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Updated: 2 hours 37 min ago

De nouveaux migrants récupérés ce matin en Méditerranée

Wed, 16/03/2016 - 20:00

(B2 à Rome) En quittant le Cavour ce matin par hélicoptère, on savait déjà que la journée serait chargée en mer. Dès la nuit, plusieurs appels étaient arrivés au centre de sauvetage en mer (MRCC) de Rome, signalant des bateaux. Ce sont les garde-côtes italiens et la marine italienne, avec le navire norvégien de Frontex, le Siem Pilot, qui ont été en action.

Près de 509 migrants ont ainsi été récupérés par le navire Aviere, lors de plusieurs opérations de sauvetage, dont 83 qu’il a récupérés du Siem Pilot, mercredi (16 mars). Parmi eux, 151 mineurs, 361 hommes et 79 femmes. On déplore un mort (le cadavre d’une femme a été découvert lors d’un des premiers sauvetages du matin). Ils ont été débarqués au port de Reggio Calabria.

Le Sirio a débarqué aujourd’hui à Lampedusa, avec le soutien du Grecale, 283 autres migrants (126 qu’il avait secourus et 156 récupérés du Diciotti (CP941). Tandis que les navires Vega et Grecale ont amené à Augusta 218 migrants secourus hier (mardi 15 mars).

(NGV)

Lire aussi : Reportage EUNAVFOR Med. Alerte ! canots à la mer

 

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Reportage EUNAVFOR Med. Alerte ! canots à la mer

Wed, 16/03/2016 - 16:05

Le HMS Enterprise récupère 2 canots de migrants © NGV / B2

(B2 à bord du Cavour). Ce jeudi, le soleil est déjà bien levé depuis longtemps, la mer brille, quasiment plate, juste quelques petites levées de vagues au large, davantage provoquées par les dauphins, qui bondissent non loin du Cavour, le navire-amiral de l’opération EUNAVFOR Med, que par le vent. « Il fait beau. Ce sera une journée avec beaucoup de migrants. C’est sûr » avertit un officier, rôdé désormais à intégrer la météo dans les opérations de secours et initié des méthodes des trafiquants (Lire : En Libye, les trafiquants s’adaptent. Les tactiques évoluent).

Briefing du matin…

Il est 7h43. Le petit déjeuner vite avalé, survient le briefing, donné par le chef du 3e groupe d’hélicoptères de Catane. Ses hommes (et femmes) se relaient tous les 15 jours environ à bord du navire. A l’origine, ce groupe était destiné à la lutte sous-marine. Il en reste des traces. Les appareils continuent à être équipés d’un sonar. Mais celui-ci ne sert quasiment plus. « Depuis dix ans, on fait surtout du sauvetage et secours en mer » explique-t-il. Le sonar prend plutôt de la place et du poids. Ce qui handicape lors des opérations de surveillance. « Moins de place, moins de fuel pouvant être emporté. Donc moins d’autonomie » remarque un pilote.

Il fait beau, la journée s’annonce chargée…

Aujourd’hui, « on se concentre sur le sud, vers la côte libyenne » explique un responsable du quartier général de la force EUNAVFOR Med. Le navire océanographique britannique HMS Enterprise (H-88) se trouve au large de Zuwarah, le FGS Frankfurt (A-1412), le ravitailleur allemand est un peu plus loin, au large du point Tanli. C’est devenu de la routine. Tôt le matin, un avion de patrouille maritime (le MPA en langage marin) décolle.

… dès la fin de la nuit

En général, l’avion européen décolle vers 5h pour être sur zone vers 6h. Explication : « Les migrants partent la nuit ». Et bien souvent le premier appel « de détresse » arrive quelques heures à peine après. « Entre 3 heures du matin, certains jours, 5 heures du matin, les autres, on reçoit un appel. En fait, ils appellent dès ils ont franchi la ligne des 12 miles ».

Un avion en l’air, le très discret MPA luxembourgeois

Ce matin, c’est l’avion luxembourgeois qui est de permanence aérienne. Tout de gris, ce Merlin III Swearingen ne paie pas de mine. Il est effectivement assez discret. Si ce n’est la grosse boule sous son fuselage, on pourrait croire à un avion d’affaires. « Mais il nous rend de très précieux services. Ils sont là depuis le début de l’opération et volent souvent » assure le commandant de la force EUNAVFOR. Les pilotes de la compagnie privée CAE aviation sont effectivement rodés à ce genre d’opération. Ils étaient aux Seychelles pour l’opération anti-piraterie de l’UE (Lire : Reportage (exclusif) avec les avions « luxembourgeois » d’Atalanta aux Seychelles). Ils sont souvent affrétés par l’opération Frontex en mer… ou au-dessus de la terre. Et ils servent aussi pour des opérations plus discrètes de surveillance, par exemple française au-dessus de la Libye.

Opération de SAR « Save and rescue » en cours…

Trois canots repérés

Les Luxembourgeois ont ainsi déjà repéré plusieurs navires de migrants : « Au moins 3 canots pneumatiques avec des migrants à bord, environ 100-120 personnes par bateau ». L’information du MPA est collectée par le FHQ, le centre d’opérations de l’opération européenne, situé dans une pièce « sécurisée », au coeur du navire-amiral. « Toutes les informations de l’opération sur la zone transitent par ce centre. »

La coordination des secours, assurée depuis Rome

Ces informations sont transmises au MRCC de Rome (le centre de coordination et de sauvetage de Rome) quasi en temps réel. C’est ce centre qui (officiellement) attribue les tâches de sauvetage aux différents navires présents sur la zone en fonction des moyens disponibles et de la zone de secours : navires militaires, italiens ou européens, navires des ONG ou navires marchands au besoin s’il y a urgence ou si personne n’est disponible.

Premier sauvetage en cours

De fait, chacun s’est réparti des deux côtés d’un axe à l’est et à l’ouest de Tripoli. La frégate italienne Grecale (F-571), qui participe à l’opération nationale Mare Sicuro, est au large de Tripoli. Elle s’est portée dès le petit matin au secours des premiers canots repérés.

8h30… L’hélicoptère de vol EH101 du Cavour décolle à son tour pour un vol de routine. Il va relayer le MPA luxembourgeois sur zone. Le premier travail des hélicoptères est « de repérer les navires » explique le chef de l’Etat-major du FHQ, l’Espagnol José-Maria Fuente.

2 autres canots repérés

10h30 Le temps de remonter à la passerelle de commandement (au 4e étage du navire), le premier compte-rendu arrive. L’hélicoptère a repéré un canot pneumatique chargé de migrants, puis un second. « Généralement les canots ne voguent pas tout seuls. Mais à plusieurs ». Il n’est pas encore 11h du matin. Cinq canots au minimum ont été repérés. Le second hélicoptère de bord du Cavour décolle.

12h… les opérations de sauvetage sont déjà bien engagées sur 4 canots. Un de ceux-ci a déjà été récupéré par le Grecale. L’autre par le patrouilleur italien Vega (P-404) qui va reprendre également les migrants du Grecale pour les amener au nord en Sicile. Le Frankfurt et le Enterprise sont en opération de sauvetage chacun sur un canot. Et il en reste encore un à prendre.

Trois nouveaux canots repérés

Entretemps, trois nouveaux canots semblent avoir été repérés par les équipages des navires. Ce qui ferait huit en tout pour la matinée. « Il y a une trace au loin sur les flots. Mais on n’est pas encore sûrs. » L’hélicoptère AB212 de bord se prépare à décoller. Cette fois-ci, on embarque. Après 15 minutes de vol, nous sommes en vue des navires européens. Au passage, nous survolons un navire des garde-côtes italiens qui surveille la zone et arrive en renfort.

La phase de sauvetage, délicate

Une fois localisés, repérés avec un point précis, « il s’agit d’évaluer la sécurité à bord, de savoir s’il n’y a pas de risque immédiat, si leur navigation est sûre ». L’hélicoptère peut faire ainsi plusieurs passes au-dessus du canot des migrants. Ensuite on passe à la phase de sauvetage proprement dite. « On les approche doucement, afin qu’ils ne paniquent pas, ne fassent pas chavirer le canot, et pouvoir les prendre à bord ».

Pas d’autre canot à l’horizon

Un canot supplémentaire est en cours de transbordement vers le HMS Enterprise (cf. photo). Un autre est en cours de prise en charge (les marins équipent chacun des migrants avec un gilet de sauvetage). Le dernier canot se trouve un peu plus loin. Le temps que les autres canots soient pris en charge, ce sera leur tour. Vérification faite, apparemment, il n’y a pas d’autre canot. Du moins pour aujourd’hui…

Des migrants interviewés

Arrive la dernière phase : les migrants sont récupérés à bord, séchés, nourris, soignés le cas échéant (Aujourd’hui, l’un d’entre eux était blessé très légèrement et a été pris en charge par l’infirmerie de bord). Ils sont interviewés au besoin. « C’est la phase la plus sensible » reconnait un officier. On essaie « d’avoir une connaissance de la situation, d’où ils ont partis, comment ils ont été embarqués, etc. »

Des migrants suivis à la trace

Il est parfois difficile de parler avec les migrants. « Ils sont un peu attendus à Lampedusa, où il sont pris en charge. Leur famille est restée au pays. Et ils risquent un peu leur vie, ou celle de leurs proches, s’ils parlent trop. Alors… ils se taisent. » Depuis peu, les navires italiens ont été équipés afin de pouvoir prendre les empreintes des passagers clandestins. « Certains refusent. On ne peut pas les forcer ». Ces interviews comme le comportement des passagers, ou d’autres indices permettent aux marins « d’identifier les suspects potentiels. Nous ne pouvons pas les arrêter. On informe simplement la justice et Frontex de possibles suspects qui les cueilleront ensuite à leur arrivée au port. »

Les canots détruits

Pendant ce temps, une équipe se charge de détruire le canot. « Bien souvent ce n’est pas très difficile. Les canots sont souvent prêts de couler. » Effectivement celui que nous survolons abandonnés par ses passagers d’un jour semble en piteux état, tout dégonflé et prend l’eau. Officiellement la raison de la destruction des navires est une « gêne à la navigation ». Dans les faits, chacun escompte que cette action participe à la diminution des moyens disponibles pour les trafiquants. En tout, 90 canots ont ainsi été détruits par les équipes européennes. Dans 3 cas sur 4 environ, ces canots pneumatiques (plus de 60), le reste étant des bateaux en bois.

Pas de pollution en mer

Tous les matériels pouvant servir de preuves ainsi que ceux pouvant polluer les eaux (moteurs, fuels…) sont récupérés, placés à bord. C’est une société spécialisée dans le traitement de déchets, avec qui EUNAVFOR a passé contrat, qui sera chargé ensuite de les neutraliser d’un point de vue environnemental ou récupérer les pièces au besoin.

Bilan de la journée : 953 personnes sauvées

En tout, 953 personnes ont été prises en charge, ce mardi (15 mars), venant de 8 canots. Une des journées les plus chargées depuis des mois. Le dernier « gros » sauvetage remonte aux 22 et 23 décembre quand près de 5000 personnes avaient été récupérées. 5 canots avec 615 ont été récupérées par les navires européens (Frankfurt et Enterprise), 2 canots par la marine italienne (Grecale et Vega), un dernier pris en charge par l’Aquarius, le navire affrété par les ONG françaises (dont Médecins du monde).

Le débarquement des réfugiés

En général, un seul navire remonte ensuite déposer les réfugiés. Coté italien, c’est le Vega qui est charge de cette tâche, sur le port de Trappani. Coté européen, c’est le Frankfurt qui a été désigné pour remonter sur le nord ; il ne peut entrer dans le port de Trapani trop petit et doit débarquer ses passagers dans un autre port de Sicile, à Pozzallo.

(Nicolas Gros-Verheyde)

MAJ Selon nos collègues de l’agence Ansa, lors du débarquement à Pozzallo, deux trafiquants présumés ont été arrêtés sur ordre du Procureur de Raguse.

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Attaque à Grand Bassam en Côte d’ivoire (maj1)

Sun, 13/03/2016 - 23:31

(B2) Grand Bassam, la station balnéaire de Côte d’Ivoire, située à environ 30 km de la capitale économique Abidjan, a été attaquée dimanche. Plusieurs attaquants ont ainsi fait irruption vers 13h sur la plage, attaquant, tour à tour, trois hôtels — l’Etoile du Sud et la Paillote —, avec des fusils d’assaut. Un lieu très fréquenté le dimanche, à la fois par une clientèle locale et expatriée, et situé non loin de la base militaire française de Port Bouët.

Au moins 1 Français et 1 Allemand

Dans un premier bilan, on décompte au moins 16 morts : 14 civils et 2 militaires ivoiriens. 4 Français au moins et 1 Libanais figurent parmi les victimes ont confirmé les ministères des affaires étrangères respectifs. Selon le ministère libanais des Affaires étrangères, cité par l’Orient le Jour, le Libanais tué, Toufik Hayek, était âgé de 54 ans et originaire de Nabatiyeh. Au moins un Allemand serait aussi décédé ainsi que des Béninois, Burkinabés, Camerounais et Ivoiriens. Les tireurs ne semblent pas avoir eu d’interrogation sur leurs cibles, faisant feu sur toutes les personnes se trouvant là.

19 civils ont également été blessés — dont 5 Libanais — et 3 militaires. Certains d’entre eux sont dans un état grave, voire critique.

Les 3 assaillants ont été tués selon les propos du président Alassane Ouattara, retransmis par RFI.

Un attentat revendiqué par AQMI

L’attentat a été revendiqué par le groupe Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). C’est le premier attentat de la sorte dans cet Etat d’Afrique de l’Ouest qui a une frontière commune (au nord) avec le Mali. Dans son format et dans ses cibles, cette attaque ressemble à celle de Sousse (Tunisie) en juin 2015, de Bamako (Mali), en novembre 2015, ou de Ouagadougou (Burkina Faso) en janvier 2016.

Le rôle de base opérationnelle avancée d’Abidjan

Les forces françaises (FFCI) sont toujours présentes en Côte d’ivoire, qui a un rôle stratégique dans le dispositif français en Afrique. Leur base, située au camp de Port-Bouët, est tout près de Grand Bassam. L’effectif s’est certes réduit, depuis la force Licorne. Mais elle assure un rôle notable de base arrière, sur l’aéroport d’Abidjan, pour les forces déployées au Sahel en particulier (Barkhane). On parle désormais d’une force  » de présence », prépositionnée, assurant le rôle de base opérationnelle avancée. Les FFCI disposent ainsi d’un état-major interarmées, d’unités de combat, d’un élément de soutien, de gendarmes (pour la prévôté). Ils sont chargés également de l’instruction et de la formation des forces ivoiriennes.

Les ministres français de l’Intérieur (Bernard Cazeneuve) et des Affaires étrangères (Jean-Marc Ayrault) seront à Abidjan, mardi (15 mars), annonce le Quai d’Orsay.

(NGV)

Lire aussi :

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Au Café diplomatique : Russie, Iran, Libye et Moyen-Orient…

Fri, 11/03/2016 - 20:00

(B2) Le Second « café diplomatique » de B2, enregistré en direct du service européen d’action extérieure (SEAE), est disponible. Pour tout savoir du prochain Conseil des Affaires étrangères, ce lundi 14 mars, n’hésitez plus. C’est sur B2 et viEUws.

Les enjeux diplomatiques des dossiers qui seront au coeur du débat entre ministres : les relations avec la Russie — un adversaire ou un ami, un allié ou un ennemi ? —, avec l’Iran — l’axe du mal devenu l’axe de la stabilité au Moyen-Orient — ; la Libye — un pays à la dérive sans gouvernement — sans oublier l’initiative française pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient. Un vrai défi… Tout cela en 4 ‘ chrono.

Vous ressortirez de cette écoute plus intelligent que vous n’en êtes sortis. Comme nous l’avons été toute cette semaine pour préparer cette émission aux côtés des meilleurs spécialistes et diplomates européens connaisseurs de ces régions.

Une émission coproduite avec nos amis de viEUws (*). Vous pouvez aussi regarder la video sur le site.

Pour tout savoir sur le prochain Conseil des Affaires étrangères, lire notre analyse complète : A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères (14.03.2016)

(Nicolas Gros-Verheyde & Johanna Bouquet)

(*) Lancé en 2010, viEUws est déjà réputé pour la production et la diffusion d’interviews sur les principaux sujets européens : énergie, environnement, agriculture, commerce extérieur, etc.

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La Royale et la Navy passent en mer Egée

Mon, 07/03/2016 - 15:48

L’hélicoptère de bord Wildcat alias AW159 SuperLynx (crédit : MOD uk)

(B2) Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’a confirmé juste après le mini sommet franco-allemand à l’Elysée, vendredi (4 mars) : un navire français part de Toulon cette semaine. Direction : la mer Egée pour compléter le déploiement de l’OTAN sur place. C’est l’aviso Commandant Bouan (F-797), commandé depuis peu par le capitaine de corvette Lucas Saliou, qui a été désigné pour cette mission, comme l’a précisé l’Etat-major des armées. Les opérations de sauvetage en mer, ce patrouilleur de haute mer les connait quelque peu. Il avait participé à l’automne dernier à l’opération menée par l’agence européenne Frontex en mer Ionienne, au large de l’Italie, récupérant plusieurs centaines de réfugiés (lire sur le journal du navire). Il avait fait escale à Malte lors du sommet UE-Afrique sur les migrations et avait reçu, à ce moment la visite du chef de l’Etat, François Hollande.

La Royal Navy également présente

Coté britannique, c’est David Cameron qui, avant le début du sommet de Bruxelles, a annoncé que le navire amphibie RFA Mounts Bay partira en mer Egée dans le même cadre. « Cette migration est le plus grand défi auquel fait face l’Europe aujourd’hui » a-t-il déclaré. Le locataire de Downing street poursuit ainsi sa diplomatie maritime. On se rappelle effectivement qu’en avril, très vite après la réunion européenne sur l’alerte migratoire en Méditerranée, il avait très vite décidé d’envoyer une frégate britannique (lire : Face à la tragédie en Méditerranée, le Royaume-Uni répond « présent »).

Mission : identifier les passeurs

La mission assignée par le Premier ministre à son navire est de « identifier les passeurs et passer les informations aux garde-côtes turcs afin qu’ils puissent intercepter ces bateaux ». Dans sa tâche le RFA Mounts bay sera soutenus par 3 bateaux des garde-frontières : le VOS Grace « qui est déjà dans la mer Egée », avec une équipe de garde-frontières britanniques (grecs et italiens) et une équipe médicale dans le cadre de l’opération Frontex, un autre patrouilleur « qui se trouve en chemin vers la région ». Un troisième devrait le rejoindre « ce mois-ci » (pour prendre le relais du premier).

Mais aussi du sauvetage en mer ?

Le RFA Mounts Bay (L-3008) est un navire amphibie, doté d’un hélicoptère de bord de type Wildcat. Il a notamment été déployé lors de l’opération en Sierra Leone en 2006 et a participé à l’exercice Corsican Lion en 2002 (lire : Les Royal(es) encerclent la Corse). Ce n’est pas vraiment le navire idéal pour faire de l’observation et du recueil d’information, discrètement. En revanche, il peut accueillir beaucoup de monde à bord : un Etat-major ou des réfugiés. Voire les deux. Il disposera à bord de deux patrouilleurs de côtes permettant ainsi de venir en aide aux « naufragés ».

(NGV)

Lire :

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EUCAP Sahel Mali forme la Garde nationale pour le maintien de l’ordre

Mon, 07/03/2016 - 08:15

(Crédit: EUCAP Sahel Mali)

(BRUXELLES2) Que faire face à un groupe de manifestants agités : quand faire feu ? Quand employer la force ? Comment distribuer les rôles ? Ce sont quelqu’unes des questions auxquelles 16 stagiaires issus de la Garde nationale malienne ont pu répondre lors d’une formation dispensée par la mission européenne de renforcement des capacités maliennes (EUCAP Sahel Mali) en février. Pendant trois semaines, les Maliens ont acquis les connaissances d’expert en maintien de l’ordre.

De la théorie pour mieux appréhender la réalité

Les stagiaires, venus du Groupement de maintien d’ordre et du Groupement spécial de sécurité présidentielle, ont d’abord acquis les connaissances sur les principes généraux du maintien de l’ordre (but du maintien de l’ordre, gradation de l’emploi de la force, sommations et avertissements), l’emploi des grenades, l’intervention dans des locaux occupés, la réaction à l’ouverture du feu. Selon les formateurs EUCAP, le but de la formation était de « perfectionner les cadres intermédiaires de la Garde nationale à travers la maitrise de procédures techniques, le cadre d’ordre, la situation de commandement opérationnelle et la pédagogie. » Le tout appliqué au maintien de l’ordre.

Une mise en pratique réaliste

Intervention dans des locaux occupés. 35 salariés mécontents assiègent les locaux de leurs entreprises depuis 5 jours. Toutes les issues sont bloquées et les négociations avec le syndicat sont restées vaines. Il ne reste plus qu’à faire appel au Groupement de Maintien d’Ordre de la Garde nationale. La mission confiée à l’unité : évacuer l’entreprise occupée par les manifestants et maintenir l’ordre dans la zone pour empêcher le retour des occupants. Voici un exemple d’exercice mené par l’équipe d’EUCAP Sahel Mali pour mettre en situation les Maliens. « C’est en véritables professionnels que les militaires du Groupe ont procédé à l’évacuation des occupants de l’usine » relate la mission dans un communiqué.

Une formation à diffuser verticalement

« Tout commence par notre formation, et nous les cadres devons transmettre nos acquis à nos subordonnés », explique l’adjudant Salif Djiré du groupement de maintien de l’ordre. Pour y parvenir, la troisième et dernière semaine de la formation a été consacrée à la pédagogie de ceux qui seront maintenant un exemple à suivre et des formateurs au sein de leurs unités. Cette formation des formateurs s’est faite dans des groupes de travail. Chacun a pu se mettre dans la peau du formateur et appréhender ainsi l’art délicat de transmettre son savoir à des interlocuteurs, de maintenir l’attention de la classe et de vérifier que le message soit bien passé.

(LH)

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Le couple franco-allemand bat de l’aile. La preuve par les textes et les photos

Sun, 06/03/2016 - 14:49

(B2) Plus qu’un long discours pour prendre le pouls du couple franco-allemand, il suffit d’aller jeter un oeil sur la relation qu’ont fait les deux sites officiels du sommet Hollande – Merkel à Paris le 4 mars. Edifiant !

La preuve par les textes

Sur le site de l’Elysée, le compte-rendu de la conférence de presse « conjointe » est pour le moins elliptique. Il ne rend ainsi compte que de la seule parole présidentielle. L’intervention de la Chancelière Angela Merkel est absente…

Sur le site du gouvernement allemand, le compte-rendu est un peu plus exhaustif, les propos de la Chancelière sont retranscris mais aussi ceux du président Hollande. Assurément à Paris, on n’a pas la même conception du couple qu’à Berlin.

La preuve par les photos

Les photos diffusées par les deux sites sont pour le moins évidentes de cette différence d’appréciation.

Sur le site de l’Elysée, on voit un François Hollande parlant à l’aise, déterminé, et une Angela Merkel, renfrognée, de mauvaise humeur, écouteurs à l’oreille, semblant complètement ailleurs, et mutique. Vivement que ca se termine semble se dire Fr. Hollande.

Sur le site de la Chancelière, on voit les deux dirigeants discutant à la descente d’un escalier. Une photo assez réaliste d’un dialogue difficile, où la Chancelière semble répliquer à un Président français pas tout à fait d’accord (en termes esthétiques, ce choix de photo est d’ailleurs plus intéressant)

(crédit : Foto: Bundesregierung/Bergmann)

En sachant combien ces photos sont soigneusement choisies par les responsables de communication des dirigeants, on a ainsi une bonne appréciation visuelle de la façon dont le couple franco-allemand est ressenti à Paris et Berlin.

Un couple bien déchiré ?

En fait, la vision du couple franco-allemand est totalement différent de part et d’autre du Rhin. Du côté allemand, le couple, c’est à deux, pour le meilleur et pour le pire, avec forces disputes au besoin, mais on reste ensemble coûte que coûte. La mater allemande est sans doute un peu matronne sur les bords, un peu dure à cuire, pas marrante tous les jours. Mais elle tient la barre. Le mari français, lui est plutôt du genre léger, volage. C’est chambre à part, le diner commun vite fait, histoire de sauver les apparences, et après ciao, on sort chacun de son côté. Assurément le couple franco-allemand n’a de couple que le nom… même dans la communication officielle.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Plusieurs dizaines de migrants sauvés à 30 miles des côtes libyennes (maj)

Sun, 06/03/2016 - 13:42

Vu de l’avion espagnol (Crédit : EUNAVFOR Med / Sophia)

(B2) Ce dimanche matin (6 mars), une opération menée de concert par la marine italienne et européenne au large de la Libye a permis de récupérer plusieurs dizaines de migrants, près des côtes libyennes.

Repérage par un avion de patrouille espagnole

C’est l’avion de patrouille espagnole VIGMA D-4 qui a d’abord repéré deux navires en caoutchouc en détresse, à 30 miles nautiques des côtes libyennes.

Sauvetage par des navires allemand et italien, et relais britannique

L’alerte a été donnée aux navires à proximité. Le patrouilleur de haute mer  Aviere (F-583) de la marine italienne (*) qui participe à l’opération nationale Mare Sicuro récupérait 87 migrants. Ils ont ensuite été transférés vers le HMS Enterprise (H-88), le navire de recherche océanographique britannique qui participe à l’opération européenne EUNAVFOR Med / Sophia. De son côté, la corvette allemande FGS Ludwigshafen am Rhein (F-264) est venue au secours de 121 autres migrants.

(NGV)

(*) Traduction ‘maison’ de l’Italien Pattugliatori di Squadra. Ce navire – et ses soeurs – a été construit sur le même modèle que les frégates lance missiles Lupo mais ne dispose pas d’armement anti-sous marin. Il était destiné à l’origine à la marine irakienne mais est resté sur les bras de la marine italienne, du fait de l’embargo mis en place après la guerre Iran-Irak et la première guerre Golfe, et a été intégré dans la flotte tricolore, après mise aux normes de l’OTAN

Lire aussi :

maj : 19h, avec précisions sur le sauvetage italo-britannique qui ne formait qu’une seule opération en fait, et le renfort allemand.

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Erdogan muselle le journal d’opposition. Les Européens (un peu) préoccupés. Tusk silencieux

Sat, 05/03/2016 - 23:17

(B2) Le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait à peine quitté Ankara que le pouvoir turc faisait donner la police sur le journal d’opposition Zaman. La justice ayant nommé un administrateur provisoire. A 48 heures du sommet entre l’UE et la Turquie, cela peut apparaitre à la fois comme une manifestation de force interne mais également une provocation à l’égard des Européens. Sachant que les Européens sont pris à la gorge par la crise des réfugiés, Ankara se sent pousser des ailes.

Face à cela, la réaction européenne a été plutôt mesurée. Le rappel à la liberté des médias est très clair, que ce soit de la part d’un papier candidat que de celui membre de la Convention européenne des droits de l’Homme. En fait, seule la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, a réagi mais pas au nom des 28 (la procédure la plus solennelle) ou en son nom (la voix normale), mais uniquement par le biais de son porte-parole (ce qui normalement en termes diplomatiques et le plus petit dénominateur de la réaction européenne).

« L’UE a souligné à plusieurs reprises que la Turquie, en tant que pays candidat, doit respecter et promouvoir les normes et les pratiques démocratiques élevées, notamment la liberté des médias.  Des médias libres, diversifiés et indépendants constituent une des pierres angulaires d’une société démocratique en facilitant la libre circulation des informations et des idées, et en assurant la transparence et la responsabilité.  Tous les pays, et en particulier ceux qui négocient l’adhésion de l’UE, doivent garantir les droits fondamentaux, y compris la liberté d’expression, et le processus judiciaire, en conformité avec la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH). »

Donald Tusk s’est bien gardé de tout commentaire sur la question préférant mettre en avant sur son fil twitter des photos le montrant en compagnie du président Erdogan et du Premier ministre Davutoglu, voire relater un coup de fil avec le secrétaire général de l’OTAN pour se féliciter de la bonne coopération OTAN-Frontex.

Face à la réelle menace de la crise migratoire et au besoin européen de la Turquie, la liberté de la presse peut bien patienter 48 heures…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Distribué à plus de 600 000 exemplaires, Zaman est proche de la communauté religieuse de Fethullah Gülen, laquelle a entretenu des liens étroits avec Erdogan pendant plus de dix ans, avant la rupture en 2012, explique Reporters sans frontières. « Depuis plus de trois ans, des médias pro-Gülen ont fait l’objet de suspension de leurs licences officielles et leurs journalistes sont régulièrement mis en accusation. »

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Des forces spéciales italiennes en Libye. Un centre d’opération à Rome

Thu, 03/03/2016 - 23:00

(crédit : MOD Italia)

(B2) Il y avait en Libye déjà les forces spéciales américaines, britanniques et françaises (une veille habitude, notamment dans l’est de la Libye), il y aura maintenant des forces spéciales italiennes. Rome l’a confirmé officiellement.

Une cinquantaine d’hommes du régiment ‘’Col Moschin’’ – le 9e régiment d’assaut parachutiste, une des unités d’élite de l’armée italienne (1) – sont prêts à partir en Libye, annonce le Corriere. Ils auront pour tâche d’assurer la liaison avec les forces libyennes et de préparer le terrain à une future sécurisation du territoire libyen en liaison avec le futur gouvernement libyen.

Cela entre dans la campagne préparée depuis plusieurs mois par différents forces alliées.  (Lire : Le plan italien pour sécuriser Tripoli et les points clés de Libye). Le niveau de la planification est « à un niveau très avancé » précise la presse italienne. Il y a ainsi à Rome un centre de coordination des opérations alliés, auxquels participent des officiers américains, britanniques… comme français (selon nos informations).

Toutes les opérations en Libye restent cependant soumises à au moins une condition : une demande d’un gouvernement libyen pour une intervention. C’est un point sur lequel on insiste particulièrement à Rome et qui semble un peu passer au second plan à Paris et à Londres, dans une moindre mesure (2). L’intervention franco-britannique de 2011 catastrophique — une victoire militaire mais une déroute politique — n’est pas oubliée dans la péninsule (3). (Lire : Un plan B pour la Libye. Pas tant qu’on n’a pas épuisé le plan A).

(NGV)

(1) Un nom tiré des combats de la Première guerre mondiale quand les paras italiens se sont heurtés à la fin de guerre aux Austro-hongrois sur le Mont Grappa, récupérant le Col Moschin, le Col della Berretta et le mont Asolone.

(2) Une commission d’enquête parlementaire est toujours en cours sur les évènements en Libye qui auditionne les différents responsables de l’époque.

(3) On pourrait même ajouter qu’il faudra également au besoin une résolution des Nations-Unies

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Deux Italiens tués dans un raid à Sabratha

Thu, 03/03/2016 - 18:25

(B2) Deux des quatre otages italiens de Daech, Fausto Piano et Salvatore Failla, ont bien été tués dans un raid sur Sabratha a confirmé la Farnesina (le ministère italien des Affaires étrangères) ce matin. Employés de Bonetti, ils avaient été enlevés en juillet dernier. Les circonstances de leur mort sont plutôt confuses. Selon la version officielle, ils seraient morts lorsque le convoi dans lequel ils voyageaient a été attaqué par les forces de sécurité libyenne. La fusillade entre les forces de sécurité et un groupe de miliciens de l’Etat islamique aurait fait 7 morts également par les Djihadistes. Cette nouvelle s’ajoute à la mort de deux otages serbes tués lors du raid américain annoncée par le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic,, samedi (20 février). Celui-ci avait averti également « que cette attaque a tué plusieurs ressortissants étrangers ».

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Les rencontres de l’IHEDN c’est le 2 avril… Allez-y ! inscrivez-vous…

Thu, 03/03/2016 - 09:30

(B2) Tout chaud ! Voici le programme des Rencontres de l’IHEDN, l’institut des Hautes études de la défense nationale, qui aura lieu dans un mois, samedi 2 avril.

Le sous-titre de ces rencontres « La défense comme vous ne l’avez jamais abordée » n’est pas usurpé. Avec une quinzaine de tables rondes, des invités de premier plan, des débats très ouverts, les Rencontres sont, en passe, de devenir un des grands rendez-vous de l’année pour tous ceux qui s’intéressent aux questions stratégiques.

Les noms des amphithéâtres du ‘campus’ de l’Ecole militaire — où sont rassemblés les différentes structures de formation militaire de haut niveau (école de guerre, Irsem, Ihedn…) — ont été renommés pour l’occasion : Terminator, Minotaure, Valmy2, Gladiator, d’Artagnan, Conseil de guerre…

Du ‘Silex au Cyber‘ à Edward Snodwden ‘Traitre ou Héros ?‘, en passant par les ‘Guerres secrètes et forces spéciales‘,  ‘Tango à Bruxelles : où va l ‘Europe de la Défense« , « Onu, O Désespoir ! Qui a peur des casques bleus ? » ou « Daech : tous contre un ? » etc., les ateliers et débats qui se dérouleront samedi (2 avril) prochain à l’Ecole militaire à Paris promettent, en effet, d’être animés (détails ci-dessous).

B2 y sera — devinez à quel atelier… ? — avec une bonne partie de l’équipe pour couvrir cet évènement. Ce sera l’occasion de nous rencontrer, d’échanger.

En attendant, n’oubliez pas de vous inscrire directement sur le site de l’IHEDN ici

Télécharger le programme provisoire

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Salauds de Français ! Ils nous piquent même nos médailles…

Wed, 02/03/2016 - 20:49

Ian Austin dans ses grandes oeuvres avec un air de dégoût prononcé, quand il prononce le « fabriqué en France » . Adooorable ! (crédit : Channel Four)

(B2) Eh oui ! Les fameuses médailles servant à récompenser les dignes serviteurs de Sa majesté ne seraient plus « made in UK » mais « fabriquées en France » (en français dans le texte). Un véritable scandale… C’est le député travailliste de Birmingham, Ian Austin, et ancien journaliste cycliste, qui a soulevé le lièvre à la Chambre des Communes.

Une médaille britannique fabriquée en France quelle horreur !

« La population aux Midlands est furieuse d’apprendre que le Royaume-Uni a passé un contrat  avec une entreprise française.

NB : Il s’agit de la maison Arthus Bertrand qui a été retenue comme un des fournisseurs pour certaines médailles bien cotées sur la place britannique comme the Order of the Baththe Order of St Michael and St George, et la CBE (1).

« Imaginez Mr le speaker que vous ouvriez votre « Distinguished Service Order » (une des plus fameuses distinctions outre-Manche) ou votre CBE  (1), et que vous voyez : « Fabriqué en France ». » Pouah quelle horreur ! Encore un des méfaits du marché unique, alors que c’est bien connu… « Nous sommes les meilleurs au monde« .

Champions du monde !

« Nos usines aux Midlands sont les meilleures dans le monde, les meilleures du monde » poursuit l’indicible député applaudi à tout rompre par ses coreligionnaires.  C’est une tradition à la chambre des Communes. Et c’est le Premier ministre, David Cameron qui, au final, se retrouve au coeur de la vindicte de ce travailliste pur sucre, très proche de Gordon Brown (il a été son conseiller politique de 1999 à 2005 quand son mentor était ministre des Finances). « Quand vous rentrerez à Downing Street, appelez le cabinet du ministre et réglez ce scandale ! » (2).

Made in England ou du Made in Wales ?

« Je n’étais pas au courant » réplique le Premier ministre, un brin ironique cependant. Les usines de Birmingham seraient-elles les meilleures du monde ? Ou celles du Pays de Galles (où est installée la Monnaie Royale) ? … Mais il se montre en faveur du made in UK. « Je suis en faveur du fait que si nous pouvons fabriquer quelque chose en Grande-Bretagne, nous puissions le faire en Grande-Bretagne ».

Commentaire : Un excellent sujet à aborder avec François Hollande ce jeudi à Amiens, lors du sommet franco-britannique. Personnellement, je serai David Cameron, j’irai plus loin. Je reviendrai immédiatement à Bruxelles pour demander une réunion d’urgence du Sommet européen et demander un codicille aux conclusions du sommet de février pour introduire une exception supplémentaire… pour les médailles royales. La crise des réfugiés attendra. Une question si importante doit se régler sur le champ !

Regardez la video sur Channel 4. Un régal !

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) La croix de Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique, quasiment équivalente de la Légion d’honneur

(2) « Imagine it, Mr Speaker, imagine it: you open your Distinguished Service Order or your CBE and it says ‘fabriqué en France ». (…) I’ve visited Midlands medal manufacturers in Birmingham’s jewellery quarters. They’re the best in the world. (…) You should go back to Downing Street, call in the Cabinet Office minister and get this scandal sorted out. »

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Quelle aide humanitaire apporte l’Europe à la Syrie ?

Wed, 02/03/2016 - 15:41

D’autres villes assiégées ravitaillées (crédit : ONU / OCHA)

(B2) L’arrivée de l’aide humanitaire dans les villes assiégées et ailleurs en Syrie est un des points clés de l’accord de Münich, avec la cessation des hostilités. Et l’aide humanitaire européenne (ECHO) est sans doute ce qu’il y a de plus rôdé et de plus efficace dans le système européen.

Combien l’Europe a offert à la Syrie ?

L’Union européenne a décidé de mettre la main à la poche. L’Europe (le budget de l’Union européenne + celui des Etats membres) est le premier donateur en Syrie. Lors de la dernière conférence, à Londres le 4 février, les Européens se sont engagés ainsi à fournir plus de 3 milliards d’euros, multipliant par trois l’aide déjà proposée lors de la troisième conférence des donateurs, au Koweit le 31 mars 2015.

De son seul budget, l’Union a décidé de débloquer 2,4 milliards d’euros sur deux ans : 1,1 milliard d’euros en 2016 et 1.3 en 2017. Un montant qui ira aux organisations humanitaires présentes sur place : agences des Nations Unies telles que le PAM et l’UNOCHA, ainsi que le Mouvement de la Croix-rouge (Croissant-rouge syrien, etc.) et les ONG.

Qui distribue l’aide ?

Très vite après la signature de l’accord dans la nuit du 11 au 12 février, quelques convois ont pu franchir les barrages vers certaines des villes assiégées. Le PAM et le Croissant rouge syrien ont ainsi pu amener des vivres et de l’aide d’urgence dans quatre villes concernées par les accords : Madaya (avec 62 camions pour 40.000 bénéficiaires), Zabadani (avec 3 camions pour 1.000 bénéficiaires), Foah et Kefraya (avec 18 camions pour 20.000 bénéficiaires). Lire aussi: Syrie. Des habitants hagards, plus maigres que nature (PAM). 

D’autres convois sont partis par la route. L’UNOCHA a ainsi pu fournir ce lundi (29 février) des médicaments à la ville de Moadamieh, de Kafar Batna, ainsi que dans la région du Ghouta. Le Programme alimentaire mondial envisage aussi de recourir à des parachutages aériens pour approvisionner la ville assiégée de Deir ez-Zor, difficilement atteignable par la route.

Comment peut-on rapidement débloquer les fonds ?

ECHO finance un système d’intervention d’urgence de première ligne en Syrie. Cela permet aux partenaires de « mobiliser rapidement des stocks pré-positionnés pour fournir une aide dans les zones nouvellement accessibles ou de répondre à un déplacement soudain de la population, y compris avec des convois routiers », explique-t-on à l’Office européen de l’Aide humanitaire. ECHO finance en général 100% des montants engagés par les ONG dans ce qu’on appelle les « dépenses éligibles ». Une liste de dépenses et de produits définis par avance que l’Europe estime nécessaire sur place. Parfois, elle accepte même de rembourser des dépenses à titre rétroactif (dépenses déjà engagées par les ONG mais pour la « bonne cause »). Une sérieuse entorse à l’orthodoxie comptable, habituellement de règle à Bruxelles, mais qui concourt indéniablement à la souplesse (et l’efficacité) de l’instrument européen.

(Nicolas Gros-Verheyde avec Lucas Millet)

Lire aussi : L’accord de Münich entre en application. Accès humanitaire et cessation des combats

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L’armée hongroise mobilise ses hélicos pour surveiller la frontière avec la Serbie

Wed, 02/03/2016 - 09:30

(B2) Le gouvernement hongrois a décidé d’envoyer des renforts sur sa frontière Sud avec la Serbie. L’armée a ainsi déployé, depuis mercredi dernier (24 février), des hélicoptères en cinq points proches de la frontière, entre Szeged (Hongrie) et Sobatica (Serbie) : à Mórahalom, Ásotthalom, Domaszék, Kelebia et Röszke (voir carte).

Le nombre de personnel servant le long de la frontière a aussi été « augmenté de façon significative » et des véhicules blindés déployés « le long des sections frontalières menacées » pour soutenir les patrouilles de garde-frontières, indique le ministère de la Défense. Le ton employé à Budapest ne donne aucun doute sur la gravité ressentie de la menace. « Le gouvernement hongrois est engagé à protéger les frontières de l’espace Schengen, et fait de son mieux pour préserver la sécurité des citoyens hongrois ». (NGV)

(source : carte Google, Annotations : B2)

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Un pilote de l’aéro devient commandant en second de EUNAVFOR Med

Mon, 29/02/2016 - 15:15

A Toulon, lors de l’exercice ‘Ecume éternelle’, en février 2008 (crédit : ECPAD Jerôme Salles)

(B2) L’opération européenne de lutte contre les trafiquants en Méditerranée (EUNAVFOR MED / Sophia) a un nouveau commandant adjoint. La cérémonie de passation de fonctions a eu lieu ce vendredi (26 février) au quartier général de l’opération (OHQ) à Rome.

C’est un pilote de chasse, le contre-amiral Gilles Humeau qui prend ainsi le relais de son homologue Hervé Bléjean. A son actif les opérations d’interdiction et de surveillance en ex-Yougoslavie de 1993 à 1999. Lire en détail : Passage de relais à EUNAVFOR Med au commandement adjoint de l’opération

Actuellement au secrétariat général de la mer, Gilles Humeau a été aussi navigué sur le BPC Mistral, notamment comme numéro 2 lors de l’opération d’évacuation ‘Balliste » au Liban en 2006. Auparavant, il avait commandé l’escadrille 16F et dirigé le centre d’entraînement, d’instruction et de préparation des missions (CEIPM) de Landivisiau.

L’opération est toujours dirigée par un officier supérieur italien, le vice-amiral Enrico Credendino.

(NGV)

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Arianespace. La première bourde de Vestager ? (maj2)

Sun, 28/02/2016 - 10:01

(B2) La commissaire danoise chargée de la Concurrence, Margherete Vestager, a annoncé vendredi après-midi, par voie de communiqué (rédigé uniquement en anglais), l’ouverture d’une « enquête » sur le rachat d’Arianespace par Airbus Systems Launcher (ASL).

  • Une enquête qui ne serait pas totalement inopinée selon nos informations, mais serait fondée sur des plaintes, ne venant pas que de concurrents américains mais aussi d’un… partenaire de la Commission européenne dans le lancement de Galileo, le fabricant de satellites allemand basé à Brême, OHB, qui est le partenaire de la Commission européenne pour le lancement de Galileo.

Deux versions d’une analyse très classique

On peut estimer qu’il ne s’agit pour l’autorité européenne de la concurrence que de « verrouiller » le dispositif et de s’assurer en réponse aux inquiétudes de concurrents (américains mais aussi européens…) notamment que le dossier de fusion répond bien aux impératifs du marché et des règles de la concurrence. C’est la version optimiste. On ne peut s’empêcher cependant de remarquer que la communication de l’exécutif européen reflète une analyse très classique du point de vue de la concurrence (domination d’un opérateur sur un marché). Une vision un peu ‘old school’ et très ‘boy-scout’ de la politique de concurrence qui semble appliquer à la politique spatiale les mêmes critères et recettes que la distribution alimentaire ou l’industrie du logiciel. Une position qu’on ne doit pas négliger…

Une vision old school

A lire la position de la Commission, on a quelque peu en effet l’impression d’être revenu 25 ans en arrière quand la Commission européenne refusait (en octobre 1991) le rachat par le Français Aérospatiale et l’Italien Alenia du Canadien De Havilland. Au nom « de la politique de la concurrence ». Le commissaire (britannique) Leon Brittan expliquait alors qu’il s’agissait de « protéger les entreprises et les consommateurs contre les effets néfastes qu’aurait la création d’une telle position dominante sur le marché » (lire ici). Un raté monumental du point de vue de la politique européenne (1). Me Vestager a simplement modernisé le discours et prétend vouloir protéger « l’innovation ». Mais on a l’impression que le fond reste le même.

Et légèrement boy scout

Cette vision très ‘boy scout’ ne tient que très peu compte de la nature du marché hautement stratégique du spatial — qui touche de très près à des questions de sécurité et de défense — comme de l’échelle mondiale du marché. On trouve ainsi peu de mentions (du moins dans la partie publique de la communication de la Commission) sur la concurrence chinoise, russe ou japonaise potentielle. La Commission ne mentionne que des sociétés américaines dans son communiqué (en oubliant au passage l’actionnariat russe de la société ILS). Si ces sociétés ne sont pas encore tout à fait concurrentiels, ce n’est pas du fait d’Arianespace, et d’un éventuel monopole, mais bien de certains échecs répétés de ces concurrents, de certaines législations limitatives américaines (qui ont une vision un peu moins angélique), et de la longueur d’avance pris en termes technologiques et commerciaux par l’industriel européen (2).

Le succès d’Arianespace tient justement à avoir investi dans l’innovation et dans un certain monopole qui lui a été conféré de fait par ses géniteurs, certains Etats européens. L’argument ‘innovation’ — utilisé par la commissaire Vestager — semble plutôt faible dans un domaine hautement technologique, où même s’il disposerait d’une position dominante, l’opérateur européen devra continuer d’innover en permanence, ne serait-ce que pour attirer de nouveaux clients.

La taille critique nécessaire pour innover

L’intérêt de l’économie européenne, des Européens, n’est pas d’avoir une série d’acteurs clairsemés dans un domaine — l’aéronautique et le spatial —, où l’important est d’avoir la taille critique. Il faut avoir un maximum de concentration, un maximum de synergie des différents acteurs pour avoir une taille mondiale suffisante, pouvoir disposer de ressources suffisantes en matière de R&D et avoir maintenir une position dominante sur le marché. La concentration n’est pas l’ennemi de l’innovation contrairement à ce que pense la Commission. Elle est son précieux allié. Il y aura toujours une série de sous-traitants

Constituer un champion européen

C’est tout l’intérêt des Européens de dominer le marché. Nous ne sommes pas dans une bataille de petits pois ou de logiciels mais dans une bataille stratégique. Il faut arrêter l’angélisme. Maitriser le spatial confère aux Européens non seulement l’autonomie stratégique nécessaire mais aussi une position essentielle dans le monde. C’est une question de pouvoir. Les Européens n’ayant pas la plus puissante armée du monde (et ne la revendiquant pas), ils doivent avoir d’autres atouts. Et la maitrise de certains domaines économiques est un atout non négligeable sur la scène mondiale, même dans des négociations politiques.

Ne pas briser le haut niveau d’intégration

La grande chance du domaine aérospatial européen est d’avoir justement assuré ce haut niveau d’intégration et de concentration. Un haut niveau qui n’a pas été atteint dans les autres secteurs de la défense notamment (terrestre, maritime, aviation de chasse…). Ce qui fait la faiblesse européenne aujourd’hui. Une faiblesse qui n’est pas seulement un désavantage commercial — du point de vue du strict prix, il vaut mieux acheter un F-16 qu’un Gripen, un Eurofighter ou un Rafale — mais qui est une faiblesse stratégique et politique. L’attitude légèrement condescendante de plusieurs pays à l’égard de l’Europe n’est que la traduction de cette faiblesse.

Une erreur politique profonde

En remettant en cause cet atout, la commissaire Vestager a commis certainement ce qui constitue sa première erreur en terme politique. Elle reflète une certaine étroitesse d’esprit sur la conception même de l’Union européenne : être plus fort, ensemble. Il ne faut pas diviser, fragmenter, mais au contraire rassembler, fusionner.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : L’acquisition d’Arianespace par ASL contestée par la Commission

Anglais exclusivement

De façon plutôt curieuse, le communiqué publié par la commissaire n’a été publié qu’en anglais. Et à l’heure du bouclage de ce papier, il n’était toujours disponible dans aucune langue parlée en Europe (voir ci-contre, autres langues disponibles = aucune !). Ce qui constitue une infraction aux règles en vigueur. Les trois langues de travail de la Commission sont l’anglais, le français, l’allemand. Et il est d’usage et même quasi-obligatoire de publier le communiqué dans la langue de la nationalité des sociétés concernées. Jusqu’à nouvel ordre, c’est le cas d’Arianespace. Ce qui est d’ailleurs en matière de concurrence une obligation quasi-nécessaire pour légitimer cet acte qui a une double fonction : informer la presse mais aussi le public plus généralement, de potentiels acteurs ou personnes intéressées sur le marché de la contestation et les inviter à donner leur avis. A mon sens, il y a donc une double infraction qui pourrait remettre en cause tout simplement la décision de la Commission !

(Maj) J’ai posé la question au briefing de midi lundi. Un « problème technique a empêché la mise en ligne » m’a-t-on assuré. Mais ceci « n’a aucune conséquence juridique sur la notification de l’enquête faite aux entreprises ». 10 minutes à peine après ma question, le communiqué était rendu disponible en français ainsi qu’en allemand et et en néerlandais (ce qui est obligatoire en fonction de la nationalité des entreprises, Airbus et ASL sont des sociétés de droit néerlandais). Miracle !

(1) Cette décision contribua à la naissance d’un puissant concurrent dans l’aviation de transport régional. Le canadien Bombardier rachetant son compatriote De Havilland. Un secteur sur lesquels les Européens ne sont pas aujourd’hui leaders. Le Brésilien Embraer étant, lui aussi, particulièrement dynamique. Merci Leon !

(2) Lire un article un peu ancien mais très bien fait de Usine nouvelle qui dresse un portrait des quatre concurrents d’Arianespace en matière de lanceurs

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Un navire luxembourgeois attaqué dans le Golfe de Guinée. 2 otages

Fri, 26/02/2016 - 22:50

(B2) Le « Bourbon Liberty 251« , un navire battant pavillon luxembourgeois dédié à la prospection pétrolière, a été attaqué par des pirates dans les eaux internationales du golfe de Guinée au large du Nigéria, mardi (23 février) a annoncé le groupe Bourbon.

Deux otages : un Russe et un Nigérian

Deux membres de l’équipage, un Russe et un Nigérian, « sont portés disparus et ont probablement été enlevés lors de cette attaque » a confirmé vendredi (26 février), le gouvernement luxembourgeois.

Dix membres de l’équipage, cinq Russes et cinq Nigérians, ont pu se réfugier dans la « citadelle » du navire (zone sûre sur le navire permettant de rassembler l’équipage en se coupant de l’extérieur) et sont rentrés, « sains et saufs », à bord du navire au port d’Onne.

La situation est « suivie de près » indique le gouvernement comme au sein de la cellule d’urgence, mise en place au sein du groupe Bourbon.

NB : d’ordinaire les otages sont négociés contre une rançon et libérés assez rapidement par les ravisseurs.

(NGV)

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Quels pays ont accueilli le plus de réfugiés lors du conflit yougoslave ?

Fri, 26/02/2016 - 13:59

(B2) Le flot de migrants et réfugiés qui arrive aujourd’hui sur le territoire européen n’est pas vraiment le premier de ce genre depuis la Seconde guerre mondiale. On semble oublier un autre drame de réfugiés, survenu dans les années 1990, avec la guerre en ex-Yougoslavie. Avec certaines similitudes. Là encore, ce sont l’Allemagne en tête, la Suède et les pays d’Europe centrale qui assurent le gros de l’accueil.

L’Allemagne et l’Autriche en première ligne

En juillet 1933, selon les statistiques du HCR, le nombre de réfugiés d’ex-Yougoslavie arrivés depuis le début du conflit yougoslave qui démarre fin 1991 en Croatie puis se développe en Bosnie-Herzégovine, dans les différents pays européens se monte à 750.000 personnes. L’Allemagne en accueille la moitié, avec 340.000 demandeurs accueillis. Suivent : la Suède (92.000), la Suisse (72.000), l’Autriche (70.000), la Hongrie (29.000), la Turquie (20.000)…

Une certaine réticence à l’accueil des réfugiés

Pendant… ce temps en France, on fait portion congrue… Un schéma réalisé par la Documentation française, à partir des statistiques du HCR, montre qu’entre 1991 et 2006, (essentiellement de 1991 à 1994) la France est un des pays qui a le moins accueilli de réfugiés, en chiffres absolus comme en chiffre relatifs !

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Les pirates rejugés à l’ile Maurice plaident toujours non coupables

Wed, 24/02/2016 - 23:34

(B2) Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu de leurs nouvelles. Les pirates somaliens  qui avaient tenté de braquer le porte-container chypriote MSC Jasmine dans l’océan indien sont en passe d’être rejugés sur l’Ile Maurice.

Trois ans après les faits

Ils avaient, en effet, été arrêtés conjointement par le navire américain USS Halyburton et par la frégate française Surcouf en janvier 2013 (1). Acquittés le 6 novembre 2014, pour manque de preuves (lire : Les 12 pirates jugés à Maurice acquittés), le directeur des poursuites publiques a fait appel du jugement.

Plaider de non coupables

Lors de leur procès en appel, mardi (23 février), ils ont plaidé à nouveau non coupables nous apprend notre confrère L’express. Le motif de poursuites a été précisé – d’attaque pirates en haute mer à « avoir sciemment et illégalement commis un acte de piraterie, d’un acte illicite de violence à des fins privées, par l’usage d’un bateau privé dirigé contre le MSC Jasmine ». Un avocat des accusés compte faire appeler à la barre deux des marines américains qui étaient à bord de l’USS Halyburton et ont répondu en premier lieu à l’appel de détresse du MSC Jasmine.

(NGV)

(1) Lire notre papier complet sur l’arrestation avec tous les détails : Un groupe pirates déjoué près des côtes somaliennes. 12 suspects arrêtés (maj3)

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