan, il y découvrit l'influence marxiste que subissait la jeune formation politique. Cela le rebuta.

Pour toutes ces raisons, Nazi Boni adhéra à l'Union voltaïque et milita à la renaissance de la Haute-Volta. C'est donc par « nationalisme » et par rejet du communisme que celui-ci s'était éloigné du RDA de F. Houphouët-Boigny et de Ouezzin Coulibaly.

Militant de la reconstitution de la Haute-Volta, il fut aussi un fédéraliste convaincu, adhérant aux regroupements des partis africains (Convention africaine en janvier 1957 et Parti du regroupement africain en mars 1958). Il fut parmi les députés partisans de la Fédération du Mali. A ce titre, malgré la défection de la Haute-Volta, il fut membre fondateur du PFA dont les objectifs étaient : la réalisation de l' « unité africaine et l'évolution progressive de la Communauté vers une confédération multinationale. Mais tout comme Ouezzin Coulibaly, il demeura attaché à la France. C'est pourquoi il fit voter oui au référendum de 1958. Même son fédéralisme était teinté de francophilie.

Lors des débats à l'Assemblée territoriale voltaïque sur les fédérations primaires, Nazi Boni développa les arguments suivants : les grands ensembles économiques sont nécessaires à l'Afrique francophone pour un développement ; cela constitue la sauvegarde de l'unité de l'Afrique française face aux influences anglo-saxonnes (Ghana et Nigéria). Ayant été de 1948 à 1957 un des poulains de l'administration coloniale française, il devint, à partir de la loi-cadre, l'homme à abattre à cause de ses prises de position fédéralistes. Malgré ses convictions fédéralistes et unitaires, Nazi Boni estimant la cohabitation impossible avec les Mossé, n'hésita pas à demander la création d'un neuvième territoire en AOF qui regrouperait l'ouest de la Haute-Volta, le sud-est du Soudan et le nord de la Côte-d'Ivoire. Cette requête aurait eu au ministère de la France d'outre-mer un écho favorable. Mais le projet ne vit jamais le jour à cause de l'opposition des autres territoires.

En 1959, après le volte-face de Maurice Yaméogo pour rejoindre Houphouet Boigny avec qui ils créent le Conseil de l'entente, Nazi Boni resta le seul fédéraliste, les autres militants de son parti notamment Gérard Kango et Joseph Conombo ayant rejoint le parti le RDA.

Réf : Domba Jean-Marc PALM, LE FEDERALISME ET L'EMERGENCE DES PARTIS POLITIQUES EN AOF ET EN HAUTE-VOLTA (1947-1960), THESE POUR LE DOCTORAT EN HISTOIRE, Sous la direction du : Professeur Nicoué L. GAYIBOR

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
Lefaso.net

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Musique : « Les artistes engagés n'ont malheureusement pas de soutien », Ardjima Diagbouga alias Diarèz le poète révolté

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:05

A l'état civil Ardjima Diagbouga, alias Diarèz le poète révolté, est un jeune artiste musicien slameur. Se définissant comme un artiste engagé, il dénonce tout ce qui entrave le développement de la société. L'artiste exerce également dans le domaine de l'éducation comme assistant d'éducation. Dans l'entretien qui suit, il explique les motivations de son engagement dans la musique et nous parle de son actualité.

Lefaso.net : Comment êtes-vous entré dans la musique et quel est votre style musical ?

Diarèz le poète révolté : Il faut dire que la musique, c'est inné chez moi. Mais officiellement, j'ai commencé à partir de 2015 lors du concours national « Je slam pour ma patrie » où j'ai été demi-finaliste. C'est de là que tout a commencé et je peux dire que je suis un chanteur slameur.

Pourquoi vous définissez-vous comme un artiste engagé ?

Je suis un artiste engagé. Pour tous ceux qui m'écoutent, depuis mes débuts je me suis toujours identifié par ma façon de m'exprimer dans mes chansons à la dénonciation. Je décris un peu les réalités de nos sociétés donc ceux qui m'écoutent m'identifient comme étant un artiste engagé. Disons que ce qui inspire l'artiste, c'est son milieu, son vécu et puis un peu son entourage. On dit que l'artiste vit ce qu'il dit donc c'est un peu ça.

Parlez-nous de votre discographie ?

J'ai un album de six titres qui est sorti en 2021 et après cela, j'ai fait cinq singles parfois en collaboration avec d'autres artistes. J'ai même un qui n'est pas encore sorti.

En quelle langue chantez-vous en général ?

C'est essentiellement en français parce que nous écrivons plus en français. Vu que j'ai commencé en français et le slam est plus vivant dans cette langue. Mais, il arrive des moments où j'associe d'autres dialectes comme le Gourmantchéma.

Comment conciliez-vous la musique et votre fonction ?

Il faut dire que j'essaie de faire les deux parce que d'abord c'est ma profession qui est en avant et la musique vient en deuxième position. C'est une passion et je fais en sorte de combiner les deux autant que je peux. J'ai commencé mon travail avant de m'engager dans la musique.

Comment vos élèves prennent le fait que leur assistant d'éducation soit un artiste ?

Ça leur plaît beaucoup surtout quand il y a les activités scolaires ou bien quand ils me voient sur des plateaux. Très souvent, ils m'approchent pour me dire qu'ils veulent faire du slam. En gros, ça les motive et ils se sentent bien quand ils me voient chanter.

Comment produisez-vous votre musique ?

Les débuts n'ont pas été simples je gère avec les moyens de bord. Cependant, quand on est un artiste, il faut se battre et essayer d'aller de l'avant. Je peux dire que c'est au fur et à mesure que nous avançons que nous croisons des bonnes volontés qui croient en nous. En tout cas, aujourd'hui, je peux dire merci à Dieu car j'ai un parent qui me soutient et avec le soutien des uns et des autres, j'arrive à produire quelque chose. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Décentralisation : La commune de Koudougou et la région du Centre-ouest lauréates du prix des collectivités territoriales performantes

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:55

Le Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC) a organisé une cérémonie de récompense des collectivités territoriales performantes partenaires, ce mardi 16 juillet 2024 à Ouagadougou. Quatre communes et un conseil régional du Burkina Faso ont été récompensés pour leurs performances.

La bonne gouvernance locale est célébrée. Il s'agit de 30 collectivités territoriales dont quatre collectivités territoriales régions reparties dans les régions du Centre-ouest, de l'Est, du Nord et du Sahel qui sont bénéficiaires du Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC).
Selon le secrétaire permanent de la Conférence nationale de la décentralisation, Landry Hien, il y a un dispositif qui a été mis en place avec des critères de performance au niveau local, communal, ainsi que les services déconcentrés qui accompagnent les communes dans l'élaboration des rapports. « Ce sont des communes elles-mêmes qui s'auto-évaluent et envoient leurs rapports au niveau central. Il y a un comité qui se réunit pour vérifier si les données fournies répondent effectivement aux critères de performance prédéfinis », a-t-il clarifié.

La mesure des performances des collectivités territoriales par l'auto-évaluation. « La cérémonie qui nous réunit cet après-midi est l'apothéose d'un processus construit et expérimenté au fil des années », a indiqué Selina Bezzola, la responsable du domaine démocratie et gouvernance de la Direction du développement et de la coopération au niveau de la Coopération suisse.

Selina Bezzola remettant le deuxième prix à la commune de Ouahigouya

Palmarès

Dans la catégorie des communes, c'est la ville de Koudougou qui prend la tête du classement avec la note de 86,02/100. Elle reçoit un trophée, une attestation et un bonus de 8 535 457 FCFA.
La commune de Ouahigouya, qui vient en deuxième position avec 75/100, repart avec un trophée, une attestation et un bonus de 7 441 982 FCFA.
La commune de Fada N'Gourma occupe la troisième place avec 72,73/100. Elle reçoit une attestation et un bonus de 7 216 738 FCFA.

Avec sa note de 72,62/100, la commune de Kordjié est classée quatrième. Elle reçoit ainsi une attestation et un bonus de 7 205 000 FCFA.
Dans la catégorie des régions, c'est le Conseil régional du Centre-ouest qui a décroché le seul prix avec sa note de 56/100. Le Président de la délégation spéciale (PDS) régionale du Centre-ouest, Boubakar Nouhoun Traoré, a reçu un trophée, une attestation et un bonus de 9 600 000 FCFA.

La trentaine des collectivités bénéficiaires présente au cours de la cérémonie de récompense

« Les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance »

Au nom des bénéficiaires, le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, a remercié les organisateurs de cette initiative et les bailleurs. « Si je n'étais pas le président de la délégation spéciale, je n'allais pas mesurer l'importance de l'appui de la Coopération suisse à la décentralisation », a-t-il affirmé.
Le directeur général des collectivités territoriales, Issoufou Congo, a représenté le ministre en charge de la décentralisation. Il a rappelé l'importance des collectivités territoriales pour le développement d'un pays et a indiqué qu'elles ont « besoin de jalon et surtout de vision ».

« Parallèlement aux efforts du gouvernement en matière de recouvrement de l'intégrité du territoire, le développement économique endogène et de bonne gouvernance, les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance en matière de délivrance de services publics locaux de qualité, de redevabilité de gestion participative et inclusive de développement économique local », a-t-il affirmé.
Présent à cette cérémonie de récompense des collectivités territoriales, le président de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou, Maurice Konaté, a salué cette initiative. Il a félicité les collectivités territoriales lauréates et encouragé celles qui n'ont pas reçu de prix.

Le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, porte-parole des lauréats

Selon les organisateurs, l'auto-évaluation des collectivités territoriales se mène depuis 2020 sauf qu'elle est médiatisée pour la première fois. « Généralement, ce n'est pas médiatisé et primé de la sorte. Sinon d'habitude, ce sont des bonus qu'elles reçoivent. Cela permet aux communes qui ne sont pas lauréates aujourd'hui de prendre des dispositions pour améliorer la gestion des affaires locales ».
Les performances primées par le DEPAC ont concerné l'exercice de 2023. Toutes les communes bénéficiaires du programme sont candidates.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina/ Religion : Soeur Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres sœurs s'engagent définitivement dans la vie religieuse

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:50

Sœur (Sr) Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres ont prononcé leur profession perpétuelle ce mardi 16 juillet 2024, au Noviciat de la commune rurale de Pabré. La célébration eucharistique de cette consécration a été présidée par l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo.

Après les vœux temporaires chaque année, le moment est venu de faire les vœux définitifs, synonyme d'un engagement à vie dans la vie religieuse. Cinq heures durant (9h à 13h) sous les tentes, sous les arbres, des centaines de personnes ont tenu à être des témoins oculaires et privilégiés de cette profession perpétuelle de seize religieuses au Noviciat de Pabré. Dans leur traditionnelle tenue (robe blanche) et devant Dieu et les hommes, Sœur Joséphine Gnalo Gouba et ses consœurs de la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception de Ouagadougou ont publiquement déclaré leur appartenance à Dieu. Elles ont prononcé haut et fort le « Oui » perpétuel à Dieu et décidé de vivre dans la « pauvreté », la « chasteté » et « l'obéissance » selon les trois conseils évangéliques.

La consécration des professes

Dans son homélie, l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, a salué l'engagement des sœurs. Il leur a exprimé sa joie de voir des religieuses engagées pour le ministère de Dieu alors que les vocations s'affirment de moins en moins. Comment comprendre les conseils évangéliques comme des valeurs et des clés du bonheur dans ce contexte, s'interroge t-il ? L'opinion publique, poursuit-il, s'interroge sur quel sens donné à la pauvreté lorsque la lutte contre la pauvreté est un chantier prioritaire du développement, de quelle chasteté parle t-on dans un monde sans pudeur, quelle obéissance quand le refus systématique, l'opposition de principe devient synonyme d'affirmation de soi ?

A travers ces questionnements, l'archevêque a levé l'équivoque sur les fondements réels des trois vœux aux nouvelles sœurs. Pour lui, la chasteté constitue le reflet de l'amour infini, un don de sa vie qui pousse à un amour profond pour Dieu et pour ses pairs. La pauvreté, explique t-il, est la reconnaissance que Dieu est vrai et unique. Elle dévient une expression de don total de soi. A l'entendre, l'obéissance quant à elle, est la responsabilité animée par une confiance réciproque. Après ce cours de pédagogie, il a exhorté les nouvelles professes à vivre pleinement leur vie religieuse. « Vivez pleinement votre offrande à Dieu », a t-il indiqué, rappelant qu'elles sont les premières à faire la profession perpétuelle après la célébration du centenaire de cette congrégation. Ce rôle de pionnière est une responsabilité pour vous, a t-il déclaré.

L'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo, a invité les professes à vivre selon les conseils évangéliques

A LIRE AUSSI : Burkina/Religion : La congrégation des Sœurs de l'immaculée conception de Ouagadougou (SICO) plante le décor de la célébration de son jubilé d'eau

Leurs bagues aux doigts, symbole de leur alliance avec Dieu, les professes ont entonné l'hymne de la congrégation pour rendre grâce au seigneur. Dans son discours, Sr Joséphine Gnalo Gouba, visiblement émue comme ses consœurs, a traduit leur reconnaissance à l'évêque pour avoir accepté de présider cette messe de profession. Aux parents, elles ont salué leur indispensable engagement et accompagnement pour cette consécration.

Après leur mariage avec le Seigneur, elles disent aurevoir à leurs familles

« Je suis dans la joie, mon cœur déborde d'allégresse. C'est une grâce et un don de Dieu. Je lui rends grâce pour ces huit années qu'il m'a donné de passer auprès de cette congrégation et de m'avoir admis à prononcer mes vœux définitifs », a laissé entendre Sr Joséphine Gnalo Gouba. Contrairement à d'autres camarades qui ont quitté les rangs dans le cheminement, Sr Gnalo Gouba dit être guidée par la prière. « C'est la prière qui a renforcé ma foi. Sur une vingtaine, nous sommes une dizaine à prononcer nos vœux. C'est une grâce », s'est t-elle réjouie, donnant rendez-vous le 28 juillet 2024, à Zabré, chez elle, pour son action de grâce.

Sr Joséphine Gnalo Gouba heureuse de pourvoir accomplir son rêve

En effet, la profession perpétuelle est la déclaration publique et officielle par laquelle une femme entre dans la vie religieuse. Par cet acte, elle s'engage à vivre selon les conseils évangéliques à travers trois vœux, notamment : la chasteté, qui les engage au célibat, le vœu de pauvreté qui les engage à renoncer aux possessions matérielles et aussi à laisser la Congrégation disposer de leur personne et de leurs talents et le vœu d'obéissance qui les engage à adhérer cordialement et dans la foi aux décisions prises par leurs supérieures.
Pour rappel, Sr Joséphine Gnalo Gouba a été journaliste stagiaire à Lefaso.net.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Établissement de testament : « Les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession de leur vivant », Me Yacouba Dembélé

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:45

Le testament est la matérialisation des dernières volontés du défunt. Il contient généralement les vœux émis par le défunt, notamment en ce qui concerne les dispositions à prendre pour son inhumation et sa succession et bien d'autres. En Afrique de façon générale et au Burkina Faso en particulier, le testament n'est pas perçu comme une démarche nécessaire par de nombreux citoyens. Certains craignant la mort, préfèrent ne même pas y penser. Pourtant, à en croire Me Yacouba Dembélé, le président de l'Ordre des notaires du Burkina Faso qui nous a accordé une interview, le testament permet d'éviter bien de problèmes et de situations déconcertantes après la mort du testateur.

Lefaso.net : Qui peut faire établir un testament ?

Me Yacouba Dembélé : Au Burkina, le testament peut être fait par toute personne majeure qui a au moins 20 ans révolus. Il est reçu par les notaires, ou une juridiction donnée. Pour ce qui concerne les différents types de testaments, il y en a trois. Il y a ce qu'on appelle le testament authentique rédigé par le notaire lui-même ou un juge. Dans ce cas, le testateur vient devant le notaire ou le juge et il dicte ses volontés et le notaire ou le juge transcrit. Il y a aussi le testament holographe qui est entièrement rédigé de la main du testateur et signé par lui, et enfin le testament mystique est rédigé et scellé par le testateur et dont le contenu n'est révélé qu'à son décès. Il faut noter que le testament n'a aucune valeur, du vivant de son auteur. Le testament n'acquiert valeur et force exécutoire qu'à compter du décès. Bien souvent, on a tendance à croire que ce sont des personnes lettrées ou aisées qui ont recours au testament. Mais dans bien de cas, il y a des personnes de classe moyenne, même illettrées, qui viennent vers les notaires, pour se faire établir des testaments. Il y a aussi ceux issus de familles polygames ou qui ont des enfants un peu difficiles qui le font. Au Burkina, les testaments concernent surtout le patrimoine immobilier alors que ça ne se limite pas à cela.

Combien de temps après le décès le testament est-il livré ?

En principe le testament doit être ouvert au jour du décès. Si le décès a lieu et que les circonstances sont connues, avant même l'enterrement il faut lire le testament. Il y a des fois des dispositions concernant les rituels de l'enterrement, la préparation du corps, le lieu de l'enterrement, sont dans le testament. Donc si on enterre avant de lire le testament, naturellement cela ne sert pas. C'est pourquoi quand le testament est fait devant notaire, ce qui est d'ailleurs recommandé, celui-ci délivre un certificat de dépôt de testament à l'intéressé qui peut soit le classer parmi ses documents soit le remettre à ses héritiers et leur dire auprès de quel notaire il l'a déposé. Donc le jour du décès, les enfants vont appeler le notaire, pour qu'il vienne lire le testament en présence de tous.

Est-ce que la rédaction du testament nécessite la présence d'un témoin ?

Pas obligatoirement, seulement dans certaines circonstances. Si par exemple l'intéressé ne sait pas lire et écrire, il faut la présence de témoins pour attester qu'il s'agit bien de lui et que les déclarations qui y sont consacrées sont bien de lui.

Est-ce qu'il arrive que la famille du défunt ne soit pas au courant du fait qu'il a laissé un testament ?

Cela arrive bien souvent parce que malheureusement en Afrique et plus particulièrement au Burkina, les gens ont peur de la mort. Ils évitent donc de poser des actes qui sont en rapport avec la mort, parce que parler de testament suppose déjà qu'on est en train de préparer la mort. Et les gens n'aiment même pas entendre parler de la mort. Il y en a aussi qui, en fonction des dispositions testamentaires, craignent que leurs ayants droit puissent porter atteinte à leur vie. Donc, il y en a qui font un testament et qui le cachent. Dans ce cas si la famille n'est pas au courant qu'il y a un testament, c'est souvent par coup de chance que le notaire est informé du décès et approche la famille pour lui porter l'information et procéder à la lecture du testament qui était déposé chez lui. Dans le cas contraire, les choses vont rester ainsi. Aussi, pour ce qui concerne les testaments déposés chez le notaire, pour une personne qui avait par exemple 80 ans, si 20 ans plus tard si la personne n'est plus revenue, on suppose que la personne aura 100 ans. Le notaire peut sur cette base, essayer de se rapprocher de sa famille pour voir si elle est encore vivante. Et si ce n'est pas le cas, procéder à la lecture du testament. Sinon bien souvent, les gens font des testaments mais ils cachent les certificats de dépôt et les choses restent telles après leur décès.

Est-ce que de plus en plus les Burkinabè adhèrent à l'idée de faire un testament pour y inscrire leurs dernières volontés ?

De plus en plus, les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession, leur patrimoine de leur vivant, plutôt que d'attendre que les choses se règlent d'elles-mêmes. Il faut préciser que même en l'absence de testament, la loi a prévu des mécanismes de gestion des questions successorales ainsi que les degrés des personnes qui peuvent succéder et celles qui ne le peuvent pas. Donc qu'il y ait testament ou pas, cela n'empêche pas que la succession soit dévolue. Mais de plus en plus, les gens font recours aux notaires pour rédiger des testaments, qui pour sauvegarder des biens, qui pour donner la manière dont les biens doivent être partagés.

On peut donc dire que le testament permet d'éviter les problèmes liés à la succession ?

En principe, c'est ce que le testament est censé faire. Mais dans certains cas, il y a des testaments qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. Il y a des personnes qui, par un coup de tête ou du fait d'un ressentiment qu'elles ont eu de leur vivant, vont prendre des dispositions dans leur testament pour par exemple déshériter certains enfants au profit d'autres ou carrément faire des répartitions disproportionnées de leurs biens. Il va sans dire que ces testaments-là seront remis en cause.

Il est donc possible de remettre en cause un testament ?

Oui ! Si certains enfants qui s'estiment lésés, ne sont pas d'accord pour ce que leur défunt parent a dit, ils vont saisir le juge qui va aussi regarder à la lumière de la loi si le testament doit être appliqué ou annulé. Un héritier peut remettre en cause un testament. Et certains héritiers peuvent remettre en cause des dispositions du testament. S'il se trouve par exemple que le testament donne tous les biens à une personne donnée au détriment des autres, en excédant ce que l'on appelle la réserve héréditaire, les héritiers peuvent demander au juge d'annuler le testament. Et dans ce cas, le testament ne sera pas appliqué. La latitude est laissée au testateur de disposer dans son testament comme il l'entend, mais sans pour autant dépasser certaines limites imposées par la loi. Egalement, si le testateur lègue tous ses biens par exemple à une œuvre de bienfaisance sans rien laisser à ses héritiers, ceux-ci peuvent remettre en cause le testament car il touche à la réserve héréditaire. Il y a une quotité que l'on ne peut pas dépasser dans la cession de ses biens.

Existe-t-il des cas où des héritiers peuvent être exclus du testament ?

La loi dispose que si une personne a essayé d'altérer le testament, elle peut être déchue du droit de succéder. Aussi, si une personne a porté un coup mortel au testateur pour précipiter son décès et avoir rapidement sa part d'héritage, elle peut être déchue du droit de succéder.

Un dernier mot ?

Il serait intéressant que les gens aient de plus en plus recours aux notaires, qui sont des conseils avertis en matière de rédaction de testaments. Parce que dans les cas où c'est le testateur lui-même qui écrit le testament, il peut insérer des dispositions qui ne sont pas applicables du point de vue de la loi. Il faut donc approcher les notaires pour avoir des conseils avisés et être sûr que son testament est préservé et qu'il ne sera pas contesté. Un testament fait devant un notaire, a valeur authentique. C'est dire que le testament va jouir de la double présomption de légalité et d'exactitude de son contenu. Mais quand le testament est rédigé de la main du testateur, vous allez trouver qu'à son décès s'il y a des dispositions qui ne plaisent pas à certains, les contestations ne vont pas manquer. Nous sommes en train de travailler au niveau de l'Ordre des notaires, pour avoir un registre centralisé des testaments et des dernières volontés. En cas de décès, toute personne pourra s'adresser à l'ordre pour chercher à savoir si le défunt avait laissé un testament ou pas.

Interview réalisée par Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina : Des journalistes à la découverte de l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC)

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:40

L'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) a organisé un déjeuner de presse, ce mardi 16 juillet 2024 pour permettre aux journalistes de mieux connaître l'institution. Ils sont une vingtaine à découvrir l'expertise de cette école en matière des formations dans le domaine de protection civile.

En matière de formation sur la protection civile, l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) du Burkina Faso est une référence dans la sous-région et en Afrique francophone de façon générale. En onze ans d'existence, cette école a formé plus de 2 000 personnes. Il s'agit de Burkinabè et des personnes d'autres nationalités.
Bâtie sur une superficie de sept hectares, cette école compte actuellement 26 pays abonnés. « L'ISEPC est, à n'en point douter, un outil africain de premier plan dans le domaine de la formation des acteurs de la protection civile », se vantent avec fierté les premiers responsables.

La vision de l'ISEPC

L'ISEPC a été créé par le décret N°2013-412/PRES/PM/MEF/MATS du 30 mai 2013. C'est un établissement public de l'État à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l'autonomie de gestion.
L'ISEPC a pour vision d'être un centre d'excellence régional de formation, de recherche, d'analyse et de certification, moderne et reconnu sur le plan international pour ses performances dans le domaine de la protection civile en Afrique. Ses valeurs sont l'excellence, la performance et la rigueur, et sa devise est « Former pour sauver ».

« L'ISEPC est l'école de tout le monde », a indiqué le directeur général de l'ISEPC, le commandant Gérard Bambara (au centre)

Les missions de l'ISEPC

Selon le directeur général, le commandant Gérard Bambara, les formations dispensées à l'ISEPC sont faites sur la base des standards internationaux. « Cette école a une vocation régionale. Elle était plus connue à l'international que sur le plan national d'où justement cette activité du jour pour permettre de la découvrir davantage », a-t-il justifié.

À l'ISEPC, les missions sont : la formation initiale des officiers sapeurs-pompiers ; la formation continue des sapeurs-pompiers ; la formation des experts et des cadres de l'administration publique et privée dans le domaine de la protection civile ; le renforcement des capacités des élus, des autorités politiques et administratives, des cadres des forces de défense et de sécurité, et des autres acteurs dans la gestion des crises et des catastrophes ; la veille technologique et réglementaire en matière de protection civile ; l'évaluation, la prospective et l'expertise technique au profit d'organismes demandeurs ; le développement d'actions de coopération internationale et de partenariat dans les domaines de la formation universitaire en lien avec la protection civile.

Les journalistes parcourant les locaux de l'institut pour mieux le connaître

La rigueur dans la formation

Après une séance de présentation et d'échanges sur cet institut, le Commandant Gérard Bambara et ses proches collaborateurs ont fait visiter les installations. Sous une pluie, les stagiaires d'une journée de l'ISEPC ont découvert l'administration, la salle de sport et les dortoirs.

Des questions-réponses à bâtons rompus ont permis aux journalistes de mieux connaître cette école, qui forme des civils à titre personnel et sur recommandation de certaines institutions. Toute demande de formation est soigneusement étudiée par le comité chargé d'étude, car il s'agit de la sécurité donc il faut toute rigueur, a insisté le directeur général. Il a tenu à préciser qu'à l'ISEPC, l'on peut échouer au cours de sa certification, car le paiement d'une session de formation, malgré le coût, ne garantit pas l'admission.

L'aptitude physique étant un critère primordial de la formation à l'ISEPC, une salle de sport équipé est à la disposition des stagiaires

Encore des défis malgré la renommée

Pour chaque formation, l'ISEPC n'excède pas l'effectif de 24 participants. Plus le nombre est limité, mieux les stagiaires ont toute la possibilité de bien assimiler les cours, qui sont beaucoup plus pratique que théorique.
À en croire le commandant Gérard Bambara, à ce jour au Burkina Faso, aucun centre n'est agréé à dispenser un cours sur la protection civile, à part l'ISEPC.

L'ISEPC est situé au côté ouest de Ouagadougou (non loin de l'échangeur de Gounghin), plus précisément à l'ex-SIBAM (Société burkinabè des armes et des munitions). Sur un projet de 10 milliards de FCFA au départ, actuellement, ce sont 7 milliards FCFA qui sont investis pour le projet infrastructurel.

Comme perspectives, l'ISEPC veut disposer d'un laboratoire conformément à ses objectifs. La construction d'une piscine et d'un terrain omnisport, l'achèvement des travaux du bâtiment administratif, l'intégration de programmes universitaires, élargissement de l'offre de formation sont, entre autres, les défis de l'ISEPC.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : Sept agents de la CARFO ont prêté serment

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:31

Initialement au nombre de huit sur la liste, ce sont sept agents de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) qui se sont présentés ce mardi 16 juillet 2024 à la cérémonie de prestation de serment au Tribunal de grande instance Ouaga II. Ces agents sont chargés du contrôle d'immatriculation, du recouvrement des cotisations et de la prévention des risques professionnels.

« Votre serment doit être votre boussole et votre référence. Chaque fois que vous voudrez prendre une décision, demandez vous si cela est conforme à mon serment », a conseillé le président du tribunal aux sept nouveaux agents assermentés à la fin de la cérémonie. Mais avant cela, en présence du directeur général de la CARFO, de leurs collègues et proches, ils ont juré de bien et fidèlement mener la nouvelle mission qui leur a été confiée. Ces assermentés de la CARFO composés de trois agents du recouvrement des cotisations et de l'immatriculation et de quatre agents chargés de la prévention des risques professionnels sont désormais aptes à servir.

La photo de famille avec le tribunal, les agents assermentés et le DG de la CARFO

Selon le directeur général de la CARFO qui a félicité ses agents, cette prestation vient remplir une des conditions de la loi 003 du 21 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l'État. Cette loi stipule que désormais au niveau de la CARFO, il y ait des contrôleurs de recouvrement et des immatriculations ainsi que des agents de prévention. « Pour que ces contrôleurs puissent assumer pleinement leurs fonctions, il faut qu'ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le rôle du contrôleur de recouvrement et des immatriculations c'est d'avoir accès aux données parce que nous avons de nombreuses structures qui cotisent à la CARFO. Donc désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures. Il nous faut ces informations pour nous rassurer que les cotisations qui sont versées à la CARFO sont versées en bonne et due forme. Et le rôle des agents chargés de prévenir les risques professionnels est de s'assurer que toutes les structures affiliées à la CARFO mettent en place de bons dispositifs de santé et de sécurité au travail. Ils pourront avoir également toutes les statistiques sur les accidents et maladies de travail au niveau de ces structures », a expliqué Hyacinthe Tamalgo.

"Désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures" a fait savoir le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo

C'est un acte qui permet de prendre davantage conscience de l'importance du travail de la CARFO. C'est ce qu'a indiqué M. Tamalgo ajoutant que la loi voudrait que les employeurs prennent les mesures pour accorder un milieu de travail sûr et sain aux employés.

« Cette prestation de serment nous donne accès aux locaux des employeurs pour vérifier la mise en œuvre des dispositions légales en matière de prévention », s'est réjoui Camille Yaméogo, directeur central des prestations à la CARFO.

Sonia Ouédraogo, cheffe du service de recouvrement

Pour les agents assermentés, c'est un sentiment de responsabilité et de redevabilité au regard de la nouvelle tâche qui leur est confiée. Sonia Ouédraogo, qui fait partie des sept agents ayant prêté serment, affirme que cet acte va lui permettre d'accomplir ses tâches en accord avec la nouvelle loi. « Le recouvrement est le moteur des établissements des prévoyances sociales », a également fait savoir la cheffe de service recouvrement à la CARFO.

Farida Thiombiano
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Foot-Amical (F) : la RDC tombe de nouveau devant le Sénégal (0-2)

Radio Okapi / RD Congo - mar, 16/07/2024 - 21:34

  


Le deuxième acte du match amical international entre le Sénégal et la RDC s’est terminé mardi 16 juillet au stade Lat Dior du Sénégal sur une nouvelle victoire du pays hôte (2-0).


Les Congolaises se sont montrées menaçantes durant les 30 premières de jeu, sans parvenir à concrétiser les occasions de but. Elles ont été surprises par l’équipe adverse, avant d’aller aux vestiaires.

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Eglise catholique : Mgr Michael F. Crotty, nonce apostolique, quitte le Burkina pour le Nigeria

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:36

Le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) Mgr Laurent Dabiré annonce à travers la notification ci-après, que le pape François a nommé Mgr Michael Crotty à la nonciature apostolique d'Abuja, au Nigeria. En attendant son départ définitif vers sa nouvelle destination, le président la CEBN précise qu'il restera encore quelques mois au Burkina Faso.

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Bobo-Dioulasso : La LONAB récompense « un gros gagnant » au PMU avec plus de 118 millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:35

La Loterie nationale burkinabè (LONAB) a récompensé un « gros gagnant » au PMUB ce mardi 16 juillet 2024 à la direction régionale de l'Ouest, à Bobo-Dioulasso. Mamadou Traoré, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a reçu son chèque de 118 563 000 FCFA des mains du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou. Il intègre ainsi le cercle des millionnaires de la LONAB.

118 563 000 FCFA. C'est le montant remporté par Mamadou Traoré au Pari mutuel urbain (PMU) de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). En effet, monsieur Traoré a fait confiance à la LONAB en tentant sa chance lors du jeu du 4+1 du mardi 28 juin 2024. Fonctionnaire de son état, il a trouvé, ce jour, la bonne combinaison dans l'ordre plus deux bonus. Ainsi, avec une mise de 14 400 FCFA, il empoche la somme de 118 563 000 FCFA. La remise du chèque a eu lieu ce mardi 16 juillet au siège de la direction régionale de l'Ouest de la LONAB.

Mamadou Traoré, l'heureux gagnant du super gros lot de la LONAB

À travers cet acte, le super chanceux a su graver son nom dans les annales de l'histoire de la nationale des jeux du hasard. En plus de la première autorité régionale, cette cérémonie a connu la présence des premiers responsables de la LONAB dont la Présidente du conseil d'administration de la LONAB, le directeur général ainsi que d'autres acteurs de la LONAB. La Présidente du conseil d'administration de la LONAB, Léa Zagré/Rimtoumda, dans son allocution, a fait savoir que cette cérémonie, au-delà de la remise de ce super lot, témoigne de la confiance que la population ne cesse de placer en la LONAB.

Les officiels présents à la cérémonie de remise de chèque de la LONAB

Tout en adressant ses félicitations à l'heureux gagnant, elle lui a également adressé ses remerciements pour avoir cru aux produits de la LONAB. Elle lui a par ailleurs souhaité un bon usage de sa fortune en privilégiant « des investissements judicieux, porteurs d'emplois » aux bénéfices de ses proches et de tout le Faso. Elle a saisi aussi cette occasion pour réitérer ses remerciements à l'endroit de toute la clientèle de la LONAB qui, dit-elle, ne cesse de lui renouveler chaque jour sa confiance.

Le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, félicite le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux

Embouchant la même trompette, le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, a félicité le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux. Il a invité tous les potentiels parieurs qui hésitent encore, à tenter leur chance car il estime qu'avec la LONAB, l'on peut disposer de fonds nécessaires pour réaliser ses rêves et participer de manière active et significative au bien-être de la population. « Les lots aux gagnants, les bénéfices au Faso est une réalité. Parce que lorsque vous jouez et vous gagnez, le lot va vous permettre de réaliser des investissements structurants qui permettront à la population de bénéficier des fruits de ce gain. Si vous perdez également, nous à notre niveau, nous allons réaliser beaucoup d'infrastructures socio-économiques pour accompagner et appuyer l'État dans les efforts de développement », a-t-il expliqué. Avant d'inviter les populations à faire confiance à la LONAB.

Le gouverneur Mariama Konaté/Gnanou invitant M. Traoré à faire bon usage de son gain

C'est le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui a présidé cette cérémonie de remise de chèque. Mariama Konaté/Gnanou, après avoir remis officiellement le chèque à l'heureux gagnant, a remercié la LONAB pour avoir tenu cette cérémonie dans les Hauts-Bassins. « Je voudrais remercier la LONAB à plus d'un titre. D'abord pour avoir fait un heureux gagnant dans la région des Hauts-Bassins, mais aussi pour sa contribution au renforcement des infrastructures socio-économiques de base dans l'accompagnement du gouvernement », a-t-il souligné.

Le gouverneur a saisi l'occasion pour féliciter, une fois de plus, le gagnant pour avoir eu le courage de parier. Elle l'invite à faire bon usage de son gain, afin que cela puisse profiter à la région et, partant, à l'ensemble du pays. Le gagnant, Mamadou Traoré, n'a que des mots de remerciement à l'endroit de la LONAB pour lui avoir permis de gagner ce super gros lot. Il promet de faire bon usage de son gain, en investissant dans des « actions bénéfiques pour la nation ».

Romuald Dofini
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Burkina/Agriculture : Lancement du RESI-2P pour la résilience des petits producteurs

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:26

Le ministère en charge de l'agriculture et son partenaire du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) ont procédé au lancement du Programme pour le renforcement de la résilience des petits producteurs (RESI-2P), ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou. Il a une durée de vie de huit ans et sera mis en œuvre dans deux régions du pays.

Le RESI-2P a pour objectif de consolider les capacités d'adaptation des populations rurales aux chocs externes et aux effets du changement climatique. Il vise en outre à renforcer la résilience des petits exploitants, en particulier les femmes et les jeunes, par des investissements durables visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'augmentation des revenus. Le RESI-2P sera mis en œuvre dans deux régions, notamment le Nord et le Centre-ouest. Les zones d'interventions du RESI-2P sont concentrées à l'échelle communale et dans les principaux bassins de production. Trente-six communes, dont 20 dans le Nord et 16 dans le Centre-ouest seront scrutées. Il est financé à plus de 71 milliards de francs CFA par le gouvernement, le FIDA et les bénéficiaires et autres partenaires. Il a une durée de huit ans (2024-2032).

Le ministre délégué en charge des ressources animales a réitéré ses remerciements au FIDA

Les cibles du RESI-2P sont constituées de petits producteurs et les exploitations familiales agricoles pauvres ou vulnérables. Le programme touchera également les organisations professionnelles agricoles et rurales actives dans la production et la transformation. L'approche de ciblage repose sur le principe d'inclusion sociale en conformité avec les normes nationales favorables à l'intégration des PDI et des personnes en situation de handicap. Ainsi, le RESI-2P touchera directement 109 000 ruraux dont 49 050 femmes et 54 500 jeunes au sein de 36 556 ménages, soit 16 645 dans le Nord et 19 611 dans le Centre-ouest. Les filières prioritaires du programme sont les cultures maraîchères, le maïs, le sorgho, le mil, le niébé, le riz, le manioc et la patate douce à chair orange.

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs au Burkina Faso. Il contribuera, a-t-elle poursuivi, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu'à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Elle a terminé ses propos en réitérant la détermination du FIDA à rester aux côtés du gouvernement pour soutenir son objectif de développement rural, de sécurité alimentaire et nutritionnelle et d'émancipation économique de sa population.

Les bénéficiaires ont pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme

Du reste, Madi Konkobo, a, au nom des bénéficiaires, pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme. Il a déclaré qu'ils sont déterminés à améliorer leurs pratiques agricoles, à augmenter leurs revenus et surtout, à contribuer pour la sécurité alimentaire au Burkina Faso. « En lançant aujourd'hui ce programme, nous nous engageons à placer nos petits producteurs au cœur du développement agricole durable au Burkina Faso », a affirmé le ministre délégué en charge de ressources animales, Amadou Dicko. Il a encouragé toutes les parties prenantes à ce programme à travailler avec rigueur, professionnalisme et diligence pour l'atteinte des objectifs assignés au programme. « Je réitère mes sincères remerciements au FIDA et à ses partenaires pour l'importante enveloppe financière dédiée à ce programme », a-t-il lancé.

Obissa Juste Mien
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