Dans la soirée du mardi 28 juin, un nouvel attentat a frappé l’aéroport d’Istanbul en Turquie. C’est la troisième fois qu’Istanbul est touché cette année. Pourquoi la Turquie semble être une cible prioritaire pour les terroristes ?
Plusieurs facteurs expliquent ce constat.
Un facteur géographique, tout d’abord, puisque la Turquie est située à proximité de zones de conflits, notamment la Syrie et l’Irak. La Turquie possède une frontière longue d’un peu plus de 900 kilomètres avec la Syrie, qu’il est impossible de contrôler de façon efficace et efficiente. Cette perméabilité offre la possibilité aux groupes terroristes de franchir la frontière pour venir commettre des attentats en Turquie.
La Turquie accueille actuellement 2,8 millions réfugiés syriens. Et si, bien évidemment, l’immense majorité de ces réfugiés sont totalement étrangers à des actes terroristes, on peut toutefois supposer qu’il existe au sein d’entre eux des cellules dormantes de l’Etat islamique capable d’organiser des attentats en Turquie.
Le troisième aspect, plus politique, porte sur les formes de complaisance entretenues pendant quelques temps par les autorités politiques turques à l’égard des groupes djihadistes combattant en Syrie, dans l’optique de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad. Pour autant, on peut constater qu’une véritable lutte contre l’Etat islamique a été engagée par le gouvernement turc depuis le début de l’année 2015. Les services de sécurité, de renseignement et de police se sont effectivement mobilisés afin de démanteler les réseaux de Daech en Turquie.
La conjonction de ces trois facteurs nous permet de comprendre pourquoi la Turquie est la victime privilégiée d’attaques terroristes. Par ailleurs, en gardant la plus grande prudence quant au commanditaire de l’attentat à Istanbul qui n’a pas été encore revendiqué, il faut rappeler qu’une guerre sans merci est actuellement menée par les autorités turques contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Evidemment, personne à ce stade ne peut attribuer au PKK cet attentat, mais nous savons qu’il est devenu depuis juillet 2015 l’ennemi public numéro un en Turquie. Les pertes militaires infligées à cette organisation d’opposition kurde, qualifiée de terroriste, ont déjà entrainé plusieurs attentats revendiqués par le PKK ou des entités affiliées au PKK, comme les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).
Tous ces facteurs conduisent à dessiner un environnement trouble et complexe. Face à cela, les autorités turques, même si elles ont pu commettre des erreurs à un moment donné, constatent que la lutte contre l’hydre terroriste est singulièrement difficile et compliquée. Les Français, qui sont pourtant plus loin des théâtres d’opérations djihadistes, sont bien placés pour le savoir.
Le président Recep Tayyip Erdogan a appelé à une lutte commune avec les Occidentaux contre la mouvance terroriste. Après s’être réconciliée avec Israël, et avoir esquissé un rapprochement avec la Russie, la Turquie tente-t-elle de normaliser ses relations et de s’affirmer comme un partenaire fiable dans la lutte anti-terroriste ?
Cela ne date pas d’aujourd’hui. La Turquie a toujours considéré qu’il était nécessaire d’organiser un front commun contre les organisations terroristes. Il y a évidemment dans cette déclaration un aspect de communication politique, qui s’inscrit dans le contexte de l’attentat d’Istanbul fortement chargé émotionnellement, mais on ne saurait reprocher au président turc d’appeler à une lutte commune légitime avec les Occidentaux, contre les mouvances terroristes.
Depuis maintenant plusieurs semaines, les autorités turques ont exprimé leur volonté de normaliser leurs relations parfois tendues avec certains pays. Il s’agit tout d’abord de l’Etat d’Israël avec lequel a été acté un processus de réconciliation après 6 ans de turbulences. Par ailleurs, suite aux vives tensions qui ont émergé avec la Russie depuis la destruction d’un avion russe par la Turquie, M. Erdogan semble visiblement vouloir calmer le jeu et reprendre des échanges raisonnés avec Vladimir Poutine.
Ces deux inflexions diplomatiques s’inscrivent dans le sillage d’une politique volontariste de la Turquie, qui connait une phase de relatif isolement politique, afin de normaliser ses relations avec ses partenaires régionaux et internationaux. On peut souhaiter que cela ouvre des perspectives positives dans la lutte anti-terroriste, mais également dans la reformulation de la politique régionale de la Turquie.
Un an après l’effroyable attaque terroriste de Daech à Sousse, le secteur du tourisme tunisien demeure sous le choc. Durant le premier semestre de l’année 2016, environ 1,82 million de touristes se sont rendus en Tunisie, soit une baisse de 21,5% par rapport au premier semestre 2015. Une tendance alarmante compte tenu du poids de ce secteur dans l’économie nationale : pourvoyeurs d’emplois, le tourisme représente traditionnellement 7 % à 8 % du PIB de la Tunisie et constitue une source indispensable de devises.
En réalité, c’est l’ensemble des activités touristiques de la rive sud de la Méditerranée qui est affecté par les conséquences des soulèvements populaires nés en 2011. Si cette séquence historique est aussi l’occasion de s’interroger sur le modèle de développement de ce secteur stratégique pour des pays comme la Tunisie, l’Egypte ou le Maroc, les acteurs économiques demeurent dans l’expectative.
Le tourisme n’échappe ni au contexte national ni à l’environnement régional– marqué par de fortes sources d’instabilités– dans lequel il s’inscrit. Au contraire, il s’agit d’un secteur fortement dépendant des données géopolitiques locales et globales. Les rivalités économiques, commerciales, sociales et culturelles auxquelles donnent lieu le développement des activités touristiques sur des territoires donnés– en particulier en Méditerranée– attestent de sa dimension foncièrement géopolitique. Par exemple, l’essor du tourisme de masse (le nombre de touristes a encore progressé de 4% en 2015*) a participé à l’actualisation des rapports Nord-Sud, tout en nourrissant l’idéologie islamiste. Manifestation visible et spectaculaire de la globalisation, l’explosion du secteur contribue à la reconfiguration de la carte du monde.
Particulièrement symbolique de la Méditerranée, le tourisme est une activité qui– même si elle n’est pas récente– a fait florès sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Le secteur draine un tiers des flux mondiaux, grâce à une nature, un patrimoine historique, architectural et culturel exceptionnels. La Méditerranée est encore aujourd’hui la principale région touristique du monde (B. Kayser, 2001). Le bassin méditerranéen reste en effet la principale destination touristique mondiale. Les activités de services et les emplois liés au secteur pèsent dans la vie économique et sociale des îles et zones/régions littorales (voir le cas de l’Espagne de la Grèce ou de la Tunisie).
Ce tourisme méditerranéen se caractérise néanmoins par sa très forte concentration autour de quelques sites naturels ou culturels, qui ont bénéficié d’investissements lourds, comme l’attestent le développement d’infrastructures et de complexes hôteliers. Outre les pôles d’activités touristiques traditionnels du pourtour méditerranéen, les Balkans présentent de nouvelles offres/destinations, et ce grâce notamment aux investissements privés de fortunes russes qui tentent d’exploiter l’environnement naturel exceptionnel de la région (littoral et îles de Croatie, mais aussi stations balnéaires bulgares).
Cependant, un lent déclin semble se dessiner pour la destination méditerranéenne, sur fond de montée en puissance de nouvelles destinations touristiques (Pacifique, Asie du Sud-Est, Caraïbes, …), de l’instabilité et de l’insécurité sur les rives Sud et Est (en 2015, l’activité a reculé de 8% en Afrique du Nord*), sur fond d’impératifs structurels tels que la nécessité de lourds investissements (difficiles à attirer en temps de crise), le renouvellement de l’offre des produits touristiques et surtout du modèle du tourisme balnéaire de masse…
De plus, le développement parfois anarchique de l’activité touristique (exemple du littoral bétonné en Espagne et contre-exemple de la sauvegarde du littoral corse) a un coût pour l’environnement en général, et pour les écosystèmes littoraux, en particulier. La perspective d’un changement climatique représente ici plus qu’ailleurs un défi majeur pour ce secteur confronté à des problèmes aigus en matière de consommation et de gestion de l’eau et d’énergie. Le tourisme durable est l’avenir de ce secteur en Méditerranée comme ailleurs. Il en va de sa pérennité.
Although the OSCE has a mandate for peacekeeping, it has not undertaken peacekeeping operations per se. Nonetheless, it has carried out a diverse and extensive range of activities that fall within what have been described as “peace operations.” These have included verification, monitoring, and observation missions, particularly the Special Monitoring Mission (SMM) in Ukraine. Taking into account lessons from the OSCE’s engagement in Ukraine, geopolitical shifts in the OSCE area, and debates within the UN on more effective conflict prevention and an enhanced role for regional arrangements, what are the future prospects for OSCE peace operations?
In addressing this question, this report argues that the OSCE has proven it is well-positioned and well-qualified, though not fully equipped, to deploy peace operations. To improve the effectiveness of peace operations, the report makes a number of recommendations:
Südafrikas Reputation als Vorzeigedemokratie und Investitionsstandort befindet sich im Sinkflug. Verantwortlich dafür sind neben anhaltenden wirtschaftlichen Problemen vor allem die zahlreichen Skandale der Regierung unter Führung von Präsident Jacob Zuma und dem African National Congress (ANC). Innenpolitisch beschleunigt diese Entwicklung die Erosion der ANC-Hegemonie über das Land. Das dürften auch die Kommunalwahlen am 3. August 2016 zeigen, bei denen die Opposition ihre bisherige Erfolgsserie voraussichtlich fortsetzen wird. Mit Blick auf die 2019 anstehenden Legislativ-Wahlen bildet die Abstimmung einen wichtigen Stimmungstest, der zum Katalysator für weitere ANC-interne Verwerfungen und eine Schwächung der Partei werden könnte.