Réunion de crise à la Commission européenne (crédit : CE)
(B2) Chacun s’y attendait un peu. Les autorités belges redoutaient une attaque semblable à celle du 13 novembre à Paris, en plusieurs points de Bruxelles. Elle a lieu ce 22 mars au matin (1), visant des objectifs majeurs de la capitale européenne : son aéroport, son métro en plein coeur du quartier européen…
Explosions à l’aéroport de Zaventem
Dans le hall des départs de l’aéroport national de Bruxelles (Zaventem), une première explosion survient. Il n’est pas encore 8 heures. Quelques minutes après, une seconde. Le faux plafond s’écroule. A cette heure où concentrent une grande partie des départs de la journée, le but est de tuer. Le premier bilan établi par le parquet fédéral, peu après, se monte déjà à 13 morts et 25 blessés. La commission des Affaires étrangères du Parlement européen entame une minute de silence.
Le quartier européen touché
La nouvelle de l’attentat à l’aéroport n’est pas encore dissipée qu’une deuxième explosion est signalée. À 9h15, juste après l’heure de pointe, une explosion est entendue dans le métro Maelbeek, une des stations majeures du quartier européen qui dessert plusieurs bâtiments de la Commission européenne (DG Agriculture, DG Concurrence, DG Aide humanitaire…) à deux pas du rond-point Schuman, où se situe le pouvoir européen. La fumée se dégage, le métro est évacué, les bus sont détournés. Très vite, c’est tout le quartier européen qui est bouclé. Une bombe a explosé éventrant un métro. Le bilan là aussi est important et pourrait s’aggraver très vite. On parle d’une dizaine de morts.
Lockdown sur Bruxelles
Immédiatement se déclenche outre le plan catastophes pour venir au secours des victimes mais aussi un plan urgence attentat. Un numéro de téléphone d’urgence est mis en place, celui de la cellule de crise : le 1771, très vite saturé au point que les autorités invitent chacun à ne le contacter que si urgence. Les tunnels routiers de la capitale sont fermés à la circulation, ainsi que tous les transports ferment. Sur les réseaux sociaux, la police et le centre de crises, appellent chacun à rester chez soi. Les élèves sont consignés dans leurs écoles.
#Bruxelles #Explosions Demande du centre de crise: chacun est invité à rester là où il est: écoles, entreprises, maisons @IPBruxelles
— ZPZ PolBru (@zpz_polbru) 22 mars 2016
Alerte orange à la Commission
Kristalina Georgieva, la commissaire européenne chargée de l’Administration, annonce le relèvement de l’alerte interne à Orange (elle était « Blanche » jusqu’ici). Elle demande à son personnel de rester dans ses locaux ou chez eux s’ils ne sont pas encore arrivés. Toutes les réunions internes ou extérieures sont annulées. L’accès des bâtiments est réservé uniquement aux membres de l’administration (pas d’invités ni d’extérieurs).
All EU institutions are at alert level ORANGE – all meetings on premises and outside cancelled, access only for staff with badges
— Kristalina Georgieva (@KGeorgievaEU) 22 mars 2016
Réunions de conseil de sécurité
Le gouvernement belge réunit un Conseil de sécurité nationale. A Paris, une réunion d’urgence est convoquée à l’Élysée autour de François Hollande avec les principaux ministres concernés (Défense, Intérieur, Justice, Transports).
(NGV & JB)
(1) La veille à Bamako, c’est le quartier général de la mission EUTM Mali qui avait été touché par une attaque à l’arme légère. Sans dégâts heureusement. Lire : Le QG d’EUTM Mali attaqué à Bamako NB : On observe ainsi que, généralement, les attaques sur le continent européen sont précédées d’une attaque dans un pays proche de la zone francophone : Mali, Burkina Faso, Tunisie.
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Force protection belge de la mission EUTM Mali (MOD Belgique, janvier 2016)
(B2) Le quartier-général de la mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) a été attaqué à Bamako ce lundi (21 mars) en fin d’après-midi (18h30 locales). Plusieurs attaquants ont fait irruption devant l’hôtel qui abrite le QG tirant avec des armes automatiques légères. Du côté de la mission européenne, on se veut rassurant. « Personne n’a été blessé et aucun dommage n’a été occasionné ». « Les mesures de protection des membres d’EUTM, et les mesures de sécurité ont fonctionné correctement, permettant le contrôle de l’agression de manière efficace. » Les forces de sécurité de la mission ont « sécurisé » la zone, avec l’aide des Forces Armées Maliennes et de la Mission de l’ONU dans le pays (MINUSMA). Celles-ci « patrouillent autour du QG actuellement » a précisé la mission sur son compte facebook en fin de soirée. Un des attaquants a été « neutralisé » et deux autres interpellés. Ils ont déjà été interrogés, selon le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré.
(NGV)
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