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Agrégateur de flux

Kosovo local elections test PM, EU leverage

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
Overall turnout was low, with only 39.07% of voters casting a ballot
Catégories: European Union

Even Nordic countries can’t crack the rare disease puzzle

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
‘We are the most expensive group of patients in all of the Nordic countries,’ says Katri Asikainen, president of Finnish patient group HARSO
Catégories: European Union

Europe’s rude awakening on rare earths

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
After years of America weaponising its control of global chokepoints, Beijing showed it could respond in kind – something it can only do because the West ignored earlier wake-up calls
Catégories: European Union

Shipping news: von der Leyen’s risky ‘nein’ to Trump

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
EU defies Trump on shipping emissions – but experts doubt the deal can sail without US support
Catégories: European Union

A new push to free NATO missions of national constraints

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
"It's no secret that the more national caveats there are ... the harder it is for SACEUR to respond", said US ambassador to NATO Matthew Whitaker
Catégories: European Union

EU’s virtual ‘AI in science’ institute sparks funding questions

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 06:00
AI enthusiasts warn that this key piece of the Commission's 'AI in science' plan may be too little, too late, even as universities sound more optimistic
Catégories: European Union

How America Can Win the Biotech Race

Foreign Affairs - mer, 15/10/2025 - 06:00
To outcompete China, Washington must unleash the private sector.

The Dilemma of Duty Under Trump

Foreign Affairs - mer, 15/10/2025 - 06:00
What his assault on the U.S. military means for America.

Israel’s Vision of Victory

Foreign Affairs - mer, 15/10/2025 - 06:00
How the country can bring peace to the Middle East.

«In der neuen Weltordnung hat die Neutralität ausgedient», sagt ein österreichischer Sicherheitsexperte

NZZ.ch - mer, 15/10/2025 - 05:30
Die bewaffnete Neutralität ist der Schweiz ebenso heilig wie Österreich. Walter Feichtinger findet aber, seit Russlands Angriff auf die Ukraine könne kein Land mehr neutral sein.
Catégories: Swiss News

KOMMENTAR - Das unerträgliche linke Schönreden von Gewalt

NZZ.ch - mer, 15/10/2025 - 05:30
Linksextremes Gedankengut wird seit Jahren von SP und Grünen mindestens verdrängt, in Teilen sogar befürwortet.
Catégories: Swiss News

Verteidigen die Grünen ihren Sitz? Oder zieht die SVP auch in Genf in die Regierung ein? Am Sonntag sind Richtungswahlen

NZZ.ch - mer, 15/10/2025 - 05:30
Die Genfer Wählerinnen und Wähler werden am Sonntag über die Nachfolge von Antonio Hodgers im Regierungsrat entscheiden. Die SVP hofft auf einen symbolischen Sieg.
Catégories: Swiss News

Sweden struggling to balance new COVID-19 vaccine strategy with public finances

Euractiv.com - mer, 15/10/2025 - 04:35
Sweden’s COVID-19 vaccine policy sparks debate over age thresholds and economic trade-offs
Catégories: European Union

Spain's radically different approach to African migration

BBC Africa - mer, 15/10/2025 - 02:15
Prime Minister Pedro Sanchez's government is kicking against the prevailing mood among Western nations.
Catégories: Africa

Le duo des Démocrates dépose un dossier incomplet à la CENA

24 Heures au Bénin - mer, 15/10/2025 - 02:09

Me Renaud Agbodjo, candidat du parti Les Démocrates (LD), à l'élection présidentielle d'avril 2026 au Bénin, et son colistier, Jude Bonaventure Lodjou ont fait leur entrée à la Commission électorale nationale autonome (CENA) dans la nuit de ce mardi 14 octobre 2025, peu après 22 heures, pour déposer leur dossier de candidature.

Le ballet des candidats à l'élection présidentielle d'avril 2026 au Bénin se poursuit à la CENA. L'institution en charge de l'organisation des élections au Bénin a reçu dans la nuit de ce mardi 14 octobre 2025, dernier jour de dépôt des dossiers de candidatures, les candidats du plus grand parti de l'opposition au Bénin. Renaud Agbodjo et son colistier, Jude Bonaventure Lodjou ont fait leur entrée au siège de la CENA à 22 heures 16 minutes.
Après les formalités d'enregistrement de candidature, un récépissé provisoire leur a été délivré par Sacca Mafia, président de la CENA.
Toutefois, le dossier déposé selon le président est incomplet. Le parti dispose alors de 72h pour compléter les pièces qui manquent.

Le duo candidats est accompagné de quelques députés du parti dont Habibou Woroucoubou et Denise Hounmènou.
La seule question que tout le monde se pose est de savoir si la formation politique a pu rassembler les 28 parrainages requis.
La CENA par une décision en date du 14 octobre 2025, a invalidé la fiche de parrainage délivrée au député Michel Sodjinou.

F. A. A.

Catégories: Afrique

Vigilance météo « jaune » : pluies orageuses attendues sur plusieurs régions ce mercredi 15 octobre

Algérie 360 - mer, 15/10/2025 - 01:02

Un temps instable s’annonce ce mercredi 15 octobre sur plusieurs régions du pays, marquant la poursuite d’un automne humide et contrasté. Les dernières prévisions de […]

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Catégories: Afrique

Athanase Boudo, secrétaire général du Front patriotique : « Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique »

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 15/10/2025 - 00:52

15 octobre 1987-15 octobre 2025 ; cela fait 38 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné. Autant de temps après, l'actualité de cette illustre personnalité reste vive. En cette date anniversaire, nous sommes allés à la rencontre d'une des figures-clés et défenseur des valeurs prônées par le leader de la Révolution démocratique et populaire (RDP), Athanase Boudo. Ancien député, ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Canada et représentant permanent à l'OACI, Athanase Boudo, bien connu également à travers les organisations sankaristes, est aujourd'hui le président par intérim de l'Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) et par ailleurs secrétaire général du Front patriotique. Dans cet entretien, M. Boudo dispense, sans langue de bois, un véritable cours sur cette époque de la RDP, mettant en relief les valeurs et enseignements. Lecture !

Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous les révolutionnaires et particulièrement les sankaristes le mois d'octobre ?

Athanase Boudo : Merci d'abord à vous Lefaso.net, pour cette tribune d'expression. Elle me donne l'occasion de partager une réflexion sur un mois particulièrement chargé de sens pour les révolutionnaires, les patriotes et tous ceux qui, à travers le monde, croient en la dignité des peuples.

Le mois d'octobre, lorsqu'on parcourt l'histoire, apparaît comme un mois de grandes ruptures, de mutations profondes et de symboles forts.
C'est en octobre 1917 qu'a eu lieu la Révolution d'octobre en Russie, point de départ d'un bouleversement mondial des rapports sociaux et politiques.
C'est également en octobre 1949 que fut proclamée la République populaire de Chine, marquant l'affirmation d'un autre grand peuple sur la scène internationale. Et à différentes époques, le mois d'octobre a vu disparaître ou émerger des figures qui ont marqué la conscience humaine.

Je pense notamment à Che Guevara, tombé le 9 octobre 1967, symbole universel du combat pour la liberté et la justice sociale. À Samora Moïses Machel, président du Mozambique, disparu tragiquement le 19 octobre 1986, un modèle d'engagement révolutionnaire et de fidélité à la cause africaine. Je pense également à Anouar el-Sadate, président d'Égypte, assassiné le 6 octobre 1981, pour avoir voulu réconcilier son pays avec la paix. Et même dans le domaine de la culture, Lucky Dube, disparu en octobre 2007, rappelait par sa musique que la liberté et la fraternité sont des luttes quotidiennes. Et comment ne pas citer Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, figure controversée certes, mais qui, à sa manière, incarnait la quête d'émancipation du continent africain.

Ainsi, le mois d'octobre apparaît comme un mois de vérité historique, où tombent souvent ceux qui ont osé bousculer l'ordre établi, et où naissent des idéaux porteurs de liberté.

Et c'est dans ce sillage que s'inscrit pour nous, Burkinabè, le 15 octobre 1987, date à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce jour-là, le président Thomas Sankara tombait, mais pour mieux entrer dans l'histoire, dans la lignée de ces figures qui ont cru en un monde plus juste.
Octobre est donc pour nous, un mois de recueillements, de fidélité et d'engagement renouvelé envers les valeurs de justice, d'intégrité et de souveraineté nationale. Le 15 octobre 1987 est un tournant pour le Burkina et l'Afrique.

38 ans après, pourquoi la date du 15 octobre 1987 reste-t-elle gravée dans la mémoire collective des Burkinabè et des Africains ?

Le 15 octobre 1987 marque, avant tout, l'assassinat barbare du président Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Ce n'est pas seulement la mort d'hommes, c'est aussi l'interruption brutale d'un rêve, celui d'un peuple qui avait cru possible de bâtir un Burkina nouveau, fondé sur la justice, la dignité et la souveraineté.

Cette date symbolise la fin d'un processus historique inédit : celui d'une révolution sociale et politique portée par la jeunesse et par une vision profondément africaine du développement.

Mais c'est aussi, malheureusement, le retour en force de vieilles structures sociales et politiques en déclin, la résurgence d'un système dominé par une petite bourgeoisie d'État qui, au fil du temps, s'est transformée en oligarchie ploutocratique. Le 15 octobre a donc ouvert une période sombre : celle des assassinats politiques, du recul moral et du triomphe des intérêts particuliers sur l'intérêt général.

Ce traumatisme collectif, 38 ans après, reste vif ; parce qu'au fond, Thomas Sankara représentait l'espoir d'une Afrique débout, d'un peuple burkinabè maître de son destin. C'est pourquoi, cette date demeure, dans la conscience populaire, le symbole de la trahison d'un idéal, mais aussi le rappel de la force des valeurs qu'aucune balle n'a pu éteindre.

Quelles étaient les principales idées ou réformes de Sankara qui expliquent qu'il reste une figure de référence aujourd'hui ?

Thomas Sankara a incarné un modèle de gouvernance populaire, fondé sur quelques principes cardinaux :
• le pouvoir au peuple : il a voulu un État fondé sur la participation consciente des masses, un peuple qui compte sur ses propres forces. Il disait : « L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
C'est toute la philosophie du souverainisme populaire.
• La création et la redistribution équitable des richesses : il voulait que l'économie serve le plus grand nombre, et non une minorité privilégiée.

• La démocratie par la conviction et non par la contrainte : il croyait à la pédagogie du débat, à la force de la raison plutôt qu'à la force des armes. Il prônait ce qu'il appelait « se démarquer pour mieux s'unir », c'est-à-dire reconnaître les contradictions sociales, tout en recherchant l'unité nationale autour de l'essentiel.
• La lutte contre les inégalités et pour la dignité humaine : il a posé les bases d'un développement endogène, inspiré par le travail, la probité et la justice sociale. À bien des égards, il a anticipé les réformes structurelles qui, aujourd'hui, font la force de grandes nations comme la Chine.

Sankara savait que son passage à la tête du pays serait bref. Mais il a semé des graines puissantes : la souveraineté nationale, la dignité africaine, la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d'oppression.

Son engagement allait bien au-delà du Burkina : il soutenait la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, la cause palestinienne, le Sahara occidental, la libération de la Nouvelle-Calédonie, les peuples d'Amérique latine, de Cuba et du Nicaragua. Il parlait au nom des peuples sans voix, et c'est ce qui a fait de lui une conscience universelle. Et comme il l'avait lui-même prophétisé :
« Tuez Sankara, et naîtront des milliers de Sankara ». Cette phrase résume l'immortalité d'une idée : on peut tuer un homme, mais pas ce qu'il incarne.

Après sa disparition, comment le sankarisme est-il devenu plus qu'un souvenir, un véritable courant de pensée et d'action ?

Il faut d'abord s'entendre sur ce qu'est le sankarisme. Si l'on considère qu'il s'agit du rassemblement de celles et ceux qui ont partagé et défendu les idées de Thomas Sankara, alors oui, il est devenu un courant structuré. Mais si l'on y regarde de plus près, le sankarisme est antérieur à Sankara lui-même. Avant lui, existaient déjà les fondements idéologiques qui ont nourri le Conseil national de la révolution (CNR) et dont la synthèse a été exprimée dans le Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 (le DOP).

Ce courant reposait sur une conviction simple mais forte : l'indépendance véritable ne s'octroie pas, elle se conquiert par la conscience, l'organisation et la responsabilité du peuple. Thomas Sankara en fut le meilleur porte-parole et le plus fidèle interprète de son temps.
Il a su donner chair à ces idées à travers une gouvernance fondée sur le travail, la probité, la justice sociale et la souveraineté nationale.

Le sankarisme, c'est donc une école de pensée politique, mais aussi une éthique de vie. Il valorise le débat, la participation citoyenne, la critique constructive et la responsabilité individuelle. Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), les veillées-débats dans les quartiers et les villages permettaient d'expliquer, de convaincre, d'éduquer politiquement le peuple. Bien-sûr, la Révolution a combattu les actes posés contre les intérêts du peuple, mais jamais la diversité d'opinion. Le sankarisme s'appuie donc sur la connaissance des intérêts de classe, la définition des alliances sociales et la compréhension des étapes de la transformation nationale. C'est cela, sa profondeur et sa modernité.

Quelles sont les valeurs centrales du sankarisme qui peuvent inspirer encore aujourd'hui (intégrité, justice sociale, souveraineté, place de la femme, etc.) ?

Les valeurs du sankarisme ne sont pas de simples slogans : ce sont des repères éthiques, politiques et civilisationnels. Elles constituent une boussole qui, près de quarante ans après, demeure d'une étonnante actualité. Parmi ces valeurs, on peut citer :

• L'intégrité, non pas comme vertu morale individuelle, mais comme exigence publique : dire la vérité au peuple, rendre compte, refuser la corruption et le mensonge d'État.

• La justice sociale, c'est-à-dire une organisation économique et politique au service du plus grand nombre, et non au profit d'une minorité.

• La souveraineté nationale, comprise comme la capacité du peuple à concevoir et à assumer lui-même son destin économique, culturel et politique.

• La place de la femme, reconnue non comme un thème de discours, mais comme un levier central du progrès et de la gouvernance.
Sankara a souvent rappelé : « La révolution et la libération de la femme vont de pair ». C'est pourquoi, il a ouvert l'espace politique, administratif et militaire aux femmes, leur donnant une visibilité inédite dans la conduite de l'État.

• La protection de l'environnement, autre axe majeur de sa pensée. Bien avant que le monde ne parle d'écologie politique, Sankara avait lancé les journées de reboisement, la lutte contre la désertification, et une éthique du rapport harmonieux à la nature. Il disait : « Il ne faut pas trahir la nature, sinon elle se vengera ». Cette vision écologique, en avance sur son temps, traduit une conscience profonde de la solidarité entre l'homme, la terre et la vie.

• Le panafricanisme, enfin, constitue la toile de fond de tout son engagement. Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique. Pour lui, aucun peuple africain ne peut être libre, si les autres demeurent soumis. D'où ses prises de position courageuses : soutien à la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, défense du Sahara occidental, solidarité avec la Palestine, Cuba et le Nicaragua, et plaidoyer constant pour une Afrique unie et souveraine. Il disait à Addis-Abeba en 1987 : « Si le Burkina Faso seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine réunion. Mais si nous refusons ensemble, alors nous pourrons vaincre. »

Ces valeurs (intégrité, justice, souveraineté, émancipation féminine, écologie, panafricanisme) forment un tout cohérent. Elles dessinent un modèle de société fondé sur la dignité humaine, la solidarité africaine et la responsabilité intergénérationnelle. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, le sankarisme inspire : parce qu'il propose un projet global, à la fois moral, social, écologique et continental.

Comment ces valeurs s'expriment-elles aujourd'hui dans la société, même en dehors du cadre partisan ?

Le sankarisme dépasse le cadre partisan : c'est une conscience collective.
Les partis politiques sankaristes ne sont qu'une des expressions de cette conscience. Mais ces valeurs continuent de vivre à travers la jeunesse, les mouvements citoyens, les associations, les intellectuels, et même des citoyens ordinaires qui refusent la fatalité.

Le cadre partisan, lui, n'est pas hors sol. Il s'exprime dans une société qui reconnaît ou non la justesse d'un discours. Si aujourd'hui, certaines de ces valeurs semblent étouffées, c'est parce que le processus démocratique a été corrompu par cette oligarchie ploutocratique née du 15 octobre 1987, celle-là même qui a confisqué l'État et perverti l'idéal de service public.

Pourtant, malgré tout, le sankarisme reste vivant. Il vit dans la revendication de transparence, dans le refus de la dépendance, dans le courage des jeunes qui croient encore en un Burkina intègre et debout. C'est cela l'essentiel : le sankarisme n'est pas une nostalgie, c'est une exigence d'avenir.

Dans le contexte actuel marqué par de grands défis, comment l'héritage de Sankara peut-il nourrir la résilience et l'espérance du peuple burkinabè ?

Notre peuple n'est pas différent des autres dans sa quête d'une société juste et prospère, fondée sur le bonheur du plus grand nombre. L'héritage laissé par la Révolution démocratique et populaire demeure vivant : c'est la confiance en soi, la conviction qu'aucune nation ne peut se construire durablement en comptant sur les autres, et la nécessité d'assumer pleinement sa souveraineté dans un monde d'interdépendance.
Mais l'un des enseignements les plus actuels de Sankara, c'est sans doute son appel à l'unité véritable. Une unité qui ne se décrète pas dans les discours, mais qui se construit dans les faits, par le dialogue, le respect des différences et la reconnaissance du droit de chacun à penser librement.

On parle souvent d'unité aujourd'hui, mais il faut se garder de confondre unité et uniformité. L'unité sincère se bâtit sur la confiance entre gouvernants et gouvernés, sur la participation de tous les fils et filles du pays à la recherche du bien commun. Le peuple burkinabè a toujours montré, dans les moments les plus sombres de son histoire, qu'il savait se rassembler quand l'essentiel était en jeu. Il saura encore le faire, si on lui fait confiance et si on lui parle vrai.

Quels enseignements la jeunesse peut-elle tirer de Sankara et de son parcours ?

La jeunesse doit comprendre que rien de grand ne s'obtient sans effort, sans conviction et sans discipline. Sankara n'a pas seulement incarné une idéologie, il a incarné une exigence morale et une méthode de vie : travail, rigueur, intégrité, don de soi. Il a prouvé qu'on peut être jeune et porter un projet d'envergure nationale, qu'on peut être Africain et se hisser au rang des grandes consciences du monde.

La jeunesse d'aujourd'hui doit retenir que la réussite ne se résume pas à l'ambition personnelle, mais qu'elle consiste à servir quelque chose de plus grand que soi : la patrie, la vérité et la justice. Elle doit aussi se souvenir que Sankara était profondément tourné vers l'avenir : il croyait en la science, à l'éducation, à l'émancipation des femmes, à la protection de l'environnement, à la solidarité entre peuples africains. Ce sont ces repères qui doivent nourrir le patriotisme et la responsabilité de la jeunesse d'aujourd'hui.

À votre avis, que dirait Sankara s'il observait la situation actuelle du Burkina et du monde ?

Il dirait très certainement qu'il avait eu une bonne lecture de l'avenir. Il verrait que les causes qu'il a défendues (la souveraineté, la dignité, la justice sociale, la solidarité africaine) demeurent les mêmes, et que les tâches à accomplir restent fondamentalement inchangées. Il redirait sans doute, avec sa franchise habituelle, que la voie qu'il avait tracée était la bonne, celle d'un peuple qui se prend en main, qui refuse l'assistanat et les compromissions, qui croit à sa capacité de transformer le réel. Et il rappellerait à chacun de nous que le Discours d'orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 n'a rien perdu de son actualité : il demeure un programme de libération nationale, fondé sur la participation du peuple, la transparence et la responsabilité.

Que souhaitez-vous dire aujourd'hui, en ce 15 octobre, à toutes celles et ceux qui commémorent cette date ?

En ce 15 octobre, nous devons nous souvenir que Thomas Sankara n'a pas seulement été victime d'un complot politique, mais porteur d'un idéal de transformation qui dépasse les générations. Honorer sa mémoire, ce n'est pas seulement évoquer le passé, c'est continuer l'œuvre commencée : reconstruire la confiance, relever la tête, faire de notre pays un espace de dignité et de liberté. Mais souvenons-nous aussi que l'unité nationale ne peut pas se construire sur la peur ou le silence. Sankara a prôné l'unité, oui, mais jamais au prix de la vérité. L'unité qu'il appelait de ses vœux se fonde sur la justice, la liberté et la reconnaissance mutuelle. Nous devons donc œuvrer à réconcilier notre pays avec lui-même, à rouvrir les espaces de dialogue, à permettre à chaque Burkinabè d'où qu'il soit et quelle que soit son opinion de contribuer sans crainte à la vie de la nation.

C'est à cette condition que nous serons dignes de l'héritage du 15 octobre. Et en ce moment particulier de notre histoire, je veux m'incliner avec respect et émotion devant nos forces combattantes, nos volontaires pour la défense de la patrie, nos forces de défense et de sécurité, nos braves populations civiles mobilisées dans les villages et les campagnes. Elles se battent, souvent dans l'anonymat et au prix du sacrifice suprême, pour que le Burkina Faso reste debout et souverain.

Elles sont, à leur manière, les héritières de l'idéal sankariste, celui du courage, du don de soi et du refus de la domination. Leur engagement quotidien est une leçon de patriotisme et de dignité qui honore toute la nation. À toutes ces femmes et à tous ces hommes qui veillent sur nous, je rends un hommage vibrant et reconnaissant. Puissent leurs sacrifices nourrir en chacun de nous la force morale d'unir nos énergies pour la paix, la justice et la victoire du peuple burkinabè sur toutes les formes d'adversité.

Quel message d'espérance et de responsabilité adressez-vous particulièrement à la jeunesse ?

Je voudrais dire à la jeunesse que rien n'est perdu. Les défis sont immenses, mais notre peuple a toujours su se relever. L'espérance n'est pas un rêve, c'est une responsabilité : celle de croire, d'agir, de construire. Sankara disait : « Nous devons oser inventer l'avenir ». C'est à cette audace que j'appelle la jeunesse : oser penser, oser dire, oser faire, mais toujours avec honnêteté et amour du pays. Le Burkina Faso a besoin d'une jeunesse debout, lucide, laborieuse, solidaire, en somme une jeunesse qui refuse la haine et la résignation. C'est à elle qu'il revient de faire refleurir les idéaux du 4 août et du 15 octobre, non pas en les récitant, mais en les vivant chaque jour.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Loi de finances rectificative 2025 : La taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi au cœur des nouvelles dispositions

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 15/10/2025 - 00:50

L'Assemblée législative de transition (ALT) était réunie ce mardi 14 octobre 2025 pour adopter le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. Face aux 69 députés votants, la ministre en charge du Budget, Fatoumata Bako, a, avant que la loi ne soit adoptée à l'unanimité, apporté des éclaircissements aux zones d'ombre existantes sur les nouvelles dispositions fiscales, concernées par cette loi de finances rectificative, parmi lesquelles on relève entre autres la taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi.

« L'exécution du budget de l'État, exercice 2025 au cours du premier semestre, a été marquée d'une part, par l'intensification des actions de reconquête du territoire et de riposte à la crise humanitaire, la contribution de certains ministères à la mise en œuvre de l'initiative Faso Mêbo à travers l'affectation des crédits budgétaires à ladite initiative et d'autre part, par les bonnes performances réalisées au niveau des régies de recettes en termes de mobilisation de ressources budgétaires », lit-on du rapport de la Commission des finances et du budget.

Ainsi, pour garantir la croissance des recettes, de nouvelles mesures fiscales sont proposées. Ces dernières visent d'abord, à élargir l'assiette fiscale, ensuite à améliorer le rendement de I'impôt, enfin, à procéder à des ajustements techniques. « Ces éléments de contexte, en particulier les résultats positifs des régies de recettes, justifient un ajustement à la hausse des recettes ordinaires. Ces recettes additionnelles permettront de financer des dépenses spécifiques sans dégrader le déficit budgétaire initialement prévu par la loi de finances initiale (LFI) 2025 », expose le rapport.

Par ailleurs, pour tenir compte de l'évolution du contexte et assurer une gestion dynamique de l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2025, une revue à mi-parcours de l'exécution du budget, exercice 2025 a été réalisée courant juillet 2025. « Ladite revue a permis de faire le point de l'exécution globale du budget de l'État, aussi bien en recettes qu'en dépenses, d'anticiper sur les difficultés par la prise de mesures correctives en vue d'améliorer la qualité de l'exécution budgétaire et de prendre en compte les nouvelles priorités du moment. En outre, elle a permis d'identifier des marchés incertains qui ont fait l'objet d'annulation dans le cadre de la présente loi de finances rectificative (LFR) », détaille le rapport.

En se présentant devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 14 octobre 2025, deux éléments devraient être pris en compte dans la loi LFR. D'une part, les conclusions de la revue à mi-parcours de l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. D'autre part, les ajustements budgétaires rendus nécessaires par l'évolution du contexte national. Ainsi, on relève qu'en fin juin 2025, les recettes budgétaires totales ont connu un taux de recouvrement global de 47,70%.

Quant aux dépenses budgétaires totales, elles ont enregistré un taux d'exécution global de 45,41% base engagé-comptabilisé à la même période.
Par ailleurs, on relève dans cette LFR, plusieurs nouvelles dispositions fiscales. Premier élément : la taxe additionnelle sur les terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur, conformément au Code général des impôts. Conformément à la règlementation domaniale et foncière en vigueur, les terrains acquis doivent être mis en valeur dans un délai de cinq ans, a rappelé devant les députés de l'Assemblée législative de transition, la ministre en charge du budget, Fatoumata Bako.

Toutefois, il est constaté l'existence de nombreux terrains demeurés non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'issue de ce délai. « Cette situation contribue à une spéculation foncière préjudiciable à l'aménagement du territoire et à la mobilisation du foncier pour des projets structurants… La rétention prolongée de terrains non mis en valeur entrave le développement urbain, freine les investissements et limite les capacités de l'État à planifier efficacement I'utilisation du sol », relève le rapport de la COMFIB.

Au regard de cette situation, il est proposé d'instituer une taxe applicable aux terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'expiration du délai réglementaire de cinq ans. Cette taxe sera à la charge des différents détenteurs d'un droit réel sur un terrain. La mesure, selon la ministre, vise d'abord à optimiser la gestion du foncier, à décourager les pratiques spéculatives ensuite, et à renforcer les capacités de l'État dans le cadre de sa politique d'aménagement du territoire enfin. Elle aura aussi l'avantage d'inciter les détenteurs de terrains à les mettre en valeur effective, de sécuriser et renforcer les recettes fiscales, et permettre aussi le retrait desdits terrains en cas de non-paiement par le redevable, poursuit la ministre.

Outre cela, on note l'institution du quitus fiscal pour la nomination des chefs de service. Le quitus fiscal, faut-il le rappeler, a été institué à l'article 634-1 du CGI par la loi de finances de 2023 pour attester que les personnes qui en sont détentrices sont à jour de leurs obligations fiscales. Il est exigé entre autres pour les nominations des membres du gouvernement, des présidents d'institutions et les nominations en Conseil des ministres. « Après trois ans de mise en œuvre, il s'avère nécessaire d'étendre l'exigence du quitus fiscal à tout type de nomination dans l'administration publique afin de promouvoir le civisme fiscal au sein des agents de l'État. De plus, dans le cadre de la facilitation des procédures à travers la numérisation, la demande et la délivrance du quitus fiscal peuvent se faire en ligne. Il est donc proposé d'étendre l'obligation d'exiger le quitus fiscal pour toute autre nomination dans l'administration publique », mentionne le rapport de la COMFIB, lu au cours de cette séance plénière.

Toujours au nombre des nouvelles dispositions fiscales, figure celle portant exonération des aliments pour poisson de la TVA. Selon la ministre Fatoumata Bako, dans la pratique, les aliments pour poisson sont soumis à la TVA. Cependant, pour accompagner ce secteur en développement, il est proposé de modifier la disposition y relative, cela pour prendre en compte les aliments destinés à l'alimentation des poissons. Elle relève en outre l'exonération du clinker et du gypse, destinés à la fabrication du ciment, de la TVA. Selon ses explications devant les députés, les cimenteries sont soumises à deux régimes fiscaux que sont : la loi portant Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et celle relative au régime E du Code des investissements.

Toutefois, certaines ne sont soumises à aucun régime. « Dans la pratique, des difficultés d'interprétation de certaines dispositions des régimes dérogatoires ont été constatées. En effet, les cimenteries en phase d'exploitation n'acquittent pas la TVA sur leurs principaux biens d'importation qui sont les matières premières, alors même qu'aucune disposition législative ne les en exonère. Aussi, une perception de la TVA sur l'importation desdites matières premières entraînerait un renchérissement de leurs charges d'exploitation et partant, une augmentation du prix de vente du ciment aux consommateurs. Afin d'accompagner le secteur de la cimenterie, il est proposé de modifier l'article 307 du CGI par l'ajout d'un paragraphe 28 afin de consacrer l'exonération de la TVA sur les principales matières premières (clinker et le gypse) entrant dans la fabrication du ciment », tire-t-on des explications du rapport traitant de la question.
« Toutes ces dispositions nouvelles sont liées à la conjoncture nationale », a motivé la ministre Fatoumata Bako.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : Autorisation exceptionnelle des vacations des spécialistes et des hospitalo-universitaires dans les établissements privés de santé

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 15/10/2025 - 00:45

Le gouvernement burkinabè a, en août 2023, pris un décret portant conditions d'intervention des agents publics de santé dans les établissements privés de santé.

L'acte indique que la période de vacation pour les médecins généralistes et les personnels paramédicaux prennait fin en fin septembre 2024.

Quant aux enseignants hospitalo-universitaires en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire ainsi que les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes, leurs autorisations d'intervention arrivaient à échéance en fin septembre 2025.

Par une note signée du 14 octobre 2025, le ministre de la santé informe de la prise d'une autorisation exceptionnelle de poursuite des vacations des spécialistes et des hospitalo-universitaires dans les établissements privés de santé.

Cette décision tient, selon le ministre de la santé, à un souci de préserver l'équité d'accès aux soins spécialisés au bénéfice des populations.

Elle vise également à soutenir le secteur privé de la santé dans son rôle complémentaire des structures publiques, notamment dans l'offre de soins spécialisés aux populations, en attendant que les établissements privés de santé disposent de spécialistes à leur propre compte, en nombre suffisant (voir note ci-dessous associée).

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Éliminatoires Coupe du monde 2026 : Pas de barrages pour le Burkina Faso, éliminé à l'issue des derniers matchs

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 15/10/2025 - 00:40

Les éliminatoires de la coupe du monde 2026, zone Afrique, ont pris fin dans la soirée de ce mardi 14 octobre 2025. Le principal enseignement pour les Burkinabè, c'est l'élimination des Étalons, qui avaient pourtant espoir de disputer les barrages après leur victoire 3-1 face à l'Éthiopie. Le retrait de l'Érythrée ayant conduit au retrait des points gagnés face au dernier de chaque poule, la donne a changé au niveau du classement des meilleurs deuxièmes.

Malgré cette situation, le rêve était toujours possible pour les Poulains de Brama Traoré après leur succès 3-1 face aux Ethiopiens. Mais comme disent les Ivoiriens, Le Nigeria de Victor Oshimen est sorti dans dos. 3e dans sa poule (groupe C) avant la dernière journée, le Nigeria s'est largement imposé à domicile 4-0 devant les Béninois qui étaient pourtant leaders de ce groupe. L'Afrique du Sud, de son côté, n'a pas eu pitié du Rwanda 3-0, s'empare donc de la première place de ce groupe C et valide son billet pour le Mondial 2026.

Avec ces victoires du Nigéria qui devance le Burkina Faso au classement des meilleurs deuxièmes grâce à sa différence de buts et de l'Afrique du Sud, les espoirs du Burkina Faso reposaient sur une défaite à domicile de la République Démocratique du Congo (RDC) face au Soudan. Mais cela n'arrivera pas non plus, les Congolais s'imposeront à domicile 1-0 face aux Soudanais et disputeront les barrages.

Le Burkina Faso échoue donc à la 5e place à cause d'un goal average défavorable. On pourrait dire que le but concédé face à l'Éthiopie a finalement été fatal aux Étalons. Les espoirs d'un Mondial s'effondrent pour les Étalons et leurs supporters, les célébrations et danses dans les vestiaires désormais caduques.

Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, l'Égypte, le Sénégal, le Cap-Vert, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire sont les 09 représentants africains qualifiés directement pour la Coupe du monde 2026 qui se jouera en juin-juillet 2026 dans trois pays à savoir le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Nigeria sont les quatre pays qui vont disputer les barrages de la zone Afrique. Le classement FIFA du mois d'octobre 2025 déterminera les oppositions de ces barrages. Le vainqueur de ces barrages jouera le barrage intercontinental pour espérer avoir une place au Mondial 2026. En cas de succès, l'Afrique aura dix représentants sur 48 à ce Mondial 2026.

Quant au Burkina Faso, l'objectif c'est de se battre pour une belle participation à la CAN Maroc 2025 qui arrive à grands pas.

Mamadou ZONGO
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