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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 3 weeks 5 days ago

Affaire Selmayr : ce qu’en disent les principaux groupes parlementaires

Thu, 29/03/2018 - 13:41
(B2) L'affaire de la nomination du secrétaire général de la Commission européenne n'en finit pas. Les explications du commissaire Oettinger mardi (27 mars), en commission de contrôle budgétaire (Cocobu) du Parlement n'ont pas eu l'heur d'apaiser ni de satisfaire les groupes. Réactions et positions Le PPE (Parti Populaire Européen) distingue manque de transparence et d'intégrité  Pour […]
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Une campagne pour un second référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne ?

Thu, 29/03/2018 - 12:56

(B2) A un an avant la sortie du pays de l’Union européenne, l’organisation britannique pro-UE Best for Britain a lancé mercredi (28 mars) une campagne d’affichage nationale au Royaume-Uni afin de tenter d’obtenir un deuxième référendum sur le Brexit. « Quand saurons-nous ce pour quoi nous avons voté? Nous méritons tous d’avoir le dernier mot sur l’accord sur le Brexit », interrogent ces affiches.

Des pages de pub seront également publiées dans des quotidiens comme The Evening Standard et The Guardian. « La campagne vise à impliquer le public dans la campagne appelant à un nouveau vote sur le Brexit », a indiqué Best for Britain dans un communiqué. Les électeurs sont « profondément et de plus en plus frustrés de ne pas savoir ce que signifie le Brexit », explique Mark Malloch-Brown, le président du groupe qui a obtenu un don d’au moins 400.000 livres sterling du milliardaire américain George Soros.

Plusieurs initiatives pro-UE ont vu le jour récemment au Royaume-Uni en s’appuyant sur les incertitudes du Brexit pour tenter d’inverser le processus de sortie du giron européen, prévu le 29 mars 2019. Début février, les mouvements anti-Brexit avaient lancé une plateforme commune, la Grassroots Coordinating Group (GCG), pour coordonner leurs efforts afin de peser sur les négociations avec Bruxelles, voire tenter d’obtenir un nouveau vote. Andrew Adonis, un membre travailliste de la Chambre des Lords, a lancé sa propre campagne aux côtés d’un groupe de jeunes souhaitant stopper démocratiquement le Brexit, Our Future, Our Choice.

(avec AFP)

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Crise migratoire : des progrès mais encore beaucoup à faire (Leggeri)

Tue, 20/02/2018 - 22:55
(B2) Pour Fabrice Leggeri, directeur du corps européen de garde-frontières et garde-côtes, « 2017 a été une année bien meilleure que 2016 ». Mais cette amélioration ne doit pas porter à confusion. « La pression de la migration illégale aux frontières sud de la Méditerranée restera à un niveau très élevé, sur les trois routes, en […]
Categories: Défense

Goldman Sachs. Barroso viole ses engagements de ne pas faire de lobbying

Tue, 20/02/2018 - 21:57

(B2) La situation de José-Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission européenne, continue de faire des remous à Bruxelles. Le Portugais était passé, en 2016, juste après la fin de la période de latence, avec armes et bagages chez le banquier Goldman Sachs. Le tumulte créé par ce passage qui s’apparentait à une trahison de l’idéal européen avait donné lieu à l’époque à un avis, embarrassé, du comité d’éthique maison. Aucune règle n’avait été violé, c’était plutôt l’attitude morale de l’ancien président qui avait été réprouvée (lire : José-Manuel Barroso se paie une pantoufle en diamant aux dépens de l’Europe).

Un engagement à ne pas faire du lobbying

« Je n’ai pas été engagé pour faire du lobbying pour le compte de Goldman Sachs et je n’en ai pas l’intention », avait ainsi indiqué l’intéressé, à l’époque, dans un courrier au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Un engagement dont le comité d’éthique avait pris acte. « L’engagement de M. Barroso de ne pas exercer de lobbying au nom de Goldman Sachs répond au devoir d’intégrité et de discrétion imposés par le traité. ».

 

Une demande de Barroso lui-même

« La réunion répond à une demande de M. Barroso lui-même et a été convenue par téléphone avec mon cabinet » indique Jyrki Katainen dans une lettre adressée aux ONG (Alter-EU et Corporate Europe Observatory CEO) militant pour plus de transparence dans les institutions européennes. Elle s’est « déroulée à l’Hotel Silken Berlaymont », qui se trouve à deux pas de la Commission (1). Cette discussion portait « principalement sur le commerce et la défense ».

Sans témoin, sans note, sans document

« Nous étions tous les deux, sans autre participant à cette rencontre » a assuré . Aucun document malheureusement ne vient confirmer les dires du commissaire. « Je ne prends pas de notes habituellement dans ce type de réunion. Et je ne l’ai pas fait non plus dans cette réunion. Pour ces raisons, il n’y a pas de documents concernant cet évènement ».

Un suivi ‘religieux’ de la légalité

Ce rendez-vous a bien lieu le 25 octobre — a confirmé ce mardi (20 février), — le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, lors du point presse quotidien ». Pour le porte-parole, il n’y a pas de problème. « Vingt-quatre heures après ce rendez-vous, le vice-président Jyrki Katainen a publié cette rencontre selon la procédure », dans le registre de transparence de l’UE. « La légalité a été suivie. » Il a « suivi religieusement les paramètres de légalité qui s’appliquent ».

Une plainte des ONG

Les ONG regroupées au sein Alter-EU, une coalition d’ONG spécialisées dans la lutte anti-corruption, a introduit une plainte au secrétaire général de la Commission, Alexander Italianer (2). « L’organisme devrait cette fois-ci mener une enquête plus approfondie sur le rôle de M. Barroso auprès de Goldman Sachs et évaluer si l’ancien président a induit le président Juncker en erreur », soulignent-ils (télécharger la lettre de plainte).

Des circonstances bien troublantes

Commentaire : Les circonstances de la rencontre, discrète, dans un hôtel au voisinage, sans prise de note, sans témoin, sont pour le moins extraordinaires. Vu la personnalité de l’ancien président et la polémique entourant son arrivée vers Goldman Sachs, la moindre des prudences aurait été d’avoir un tiers présent, d’enregistrer tous les éléments pour dissiper tous les doutes possibles. La thèse du « circulez, il n’y a pas de problème » défendue par la Commission Juncker aurait alors pu être crédible. En l’espèce, elle parait bien fragile. Quant aux thèmes envisagés, « principalement » le commerce et la défense, on ne peut considérer qu’il s’agit d’une simple demande de renseignement (3).

Toutes les données sur ce sujet sont normalement publiques. On est donc bel et bien dans le cadre d’une demande d’intérêt privé pour peser sur les affaires publiques. Se réfugier derrière une pseudo-légalité est donc très délicat. On est dans un questionnement d’abord politique. Pourquoi était-il si important pour Barroso de voir Katainen et vice-versa. La Commission Juncker aurait tout intérêt à faire la lumière rapidement sur cette affaire.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec AFP pour certains éléments)

(1) Un lieu bien pratique, puisqu’il se situe à quelques dizaines de mètres de la Commission, et permet de ne pas avoir à recevoir J.-M. Barroso dans les locaux du Berlaymont. La discrétion voulue a, apparemment, été éventée.

(2) Alexander Italianer est, lui-même, un ancien du cabinet Barroso. Il a été aussi secrétaire général adjoint de la Commission de 2006 à 2010 (durant le mandat de J.-M. Barroso en charge de la « Better regulation » (autrement dit le travail de dérégulation), un des sujets préférés de l’ex-président.

(3) On sait combien aujourd’hui la question d’accès des pays tiers aux futurs programme de défense sont un enjeu crucial pour tous les pays tiers ou futurs tiers — comme le Royaume-Uni ou les États-Unis. La récente polémique lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN l’a prouvé.

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A l’agenda de la réunion des ministres des Affaires étrangères (26 février 2018) (V1)

Tue, 20/02/2018 - 20:50
(B2) La Moldavie, le Venezuela, le processus de paix au Moyen Orient... tels seront les sujets de la réunion des 28 ministres des affaires étrangères de l'UE, lundi (26 février). La réunion commencera, comme de tradition, par un examen des questions urgentes à l'ordre du jour international. Un déjeuner informel réunira les ministres européens avec […]
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EUTM Mali va renforcer son soutien au commandement du G5 Sahel. L’Europe allonge le chèque

Tue, 20/02/2018 - 15:40
(B2 - exclusif) La mission de l'Union européenne de formation des forces armées maliennes (EUTM Mali) va évoluer dans les semaines qui viennent. Elle va intégrer dans son concept d'opération, un soutien concret au commandement de la force conjointe du G5 Sahel aujourd'hui établie à Niamey, par des formations et du conseil. Cette proposition est […]
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Les atouts, les défis, les difficultés des missions/opérations militaires de l’UE (Kostarakos)

Tue, 20/02/2018 - 10:30
(B2) Le général Mikhail Kostarakos, président du comité militaire de l'UE, a tracé, lors de l'audition devant le Parlement européen, le 24 janvier dernier, les atouts et défis auxquels sont confrontées les six missions et opérations militaires de l'Union européenne déployées en Afrique, en Europe et sur mer. En voici les principaux éléments retracés par B2 […]
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Le FS L’herminier remplace l’Aconit en mer Méditerranée

Mon, 19/02/2018 - 22:40

(B2) L’aviso français Commandant L’Herminier (A-69) a remplacé la frégate Aconit (F-713), opérant dans l’opération Sophia, alias EUNAVFOR MED, l’opération de l’Union européenne de lutte contre les trafics en Méditerranée.

Depuis son arrivée dans la zone d’opération, la frégate Aconit a apporté « un soutien important à Sophia » indique le QG de Rome. L’Aconit avait notamment sauvé en janvier « 106 migrants d’une mort presque certaine alors qu’ils tentaient de faire le périlleux voyage à travers la Méditerranée dans des embarcations inadaptées et sans soutien vital adéquat » (lire : Plus de 300 migrants récupérés au large des côtes libyennes par EUNAVFOR Med ces trois derniers jours). L’équipage a également agi « avec beaucoup de professionnalisme en accostant 18 navires marchands, contribuant à l’embargo sur les armes » précise le communiqué de l’opération.

 

La semaine dernière, en mer, le commandant de la force européenne, le contre-amiral italien Alberto Maffeis, avait d’ailleurs participé à une petite cérémonie d’hommage au personnel de la frégate française afin de remercier personnellement le capitaine de frégate David Desfougères et son équipage.

(NGV)

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Paroles de Münich (16 au 18 février 2018)

Mon, 19/02/2018 - 19:00
(B2) La Conférence de sécurité de Münich est devenue un des lieux d'expression sur la situation du monde et la sécurité. Bien entendu, nombre de propos à cette conférence ont été calibrés pour répondre aux dernières déclarations américaines, sur les relations entre l'OTAN et l'UE (lire : Les États-Unis plombent l’autonomie stratégique de l’Europe avec […]
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Défense, Opex, Recherche… Combien l’Europe investit ? Les chiffres 2015 et 2016 analysés

Mon, 19/02/2018 - 17:15
(B2) Les dépenses de défense remontent très nettement en 2016 et 2015. Mais les Européens sont loin d'avoir encore récupéré toutes leurs facultés perdues lors la crise économique. La hausse reste trop timide pour effacer les pertes, en termes relatifs (par rapport au PIB) comme en termes d'investissements, pour permettre une remontée en puissance des […]
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Escorte chinoise pour un navire du PAM dans l’Océan indien

Mon, 19/02/2018 - 12:03

(B2) A la demande des Européens, un navire de guerre chinois a assuré l’escorte d’un navire du Programme alimentaire mondial (PAM), en plein Océan indien, apprend-on du QG de la force européenne à Londres.

L’opération européenne EUNAFVOR Atalanta a en effet envoyé une demande d’escorte aux différentes forces d’escorte internationales, « son propre navire, la frégate espagnole ESPS Patiño, était impliqué dans des opérations de contre-piraterie ». Une demande qui a été acceptée par la marine chinoise, présente dans la zone depuis plusieurs années.

C’est la frégate Yancheng (746) du 28ème escadron d’escorte navale qui a été dépêchée sur place pour escorter le Selin-M, un navire marchand transportant des fournitures humanitaires pour le PAM, de Port Soudan à Mombasa au Kenya, à travers le golfe d’Aden. La mission vient de s’achever, le 10 février dernier, sans encombre. Ce soutien démontre « la bonne coordination du travail » entre toutes les forces présentes dans la région « pour assurer la libre circulation et le passage sûr des navires de commerce autour de la Corne de l’Afrique », souligne-t-on au QG de l’opération européenne.

(crédit photo : CCTV)

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Carnet (19.02.2018). Syrie-UE. COPS (Agenda). Corée du Nord (FAC). RSUE droits de l’Homme (budget). Venezuela (sanctions pays tiers). Jobs (EUCAP Sahel Niger, EUMM Georgia). Syrie (conférence). A400M (provision). F-16 Belge (évaluation des offres)....

Mon, 19/02/2018 - 09:58
(B2) Parus récemment : Un grand accord UE-UK de sécurité en 2019. Associez-nous aux décisions, nous paierons, promet Theresa May (blog) Israël proteste toujours contre la loi polonaise sur l’holocauste. Varsovie persiste et signe (blog) Une belle auberge de jeunesse (blog) La Coopération structurée permanente une bonne vieille idée qui mérite le détour ? (blog) […]
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Réforme de la Zone Euro : une vraie fenêtre d’opportunité (Moscovici)

Sun, 18/02/2018 - 23:38

(B2 avec AFP) Le Commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a prévenu dimanche (18 février) ne pas s’attendre à un accord parfait sur les réformes de la zone euro en juin même s’il y a reconnu que le moment était propice. « Il y a une vraie fenêtre d’opportunités qui s’est ouverte avec l’élection présidentielle française » et « qui se refermera probablement » avec la phase politique des élections européennes prévues en 2019, a déclaré M. Moscovici sur RFI.

Pas de vrai budget pour la Zone Euro, mais un budget plus modeste

« On n’aura pas tout, on n’aura pas un accord parfait mais s’il y avait des progrès sur la gestion de crise, la capacité à lutter contre les chocs, à investir davantage et la démocratie (…) on aura marqué un pas en avant très important », a-t-il souligné. En termes de ligne budgétaire, « j’ai toujours été pour un vrai budget de la zone euro avec un vrai montant », mais « nous savons que nous ne l’aurons pas », a-t-il ajouté. « Dans un premier temps, ce ne sera pas un budget d’ampleur », mais « je souhaite que nous marquions des premiers vrais pas en avant » en juin, a insisté l’ancien ministre français de l’Économie et des Finances.

En débat, l’augmentation du budget européen ?

Le commissaire européen au Budget, l’Allemand Günther Oettinger, a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union, contre 1,0% actuellement (Lire : La Commission donne ses options pour le budget futur de l’UE (2021-2027)… et une ‘petite’ surprise). « Le temps qui va séparer la formation d’un gouvernement à Berlin du mois de juin doit être un temps de travail intensif » des dirigeants européens sur les réformes, a souligné M. Moscovici.

 

La coalition en Allemagne pour un budget plus important

L’accord de coalition gouvernementale entre les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates apporte un soutien prudent aux idées de réformes européennes lancées par le président français Emmanuel Macron. Des moyens budgétaires spécifiques pourraient être mis en œuvre comme « point de départ d’un futur budget d’investissement dans la zone euro », selon ce document.

(AFP)

Crédit photo : Commission européenne / Archives B2

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Un grand accord UE-UK de sécurité en 2019. Associez-nous aux décisions, nous paierons, promet Theresa May

Sun, 18/02/2018 - 14:40
(B2) La Première ministre britannique a répété, lors de la conférence sur la sécurité de Münich, samedi (17 février), les principaux axes de la politique britannique, après le Brexit, plaidant pour un accord d'association approfondi entre le Royaume-Uni et l'Union européenne en matière de sécurité. Les principaux axes sont connus et correspondent au document présenté […]
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La Suède propose une trêve en Syrie. Un projet de résolution déposé au Conseil de sécurité

Sat, 10/02/2018 - 09:20

Olof Skoog au nom de la Suède doit présenter lundi un projet de résolution demandant une trêve en Syrie (crédit : RP Onu Suède)

(B2) Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies examinent un projet de résolution réclamant la mise en place d’un cessez-le-feu de trente jours en Syrie pour permettre la livraison urgente d’aide humanitaire.

« Toutes les parties au conflit syrien doivent immédiatement respecter une pause humanitaire et arrêter toute violence à travers la Syrie, pour une période de trente jours consécutifs« .

La fin immédiate des sièges

Ce texte, présenté par la Suède et le Koweït (qui assure en février la présidence du Conseil de sécurité), obtenu par l’AFP, exige que toutes les parties opérant en Syrie permettent les évacuations médicales dans les 48 heures suivant l’entrée en vigueur de la trêve humanitaire et que les convois d’aide de l’ONU soient autorisés à procéder à des livraisons hebdomadaires aux civils nécessiteux. Il appelle toutes les parties à « lever immédiatement les sièges des zones peuplées » et à « cesser de priver les civils de nourriture et de médicaments indispensables à leur survie« . Il exprime également « l’indignation face au niveau inacceptable de violence qui s’intensifie dans plusieurs parties du pays« , en particulier dans la Ghouta orientale et à Idleb

La position de Moscou reste inconnue

Les tractations sur le texte devraient débuter lundi et, selon des diplomates, il pourrait être rapidement soumis au vote des quinze membres du Conseil. Mais la Russie, alliée du régime du président Bachar al-Assad, a de manière répétée bloqué toute initiative du Conseil qui viserait Damas. Des diplomates ont indiqué vendredi soir (9 février) que la position de Moscou sur le nouveau projet de résolution n’était pas claire à ce stade, notamment pour savoir si la Russie compte faire usage de son droit de veto pour empêcher son adoption.

Une première tentative jeudi a échoué

Malgré l’ampleur des violences en Syrie, les quinze membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s’entendre jeudi sur une trêve humanitaire réclamée par les agences de l’ONU pour permettre la livraison d’aides d’urgence. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, parmi les premiers représentants à avoir quitté la réunion du Conseil, avait affirmé qu’un cessez-le-feu humanitaire « n’était pas réaliste ».

Une situation dramatique en Syrie

Après un bref répit, les bombardements ont visé vendredi plusieurs localités de la vaste région de la Ghouta orientale, proche de Damas et dans laquelle sont assiégés depuis 2013 quelque 400.000 habitants dans des conditions humanitaires dramatiques, selon des correspondants de l’AFP. Médecins et secouristes sont débordés par l’afflux de victimes avec, chaque jour, des dizaines de morts et de blessés, dont des femmes et des enfants. La campagne de bombardements menée par les forces gouvernementales a tué plus de 240 civils en cinq jours (qui s’ajoutent aux plus de 340.000 morts qu’a fait le conflit en presque sept ans). Les représentants des différentes agences onusiennes basées à Damas avaient réclamé mardi « une cessation immédiate des hostilités pour au moins un mois, dans toute la Syrie ». Ils accusaient les autorités syriennes de bloquer depuis janvier tous les convois d’assistance humanitaire destinés aux zones assiégées.

(AFP sélectionné par NGV)

La Suède à la manœuvre

La Suède est un des cinq membres européens du Conseil de sécurité. Une situation relativement exceptionnelle. Outre les deux membres permanents (France, Royaume-Uni), on retrouve les Pays-Bas (en vertu d’une participation partagée avec l’Italie) et la Pologne (élue sur le contingent des pays de l’Est). Olof Skoog, le représentant à l’ONU, est bien connu dans l’Union européenne. Ancien ambassadeur au Comité politique et de sécurité de l’UE (durant la présidence suédoise de l’UE), il avait été le premier président permanent de cette structure entre 2010 et 2013 (lire : Un Suédois à la tête du COPS). C’est aussi un diplomate qui connait bien la question des armes chimiques au Moyen-Orient pour avoir été le conseiller politique de Hans Blix du temps des inspections internationales en Irak.

Il y a deux jours à peine, il avait condamné l’usage du droit de veto par les membres permanents du Conseil de sécurité.

« L’utilisation, ou plutôt l’usage abusif, du veto pour protéger des intérêts nationaux étroits contre la volonté de la grande majorité des membres diminue l’efficacité et la crédibilité du Conseil. Ce n’est que lorsque le Conseil de sécurité se réunit et travaille dans son ensemble que nous sommes capables de faire notre travail. » (Olof Skoog sur twitter)

(NGV)

Lire aussi :

 

 

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Valeri Simeonov torpille la présidence bulgare de l’Union avec des propos nausébonds

Fri, 09/02/2018 - 23:12

(B2) Le vice-Premier ministre bulgare, Valeri Simeonov, en charg de l’Économie et de la Politique démographique, est sorti de ses gonds ce vendredi (9 février). Dans une déclaration particulièrement violente, publiée (en bulgare), sur le site de son parti, le président du Front national pour le salut de la Bulgarie, un parti nationaliste bulgare, s’en prend de façon plutôt vulgaire et agressive à l’eurodéputée verte allemande, Ska Keller.

Le tort de Ska Keller : s’être déplacé en Bulgarie et avoir protesté hier contre l’agrandissement de la station de ski et l’exploitation commerciale sur le site protégé Natura 2000 Parc National de Pirin (1). Une question sensible en Bulgarie pas tellement parce qu’elle touche la fierté nationale ou le développement touristique mais parce qu’elle vient contester quelques intérêts privés bien établis qui s’entrechoquent avec la ‘chose’ publique.

Après avoir traitée Ska Keller de djihadiste vert, en insistant lourdement sur sa nationalité (allemande), le communiqué du parti du vice-Premier ministre (2), demande :

« au gouvernement bulgare (« la présidence du Conseil de l’Union européenne ») d’envoyer immédiatement la note au Parlement européen, au gouvernement fédéral allemand et aux dirigeants du Parti des Verts pour « ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Bulgarie souveraine et violation du principe de subsidiarité ».

Il ne s’en tient pas là. Dans un langage plutôt vulgaire, il demande ni plus ni moins l’expulsion sans tarder de l’eurodéputée non pas vers son pays mais vers la frontière turque.

« Le ministère des Affaires étrangères doit déclarer Ska Keller persona non grata et elle doit être expulsée par camion à Kapikule (nb : près de la frontière turque). Nous pensons que le coût d’un billet d’avion serait injustifié. Si nécessaire, le NFSB se fera un plaisir de fournir un transport gratuit. »

Une sortie hors de propos pour un responsable de la présidence du Conseil de l’Union européenne

Commentaire : ce type de propos dans la bouche d’un responsable de gouvernement est pour le moins détonnant. On peut discuter des propos politiques, les contester, argumenter. Mais demander l’expulsion d’une personne, juste du fait de l’expression de ses opinions, qui correspondent à ses fonctions (de députée européenne), relève plus d’une méthode dictatoriale que d’une démocratie.

Quand ce propos émane d’un membre du gouvernement qui a la présidence de l’Union, il est encore plus déplacé. La présidence de l’UE doit normalement oublier quelque peu durant les six mois de la présidence ses propres soucis, son questions nationales pour être la représentation européenne.

Au-delà de la personnalité politique qui vient de prononcer ces mots, ce propos heurte toutes les idées que porte l’Union européenne. Il affaiblit la présidence bulgare de l’Union qui va devoir réagir rapidement. A quelques jours du gymnich, la réunion des ministres des Affaires étrangères à Sofia, où l’Union doit discuter de la question syrienne, du Moyen-Orient, quelle peut être la légitimité de l’Union à s’exprimer sur la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde, si le dirigeant du pays hôte de cette réunion donne l’exemple contraire ?

NB : juste avant le 13 février, M. Simeonov doit intervenir à la conférence de haut niveau sur le tourisme. organisée par la présidence bulgare de l’Union aux côtés de la commissaire européenne chargée de l’Industrie Elżbieta Bieńkowska. On verra alors si les autorités européennes réagissent.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Vladimir Simeonov a été reconnu coupable en octobre 2017 pour avoir prononcé en 2014 pour discrimination après un discours rempli de haine contre les Roms

(2) Un développement qui a suscité une campagne des organisations de protection de la nature, du WWF notamment ainsi que des questions écrites d’eurodéputés verts. Ce projet avait déjà fait parler de lui. En 2015, les ONG environnementalistes avaient porté plainte à la Commission européenne (lire dans Euractiv).

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La Loi de programmation militaire 2019-2025 : vecteur d’un nouveau souffle pour la France et résolument européenne ?

Fri, 09/02/2018 - 18:05
(B2) Le projet de loi de programmation militaire (LPM), présenté jeudi 8 février) par le gouvernement français (en Conseil des ministres), se veut à la fois ambitieux et signe d'un nouveau souffle (1). Avec une augmentation régulière du budget des armées de 1,7 milliards par an jusqu'à 2023, puis de 3 milliards ensuite, pour atteindre […]
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Syrie, Ukraine… Entre Paris et Moscou, la diplomatie du téléphone

Fri, 09/02/2018 - 15:45

La visite prévue à St Petersbourg du président Macron peut être vue comme la réponse à l’invitation à Versailles en mai 2017 (crédit : Elysée mai 2017/ Archives B2)

(B2 avec AFP) Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron se sont entretenus vendredi au téléphone pour discuter de la situation en Syrie et en Ukraine, a annoncé le Kremlin.

Cet entretien visait notamment à préparer la visite de Emmanuel Macron en Russie, où il doit participer au Forum économique de Saint-Pétersbourg (24-26 mai) et participe de la diplomatie « tout azimut » du président français. Il n’a d’ailleurs pas été question que de Syrie mais aussi de l’Ukraine, dans le cadre des discussions « format Normandie ».

Tout faire pour mettre fin à la situation dans la Ghouta

Emmanuel Macron a demandé à son homologue russe de « tout faire pour que le régime syrien mette un terme à la dégradation insoutenable de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale et à Idlib » et exprimé « sa préoccupation » sur « l’emploi possible de chlore » contre les civils. Le président français a « exprimé sa préoccupation sur les indications faisant état de l’emploi possible de chlore à plusieurs reprises contre des populations civiles en Syrie au cours de ces dernières semaines« , précise l’Elysée dans un communiqué. Il a « souligné que la détermination de la France pour lutter contre l’impunité dans l’utilisation des armes chimiques était sans faille« .

Une nécessité : renforcer la coordination

Les deux présidents ont souligné « l’importance de renforcer la coordination russo-française sur les principaux aspects du dossier syrien« , insiste-t-on côté Kremlin. Ils ont fait part de leur « intérêt à faire avancer les négociations inclusives intersyriennes à Genève » compte tenu des résultats du Congrès du dialogue national syrien, qui a eu lieu le 30 janvier à Sotchi (Russie). Ils ont évoqué les « possibilités d’aide » aux travaux de reconstruction de la Syrie, selon la même source.

L’application des accords de Minsk en question

Les présidents russe et français ont aussi discuté de « la situation en Ukraine en mettant l’accent sur la nécessité de mettre pleinement en oeuvre » les accords de paix de Minsk, visant à mettre fin au conflit opposant les forces de Kiev et les séparatistes prorusses dans l’Est ukrainien.

Une crise qui fait des victimes chaque semaine
Alors que la date anniversaire des accords de Minsk se rapproche (le 12 février), la question de leur mise en œuvre reste toujours en pointillé. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déjà évoqué ce sujet de l’Ukraine en début de semaine, lundi (5 février), avec son homologue ukrainien, puis avec son homologue russe. « Cette crise fait des victimes chaque semaine et entraîne des conditions de vie difficiles pour la population » souligne-t-on au Quai d’Orsay.

Un appel aux deux parties à respecter les accords

La France (comme l’Allemagne), a lancé un appel aux deux parties. A la Russie, elle lui demande de « mettre en œuvre les accords de Minsk, en particulier dans le domaine sécuritaire », à l’Ukraine « qu’elle poursuive la mise en œuvre des mesures qui la concernent ». « Notre objectif demeure la résolution politique globale de la crise, l’amélioration de la situation sécuritaire – qui implique le respect complet du cessez-le-feu – et le rétablissement des liens socio-économiques entre les deux côtés de la ligne de contact » précise le Quai.

(NGV avec AFP)

NB : signés en février 2015 avec la médiation de Paris, de Berlin et de Moscou (« format Normandie »), les accords de Minsk ont permis une baisse d’intensité des combats sans parvenir à un règlement politique du conflit. On dénombre ainsi plus de 10.000 morts depuis le déclenchement du conflit en avril 2014.

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Carnet (09.02.2018). Collège de défense (cyber). COPS (Agenda). Koweit (terrorisme). OIAC (financement). EUPOL Copps (effectif). Jobs (EUAM Ukraine, EUISS). Salvador, Sierra-Leone (MOE). Belgique (externalisation). Russie (export). Afghanistan ...

Fri, 09/02/2018 - 12:05
(B2) Parus récemment : Brexit. « Les intérêts de sécurité de l’Europe des 27 et de la Grande-Bretagne sont et seront liés et convergents » (Antoine Bouvier) La Grosse Koalition définit son programme. La Bundeswehr doit devenir une « armée des Européens » (blog) La France a tous les atouts pour prendre le ‘lead’ en Europe L’Union européenne aurait-elle […]
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Brexit. « Les intérêts de sécurité de l’Europe des 27 et de la Grande-Bretagne sont et seront liés et convergents » (Antoine Bouvier)

Fri, 09/02/2018 - 09:20
(B2 - exclusif) Antoine Bouvier est le directeur général (CEO) du missilier européen MBDA depuis 2007. Observateur de premier plan de la vie sécuritaire européenne, il milite pour la mise en place de groupes industriels capables de peser globalement sur le marché. Avec ses 10.000 employés sur l'ensemble du territoire européen - dont le Royaume-Uni […]
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