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Diplomacy & Defense Think Tank News

Wohin steuert die G20-Entwicklungsgruppe?

Bonn, 07.12.2015. Seit dem 1. Dezember führt China die Gruppe der zwanzig wichtigsten Industrie- und Schwellenländer (G20) an. Die Regierung des Landes, das sich trotz großer wirtschaftlicher Erfolge weiterhin als Entwicklungsland begreift, will sich besonders für die Interessen aller Entwicklungsländer stark machen. Im Anschluss an die chinesische Präsidentschaft kann Deutschland seinen G20-Vorsitz 2017 nutzen, um die Umsetzung der Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung voranzutreiben. Diffuses entwicklungspolitisches Profil Das entwicklungspolitische Engagement der G20 leidet unter unklaren Zuständigkeiten und mangelnder Kohärenz. Seit 2010 setzt sich die G20-Entwicklungsgruppe (Development Working Group) für die Unterstützung der ärmeren Länder ein, etwa bei Ernährungssicherung, finanzieller Teilhabe und Infrastruktur. Parallel dazu existieren Gremien der G20, beispielsweise zu Handel, Landwirtschaft und Beschäftigung, deren entwicklungspolitisch relevante Aktivitäten nicht systematisch mit der Entwicklungsgruppe verknüpft werden. Die daraus resultierende Fragmentierung der G20-Entwicklungspolitik wird durch getrennte Zuständigkeiten bei den beteiligten Regierungen verstärkt. In der Entwicklungsgruppe geben entwicklungspolitische Fachleute den Ton an. Federführend ist hier auf deutscher Seite das Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ). Für andere G20-Gremien sind die jeweiligen Fachressorts, wie Finanz-, Landwirtschafts- und Arbeitsministerien, verantwortlich. G20-Entwicklungsgruppe am „Katzentisch“? Die begrenzte Durchsetzungskraft der G20-Entwicklungsgruppe zeigt sich beispielhaft bei dem Schlüsselbereich für Entwicklungsprozesse, der Infrastrukturfinanzierung. Zentraler Akteur hierfür ist die G20-Arbeitsgruppe „Investitionen und Infrastruktur“, die von den Finanzministerien der Mitgliedsländer gesteuert wird, während die G20-Entwicklungsgruppe nur eine Nebenrolle spielt. Die zunehmende Ausdifferenzierung und Duplizierung von Arbeitssträngen in der G20 erweisen sich als strukturelle Hindernisse für einen größeren Einfluss der Entwicklungsgruppe. Eine ähnliche Dynamik vollzieht sich im nationalen Kontext. Das wachsende Engagement von Fachministerien, z. B. für Umwelt, Bildung, Wirtschaft und Finanzen, auf internationaler Ebene reduziert die Handlungsspielräume der traditionellen Entwicklungsakteure. Weitere Schwachpunkte der G20-Entwicklungsgruppe sind ihr überambitioniertes Arbeitsprogramm sowie der Mangel an systematischer Einbeziehung dritter Parteien, wie etwa der ärmeren Länder, der Zivilgesellschaft und der Wirtschaft. Bedauerlich ist, dass sich die G20-Entwicklungsgruppe bislang kaum mit den Aktivitäten der Mitgliedsländer in der praktischen Entwicklungszusammenarbeit befasst hat. Dabei wäre der Erfahrungsaustausch zwischen Nord-Süd- und Süd-Süd-Kooperation besonders notwendig und fruchtbar. Trotz dieser Einschränkungen konnte die G20-Entwicklungsgruppe Wirkung erzielen, weil sie die öffentliche Aufmerksamkeit auf wichtige Themen gelenkt hat, etwa berufliche Qualifizierung, Rücküberweisungen von Migrantinnen und Migranten und Marktzugang für Exportprodukte. Positiv zu werten ist auch, dass die Entwicklungsgruppe über Umsetzungserfolge im Abstand von drei Jahren berichtet. Nicht zu unterschätzen ist der Wert einer kontinuierlichen Vertiefung von Vertrauen und wechselseitigem Lernen bei den beteiligten staatlichen Akteuren in der Entwicklungszusammenarbeit. Agenda 2030 im Mittelpunkt Zentrale Aufgabe der G20-Entwicklungsgruppe ist es jetzt, sich bei der Umsetzung der Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung zu positionieren. Die G20-Mitglieder, wie alle übrigen Staaten, sind aufgefordert, ihre Politikkonzepte auf drei Ebenen am neuen Leitbild einer globalen Transformation auszurichten. Zum einen steht die Umsetzung der Agenda im eigenen Land ebenso auf der Tagesordnung wie zum anderen die Mitwirkung an globalen Regelwerken und an der Bereitstellung globaler öffentlicher Güter. Es ist die dritte Handlungsebene, die für die G20-Entwicklungsgruppe von herausgehobener Bedeutung ist: Unterstützung der Entwicklungsländer bei Umsetzung der Agenda 2030 durch Finanzmittel, Wissen und Technologien. Ein notwendiger Schritt, um die Wirksamkeit externer Hilfe zu steigern, ist die Verständigung innerhalb der G20-Entwicklungsgruppe darüber, wie sich Nord-Süd- und Süd-Süd-Kooperation ergänzen und dadurch wechselseitig verstärken können. Entscheidende Herausforderung für die Entwicklungsgruppe ist, dass sie gegenüber anderen Arbeitssträngen der G20 erfolgreich für entwicklungspolitische Kohärenz eintritt. Zum Beispiel sollte die G20-Entwicklungsgruppe darauf bestehen, dass die von der chinesischen Präsidentschaft angestrebte Kapitalaufstockung der multilateralen Banken für Infrastrukturvorhaben mit entwicklungspolitischen Vorgaben verknüpft wird. Als Mitglied der  Troika, die die Regierungen der aktuellen mit der vorangegangenen und künftigen G20-Präsidentschaft zusammenführt, trägt Deutschland schon heute Mitverantwortung und sollte –  gemeinsam mit China und der Türkei – das Arbeitsprogramm der G20-Entwicklungsgruppe konsequent an der Agenda 2030 ausrichten.

COP21 : le point au cinquième jour de négociations

IRIS - Fri, 04/12/2015 - 12:30

La COP21, rendez-vous crucial des négociations internationales sur le dérèglement climatique, a débuté lundi 30 novembre.

Cette première journée a été marquée par une mobilisation sans précédent et la venue sur le site du Bourget, qui accueille la conférence, de 150 chefs d’Etat et de gouvernement. Ils se sont succédé à la tribune dans le cadre d’interventions limitées à trois minutes (durée qu’aucun dirigeant n’a respecté), dans les salles plénières Loire et Seine, rappelant les enjeux de la conférence et les positions de leur pays dans les négociations. Ce premier exercice a confirmé les lignes de clivage existantes. Barack Obama a ainsi pris soin de ne pas prononcer le terme contraignant dans son allocution, ce à quoi l’on s’attendait après les déclarations de John Kerry début novembre. Très attendu, le Premier ministre indien Narendra Modi a pour sa part réaffirmé son attachement aux principes d’équité et de responsabilité commune mais différencié, insisté sur la nécessité d’un engagement ambitieux et sincère des nations développées, tout en rappelant que nous avions encore besoin des énergies conventionnelles. La Chine, sur la même longueur d’onde, a souligné son engagement dans la transition énergétique et insisté sur l’importance de la lisibilité des engagements financiers post 2020 des pays développés.

Les pays de l’ALBA, par la voix de Rafael Correa (Equateur) et Evo Morales (Bolivie), ont pour leur part pointé du doigt la responsabilité du système capitaliste dans la dégradation générale de notre environnement, tout en demandant, entre autres, que les technologies bas carbone deviennent des biens communs de l’humanité ou encore que soit constituée une Cour internationale de justice environnementale arguant que si la dette économique devait être remboursée, il n’y avait aucune raison pour que la dette écologique fasse exception.

Les pays africains tels le Niger ou l’Afrique du Sud, conscients de leur vulnérabilité car déjà concernés par les impacts du dérèglement climatique, ont insisté sur la nécessité de renforcer la prise en compte des questions d’adaptation, et ne pas faire l’erreur de se concentrer sur les seuls objectifs de réductions des émissions (atténuation).

Les Etats y sont également tous allés de leur définition de l’accord souhaité, qualifié, entre autres et selon les orateurs, de « global », « ambitieux », « équitable », « contraignant », « transparent », « souple », « équilibré », « juste », « pérenne », « différencié », « progressif », « solidaire ».

Au final, peu de surprise lors de cette journée d’ouverture si ce n’est l’agitation et un certain désordre liés à la présence d’une telle délégation de dirigeants.

Les négociations ont réellement débuté dès lundi soir où se sont tenus les premières sessions, avec pour objectif, pour les deux cochairs, de proposer à la présidence française de la CCNUCC, et donc à Laurent Fabius, une première version du texte dès le samedi 5 décembre à midi. Toutefois, les discussions continuent, comme prévu, d’achopper sur plusieurs points (caractère contraignant, progressif de l’accord, financement). Ce démarrage poussif a aussitôt fait l’objet de critiques du ministre des Affaires étrangères français et des ONG, la crainte du syndrome de Copenhague étant dans tous les esprits. Les blocages ont été constatés dès le jeudi 3 décembre avec la diffusion d’une première version du pré-texte sur le site de la CCNUCC, qui rassemblait encore trop de crochets (1400), donc trop d’options (250) de pages (50) selon le décompte de la Fondation Nicolas Hulot. Un consensus semblerait se faire jour autour de la question du caractère évolutif de l’accord, dont les objectifs de réductions d’émissions pourraient être révisés tous les cinq ans. Il faudra attendre la semaine prochaine pour le vérifier.

Des annonces encourageantes ont été proférées : constitution d’une Alliance solaire internationale avec un objectif d’investissement de 1000 dollars d’ici 2030 pour développer les capacités de production d’électricité à partir du solaire, dans les pays en développement ; des engagements financiers supplémentaires du Canada, de la Suisse, de l’Allemagne, du Royaume-Uni ; la création par la Chine d’un fonds chinois de coopération Sud-Sud ; le lancement d’une coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone ; plusieurs déclarations de différents acteurs annonçant leur volonté de retirer leurs investissements dans les énergies fossiles. Ces dispositions devront toutefois faire l’objet d’un suivi.

Si l’on ne peut que se satisfaire des multiples initiatives ambitieuses et intéressantes et du foisonnement de rencontres et d’échanges, plutôt stimulants, les incertitudes persistent sur les principaux points de blocage de la négociation, et rien ne permet pour l’heure de tabler sur leur véritable dépassement d’ici le 11 décembre. S’il ne faut pas attendre de la COP21 qu’elle règle l’ensemble des problématiques liées au changement climatique, elle doit être le rendez-vous des engagements et des volontés et envoyer un signal tangible, tracer une trajectoire, donner une direction et une impulsion. Manquer cette opportunité de signer un accord global, significatif même sans être réellement contraignant, serait un réel échec.

L’avenir de l’enseignement supérieur

Institut Montaigne - Fri, 04/12/2015 - 12:24
Date: Jeudi 10 Décembre 2015Description: Face au choc démographique et aux contraintes budgétaires, les acteurs de l'enseignement supérieur se trouvent confrontés à des arbitrages délicats. Innovation, nouvelles technologies, attractivité, révolutions pédagogiques... Quel enseignement supérieur voulons-nous pour demain ?  Quelles stratégies mettre en place dans les dix années à venir ?Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne interviendra lors de la première table-ronde :  "Financement et gouvernance : quels modèles pour demain ?".Consulter le programmeAdresse: L’Etudiant 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09

Laurent Bigorgne : "Il y aura un troisième tour sur les compétences des régions"

Institut Montaigne - Fri, 04/12/2015 - 12:15
Date de parution: Lundi 30 Novembre 2015Auteur: Laurent BigorgneNom de l'editeur: LesEchos.frImage de l'editeur: Description: Le rôle des présidents de région a changé. Ont-ils fait des propositions en conséquence  ? Sur l’ensemble des 78 propositions que nous avons déjà pu chiffrer après avoir passé en revue l’ensemble des promesses de campagne, nous constatons que les candidats se sont bien préparés, avec des programmes cohérents. Mais certains ont une approche extrêmement idéologique. Le Front national utilise les élections comme une tribune pour faire passer ses idées, sans se soucier de leur faisabilité. Interdire les suppressions de postes dans les entreprises recevant des aides régionales, c’est impossible du point de vue juridique. Tout comme refuser des aides aux associations dites "communautaristes et politisées ".Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: WebLien: http://www.lesechos.fr/elections/regionales/regionales-2015/021519857759-laurent-bigorgne-il-y-aura-un-troisieme-tour-sur-les-competences-des-regions-1180051.php

La responsabilité de protéger – 3 questions à Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

IRIS - Fri, 04/12/2015 - 10:52

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, juriste et docteur en science politique et en philosophie, est enseignant à Sciences Po et titulaire de la chaire d’études sur la guerre du Collège d’études mondiales. Il répond à mes questions à l’occasion de son dernier ouvrage « La responsabilité de protéger », paru aux éditions PUF dans la collection « Que sais-je ? ».

La responsabilité de protéger (R2P) permet-elle de n’être pas limité au choix de l’inaction face à l’inadmissible et de l’ingérence, politique de puissance déguisée en choix moral ?

Exactement. L’enjeu est de sortir du faux dilemme entre ne rien faire et faire obligatoirement usage de la force armée. Ces deux extrêmes étalonnent le débat mais il y a entre eux de nombreux paliers, sur lesquels insiste la R2P.

Depuis 2009, celle-ci est organisée en trois piliers. Le premier, qui consiste dans la responsabilité permanente incombant à l’Etat de protéger ses populations, implique notamment le renforcement et la mise en œuvre des instruments juridiques (adhésion aux traités, élaboration d’une stratégie nationale, etc.). Le deuxième, qui consiste dans l’engagement pris par la communauté internationale d’aider les États à s’acquitter de ces obligations, implique de la diplomatie préventive, des mesures incitatives, un renforcement de la capacité des États et de l’assistance en matière de protection. Le troisième pilier affirme qu’en cas de défaillance de l’État, la communauté internationale peut répondre à la crise par différents moyens, tels que la pression politique, la médiation et, enfin, la coercition. Cette dernière peut encore s’exprimer de différentes manières, comme des sanctions ou la saisine de la Cour pénale internationale, avant d’en venir à l’usage de la force armée qui, elle-même, connaît plusieurs degrés.

On voit donc à quel point le réductionnisme « R2P = intervention militaire », pourtant très courant, est faux ! Pour la R2P, l’intervention militaire n’est certes pas exclue, mais elle n’est que le dernier recours de son troisième pilier. L’amalgame « R2P = ingérence », populaire en France, est encore plus faux car l’ingérence est une immixtion sans titre, c’est-à-dire une intervention illégale, alors que la R2P, lorsqu’elle implique une intervention armée en dernier recours, requiert l’autorisation du Conseil de sécurité.

L’intervention en Libye n’a-t-elle pas sonné le glas de la responsabilité de protéger, par un changement de mission en cours de route ?

Premièrement, je ne crois pas que le mandat initial ait été dévoyé. On lit partout que la résolution 1973 n’autorisait qu’à mettre en place une zone d’exclusion aérienne pour protéger Benghazi, sans aucune troupe au sol, et qu’elle a été détournée au profit d’un changement du régime. Pourtant, que dit le texte ? Avant même de parler de la zone d’exclusion aérienne (§6-12), il autorise les intervenants « à prendre toutes mesures nécessaires (…) pour protéger les populations et les zones civiles (…) tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère » (§4). Il s’agit donc d’une autorisation générale, dont la zone d’exclusion aérienne n’est que l’une de ses mesures et non la seule, pour protéger les populations où qu’elles se trouvent, et qui n’exclut pas toute troupe au sol mais seulement une force d’occupation (pour éviter une dérive à l’irakienne), ce que les forces spéciales ne sont pas.
Ceux qui estiment que les intervenants ont débordé le mandat de la résolution 1973 en Libye doivent en outre répondre à la question suivante : était-il possible de « protéger les civils » sans renverser Kadhafi, alors qu’il était la principale menace qui pesait sur eux ? Il faut ici distinguer clairement les objectifs des moyens : le changement de régime n’était effectivement pas autorisé comme un objectif dans la résolution 1973, mais rien ne permet de dire qu’elle l’excluait comme moyen ultime, c’est-à-dire comme l’une des « mesures nécessaires » pour protéger les civils. Les bombardements avaient pour but d’affaiblir le régime puisque c’est lui qui menaçait les civils. Ce n’est pas parce que cet affaiblissement a précipité sa chute que l’on peut en déduire que l’objectif initial était de le renverser. Tout cela bien entendu n’excuse en rien l’impréparation des intervenants à la gestion de l’après, et l’échec de la communauté internationale à gagner la bataille de la reconstruction.

Deuxièmement, je ne crois pas non plus que l’intervention en Libye ait tué la R2P. Elle a réveillé des questions que l’insistance sur la prévention avait endormies les années précédentes, et qui sont les problèmes structurels classiques de toute intervention : la temporalité (savoir quand commencer et où s’arrêter), l’effet positif (contrefactuel, donc impossible à prouver), la motivation (la relation entre la morale et les intérêts), la sélectivité (accusation de « deux poids, deux mesures ») et la transition (gagner la paix). Le relatif échec la R2P en Libye est celui de la responsabilité de reconstruire.

En 2011 et 2012, on pouvait trouver un relatif « effet libyen » dans les diplomaties, qui s’est traduit par une réticence de certains États, même défenseurs du concept, à l’utiliser pour ne pas effrayer leurs partenaires. L’intervention avait rendu la R2P toxique. Mais cela n’a pas duré et, avec le recul, on peut désormais conclure que ni l’intervention en Libye ni celle en Côte d’Ivoire – qu’on a accusé des mêmes maux au même moment – n’ont discrédité le concept.

La preuve en est que la R2P poursuit sa croissance. Elle n’est pas moins mais beaucoup plus invoquée par le Conseil de sécurité depuis la Libye (4 résolutions entre 2005 et 2011, contre 30 depuis 2011). Les participants au débat annuel de l’Assemblée générale sont chaque année plus nombreux (44 en 2010, 46 en 2011, 59 en 2012, 70 en 2013, 81 en 2014, 89 en 2015). De plus en plus d’États ont des « centres de liaison » (focal points) de la R2P pour intégrer la prévention dans leurs politiques intérieure et étrangère (en août 2015, le Rwanda était le cinquantième à rejoindre ce réseau). Dix ans après son adoption par l’Assemblée générale, la R2P fait l’objet d’un relatif consensus sur ce qu’elle est et sur le fait que les États ont cette responsabilité. C’est la question de savoir comment la mettre en œuvre qui reste controversée, en particulier lorsqu’elle implique des mesures coercitives comme l’a montré l’affaire libyenne, mais la crise de 2011 n’a pas remis en cause la croissance globale de la R2P.

La responsabilité de protéger a-t-elle un avenir ?

Malheureusement oui, dans la mesure où les crimes qu’elle entend couvrir (génocide, crime contre l’humanité, nettoyage ethnique et crime de guerre) ne sont pas prêts de disparaître. On peut bien sûr la trouver insuffisante, voire impuissante. Après tout, elle n’est jamais qu’un appel politique, et devrait le rester : il n’y a pas d’obligation juridiquement contraignante d’intervenir pour prévenir ou mettre fin à ces exactions. Elle dépend donc de la volonté politique des États et c’est sa principale faiblesse. Mais elle a tout de même réussi, en une quinzaine d’années, à se diffuser et façonner des attentes sur la manière dont le Conseil de sécurité devrait répondre aux atrocités de masse.

Cela ne veut pas dire qu’il le fait toujours, comme en témoigne le cas de la Syrie, mais l’indignation suscitée confirme que la R2P est bien une norme. La R2P est une obligation de comportements, pas de résultats. Elle est une responsabilité d’essayer, pas de réussir. Ce qui signifie que les échecs de la R2P ne sont pas des preuves de son inexistence en tant que norme.
Il y a toujours eu et il y aura toujours des interventions. La R2P peut ambitionner de les fonder davantage sur des critères préétablis, multilatéraux et consensuels. Une chose est sûre cependant : la concurrence des préoccupations, dans un contexte où les moyens sont limités et affectés prioritairement à des questions sécuritaires, économiques et diplomatiques que les gouvernements considèrent plus pressantes, fait que les États continueront de répondre aux atrocités au cas par cas, en fonction des circonstances et des intérêts en jeu. Autrement dit, la R2P se heurtera toujours à la volonté politique des États, dont toute action dépend.

Les Assises de l'Embarqué 2015

Institut Montaigne - Fri, 04/12/2015 - 10:28
Date: Lundi 07 Décembre 2015Description: Le thème de la 8ème édition des Assises de l'Embarqué portera sur les "systèmes intelligents connectés et confiance numérique".Gilles Babinet, Digital Champion de la France auprès de la commission européenne, auteur pour l'Institut Montaigne de plusieurs études interviendra comme Grand témoin.Consulter le programme et s'inscrire

Hoffnung für Mali?

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 04/12/2015 - 09:44
Die Entwicklungen in Mali während der letzten beiden Jahre werden in diesem Politischen Hintergrundbericht analysiert. Konnte Präsident Ibrahim Boubacar Keïta die Hoffnungen der Menschen erfüllen? Ist der Norden Malis nun stabilisiert oder gleicht die Situation noch immer der eines „failed state“ ohne jedwede staatliche Ordnung?

De quoi Poutine est-il le nom ?

IRIS - Fri, 04/12/2015 - 09:18

Dans son célèbre ouvrage Tolstoï ou Dostoïevski, paru en 1960, l’éminent critique littéraire de Cambridge George Steiner soulignait que pour connaître le secret du cœur d’un homme ou d’une femme, il suffisait de lui demander lequel des deux auteurs avait sa préférence, tant il est vrai que chacun des deux géants de la littérature russe incarnait une vision du monde et offrait une interprétation de la politique, de l’histoire et de la condition humaine radicalement différente de celle de l’autre.

Spécialiste de Tolstoï à l’université de Virginie, Andrew Kaufman a soutenu plus récemment dans The Daily Beast que Vladimir Poutine, qui apprécie les deux écrivains, a malheureusement privilégié la tradition de Dostoïevski, celle de la croyance en un exceptionnalisme russe, porteur d’une mission de régénération et d’unification du monde slave, plutôt que la tradition humaniste et universaliste de Tolstoï, embrassant la diversité du monde par-delà les différences de culture, de nationalité ou de religion.

Si seulement Poutine avait adopté la vision de Tolstoï, nous dit Kaufman, il aurait sauvé son âme et la situation géopolitique de la planète serait bien différente. Chez Tolstoï, aucun nationalisme cocardier, aucun roulement de tambour, aucun triomphalisme messianique, mais un patriotisme respectueux de l’égalité et de la dignité des peuples.

Pour lui, et c’est d’ailleurs là la grande leçon de Guerre et Paix, la force vient de l’humilité et non pas de l’hubris, de la grande fraternité de l’esprit plutôt que d’une volonté de s’imposer brutalement aux autres, de la résistance digne face à l’adversité plutôt que du renoncement aux valeurs morales. Tolstoï avait compris qu’en jouant les matamores, en faisant étalage de ses muscles et de sa virilité machiste, on allait au-devant de bien des déconvenues et qu’on plantait en fait les germes de sa propre destruction.

Comme l’a montré l’historien Paul Kennedy, dans toute l’histoire des empires, on retrouve une constante : l’hubris entraîne la surextension (imperial overstretch), qui elle-même provoque le déclin. Si l’Amérique est aujourd’hui contrainte de se retrancher temporairement et de se recentrer sur ses problèmes intérieurs, c’est également parce qu’une croyance béate en l’exceptionnalisme américain et un nationalisme chauvin (jingoism) l’avaient conduit, sous l’administration Bush-Cheney, à surestimer ses forces et à s’embourber dans des guerres aussi inutiles que destructrices pour son image, ses finances publiques et sa stature internationale. La blessure du 11 Septembre avait conduit l’Amérique à plonger tête baissée dans le piège tendu par Ben Laden. Le maximalisme et la bien mal pensée « guerre globale contre le terrorisme » ont eu pour effet d’approfondir les lignes de faille et de démultiplier les situations de chaos sur lesquels le terrorisme prospère.

C’est aussi une blessure narcissique profonde, celle de l’humiliation des années Eltsine, qui fait naître aujourd’hui un revanchisme russe dont nous voyons les conséquences en Ukraine et en Syrie. Dans un Moyen-Orient qui a souffert des interventions occidentales irréfléchies, beaucoup voient le retour de la Russie comme un nécessaire rééquilibrage, qu’ils accueillent favorablement. Mais n’est-on pas en train de répliquer un même schéma pernicieux qui depuis le XIXe siècle fait de cette région un éternel champ d’affrontement des puissances ?

De quoi Poutine est-il le nom ? Du retour en force, sur la scène internationale, d’un nationalisme intransigeant, d’un autoritarisme débridé, d’une volonté, au nom du refus de l’humiliation, de faire étalage d’une puissance surjouée, peut-être pour masquer la crainte d’une impuissance réelle, liée à un affaiblissement structurel, démographique et économique de la Russie. À court terme, les politiques musclées de Poutine, son pragmatisme froid, son réinvestissement de l’espace eurasiatique, son bras de fer psychologique avec l’Occident peuvent engranger des résultats spectaculaires, mais il y a fort à parier qu’elles ne finissent à moyen terme par susciter un retour de bâton dont la Russie ne manquerait pas de payer le prix.

Entre-temps, le poutinisme triomphe, non seulement en Russie, mais sur la scène internationale, où percent un peu partout des hommes dont le tempérament répond aussi à plusieurs des critères que Theodor Adorno avait notés dans ses Études sur la personnalité autoritaire. Confrontés à des crises géopolitiques, économiques, identitaires, les populations recherchent désespérément des hommes forts et des postures viriles, certains sociologues parlent même de « demande despotique ». Shinzo Abe au Japon, Narendra Modi en Inde, Erdogan en Turquie, et à leur manière Donald Trump aux États-Unis ou Sarkozy et Valls en France, s’efforcent de répondre à cette soif d’autorité, avec maints effets de manche et coups de menton, qui à défaut de faire avancer le schmilblick, viennent donner aux populations apeurées l’illusion que dans un océan qui tangue, il y a un capitaine à la barre, fut-il un fier à bras égocentrique sans la moindre vision d’avenir.

Russie-Turquie : une guerre diplomatique ?

IRIS - Thu, 03/12/2015 - 17:04

Après la destruction par les Turcs d’un bombardier russe le 24 novembre, les représailles économiques russes s’intensifient envers la Turquie. Quelles sont-elles et quel impact cet affrontement indirect a-t-il sur la relation russo-turque ?
Il y a d’abord l’embargo décrété par la Russie, qui doit prendre effet à compter du 1er janvier sur les produits agricoles turcs : volailles, fruits, légumes, certains condiments et épices. Mais comme l’a rappelé Vladimir Poutine, « la Turquie ne perdra pas que des tomates ». Des restrictions vont être mises en place pour l’embauche de travailleurs turcs sur le marché russe, envers les sociétés turques du secteur du transport, tandis que les entreprises turques du bâtiment devront obtenir l’aval des autorités russes pour décrocher tout nouveau contrat dans le pays en 2016. Les Turcs désirant se rendre en Russie vont de nouveau être obligés de demander un visa, dont ils étaient jusqu’ici exemptés. Enfin, la Russie a appelé ses ressortissants en Turquie à quitter le pays et a suspendu les vols charters entre les deux Etats afin de tarir la ressource du tourisme russe en Turquie, où se rendent chaque année entre 3 et 4 millions de ressortissants. Mais on peut aussi imaginer que ces sanctions aillent plus loin, comme la Russie le laisse entendre. On sait que les Russes, consécutivement à la décision européenne de les sanctionner dans le cadre des évènements d’Ukraine, ont décidé d’annuler en décembre 2014 le projet de gazoduc South Stream, qui devait relier la Russie aux Balkans via la Mer Noire, pour lui substituer un gazoduc aboutissant en Turquie, TurkStream. Or, la Russie vient de rompre les négociations avec la Turquie. Et alors que de plus en plus d’Européens souhaitent la fin de la politique de sanctions vis-à-vis de la Russie, Manuel Valls s’est récemment prononcé dans ce sens récemment à l’Assemblée nationale dans le cadre de la constitution d’une grande coalition contre l’Etat islamique avec la Russie. On ne peut exclure que ce qui a été annulé il y a un an entre les Russes et leurs partenaires européens soit remis au goût du jour. Il est certain, quoi qu’il en soit, qu’à l’heure où la Turquie irrite nombre d’Etats, son double jeu vis-à-vis de l’Etat islamique étant connu de tous, Ankara aurait mieux fait de ne pas abattre cet avion. Son isolement va sans doute s’en trouver sensiblement accentué.

L’accusation de la part de Moscou de l’implication de la Turquie dans le financement de Daech est-elle fondée ? Cette situation va-t-elle compliquer les efforts de coalition internationale contre l’Etat islamique ?
L’Etat islamique vend bel et bien son pétrole à la frontière de la Turquie et les autorités turques ferment les yeux sur la noria de camions-citernes circulant entre leur territoire et les zones contrôlées par l’EI. La Turquie est ainsi complice des terroristes dans la mesure où si elle décidait de fermer hermétiquement sa frontière, elle serait en mesure de très vite tarir la majeure partie des sources de revenus de l’EI. Par ailleurs, Ankara ferme aussi les yeux sur les combattants qui gagnent la Syrie depuis son territoire. Donc les déclarations de Vladimir Poutine sont parfaitement fondées. Quant à la coalition contre l’Etat islamique, il est difficile de la monter avec des pays qui ne veulent pas combattre ce dernier. On a beaucoup reproché à la Russie de ne pas limiter ses frappes à l’EI. Mais, selon certaines estimations, les Turcs frappent en moyenne sept fois plus les Kurdes, nos alliés, que les troupes de l’EI… La Turquie sert de base de départ pour des attaques américaines contre l’EI, ouvre son espace aérien aux appareils français bombardant l’EI depuis le Charles de Gaulle, mais se garde bien, elle, de trop précipiter la fin de ceux qu’il faut bien appeler ses protégés.

Lors de la rencontre diplomatique entre Hollande et Poutine, quels ont été les points d’accord sur la coopération franco-russe dans la lutte contre Daech ? Comment la Russie vit-elle son « retour en grâce » sur la scène diplomatique ?
Il s’agit d’échanges de renseignement entre services, de coordination sur le terrain entre forces russes et françaises. Quant à un « retour en grâce » de la Russie sur la scène diplomatique, l’expression me semble mal choisie. En premier lieu parce que la Russie n’a jamais été isolée sur cette dernière. Lorsqu’on l’a dite mise au ban de la communauté internationale, on sait bien que cette dernière, pour ceux qui emploient cette expression, ne désigne que les Etats-Unis et leurs alliés de l’Union européenne, soit un peu plus de 12% de la population mondiale. Par ailleurs, ce n’est pas Vladimir Poutine qui est venu à Paris demander l’aide des Français, c’est François Hollande qui est allé à Moscou demander l’aide de la Russie. La diplomatie française a ainsi effectué un virage à 180 degrés, en souhaitant une coopération franco-russe dont on ne voulait pas entendre parler auparavant, voire une coordination sur le terrain contre Daech avec les forces de Bachar al-Assad, option que Laurent Fabius a proposé mais a de toute évidence beaucoup de mal à endosser compte tenu du revirement complet auquel il se trouve contraint par rapport à ses précédentes prises de position. Les autorités russes, dans ce cadre, doivent donc discrètement jubiler.

Generationengipfel: Die Generation von heute für eine Europäische Union von morgen

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 03/12/2015 - 16:34
Der diesjährige Generationengipfel der Wirtschaftsjunioren Deutschland e.V. fand in Kooperation mit dem Hauptstadtbüro der Hanns-Seidel-Stiftung e.V. statt. Debattiert wurde, wie das Bewusstsein um den Wert der Europäischen Union bei jüngeren Generationen neu entfacht und ein generationengerechtes Europa gefördert werden kann.

Große Vision

SWP - Thu, 03/12/2015 - 14:41
Mit »negativen Emissionen« sollte der Treibhauseffekt gemildert werden

Vom Reizwort zum Anreiz

SWP - Thu, 03/12/2015 - 13:52
Reviews und andere Überprüfungsmechanismen

Dr Thanos Dokos writes in Kathimerini on the day after the downing of the Russian plane, 03/12/2015

ELIAMEP - Thu, 03/12/2015 - 10:58

You can read here the article on the day after the downing of the Russian plane, which was written by Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos. This commentary was published in the Greek daily Kathimerini on 3 December  2015.

Dr Thanos Dokos analyses relations between the EU and Turkey on News 247 website, 02/12/2015

ELIAMEP - Thu, 03/12/2015 - 10:49

You can read here the article on relations between the European Union and Turkey, which was written by Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos. This commentary was published on the website News 247  on 2 December 2015.

Syrien-Einsatz: »Deutschland wird zur Gestaltungsmacht im Nahen Osten«

SWP - Thu, 03/12/2015 - 10:44
Der Militäreinsatz in Syrien bedeutet für die deutsche Politik eine Zäsur, sagt Sicherheitsexperte...

Dr Thanos Dokos analyses relations between the EU and Turkey on Carnegie Europe website

ELIAMEP - Thu, 03/12/2015 - 10:41

European leaders have made a series of high-level visits to Turkey’s imposing presidential palace and issued statements strongly emphasizing Turkey’s role and Europe’s own inability to manage the refugee crisis. Such moves, in combination with the victory of the Justice and Development Party (AKP) in Turkey’s November 1 parliamentary election, have succeeded in boosting Turkish President Recep Tayyip Erdoğan’s self-perception of grandeur.

There is little doubt that Turkey has borne a substantial burden in the Syrian refugee crisis and should be supported financially, together with Lebanon and Jordan. But the agreement reached by the EU and Turkey at a summit on November 29 makes no specific reference to access to the labor market or to primary and secondary education, which would make staying in Turkey more attractive for Syrian refugees. Nor does the agreement mention the creation of hot spots on Turkish territory or a readmission process for economic migrants.

The result will be much less progress in dealing with the refugee crisis than hoped or expected. Only the end of the Syrian conflict with a political solution involving Russia and moderate elements of the current Syrian regime will relieve the refugee pressure on Europe.

Furthermore, neither side has any illusions about real progress on Turkey’s EU accession negotiations. In view of recent developments regarding the rule of law and human rights in Turkey, the best both sides should aim for is closer cooperation on foreign and security policy—and then only if there is a clearer convergence between the two sides’ objectives.

This article was published on Carnegie Europe website.

ELIAMEP launches new research programme LOMIGRAS

ELIAMEP - Thu, 03/12/2015 - 10:26

Local government authorities have a crucial role to play in pursuing immigrant integration and in managing multi-ethnic diversity. Their involvement in this policy area has rapidly grown in many European countries. In Greece, however, the extent and nature of local government interventions in this policy area have not been yet explored. This is a major gap both in academic research and policy-relevant knowledge concerning the prospects and conditions under which the integration of migrants in the Greek society can be better achieved. Towards filling this gap, the purpose of the project LOMIGRAS is twofold: (a) to investigate the local government’s involvement in the process of migrants’ integration and the extent to which it promotes, or conversely hinders their integration, and (b) to develop a usable interactive tool to monitor and assess the effects of local government in promoting migrant integration. The starting assumption of this research is that local government institutions have a profound role in promoting, or conversely hindering, immigrants’ integration, regardless of whether they explicitly assigned competences in this area.

You can find more information here.

France Culture – Laurence Daziano invitée à l’émission « Les Enjeux internationaux »

Fondapol / Général - Thu, 03/12/2015 - 10:17

Mercredi 2 décembre 2015, Laurence Daziano était l'invitée de Thierry Garcin dans l’émission « Les Enjeux internationaux » sur France Culture.

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