You are here

Bruxelles2 Blog

Subscribe to Bruxelles2 Blog feed Bruxelles2 Blog
B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 1 hour 17 min ago

Tommi Rautanen : un geek à Ramallah

Sat, 16/04/2016 - 10:56

Tommi Rautanen, expert cybercriminalité à EUPOL COPPS, Ramallah © JB / B2

(BRUXELLES2 à Ramallah). Tommi Rautanen est arrivé à Ramallah il y a un mois. Sa mission au sein de la mission européenne EUPOL COPPS : montrer à ses collègues palestiniens comment faire parler un ordinateur, lui faire rendre gorge…

Car à 44 ans, Tommi est toujours un vrai geek. Un policier du XXIème siècle, féru des technologies informatiques dont le savoir n’a pas de frontières. Un passionné qui a « joué toute sa vie avec les ordinateurs ». Un travail minutieux qu’il exerce depuis 2002 au bureau d’enquête de la police nationale finlandaise. Presque quinze ans de carrière qu’il exerce « toujours avec beaucoup de plaisir » et qu’il vient mettre à profit en terre palestinienne.

Ce n’est pas sa première mission à l’étranger. Il a un peu baroudé : en mission de maintien de la paix, au Liban en 1994-1995 et en Bosnie-Herzégovine en 1996-1997. « J’ai une petite connaissance de cette région depuis mon expérience au Liban », explique Rautanen que j’ai réussi… à extraire pour quelques minutes de ces ordinateurs. Même ma présence semble avoir moins d’attrait qu’un bon vieux PC décortiqué, prêt à rendre l’âme…

Une formation en cybercriminalité demandée par les palestiniens

Sa présence ici n’est pas inopinée. C’est l’unité de la police palestinienne spécialisée en cybercriminalité qui a demandé la venue d’un spécialiste de l’informatique. Objectif : pouvoir se former aux techniques modernes de cybercriminalité et d’extraction de données. Une vraie nouveauté…

Ne pas corrompre…

Ces actions ont un objectif très concret en matière de police judiciaire : extraire des données informatiques d’un ordinateur ou d’un téléphone portable sans les « corrompre » – comme le disent les policiers -, ce qui permet ensuite de s’en servir comme preuves devant la justice. C’est imparable. Mais encore faut-il que certaines précautions soient prises. « Il faut faire toutes les étapes nécessaires, tout documenter minutieusement. L’extraction de données est importante mais l’essentiel du travail se fait dans le laboratoire. »

Dans un ordinateur tout est volatile

Avec lui, on découvre le cheminement du geek-policier… « Dans un ordinateur, tout est très volatile. Normalement vous traitez avec des copies, et non avec les versions originales des disques durs. La première étape consiste à établir un plan. Il faut un véritable entrainement pour savoir comment s’occuper de la preuve (sans la compromettre). La façon de faire varie si l’ordinateur est éteint ou allumé. » On parle de preuve ‘vivante’ quand l’ordinateur est allumé. « Il faut ensuite documenter toute la procédure choisie. Quand tout est prêt sur la scène de crime, on récupère le matériel jusqu’à notre laboratoire. C’est là que se fait la majeure partie de notre travail sur les preuves. On présente ensuite ce que nous avons récupéré aux enquêteurs. Enfin tout est notifié dans un rapport qui pourra être présenté devant la Cour ». 

Le travail reste à faire mais la motivation est là

Pour les Palestiniens, « c’est nouveau. Ils en sont au tout début de la cybercriminalité. Je les aide quotidiennement en leur donnant la connaissance et les équipements pour mener à bien leur travail. Je les assiste. Cela fait deux semaines que je travaille avec des ingénieurs. C’est super de travailler avec eux » s’enthousiasme-t-il. « Ce sont des gars très professionnels, hautement motivés et qui ont une réelle envie d’apprendre. C’est vraiment agréable de travailler ici ». 

Et après un mois de mission…

… la police palestinienne a été capable d’extraire des données d’un ordinateur dans une affaire criminelle en cours. Une petite révolution ! « L’ordinateur était cassé. Mais le disque dur était resté intact. Nous avons été capables d’en extraire les informations. » Il sera impossible d’en savoir plus, même en insistant un peu. « Je ne pas vous expliquer plus sur l’affaire. Pour moi, tout est crypté, puisque c’est en arabe », plaisante-t-il.

(Johanna Bouquet)

Au Café Diplomatique (n°3) : Libye, gouvernement, sécurité

Fri, 15/04/2016 - 18:27

(B2) le troisième numéro du « café diplomatique »  de B2, enregistré en direct du service européen d’action extérieure (SEAE), avec nos amis de viEUws, est disponible. Ce numéro est consacré à la réunion des ministres des Affaires étrangères qui a lieu ce lundi 18 avril, au Luxembourg. L’agenda de la réunion est assez éclectique : Iran, Cuba, Colombie, partenariat oriental, Libye, etc. Mais c’est la Libye qui a retenu toute notre attention. Les ministres auront ainsi une video conférence avec le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj puis un diner à ’56’ avec leurs collègues de la Défense. Enjeux de la discussion…

Quand des policiers européens forment leurs homologues palestiniens, cela donne du COPPS

Fri, 15/04/2016 - 11:21

Formation à Ramallah des policiers palestiniens (©JB / B2)

(B2 à Ramallah) Rencontrer un CRS français, un policier finlandais, un carabiniere italien aux côtés de policiers palestiniens, à Ramallah ou Jéricho, ce n’est pas rare aujourd’hui, pour qui peut pénétrer au coeur des structures de la toute jeune police palestinienne. B2 s’est rendu à Ramallah, et a pu s’entretenir avec différents officiers européens ainsi que leurs homologues palestiniens.

Une toute jeune police qui a tout juste 22 ans

Cette police palestinienne est toute jeune. Elle a été créée en 1994, au lendemain des accords d’Oslo et de Jéricho-Gaza qui consacrent l’Autorité palestinienne. Une jeunesse qui a des inconvénients — il faut former, équiper, structurer — mais a aussi des avantages. Plus récente, elle est parfois plus à même de s’adapter aux évolutions de menaces et de techniques estime Emmanuel Merlin, CRS français arrivé il y a tout deux mois dans la mission. D’où l’intérêt d’une mission comme EUPOL COPPS (1). « La structure policière palestinienne est bien avancée. Cette jeune police a les moyens de ses performances. À charge pour nous désormais de les emmener vers l’autonomie », complète Stéphane Vidal, en charge de l’entrainement au tir et de la logistique.

Un soutien contre la cybercriminalité 

La police palestinienne et EUPOL COPPS veulent aller plus loin. Et faire face aux nouveaux défis tels la cybercriminalité. C’est la police palestinienne qui a identifié ce besoin. Durant deux mois, la mission EUPOL COPPS a mis au service de la police un expert européen sur ce domaine, le finlandais Tommi Rautanen. Depuis un mois, il entraine les forces de police aux techniques modernes. « Le personnel est très motivé — remarque-t-il —. Mais il y aura un besoin pour des entrainements plus conséquents par la suite » (3).

Besoin de femmes dans la police

Autre vecteur qu’il faut développer : les femmes. « La police n’est pas vraiment considérée comme un secteur où les femmes devraient travailler. Alors que dans le secteur de la justice criminelle, le taux de femmes au parquet ou parmi les juges est assez élevé » analyse Lena Larsson (2). Il y a seulement 3% de femmes dans la police. Or, le besoin est réel. « Nous devons pousser à l’inclusion des femmes » ajoute-t-elle. L’unité de protection juvénile a besoin de femmes, ne serait-ce que pour pénétrer dans une maison où une affaire est signalée. Pour pouvoir interpeller et fouiller les femmes également. D’autant que les crimes les plus « courants » ont trait aux violences familiales et conjugales, selon Emmanuel Merlin, CRS français, formateur à EUPOL COPPS.

Mieux définir les responsabilités entre les institutions palestiniennes

Si dernièrement, l’accent a été mis pour améliorer les processus décisionnels dans les structures de police et de justice, les Européens veulent désormais que celles-ci fonctionnent de façon autonome et pérenne. « Nous souhaiterions voir davantage de législations, de règles, de division des responsabilités entre les institutions » détaille la Suédoise Lena Larsson (2), chef adjointe de la mission EUPOL COPPS qui reçoit B2. « Cela signifie notamment définir clairement qui fait quoi, quelle est la fiche de poste de chacun, définir les rôles et les responsabilités ». 

Un patchwork législatif

Le problème est que le système législatif palestinien est un véritable « patchwork », qualifie Giovanni Galzignato, le chef de la section « état de droit » de la mission. En Cisjordanie, le système repose sur le modèle jordanien. Celui de Gaza repose sur le modèle égyptien et le gouvernement israélien fait partie du paysage législatif. La mission travaille sur les outils nécessaires à l’harmonisation de ce système. La division entre Gaza et la Cisjordanie, comme l’absence d’un parlement national palestinien effectif qui puisse légiférer, compliquent le travail des policiers palestiniens comme des Européens. 

Renforcer le cadre législatif

Pour Lena Larsson, il faut donc « renforcer le cadre législatif palestinien et les procédures législatives ». Il existe un clair manque de structures. On ne comprend pas toujours « comment une loi est passée » commente-t-elle. Les procédures ne sont pas toujours les mêmes, en partie parce qu’il « n’y a pas eu de Parlement depuis très longtemps ». Le système fonctionne de façon ad hoc. Il y a un manque de « mémoire institutionnelle ». 

(Johanna Bouquet)

A suivre :

  • Tommi Rautanen : un expert finlandais de la cybercriminalité en Palestine
  • L’unité de traitement des empreintes digitales
  • EUPOL Copps en route pour un nouveau mandat *

________________________________________________________________

(1)  EUPOL COPPS

Depuis 2006, l’Union européenne a décidé, de mettre sur pied une mission de soutien pour la police palestinienne, dénommée EUPOL COPPS. Une mission créée, dans le cadre d’une solution à deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte, que les Européens ont toujours prônée. Alors que le chemin vers la paix n’a jamais semblé aussi loin, l’ambition reste intacte : doter les Palestiniens d’une police moderne, structurée, qui respecte certaines règles de droit, et efficace.

(2) Lena Larsson

Suédoise, Lena a pris ses fonctions à Ramallah, le 16 juillet 2015, au moment de la poursuite de la mission EUPOL COPPS. Elle a travaillé pendant près d’une décennie pour le ministère des Affaires étrangères suédois, son pays d’origine. Au niveau européen, elle a occupé entre 2011 et 2013, le poste de chef du bureau régional du Kurdistan irakien pour la mission EUJUST LEX Irak.

(3) Une définition plus large

Dans la police palestinienne, la cybercriminalité s’entend dans un sens beaucoup plus large qu’en Europe. Il s’agit de toute affaire criminelle qui implique une récupération de données sur un ordinateur ou un téléphone portable.

Quatre jours en Palestine

Fri, 15/04/2016 - 08:40

Le siège de la Cour de justice palestinienne à Ramallah © JB / B2

(B2) Pendant presque une semaine j’ai pu me joindre aux équipes européennes en Cisjordanie. De Jericho à Ramallah, les hommes et femmes de EUPOL COPPS forment, en effet, la police et la justice criminelle palestiniennes.

Lancée en 2006 avec en toile de fond de conforter la solution à deux États – palestinien et israélien, prônée par les Européens, la mission européenne, menée au titre de la PSDC, fête ses dix ans. Mais le contexte dans lequel elle évolue, reste toujours aussi difficile et volatile.

Un contexte toujours difficile

Depuis plusieurs mois, le conflit s’est déplacé d’un niveau collectif à un niveau individuel, avec des attaques aux couteaux menées par de jeunes adolescents palestiniens à Jérusalem. Quand nous arrivons, le calme règne. De façon étonnante. « C’est vrai, depuis quatre jours, les choses sont apaisées » confesse, d’un air quelque peu circonspect, un observateur palestinien.

Mais, entre colonies de peuplement, check points, permis de circuler, les différentes zones, incursions régulières des troupes israéliennes dans les territoires occupés, … les difficultés de la vie quotidienne pèsent sur la population et compliquent également le travail de la police.

En immersion dans la police palestinienne…

  • EUPOL COPPS, en route pour un nouveau mandat *
  • La Palestine candidate à Interpol *
  • EUBAM Rafah : la petite soeur oubliée

(*) Paru sur B2 Pro

Un Allemand, ancien de la Jeanne d’Arc, à la tête d’Atalanta

Wed, 13/04/2016 - 22:49

(B2) L’opération EUNAVFOR Atalanta a un nouveau commandant, l’Amiral allemand Jan Christian Kaack. Depuis le 23 mars, il dirige l’opération européenne de lutte contre la piraterie dans la Corne de l’Afrique à bord de la frégate FGS Bayern.

Une montée en force des Allemands à la tête des missions (militaires comme civiles de la PSDC). Outre Atalanta, EUTM Mali, EUCAP Sahel Mali, sont aujourd’hui commandés par des Allemands. Tandis que les Italiens, très présents aussi, ont un de leurs représentants à la tête de EULEX Kosovo, EUTM Somalia, EUCAP Nestor et EUNAVFOR MED.

Né en 1962, Jan Christian est entré dans la Marine allemande en 1982. Il fait un an à Kiel puis entre à l’école des officiers. A l’Université de la Bundeswehr, à Hambourg, il se spécialise en économie et organisation. En 1987, il reçoit sa première affectation dans les vedettes rapides de la marine (Schnellbootflottille). Il passe ensuite à Brest en septembre 1991, comme officier à bord de la Jeanne d’Arc, un passage qui dure 9-10 mois environ et lui permet de parfaire et pratiquer le français.

Il prend le commandement en 1992 du Schnellboote S 49 Wolf et S 50 Panther. En 1995, il est officier d’opération sur le destroyer Rommel. Jan Kaack devient ensuite premier officier sur le « Molders » à Kiel puis commandant de la frégate « Bavaria » en 2003. En 2004, il retourne à Berlin pour diriger la division de police militaire au sein du personnel des forces armées. En 2006, il passe par l’Ecole de Guerre navale des Etats-Unis, détour obligé des officiers allemands et dirige à son retour (2007), le cours pour officiers d’état-major à l’Ecole de commandement de la Bundeswehr. En 2008, il devient chef d’état-major de la flottille nº1 basée à Kiel.

Entre 2012 et 2014, il intègre le ministère de la Défense au commandement de la Marine. Jan Christian Kaack est particulièrement actif au sein de la planification et conception des opérations maritimes allemandes, dont il assure le commandement. Une fonction qui lui vaut d’être promu au QG de Rostock, pour diriger la coopération internationale de la marine allemande. Depuis mai 2015, il était Directeur du « Centre d’excellence pour les opérations dans les eaux peu profondes et confinées » de l’OTAN à Kiel, et commandant de la flottille nº1.

Lors de la cérémonie de passation avec son homologue italien, le contre-amiral Stefano Barbieri, l’Allemand s’est dit « fier de prendre le commandement de l’opération. Bien qu’il n’y ait pas eu d’attaques récentes, la menace n’a pas disparu.  Nous devons rester vigilants et continuer à travailler ensemble pour assurer que les pirates n’ont aucune possibilité d’attaquer les navires marchands et leurs équipages. »

(Leonor Hubaut)

Télécharger son CV

Lire aussi:

 

Un soldat français tué par l’explosion d’une mine au nord Mali

Tue, 12/04/2016 - 16:27

(B2) Un militaire du 511ème régiment du train d’Auxonne, qui participait à l’opération Barkhane au Mali, a été tué ce mardi matin (12 avril), vers 9h20 (heure française) lors d’une opération au nord du pays, à proximité de la ville de Tessalit (nord Mali).

Convoi logistique

Une mine (engin explosif artisanal) a explosé contre son véhicule blindé qui était à la tête d’un convoi logistique. Ce convoi, composé d’une soixantaine de véhicules, avait quitté Gao afin de rejoindre Tessalit, dans le nord du Mali vendredi dernier (8 avril). Mickaël Poo-Sing a été tué sur le coup. Trois autres soldats qui se trouvaient dans le même VAB (véhicule de l’avant blindé) ont été blessés. Ils ont « immédiatement été secourus par les équipes médicales de la force » – précise le ministère de la Défense – et transportés vers Gao, dans l’hôpital chirurgical de campagne des forces françaises.

Courage et ténacité

Dans un communiqué, le président de la République, François Hollande, a entendu salué « le courage et la ténacité des soldats français qui poursuivent leur mission aux côtés de l’armée malienne et des forces des Nations Unies pour conforter la souveraineté du Mali et réduire les groupes armés terroristes dont la menace pèse sur l’ensemble des pays du Sahel ».

NB : c’est le cinquième militaire français à mourir au combat depuis le lancement de l’opération Barkhane le 1er août 2014.

(NGV)

Né le 4 décembre 1996 au Mans, Mickael Poo-Sing était âgé de 19 ans. Après un baccalauréat scientifique, il rejoint l’armée de terre il y a un peu plus d’un an, en février 2015, en tant qu’engagé volontaire de l’armée de terre (EVAT) au sein du 511e régiment du train d’Auxonne, précise la notice biographique des armées parvenue à B2. Il suit tout d’abord une formation initiale d’agent de circulation routière durant trois mois où il « s’illustre par d’excellents résultats, terminant major de sa promotion en mai 2015 ». Elevé au rang de conducteur de première classe en août 2015, il est projeté avec son régiment au Mali, en janvier 2016, au sein du bataillon logistique (BatLog) de l’opération Barkhane.

Faute de pirates, les gardes de sécurité d’un thonier espagnol s’entretuent

Tue, 12/04/2016 - 16:20

Pêcheurs espagnols aux Seychelles (© NGV / archives B2)

(B2) La police seychelloise enquête sur une affaire peu anodine, survenue à bord d’un bateau basque, le Txori Gorri, en plein océan indien. Deux des agents de sécurité qui sont sensés protéger le thonier dès qu’il est en pêche en mer, contre les pirates, se sont entretués dans une altercation, fratricide, semble-t-il.

Un tir mortel…

Selon l’enquête préliminaire de la police seychelloise, et les propos du capitaine du navire, rapportés par l’agence seychelloise d’information, « un agent de sécurité a tiré sur un de ses collègues à 16 h vendredi dernier, le blessant mortellement ». Information détaillée par le quotidien espagnol El Pais, citant des sources au sein des forces et corps de sécurité de l’Etat.

… suivi d’un suicide

Le thonier se trouvait entre Madagascar et les îles Seychelles, à environ 90 miles de Port Victoria, lorsqu’une « vive discussion » entre les deux agents de sécurité a provoqué une fusillade. « Un des gardes, Juan José Vera Carrillo, a alors abattu mortellement son partenaire, Juan Manuel Martinez Marchante, » avant d’aller se retrancher dans une cabine du bateau puis de se suicider.

Un thonier basque habitué de l’océan indien

Le Txori Gorri appartient à Inpesca, basé à Bermeo, au pays basque espagnol, et bat pavillon espagnol. Il avait été attaqué à au moins une reprise par les pirates somaliens notamment en mars 2010, le 18 mars, selon nos données. Attaque restée sans succès, le navire ayant réussi à s’enfuir (lire : Les thoniers dans l’Océan indien subissent une attaque chaque jour). Quelques mois plus tôt, le 19 novembre 2009, repérant un navire suspect avec des pirates, à environ 6 miles nautiques de l’endroit où il pêchait, il avait pris la poudre d’escampette. Aucune attaque n’avait alors été déplorée.

Des thoniers protégés par des gardes privés depuis fin 2009

J’avais pu rendre visite à son frère jumeau, le Txori Aundi, en octobre 2009, quand il attendait désespérément de pouvoir reprendre la mer avec des gardes privés à bord. Ce navire, qui bat pavillon des Seychelles, avait pu bénéficié de la protection privée, mise en place par le gouvernement espagnol. Madrid ayant choisi cette solution plutôt qu’une solution militaire choisie par la France. Lire : Thoniers basques aux Seychelles: « Nous sommes des pêcheurs, pas des militaires »

(NGV)

Les drôles de pratique d’un Etat d’Asie centrale à Bruxelles

Mon, 11/04/2016 - 16:07

Nursultan Nazarbayev avec le chef de la délégation de l’UE à Astana

(B2) Le Kazakhstan a gardé de bonnes vieilles méthodes d’une ex-république soviétique. Il compte ainsi à Bruxelles des agents chargés de détecter les bons vecteurs d’influence dans la presse européenne et le corps de presse de Bruxelles. B2 vient d’en faire l’expérience.

Nous avons été approchés, avec tact, délicatesse et discrétion, pour savoir si par exemple, B2 ne voulait pas davantage s’intéresser à cette charmante république d’Asie centrale, notamment à la veille des élections, parfaitement démocratiques. L’idée était de faire des articles généraux sur l’économie, la politique, le système électoral kazakh. Tout cela bien entendu supposant un dédommagement. Une sorte de sponsoring discret… Inutile de dire que nous avons refusé, avec politesse mais fermeté. B2 vit de ses adhérents, de ses abonnements et de dons faits via la plate-forme « J’aime l’info ». Mais les dessous de table ne sont pas vraiment notre tasse de thé.

Si nos informations sont exactes, nous ne serions pas le seul média à nous avoir été approchés. Et, il semble que certains se soient laissés tenter par l’offre. Pour découvrir ces grands sensibles, il suffit de voyager sur quelques sites européens. Si vous y voyez tout d’un coup une couverture extra-lucide sur Astana, son économie, ses flux énergétiques… vous pourrez avoir quelques interrogations. Pour calfeutrer le tout, on rédige un ou deux articles sur les droits de l’Homme, pour le moins alambiqués. Et le tour est joué. Cela permet d’assurer les fins de mois… Les temps sont durs pour la presse !

Pour être juste, le Kazakhstan n’est pas vraiment le seul à pratiquer de la sorte. On pourrait même dire qu’il joue ‘bas profil’, dans le panorama bruxellois. D’autres pays ont des besoins différents. Il y a ainsi des agents d’influence de toute sorte : ceux qui sont chargés de surveiller la presse de leur pays ou de poser toujours les bonnes questions qui défendent la politique de leur gouvernement. Ceux qui essaiment… Les Chinois, par exemple, sont présents en force à Bruxelles avec l’agence Chine Nouvelle, qui compte plus d’une cinquantaine de journalistes, reporters, présents dans la capitale belge. Un nombre assez extraordinaire, le tout regroupé dans un immeuble entier. Gite et couverts sont inclus. Même si la production dans plusieurs langues de l’agence officielle chinoise est importante, il semble que la rédaction de dépêches, publiées officiellement, ne soit pas la seule activité de certains ‘honorables correspondants’ chinois.

(NGV)

314 migrants récupérés par les garde-côtes italiens et Frontex en mer ionienne

Sun, 10/04/2016 - 15:12

(B2) 314 migrants – dont 107 enfants, 51 femmes, 156 hommes – ont été sauvés par les navires des garde-côtes italiens et un navire de Frontex, mercredi (6 avril), alors qu’ils naviguaient en mer ionienne en direction de l’Italie.

Ils ont d’abord été repérés par un avion ATR42 des gardes-côtes italiens. Puis un avion espagnol de patrouille maritime de la Guardia Civil, engagé dans le cadre l’opération Triton de Frontex, a pris le relais jusqu’à que les navires soient sur zone. Ils ont ensuite été transférés sur le navire Dattilo des garde-côtes et amenés à terre dans le port de Crotone. De son côté, le navire norvégien Siem Pilot, qui participe à l’opération Triton de Frontex, a évacué 294 personnes vers le port de Tarente en Sicile.

Résurgence des navires en bois ou route alternative ?

Les migrants étaient à bord d’un bateau en bois, à un pont, suffisant pour emmener un certain nombre de personnes. Un mode de transport qui n’était plus utilisé depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois en Libye. A-t-on affaire aux filières provenant d’Egypte. Ou s’agit-il d’une résurgence de ce type de navires en provenance des réseaux libyens ? Ce qui viendrait ainsi contredire les premières leçons tirées par EUNAVFOR MED (Lire : Les premiers effets de l’opération Sophia).

A priori, on peut pencher plutôt pour la première hypothèse. La forme du navire, assez typique de la région du Nil semble le prouver. Les migrants ont expliqué être partis d’Egypte à bord de deux navires. Ils venaient de différents pays : soit de la Corne de l’Afrique (Erythrée, Somalie, Ethiopie, Soudan…) et d’un peu plus loin (Comores), soit du Moyen-Orient (Syrie, Palestine).

(NGV)

L’Adroit entre dans Atalanta

Fri, 08/04/2016 - 21:29

(B2) Le patrouilleur de haute mer L’Adroit, et ses 46 marins, ont intégré, fin mars, l’opération anti-piraterie de l’UE dans l’océan Indien (EUNAVFOR Atalanta).

Le bâtiment patrouillera entre la corne de l’Afrique et les côtes malgaches, indique l’état-major des armées. La période de l’intermousson qui vient de débuter est « favorable à la reprise de l’activité de piraterie » estime les marins.

Les moyens d’Atalanta sont, un peu, renforcés, comprenant 3 autres navires — la frégate allemande FGS Bayern (F-217), le patrouilleur ESPS Tornado (P 44) et la frégate italienne ITS Euro, de la classe Maestrale (F-575) — ainsi que 2 avions — un Casa C-235 espagnol et P3 Orion allemand.

(NGV)

La Russie dénonce la contrebande d’antiquités syriennes … et des Turcs

Thu, 07/04/2016 - 23:04

Statues, bijoux, monnaies… tout est utilisé (Crédit: EPA)

(BRUXELLES2) Dans une lettre adressée à ses collègues du Conseil de sécurité des Nations Unies, Vitaly Churkin représentant russe aux Nations Unies, dénonce la contrebande organisée par le département des antiquités de l’organisation de l’Etat islamique (Daesh/ISIL). Une contrebande qui rapporterait entre 150 et 200 millions de dollars par an et dont il retrace précisément avec détails le parcours des antiquités volées, depuis les sites archéologiques protégés par l’ONU jusqu’à leur revente sur Ebay. Il accuse nommément plusieurs Turcs d’être complices de ce trafic. Ce qui revient d’une façon à peine voilée, à mettre en cause la Turquie.

Contrebande de Daech systématique et très organisée

Selon le diplomate, la contrebande est des plus organisées au sein du « gouvernement » de Daech. Elle est gérée par le département des antiquités, dirigé par le commandant Abu Sayyaf al-Iraqi. Département qui octroie même des « permis » pour entreprendre des fouilles archéologiques, à prélever des objets et à les transporter. Le tout « sous la tutelle du prétendu ministère chargé de contrôler les ressources naturelles ».

Un business de 150 millions de dollars 

« En Syrie et en Irak, près de 100.000 objets appartenant au patrimoine mondial sont aux mains de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). On estime que le montant des revenus annuels que les islamistes tirent du trafic d’antiquités et de pièces archéologiques est compris entre 150 et 200 millions de dollars. »

Des Turcs complices du trafic

L’ambassadeur russe met en cause un réseau turc de grande ampleur. Les antiquités seraient transportées « à travers le territoire de la Turquie » et « vendues dans le cadre d’enchères illégales dans la ville turque de Gaziantep, plaque tournante de la contrebande de pièces du patrimoine, puis sont écoulés par un réseau d’antiquaires » notamment dans la région administrative d’Akçakale (à 640 km au sud-est d’Ankara, dans la province de Şanlıurfa).

Une liste nominative

Les services d’information russes possèdent une liste détaillée des trafiquant turcs impliqués. La lettre en cite nommément plusieurs :« Ismet Eren, le propriétaire d’un magasin d’antiquités situé au no 24 de la rue Karanfil, à Kilis, est impliqué dans ce trafic. Les transporteurs turcs Şenocak Nakliyat, Devran Nakliyat, Karahan Nakliyat et Egemen Nakliyat livrent les marchandises de gros volume. »

Revente mondiale via Ebay et les réseaux sociaux 

Le redistribution vers les « collectionneurs de divers pays » se fait « généralement sur des sites Web de vente aux enchères tels que eBay ou sur des sites de vente en ligne spécialisés » selon le Russe. Et les réseaux sociaux ne manquent par à l’arsenal de moyens utilisés par les « extrémistes », « de façon à se passer d’intermédiaire et à vendre les antiquités directement aux acheteurs ».

N.B: Contrairement aux Turcs, Ebay a rapidement réagit aux déclarations russes, assurant être en « en train de vérifier les déclarations de cette lettre » et n’avoir aucune « intérêt à voir des listes illégales de biens culturels et historiques apparaître » sur sa plateforme. 

(Leonor Hubaut)

Tripoli. Opération retour pour le gouvernement de Fayez al-Sarraj

Wed, 06/04/2016 - 22:12

(crédit : Martin Kobler / twitter)

(BRUXELLES2) A Tripoli, l’espoir semble revenu. Martin Kobler, l’émissaire de l’ONU, est arrivé symboliquement, hier (mardi 5 avril), à bord d’un petit avion des Nations-Unies. Il a pu ainsi tenir une réunion avec les Libyens et se rendre compte des progrès réalisés en une semaine.

Retour de Fayez al-Sarraj à Tripoli

Quelques jours auparavant, mercredi (30 mars), c’était au Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement reconnu par la communauté internationale de faire le déplacement vers la capitale. Lui avait fait le déplacement par mer. Les autorités de Tripoli avaient, en effet, fermé l’aéroport quelques heures plus tôt.

Un risque calculé

Une courte visite qui n’a pas duré très longtemps mais avait un objectif tout autant politique que de pouvoir. Une aventure risquée mais aux risques savamment calculés par le nouveau dirigeant libyen et ses soutiens internationaux. Avec un seul objectif : donner toute sa légitimité au nouveau Gouvernement d’union nationale et marquer qu’il a désormais le contrôle du pouvoir à Tripoli.

Fayez Saraj à bord du navire libyen (crédit : F. Saraj)

Un navire libyen usé jusqu’à la corde…

La vedette battant pavillon libyen « Al-Sadada » était cependant assez symbolique de l’état libyen aujourd’hui. Un navire « si petit, et apparemment si usé, qu’à son arrivée sur la côte tunisienne, le moteur s’est cassé » selon nos collègues du Corriere della Sera. Après quelques heures de réparation, le navire avait pu repartir, de Sfax (ville portuaire tunisienne), dans l’autre sens. Avec à son bord les 12 personnes qui s’efforcent de constituer le Gouvernement d’union nationale : les 7 membres du Conseil et leurs 5 assistants. Voir la vidéo de l’arrivée. Direction Tripoli.

… escorté par les Français et Britanniques 

Durant tout le voyage, la vedette « Al-Sadada » a été « escortée ». « En mer, se trouvaient plusieurs navires pour la protéger », selon ce qu’en dit al-Sarraj lui-même sur le compte Facebook du Conseil présidentiel. Des navires français, italiens et britannique qui ont suivi le navire libyen depuis la Haute mer. En l’air, plusieurs avions de patrouille maritime surveillaient l’expédition. Et il n’est pas exclu non plus que d’autres moyens plus discrets (type sous-marin) aient été employés.

… et organisée par les Italiens

Cette traversée de neuf heures a été orchestrée par le général italien Paolo Serra, conseiller militaire de Martin Kobler. Après des semaines d’efforts diplomatiques, l’officier italien a réussi à rallier la marine libyenne autour du retour de Sarraj. L’équipage libyen de la vedette « Al-Sadada » a été en contact radio constant avec les différents navires européens, durant tout le trajet. L’allégeance de la marine libyenne est essentielle pour Tripoli. La base navale d’Abu Sittah sert de « quartier-général » au Conseil présidentiel, qui y a donné ses premiers conférences de presse et y réside.

Une aventure utopique ?

Le pari de Sarraj, Kobler, de l’ONU et de l’Italie … tous ceux qui ont soutenu la voie diplomatique plutôt que la voie de la pression est-il en passe de réussir. On peut le croire. Selon l’AFP, pour sa première sortie de la base navale depuis son arrivée, M. Sarraj a pris un bain de foule sur la place des Martyrs, au coeur de la ville. « Bienvenue chez toi », lui ont souhaité des Tripolitains en lui serrant la main ou en le prenant dans leurs bras. Et les différents acteurs libyens commencent à se rallier, un par un, au nouveau pouvoir.

(Leonor Hubaut)

Lire aussi notre dossier N°34. L’Europe face à la crise en Libye

Tango à Bruxelles. Pourquoi l’Europe de la défense n’avance pas…

Tue, 05/04/2016 - 18:38

Aux rencontres de l’IHEDN, les tambours de l’armée de terre © NGV / B2

(BRUXELLES2 à Paris) Où va l’Europe de la défense ? Vaut-elle le détour ? Comment peut-elle avancer ? C’est autour de ces questions qu’a tourné le « Tango à Bruxelles », l’atelier des 2e Rencontres de l’IHEDN (*), consacré à l’Europe de la défense samedi (2 avril). Deux invités de marque officiaient : Pierre Vimont, d’un côté, le premier secrétaire général du service diplomatique (1), et le général Jean-Paul Perruche, de l’autre, l’ancien chef d’état-major de l’Union européenne (2).

Tous deux, bons connaisseurs du domaine, n’ont pas fait dans la langue de bois. Ce n’est pas (plus) leur genre. Ils ont dressé, au contraire, un portrait sans fard, mais aussi sans acrimonie, d’une Europe qui a une défense à la peine. Un portrait assez juste finalement, qui permet de cerner les causes du problème plutôt que de mettre en cause.

Une barre placée trop haute

Il est « probable » que les ambitions fixées ont été trop grandes, explique d’abord Pierre Vimont. « L’un des problèmes de la défense et de la sécurité est que l’on a placé la barre très haut. Faute de pouvoir atteindre ces objectifs, cela a créé du désintérêt et de l’indifférence. » « On retrouve l’état d’esprit des Etats membres » dans le travail de « ceux qui travaillent à Bruxelles et doivent mettre en place les objectifs. On se rend compte qu’on est très loin du compte ».

Des Etats aux abonnés absents en cas de coup dur

Selon le diplomate chevronné, outre le fait qu’il soit « plus difficile de prendre des décisions à 28 », il y a aussi un problème d’aiguillage. Les Etats membres n’ont « pas tous la même conception » de l’Europe de la défense. On retrouve deux visions : entre « ceux qui veulent un hard power et les autres, une majorité, qui ont une vision plus douce de soft power. Une sorte de profil bas. » Lorsque l’UE est amenée à agir, « elle est alors davantage un pourvoyeur d’aide humanitaire et de développement ». Et lorsqu’elle est confrontée à « une situation de haute intensité, beaucoup d’Etats membres sont aux abonnés absents ».

Des dépenses de défense trop faibles

En ce qui concerne l’effort militaire, le constat est d’ailleurs « assez lamentable » poursuit Pierre Vimont. La majorité des Etats ne sont même pas « à 1% de dépenses de défense » de leur PIB. On est bien loin des 2% fixés par l’OTAN. C’est « une des raisons pour lesquelles il est difficile de monter une opération militaire ou civilo-militaire ». Parfois, le refus de s’engager d’un Etat obéit à de « basses raisons budgétaires » plus qu’à une motivation politique.

Une « encoche » sur les ambitions

Les ambitions de l’Union ont été très vite limitées par les moyens réels qui lui était offerts. A l’origine, il était « prévu d’avoir un effectif militaire de 50.000 à 60.000 hommes, qui a très vite été rabattu ». Ensuite, l’Union a créé les GT1500 ou battlegroups pour pouvoir intervenir rapidement sur une zone de crise. Or, « l’effectif n’est que de 1500 hommes ». Ce qui est peu. Mais, surtout, ces groupes d’intervention « n’ont jamais été engagés » sur un théâtre d’opération.

Des missions « modèle réduit »

Pour Jean-Paul Perruche, le fait qu’un « grand nombre de missions et opérations ont été lancées (21 missions civiles et 11 militaires) depuis le début de la PESD tendrait à prouver que l’Europe est un acteur sécuritaire très actif ». Un faux semblant ! « L’impact est toujours mineur. Car l’engagement a des effets assez faibles ». En cause, selon lui : « la courte durée (des missions), des effectifs réduits et l’absence d’opérations (avec un pouvoir) coercitif ».

Un système de commandement et de contrôle handicapé

L’Union ne dispose pas non plus d’une structure complète de commandement et de contrôle à l’image de l’OTAN, avec un niveau politico-stratégique, un niveau militaire stratégique, un niveau opérationnel et tactique. « Dans l’Union, seul le niveau politico-militaire, représenté par l’état-major de l’Union européenne, est présent. Tout le reste n’est pas prévu à titre permanent ». Pourtant, « le système existe. L’Union a les moyens de créer un centre opérationnel si le Conseil le décide. Mais il reste des divergences de vues entre les Etats membres ».

Une compétence limitée à la gestion des crises extérieures

Une autre limite au bon développement de l’Europe de la défense vient de la volonté des Etats de ne pas « empiéter sur les domaines de responsabilité de l’OTAN, notamment la défense collective » souligne le général Perruche. Cela se retrouve dans les traités. « La compétence dont l’Union s’est dotée », à la création de la PESD/PSDC, « est donc limitée à la gestion de crises à l’extérieur des frontières. Cela entraîne un cloisonnement entre les intérêts nationaux et l’extérieur de l’espace européen »L’Union s’est donc elle-même privée de s’intéresser à cela.

Une meilleure synergie des outils

L’ancien chef d’état-major relève tout de même que la création du Service diplomatique européen (SEAE) comme la double casquette du Haut représentant (à la fois vice-président de la Commission et président du Conseil des ministres des Affaires étrangères) a permis « une meilleure synthèse et coordination des moyens de l’Union et une meilleure synergie des outils ». Cette double casquette permet de ne pas « s’intéresser juste aux aspects sécuritaires d’une crise mais aux causes profondes, diplomatiques comme politiques », notamment au travers de l’approche globale qui mêle réponses militaire, civile et de développement.

Un réseau de renseignement plus efficace 

Les informations fournies par les 130 délégations et les Etats membres au service d’analyse du renseignement de l’Union (IntCen) ont également permis « une meilleure surveillance de l’émergence potentielle de crises ». L’état-major militaire comme la direction de gestion civile de crises (CPCC) sont donc plus à même « d’anticiper et de planifier de manière prudente une réponse face à une crise à venir ».

Une défense européenne trop peu intégrée

Si l’Union possède « des procédures bien ordonnées, celles-ci restent cependant bien lourdes à mettre en oeuvre ». Malgré « l’ambition claire d’une Europe de la défense intégrée » présente dans le traité de Lisbonne, coordonner 27 ou 28 Etats (3) n’est pas non plus chose facile quand les politiques étrangères des pays restent si différentes et si fluctuantes face à la conjoncture internationale.

(Lucas Millet)

Lire aussi : La PSDC au milieu du gué. La fin d’un cycle ? à la recherche d’un nouveau souffle

(*) Des rencontres de l’IHEDN riches et fournies dont B2 était un partenaire média

(1) Diplomate français, né en 1949, diplômé de science politique, Pierre Vimont a notamment été ambassadeur, représentant permanent auprès de l’UE de 1999 à 2002, directeur du cabinet de plusieurs ministres des Affaires étrangères de 2002 à 2007 (De Villepin, Douste-Blazy) puis ambassadeur de la France auprès des Etats-Unis avant de repartir à Bruxelles pour mette en place le SEAE. Lire aussi : Pierre Vimont, un diplomate en pas de chat

(2) Militaire Français, diplômé de l’IHEDN, le général Perruche a occupé les fonctions de commandant de l’état-major de force n° 1, adjoint au commandement de la Force de l’OTAN au Kosovo (KFOR) et chef de la mission militaire française auprès du commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) à l’OTAN au SHAPE de Mons. Il est président d’Eurodéfense.

(3) Le Danemark ne participe pas à l’aspect militaire de la politique de défense. Lire notre fiche mémo : Le Danemark et son opt-out. Que recouvre-t-il

La frégate Karlsruhe prend le relais en Méditerranée

Sun, 03/04/2016 - 21:19

Le FGS Karlsruhe, lors de son arrivée en Mer Méditerranée, le 30 mars (Crédit: EUNAVFOR MED)

(B2) La frégate allemande Karlsruhe (F-223) a pris le relais en Méditerranée de la corvette Ludwigshafen dans le cadre de l’opération de lutte contre les trafiquants et de secours en mer (EUNAVFOR Med). Le Karlsruhe est le sixième navire d’une série de huit unités de type F122, de la classe « BREMEN ». Il dispose d’un équipage d’environ 210 hommes et femmes. Durant les 50 jours passés dans l’opération européenne, le Ludwigshafen et son équipage, ont sauvé plus de 500 migrants.

Dernières nouvelles des missions de la PSDC – février/mars 2016

Sat, 02/04/2016 - 21:19

(B2)  Mtskheta (Géorgie). EUMM Georgie passe le seuil des 14.000 patrouilles

L’équipe de la patrouille 14.000

La mission d’observation de l’UE en Géorgie (EUMM Georgia) a réalisé sa patrouille portant le numéro 14.000.

Cette patrouille a été réalisée le 3 février par l’équipe du bureau de Mtskheta, ville à une trentaine de kilomètres au nord de Tbisili. Ils se sont rendus sur la ligne de frontière administrative pour observer la situation sécuritaire générale et la liberté de mouvement dans la région.

 

Vushtrri (Nord Kosovo). Formation IT pour les criminalistes kosovars 

En complément à la formation, EULEX a fait don de matériel qui sera utilisé en médecine légale de l’informatique.

Les experts de la mission européenne « Etat de droit » (EULEX Kosovo) ont organisé, du 15 au 18 février, un atelier de formation à l’Académie de la police kosovare.

Une trentaine d’enquêteurs et techniciens criminalistes ont acquis des capacités IT (technologies de l’information) pour le traitement de preuves électroniques sur les scènes de crime, notamment dans la lutte contre le crime organisé, selon EULEX Losovo.

« De nos jours, presque tout est numérisé. Les agents de police doivent donc être préparés pour prévenir et combattre les crimes les plus difficiles. Cela comprend la cybercriminalité et d’autres crimes impliquant des appareils numériques », explique le colonel Hajra, en charge de la formation pour les enquêtes médico-légales au sein de la police du Kosovo.

Ramallah (Palestine). Formation en gestion d’incidents pour la police civile

14 policiers civils, de tous les districts de Cisjordanie, ont terminé, jeudi (10 mars), une formation spécialisée sur la gestion d’incidents et de crises. Coordonné par la mission européenne de soutien à la police auprès de l’Autorité palestinienne (EUPOL COPPS), le cours s’est centré sur le développement de plans d’opération, la bonne gestion des ressources humaines, la gestion du stress et la communication avec les parties prenantes. Avec cas pratiques à la clé.

Kaboul (Afghanistan). Plan de renseignement pour 2016

Eradiquer le crime organisé est un défi majeur pour la police nationale afghane. Pour atteindre cet objectif, la collecte, l’évaluation et le partage des données et de renseignement est important. L’unité de renseignement de la mission européenne EUPOL Afghanistan a ainsi défini, fin février, avec les experts du ministère afghan de l’Intérieur le plan de développement pour 2016 du renseignement. Le focus est mis sur la « poursuite de la coopération entre la police et les forces spéciales afghanes, le développement du système national de gestion de l’information et du modèle afghan de police du renseignement » selon a pu savoir B2.

Camp de Butnir (Bosnie). Changement de commandement du bataillon EUFOR Althea

Le commandement du bataillon multinational a été remis, mercredi 24 février, par le colonel autrichien Reinhard Bacher au colonel Michael Vitovec.

Les deux hommes sont membres du contingent autrichien de l’EUFOR, le plus important dans la force de stabilisation européenne.

 

EUCAP Sahel Mali. Premiers résultats de la formation des formateurs 

(Crédit: EUCAP Sahel Mali)

40 nouveaux sergents issus de la toute dernière promotion de l’école des sous-officiers de l’armée et affectés à la Garde nationale ont terminé, vendredi 11 mars, une formation de quatre semaines en Maintien de l’ordre et en intervention professionnelle.

La formation a été donnée par des cadres de la Garde nationale malienne préalablement formés par la mission EUCAP Sahel Mali. « Il s’agit d’une véritable première entrée en action des formateurs maliens. C’est l’aboutissement que nous cherchons tous à atteindre, une capacité de formation autonome », se félicite John Veneau, chef des opérations de la mission EUCAP Sahel Mali.

Suite à la vague actuelle de recrutements au sein de la Garde nationale (1000 nouvelles recrus), de la Police (2500 recrus) et de la Gendarmerie (1000 recrus), les Forces de sécurité Intérieure vont être confrontées à un besoin grandissant de formateurs maliens de haut niveau.

(LH)

Une place Angela Merkel à Bruxelles

Fri, 01/04/2016 - 08:59

la place Jourdan dans le futur (crédit : Etterbeek)

(B2 – exclusif) La place Jourdan située à deux pas du rond-point Schuman, centre névralgique des pouvoirs européens, où séjournent régulièrement les dirigeants lors des sommets européens, à l’hôtel Sofitel notamment, pourrait être renommée place « Angela Merkel ». Un hommage à celle qui est devenue une des membres les plus anciennes et les plus influentes du Conseil européen. Crise après crise — Zone Euro, Pacte de stabilité, crise des migrants, des réfugiés… —, la Chancelière rythme, à chaque réunion du Conseil européen, la politique européenne.

Une impulseuse d’Europe

La Commission européenne en a recommandé le principe, mercredi (30 mars), lors de sa réunion intermédiaire (en pleine période de vacances). Pour Jean-Claude Juncker, cette décision est logique. Angela est « une impulseuse d’Europe ». C’est elle « qui porte la jupe en Europe au Conseil. Il n’y a pas un homme qui lui arrive à la hauteur de la cuisse » juronne le Luxembourgeois qui a de l’expérience en la matière pour avoir cotôyé la chancelière à plusieurs reprises et subi quelques unes de ses colères, froides, redoutées par son entourage.

Le réaménagement de la place

La décision revient cependant à la commune d’Etterbeek où se situe la place. Mais d’après le bourgmestre, Vincent De Wolf, que nous avons joint, cette décision pourrait être actée rapidement. Elle s’inscrit dans un réaménagement de l’endroit, qui est devenu davantage un lieu de parking, plutôt qu’une place agréable à vivre. Reste à fixer la date du baptême. Certains proposaient la date du 17 juillet, date anniversaire de Mutti. Mais il n’y a pas de sommet prévu à cette date. Et hors de question pour Jean-Claude (Juncker) et Donald (Tusk) de rajouter une réunion de plus. « On s’est réuni suffisamment ces temps-ci sans rajouter encore une réunion de plus. Ils commencent tous à me g… » jure un de ses hauts responsables européens, dans sa langue natale.

La friterie Antoine & Angela

Du côté de la célèbre friterie Antoine, située sur la place, on envisage aussi un changement de nom, sous forme de Antoine & Angela, sorte de clin d’oeil à la visite impromptue de la chancelière allemande, en plein sommet européen, pour aller manger un petit cornet de frites, de la célèbre maison.

(NGV)

De nouveaux migrants secourus en Méditerranée. Un effet de bascule d’Est au Centre ?

Thu, 31/03/2016 - 17:30

(B2) Le ‘Frankfurt am Main‘, le navire de soutien de l’opération militaire européenne en mer Méditerranée (EUNAVFOR MED / Sophia) a pris en charge ce mardi (29 mars) 105 personnes d’un canot pneumatique en détresse à environ 50 kilomètres au nord de Tripoli (Libye), dont 51 femmes et deux enfants. Le canot qui les contenait a été détruit, considéré « comme un obstacle à la navigation ». Les rescapés ont ensuite été transférés sur la frégate italienne « Grecale », qui participe à l’opération italienne Mare Sicuro. Depuis le 7 mai 2015, les navires allemands ont ainsi participé à la prise en charge « de 12.613 personnes en détresse » précise l’état-major de la marine allemande.

Dans le même temps, d’autres migrants ont été pris en charge par les garde-côtes libyens et la marine italienne. Depuis lundi, ce sont environ 3000 personnes qui ont ainsi été secourues. Et dimanche, ce sont 129 migrants qui ont été secourus par le navire océanographique britannique Enterprise.

Une route rouverte

Cela correspond, somme toute, à ce que j’avais observé quand j’étais sur place à bord du Cavour à la mi-mars : la route libyenne est rouverte, avec des arrivées de l’ordre de 800-900 personnes en moyenne par jour. Y voir une conséquence de la fermeture de la route orientale (via Turquie et Grèce) — comme certains observateurs calés dans leur fauteuil avec la règle et le compas le voient — est une hypothèse. Mais, de fait, c’est surtout la météo favorable, une mer calme, qui permettent aux trafiquants libyens et égyptiens de reprendre leur « business ».

Vider les stocks

D’une certaine façon, ils « écoulent » les stocks de candidats à l’exil avant une nouvelle campagne, comme le ferait n’importe quel commerçant avant une nouvelle saison. Sauf qu’ici il ne s’agit pas de marchandises. Mais d’hommes, de femmes et d’enfants. Une manière, pour eux, de faire la promotion de leur trafic auprès de personnes intéressées. Un peu comme les agences de voyage, valorisent leur catalogue de vacances au printemps, il s’agit d’attirer de nouveaux adeptes à l’arrivée en Europe.

Des routes alternatives au sein de chaque grande voie

L’idée d’une bascule d’une route à l’autre (de la voie orientale à la voie centrale) est souvent évoquée. Elle a une logique, vue d’Europe. Mais elle n’est pas systématique. Et ceux qui cotoient, au jour le jour, ces flux migratoires, et que j’ai consultés, restent très prudents. Il existe certes des effets de bascule entre la voie occidentale (via le Maroc et l’Espagne, voie aujourd’hui fermée) et la voie centrale (via la Libye et l’Italie) qui, toutes les deux, puisent leur réservoir humain en Afrique pour une bonne partie. Il existe certainement des voies de bascule au sein de la route orientale entre Turquie, Grèce : soit via la Bulgarie (aujourd’hui clôturée) ou via les Balkans. Au lieu de l’autoroute Belgrade Zagreb, on peut passer par la Bosnie-Herzégovine, ou l’Albanie et ensuite la voie terrestre et l’Adriatique.

Un effet de bascule d’Est en Ouest ?

Imaginer une bascule de la voie orientale (via Turquie) à la voie centrale (via Libye) parait aujourd’hui un peu plus compliqué. D’une part, les réseaux de trafiquants ne sont pas systématiquement les mêmes (même s’il peut y avoir fort bien des « joint-ventures »). D’autre part, pour arriver en Libye, en venant de l’Est, sauf à arriver par la mer, dans des cargos ou des ferrys (ce qui est pas toujours évident), il faut aujourd’hui emprunter une voie terrestre. Ce qui oblige à passer 1) soit par la Syrie (en guerre), 2) soit par le Liban ou la Jordanie, puis Israël, et ensuite vers l’Egypte. Or, la plupart de ces pays (Jordanie et Egypte) ont plus ou moins consolidé leurs frontières. Des passages, via la mer du Liban ou de l’Egypte vers la Libye, restent plus réalistes en revanche.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Formation à Berbera pour la garde côtière somalienne

Wed, 30/03/2016 - 21:24

Formation de l’équipe de communication à bord du FGS Corvette Erfurt, à Berbera (Crédit: EUCAP Nestor)

(B2) Être capable de lire les cartes et scanners,  comprendre la situation maritime dans sa globalité, à un moment donné, et ainsi gérer et coordonner les réponses les réponses de toutes les agences somaliennes face aux menaces sécuritaires maritimes (accidents ou incidents), le tout depuis une salle d’opérations.

Tel a été l’objectif de la formation que la mission EUCAP Nestor à mené du 14 au 20 février. La formation des 10 étudiants s’est déroulée dans la ville côtière de Berbera (Somalie, où une salle d’opération provisoire a été construite et équipée pour servir le futur Centre des opérations maritimes de la garde côtière somalienne.

Une partie de la formation a été menée à bord de la corvette allemande FGS Erfurt (F-262), de l’opération Atalanta, venue spécifiquement à Berbera. L’accent a été mis sur les communications maritimes. Une salle des opérations opérationnelle est vitale pour la communication et les capacités de surveillance de la Garde côtière somalienne, ainsi que pour le contrôle de leurs navires qui patrouillent les eaux côtières de réagir rapidement aux situations d’urgence, les accidents et les incidents.

(LH)

Les para-commandos maliens se forment à l’utilisation de mortiers

Tue, 29/03/2016 - 21:48

Les instructeurs espagnols expliquent aux Maliens l’importance d’entretenir leurs mortiers avec soin. (Crédit: EUTM Mali)

(B2) L’équipe espagnole d’instructeurs « appui-feu » de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM-Mali), habituellement basés au camp d’entrainement de Koulikoro, se sont exceptionnellement déplacés à Bamako en mars.

Leur mission : entraîner à l’emploi du mortier un groupe de sous-officiers et de soldats du 33eme Régiment de Para-Commandos. La formation donnée par l’équipe d’instructeurs « mortier » marque la finalisation d’un stage de six semaines à la caserne du régiment, au cours duquel les matières essentielles sont les mathématiques, la topographie et les techniques nécessaires au calcul de tir.  L’entrainement a été complété par des séances pratiques et des marches sur le camp.

(LH)

Le procès du Tribal Kat commence ce mardi à Paris

Mon, 28/03/2016 - 23:46

(BRUXELLES2) Les pirates du Tribal kat vont être jugés devant la Cour d’assises à Paris, à partir de ce mardi (29 mars). Procès prévu pour se tenir jusqu’au 15 avril. Il aura fallu ainsi 5 ans pour que la justice puisse passer…

Une journée du 8 septembre dans le Golfe d’Aden

Neuf pirates avaient pris d’assaut, à l’arme automatique, dans la journée du 8 septembre 2011, ce catamaran de 17 mètres, qui se trouvait dans le golfe d’Aden, à environ 120 milles des côtes yemenites. Un SOS lancé par radio avait lancé l’alerte. S’il y a eu un peu d’incertitude et de confusion entretenue par les autorités yémenites, très vite la conviction est faite. Il s’agit bien d’un acte de piraterie. Il y a des traces de sang à bord du navire qui incitent au pire (Lire : Un couple de plaisanciers français disparu au large du Yemen. Acte de piraterie ?).

Plusieurs frégates à l’action

Plusieurs frégates européennes se rapprochent de la zone, notamment la frégate allemande FS Bayern qui localise le Tribal Kat vide et mène les premières investigations. Elle est suivie du navire amphibie espagnol SPS Galicia et de la frégate française Surcouf, qui localisent un des skiffs des pirates. Le skipper, Christian Colombo, a été tué. Son corps a été jeté par dessus bord.

Une otage libérée

Son épouse, Evelyne, restera prisonnière trois jours avant d’être libérée par la marine espagnole qui va tuer deux des neuf pirates (lire : Un membre de l’équipage du Tribal Kat récupéré sain et sauf. L’autre décédé). Le skiff est d’abord localisé par le Surcouf, et son hélicoptère Panther, puis relocalisé par le Galicia qui déclenche alors l’intervention, d’abord avec son hélicoptère puis avec son équipe d’abordage (lire : Opération menée de main de maitre, quelques détails).

La méthode du toucher-couler

Il semblerait ainsi que les Espagnols du Galicia aient utilisé une méthode offensive, assez directe contre les pirates, dite du « toucher, couler ». Ils ont ainsi « tiré » sur le skiff pirate et « l’ont coulé, obligeant ainsi les pirates à plonger à l’eau et nager ». Il ne restait ensuite plus qu’à récupérer tout le monde (Lire : Tribal Kat : la tactique indienne du Galicia. Touché, coulé).

Remis aux Français pour jugement

Les ravisseurs suspects – qui étaient au nombre de 7 – présents sont désarmés et arrêtés. Le magistrat de permanence à l’Audiencia Nacional (Espagne) émet alors un ordre autonome de désistement provisoire, qui a permis cette livraison de prisonniers aux autorités françaises. Les Espagnols remettent également aux autorités françaises les preuves de la recherche déjà communiquées au juge espagnol et les témoignages recueillis lors des interrogatoires. Très utiles pour un futur procès (lire : Les 7 pirates suspects du Tribal Kat transférés à la justice française ?).

 

 

(NGV)

Cet article Le procès du Tribal Kat commence ce mardi à Paris est apparu en premier sur Bruxelles2.

Pages