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Mali : Le président IBK annonce sa démission

Wed, 19/08/2020 - 02:19

Dans une courte vidéo diffusée sur la télévision nationale, ce mercredi 19 août 2020 à 00 heure, le président du Mali, Ibrahim Boubakar Keïta, a annoncé sa démission.

Vêtu d'un boubou blanc avec son cache-nez, IBK dit avoir pris cette décision pour préserver la paix au Mali. « car je ne souhaite qu'aucun sang ne puisse verser à cause de son maintien aux affaires », a-t-il déclaré.

Le président malien a annoncé également la dissolution de l'assemblée nationale.

Élu président de la république en 2013 puis en 2018, le locataire du palais de Koulouba, IBK, vient de mettre d'écourter son second mandat. Et ce, suite à une journée du mardi 18 août 2020 très mouvementée à Bamako, la capitale.

Après plusieurs manifestations exigeant sa démission et celle de son gouvernement, finalement, c'est une partie de l'armée qui a eu raison de lui.

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Categories: Afrique

Élections de novembre 2020 au Burkina : L'opposition scelle un pacte, voici son contenu

Wed, 19/08/2020 - 00:17

Ce sont huit candidats à la présidentielle (de partis politiques et indépendants) et 22 partis politiques qui décident ainsi de mutualiser les forces pour, disent-ils, sauver le Burkina. La signature de l'accord, qualifié d' "historique" par les parties, est intervenue ce mardi, 18 août 2020 à Ouagadougou dans une grande mobilisation des partisans vêtus, chacun, à l'effigie de son candidat et/ou de son parti.

Cette entente se veut une convergence de vues et de valeurs. Par cet acte, les parties décident donc de soutenir celui des leurs qui arriverait au second tour(à la présidentielle). Au cas où deux candidats signataires se retrouvent au second tour, chaque partie est libre de soutenir celui de son choix.

Dans cet esprit également, si un candidat issu de cet accord est élu à la présidence, il s'oblige à gérer le pouvoir d'État avec les autres forces ayant concouru à son élection. L'accord comporte également des instances et organes pour veiller à la mise en œuvre effective des termes de l'accord. Précisons que deux candidats (des huit) n'ont pas pu poser leur signature, car absents du pays tandis que la liste de départ s'est allongée avec l'arrivée à la dernière minute d'un autre candidat.

Voir les détails dans ce document ci-joint.

Categories: Afrique

Fourniture d'eau dans les zones non-loties : Mise au point entre l'ONEA et les délégataires

Wed, 19/08/2020 - 00:15

Les responsables de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) étaient, mardi 18 août 2020, face aux délégataires de service d'eau, ces opérateurs privés chargés d'assurer l'exploitation technique et commerciale des installations d'alimentation en eau en zone périphérique. Sans langue de bois, les deux parties ont échangé sur le respect des obligations contractuelles dans la distribution de l'eau potable dans les zones non-loties.

C'est connu, l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) n'intervient pas directement dans les secteurs non-structurés, couramment appelés zones non-loties. La société recrute des opérateurs privés, les délégataires. Ces derniers achètent l'eau avec l'ONEA qu'ils revendent aux résidents de ces zones. Un contrat lie donc les deux parties. Et pour une meilleure prise en charge des préoccupations des usagers, la nationale de l'eau a rencontré les délégataires pour échanger sur leurs difficultés mais aussi mettre les points sur les i.

Lassina Sanou, secrétaire général de l'ONEA.

Difficultés des délégataires

Extension du réseau, manque de matériel de branchement, assainissement, faible pression de l'eau. Ce sont entre autres les difficultés soulevées par les délégataires au nombre de sept à cette rencontre dirigée par le secrétaire général de l'ONEA, Lassina Sanou, assisté de Moussa Siemdé, le directeur clientèle. Tout en prenant note des préoccupations posées, le secrétaire général a indiqué que l'ONEA ne fabrique pas de matériel de branchement et fait recours à des fournisseurs qui, souvent, accusent des retards dans la livraison du matériel.

Une vue des délégataires présents à la rencontre.

« Vos clients sont nos clients »

Pour pallier ce problème, l'Office, foi de Lassina Sanou, a changé de stratégie de commande en diversifiant le nombre de fournisseurs et en diminuant les quantités à livrer par chaque fournisseur. Cette approche a été éprouvée par le Covid-19 qui a freiné les activités des fournisseurs de façon globale, même si certains ont réussi à livrer leurs commandes. « Si tout va bien, dans les semaines à venir, la situation va se normaliser. Nous n'avons pas intérêt à ne pas vous donner le matériel. On ne s'oppose pas du tout à remettre du matériel à un délégataire tant qu'il y a ce matériel dans nos magasins. Vos clients sont nos clients d'une manière ou d'une autre », rassure le SG de l'ONEA.

Moussa Siemdé, directeur clientèle de l'ONEA.

20 000 branchements en zone non-lotie

Pour ce qui est de l'extension du réseau, le directeur clientèle a noté qu'il s'agit d'un processus et que l'ONEA dispose d'un planning pour l'alimentation en eau des zones non-loties. « On est parti de 2009 avec zéro abonné dans les zones non-loties. Aujourd'hui, nous sommes à 20 000 branchements. En dehors de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, il n'y a pas une ville au Burkina qui a autant d'abonnés que les zones non-loties de la ville de Ouagadougou. Ce n'est pas suffisant et cela demande beaucoup de ressources que nous mobilisons progressivement », a déclaré Moussa Siemdé.

Des sanctions prévues en cas de faute

Cette rencontre a été également l'occasion pour le secrétaire général de rappeler que les délégataires doivent 200 millions de francs CFA à l'ONEA. Il a profité de l'occasion pour mettre en garde les délégataires qui ne respectent pas les clauses du contrat. A l'en croire, il revient régulièrement aux équipes de l'ONEA que certains délégataires ne respectent pas les tarifs dans les zones non-loties. Pourtant le contrat est clair : le coût de vente du m3 d'eau dans les zones de délégation, selon les tranches, est le même dans les zones structurées.

Irène Nikièma, responsable de la société ACD/SOCOGES.

Il revient également que le coût des branchements faits par ces délégataires est par moments plus élevé que le coût appliqué par l'ONEA, c'est-à-dire 30 500 F CFA. « C'est vraiment que nous n'avons pas d'éléments tangibles pour attester ces propos mais mieux vaut en parler avant que ça ne prenne de l'ampleur », a indiqué Moussa Siemdé, directeur clientèle de l'ONEA, pour qui c'est « inhumain » de soutirer de l'argent aux pauvres usagers. A ces derniers, il leur a demandé de toujours exiger une quittance pour les services payants effectués par l'Office. Qu'à cela ne tienne, l'ONEA annonce que des investigations seront menées et les contrevenants verront leur contrat résilié.

Satisfaction totale pour Irène Nikièma, responsable de la société ACD/SOCOGES SARL, au sortir de cette rencontre. Selon elle, les problèmes soulevés par les délégataires ont été notés par les responsables de l'ONEA, et elle a foi de voir des changements s'opérer au niveau de sa zone de délégation dans les jours à venir. Tout comme elle, les autres participants se sont engagés, conformément aux clauses du contrat, à transmettre chaque mois leurs rapports.

Herman Frédéric Bassolé
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Categories: Afrique

Explosion dans une école franco-arabe le mercredi 8 janvier 2020 : Que deviennent les enfants victimes ?

Wed, 19/08/2020 - 00:10

Le 8 mars 2020, à 8 heures temps universel, quand Issouf Ouédraogo, 12 ans et Abdul Gani Sawadogo, 8 ans ; écoliers au CEI, partaient à l'école, ils ne s'attendaient pas au pire. Malheureusement pour eux, deux heures plus tard, leurs vies basculent. Victimes d'explosion d'une grenade, ils seront borgnes à jamais. Ceci, sans compter les blessures dues à l'impact de l'explosion sur leurs corps.

Huit (8) mois après l'explosion dans une salle de classe à Pazaani, au secteur 38 de l'arrondissement 9 de Ouagadougou, les deux écoliers vivent dans l'incertitude, y compris leurs familles : « pourquoi nous ? » s'interrogent-ils.

Entre la lutte pour la résilience pour surmonter l'infirmité, s'ajoutent la précarité de la famille, l'absence des verres correcteurs et la réinvention d'une nouvelle vie. Leurs cris du cœur « trouver une école adaptée à la situation d'infirmité, bénéficier d'un soutien financier pour sortir du traumatisme ». VIDEO

Réalisation : Edouard Samboué
Montage : Adjaratou Tall (stagiaire)
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Categories: Afrique

Assemblée nationale : Le code électoral inscrit à l'agenda de la session extraordinaire

Wed, 19/08/2020 - 00:05

La représentation nationale s'est réunie en session extraordinaire, ce mardi 18 août 2020. En présence de son président Alassane Bala Sakandé, elle a déroulé l'agenda à l'ordre du jour de cette troisième session. Prévue du 18 au 25 août, cette session a inscrit à son ordre du jour, trois dossiers.

Il s'agit notamment du projet de loi portant autorisation de ratification du traité relatif aux autorités africaines et malgaches de l'aviation civile adopté à Ndjamena le 20 janvier 2012. Mais aussi, le projet de loi portant autorisation de ratification de l'amendement à l'accord cadre portant création de l'Alliance solaire international adopté le 3 octobre 2018 à New Delhi en Inde.

Le dernier dossier très attendu par l'opinion est le projet de loi portant modification de la loi 014-2001/AN du 3 juillet 2001 portant code électoral.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Edouard Kamboissoa Samboé
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Categories: Afrique

Burkina : Des syndicats du ministère des finances annoncent une "grève d'avertissement" de 72 heures

Wed, 19/08/2020 - 00:04

La coordination des syndicats du ministère en charge de l'économie et des finances (CS-MSF) informe l'opinion publique de son préavis de grève prévu se tenir du 09 au 11 septembre 2020. Tous les détails dans ce communiqué ci-dessous.



Categories: Afrique

Covid -19 au Burkina : Cinq nouveaux cas à transmission communautaire enrégistrés à la date du 16 août

Wed, 19/08/2020 - 00:00

Sur un échantillon de 193 tests analysés, cinq nouveaux cas ont été enregistrés á la date du 16 août 2020.

Il s'agit de 4 cas enregistrés á Bobo Dioulasso et 1 à Ouagadougou. Cinq nouvelles guérisons ont aussi été enregistrées, portant le nombre total à 1023.

Aucun décès n'a été enregistré. 207 cas sont sous traitement.

Ainsi, depuis le 09 mars 2020, le Burkina Faso a enregistré 1285 cas de Covid-19 dont quatre 449 femmes et 836 hommes.

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Categories: Afrique

Insécurité urbaine : Un réseau de malfrats dans les mailles de la police

Tue, 18/08/2020 - 23:59

Le Service régional de la police judiciaire du Centre (SRPJ-Centre) a démantelé un réseau de malfrats spécialisés dans les agressions à main armée et les cambriolages. Le groupe de quatre personnes et le matériel saisi ont été présentés à la presse ce mardi 18 août 2020 à Ouagadougou. Les biens seront remis aux victimes après les formalités de vérification, et les présumés malfrats seront présentés au procureur du Faso.

Le groupe de malfrats présenté par le commissaire principal de police Sayibou Galbané et ses hommes, a été formé dans le quartier Karpala de la ville de Ouagadougou, courant 2019. Ce réseau est composé de quatre personnes avec pour chef Z.R.F. alias Rudeboy, mécanicien domicilié au quartier Ouitenga/ Rayongo de Ouagadougou, un repris de justice.

Leur mode opératoire consiste à s'introduire nuitamment dans les domiciles à la recherche de postes téléviseurs, téléphones, ordinateurs portables, numéraires et autres bien de valeur. Avec les cambriolages, le réseau a aussi réussi à voler des pistolets automatiques. Muni de ces armes, le groupe a intensifié ses activités en opérant des agressions à main armée de boutiques Orange Money et de magasins de stockage de vélomoteurs.

Les malfrats devant les engins volés

Ainsi, dans les quartiers de Ragnongo, Ouitinga, Zone 1, Dassasgho et Karpala, « Rudeboy » et ses camarades ont commis de nombreuses agressions contre des individus pour leur retirer vélomoteurs et autres objets de valeur.

« Agressifs et armés, ils n'hésitent pas à faire usage de leurs armes contre les vigiles et les victimes qui leur opposent résistance », a souligné le commissaire principal de police Sayibou Galbané. Et même des éléments des Forces de défense et de sécurité qui n'étaient pas en service ont été victimes du groupe. Les vélomoteurs et autres biens sont écoulés à travers des réseaux de receleurs dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Les armes et autres objets saisis des mains des malfrats

Au nombre des biens saisis après leur arrestation, on compte quatre pistolets automatiques de calibre 7, 65 millimètres, un pistolet automatique de calibre 9 millimètres, 17 vélomoteurs, trois batteries de véhicule, trois postes téléviseurs, sept téléphones portables, quatre fausses clés de véhicule, un trousseau de fausses clés passe-partout, 27 clés USB, une tablette, divers accessoires de téléphones portables et un registre de livraison d'un magasin de vélomoteurs.

Les membres du réseau de Rudeboy seront conduits devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour que des suites judiciaires soient données à leurs forfaits.

Le commissaire principal de police Sayibou Galbané et ses hommes lors de la présentation des malfrats

Des victimes ont assisté à cette nième présentation de bandits. Ainsi, après des formalités, elles rentreront en possession de leurs biens. « Menacé, ligoté et attaché, j'ai assisté impuissamment à l'enlèvement de mon tricycle. Et aujourd'hui, je retrouve mon outil de travail ; je ne peux que dire merci à la police pour le travail abattu », s'est réjoui le propriétaire d'un tricycle retrouvé, Blaise Yanogo.

Blaise Yanogo, le propriétaire d'un tricycle retrouvé

Tout en remerciant les populations pour la collaboration avec les forces de sécurité, le commissaire Galbané en appelle à plus de vigilance. Surtout, en cette période de pluies où les vols avec effractions et les attaques à main armée sont légion.

Pour tout cas suspect, les populations peuvent appeler les numéros verts suivants : 16 pour la Gendarmerie nationale, 17 pour la Police nationale et le 10 10 pour le Centre national de veille et d'alerte. Selon le commissaire Galbané, c'est dans la collaboration entre forces de l'ordre et populations que l'on réussira à contrer considérablement le phénomène de l'insécurité urbaine.

Issoufou Ouédraogo
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Conseils pratiques proposés par la Police nationale aux populations en cette saison des pluies

Pour minimiser les chances de la commission de certaines infractions par les délinquants, il est demandé à la population de :

S'assurer que les portes et fenêtres sont bien fermées avant d'aller au lit ;

Renforcer les mesures de sécurité des portes et fenêtres par l'ajout des serrures, cadenas ou grille de protection ;

Ne pas laisser les engins et les objets de valeur au dehors pendant la pluie ;

Ne pas laisser des objets tranchants, contondants ou piquants dans la cour pendant la nuit ;

Tailler les hautes herbes aux bords des concessions et routes ;

Eviter de stationner les véhicules dans les endroits sombres ou sans surveillance ;

Eviter d'emprunter les zones à risque (espaces vides et endroits non-éclairés) pendant les heures tardives, et surtout seul ;

Installer le système d'alarme sur les véhicules ;

Ne jamais abandonner les armes à feu, les objets ou documents importants dans le véhicule en stationnement et sans surveillance.

Categories: Afrique

Déplacés internes : Une augmentation de 3,52% à la date du 08 août 2020

Tue, 18/08/2020 - 23:55

Le Secrétariat permanent du conseil national de secours d'urgence (SP/CONASUR) a rendu son rapport sur la situation des déplacés internes. La situation fait état de 1 013 234 personnes déplacées, soit une augmentation de 3,52% par rapport à la situation du 09/07/2020, à la date du 08 août 2020. La région du Centre nord est en tête avec 41.1%, suivie du Sahel 34%, du Nord 7.3% et de l'Est 6.5%.

Selon le rapport du SP/CONASUR, il y a 250 communes d'accueil qui abritent 111 087 ménages déplacés. Le nombre d'individus déplacés est estimé à environ 1 013 234. Ce rapport est établi entre 09/07/2020 et du 08/08 2020, soit un mois.

La Boucle du Mouhoun enregistre 37 015 individus déplacés. Les Cascades totalisent 7 729 déplacés. Le Centre abrite 1051 et le Centre-Est 23 392. Le Centre-Nord accueille 416.136 et le Centre-ouest 11 126 personnes.

Le Centre sud abrite 2.325 contre 66.325 pour l'Est. 11.429 sont dans les Hauts Bassins alors que le Nord abrite 74.114. Le Plateau Central a 14.460 personnes déplacées contre 344.569 pour le Sahel. Le Sud-ouest a 3.563.

En pourcentage, on a 54% de femmes contre 46% d'hommes, soit 55% pour les enfants d'âges compris entre 0-14 ans contre 42% 16-84 ans et 2% à 66 ans et plus.

Ces déplacés sont issus principalement de cinq (5) provinces à savoir : Sanmatenga, Soum, Bam, Seno et Namentenga. Lesdites provinces constituent les principales zones d'accueil.

Les premiers besoins prioritaires sont entre autres le travail, le service médical (santé), l'argent liquide, l'abri et l'alimentation.

Le SP/CONASUR rassure l'opinion qu'il continue l'enregistrement des déplacés internes.

Résumé par Edouard Samboé
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Categories: Afrique

Participation politique des femmes : Le NDI outille des femmes leaders des partis politiques

Tue, 18/08/2020 - 23:35

La série de formation à l'intention des femmes leaders engagées en politique a débuté ce mardi 18 août 2020, à Ouagadougou avec celles de huit partis politiques (dont 4 de l'opposition et 4 de la majorité). Organisée par le National democratic institute (NDI), elle se déroule du 18 au 29 août 2020, à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya. En lieu et place de la directrice résidente du NDI-Burkina, c'est la chargée du programme senior, Awa Somé, qui a présidé la cérémonie d'ouverture.

Malgré l'existence de dispositifs d'ordre légal et règlementaire notamment l'adoption en 2009 d'une loi sur le quota genre, les dernières élections législatives de 2015 ont enregistré une baisse de la représentation et du leadership des femmes. Sur l'ensemble des listes déposées, on a noté que les femmes étaient au nombre de 2 148 sur un total de 7 058 candidat-es soit 30,43%.

De même, le taux des femmes titulaires était de 38,73% contre 61,27% pour les hommes. Fort de ce constat et surtout grâce aux différentes actions entreprises par les acteurs pour la défense de la cause des femmes en politique, ladite loi a été revue et verra son application aux élections à venir. Afin de renforcer la participation des femmes leaders des partis politiques aux scrutins de 2021, le National democratic institute (NDI) organise un atelier de formation de 48 heures, à leur intention, à Ouagadougou.

L'environnement sécuritaire constitue un défi supplémentaire pour les femmes de se présenter aussi bien comme candidates qu'électrices

Le présent atelier qui vient de s'ouvrir ce mardi 18 août 2020, est le premier d'une série de formations. « Nous avons quatre séries de formations. La première, c'est ici à Ouagadougou. Ensuite, il y aura Bobo-Dioulasso, Ouahigouya. Et enfin, nous reviendrons à Ouagadougou pour une deuxième session », a expliqué la chargée du programme sénior au NDI, Awa Somé.

Cette initiative projette former près de 200 femmes leaders dans ces trois villes. Elle s'inscrit dans le cadre du programme « Promouvoir la participation active des femmes aux élections en tant que candidates », financé par le National endowment for democracy (NED). Ce programme vise à renforcer la participation et le leadership des femmes dans les processus politiques au Burkina Faso dans un contexte où malgré les efforts fournis pour renforcer la participation politique des femmes, les résultats demeurent mitigés.

En tant qu'acteur travaillant pour la promotion de la démocratie, le NDI considère les élections comme une opportunité d'œuvrer pour une gouvernance plus efficace et efficiente. « La participation des femmes tout comme celle des autres couches de la société est une condition nécessaire pour s'assurer de la rentabilité des acquis de toute action de développement », a renchéri Mme Somé. Empruntant les propos de Madeleine K. Albright, elle a affirmé que « la réussite sociale sans démocratie est improbable, la démocratie sans les femmes est impossible ».

Mme Somé remercie le NDI pour son appui au renforcement de la démocratie au Burkina Faso

C'est pourquoi, la chargée de programme a exhorté les militantes et femmes leaders engagées à rendre cette formation participative par le partage d'expériences et de bonnes pratiques afin de faciliter l'assimilation des connaissances. Pour terminer, elle a émis le vœu que les connaissances qui seront dispensées aux participantes leurs ouvrent les portes de la nomination et du bon positionnement sur les listes électorales aux législatives et dans les bureaux de leurs partis respectifs.

Des participantes engagées.

Au cours des deux jours de travaux, des communications portant, entre autres, sur le cadre légal et institutionnel des élections, les techniques de plaidoyer, la mobilisation des ressources, les violences faites aux femmes en politique, seront abordées.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Université Joseph Ki-Zerbo : Une bibliothèque numérique au profit des étudiants

Tue, 18/08/2020 - 23:30

L'Université Joseph Ki-Zerbo a procédé au lancement d'une bibliothèque numérique au profit des étudiants ce mardi 18 août 2020. Une plateforme qui permettra aux étudiants d'avoir facilement accès aux différents documents et livres dans le cadre leurs recherches académiques.
La cérémonie de lancement officiel a eu lieu dans l'enceinte de l'Université sous la présidence du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Alkassoum Maïga, représentant le premier Christophe Dabiré.

Dans le but d'améliorer les conditions d'étude et de recherche, l'Université Joseph Ki-Zerbo a procédé à la mise en place d'une bibliothèque numérique au profit des étudiants. Une bibliothèque numérique, bien que lancée par l'Université Joseph Ki-Zerbo, est ouverte à tous les étudiants de toutes les universités du Burkina Faso.

La plateforme composée de plus de 25 000 documents numériques, permettra aux étudiants d'avoir accès à des connaissances livresques en un seul clic, partout et à tout moment. Il s'agit notamment des rapports de thèse, de mémoires, de livres numériques accessibles en ligne ou via le Wi-Fi de la bibliothèque numérique au sein de l'Université Joseph Ki-Zerbo.

Pr Rabiou Cissé, président de l'Université Joseph Ki-Zerbo

Cette bibliothèque numérique est financée à hauteur de 170 millions de FCFA par le secrétariat permanent des engagements nationaux et des programmes d'urgence de la Présidence du Faso.

Selon le président de l'Université Joseph Ki-Zerbo, Pr Rabiou Cissé, la bibliothèque numérique permet de rendre l'information accessible au plus grand nombre et d'éviter le problème du nombre limité de certains documents. <>, a-t-il déclaré.

: Pr Alkasoum Maïga, ministre de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation

Pour le Pr Alkassoum Maïga, ministre de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation, représentant le premier ministre Christophe Dabiré, cette bibliothèque numérique entre dans le cadre des prérogatives du système Licence-Master-Doctorat. A l'entendre, cela a été effectif grâce aux efforts du président du Faso et facilite l'accessibilité aux différents documents.

<>, précise-t-il. En ce qui concerne le problème de connexion, Alkassoum Maïga rassure les étudiants que des contrats sont déjà signés pour une connexion haut débit au profit des étudiants dès la rentrée prochaine.

Vue partielle des participants et des étudiants

Il entend travailler pour numériser tous les fonds documentaires de toutes les universités publiques du Burkina Faso.
Amédée Badolo, représentant des étudiants a au nom des étudiants, salué la concrétisation de la bibliothèque numérique.

Amédée Badolo, porte-parole des bénéficiaires (étudiants)

Pour ce dernier, c'est un projet attendu depuis longtemps par la communauté estudiantine car dit-il, <>.
Www.biblio-ujkz.com est le lien sur lequel, les étudiants peuvent créer leurs comptes et accéder à la bibliothèque numérique de l'Université Joseph Ki-Zerbo.

Mamadou ZONGO (stagiaire)
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Categories: Afrique

Energie : Un nouveau document pour éclairer la mise en œuvre du Programme africain de mini-réseaux

Tue, 18/08/2020 - 23:25

Le ministère de l'Energie en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) organise un atelier de démarrage de la mission de formulation du document du Programme action de mini réseau du Fonds mondial de l'environnement (FEM7). Ce mardi 18 août 2020 à Ouagadougou, les acteurs de l'énergie vont élaborer une feuille de route pour mener à terme le processus.

Le Burkina Faso est l'un des pays les moins électrifiés au monde, avec 60% de la population urbaine et seulement 21% de la population rurale étant connectés à l'électricité en juin 2020. Ce sont les chiffres du ministère de l'Energie.

Pour la période 2021-2025, le gouvernement burkinabè ambitionne de faire passer le taux d'électrification rurale à 50%. En se référant à la politique du secteur de l'énergie 2014-2025, le Burkina Faso cherche à réduire le coût de l'énergie, à augmenter le taux d'accès à l'électricité à 95% et à atteindre un objectif de 50% d'énergies renouvelables d'ici à 2025.

Le conseiller technique du ministère de l'Energie, Ernest Foro, estime enregistrer 1 511 localités électrifiées en fin 2020, soit 462 localités supplémentaires par rapport à 2019

C'est dans ce contexte que le Programme des Nations unies (PNUD) Burkina avec l'appui du Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP-CNDD) a décidé de mobiliser des fonds auprès du Fonds mondial pour l'environnement (FEM7) en vue de la formulation d'un projet national dans le cadre du Programme africain de mini-réseaux (AMP).

Selon la représentante résidente adjointe du PNUD Burkina, Isabelle Tschan, c'était en décembre 2019 que la note conceptuelle du Burkina Faso a été acceptée par le comité exécutif du FEM avec celles de dix autres pays africains. « Chaque pays bénéficiaire est appelé à formuler un document complet de projet à soumettre au siège du PNUD/FEM avant le 31 décembre », a-t-elle indiqué.

La représentante résidente adjointe du PNUD Burkina, Isabelle Tschan

Promotion des énergies renouvelables

Le présent atelier constitue la première étape d'un assez long processus, qui sera marqué de consultations et de concertations avec les différentes parties prenantes, et visant à disposer d'un document de projet consensuel et validé.
Pour le conseiller technique du ministère de l'Energie, Ernest Foro, l'objectif visé à travers ce projet en gestation est l'accroissement du taux d'accès des populations à l'énergie. « Sa particularité réside dans la promotion de l'investissement privé à grande échelle et la réduction des coûts des mini-réseaux, entre autres », a-t-il ajouté.

Une vue des participants à cet atelier

Au niveau de l'Agence burkinabè de l'électrification rurale (ABER), le directeur général, Ismaël Nacoulma, estime qu'ils ont besoin de la mobilisation entière de ressources, la contribution des partenaires techniques et financiers internationaux, des nouvelles technologies. De son avis, cet atelier vise à « la promotion des énergies renouvelables et aussi des solutions qu'on appelle ‘'isolées'' des mini-réseaux qui vont permettre de servir les populations rurales ».

La photo de famille

Ainsi, une feuille de route du processus de la mise en œuvre du Programme africain de mini-réseaux (AMP) sera élaborée et validée au cours de l'atelier. Les enjeux environnementaux affectant la zone d'intervention seront mis à jour. A cet effet, le ministère de l'Environnement est associé à ce processus de formulation du document de projet national.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transit de marchandises : Une garantie unique sur le corridor Togo-Burkina à partir du 1er octobre 2020

Tue, 18/08/2020 - 23:23

La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a rencontré des opérateurs économiques et commissionnaires en douanes, le mardi 18 août 2020, au sujet de la mise en œuvre de la garantie unique sur le corridor Togo-Burkina. Cette rencontre visait à donner toute l'information sur l'opérationnalité du protocole d'accord de cette garantie unique dont l'entrée en vigueur est prévue pour le 1er octobre 2020.

Après l'application effective de la garantie unique entre le Burkina et la Côte-d'Ivoire en 2015, première du genre dans l'espace CEDEAO, puis entre le Burkina et le Ghana en 2019, c'est autour de la garantie unique sur le corridor Togo-Burkina de connaitre une application effective. Au cours de la session d'information du mardi 18 août 2020, la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a indiqué que cette garantie unique va entrer en vigueur à partir du 1er octobre 2020.

Le présidium à la session d'information sur la mise en oeuvre de la garantie unique sur le corridor Togo-Burkina

Au cours de cette session, il a aussi été présenté les modalités qui entourent cette garantie unique sur le corridor Togo-Burkina, ainsi que les mécanismes de mise en œuvre de cette mesure. Selon Roger Omer Ouédraogo, représentant le président de la CCI-BF, la garantie unique du transit routier inter-États est l'une des reformes porteuses de valeur ajoutée pour la compétitivité du monde des affaires au Burkina Faso.

Elle est un outil de facilitation par rapport de la situation du Burkina Faso, qui est un pays de transit et fait partie du plan stratégique de la CCI-BF, ajoute-t-il.
« L'avantage est qu'il n'y a plus plusieurs déclarations pour une seule marchandise. Aujourd'hui, la déclaration unique au port conduit la marchandise jusqu'à destination avec une seule perception », explique Roger Omer Ouédraogo.

Roger Omer Ouédraogo, représentant le président de la Chambre de commerce et d'industrie

Le taux de la perception, selon lui, est de 0,50% de la valeur CAF de la marchandise depuis le départ au port, si c'est de la marchandise en transit venant de l'Europe ou de l'Asie, et de 0,25% à partir des frontières burkinabè, pour les marchandises achetées en terre togolaise, ghanéenne ou ivoirienne.

La garantie unique, selon Boukari Koudougou, représentant de la douane du Burkina, offre une plateforme logistique de facilitation du transport intégré, d'accès au régime de faveurs pour certaines marchandises, etc. Il explique que l'activité de garantie du transit routier inter-États de marchandises au Burkina a été concédée à CCI-BF, par décret du 13 janvier 1964 portant institution du Fonds de garantie au Burkina Faso. Ce fonds fournit aux soumissionnaires en douanes, les garanties exigées pour le cautionnement des acquis de transit.

Les participants à la session d'information

Le représentant du président de la CCI-BF a annoncé que d'autres pays sont en ligne de mire comme le Bénin. Il y a aussi ce transit qui vient par exemple du Togo pour aller au Niger et la perception unique pour ce corridor aussi est en examen, ajoute-t-il.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Mali : Le Président IBK entre les mains des militaires

Tue, 18/08/2020 - 23:20

Le Président Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté, ce mardi 18 août à Bamako (Mali), par les militaires

En effet, depuis sa réelection en 2018 pour son second mandat à la tête du Mali, le Président IBK était confronté à plusieurs vagues de contestations de la rue. Des contestations guidées par l'imam Mahmoud Dicko.

Aprés le coup d'Etat militaire de 2012 commis sous Amadou Toumani Touré, le Mali vit encore ce mardi un autre coup d'Etat.

En rappel, Ibrahim Boubaccar Keïta est président du Mali depuis 2013 et était réelu pour son deuxième mandat de cinq ans en août 2018.

Lefaso.net

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Situation confuse au Mali : La CEDEAO appelle les militaires à regagner leurs casernes

Tue, 18/08/2020 - 23:15

Face à la situation confuse au Mali, la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest ( CEDEAO) appelle, dans un communiqué publié ce mardi 18 août 2020, les militaires à regagner sans délai leurs casernes et à demeurer dans leur posture républicaine. Elle demande également aux parties prenantes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise.

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Code électoral au Burkina : L'opposition non affiliée met en garde contre une modification sans un large consensus

Tue, 18/08/2020 - 22:30

L'Assemblée nationale a ouvert, ce mardi 18 août 2020, une session extraordinaire au cours de laquelle, elle examinera le projet de loi portant modification du Code électoral. Projet à grand enjeu pour les parties aux élections, la démarche actuelle en vue de son adoption pose problème, de l'analyse de l'Opposition non-Affiliée (ONA) qui adresse à cet effet, deux lettres ouvertes au président Roch Kaboré et aux députés.

Selon ce regroupement politique, une modification du Code électoral à moins de six mois des élections sans un "large consensus" (comme le requière le protocole de la CEDEAO) placerait le Burkina dans la situation de 2014.

Ci-après, lesdites interpellations, parvenues à notre rédaction.

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DU FASO SUR LE PROJET DE MODIFICATION DU CODE ELECTORAL

A

Son excellence Monsieur Rock Marc Christian KABORE, Président du Faso

Excellence Monsieur le Président,
Les partis membres de l'Opposition non-affiliée souhaiteraient vous interpeller et appeler votre responsabilité institutionnelle et personnelle sur l'évolution du contexte sécuritaire et électoral de notre Nation.

En effet, au regard de la situation sécuritaire et de la nécessité de tenir les élections couplées présidentielle et législatives programmées le 22 novembre 2020, nous avons pris la responsabilité de faire l'analyse juridique et politique de la situation. Dans la déclaration liminaire à notre conférence de presse tenue à l'occasion de l'anniversaire de notre Constitution, le 2 juin 2020, nous avons attiré l'attention sur le fait que la crise sécuritaire compromet la validité des élections dans les conditions constitutionnelles et démocratiques actuelles, notamment que le suffrage ne pourra pas être universel comme l'impose les articles 37 et 80 de la Constitution.

En écrivant que nous ne souhaitons pas la tenue d'élections contraires à la Constitution, nous avons précisé qu'il faut prendre les dispositions pour que les élections se tiennent conformément à la Constitution. En clair, nous souhaitons que les élections se tiennent conformément à la Constitution, qui fixe fondamentalement le cadre juridique de la validation des élections.

A l'issue de la conférence de presse, nous vous avons adressé une correspondance vous transmettant notre déclaration, dans sa version authentique, en vous sollicitant une audience pour un échange de vues responsable sur le sujet. Cette correspondance et cette demande d'audience, tout comme celles qui vous avaient été précédemment envoyées à l'issue de la déclaration originaire d'existence de fait d'une opposition non affiliée le 26 avril 2020, sont restées sans suite de votre part. Pourtant, l'analyse sérieusement faite a été plus tard validée par le rapport de l'Assemblée nationale qui vous a été officiellement transmis le 8 juillet 2020, ainsi que par des opinions de plusieurs acteurs patriotes et démocrates.

Votre gouvernement, se rendant compte seulement maintenant tardivement de la véracité des analyses et positions soutenant que les élections couplées présidentielle et législatives ne peuvent être honnêtement validées dans le cadre légal actuel, a engagé un projet de modification du code électoral. Seulement, nous sommes à moins de six (6) avant les élections, et à moins de six (6) mois avant les élections, les lois nationales et internationales fixent les modalités de modifications des lois électorales.

En l'occurrence, l'article 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance du 21 décembre 2001 prescrit que : « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédents les élections sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques. Les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales ».

L'ONA estime que cette disposition impose de tenir des larges concertations pour aboutir à un consensus sur le principe et la teneur des modifications du code électoral, si ces modifications doivent intervenir à moins de six (6) avant les élections. Aux termes de cette disposition, ce consensus doit impliquer les « acteurs politiques ». Interpellé sur cette exigence juridique, votre gouvernement a retiré le projet. Une entente APMP-CFOP discrètement faite est insidieusement considérée par lui comme le « consentement d'une large majorité des acteurs politiques » pouvant permettre de relancer le projet.

C'est sur cette base que l'Assemblée nationale est saisie encore en session extraordinaire pour adopter le projet de modification du code électoral. Pour l'ONA, la notion d'acteurs politiques comporte les forces vives de la Nation, telles que déjà sollicitées dans l'histoire politique et constitutionnelle du Burkina Faso, notamment la classe politique, composée de l'APMP, le CFOP et l'ONA ; le groupe des autorités religieuses, coutumières et traditionnelles, le groupe des OSC, y compris le groupe des syndicats, le groupe des FDS.

Ce sont elles qui doivent être convoquées pour les concertations en vue de dégager le consensus nécessaire à toute modification de disposition électorale à moins de six (6) mois avant les élections. Il n'est donc pas admissible qu'une simple entente bipartite APMP-CFOP puisse se passer des règles juridiques, politiques et démocratiques pour s'imposer au peuple.

Nous en appelons à votre sens des responsabilités et de la démocratie pour interrompre le processus en cours et faire les choses correctement en invitant chaque catégorie des forces vives de la Nation à constituer des délégués pour de larges concertations en vue de dégager le consensus national nécessaire pour discuter et valider les modifications du code électoral pour permettre la tenue des élections.

C'est la seule option valable et viable. Nous vous recommandons de ne pas accepter une modification unilatérale, forcée et imposée au peuple, au lieu d'une modification consensuelle du code électoral. Si le gouvernement, ainsi que l'entente bipartite APMP-CFOP, devaient, malgré tout, s'entêter à poursuivre entre eux le projet de modification du code électoral en violation des lois claires et des principes démocratiques solides, vous admettrez que les forces vives de la Nation soient fondées à penser que les modifications envisagées cachent une fraude électorale tendant à donner à certains acteurs une victoire électorale inespérée sur tapis vert. Vous admettrez également dans ces conditions que ces forces vives de la Nation usent de tous moyens juridiques, politiques et démocratiques pour arrêter le processus de modification.

Nous signalons également que l'article 23 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance dispose que « les Etats parties conviennent que l'utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement… : …tout amendement ou toute révision des constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte au principe de l'alternance démocratique ».

Il n'est pas anodin d'ajouter que dans le renforcement de cette disposition, l'article 28 E f du projet de statut de Malabo de la cour africaine de justice et des droits de l'homme intègre parmi les faits constitutifs du crime de changement anticonstitutionnel de gouvernement « toute modification substantielle des lois électorales durant les six (6) mois précédant les élections sans le consentement de la majorité des acteurs politiques ».

Comme il est clair, le projet de modification du code électoral envisagé sera considéré comme un changement anticonstitutionnel de gouvernement et engagera la responsabilité institutionnelle et personnelle, notamment la responsabilité pénale et l'exclusion électorale, de tous ceux qui le soutiennent, comme nos lois et la jurisprudence de notre Conseil constitutionnel en ont disposé en 2014 et 2015. Ce qui n'a pas été autorisé à l'ancien régime, ne devra pas être accepté pour l'actuel régime.

L'ONA saisit l'occasion de rappeler que dans le contexte sécuritaire et électoral actuel du Burkina Faso, on ne pourra pas faire l'économie d'une large concertation de la classe politique pour dégager les options, solutions et dispositions à adopter pour parvenir à des élections paisibles et crédibles, et à une gestion stable du Pays. L'ONA en appelle à votre responsabilité et votre sagesse de Président du Faso, pour abandonner les options unilatérales et forcées et ouvrir le plus rapidement ces concertations nationales.

Voilà, Monsieur le Président, les appels et interpellations que nous avons souhaités lancer en toute responsabilité, dans l'amour de notre Nation et dans l'esprit de la continuité de la consolidation de notre démocratie.

Ouagadougou, le 18 août 2020

Pour la Conférence des Présidents des partis de l'ONA et autres

Pr. Abdoulaye SOMA
Président du SOLEIL D'AVENIR (Mouvement S.A.)
Président de la Conférence des Présidents de l'ONA

LETTRE OUVERTE AUX DEPUTES A L'ASSEMBLEE NATIONALE SUR LE PROJET DE MODIFICATION DU CODE ELECTORAL

Aux Honorables députés à l'Assemblée nationale

Honorables

Les partis membres de l'Opposition non-affiliée souhaiteraient vous interpeller et appeler votre responsabilité institutionnelle et personnelle sur le danger que comporte l'adoption du code électoral soumis à votre session extraordinaire.
En effet, au regard de la situation sécuritaire et de la nécessité de tenir les élections couplées présidentielle et législatives programmées le 22 novembre 2020, nous avons pris la responsabilité de faire l'analyse juridique et politique de la situation. Nous avons constaté dans des déclarations, dont copie a été envoyée à Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, que la crise sécuritaire compromet la validité des élections dans les conditions constitutionnelles et démocratiques actuelles, notamment que le suffrage ne pourra pas être universel comme l'impose les articles 37 et 80 de la Constitution.

En écrivant que nous ne souhaitons pas la tenue d'élections contraires à la Constitution, nous avons précisé qu'il faut prendre les dispositions pour que les élections se tiennent conformément à la Constitution. En clair, nous souhaitons que les élections se tiennent conformément à la Constitution, qui fixe fondamentalement le cadre juridique de la validation des élections.

Cette analyse coïncide avec le contenu de votre rapport officiellement transmis le 8 juillet 2020, ainsi qu'avec les opinions de plusieurs acteurs patriotes et démocrates. C'est seulement maintenant que le gouvernement se rend compte tardivement de la véracité des analyses et positions soutenant que les élections couplées présidentielle et législatives ne peuvent être honnêtement validées dans le cadre légal actuel, et qu'il faut envisager des modification du dispositif légal concernant les élections. Il vient d'engager devant vous un projet de modification du code électoral. Toutefois, nous sommes à moins de six (6) avant les élections, et à moins de six (6) mois avant les élections, les lois nationales et internationales fixent les modalités de modifications des lois électorales.

En l'occurrence, l'article 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance du 21 décembre 2001 prescrit que : « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédents les élections sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques. Les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales ». L'ONA estime que cette disposition impose de tenir des larges concertations pour aboutir à un consensus sur le principe et la teneur des modifications du code électoral, si ces modifications doivent intervenir à moins de six (6) avant les élections. Aux termes de cette disposition, ce consensus doit impliquer les « acteurs politiques ». Interpellé sur cette exigence juridique, le gouvernement a retiré le projet.

Une entente APMP-CFOP discrètement faite est insidieusement considérée par lui comme le « consentement d'une large majorité des acteurs politiques » pouvant permettre de relancer le projet. C'est seulement sur cette base que vous êtes saisis encore en session extraordinaire pour adopter le projet de modification du code électoral. Pour l'ONA, la notion d'acteurs politiques comporte les forces vives de la Nation, telles que déjà sollicitées dans l'histoire politique et constitutionnelle du Burkina Faso, notamment la classe politique, composée de l'APMP, le CFOP et l'ONA, le groupe des autorités religieuses, coutumières et traditionnelles, le groupe des OSC, y compris le groupe des syndicats, le groupe des FDS.

Ce sont elles qui doivent être convoquées pour les concertations en vue de dégager le consensus nécessaire à toute modification de disposition électorale à moins de six (6) mois avant les élections. Il n'est donc pas admissible qu'une simple entente bipartite APMP-CFOP puisse se passer des règles juridiques, politiques et démocratiques pour s'imposer au peuple. Sachez qu'il n y a pas eu consensus et que vous ne devez pas adopter le projet de modification du code électoral.

Nous en appelons à votre sens des responsabilités et de la démocratie pour interrompre le processus en cours pour que les choses soient faites correctement. Nous vous recommandons de ne pas accepter une modification unilatérale, forcée et imposée au peuple, au lieu d'une modification consensuelle du code électoral.

Si le gouvernement, ainsi que l'entente bipartite APMP-CFOP devaient malgré tout s'entêter à poursuivre entre eux le projet de modification du code électoral en violation des lois claires et des principes démocratiques solides, vous admettrez que les forces vives de la Nation soient fondées à penser que les modifications envisagées cachent une fraude pré-électorale tendant à donner à certains acteurs une victoire électorale inespérée sur tapis vert. Vous admettrez également dans ces conditions que ces forces vives de la Nation usent de tous moyens juridiques, politiques et démocratiques pour arrêter le processus de modification.

Nous signalons également que l'article 23 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance dispose que « les Etats parties conviennent que l'utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement… : …tout amendement ou toute révision des constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte au principe de l'alternance démocratique ».

Il n'est pas anodin d'ajouter que dans le renforcement de cette disposition, l'article 28 E f du projet de statut de Malabo de la cour africaine de justice et des droits de l'homme intègre parmi les faits constitutifs du crime de changement anticonstitutionnel de gouvernement « toute modification substantielle des lois électorales durant les six (6) mois précédant les élections sans le consentement de la majorité des acteurs politiques ».

Comme il est clair, le projet de modification du code électoral envisagé sera considéré comme un changement anticonstitutionnel de gouvernement et engagera la responsabilité institutionnelle et personnelle, notamment la responsabilité pénale et l'exclusion électorale, de tous ceux qui le soutiennent, comme nos lois et la jurisprudence de notre Conseil constitutionnel en ont disposé en 2014 et 2015. Ce qui n'a pas été autorisé à l'ancien régime, ne devra pas être accepté pour l'actuel régime.

L'ONA saisit l'occasion de rappeler que dans le contexte sécuritaire et électoral actuel du Burkina Faso, on ne pourra pas faire l'économie d'une large concertation de la classe politique pour dégager les options, solutions et dispositions à adopter pour parvenir à des élections paisibles et crédibles, et à une gestion stable du Pays. L'ONA en appelle à votre responsabilité et votre sagesse d'honorables députés, pour abandonner les options unilatérales et forcées et ouvrir le plus rapidement ces concertations nationales.

Voilà, messieurs les honorables députés à l'Assemblée nationale, les appels et interpellations que nous avons souhaités lancer en toute responsabilité, dans l'amour de notre Nation et dans l'esprit de la continuité de la consolidation de notre démocratie.

Ouagadougou, le 18 août 2020

Pour la Conférence des Présidents des partis de l'ONA et autres

Pr. Abdoulaye SOMA
Président du SOLEIL D'AVENIR (Mouvement S.A.)
Président de la Conférence des Présidents de l'ONA

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Union monétaire ouest-africaine (UMOA) : Le Béninois Serge Ekué remplace Christian Adoveland à la présidence de la BOAD

Tue, 18/08/2020 - 22:30

Le Conseil des ministres de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a nommé Serge Ekué, nouveau président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un mandat de six ans. La nomination a été annoncée par un communiqué du président du Conseil des ministres, le ministre Sany Yaya, le 18 août 2020. Serge Ekue remplace Christian Narcisse Adoveland, en poste depuis février 2011.

Cette nomination intervient après l'avis favorable de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UEMOA, sur proposition des plus hautes autorités béninoises, conformément aux textes en vigueur au sein de l'Institution, annonce le communique du président du Conseil des ministres de l'UMOA.

Une transition bien préparée, diront certains. En effet, depuis mai 2020, Serge Ekué est le conseiller spécial du président de la BOAD, avec pour missions de finaliser le plan stratégique 2021-2025, ainsi que de superviser les stratégies de mobilisation des ressources financières de la banque.

Avant cette date, il était, depuis 2016, à Natixis où il occupait le poste de responsable des activités de la Banque de financement et d'investissement (BFI) pour le Royaume-Uni et directeur du département Afrique et de la Russie. Il était aussi responsable des solutions de marchés de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).

Son prédécesseur a dirigé la BOAD durant deux mandats cumulatifs de neuf ans, dont un de trois ans. Sous son mandat, la BOAD a, entre 2011 et 2019, approuvé un total de plus de 3 950 milliards de F CFA de projets avec une grande part accordée au secteur infrastructurel.

Selon les chiffres publiés par la BOAD, il a également obtenu la plus importante moyenne de financements et décaissements depuis la création de l'institution, soit 433,5 milliards de F CFA pour les financements et 333,8 milliards de F CFA pour les décaissements sur la période de 2014 à 2019.
Des résultats qui challengent son successeur Serge Ekué, qui prendra service le 28 août prochain.

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Situation au Mali : La France partage la position de la CEDEAO

Tue, 18/08/2020 - 19:15

Á la suite de la CEDEAO et du gouvernement malien, c'est au tour de la France par la voix de son ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Dian de faire connaître sa position. Elle partage de ce fait la position de la CEDEAO qui invite les militaires à regagner sans délai leurs casernes.

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Situation confuse dans les deux camps militaires de Bamako : Le chef du gouvernement malien appelle au sens patriotique

Tue, 18/08/2020 - 19:14

Suite aux muteries qui se sont déclenchées, ce mardi 18 août 2020 dans les deux camps militaires de Bamako, le chef du gouvernement malien, Boubou Cissé, appelle les auteurs à un sens patriotique et demande à faire taire les armes. Il appelle aussi à l'apaisement et se rend disponible dès l'instant de ce communiqué pour engager un dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus.

Le Gouvernement de la République du Mali suit avec une grande attention les événements qui se déroulent depuis ce matin dans notre pays, singulièrement au niveau de deux camps militaires de la ville de Bamako.

Les mouvements d'humeur constatés traduisent une certaine frustration qui peut avoir des causes légitimes. Le Gouvernement du Mali demande aux auteurs de ces actes de se ressaisir.
Il n' y'a pas de raisons au dessus de notre cher Mali qui vaillent des actes dont l'issue incertaine peut déboucher sur des actes dommageables pour la Nation entière.

Le Gouvernement appelle à la raison et au sens patriotique et demande de faire taire les armes. Il n'y a aucun problème dont la solution ne saurait être trouvée dans le dialogue.

Le Gouvernement appelle a l'apaisement et se rend disponible des l'instant de ce communiqué pour engager un dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus.

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement
Dr Boubou Cissé

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