L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a organisé, dans la soirée du lundi 13 octobre 2025, une vaste opération de sensibilisation et de contrôle routier dans les principales artères de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette activité s'inscrit dans la phase 2 des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne, avec pour objectif de réduire considérablement le nombre d'accidents de la circulation dans la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins).
Il est environ 18 h 30, lorsque l'équipe de journalistes rejoint celle de l'Office national de la sécurité routière au niveau du carrefour du siège de la Semaine nationale de la culture. À notre arrivée, l'équipe était à pied d'œuvre pour faire passer le message aux usagers. Des casques en mains, les agents tentent de « charmer » les usagers sur le port du casque et de la ceinture de sécurité pour les conducteurs de voiture.
L'ONASER sensibilise les usagers à Bobo sur l'importance du port du casquePlacée sous le signe de la prévention, cette opération a permis aux équipes de l'ONASER de rappeler aux usagers de la route les règles élémentaires de sécurité, notamment le port du casque, le respect des limitations de vitesse, l'usage de la ceinture de sécurité et surtout la lutte contre la conduite en état d'ivresse. Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, chef de la cellule des opérations à l'antenne Ouest de l'ONASER, cette activité s'inscrit dans une série de campagnes engagées depuis le 8 octobre et qui se poursuivront jusqu'au 16 octobre.
Un usager de la route invité à porter sa ceinture de sécurité« Nous sommes sortis avec nos équipes pour une mission de contrôle et de sensibilisation sur le port du casque, le port de la ceinture de sécurité et l'alcootest. Nous avons constaté que certains usagers circulent sous l'effet de l'alcool, ce qui représente un danger pour eux et pour les autres », a-t-il indiqué.
L'ONASER sensibilise également sur la conduite en état d'ivresseMalgré la réceptivité de nombreux usagers face aux messages de prévention, les agents ont relevé une certaine réticence, notamment concernant le port du casque. « Nous avons remarqué une timidité dans l'application du port du casque, malgré nos multiples sorties pour expliquer son importance. Dans les jours à venir, nous passerons de la phase de sensibilisation à celle de la répression », a prévenu le lieutenant Ouédraogo. Cette annonce traduit la volonté de l'ONASER de combiner pédagogie et fermeté pour instaurer durablement une culture de sécurité sur les routes.
Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotiqueLes usagers saluent l'initiative
Sur le terrain, plusieurs conducteurs ont salué la démarche des autorités. Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la route. « C'est un travail impeccable. Il faut surtout insister sur l'abus d'alcool, particulièrement chez les jeunes. S'ils peuvent s'en éloigner, c'est tout le pays qui y gagnera », a-t-il confié, tout en félicitant les équipes de l'ONASER pour leur engagement.
D'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiquesD'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiques après ces séances de sensibilisation. « J'ai décidé de porter mon casque pour me protéger. J'ai entendu les messages de l'ONASER et j'ai compris leur importance », a-t-il témoigné.
Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la routeSelon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotique qui, dit-il, visent à impliquer chaque citoyen dans la construction d'un Burkina Faso plus sûr et plus responsable.
Les usagers de la route ont été également sensibilisés sur le respect de la limitation de la vitesseÀ travers ces campagnes, l'Office entend renforcer le civisme routier et rappeler que la sécurité sur les routes est une responsabilité partagée.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Gestionnaire en hôtellerie et restauration, Ratamanégré Ali Taonsa veut redonner vie au tourisme local à travers son projet « Village de vacances Ratamanégré ». Implanté dans son village natal, Kuy, dans la commune de Boussé, ce site entend allier hospitalité, gastronomie locale et développement communautaire.
« Les résultats du « Prix Nobel d'économie 2025 » sont tombés le 13 octobre 2025 ! En effet, depuis 1901, Le Prix Nobel, récompense chaque année des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Très prestigieux, le prix reconnaît des personnes qui se sont distinguées, par leurs inventions, découvertes et améliorations réalisées dans des domaines variés de la connaissance, ou par l'œuvre littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix.
Créé plus tard en 1968, ce qui est communément appelé « Prix Nobel d'économie » est un prix institué par la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite. Ce prix est décerné cette année, par l'Académie Royale des Sciences Suédoise, à un trio d'économistes, à savoir Joel Mokyr, Philippe Aghion et Peter Howitt, “for having explained innovation-driven economic growth” (littéralement, pour avoir expliqué la croissance économique tirée par l'innovation). Les détails sur la contribution de chacun des trois savants est encore plus évocateur des changements profonds en cours depuis les années 1970. L'Académie récompense Joel Mokyr “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”. Quant à Philippe Aghion et son co-lauréat Peter Howitt, l'Académie reconnaît leur contribution, “for the theory of sustained growth through creative destruction” ; un travail, on le sait, qui s'inscrit dans la continuité de celui de l'économiste Autrichien Joseph Schumpeter à travers, particulièrement, son œuvre majeur « Théorie de l'évolution économique », publiée en 1911. »
Un prix a une valeur symbolique ; il exprime la centralité d'une valeur pour son donateur. On comprend bien la portée culturelle et sociale lorsque celui-ci est porté par un État. C'est en cela que le prix Nobel d'économie de 2025 a une grande portée, non seulement pour toute l'humanité, mais encore davantage pour les pays en développement comme les nôtres. J'écris ce commentaire comme contribution à ce que cette portée historique ne passe pas inaperçue par nos gouvernants.
Pour cela je vais d'abord inscrire la portée de la contribution des trois savants dans le cadre global de la théorie économique, qui est en fait aussi celui du développement. Ensuite je vais tirer quelques implications de cette reconnaissance pour nos États hésitants quand il s'agit d'investir dans l'éducation en général et dans l'enseignement supérieur et la recherche en particulier.
Évidemment, il s'agit d'un exercice difficile, parce qu'il est difficile de décrire en peu de mots une contribution aussi complexe que celle de nos trois savants. Néanmoins, très sommairement, pour comprendre la portée de la découverte (ou des découvertes) qui ont valu le prix Nobel à nos trois heureux économistes, il faudrait remonter un peu loin, voire très loin. En effet, disons que depuis le 18ᵉ siècle jusqu'au milieu du 20ᵉ siècle, les économistes reconnaissaient principalement, pour ne pas dire exclusivement, trois facteurs de production qui sont la terre, le travail et le capital.
La raison de cette reconnaissance est simple, car c'était aussi les trois sources de revenus reconnus : les revenus que procurent la location de la terre dans ses diverses modalités, le salaire obtenu du travail, et le profit dérivé des investissements qu'on fait. Le problème est que cet axiome n'était pas seulement considéré comme valide dans le contexte du 18ᵉ siècle, mais il y a aussi le fait qu'il a été élevé au rang de théorie générale en économie, quel que soit le lieu et le temps ! Vous voyez déjà les implications d'un tel axiome.
En effet, il omet le facteur dont la découverte a fait de nos trois économistes les Prix Nobel 2025, à savoir l'innovation technologique ; en d'autres termes, cette théorie générale traditionnelle n'attribue aucun effet productif aux arts industriels (que nous appelons aujourd'hui technologies), par exemple, pour la simple raison que l'état des arts industriels ne génère aucun revenu déclaré ou imposable pour une catégorie de personnes en particulier ; il ne confère aucun droit légal à une part de la production annuelle de biens de la communauté.
L'état des arts industriels est un capital commun de connaissances issues de l'expérience passée, détenu et transmis comme un bien indivisible de la communauté dans son ensemble. Il constitue bien sûr le fondement indispensable de toute industrie productive, mais à l'exception de quelques fragments infimes couverts par des droits de brevet ou des secrets commerciaux, ce capital commun n'est la propriété individuelle de personne. Pour cette raison, il n'a pas été comptabilisé comme un facteur de production.
Le mérite des trois Prix Nobel est d'avoir démontré que « la technologie », plus précisément « l'innovation technologique », est un facteur de production. Ils n'ont pas été les premiers bien sûr à le découvrir ; la preuve est que deux des trois lauréats du prix Nobel ont approfondi les recherches de Joseph Schumpeter, et les travaux du troisième, Joel Mokyr, historien de l'économie, s'inscrivent dans les travaux précurseurs du sociologue Merton publiés en 1938 (Science, Technology & Society in Seventeenth Century England, New York, H. Fertig.). Depuis les années 1970, ces théories ont connu des améliorations significatives d'où dérivent les approches telles que « plateformes d'innovation », « systèmes d'innovation », etc., que nous utilisons parfois sans s'interroger sur les détails.
Des pays, d'abord ceux de l'OCDE, dès les années 1960, ensuite le Japon, dont le modèle de résilience économique des années 1970-1980 était venu renforcer davantage les pratiques des pays de l'OCDE, ont bâti leurs systèmes économiques sur la base de ces modèles, et y ont trouvé des motifs de financement massif de leurs systèmes d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation. Au même moment, ces mêmes pays, à travers les institutions internationales comme la Banque mondiale et le FMI, ont travaillé à faire disparaître les jeunes universités et centres de recherche des jeunes pays indépendants.
Aujourd'hui, qu'il nous a été révélé cette vérité qu'ont chantée jusqu'à leur dernier souffle des savants comme Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Joseph KI-Zerbo, et j'en passe, qu'allons-nous dire à cette génération sacrifiée, à ces nations détruites ? Il n'est peut-être pas trop tard. La bonne nouvelle est que cela fait partie de la mise en place des agendas de politiques publiques…
Dans les années à venir, même la Banque mondiale va financer la recherche et l'enseignement supérieur plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent ; mais aussi, nos gouvernants ne diront plus que l'éducation, plus particulièrement l'enseignement supérieur et la recherche, est un « secteur social », budgétivore – mais y investir c'est aussi économique, création de richesse !
Au fond, le « social » n'a jamais été réduit à ce qui est improductif, au gaspillage, et tout ce que vous voulez de cette catégorie de termes ; le social veut dire que l'objet ou la pratique est tellement importante pour tout Être Humain, que ses gouvernants devraient en garantir l'accès coûte que coûte ! Si on l'avait compris ainsi, peut-être serions-nous maintenant très loin…
Natéwindé SAWADOGO
Maître de conférences de sociologie de la santé
Université Thomas SANKARA
E-mail : natewinde.sawadogo@yahoo.fr
L'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a accueilli, le lundi 13 octobre 2025, une cérémonie solennelle de montée des couleurs nationales, marquant le début officiel des activités de la rentrée académique. Cette cérémonie s'est déroulée en présence du ministre en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, du ministre de la fonction publique, Mathias Traoré, et du gouverneur de la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins), Mariama Konaté/ Gnanou.
C'est dans une ambiance solennelle que cette cérémonie a débuté par l'exécution de l'hymne national, le « Di-Taa-Niyè », au moment de la montée du pavillon national sur le mât. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs du monde universitaire ainsi que des corps constitués de la région. Après ce moment fort, la parole a été donnée aux autorités présentes. Selon le président de l'université Nazi Boni, Pr Hassan Bismarck Nacro, la montée de couleurs symbolise « notre attachement à nos valeurs, à notre culture et à notre identité collective ».
Une vue des officiels lors de la cérémonie de montée de couleurs à l'UNBLe président de l'université, Pr Hassan Bismarck Nacro, a saisi cette occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et présenter l'institution. Créée le 19 septembre 1995, l'université Nazi Boni est aujourd'hui un établissement public de référence, avec 13 structures d'enseignement et de recherche, 108 filières et 138 types de diplômes délivrés. Elle accueille environ 40 000 étudiants, dont 42 % de femmes, encadrés par 309 enseignants permanents et près de 600 vacataires. « Chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'université Nazi Boni revendique autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière et une mission centrée sur la production et la transmission de la connaissance pour répondre aux besoins de développement du pays », a-t-il indiqué.
Le Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaireLe Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaire pour la reprise effective des activités pédagogiques. Grâce à cette mobilisation, il a annoncé une résorption des retards académiques à hauteur de 97% d'ici le 30 novembre 2025.
Une vue des étudiants fortement mobilisés à l'occasion de la cérémonie de montée des couleurs« Grâce aux efforts conjoints des autorités ministérielles, des équipes pédagogiques et de la communauté universitaire, l'UNB atteindra, au soir du 30 novembre 2025, un niveau de 97% de résorption des retards et de normalisation des activités », a-t-il rassuré. Il a tenu à remercier aussi les institutions et responsables qui ont mis gracieusement des salles à disposition pour les travaux dirigés et les évaluations.
Le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaireCette montée des couleurs s'inscrit de la cadre des Journées d'engagement patriotique et de participation citoyenne. A l'occasion, le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaire. Ce message du président du Faso a été un appel fort à la responsabilité et à l'engagement citoyen. Il a également salué la « fibre patriotique » des étudiants et appelé à la protection des biens publics, à la lutte contre la corruption et le racket, et à l'exemplarité dans le comportement individuel. « Un bien public détruit, c'est un service en moins pour le peuple », a-t-il rappelé dans son message. Cette cérémonie de montée des couleurs, au-delà de son caractère symbolique, a permis de renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance à la nation.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Porté à la tête de la Police nationale en juillet 2025, l'inspecteur général de Police, Thierry D. Tuina, est, depuis un moment, sur le terrain, à la rencontre de son personnel. Un périple qui l'a conduit le 9 octobre 2025 dans la région de Oubri et le vendredi 10 octobre dans la région abritant la capitale politique, Kadiogo.
Cette tournée générale a été initiée pour communier avec les personnels policiers en service sur toute l'étendue du territoire national, aux fins de les mobiliser et maintenir le cap autour des mêmes idéaux.
"Comme de coutume, le directeur général de la Police nationale a édicté quatre messages aux policiers de la région de Oubri, avec à leur tête, le commandement régional. Ces messages ont consisté en des félicitations, encouragements et reconnaissance pour les efforts et sacrifices consentis ; une invite à maintenir la cohésion et la discipline entre les policiers, tout en faisant corps avec leurs hiérarchies ; un partage de sa vision pour la Police : « l'innovation stratégique et opérationnelle pour une sécurité au quotidien » et en une présentation de la méthodologie de travail. Ce dernier point, la méthodologie de travail, se décline en cinq points, à savoir une maîtrise de la science policière et de son domaine de travail ; une gestion par objectifs qui allie action et finalité ; une culture des résultats qui ouvre la voie au succès ; un esprit d'innovation et d'ingénierie sécuritaire ; une méthodologie efficace permettant la mise en place de systèmes, dispositifs et produits de sécurité standardisés et durables", peut-on retenir du compte-rendu diffusé sur la page Facebook de la Police nationale Burkina Faso.
Ces échanges qui ont également permis au premier responsable de recenser les préoccupations et doléances en vue de renforcer le bon fonctionnement des services, se sont poursuivis avec les responsables des autres composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) et ce, dans la même motivation de raffermissement des liens autour d'objectifs communs : la sécurité des personnes et des biens dans un contexte de lutte contre le terrorisme, un promontoire qui mène vers la reconquête de l'intégralité du territoire national.
Autre région, même esprit. Dans le Kadiogo, le directeur général,Thierry D. Tuina, a échangé avec le gouverneur.
« Très réjoui de cette démarche, monsieur le gouverneur a placé cette visite sous le signe d'une collaboration autour de la co-production par la résolution des problématiques de sécurité publique de sa région, qu'il a pris le soin d'identifier séance tenante. Selon le gouverneur, cette résolution pourrait passer par la mise en place de cellules de veille dans chaque quartier des 12 arrondissements que compte sa circonscription administrative », lit-on.
En termes de perspectives, ces actions devront être soutenues par la participation communautaire régionale par le biais de la collaboration entre populations et acteurs professionnels de sécurité dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.
Lefaso.net
Le Tribunal de commerce de Cotonou a ordonné, le 25 juillet 2025, le transfert de la marque « VAN PUR Premium + Étiquette » à la société polonaise VAN PUR S.A., estimant qu'elle avait été déposée « en fraude de ses droits » par son distributeur béninois PRIMERO S.A.
Dans un jugement contradictoire rendu en premier ressort, la Première chambre du Tribunal de commerce de Cotonou a condamné PRIMERO S.A. à verser 100 millions de francs CFA à titre de dommages-intérêts, ainsi que 2 millions de francs CFA au titre des frais irrépétibles à la société polonaise VAN PUR S.A.
C'est pour des faits de « demande d'enregistrement de ladite marque faite par la société PRIMERO SA (...) au mépris de toute loyauté dans l'exécution des obligations contractuelles ».
La société VAN PUR S.A., productrice de bière en Pologne, avait confié la distribution de ses produits à PRIMERO S.A. depuis 2007. Selon les juges, cette dernière a profité de ce contrat pour déposer, en 2015, la marque « VAN PUR Premium + Étiquette » en son propre nom auprès de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), sans l'autorisation du véritable propriétaire.
Pour le tribunal, il ne fait aucun doute que PRIMERO avait « connaissance de l'usage intensif et généralisé de ladite marque » par la société polonaise, et que son enregistrement visait à usurper les droits de cette dernière.
« La confusion nuit non seulement à la réputation commerciale de la société VAN PUR, mais peut aussi entraîner des conséquences sanitaires graves », a indiqué le jugement N°025/2025/CJ1/S1/TCC du 25 juillet 2025.
Si le tribunal a refusé d'ordonner l'exécution sur la minute, il a tout de même autorisé l'exécution provisoire du transfert de la marque.
Le tribunal a en revanche mis, le directeur général de PRIMERO, hors de cause, faute de preuve d'une implication personnelle.
M. M.
Le Tribunal de commerce de Cotonou a tranché en faveur des propriétaires d'une boutique en bail à Cotonou, malgré les travaux de réfection que la locataire affirme avoir réalisés.
Locataire depuis 2008 d'une boutique au quartier Zogbohouè à Cotonou, une dame prétend avoir réalisé des travaux de réfection estimés à 2.553.533 FCFA sur le local en raison de son état de dégradation avancée. Ces investissements devraient être remboursés en termes de loyers, selon les clauses de l'accord avec la défunte propriétaire.
Elle précise n'avoir consommé que six cent mille (600.000) francs CFA sur son investissement à fin 2024.
Mais les héritiers propriétaires s'y opposent. Ils saisissent le Tribunal de commerce de Cotonou le 14 novembre 2024, pour demander la résiliation du bail, l'expulsion de la locataire et le paiement de 650.000 FCFA d'arriérés de loyer.
La locataire invoque un trouble à la jouissance du local loué.
Dans son jugement rendu le 25 juillet 2025, le tribunal a relevé l'absence d'autorisation formelle des propriétaires actuels, rejetant l'argument de compensation des loyers.
« Les améliorations apportées à l'immeuble en location ne sont opposables au bailleur que s'il y a consenti », a rappelé le tribunal, avant de conclure que la locataire « ne justifie en rien l'accord des héritiers (…) ni sur le principe d'investissements encore moins sur l'évaluation ».
La demande de cessation de trouble invoquée par la locataire a été rejetée.
Le tribunal de commerce de Cotonou a prononcé la résiliation du bail liant la revendeuse aux héritiers propriétaires. La locataire est également condamnée à payer 650.000 francs CFA au titre de loyers impayés.
M. M.
Le tribunal criminel de première instance près la Cour de M’sila a condamné, lundi, l’ancien directeur de l’hôpital Mère et Enfant de Sétif à 20 […]
L’article Un directeur d’hôpital condamné à 20 ans de prison ferme est apparu en premier sur .
Le Service régional de la Police judiciaire de Oubri (SRPJ-Oubri) a mis la main sur un vaste réseau formé de deux gangs, spécialisés dans des faits d'escroquerie, de faux monnayage, de faux et usage de faux en bande organisée dans les régions de Oubri (Ziniaré) et du Kadiogo (Ouagadougou).
Le mode opératoire du réseau variait en fonction du groupe, campe la Police nationale dans une publication faite sur sa page Facebook dans la soirée de mardi, 14 octobre 2025.
Le premier groupe identifiait ses victimes généralement dans les lieux publics, tels que les débits de boissons, où sont projetés les matchs de football en direct. « Après quelques temps d'échanges, ils (les membres du groupe : Ndlr) proposaient à leurs victimes leur service, qui consistait à multiplier pour elles des billets de banque qu'il faudra réussir à écouler avant six mois. Dès qu'ils parvenaient à convaincre une personne, ils découpaient des feuilles blanches en format de billets de banque, soit en francs CFA soit en devises étrangères, qu'ils emballaient dans un sachet.
Ils conditionnaient, en présence de la victime, de vrais billets dans un autre sachet, presqu'identique au premier et profitaient de l'inattention de celle-ci pour échanger les sachets. La victime recevait d'eux un liquide qui servira à asperger le sachet à une heure précise avant de le déballer. C'est par la suite qu'elle constatera que ces malfrats se sont retirés avec le sachet contenant les vrais billets », relate la police nationale, ajoutant que le groupe se livrait au faux monnayage, en s'approvisionnant à travers ses partenaires dans les pays voisins et écoulait ces billets sur le marché burkinabè.
Le second gang, lui, fouillait les poubelles des grandes entreprises et secrétariats publics situés dans les zones comme Ouaga 2000, Projet ZACA et Boins-yaaré, à la recherche de documents contenant des adresses téléphoniques. Une fois les adresses obtenues, ils les contactaient pour leur faire des propositions de vente, d'embauche et bien d'autres services. Dès qu'une victime mordait à l'hameçon, ils la mettaient en confiance sur l'existence du bien ou du poste en question avant de commencer à lui soutirer de l'argent à travers les téléphonies-mobiles.
Durant tout le processus, ces malfrats se rassuraient, à travers leurs indicateurs, de la présence ou non des Forces de défense et de sécurité sur le terrain avant d'opérer. Il arrivait qu'ils identifient également leurs victimes à travers les réseaux sociaux et procédaient de la même manière pour les dépouiller de leurs biens.
« Des non nationaux font partie de ce vaste réseau. Ces derniers utilisaient des documents avec des identités falsifiées, pour échapper aux avis de recherches émis par les services compétents.
Grâce à la collaboration des populations, les enquêteurs ont réussi à appréhender quatre membres actifs de ce réseau et saisir plusieurs objets, dont de faux billets de banque (devises étrangères et FCFA), des coupons de papiers en forme de billets de banque, du matériel informatique, des téléphones-portables, des puces électroniques des réseaux de téléphonie mobile et des motos », reconstitue la police nationale.
La Police nationale exhorte les populations à plus de vigilance, à éviter l'esprit de gain facile et à faire usage de détecteurs de faux billets, surtout les services et entreprises commerciales qui manipulent l'argent.
Pour dénoncer les cas suspects, les numéros verts sont à la disposition du public : les 17, 16 et 1010.
Lefaso.net