You are here

Feed aggregator

Reportage à Bangui 4. Les commandos portugais en première ligne en RCA

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/11/2017 - 07:45

Des commandos portugais à bord d’un Land Rover Defender, crée pour les forces spéciales (@LH/B2)

(BRUXELLES2 – à Bangui) Ils sont commandos, Portugais (1)… en principe, on les attend sur d’autres terrains que la République centrafricaine. Et pourtant, ces 159 hommes sont devenus indispensables au sein de la mission de l’ONU, la MINUSCA. Leur mission : contribuer à la stabilisation, sécurité et contrôle du territoire centrafricain. Tout juste rentrés d’opération dans le nord-ouest, B2 a pu les rencontrer à Bangui.

Le « dernier recours »

Ils sont le « dernier recours », lorsque la politique et les négociations ne fonctionnent pas et que seule la force semble possible face aux groupes armés. Ils sont ainsi intervenus récemment à Bocaranga. Vers la mi-septembre le groupe armé 3R avait pris le contrôle de cette localité du nord-ouest de la Centrafrique. Les 15.000 habitants ayant déserté, Bocaranga n’était plus qu’une « ville fantôme ».

La reprise de Bocaranga

Le contingent des casques bleus bangalais se limitait à protéger la base de ONGs, où s’est réfugié le personnel humanitaire, et le camp des déplacés à côté de sa position. Une délégation de la MINUSCA et du gouvernement a tenté d’obtenir le retrait du groupe armé. Sans résultat. Ce sont donc les commandos portugais, à bord de véhicules blindés, qui ont été envoyés pour reprendre la ville, avec le soutien aérien d’hélicoptères de combat. L’opération, contre ces 100-115 rebelles, a duré deux jours (7 et 8 octobre). Les Portugais inspectant maison par maison. Ils y ont trouvé « de nombreux prisonniers, enfermés dans une pièce de leur propre maison ». S’il y a bien eu des affrontements armés, rien qu’ils n’aient pas déjà vu sur d’autres terrains d’opération. Le pire ? : « la pauvreté, les conditions de vie de la population… »

… puis cap sur Bang

Une fois tous les membres du groupe armés expulsés de la ville, ce sont les contingents du Bangladesh et du Rwanda qui ont pris le relais, avec pour mission de contrôler la ville et éviter le retour du 3R, d’autres groupes armés, y compris les anti-balaka. Les Portugais ont, eux, pris la route vers Bang, petit village plus au nord (à seulement deux kilomètres du Tchad), qu’il fallait également reprendre… Chaque déploiement peut durer jusqu’à un mois.

À Bangui : préparation 

Lorsqu’ils ne sont pas déployés dans les régions centrafricaines, les Portugais sont basés à Bangui, au camp M’Poko. Ils ont alors trois tâches : le maintien de l’équipement (véhicules, armement, équipement…), maintenir un « haut niveau de préparation individuelle et collective », et mettre à jour leur connaissance de la situation dans le pays. Pour ce dernier point, l’officier du renseignement, qui travaille en permanence avec le quartier général (QG) de la MINUSCA, leur transmet les informations. « Nous devons savoir comment évoluent chacun des groupes armés. » Objectif : préparer tous les scénarios possibles.

… et patrouilles

Pendant les trois semaines entre déploiements, ils effectuent également des patrouilles dans Bangui, avec des casques bleus d’autres nationalités. Si la situation est plus calme à Bangui, le niveau d’alerte doit être maximum, notamment en raison des incidents ponctuels qui peuvent arriver rapidement. NB : l’attaque contre un bar, tuant quatre personnes, dans la nuit de samedi à dimanche 12 novembre, ainsi que les affrontements qui s’en sont suivis sont un exemple.

Intense préparation au Portugal 

Avant d’être déployés comme force de réaction rapide de la MINUSCA, les compagnies de commandos passent par trois étapes de préparation. En premier lieu, la préparation administrative et la logistique (habilitation, obtentions de passeports spéciaux, préparation sanitaire… ). Deuxièmement, la préparation opérationnelle centrée sur les capacités individuelles mais aussi collectives. Ce point prévoit la « systématisation des connaissances sur la MINUSCA, le terrain d’opération et la mission des divers composants de la Force militaire ». Pendant l’entraînement, les commandos ont été placés en « battle rythme » afin d’exercer « la planification et exécution d’opérations de combat et de stabilisation au niveau « groupe » et « compagnie » dans des conditions semblables à celles existantes dans le TO ». Un exercice final de certification est organisé. Troisièmement, la préparation pour la projection.

(Leonor Hubaut)

(1) Le détachement portugais, de 159 personnes, est composé d’une compagnie de 90 commandos et d’une équipe de trois personnes appartenant au Tatical Air Control Party (TACP) de l’Armée de l’Air Portugaise, d’un commandement et d’un détachement de soutien avec 66 personnes. Ils sont basés sur le camp français de M’Poko, à Bangui.

(2) Arrivés en septembre, il s’agissait du premier déploiement de ces commandos. La première rotation (janvier-août 2017) avait elle été déployée dans l’est du pays, notamment pour reprendre Bambari. Lire : Intervention aérienne de la MINUSCA à Bambari

Lire aussi :

Reportage à Bangui, EUTM RCA et MINUCSA pour stabiliser un pays

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/11/2017 - 07:00

(BRUXELLES2 – à Bangui ) Pendant une semaine, Bangui la Coquette a été mon QG. Nous avons pu y rencontrer différents acteurs européens engagés dans la sécurité et la reconstruction du pays.

Une ville accueillante

La ville est plutôt calme, des taxis attendant à tout les coins de rues pour vous amener vers les bureaux d’une des organisations internationales présentes. Les Centrafricains eux, se déplacent plutôt en moto-taxi, pour aller vers le marché dont l’ébullition prouve le retour de l’économie dans la ville. Vers 15h, les rues s’emplissent de jeunes, qui sortent des écoles, lycée et université de Bangui. Les terrains de foot se remplissent. D’autres n’ont pas cette chance, et tentent de vous vendre des fruits ou de l’eau dans la rue. Si la pauvreté est là, dans les rues de Bangui, on en oublie presque que la République centrafricaine est le pays le plus pauvre d’Afrique.

EUTM RCA : former et conseiller les FACA

Le contingent d’EUTM Rca (Crédit : Eutm Rca)

La première visite s’est fait au camp Kassaï, le camp d’entrainement des forces armées centrafricaines, les FACA. Ce qui a permis d’assister derniers exercices de préparation avant le test mettant à l’épreuve chacune des trois compagnies formant le bataillon d’infanterie terrestre Un (BIT 1). Lire : Au camp Kassaï, la formation des FACA avance à bon rythme

L’occasion aussi de rencontrer ceux qui sont à leurs cotes jour après jour, les instructeurs de la mission européenne de formation des forces armées centrafricaines (EUTM RCA). Lire : La formation des FACA : plongée dans le travail de la mission

Et comme EUTM, ce n’est pas que de la formation. Nous avons rencontré le général français en charge du pilier de conseil stratégique auprès du ministère de la Défense, dont le rôle est de les accompagner pour reconstruire l’ensemble de la structure de défense du pays, et son budget. Lire : EUTM RCA, chef d’orchestre de la reconstruction de la structure de défense

Impossible de quitter le camp Ucatex – Moana sans avoir la vision plus globale du commandant de cette mission, le général espagnol Fernando García Blázquez. Lire (à suivre) : EUTM RCA respectera tous les objectifs du premier mandat (Général Blazquez)

La MINUSCA

À Bangui, les Européens ne servent pas uniquement dans la mission de l’Union européenne. On les retrouve également dans la force de l’ONU, la MINUSCA, dans des tâches bien distinctes. Les commandos portugais, force de lance de la mission, ont raconté comment ils ont repris la ville de Bocaranga le 7 octobre dernier.

Lire : 4. Les commandos portugais en première ligne des combats en RCA

Une équipe devant son Range Rover Defender (@LH/B2)

De l’autre côté du spectre d’action de la mission, quatre Espagnols, un Français, ainsi qu’un Nigérien, composent l’unité de police scientifique chargée de participer aux enquêtes les plus délicates, souvent des attaques ayant tués des casques bleus ou des massacres de civiles. Sans grands moyens, ils prennent pourtant à coeur leur deuxième mission, former les policiers et gendarmes centrafricains.

Relevé d’empreintes digitales d’un détenu de la prison de Bangui (@LH/B2)

La situation sécuritaire : pire qu’il y a un an

Nous avons interrogé nos interlocuteurs sur leur perception de la situation sécuritaire. Les Européens d’EUTM ou de la délégation européenne soulignent une situation plus mauvaise qu’il y a un an. Du côté de la mission onusienne, la MINUSCA, on se montre moins négatif. « Nous avons fait de très grands progrès » nous a expliqué le général Keita, commandant de la force militaire. Arrivé en 2014, il insiste. « L’idée d’une partition du pays a disparue. Les grandes villes du pays sont des endroits surs. S’il y a encore des confrontations avec les groupes armés, les civiles sont nettement moins ciblés. » Lire (à suivre) : 7. Une situation sécuritaire pire qu’il y a un an

(Leonor Hubaut)

Lire les différents articles (* sur B2 Pro) :

N°56. L’Europe de la défense. De 2009 à 2017 : la PSDC

Bruxelles2 Blog - Sun, 12/11/2017 - 20:00
[caption id="attachment_75613" align="alignnone" width="600"] (crédit : EUTM RCA)[/caption] (B2) Le Traité de Lisbonne réforme le dispositif de la politique étrangère et de sécurité. Celle-ci change d'appellation (la PESD devenant la PSDC). Le Haut représentant devient membre de la Commission européenne tout en acquérant la possibilité de présider le Conseil des ministres des Affaires étrangères. Un service diplomatique européen est créé, fusionnant les services […]

Reportage à Bangui 3. EUTM RCA, chef d’orchestre de la reconstruction de la structure de défense

Bruxelles2 Blog - Sun, 12/11/2017 - 10:13
(B2 - à Bangui) Pour reconstruire les forces armées centrafricaines (FACA), la formation ne suffit pas. Il faut reconstruire toute la structure de défense du pays. C'est ce que fait le personnel du pilier particulièrement sensible de “conseil stratégique" de la mission européenne EUTM RCA, sous la direction du colonel français, Jean-Philippe Leroux. B2 a […]

Reportage à Bangui 2. La formation des FACA : plongée dans le travail de la mission

Bruxelles2 Blog - Sat, 11/11/2017 - 10:00
(B2 - à Bangui) C'est au camp Kassaï, à l'est de la capitale centrafricaine, que la mission européenne de formation des forces armées centrafricaines (EUTM RCA) entraine les FACA pour les aider à se reconstruire. Ils sont une cinquantaine à y participer directement, au sein des piliers “entrainement“ et “éducation“. B2 a été à leur rencontre pour […]

Trois nouveaux pays rejoignent le projet danois d’armes guidées de précision

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 21:45
(B2) Les ministres de la Défense de trois pays (Finlande, Hongrie et Royaume-Uni) ont signé, en marge de la réunion ministérielle de l'OTAN, jeudi 9 novembre, un MoU (arrangement) pour rejoindre le projet initié par le Danemark sur les achats en commun d'armes guidées de précision (bombes ou missiles) qui regroupe désormais onze pays (1). […]

Carnet (10.11.2017). Pesco (cérémonial, Pologne, Grèce, Autriche, Royaume-Uni). EUAM Ukraine (chef). Macédoine (déjeuner). Sahel (sommet). Libye (sanctions). Gaza (soutien – EUBAM Rafah). COPS (agenda). OTAN-UE. Royaume-Uni (renfort Balkans). Macédoine...

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 20:26
(B2) Parus récemment : Le budget de l’Agence européenne de défense augmenté La mobilité militaire devient un sujet communautaire. Un autre tabou est levé L’Institut d’études de la sécurité a une nouvelle équipe de direction Mogherini en mission à Washington pour convaincre. Le deal avec l’Iran fonctionne Sur la Coopération structurée permanente Des projets en […]

Des projets en nombre pour la PESCO… Cela fourmille !

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 18:55
            (B2) Si la Coopération structurée permanente (PESCO) est un succès, c'est bien par le nombre de projets. Cela fourmille. Et le premier travail des pays participants va être de faire le tri... Une multitude de projets déposés Le nombre de projets soumis dans le cadre de la PESCO a […]

Pour comprendre la «très grande tension» au Moyen-Orient

Blog Secret Défense - Fri, 10/11/2017 - 18:17
Le Hezbollah libanais est dans le collimateur de l’Arabie saoudite. Un « dérapage » militaire n’est pas exclu, alors que le président Macron a rencontré MBS.

Pour comprendre la «très grande tension» au Moyen-Orient

Blog Secret Défense - Fri, 10/11/2017 - 18:17
Le Hezbollah libanais est dans le collimateur de l’Arabie saoudite. Un « dérapage » militaire n’est pas exclu, alors que le président Macron a rencontré MBS.

Le budget de l’agence augmenté

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 16:05
(B2) L'Agence européenne de défense bénéficiera pour 2018 d'un budget augmenté de 1,5 million d'euros, le portant à 32,5 millions d'euros. Une augmentation qui ne correspond pas totalement au budget demandé par la Haute représentante de l'Union (34 millions d'euros, lire : Vers une hausse de 10% du budget de l’agence européenne de la défense […]

La mobilité militaire devient un sujet communautaire. Un autre tabou est levé

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 14:10
(B2) La Commission européenne a, par la voix de Violetta Bulc, décidé de mettre la main à la pâte sur le sujet de la mobilité militaire. Elle a adopté, ce vendredi (10 novembre), une communication conjointe, préparée avec la Haute représentante de l'Union, visant à présenter une série d'idées pour favoriser la synergie civile et […]

La PESCO, le nouveau projet européen de défense va voir le jour

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/11/2017 - 11:30

Les Européens se saisissent du manche… Ils déclenchent le projet de Coopération structurée permanente (crédit : Marine FR / DICOD / EMA)

(B2) Plus d’une vingtaine d’États membres, par l’intermédiaire de leurs ministres des Affaires étrangères et/ou de la Défense, doivent apposer, lundi (13 novembre), leur signature sur un document. La première pierre à une nouvelle coopération au sein de l’Union européenne, la « coopération structurée permanente » en matière de défense.

La date est symbolique : tout juste deux ans après les attentats de Paris (Bataclan, terrasses, Saint-Denis) qui ont entraîné le déclenchement (pour la première fois de la courte histoire européenne) de la clause d’assistance mutuelle (article 42.7). Mais il ne s’agit pas en soi du « vrai » lancement : celui-ci devrait avoir lieu à la mi-décembre, lors d’un autre Conseil de l’UE.

A la pêche aux bonnes volontés

Cette coopération est plus connue sous son acronyme anglais « PESCO » qui a l’avantage de la simplicité. Un mot qui signifie aussi « je pêche » en espagnol. Ce qui n’est pas tout à fait éloigné en fait du processus engagé. Les Européens lancent le filet… Et on verra bien ce qu’on récoltera. Certains savent qu’ils veulent récolter du poisson, d’autres ont juste pour envie d’être à bord du bateau de pêche, d’autres sont les armateurs.

Combien de pays exactement participeront ?

Une vingtaine tout de suite (le chiffre exact sera connu d’ici la fin de journée) et sans doute 24 ou 25 pays d’ici décembre. C’est-à-dire quasiment tout le monde sauf le Danemark (exclu par un opt-out datant du traité de Maastricht), le Royaume-Uni (pour cause de Brexit) et Malte (par manque de volonté). On est, en fait, assez loin, ainsi de la vision française (et de l’idée de départ des concepteurs de cette Coopération) : un noyau dur, organisé, structuré pour les opérations les plus ambitieuses possibles. On est plus proche, en fait, de l’idée allemande d’un rapprochement politique, progressif, à vitesses variables, avec des « nations cadres ». Mais, au final, l’important est de sortir ce « truc » de l’ornière où il avait été laissé depuis la fin des années 2000. Lire : La Coopération structurée permanente ou PESCO approuvée par 2X pays ? Explication

Que signifie cette coopération ?

Tous les mots ont leur importance. Ce n’est pas juste un projet de coopération « renforcée ». Il s’agit d’une coopération « structurée » et « permanente », à l’image de ce qui s’est fait pour la zone Euro et l’Union économique et monétaire. Une Eurozone de la Défense en quelque sorte.

A quoi s’engagent les signataires ?

Les Etats membres qui participent ne s’engagent pas en soi à dépenser davantage pour la défense mais surtout à dépenser mieux et en évitant les duplications. Ils vont s’engager ainsi à consacrer un peu plus d’argent de leur budget défense aux équipements (20% au minimum de leur budget défense) et au développement technologique (2% au minimum de leur budget défense). Ils vont s’engager, aussi et surtout, à travailler davantage en coopération, sur différents projets industriels, capacitaires ou opérationnels. Ils s’engageront enfin à fournir hommes et équipements pour les missions ou opérations décidées en commun, à améliorer la disponibilité de leurs forces, voire à accélérer leurs procédures internes de décision. Lire : Les vingt engagements de la PESCO dans le détail…

Comment va être contrôlé ce dispositif ?

On est dans un cadre politique essentiellement. Mais le dispositif n’est pas aussi lâche qu’on pourrait le penser. Chaque pays va être tenu de rédiger un plan de mise en œuvre, avant même le lancement officiel de la Coopération. Ce plan sera évalué par les services européens (état-major de l’Union pour l’aspect opérationnel et agence européenne de la défense pour l’aspect capacitaire) donnant lieu à une recommandation de la Haute représentante, et décision finale des États membres. Cette procédure sera ensuite répétée tous les ans, avec une évaluation commune.

 

Un Etat participant pourra-t-il être exclu ?

Pas exclu en soi … mais suspendu. Cette procédure est prévue expressément par le Traité. Si un État « n’est plus  en mesure de remplir ces engagements, une procédure est prévue », comme l’explique un expert du dossier. « A la majorité qualifiée, les États participants peuvent décider après certaines étapes, que cet État ne participera plus ». Toutes proportions gardées, on n’est pas loin de ce qui se passe pour la Zone Euro.

Est-ce le début d’une force européenne ?

Non. Pas en soi. Mais cela ne l’interdit pas. Une série de projets vont voir le jour qui seront à connotation capacitaire, industrielle (le drone européen, la cyberdéfense, les ravitailleurs, les satellites) ou opérationnelle (un commandement médical, un hub logistique, une force d’entrée en premier, etc.)

Au final… un jour historique ou une simple étape

Certains qualifieront sans doute ce jour « historique » (1). Ce n’est pas le cas. Le dispositif de Coopération structurée permanente aurait dû être mis en œuvre dès la mise en place du Traité de Lisbonne, il y a presque dix ans (1er décembre 2009). Il s’agit donc plutôt d’une « étape », une étape nécessaire, primordiale, cruciale. L’Europe est en train de passer la première vitesse d’un dispositif appelé à grandir. Pour prendre une image plus maritime, le navire « Europe de la Défense » qui restait amarré dans le port, à l’abri des digues et des vagues fortes, détache les amarres pour aller voguer au large.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) On a la qualification facile de l’histoire au niveau institutionnel européen, et ce terme est tellement galvaudé qu’il ne veut plus rien dire. Pour B2, il y a des jours historiques (la chute du mur de Berlin, ou l’accord de paix en Colombie). Celui-là n’en est assurément pas. Il s’agit plus d’une prise de conscience.

Lire sur le Blog :

Et sur B2 Pro (pour nos adhérents et abonnés)

Notre dossier :

Et notre suite chronologique

L’Institut d’études de la sécurité a une nouvelle équipe de direction

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 21:32
(B2) C'est finalement le Suédois Gustav Lindström qui a été nommé directeur de l'Institut d'études de sécurité de l'UE où il avait été par ailleurs chercheur principal. Il remplace l'Italien Antonio Missiroli qui exerçait ses fonctions depuis 2012 et a été un des artisans de la mise en place de la stratégie globale. Gustav a obtenu […]

La Coopération structurée permanente ou PESCO approuvée par 2X pays ? Explication

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 20:10
(B2) Selon nos informations, une nette majorité d'États membres de l'UE pourrait, bien signer la lettre de notification commune, lundi 13 novembre, créant la Coopération structurée permanente (PESCO). Mais bien malin qui pourrait certifiait le chiffre exact. Il restait encore vendredi (10 novembre) au matin, une petite série d'inconnues. Le point... Lors d'un précédent workshop […]

Mogherini en mission à Washington pour convaincre. Le deal avec l’Iran fonctionne

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 15:16
(B2) Venue à Washington dans cet objectif, lundi / mardi 6 et 7 novembre, la Haute représentante pour l'Union a tenu à réaffirmer, haut et fort, avec force d'arguments, la volonté européenne de voir l'accord sur le nucléaire iranien respecté. Ce déplacement fait suite à une série d'autres échanges depuis quelques semaines avec les États-Unis. […]

Les vingt engagements de la PESCO dans le détail…

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 12:15
(B2 - exclusif) Le projet de notification de la mise en place de la coopération structurée permanente (PESCO) est prêt. Le projet d'une dizaine de pages a été distribué à tous les États membres et gouvernements pour une signature. Il contient outre une explication politique (en préambule), une vingtaine d'engagements communs (les principes de la […]

La gouvernance de la PESCO en détails

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 11:05
(B2 - exclusif) Les États membres ont fixé les différentes règles qui gouverneront la Coopération structurée permanente (PESCO). En voici les principaux éléments. Ces règles figureront en annexe de la notification faite par les pays participants lundi (13 novembre) et de la future décision de lancement de la PESCO. Elles ne surprendront pas outre mesure […]

Carnet (9.11.2017). EUAM Ukraine (Odessa). EUBAM Rafah (Gaza, redéploiement). EUTM (plans de mission). EUNAVFOR Atalanta (adieux). Catalogue besoins 2017. Mobilité militaire (information). COPS (agenda). Non prolifération (budget). Resolute support ...

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/11/2017 - 08:23
(B2) Parus récemment : A l’agenda de la ministérielle Défense de l’OTAN (8 et 9 novembre) PESCO : la Pologne traîne les pieds Le Schengen militaire intéresse l’OTAN… et l’UE. Un plan d’action européen à l’étude Deux conférences sur la Psdc dans les institutions européennes Un général italien à la tête du comité militaire de […]

A l’agenda de la ministérielle Défense de l’OTAN (8 et 9 novembre)

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/11/2017 - 17:30
(B2) Les ministres de la Défense de l'OTAN se retrouvent les 8 et 9 novembre à Bruxelles, quelques jours avant la réunion des ministres de la Défense de l'UE avec trois sujets principaux à leur ordre du jour : l'adaptation de la structure de commandement de l'OTAN, la cohérence des actions de l'OTAN, la stratégie […]

Pages