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Elections à la FBF : El Hadj Mahamadi Kouanda appelle à des élections ouvertes et apporte son soutien à Ali Guissou

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:30

Le président d'honneur de l'Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a rencontré la presse dans la matinée de ce mercredi 17 juillet 2024 pour se prononcer sur les élections à la Fédération burkinabè de football (FBF). Tout en apportant son soutien à Ali Guissou, président de l'AS Douanes, El Hadj Mahamadi Kouanda dit être opposé à l'imposition d'un candidat à la tête de la FBF. Il a notamment appelé le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à ne pas accepter qu'on impose un candidat dit de consensus à la FBF.

Face à la presse qu'il a conviée, El Hadj Mahamadi Kouanda, président d'honneur et membre du comité des sages de l'EFO a d'abord indiqué qu'Ali Guissou, président de l'AS Douanes et fondateur du Real du Faso est le candidat idéal, vu le travail qu'il a fait dans le football burkinabè.

« Moi je fais une analyse objective des candidats. Et je pense que sans détours, le candidat le plus attendu, c'est Monsieur Guissou Ali. Il n'est pas candidat pour être candidat, il conduit le club de l'AS Douanes en tant qu'inspecteur des douanes. Il est à la tête de cette équipe depuis six, sept ans. L'AS Douanes a débuté en deuxième division, il a travaillé pour le faire monter en première division. Le club devient champion lors de la saison 2023 et celle de 2024. Sauf l'USFA qui a été championne, une, deux ou trois fois comme ça, aucun club de ce registre ne pouvait pas venir forcer la main à l'EFO ou à l'ASFA pour être champion comme ça. Le Real du Faso, c'est également son club. Relégué en deuxième division, ils se sont battus pour remonter en première division avec 60 points. Moi, je suis dans le football depuis 50 ans ou plus. Depuis que le championnat existe, de la Haute Volta au Burkina Faso aujourd'hui, aucun club de deuxième division n'a pu monter en première division avec 60 points, il n'y a jamais eu ça. Quand, c'est beaucoup, c'est 53, 55 points », a-t-il déclaré.

El Hadj Mahamadi Kouanda

« Le tournoi UFOA-B qu'on a remporté récemment au Ghana, les meilleurs joueurs (meilleur buteur, meilleur joueur) viennent du Real du Faso. On peut ne pas être d'accord avec lui, mais objectivement, il a deux clubs et il peut être candidat. Maintenant, laissez-le être candidat, s'il ne gagne pas c'est fini », soutient l'ancien président de l'Union nationale des supporters des Etalons (UNSE).

Sur la candidature dite de consensus du colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo, El Hadj Mahamadi Kouanda a laissé entendre que ce qui entache la candidature du colonel-major Oumarou Sawadogo, c'est le fait que cette candidature soit ‘'parrainée'' par Lazare Banssé, président sortant de la FBF.

« Le colonel-major Oumarou Sawadogo, c'est un grand homme que je respecte, sur le plan humain, sur le plan familial, sur le plan de l'armée, c'est un grand monsieur. Mais sur le plan footballistique, il ne peut pas être le candidat présenté par Banssé et gagner. J'estime en toute sincérité, vu la situation, si le colonel-major Oumarou Sawadogo avait été présenté par l'armée et on ne sentait pas la présence de Lazare Banssé, il pouvait être un candidat qui pouvait embêter le candidat Ali Guissou. Le fait que Banssé ait mis sa bouche pour dire que Monsieur Oumarou Sawadogo est le candidat du consensus, il a tout gâté. C'est ça le problème. Le fait que Lazare Banssé soit derrière cette candidature, les gens vont aller voter Ali Guissou sans conviction. C'est Banssé que les gens ne veulent pas, ce n'est pas l'armée, ni la personne du colonel-major Oumarou Sawadogo », a-t-il précisé.

Pour rappel, à la clôture des dépôts des candidatures prévue pour ce 17 juillet 2024, on enregistre quatre candidatures. Il s'agit de la candidature du Colonel-Major à la retraite et ancien dirigeant de l'USFA, Oumarou Sawadogo, de celle d'Ali Guissou, président de l'AS DOUANES et fondateur du Real du Faso, de la candidature de Jonathan Pitroipa, ancien international burkinabè, meilleur joueur de la CAN 2013 et celle de Moctar Diallo, président de Djawaba Djawaba, club de troisième division.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Burkina : Faridatou Rouamba, l'infopreneuse adepte des outils de l'intelligence artificielle

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:25

Les femmes sont faiblement représentées dans l'utilisation des outils du digital. Elles constituent seulement 30 % des utilisateurs des médias sociaux au Burkina Faso contre 70% d'hommes. Dans cette portion, les jeunes filles se démarquent le plus. Faridatou Rouamba, étudiante en fin de cycle, porte un intérêt particulier à tout ce qui a trait au digital et à l'intelligence artificielle. Se définissant comme "infopreneuse", elle fait de l'instruction numérique son cheval de bataille.

L'infopreneuriat est une activité qui consiste à créer des produits d'information tels que des vidéos de formation, des livres électroniques, des webinaires et bien d'autres encore. L'autre particularité de l'infopreneur ou de l'infopreneuse est sa capacité à partager son expertise ou son savoir-faire dans le domaine, tout en générant des revenus. C'est d'ailleurs tout ce qui résume notre héroïne du numérique, Faridatou Rouamba. Très engagée dans le digital, cette informaticienne et infopreneuse fait la promotion de l'inclusion numérique de tous et surtout des femmes au Burkina Faso. Chez elle ou ailleurs, munie de son ordinateur portable et de gadgets numériques, Faridatou donne des formations en ligne et en présentiel sur les outils de l'intelligence artificielle. La jeune fille a pour cible principale les femmes. Pour elle, pas besoin d'avoir fait des études d'informatique comme elle pour s'y intéresser.

Le baccalauréat série D en poche, Faridatou fait un test d'intégration à l'Ecole supérieure d'informatique de Bobo-Dioulasso ou elle obtient une licence en système d'information. Elle regagne ensuite Ouagadougou ou elle s'inscrit en master à l'université virtuelle. Aujourd'hui étudiante en fin de cycle master informatique option fouilles de données et intelligence artificielle, elle est permanemment plongée dans l'univers virtuel. Elle a aussi fait une brève expérience professionnelle de deux ans dans une coopérative internationale où elle a occupé le poste d'animatrice digitale chargée de former le personnel sur l'utilisation des outils digitaux.

Note: ">Lire aussi : Burkina : Edéou Rosemonde Bayoulou, une figure féminine du marketing digital et du community management

« Une maniaque des écrans »

Deuxième d'une fratrie de cinq enfants, notre infopreneuse se démarque dans sa famille par son attachement à la technologie. « Faridatou est une fille qui aime beaucoup travailler surtout quand il s'agit de l'informatique », fait savoir sa mère. Elle a vu sa fille s'amouracher des écrans depuis le bas âge au détriment des travaux ménagers. « Au début, je trouvais que c'est une activité destinée aux hommes mais vu qu'elle excelle dans ce qu'elle fait, je l'accompagne », lance Dame Rouamba, précisant que tout est parti de son père qui l'a initié à l'informatique. Faridatou a même réussi à faire aimer certains réseaux sociaux à sa mère qui était pourtant réticente. Il faut aussi noter que la jeune fille ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit du numérique. Dans une des pièces de la maison qui lui sert aussi de bureau, elle garde ses nombreux objets qui lui servent à créer du contenu.

Faridatou Rouamba travaille très souvent depuis la maison

Un père comme booster

Dès la classe de CM1, le père de Faridatou Rouamba l'inscrit dans un cybercafé. Ce dernier, qu'elle décrit comme étant à l'origine de sa passion pour le numérique, l'a toujours encouragé. « À cet âge, je ne savais pas encore ce que le futur me réservait, mais ces moments passés à explorer les mystères d'internet ont été le premier pas vers ma vocation. Au collège, mon père m'encourageait à utiliser son ordinateur pour me distraire et à apprendre. Chaque clic, chaque découverte, étaient comme des graines semées dans mon esprit, prêtes à germer », raconte-t-elle. Ainsi, pendant ses vacances scolaires, elle surfait innocemment sur internet sans savoir que de là naissait son avenir professionnel. Au primaire, elle avait déjà une adresse mail sur la messagerie Hotmail à l'époque. Plus tard après son baccalauréat, Faridatou n'obtient pas la moyenne espérée. Le doute sur le choix d'orientation s'installe dans son esprit mais son père reste une source constante de soutien.

Croyant fermement en elle à cette période, il égrène un certain nombre de filières dans lesquelles elle pourrait exceller. « Son soutien inébranlable m'a permis de surmonter les défis et de persévérer dans mes études. Aujourd'hui, en regardant en arrière, je réalise à quel point l'influence de mon père a été déterminante. Il m'a montré l'importance d'avoir un mentor, quelqu'un qui croit en nous même quand nous n'y croyons pas. Grâce à lui, j'ai pu transformer mes doutes en force et mes rêves en réalité. Mon parcours universitaire en informatique est une preuve vivante que la foi et le soutien peuvent nous mener loin », dit-elle avec émotion.

Selon sa mère, l'informaticienne est tout le temps en train de travailler ou faire des formations sur son ordinateur ou son téléphone

Hétérodidacte et autodidacte dans le domaine de l'IA

« L'intelligence artificielle est la simulation de l'intelligence humaine pour automatiser certaines tâches », définit Faridatou Rouamba. A l'en croire, l'IA permet d'automatiser des tâches quotidiennes et de faire de la prédiction dans certains domaines. Pour la jeune fille, tout le monde aurait déjà utilisé l'intelligence artificielle dans sa vie, consciemment ou pas, parce que dans nos téléphones, l'IA est intégrée. « Lorsque l'on utilise l'assistant Google, c'est de l'intelligence artificielle ou lorsque l'on essaie d'écrire un message et qu'automatiquement un mot complète la phrase, c'est de l'intelligence artificielle et on appelle ça l'autocomplétion », détaille-t-elle.

L'intelligence artificielle ne devrait pas faire peur aux gens, pense Faridatou Rouamba

Elle suggère d'ailleurs que l'intelligence artificielle soit intégrée dans tous les domaines. « Déjà, dans la création de contenu, pour booster leurs entreprises, les entrepreneurs peuvent l'utiliser. Aussi, les travailleurs et les étudiants peuvent augmenter leur productivité grâce aux outils de l'IA ». L'IA, selon notre infopreneuse, ne devrait pas faire peur aux gens car elle ne remplace pas les gens. « L'intelligence artificielle remplacera les gens qui ne sauront pas utiliser les outils de l'intelligence artificielle. Je ne pense pas que son utilisation rende paresseux parce que l'IA aide les personnes qui ont des connaissances. Il faudrait d'abord que tu maîtrises ton domaine avant de faire recours aux outils de l'IA qui vont t'aider » ; convainc-t-elle. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Célébration de l'an 6261 du calendrier Kamit : L'on parlera souveraineté nationale, démocratie et géopolitique au Sahel

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:24

Le cadre "Deux heures pour nous deux heures pour Kamita" célèbre le Sankoré IX depuis le 14 juillet 2024. Cet événement se poursuivra jusqu'au 19 juillet 2024, jour de la célébration de l'an 6261 du calendrier Kamite. Et à cette occasion les membres, partisans et sympathisants de ce mouvement, se réuniront pour débattre des thèmes d'actualité à l'amphi A600 de l'Université Joseph Ki-Zerbo. L'évènement se tiendra sous le patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, Apollinaire Kyelem de Tambela, et sous le parrainage du ministre de la communication et de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Face aux hommes de média ce mercredi 17 juillet 2024, les membres du cadre ,"Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita", ont tenu une conférence de presse pour annoncer les activités qui rythmeront la célébration de l'an 6261 du calendrier Kamit et évoqué le Sankoré IX qui se tient depuis le 14 juillet 2024, sous le thème "Souverainetés nationales, crise du modèle démocratique et enjeux géopolitiques au Sahel". Selon le premier responsable du cadre "Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita", ce thème revêt tout son sens car dit-il : "la souveraineté nationale est une étape essentielle et indispensable dans le processus d'édification d'un Etat nation. Dans le contexte du Sahel, la question de la souveraineté nationale est cruciale. Les pays de la région font face à des défis complexes dont la crise sécuritaire persistante. La crise du modèle démocratique qui en résulte engendre de l'instabilité politique et institutionnelle et met à mal les désirs de stabilité et de prospérité économique globale. Les enjeux géopolitiques en cours dans le Sahel sont ceux de la sécurisation des populations d'une part, et de la définition d'un modèle politique innovant capable de prospective pour résister aux chocs exogènes actuels et futurs."

Donnant par la même occasion leur lecture de la situation nationale, le cadre se réjouit de certaines actions entreprises par le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, qui, pour eux, ont rompu avec le système ancien, dirigé par des "politiciens de métier". "Le 15 octobre 2023 marquait le rebaptême officiel de l'ex boulevard De Gaulle boulevard Thomas SANKARA. Cet acte officiel venait consolider la décision d'avant garde que notre structure avait prise en novembre 2017, consistant à débaptiser ce boulevard qui n'avait que trop longtemps insulté notre intelligence au cœur de notre capitale.

Cette décision d'officialisation a surtout constitué un marqueur des temps. Il aura fallu la vision, l'audace et la détermination d'un jeune Président pour franchir un pas que des "politiciens de métiers" ont été incapables de franchir en plus de 30 ans...Sur le champ des relations internationales, plusieurs évolutions viennent conforter les choix des autorités de l'AES. La reconfiguration sous régionale avec la confédération des Etats de l'AES est un évènement géopolitique majeur qui fait bouger les lignes de la naissance d'un Etat fédéral africain ; lignes restées douloureusement statiques depuis plus de 60 ans, contrairement aux rêves des pères fondateurs. C' est surtout un évènement majeur en ce sens qu'il vient vaincre le signe indien de l'incapacité des Etats africains à se mettre ensemble pour faire face aux défis. Au plan intérieur, en mai 2024, le Fonds de soutien patriotique au Burkina Faso a enregistré une moisson de plus de 86 milliards de francs CFA récolté entre 1er janvier et le 25 mai 2024. Sur une projection de 50 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) l'on s'est retrouvé avec 90 000 recrues, déterminées à défendre leur patrie contre l'humiliation. Ces chiffres doivent être analysés comme la preuve d'une confiance populaire en la sincérité et en la qualité du leadership national à la tête de notre pays" a détaillé Serge Bayala.

"L'innovation cette année est la distinction de trésor humain de la jeunesse africaine consciente", Serge Bayala

Malgré ces acquis, les membres du cadre estiment que l'une des barrières à la lutte contre le terrorisme est la langue. "La langue en tant que principal véhicule de toute culture est aussi l'élément central de toute propagande. A cet effet I'usage du français jusqu'à ce jour comme langue de travail et d'enseignement dans nos pays, nous rend vulnérable face à l'influence de la guerre de communication des puissances ennemies. Il est donc urgent pour les autorités gouvernementales d'agir sur la question de la langue en prenant des décisions historiquement décisives, vigoureuse et définitive" a lancé le premier responsable du cadre.

Chaque année, et ce depuis 2018, les membres du cadre deux heures pour nous, deux heures pour Kamita, ont, par la voix de leur représentant, invité les autorités nationales à réactualiser la notion du temps car disent-ils : "l'usage du repère de temps occidentalo-centré à tendance à limiter nos ambitions civilisationelles et a nous pousser au mimétisme culturel." Et en attendant que cela se fasse, plusieurs conférences meubleront la célébration de l'an 6261, le 19 juillet de l'année 2024. "Quel modèle démocratique faut-il aux Etats du sahel face aux défis du 21è siècle ? ; Dynamiques souverainistes au sahel dans le contexte d'une nouvelle bipolarisation de la géopolitique globale ; Analyse des liens entre souveraineté nationale, choix du model démocratique et croissance économique ; Impact des dynamiques de souverainetés nationales actuelles sur la gestion des ressources naturelles ? AES : Outils de dynamisation de la coopération militaire régionale peut-elle accoucher d'un Etat fédéral ?" Voilà les thèmes qui seront débattus sur une durée de cinq jours par des communicateurs bien connus de la scène nationale, tels que Da Sié de Bindouté, Adama Siguiré, Jonas Hien, Gervais Nadambèga.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina Faso : La dette publique ressort à 7 148,29 milliards de francs CFA au 31 mars 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:20

7 148,29 milliards de francs CFA à fin mars 2024, soit une hausse de 2,9%, contre 6 947,90 milliards de francs CFA à fin décembre 2023. C'est le total de l'encours de la dette publique contractée et garantie de l'administration centrale du Burkina Faso. Ces chiffres ont été rapportés dans le bulletin statistique N°2 de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective (DGTCP-MEFP), publié courant juin 2024.

Rapportée au Produit intérieur brut (PIB), la dette publique représente un taux d'endettement de 57,9%. L'encours total de la dette est dominé par sa composante intérieure qui représente 54,1%, soit 3 759,76 milliards de francs CFA à fin décembre 2023. Elle est en hausse de 1,5% comparativement à 2022 (3 704,34 milliards de francs CFA). Une bonne nouvelle qui rassure quant à la capacité du pays à tenir ses engagements. La dette est constituée à 84,8% de titres publics (bons et obligations du Trésor). Dans le détail, au cours de l'année 2023, 16 émissions d'emprunts obligataires d'un montant global de 672,60 milliards de francs CFA et dix émissions de bons du Trésor d'un montant cumulé de 157,49 milliards de francs CFA ont été réalisées.

Selon les prévisions, le montant des paiements, à fin décembre 2023, du service de la dette s'élève à 1 297,99 milliards de francs CFA et se répartit entre créanciers extérieurs et intérieurs pour des montants respectifs de 167,26 milliards de francs CFA (12,9%) et 1 130,73 milliards de francs CFA (87,1%). Ce service se décompose en remboursement du principal pour 1 008,14 milliards de francs CFA (77,7%) et en paiement d'intérêts pour 289,85 milliards de francs CFA (22,3%).

La dette extérieure en hausse de 5,1%

Cette dynamique se retrouve aussi au niveau de la dette extérieure. À fin décembre 2023, elle s'est située à 3 186,50 milliards de francs CFA, soit une hausse de 5,1% en glissement annuel attribuable principalement aux tirages nets sur les emprunts extérieurs qui se sont chiffrés à plus de 182,34 milliards de francs CFA. Au nombre de ces créanciers, l'on peut citer les organismes multilatéraux (89,9%). A fin mars 2024, l'encours de la dette auprès de l'IDA représente 54,6% de la dette multilatérale. Les créanciers bilatéraux détiennent 8,1% contre 2,0% pour les banques commerciales, à fin décembre 2023. La répartition des créanciers bilatéraux indique que l'AFD est le premier créancier avec 44,7% du portefeuille de la dette bilatérale, à fin mars 2024. Sur cette même période, le portefeuille de la dette extérieure est principalement libellé en euro, avec 49,8% en exposition nominale et 56,5% en exposition réelle. L'augmentation de la dette publique du Burkina Faso pose des défis significatifs mais offre également des opportunités pour le développement économique.

Dans ce contexte complexe, la DGTCP/MEFP a fait des recommandations au gouvernement. Entre autres recommandations, l'on peut retenir : tirer parti des financements concessionnels et des partenariats publics-privés pour diversifier les sources de financement et réduire la dépendance excessive à une seule catégorie de créanciers ; améliorer les capacités institutionnelles pour une gestion efficace de la dette, incluant une surveillance rigoureuse des risques de change et de refinancement ; accroître la transparence dans la gestion de la dette et poursuivre les réformes structurelles pour améliorer la gouvernance économique et attirer les investisseurs.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Source : DGTCP/MEFP

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L'État de Kougny : Le bastion économique de la colonisation en Haute Volta

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:15

Après la conquête des terres africaines, place à leur mise en valeur. Le colon a révolutionné le secteur de l'agriculture pour en faire un pôle économique important. Dans la colonie de la Haute Volta, l'État de Kougny, situé en pays San, n'a pas été seulement une zone politico-administrative créé de toutes pièces par le colon en 1897 : il fut surtout une zone d'intérêt économique où la culture du coton a connu un développement exponentiel vers la fin des années 50 jusqu'à son effondrement en 1980. Dans cette chronique, nous allons voir comment le colonisateur a fait de l'État de Kougny l'une des plus grandes régions agricoles de la Haute Volta.

L'Etat de Kougny est une entité territoriale située en pays San. Le pays San est situé au nord-ouest du Burkina Faso actuel. Il couvre presque la province du Sourou d'alors que le nouveau découpage divise en deux provinces maintenant : le Sourou et le Nayala avec pour chef lieu respectivement Tougan et Toma.

Lorsque le Blanc est arrivé en pays San, il n'y avait pas de chef. Il a mis en place des représentants que l'on appelait des « chefs d'États » sur qui il comptait pour exercer son autorité. Ces chefs d'État ont été désavoués pour la plupart par les populations et n'arrivaient pas à administrer comme tel leurs territoires. C'est ainsi que le colonisateur va créer en 1897 l'État de Kougny pour appliquer le "direct rule", c'est-à-dire l'administration directe des territoires. En 1953, l'Etat de Kougny comprenait les cantons de Kougny, de Da, de Soro, de Yaba, de Yé, de Toma. C'est dans ce grand ensemble géographique que le colon va expérimenter sa politique agricole à travers la mise en place de la Compagnie française pour le développement du textile (CFDT).

Cette mise en place d'une économie coloniale se justifiait par le fait qu'après la seconde guerre mondiale, le colon avait besoin de matières premières pour redresser son économie en berne mais aussi pour alimenter la gestion des territoires d'outre-mer qui pesaient de plus en plus lourdement sur l'économie de la métropole. Concrètement, il s'agit d'assurer aux territoires d'outre-mer un développement économique et social harmonieux permettant aux populations de subvenir convenablement à leurs besoins. Et aussi, de reconstruire et d'équiper économiquement l'espace de l'Union française pour en faire des échanges commerciaux rentables. Pour atteindre ces objectifs en Haute Volta, l'État de Kougny fournira une économie importante à travers la culture du coton.

Avant la mise en place de la Compagnie française pour le développement et du textile, l'Etat de Kougny bénéficiait déjà dès 1930 de la politique des fermes pilotes avec la vulgarisation de l'outillage mécanique agricole (charrue, houe manga), la sélection des plantes et l'utilisation du fumier et tout cela à travers l'octroi de crédits agricoles. En 1950, cette politique agricole s'est intensifiée et a permis de construire 20 fermes pilotes, soit plus 500 ha de riziculture, exploitées de 1954 à 1957. En 1958, la récolte de deux variétés de riz a donné 400 tonnes de riz. Mais la culture de riz va connaître des difficultés dans la région et les paysans n'arrivaient pas à conserver ou à écouler la quantité de riz cultivé à cause du prix dérisoire. Le riz aussi n'était pas une habitude alimentaire des paysans et ne pouvait satisfaire leurs besoins de consommation. C'est pour cette raison que la culture du riz sera abandonnée au profit du coton.

La Compagnie française pour le développement du textile a permis de faire de l'État de Kougny une région cotonnière de grande envergure. De 1954 à 1957, la production du coton dans la région est passée de 80 tonnes à 209 tonnes. En 1955, ce sont au total 106 tonnes qui ont été commercialisées. Ce succès éclatant pour la production du coton s'explique par le fait que les chefferies ont joué un grand rôle dans la mobilisation et la sensibilisation des populations ; elles étaient elles-mêmes des exemples pour les populations dans la culture du coton. Le chef de canton Barthélémy Paré sera apprécié par l'administrateur en ces termes : « chef réalisant une excellente synthèse de la tradition et de l'évolution, dans un canton ou coexistent des populations peu évoluées et une communauté catholique évoluée et agissante. Très actif, énergétique et obéi de tous, un peu craint, assure l'exécution impeccable de toutes les instructions ». Il y a aussi également la CFDT qui était une institution à laquelle les populations avaient confiance dans son rôle d'accompagnement, de financement et d'expertise.

Cette productivité croissante du coton ne va pas perdurer. Dans les années 1980, il y a eu un effondrement total de la production du coton dans le pays San de sorte que sur 100 personnes, il n'y a plus que trois qui s'intéressaient à cette culture de rente.

Réf : Cent ans histoire, 1895-1995, Patrice Toé, 1618

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
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Photo : oeildhumanité

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Burkina : La Fédération burkinabè de jeu d'échecs dans une dynamique de promotion de ce loisir

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:11

La Fédération burkinabè de jeu d'échecs a remis un lot d'échiquiers à la direction générale des loisirs pour les structures déconcentrées, au cours d'une compétition le samedi 13 juillet 2024. Par ce geste, la jeune fédération qui vient de voir le jour, entend promouvoir le jeu d'échecs dans toutes les régions du pays.

Au Burkina Faso, le jeu d'échecs est peu connu et seulement pratiqué par une minorité. On dénombre une dizaine de clubs de jeu d'échecs et quelques districts. Une fédération de jeu d'échecs a vu le jour en juin 2024 et a mis en place un bureau de neuf membres pour promouvoir ce sport reconnu comme tel par le Comité international olympique en 1999. Faut-il le rappeler, le jeu d'échecs a été inventé en Inde, modernisé par les Arabes et ensuite introduit en Europe pour être pratiqué par des rois avant sa popularisation. Aujourd´hui, les jeux sont prisés par des millions de personnes dans le monde entier, sous de multiples formes.

La jeune fédération, avec à sa tête Nicolas Carbonell, entend promouvoir le jeu d'échecs au Burkina Faso du fait de son caractère éducatif. Pour lui, ce n'est pas seulement un jeu. Il peut aider les enfants à être meilleur par exemple en mathématiques ou même dans le raisonnement. En plus, c'est un jeu qui est ouvert à tous les âges. Par conséquent, la fédération veut développer le jeu d'échecs dans les écoles. A cet effet, elle prévoit un séminaire de formation des formateurs de scolaires et d'arbitres. Des séries de compétitions seront organisées également tous les troisièmes samedis du mois à la direction générale des sports. Parce que, s'est-il convaincu, il y a beaucoup de joueurs amateurs et passionnés qui jouent sur internet ou avec des applications mais ne savent pas qu'il y a une fédération. Tout est donc à faire, selon lui.

Le président de la Fédération burkinabè de jeu d'échecs (à droite) remettant un lot d'échiquiers au DGL

Le premier chantier de M. Carbonell est de développer de l'engouement autour du jeu d'échecs. Des formations, des compétitions, etc. seront organisées à l'endroit des passionnés de jeu d'échecs. Le président de la Fédération burkinabè du jeu d'échecs a remis un lot d'échiquiers complets au directeur général des loisirs, qui seront ensuite reparti aux directions régionales des sports et des loisirs pour que le jeu d'échecs soit promu et pratiqué dans toutes les provinces du Burkina Faso. Le don a été reçu par le directeur général des activités physiques et de loisirs, en présence du directeur régional des sports.

Ce geste de la Fédération de jeu d'échecs a bien été apprécié par le directeur des loisirs, Vohoun Tamini. Il a, au nom du ministre en charge des sports, remercié la jeune Fédération de jeu d'échecs pour avoir pensé à ces structures déconcentrées. « On a reçu des échiquiers complets de jeux d'échecs pour nos structures afin de contribuer à la promotion de ce loisir dans notre pays. C'est une initiative qui est véritablement à saluer. C'est une première dans notre pays. C'est le lieu pour nous de dire merci au nom du ministre, à la jeune fédération et à son président », a-t-il remercié. Il a indiqué que la Fédération de jeu d'échecs est la dernière-née des fédérations au niveau de son département. Et déjà, elle a pensé à poser cet acte qui est normalement dévolu à sa direction. « C'est un appui que je salue à sa juste valeur. Ma joie est tout à fait légitime », a-t-il confié.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:10

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 17 juillet 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 03 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation du personnel du Médiateur du Faso et propositions de solutions.
Le Conseil des ministres du 29 mai 2024 avait instruit le ministre chargé du dossier de réexaminer la situation du personnel contractuel du Médiateur du
Faso, suite à la suppression de l'institution par la loi n°045-2023/ALT du 30 décembre 2023 portant révision de la Constitution. A sa suppression, l'institution comptait 109 agents composés de fonctionnaires et de contractuels.

Après réexamen du dossier, il ressort que tout le personnel fonctionnaire, hormis les agents de sécurité, a été redéployé et tous les contrats à durée déterminée ont pris fin le 30 avril 2024 à l'exception d'un qui court jusqu'au 31 décembre 2025.
Le comité ad hoc mis en place pour gérer le passif du personnel a retenu 35 agents contractuels dont 34 à durée indéterminée et un à durée déterminée.

Le Conseil a instruit le ministre chargé du dossier de prendre les dispositions en vue de l'emploi éventuel desdits agents dans la fonction publique d'Etat ou le cas échéant de la rupture de contrat pour ceux qui le souhaitent, conformément à la règlementation en vigueur.
L'adoption de ce rapport permet la résolution définitive de la situation des ex contractuels du Médiateur du Faso.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté deux (02) projets de loi.
Le premier projet de loi porte autorisation de ratification de l'Accord de prêt signé le 26 avril 2024 à Lomé, entre le Burkina Faso et la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), pour le financement partiel du Projet d'urgence de production d'engrais minéraux (PUPE).
Cet accord de prêt entre le Burkina Faso et la BOAD pour le financement du PUPE s'élève à 14 000 000 000 F CFA.

Le coût global du Projet d'urgence de production d'engrais minéraux est estimé à 15 069 015 490 F CFA, financé par l'Etat burkinabè, la BOAD et la Société d'exploitation des phosphates du Burkina (SEPB).
Le Projet d'urgence de production d'engrais minéraux a pour objectifs d'améliorer la productivité et la production agricoles et de faciliter l'accès aux engrais de qualité, en quantité et à des prix compétitifs.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
Le second projet de loi porte adoption d'un nouveau Code des douanes.

Depuis son accession à l'indépendance, le Burkina Faso a connu un seul Code des douanes à travers la loi n°24/62/AN du 22 juin 1962. Ce code a fait l'objet de modifications en certaines de ses dispositions du fait de l'environnement commercial changeant et de l'évolution de certaines procédures douanières. Cependant, avec l'adhésion du Burkina Faso à l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) et à la Convention de Kyoto révisée (CKR), l'alignement de la législation douanière nationale aux dispositions de ces standards internationaux nécessite l'adoption d'un nouveau code des douanes.

Ce projet de loi permettra à l'administration des douanes d'être plus performante en matière de mobilisation des recettes et à notre pays de respecter ses engagements internationaux.
Les innovations majeures de ce projet de loi permettront entre autres de :
renforcer l'action des services douaniers dans la protection du droit de propriété intellectuelle, lutter contre la contrefaçon et contrôler le commerce extérieur ;
donner une base légale au suivi électronique des camions de marchandises en transit, au contrôle non intrusif des moyens de transport de marchandises et au paiement électronique du montant des droits et taxes éligibles ;

mettre en place de nouveaux régimes économiques ainsi que la zone franche ;
prendre en compte le trafic postal pour un meilleur suivi du commerce électronique ;
prévoir des voies de recours administratif et revoir à la baisse le quantum de certaines peines, conformément aux dispositions des standards internationaux (CKR et AFE).
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté un décret portant adoption de Pupilles de la Nation burkinabè.
L'adoption de ce décret permet à soixante-trois (63) enfants orphelins des
Forces de défense et de sécurité décédées dans l'exercice de leurs fonctions suite à des attaques terroristes, de jouir des droits attachés à la qualité de Pupille de la
Nation burkinabè, conformément au décret n°2023-1162/PRESTRANS/PM/MDAC/MATDS/MEFP/MJDHRI/MSAHRNGF du 19 septembre
2023 fixant la procédure d'adoption et les modalités de protection et de soutien aux Pupilles de la Nation.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques au titre de l'année 2024 du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Ces projets spécifiques concernent la réalisation d'infrastructures et l'acquisition de biens et services identifiés dans des délais réduits. Il s'agit :

de la mise en place d'un système de marquage et de traçabilité des produits du tabac au Burkina Faso ;
de l'acquisition d'équipements ;
de la réalisation des travaux de réhabilitation des infrastructures du site de l'ex BRAFASO ;
de l'acquisition de matières premières dans le cadre du démarrage de l'ex BRAFASO ;
de la fourniture de prestations de transport et de transit de matériel ;
de la réhabilitation de la clôture et de la construction de guérites à l'ex
BRAFASO.

Le coût global de ces projets spécifiques est estimé à onze milliards cent millions (11 100 000 000) F CFA TTC.
Le financement est assuré par les comptes trésors « relance BRAFASO » et « restructuration des entreprises en difficulté », gestion 2024.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant organisation de l'électrification dans les centres ruraux.
En 2017, le Burkina Faso a adopté la loi n°014/AN du 20 avril 2017 portant règlementation générale du secteur de l'énergie. Cette loi a libéralisé la production de l'énergie. Malgré la libéralisation du secteur, force est de reconnaître qu'il existe une disparité des taux d'électrification entre le milieu rural et le milieu urbain qui étaient respectivement de 5,49% et de 86,21% en 2022.

Les coopératives d'électricité qui ont été mises à contribution pour booster l'électrification rurale n'ont pas produit de résultats probants en 20 ans d'existence à cause de difficultés récurrentes de gestion.
C'est dans ce contexte qu'une stratégie d'électrification rurale a été élaborée en 2024 à l'effet de porter le taux d'électrification à 50% en 2028. Un des défis majeurs à relever dans le cadre de cette stratégie est l'amélioration de la gouvernance dans le domaine de l'électrification rurale qui passe nécessairement par une réorganisation du secteur.

Les principales innovations de ce décret concernent notamment :
la clarification du rôle de tous les acteurs dans cette nouvelle réorganisation ;
la suspension de la création de nouvelles coopératives d'électricité sans concession ;
l'octroi de concessions au secteur privé professionnel pour un investissement massif en zones rurales ;
le transfert à la SONABEL pour exploitation des localités gérées par des coopératives d'électricité ne disposant pas de concessions ou faisant preuve d'une mauvaise gestion.
L'adoption de ce décret permet de réorganiser le domaine de l'électrification rurale en vue d'améliorer le taux d'électrification au Burkina Faso.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant règlementation des servitudes des canaux primaires inondables des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles dans la ville de Ouagadougou.
Ce décret est une relecture du décret n°2009-793/PRES/PM/MUH/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009 portant règlementation des servitudes des canaux primaires d'évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles, et des zones submersibles dans la ville de Ouagadougou.

Cette relecture permettra de rendre distinctes les servitudes pour chaque barrage et chaque canal.
L'adoption de ce décret permet une meilleure application des servitudes des canaux, barrages et ruisseaux et une réduction des risques d'inondation dans la ville de Ouagadougou.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le bilan de l'organisation des examens scolaires de la session de 2024.
Les examens scolaires du Certificat d'études primaires (CEP), du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'études professionnelles (BEP), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et du baccalauréat (BAC) se sont globalement bien déroulés dans les treize (13) régions.
L'examen du CEP s'est déroulé du 04 au 15 juin et a connu un taux de succès de 82,16 % contre 71,24% en 2023, soit une amélioration de 10,92 points.

L'examen du BEPC s'est déroulé du 04 au 17 juin et a connu un taux de succès de 47,19 % contre 38,27% en 2023, soit une hausse de 8,92 points.
Les examens du BEP et du CAP se sont déroulés du 04 au 15 juin et ont connu un taux de succès de 68,73% contre 75,57% en 2023, soit une régression de 6,84 points.
L'examen du Baccalauréat s'est déroulé du 18 juin au 05 juillet et a connu un taux de succès de 52,61% contre 39,27% en 2023, soit une hausse de 13,34 points.

II.2. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la célébration en différé le 25 juillet
2024 de la première édition de la Journée mondiale des compétences des jeunes (JMCJ) instaurée par les Nations unies le 15 juillet de chaque année.
Cette édition, placée sous le thème « Compétences des jeunes au service de la paix et du développement » sera organisée dans toutes les régions du Burkina Faso. La cérémonie officielle de la JMCJ aura lieu à Ouagadougou.

La Journée mondiale des compétences des jeunes vise d'une part, à rappeler l'importance de la transmission aux jeunes des compétences nécessaires à l'emploi, à l'obtention d'un travail décent et à l'entrepreneuriat, et d'autre part, à leur donner les moyens de faire face aux problèmes et aux défis liés à l'embauche dans un monde en perpétuelle mutation.

La seconde communication est relative au compte rendu de la première édition du Forum national des acteurs du volontariat au Burkina Faso (FONAV-BF) tenue du 21 au 23 mai 2024 à Ouagadougou.
L'objectif de cette édition était de mener la réflexion sur les problématiques de gestion et de promotion du volontariat pour une meilleure contribution au développement socio-économique de notre pays.
Les travaux du Forum ont permis de faire un diagnostic sans complaisance dans la perspective d'opérer des mutations nécessaires dans les attributions et la restructuration du Groupement d'intérêt public-Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) et d'adopter une feuille de route des acteurs pour la promotion du volontariat.

Des recommandations ont été formulées. Il s'agit entre autres :
de la prise en compte du volontariat dans les différentes politiques sectorielles, plans, projets et programmes de développement ;
de l'élaboration d'un texte réglementaire sur la pratique du bénévolat par les associations et les communautés comme forme traditionnelle du volontariat ;
de l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie de mobilisation d'un million de volontaires sur les chantiers de développement à l'horizon 2026.

III. NOMINATIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Monsieur Abdou DIALLO, Officier, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Niger, avec résidence à Niamey ;
Madame Bibata NEBIE/OUEDRAOGO, Mle 130 219 D, Magistrat, catégorie P, grade exceptionnel, 6ème échelon, est nommée Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Japon, avec résidence à Tokyo.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Monsieur Marcel OUEDRAOGO, Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de mission.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Monsieur Wennélebsida Jean-Alexandre DARGA, Mle 57 711 K,
Inspecteur général de police, catégorie 1, 5ème classe, 2ème échelon, est nommé Directeur général de la police nationale.

D. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Eric ZOUNGRANA, Mle 118 848 A, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Consul général du Burkina Faso à Paris (République française).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Monsieur Simon-Pierre BOUSSIM, Mle 225 081 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Inspecteur des finances ;
Monsieur Lougri Jean LEGMA, Mle 47 699 R, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Inspecteur des finances.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Monsieur Moussa Poulmawendé ZIDA, Mle 118 318 Z, Ingénieur du développement rural, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 075 « Aménagements hydro-agricoles et irrigations », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des
Aménagements agro-pastoraux et du développement de l'irrigation ;
Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C,

Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 081 « Sécurisation et gestion durable des ressources pastorales » ;
Monsieur Weidain Aboubacar Mahmane NACRO, Officier, est nommé Responsable du Programme budgétaire 083 « Santé animale et santé publique vétérinaire », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des Services vétérinaires ;

Monsieur Abdoulaye KOUDOUGOU, Mle 254 891 S, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la Prospective, de la planification et du suivi-évaluation ;
Monsieur Al Ibrahim TRAORE, Mle 264 114 J, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de Département chargé du Programme alimentaire mondial au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire ;
Monsieur Souleymane ZIO, Mle 293 471 T, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de Département de la résilience et la nutrition au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Monsieur Emile GNOUMOU, Mle 279 917 M, Administrateur civil,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire général du Conseil supérieur de la communication (CSC).

H. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Monsieur Ali ZINA, Mle 32 350 N, Administrateur civil, 1ère classe,
13ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Emmanuel Rél-wendé KAGUEMBEGA, Mle 117 462 E,
Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Ollo PALENFO, Officier, est nommé Secrétaire permanent des
Travaux routiers à haute intensité de main d'œuvre (SP-TRHIMO).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de la société NORDGOLD YIMIOUGOU SA au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières ;
de l'Ecole normale supérieure (ENS) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;
du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière .

A. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Khalil COULIBALY, Mle 222 184, Attaché en études et analyses, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières au Conseil d'administration de la société minière NORDGOLD YIMIOUGOU SA pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Dimitri TUINA, Elève professeur des collèges d'enseignement général, Administrateur représentant les stagiaires au Conseil d'administration de l'Ecole normale supérieure (ENS) pour la durée de son mandat de Délégué général.

C. MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises :
Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Monsieur Georges Armand Nir-Yang MEDAH, Mle 49 335 Y,
Inspecteur divisionnaire des douanes.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'AGENCE DE PROMOTION DES EXPORTATIONS (APEX)

- Monsieur Rayaguedewinde Simon ZEMODO, Mle 90 121 A,
Economiste.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA SOCIETE NATIONALE BURKINABE D'HYDROCARBURES (SONABHY)

- Monsieur Cyriaque Auguste Bernard YAMEOGO, Mle 258,
Informaticien.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SYNDICAT NATIONAL DES COMMERÇANTS IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE COLA DU BURKINA

Monsieur Boureima OUEDRAOGO, Comptable.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
Monsieur Jean Victorien TOE, Mle 130 331 T, Magistrat ;
Monsieur Baowendmanegré ZOUNGRANA, Mle 248 615 L, Ingénieur en transport.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL INTERPROFESSIONNEL DES ENTREPRISES DU FASO

Monsieur Al Hassane SIENOU, Gérant de sociétés.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA SOCIETE BURKINABE DES FIBRES TEXTILES

Monsieur Lassana KARGOUGOU, Mle 05 163, Ingénieur agronome.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU BURKINA FASO

Monsieur Mahamadi OUEDRAOGO, Gérant de sociétés.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DES MINES DU BURKINA

Monsieur Ditil Moussa PALENFO, Juriste.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE GROUPEMENT PROFESSIONNEL DES INDUSTRIELS

Monsieur Ali COMPAORE, Mle P 014, Ingénieur du développement rural.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE GROUPEMENT DES PROFESSIONNELS DE PETROLIERS

Monsieur Nicaise KAMBOU, Promoteur d'entreprise.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA FEDERATION NATIONALE DES ARTISANS DU BURKINA FASO

Monsieur Sibiraogo Pierre YAMEOGO, Couturier.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SYNDICAT DES PHARMACIENS DU BURKINA FASO

Monsieur Wendpouloumdé Aymar TIENDREBEOGO, Pharmacien.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ASSOCIATION DES COMMERÇANTS IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE PRODUITS CEREALIERS D'ELEVAGE ET DU CRU

Monsieur Kassari KONATE, Promoteur d'entreprise.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

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173 Burkinabè refoulés de Côte d'Ivoire : Une mission gouvernementale dépêchée à Yendéré

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:05

A la sortie du conseil des ministres de ce 17 juillet 2024, Le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo, a indiqué que le gouvernement a pris connaissance, en communication orale, de la situation de 173 Burkinabè refoulés de la Côte d'Ivoire « au mépris des règles humanitaires ». Ils ont été accueillis le 16 juillet à Yendéré, à la frontière entre les deux pays. Ces 173 personnes sont d'une même communauté et constituées en majorité de femmes et d'enfants. D'après le porte-parole du gouvernement, le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a donné des instructions pour qu'une mission gouvernementale se déporte à Yendéré pour faire le point de la situation et s'assurer que les dispositions idoines sont prises pour assurer un bon accueil de ces compatriotes.

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Burkina/Enseignement supérieur : De nouveaux bacheliers à l'école du choix de leurs filières

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 18/07/2024 - 00:00

L'Association les merveilles du Faso (AMF) tient la 4e édition de son projet « Journée 1 000 nouveaux bacheliers et d'orientation », ce mercredi 17 juillet 2024 au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) de Ouagadougou. Trois panels sont inscrits au menu de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers.

Après le baccalauréat, voici la dure épreuve du choix de la filière dans laquelle on compte poursuivre ses études. Une équation qui est toujours d'actualité. L'Association les merveilles du Faso (AMF), pour la quatrième fois, apporte sa contribution pour aider les nouveaux bacheliers.

L'objectif de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers est de les orienter particulièrement pour bien choisir leurs filières à l'université publique ou privée, pour réussir leur année universitaire, concilier études et entrepreneuriat, obtenir une bourse nationale et internationale.

Selon le président de l'AMF, Charlemagne Bilgo, il s'agit d'éviter aux nouveaux bacheliers de commettre l'erreur dans le choix des filières comme l'ont fait certains de leurs aînés par le passé. « Parce qu'il y a plein qui choisissent des filières et au bout d'un certain temps, se retrouvent à permuter ou changer de filière. Nous avons commis cette erreur et nous avons décidé de les empêcher de commettre la même erreur », a-t-il justifié.

« Cette année, nous avons décidé de tourner dans les établissements secondaires de Ouagadougou pour faire des masters class sur la préparation psychologique à l'examen du baccalauréat », a indiqué Charlemagne Bilgo

« Comment choisir ma filière à l'université, comment réussir mon année universitaire et comment concilier études et entrepreneuriat ? ». Voici les trois sujets des panels au menu de la 4e édition du projet « 1000 nouveaux bacheliers » de l'année scolaire 2023-2024. Des devanciers et des personnes averties sont choisis pour les accompagner dans leurs choix et suivi académique.

« A travers ce panel, je ferai le choix »

Le nouveau bachelier Yonli a salué cette initiative, car « la plupart des gens ont besoin d'accompagnement ». Il espère avoir une bonne orientation parce qu'avec son baccalauréat F3, il dit être confronté à un problème de choix de filières. « J'aimerais voir quel genre de filière me correspond exactement », a-t-il confié.
Quant à Rolande Kibora, avec son baccalauréat série D, elle avait l'ambition de faire l'agronomie mais elle se sent stressée ces derniers temps. « Je crois qu'à travers ce panel, je ferai le choix », a-t-elle affirmé.

Plusieurs nouveaux bacheliers sont présents pour profiter des conseils et orientations sur le choix de leurs filières

Encourager de telles initiatives

Pour la troisième fois, Daniel Rasmané Sawadogo a accepté de parrainer cette initiative. « La suite des études dépendra de l'orientation. Si vous n'êtes pas bien orientés, la suite sera difficile », a-t-il déclaré pour montrer l'importance de cette rencontre avec les nouveaux bacheliers.

L'orientation n'est pas seulement la mission de l'Etat, s'est convaincu le parrain. Ainsi, il a affiché sa volonté d'encourager toute association ou autre initiative privée qui veut aider les bacheliers dans leurs choix de filière.

« Si nous voyons les associations qui œuvrent pour cela, on ne fait que les encourager », a laissé entendre le parrain Daniel Rasmané Sawadogo

Selon les organisateurs, la 3e édition a connu la participation de plus de 1 500 nouveaux bacheliers au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) et a permis d'en apprendre sur le leadership et la confiance en soi.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Médiateur du Faso : Après la dissolution de l'institution, 34 agents disposant d'un CDI mis à la disposition du ministère de la Fonction publique

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 23:55

Lors du conseil des ministres de ce 17 juillet 2024, le dossier relatif au passif social du Médiateur du Faso dissout était sur la table. L'institution, avant dissolution, comptait 109 agents, selon un point fait par le ministre d'Etat en charge du département de la Fonction publique, Bassolma Bazié. « Certains agents venaient de la Fonction publique et y ont été déployés. D'autres dont le recrutement n'a pas respecté les procédures en vigueur, avaient soit des contrats à durée déterminée (CDD), soit des contrats à durée indéterminée (CDI) », résume M. Bazié, ajoutant qu'en fin juin, une seule personne avait un CDD qui prend fin en décembre 2025. « Pour ceux disposant de CDI, il y avait des retraités qui ont été libérés sur la base des textes qui régissent le monde du travail. Il reste 34 autres qui ont des CDI », dit-il. Ils seront déployés au ministère de la Fonction publique qui pourra les mettre à la disposition de toute structure qui sera dans le besoin de personnel, a indiqué le ministre Bassolma Bazié.

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Burkina/Centre-est : L'Agence belge de développement, Enabel, outille les acteurs locaux sur l'aménagement territorial dans un contexte fragile

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 23:04

L'aménagement du territoire est un outil efficace de lutte contre l'insécurité, car permettant le développement à la base par une répartition harmonieuse des projets et programmes de développement et la répartition spatiale équitable en matières d'équipements et d'infrastructures. C'est dans cette aspiration, et pour accompagner son partenaire burkinabè, que le Royaume de Belgique a signé avec le Burkina Faso, une convention spécifique pour la mise en œuvre d'un programme de coopération bilatérale 2023-2027, mis en œuvre par l'Agence belge de développement (Enabel). C'est dans cette approche, et à la suite d'autres zones d'intervention, que s'est ouverte dans la matinée de mardi, 16 juillet 2024 à Koupèla, un atelier de formation et de réflexion stratégique des acteurs locaux sur l'aménagement territorial participatif, inclusif et durable dans un contexte fragile. La session qui s'étend au 18 juillet, réunit des acteurs venus, en plus de la commune d'accueil, de Pouytenga, Tenkodogo et de Garango.

En effet, les villes de Kaya, Zorgho, Pouytenga, Koupèla, Tenkodogo et les communes rurales voisines (Boussouma, Mogtédo, Meguet, Korsimoro) sont confrontées à de forts défis sécuritaires, humanitaires et fonciers depuis plus de cinq ans, causant de nombreux déplacements des populations, généralement de zones rurales vers des zones urbaines, et une augmentation des risques de conflits liés à la gestion et à l'exploitation des ressources naturelles. Cette situation impacte négativement les processus d'aménagement harmonieux des territoires aussi bien dans les zones d'accueil que dans les zones de départ. Les instruments et mécanismes d'aménagement du territoire, censés proposer des solutions pour une gestion harmonisée des ressources naturelles, sont soit méconnus des acteurs locaux, soit en déphasage avec les réalités terrains.

Face à la situation, l'État burkinabè s'est lancé dans la recherche de solutions, notamment par la mise en place de structure et l'élaboration d'une feuille de route nationale pour relever les défis. Pour accompagner son partenaire burkinabè dans cette dynamique, le Royaume de Belgique a signé avec le Burkina Faso, une convention spécifique pour la mise en œuvre d'un programme de coopération bilatérale 2023-2027. L'ambition du programme est de renforcer la résilience socio-économique, l'accès aux services de base et la cohésion sociale des populations vulnérables, en particulier des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées au Burkina.

La présidente de la délégation spéciale de Koupèla, Alice Belemviré (au micro), présidant l'ouverture des travaux, avec à sa droite, Ben Idriss Djéni, Intervention Officer - Planification et gestion urbaine/Enabel et à sa gauche, le directeur régional en charge de planification du Centre-est.

Cette session de formation de Koupèla, qui succède à celles de Kaya (région du Centre-nord) et de Zorgho (pour le compte du Plateau-central), s'inscrit dans le déroulement de ce programme. Elle a pour objectif global de renforcer les capacités des acteurs locaux des communes d'intervention de la région du Centre-est (Koupèla, Pouytenga, Tenkodogo, Garango) en aménagement participatif du territoire dans un contexte de crise, en vue d'élaborer une feuille de route communale en matière de planification de l'aménagement du territoire.

De façon spécifique, il s'agit de former les services techniques, les collectivités territoriales et la société civile sur les principes de base, les organes, les acteurs et les instruments pour un aménagement territorial participatif et inclusif ; sensibiliser les acteurs locaux sur la prise en compte du genre et des personnes vulnérables dans l'élaboration et le pilotage des outils de planification territoriales ; élaborer une feuille de route municipale en matière de planification et de gouvernance de l'aménagement du territoire.

Pendant trois jours, les participants vont plancher sur tout le contour de l'aménagement territorial.

Ce cadre permet donc aux acteurs locaux et à la société civile de comprendre et d'analyser les défis spécifiques en matière de planification territoriale inclusive pour un développement local, a situé la présidente de la délégation spéciale de Koupèla, Alice Belemviré, qui a présidé l'ouverture l'atelier.

Selon le directeur régional de l'économie et de la planification du Centre-est, Kiswendsida Audrey Zongo, l'aménagement du territoire est d'abord une question de développement ; parce que le développement se doit d'être harmonieux et équitable. « L'aménagement du territoire permet de faire en sorte que dans un espace géographique donné, il y ait un équilibre entre les facteurs de développement au niveau des collectivités. (...). Au niveau du Centre-est, nous sommes dans le processus pour élaborer un schéma régional d'aménagement et du développement durable du territoire. Donc, pour le moment, il n' y a en réalité pas un schéma régional et au niveau des communes, il y a des partenaires qui se sont positionnés pour accompagner dans l'aménagement du territoire. Nous n'avons donc pas totalement les différents schémas, mais il y a néanmoins des schémas directeurs que des communes ont à leur niveau », présente M. Zongo avant d'appeler les partenaires à toujours accompagner la dynamique d'élaboration et de mise en œuvre.

"Qui parle d'aménagement du territoire parle de développement harmonieux", soutient le directeur régional en charge de la planification du Centre-est, Kiswendsida Audrey Zongo.

Le formateur, Issiaka Zongo, chef de service des politiques et stratégies de l'aménagement du territoire de la Direction générale du développement territorial, explique d'abord que la démarche « inclusive et participative » est un principe fondamental lié à la mise en œuvre de l'aménagement du territoire, entendu comme une façon d'organiser l'occupation de son espace pour satisfaire les besoins des générations présentes et ne pas non plus compromettre ceux des générations futures. « Organiser l'espace suppose que si vous avez un territoire d'une superficie bien donnée, vous devez avoir conscience que la population qui y réside va augmenter, mais la superficie du territoire n'augmente pas. Et les besoins qui vont avec l'augmentation de la population doivent être satisfaits. Par conséquent, vous n'avez pas autre support que le territoire pour veiller à cette satisfaction. D'où la nécessité d'une bonne organisation de l'espace. Et cette bonne organisation de l'espace passe par l'adhésion de l'ensemble des couches de la population, pour que les gens voient l'intérêt de mieux organiser l'occupation de leur espace. S'ils ne voient pas l'intérêt de le faire, vous aurez une occupation qui sera désordonnée et du coup, on aura l'impression qu'on n'a pas assez d'espace pour satisfaire aux besoins, mais c'est seulement dû à une mauvaise occupation. Donc, c'est important qu'il y ait la participation, l'inclusion, parce que toute personne, quelle que soit l'obédience politique ou sociale, a son mot à dire dans le développement d'un territoire. Il faut donc en tenir compte, pour que toutes les actions qu'on doit entreprendre prennent en compte les intérêts des uns et des autres, c'est fondamental pour réussir ensemble et surmonter les difficultés ensemble », décline le conseiller en aménagement du territoire, Issiaka Zongo.

Selon le formateur, Issiaka Zongo, la session fait également la part belle à la pratique.

Selon le sociologue, la formation s'articule autour de deux volets. « Le premier volet est une mise en contexte, pour permettre à l'ensemble des acteurs de découvrir les principes fondamentaux de l'aménagement du territoire, de comprendre ce que c'est que l'aménagement du territoire parce qu'il y a beaucoup de confusions sur la question, de voir quels sont les instruments, les outils qu'on peut utiliser pour favoriser un aménagement du territoire assez cohérent, intégré et inclusif. Le deuxième volet va consister à décliner la démarche pour disposer des instruments qui vont permettre aux différents acteurs qui sont présents à cette formation, de passer par des études de cas ; c'est-à-dire des travaux pratiques qui vont leur permettre de faire une immersion sur un territoire qui sera choisi ensemble, pour aller à la découverte des réalités de ce territoire en question et voir ensemble qu'est-ce qu'on peut déceler comme insuffisances, faiblesses, contraintes, auxquelles il faudra faire face pour aller vers un développement de ce territoire. Cela va permettre de passer en revue les principes de mise en contexte, dans une phase réelle, pour que les gens sachent que dans le processus de mise en œuvre du schéma, comment les questions de participation sont traitées, les questions de synergie et de complémentarité entre les acteurs sont traitées », a dévoilé le formateur Issiaka Zongo.

O.L
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Développement communautaire : Sur les traces des heureux bénéficiaires du Programme “”Giving for Change” de l'ABF dans la Boucle du Mouhoun

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 23:00

L'Association burkinabè de Fundraising (ABF) a fait la vocation claire, conséquente et tôt, d'accompagner les organisations à base communautaire pour une démarche endogène dans la réalisation de leurs projets de développement, à travers notamment l'identification des opportunités de financement local, l'appui-technique, le coaching. Une vision aux résultats palpables sur le terrain et qui facilite bien l'appropriation par les populations, de la politique générale encouragée par les dirigeants, à savoir la dynamique de souveraineté nationale. Constat en début d'année 2024 avec des associations bénéficiaires de cette expertise de ABF dans la Boucle du Mouhoun.

L'Association burkinabè de fundraising (ABF) a façonné la base de plusieurs organisations de développement dans la région de la Boucle du Mouhoun, à l'instar de celles de plusieurs autres localités. Ce qui a donné un nouveau dynamisme à ces associations, dont les membres, notamment les dirigeants, ne manquent d'occasion pour exprimer leurs reconnaissances.

Parmi ces organisations de développement à base communautaire, la société coopérative simplifiée de production agricole Scoop/Pa-Yeda-Badenya, créée en 2019. Elle a pour vocation de vulgariser l'agriculture biologique, donc l'agro-écologie ; un type d'agriculture soucieux de la préservation de l'environnement. “Nous utilisons les fertilisants biologiques, que nous fabriquons nous-mêmes, contrairement à l'agriculture conventionnelle qui utilise beaucoup d'intrants chimiques, avec leurs effets néfastes sur le corps et la santé humains ainsi que sur l'environnement et le sol. Notre objectif, c'est vraiment de disponibiliser de produits de qualité à la consommation”, motive le secrétaire général de la Scoop/Pa-Yeda-Badenya, Oumarou Drebo.

Oumarou Drebo et la Scoop/Pa-Yeda-Badenya ont jeté le dévolu sur l'agro-écologie, avec de grands rêves dans le domaine.

Outre donc la préservation de la santé des agriculteurs eux-mêmes, du sol et de l'environnement, l'agro-écologie préserve la santé du consommateur par son aspect naturel et garde tous les éléments nutritifs. Un témoignage que les responsables de la coopérative livrent en connaissance de cause, certains de ses membres ayant auparavant fait l'expérience de l'agriculture conventionnelle. Ce bond de qualité, ils le doivent à l'ABF, avouent les dirigeants de la Scoop/Pa-Yeda-Badenya. « La rencontre avec ABF s'est faite grâce à un de nos partenaires, qui est le programme de développement intégré, logé au niveau de l'OCADES. Avec l'ABF, nous avons bénéficié de beaucoup de connaissances pratiques, notamment les techniques sur l'agro-écologie. Nous avons eu des formations sur les outils, le matériel et les techniques pour la fabrication du compost. Aujourd'hui, nous parvenons donc à compter sur les ressources locales et cela nous facilite beaucoup la tache dans nos activités.

Ici, des responsables de l'association « Heere Kadi », avec la présidente à l'extrême gauche (en lunettes).

Avant, on comptait sur les partenaires internationaux, et avec les multiples crises internationales, ces acteurs se font de plus en plus rares, il y a d'autres préoccupations ailleurs. Le programme ‘'Giving for change'' de l'ABF est donc venu à point nommé pour résoudre l'équation, parce qu'il nous a fait prendre conscience qu'on peut se développer en s'appuyant sur les partenaires au niveau local et sur soi-même. Nous avions cru que pour se développer, il faut forcement l'aide extérieure », déroule Oumarou Drebo, qui apprend également que la coopérative intervienne dans une dizaine de villages de la Boucle du Mouhoun, avec plus de 300 membres et plusieurs centaines de tonnes de céréales à la récolte. La société coopérative simplifiée de production agricole Scoop/Pa-Yeda-Badenya nourrit de grandes perspectives en matières de production dans les années à venir, c'est pourquoi plaide-t-elle toujours auprès de l'ABF pour davantage de renforcement de capacités et pour l'acquisition de matériels et de logistiques pour une production à grandes échelles.

‘'ABF a éveillé nos consciences...''

ImpactAdo Burkina, organisation de conciliation et de paix, à travers surtout le projet de conférences Ado'Déclic et Innovation-CADI est cette autre structure bénéficiaire de l'expertise de l'ABF. Selon Stéphane Boro, membre de l'association, les activités se déploient en deux axes principaux : « graine de communautés au Burkina Faso », (un programme de transformation sociale des jeunes, en les érigeant en ambassadeurs de consolidation de la paix) et le « programme CADI » (un programme d'inclusion et de certification des jeunes aux nouveaux métiers du numérique). L'objectif global poursuivi, c'est d'impacter positivement la croissance psychologique des jeunes adolescents, par la communication non-violente, notamment numérique, pour tendre vers la paix. Pour atteindre ses fins, l'association initie, entre autres, des compétitions de débats et d'art oratoire et veille à la pérennisation des acquis. « L'impact est réel, on peut le prouver à travers la création par exemple des clubs de jeunes ambassdeurs de médiation, de conciliation et de paix », présente M. Boro avant d'affirmer que l'association a, à ce jour, impacté plus de 35 000 jeunes.

Stéphane Boro (à gauche) et son équipe allient promotion de paix et lutte contre le chômage par les métiers du numérique.

Une dynamique que la rencontre avec l'ABF a permis de booster. « Grâce aux formations que nous avons reçues avec l'ABF, on a beaucoup amélioré nos activités ; parce qu'en 2022, on a eu un budget de plus de 8 300 000 Fcfa et en 2023, près de 10 millions de Fcfa. C'est grâce à ce que nous avons appris qu'on a pu mobiliser toutes ces sommes, parce qu'on nous a montré comment on fait la mobilisation de soutien, la mobilisation de ressources. Avec l'ABF, plus on reçoit des formations, plus on s'améliore », apprécie Stéphane Boro, qui ajoute que ImpactAdo Burkina initie également aux métiers du numérique, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage.

La coopérative « Benkadi » bénéficie, elle aussi, de l'appui de l'ABF, notamment par le projet de transformation des produits forestiers non-ligneux dans les communes de Dédougou et de Tchériba. La présidente, Mariam Dayo, et le responsable à la formation, Bissounadié Sangaré, renseignent que la coopération transforme la noix de karité en beurre, elle produit du savon traditionnel et semi-traditionnel, transforme les grains de néré en ‘'soumbala'' (bouillon local), les feuilles de baobab sèches, les feuilles de moringa, les graines de tamarin, bref, tout ce qui est produit forestier non-ligneux. « Mais nous sommes beaucoup basés sur le soumbala, le beurre de karité et les feuilles de baobab ; parce que c'est ce qu'on trouve beaucoup dans la zone », explique la présidente.

Ici, des responsables de l'association « Heere Kadi », avec la présidente à l'extrême gauche (en lunettes).

Créée en 2019, et forte à ce jour de 270 membres, la coopérative « Benkadi » a véritablement démarré ses activités en 2020 et est ouverte à tout acteur du secteur. « Même si jusque-là, on n'a pas encore eu à faire à de grosses commandes, la coopérative est capable de répondre aux commandes de grandes quantités, surtout en beurre de karité et en “soumbala”, produits les plus prisés. C'est naturel, c'est de qualité, les gens aiment beaucoup. Ceux qui ont l'habitude de prendre chez nous, disent que nos produits sont meilleurs », vantent les responsables de la coopérative.

Grâce à son dynamisme, « Benkadi » a pu mettre en place un dispositif de prêts financiers au profit de ses membres. “Avant, on prenait des crédits à la Caisse, mais aujourd'hui, c'est nous-mêmes qui nous finançons en grande partie. Ce qui est très bénéfique pour nous ; parce que les institutions financières ont un taux d'intérêt élevé et le délai de remboursement est court. Quand on prend les crédits dans les institutions financières, ça embête les femmes, de sorte qu'elles partent s'endetter pour venir rembourser. Mais l'argent que la coopérative leur prête, on repousse même parfois l'échéance et les intérêts sont encore reversés à la coopérative. C'est plus relaxe. Ça nous met en valeur et on est fier de ce qu'on fait. Et on voit aussi que c'est la vision même du chef de l'Etat, qui est de transformer et consommer burkinabè. Ça nous évite les maladies ; si c'est naturel, ça nous garantit la santé et les gens comprennent et aiment”, s'étale M. Sangaré.

Il se réjouit en outre que les populations aient pris conscience de la nécessité de protéger l'environnement, notamment les karités et autre arbres fruitiers. “Cela est une bonne chose. Aussi, le néré est devenu cher, parce que le karité se fait de plus en plus rare dans certaines zones. Mais dans d'autres localités, on en a à suffisance, tandis que dans d'autres, on a plutôt le néré. Aussi, on sensibilise la population sur la nécessité de ne pas couper les arbres. Si de besoin, les tailler que de les couper. On les encourage également à planter les arbres”, présentent les dirigeants de la coopérative.

“On est encore bébé, qui veut grandir, qu'elle nous aide à grandir”

En 2021, la coopérative a, grâce à OCADES, intégré le dispositif de l'ABF. Ce qui va améliorer considérablement les actions, tant par le fonctionnement que la construction du capital humain. “Avant, je ne pouvais pas parler en public, mais depuis que l'ABF nous forme, je suis à l'aise pour parler. Voilà qu'aujourd'hui, je parle à votre micro, sans problème, alors qu'avant, ce n'était pas possible. Avec les formations de l'ABF, c'est comme si on nous a repêchés dans l'eau, déposés et nous formater. On est devenu encore plus forts. C'est vraiment la formation qui nous a mis en contact avec le vrai monde, le cœur des coopératives. Même au plan psychologique. C'est l'ABF qui a éveillé nos consciences, c'est elle qui nous a permis de comprendre que c'est en travaillant qu'il faut manger et non en mangeant qu'il faut travailler. Ça nous a même mis en valeur ; quand les gens nous voient maintenant, dans notre comportement, ils nous envient, la confiance est-là, on valorise tout ”, avoue, le visage rayonnant, le chargé à la formation, Bissounadié Sangaré, se montrant au passage reconnaissant aux formateurs de l'ABF.

Ici, Bissounadié Sangaré (extrême gauche) et Mariam Dayo (au milieu), respectivement chargé de la formation et présidente de la coopérative « Benkadi ».

L'association « Heere Kadi » est aussi bénéficiaire de l'ingéniosité de l'ABF par son projet de lutte contre la malnutrition des enfants dans la région. Les responsables expliquent que la première rencontre avec l'actuel partenaire, l'ABF, remonte à 2020. Un déclic qui fait davantage leur fierté. “J'ai vraiment aimé la formation de l'ABF. On a montré comment il faut s'y prendre, comment planifier, ainsi de suite. Les formations ont été très bénéfiques et cela nous amène à nous prendre en charge, nous-mêmes. Personnellement, j'ai beaucoup aimé la formation sur l'archivage, ça nous manquait ; comment archiver numériquement et physiquement. C'était vraiment une insuffisance à notre niveau. Aujourd'hui, on le fait aisément, j'ai même demandé à l'ABF de venir voir comment est faite notre installation ici au siège de l'association”, dévoile la présidente de « Heere Kadi », Aimé Gertrude Kondé, se remémorant en outre des formations sur le leadership, la mobilisation de ressources et de soutien que l'association a reçues de l'ABF.

“Avec la situation actuelle, il n'y a rien de tel et nous avons grandi avec l'ABF dans plusieurs facettes, même en termes de comportements. Nous avons eu des coachs qui ont beaucoup travaillé avec nous. Avant, c'était une seule personne qui détenait l'information, et quand la personne part, c'est la mémoire de l'organisation qui part. Avec les formations que nous avons reçues de l'ABF, on a rectifié le tir. En plus, nous avons le suivi-évaluation, qui est très important. Ce sont des choses qui nous manquaient énormément. La redevabilité nous manquait, ce qui était une insuffisance. Maintenant, périodiquement, on se retrouve pour le bilan et les perspectives”, parcourent les responsables de cette association qui intervient dans plusieurs domaines, dont la santé sexuelle et reproductive, la scolarisation et prise en charge scolaire des enfants.

“Nous serons heureux de gagner un recyclage. Un recyclage pour les anciens seraient bien, en ajoutant de nouvelles personnes de l'association”, plaident-ils également avant de saluer la disponibilité des coachs au niveau de l'OCADES à Dédougou pour l'assistance technique permanente. “Nous restons convaincus que l'ABF a encore beaucoup à nous apprendre. On est encore un bébé, qui veut grandir, qu'elle nous aide à grandir”, insistent les dirigeants de « Heere Kadi ».

Aujourd'hui, avec la situation sécuritaire et son cortège de déplacés internes, le besoin s'est accru et la sollicitation a énormément grimpé. Au four et au moulin, et malgré les moyens modestes, responsables et membres de « Heere Kadi » ne baissent pas les bras et leur engagement se vit au quotidien sur le terrain auprès des populations.

Apolitique, à but non lucratif, créée en décembre 2008 à Ouagadougou, l'ABF a, dans sa dynamique, lancé en mars 2024, un système de certification des Organisations de la société civile (OSC) et ONG (Organisations non(gouvernementales) pour plus de crédibilité et d'autonomie sur le terrain. Une initiative bien accueillie et encouragée par les plus hautes autorités du pays, qui perçoivent en elle, un moyen d'assainir le milieu pour le bonheur de la gouvernance.

O.L
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Des fruits et légumes vendus à même le sol à Beni

Radio Okapi / RD Congo - mer, 17/07/2024 - 22:59


Dans la ville de Beni, depuis trois mois, plusieurs femmes vendent des fruits et légumes à même le sol et en plein air à côté du petit marché de Mayangose. Radio Okapi l'a constaté lundi 16 juillet.


Ces femmes étalent à longueur de journées leurs marchandises à même le sol et en plein air devant la mairie de Beni. Plusieurs d’entre elles disent manquer de places fixes dans le marché de Mayangose. 

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Diasporas : Le parcours atypique de Samba Souna Aclassato dit Pap entre recherches doctorales et vente de pièces détachées

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:58

Originaire du Sénégal, Samba Souna Aclassato, plus connu sous le nom de "Pap" est établi en Allemagne, plus précisément à Bayreuth, depuis une dizaine d'années. A côté de ses recherches doctorales, Pap s'est spécialisé dans la vente de pièces détachées automobile d'origine de toutes marques qu'ils livrent dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. Rencontre.

Parlez-nous un peu votre parcours…

Mon parcours est assez atypique. Après des études d'informatique au Sénégal, je suis passé à l'économie, puis à la géographie en France pour finir en sciences géomatiques au Canada.

Pourquoi avez-vous décidé de vous établir en Allemagne ?

Au Canada mon épouse et moi avions du mal à nous intégrer professionnellement. Apres réflexion et pour ne pas sacrifier toutes nos années communes d'études pour un rêve d'une immigration canadienne hypothétique, nous avons décidé de changer nos plans. C'est ainsi que mon épouse allemande qui avait mis son emploi en mode sabbatique a décidé de reprendre, histoire de nous refaire une santé financière après des années cahoteuses au Canada. Une fois en Allemagne, j'ai trouvé un emploi bien mieux que tout ce que je pouvais m'imaginer au niveau professionnel. De même, Bayreuth notre ville d'accueil, et sa connexion insoupçonnée avec l'Afrique nous a fait revoir nos plans. Nous étions au cœur de l'Allemagne et de l'Afrique et tout cela á la même place. C'était pour nous, je veux dire ma femme et moi, un environnement parfait pour nous établir.

Quelles sont alors vos principales activités ?

En plus de mon activité professionnelle dans le domaine automobile, je suis inscrit pour une thèse de doctorat à l'Université de Bayreuth et mon sujet porte sur les échecs des parcours migratoires.

Comment vous êtes retrouvé dans le secteur de l'automobile ?

Je me suis retrouvé dans le secteur par pur hasard. Une entreprise spécialisée dans l'offre de pièces de rechange en ligne dans la région de Bayreuth cherchait un employé parlant français pour son service client en France et en Belgique. C'est comme cela que l'aventure a commencé. Je me suis formé dans l'entreprise car ils m'ont tout appris. Tout ce que je connais de l'automobile, c'est chez ATP Pöllath ici en Allemagne où j'ai tout appris.

Quelles sont les services que vous offrez ?

J'offre des services de conseil, d'information, d'amélioration du rythme de travail, pour la maitrise des gestes de bases afin d'aider à mieux préserver la durée de vie des véhicules. J'offre également des ateliers pour une meilleure connaissance des cycles de réparations et d'entretiens.

Comment peut-on y avoir accès ?

Sur demande. On évalue vos besoins et on vous fait des propositions.

Pour d'éventuels clients du Burkina, comment faudrait-il procéder ?

D'abord, le client prend contact avec moi ; par mail (samba.aclassato@piecesexpert.de), par téléphone ( +49 921 16323087) ou sur notre site (https://www.piecesexpert.de). Ensuite, nous procédons ensemble à l'évaluation de ses besoins et des disponibilités sur place pour lui offrir le meilleur service.


En matière d'achat de voiture ou de pièces détachées, quels conseils donneriez-vous de façon générale ?

Pour les achats de voiture, je conseille de partir sur les modèles disponibles dans l'environnement proche et de se tourner vers ces derniers. L'avantage est que ce sont des modèles connus par les réparateurs du coin. Il y a aussi l'accessibilité des pièces de rechange. Les expériences de réparation et des pannes déjà éprouvées. Surtout, éviter les voitures venant du Canada. La raison est que le climat rude et les températures basse font que du sel liquide est utilisé pour empêcher le gel des routes. Ce sel étant très corrosif affecte tous les organes de la voiture et on se retrouve avec des pannes á répétition et l'explosion des frais de réparations.

Concernant les pièces de rechanges, je conseille toujours des pièces de qualité pour allonger la durée de vie de la voiture et éviter les surconsommations dues à des pièces de bas de gamme. Surtout changer les filtres à carburant pour ne pas calamiter ses injecteurs (moteur diesel surtout) et changer assez souvent les filtre à air (2 fois an), éviter de les faire souffler car cela produit des micro-perforations et ils n'assurent plus le rôle protecteur de filtre à air et peuvent causer des casses moteurs ou casse turbo engendrant des frais de réparation dispendieux.

Il y a aussi les bougies que les utilisateurs négligent et une bougie usagée ou de mauvaise qualité augmente la surconsommation en carburant et de nombreux utilisateurs n'en prennent pas conscience. Cela peut représenter jusqu'à 60 % de surconsommation en carburant. Si vous deviez faire une utilisation du carburant pour 4000F, vous en consommer pour 10000f. Ce qui vous fait une perte de 6000F juste par manque d'informations. Donc c'est tous ces détails que je partage afin d'aider à mieux connaitre le domaine automobile.

Et le dernier conseil que je donne c'est surtout d'éviter de faire lire son calculateur moteur par des appareils de diagnostic non homologués. Cela est souvent la cause des destructions des OB ordinateurs de bord, appelés Casette ou ECU « Engine Control Unit ou Unité de contrôle du moteur » ; c'est l'ordinateur qui gère toutes les opérations autour et reliées au moteur. Elle est installée dans toutes voitures récentes depuis 2008.

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Session Techinique pour Aligner les Contenus des Curricula Harmonisés de Formation de Base et de Formation Spécialisée dans les Trois Langues Officieles de la CEDEAO.

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:53

Lomé, Togo - 15 juillet 2024. La Session Technique d'Alignement des Contenus des 54 Curricula Harmonisés de la formation de Base et la formation spécialisée dans trois blocs de langues officielles de l'espace CEDEAO a débuté aujourd'hui à l'Hôtel 2 Février à Lomé, République du Togo. Cet événement, réunit des représentants de tous les pays membres de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé pour discuter de l'harmonisation des programmes éducatifs dans le domaine de la santé.

La session d'ouverture a été marquée par un message de remerciements et de solidarité du Président du Conseil Régional pour la Formation des Professionnels de Santé (CRFPS), suivi de l'allocution du Pr. Adebimpe OLALEKAN en tant qure porte parole du représentant pays de la CEDEAO

Dans son discours de bienvenue, le Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI, Directeur Général de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), a mis en avant plusieurs initiatives de l'OOAS ainsi que les problèmes de ressources humaines en santé dans notre région.

Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI a souligné dans son discours l'importance de l'harmonisation et du renforcement des programmes de formation en santé, en allant de la formation de base jusqu'au super-spécialités, et incluant toutes les catégories professionnelles.

Il a mis en avant la création de modules unifiés pour les agents de santé communautaires, visant à standardiser et améliorer les services dans la région.
Cette initiative a également permis la formation de 44 professionnels de la santé dans des domaines critiques, renforçant ainsi leurs compétences, ainsi que le soutien financier aux États membres pour la mise en œuvre des programmes. Un plan d'action régional a été élaboré pour motiver et retenir les professionnels de santé, en particulier dans les zones reculées et difficiles d'accès.

Dr. Melchior Athanase J. C. AÏSSI a saisi l'occasion pour remercier la présence et le soutien des partenaires de l'OOAS, y compris le CAMES, l'OMS,l'USAID sans oublier les structures de régulation de la formation en santé, les collèges, les universités, les institutions de formation et les associations de professionnels de santé.

La session d'ouverture a également compté sur la présence du représentant du Ministre de la Santé du Togo, M. Balogou KOFI, qui s'est exprimé avec enthousiasme sur la tenue de l'événement. Dans son discours, il a souligné l'importance de la Session Technique pour l'alignement des contenus des 54 programmes harmonisés de formation spécialisée dans les trois langues officielles de la CEDEAO.

"L'espace CEDEAO est le premier au monde à procéder à l'harmonisation des programmes de formation en santé", a déclaré M. KOFI, en saluant l'initiative il a conclut en précisant la pertinence de cette initiative pour l'amélioration de la qualité de la formation des professionnels de santé.

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Tracasseries routières : Les acteurs du transport renforcent leurs capacités sur la problématique à Bobo-Dioulasso

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:48

Les acteurs et partenaires du secteur du transport routier sont réunis à Bobo-Dioulasso pour une session de renforcement des capacités. Cette session porte sur la problématique des rackets et des tracasseries routières, et se tient du 17 au 19 juillet 2024 dans la ville de Sya. L'ouverture des travaux a eu lieu ce mercredi 17 juillet 2024, sous la présidence de Bienvenu Claude Bado, le coordonnateur de la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP), représentant le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.

Cette session de formation est organisée par la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Elle vise à renforcer les capacités des acteurs et partenaires du transport et du contrôle routier sur le respect de la règlementation en vigueur sur les bonnes pratiques. Ce, pour un renforcement de la confiance entre les personnels chargés des opérations de contrôle routier et les usagers de la route.

L'organisation de cet atelier est financée par le PNUD. Elle s'inscrit dans le cadre d'un projet mis en œuvre conjointement par le PNUD et l'Office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et financé par le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Pour le coordonnateur de la coordination, Bienvenu Claude Bado, cet atelier vise à sensibiliser tous les acteurs du secteur du transport routier à prendre conscience que les tracasseries routières et les rackets causent beaucoup de mal au Burkina.

Les acteurs de transport routier présents à l'atelier de formation à Bobo-Dioulasso

En effet, les phénomènes de l'insécurité, de la corruption en général, des rackets et des tracasseries routières constituent des préoccupations majeures particulièrement de la sous-région ouest africaine. Et le Burkina Faso, qui était jadis classé parmi les pays les plus stables et les moins corrompus de l'Afrique de l'Ouest, est devenu un pays dans lequel la corruption et l'insécurité prennent une ampleur inquiétante. L'une des manifestations du phénomène de la corruption se constate à travers les rackets et les tracasseries routières imposés aux chauffeurs professionnels et autres usagers de la route par certains agents des forces de sécurité intérieure, chargés des opérations de contrôle routier.

L'exploitation de rapports récents du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) fait ressortir que les services de sécurité du pays sont les plus corrompus alors même qu'au regard de leur position stratégique, ils devaient être en bonne place dans le dispositif national de lutte contre la délinquance sous toutes ses formes. Cette situation est d'autant plus préoccupante que la sécurité du pays est, depuis l'année 2015, mise à rude épreuve par des actes terroristes qui se propagent de plus en plus dans le temps et dans l'espace. Comme contribution à la recherche des solutions pour une paix sociale durable, la CONACFP et son partenaire technique et financier, le PNUD, envisagent l'organisation de trois sessions de formation sur la problématique des rackets et des tracasseries routières au profit des acteurs et partenaires de transport routier.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux

Ces sessions sont prévues se tenir à Bobo-Dioulasso, Tenkodogo et Manga. Pour cette première phase qui se tient à Bobo-Dioulasso, elle regroupe environ 45 participants de profils divers, tous intéressés par la problématique. Au cours des travaux, il s'agira de faire connaître aux participants, les personnels habilités à faire des opérations de contrôle routier, ainsi que les principaux documents requis pour circuler sur un engin ou à bord d'un véhicule automobile ; de permettre aux acteurs et partenaires du contrôle routier de comprendre qu'il y a un lien entre la corruption sur les axes routiers et l'insécurité ; et de poser les bases d'une amélioration de la confiance entre les personnels chargés des opérations de contrôle routier et les populations civiles.

Les travaux se dérouleront en plénière, sous forme de projections suivies d'échanges. Au total, six communications sont prévues. Il s'agit des modules portant sur « les bonnes pratiques en matière de contrôle routier pour une amélioration de la confiance entre personnels chargés des opérations de contrôle et populations civiles » ; « les conditions de délivrance, de validité et de mise à jour de la carte d'affiliation : finalités, enjeux et défis à relever à travers le contrôle routier » ; « aperçu sur la législation en matière de prévention et de lutte contre la corruption en général, les rackets et les tracasseries routières en particulier » et « la contribution des acteurs du secteur privé à la promotion du civisme et de la sécurité routière au Burkina Faso ».

Le cinquième module porte ainsi sur « le rôle et la place de l'Observatoire pour la célérité des opérations douanières au Burkina Faso dans l'amélioration des relations douane-secteur privé au Burkina Faso » et le dernier sur « les mécanismes non juridictionnels de prévention et de gestion des conflits violents ».
A en croire le coordonnateur de la CONACFP, Bienvenu Claude Bado, qui a présidé cette cérémonie au nom de son ministre de tutelle, il est attendu des participants, à l'issue de ces travaux, un changement de comportement à tous les niveaux pour un renforcement de la sécurité nationale au Burkina Faso.

Le coordonnateur de la CONACFP, Bienvenu Claude Bado, rappelant les objectifs de l'atelier

Il a saisi cette occasion pour rappeler les missions de la CONACFP. « La coordination nationale de contrôle des forces de police est une structure administrative opérationnelle du ministère en charge de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité créée en 2016 pour veiller au respect des règles de déontologie et lutter contre les pratiques anormales dans les postes de contrôle routiers », a-t-il expliqué.

Il s'agit essentiellement de contrôler la qualité des prestations des services de sécurité intérieure sur les axes routiers ; de lutter contre les mauvaises pratiques et particulièrement contre les rackets sur les axes routiers ; contribuer à assurer la sécurité et la fluidité du trafic routier et de diffuser les meilleures pratiques en matière de contrôle de police, afin d'assurer la fluidité de la circulation sur les axes routiers. Dans son mot introductif, le chef du sous-bureau PNUD Bobo, Daouda Yahaya, se réjouit de la tenue de cet atelier. Il a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à son organisation et rappelé l'importance que le PNUD accorde à la problématique des rackets et tracasseries routières. Par ailleurs, il a réaffirmé la disponibilité du PNUD à accompagner le ministère dans ce domaine.

Romuald Dofini
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Burkina/Diplomatie : L'ex-ministre de la Justice nommée ambassadeur au Japon

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:46

La magistrate Bibata Nébié, épouse Ouédraogo, a été nommée, au conseil des ministres de ce mercredi 17 juillet 2024, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès du Japon. Elle a occupé notamment occupé la fonction de ministre de la Justice dans le premier gouvernement de Me Appolinaire Joachimson de Tambèla.

Titulaire d'une maîtrise en droit des affaires, obtenue à l'Université de Ouagadougou, en 1997, Bibata Nébié intègre la même année l'École nationale d'administration et de magistrature. Elle en ressort en 1999 avec son diplôme de magistrate en poche.

Elle rejoint en 2010 le ministère des Droits humains, où elle occupe le poste de directrice de l'Éducation aux droits humains, puis de directrice de cabinet du ministre de la Justice de 2015 à 2017.

En 2017, elle est nommée présidente de chambre à la Cour d'appel de Ouagadougou, avant d'occuper d'octobre 2021 à 2022 le poste de conseillère à la Cour des comptes.

À partir de mi-2022, elle est nommée secrétaire générale du ministère de la Justice. Mais à l'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2, elle est promue, le 25 octobre 2022, ministre de la Justice et des Droits humains dans le gouvernement Tambèla. Après neuf mois passés à la tête de ce département, elle est remplacée
lors d'un remaniement gouvernemental, le 25 juin 2023, par l'avocat Me Edasso Rodrigue Bayala.

Nommée ambassadeur au Japon ce 17 juillet 2024, Bibata Nébié remplace à ce poste Pascal Batjobo, officiellement en poste depuis le 18 janvier 2018.

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Burkina/Police nationale : Jean Alexandre Darga est le nouveau directeur général (Conseil des ministres)

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:37

L'inspecteur général de police, Wennélebsida Jean-Alexandre Darga, a été nommé directeur général de la police nationale à l'issue du conseil des ministres tenu, ce mercredi 17 juillet 2024. Il remplace à ce poste Roger Ouédraogo, en service depuis mai 2022.

Il occupait depuis le 13 avril 2023 le poste de Secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), une structure rattachée à la Primature.

L'inspecteur général de police, Wennélebsida Jean-Alexandre Darga, a également occupé le poste de directeur général adjoint de la Police nationale (nommé en 2017). Et quelques années auparavant, il était Commissaire central de police de la ville de Ouagadougou.

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CURRICULUM VITAE RESUME

Inspecteur Général de Police

DARGA Wennélebsida Jean-Alexandre
Date de naissance : 21/01/1968
Situation matrimoniale : Marié
Niveau d'études : Maitrise + 02.
Téléphone ; +(226) 72 72 72 05
E-mail : wdarga@yahoo.fr
Adresse postale : 14 BV 30363 Ouaga Zad 14

I. PARCOURS
 26 avril 2023 à nos jours : Secrétaire Permanent du Centre National pour la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Réponse.
 13 juillet 2017 au 13 janvier 2022 : Directeur Général Adjoint de la Police Nationale.
 06 juin 2011 au 27 septembre 2016 : Commissaire Central de Police de la ville de Ouagadougou.
 16 décembre 2010 au 05 juin 2011 : Chef de la Division des Investigations Criminelles.
 06 décembre 2006 au 02 novembre 2010 : Chef du Service Régional de la Police Judiciaire de Ouagadougou.

 06 février 2004 au 16 novembre 2006 : Directeur Provincial de la Police Nationale de la Kossi/Nouna.
 07 janvier 2002 au 13 février 2004 : Chef de la Brigade Criminelle du Commissariat Central de Police de la ville de Bobo-Dioulasso.
 1er Février 1995 au 07 mars 2000 : Superviseur et Directeur Adjoint du projet de Réadaptation à Base Communautaire des Aveugles et autres Handicapés à Ouargaye/Koulpélogo.

II. PALMARES
 Quatre (04) décorations au bout de 18 ans de service :

• 05 décembre 2020 : Médaille d'Officier de l'Ordre de l'Etalon ;
• 11 décembre 2017 : Médaille d'Honneur des Collectivités Locales ;
• 09 décembre 2012 : Médaille de Chevalier de l'Ordre National ;
• 08 décembre 2009 : Médaille d'Honneur de la Police.

 Vingt-sept (27) Lettres de Félicitations au bout de treize (13) ans de service.
 De nombreux stages en Amérique (New-York, Washington DC, Caroline du Nord et Arizona – USA), en Asie (Tokyo –Japon), en Europe (Saint-Malo et Lyon –France) et en Afrique (Egypte, Bénin, Ghana, Mali, Niger et Togo).

III. COMPETENCES
Très solide expérience dans la lutte contre les bandes armées, les enquêtes criminelles, le renseignement opérationnel, la procédure pénale policière, le management, la couverture sécuritaire des grandes manifestations, le commandement, le maintien de l'ordre, les missions spéciales, la gestion des conflits, l'animation de points de presse, les relations avec la presse, le travail sous pression et le travail d'équipe. Très bon esprit d'initiative.

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Burkina : Le gouvernement prend un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 22:31

Le Conseil des ministres de ce 17 juillet 2024 a pris un décret portant adoption de pupilles de la Nation au profit de 63 enfants mineurs et orphelins, pour le compte du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des Sceaux. Selon le ministre Edasso Rodrigue Bayala, ce décret octroie des droits aux pupilles de la Nation. Il s'agit de la gratuité des soins, de la scolarité, et du transport public, en plus d'un soutien moral, matériel et financier.

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LINAFJ: 15 équipes participent à l'ouverture du 5e championnat des jeunes

Radio Okapi / RD Congo - mer, 17/07/2024 - 22:06


La 5e édition du championnat de la Ligue nationale du football (LINAFJ) des jeunes s'est ouverte ce mercredi 17 juillet au stade Tata Raphaël de Kinshasa. 


Pour le compte de la première journée, au total quinze équipes sur seize ont répondu présent. 


Les résultats de la journée se présentent de la manière suivante :

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