You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 3 months 3 weeks ago

In memoria : BATIONO Babou Thomas

Tue, 03/10/2023 - 10:30

« Je ne meurs pas, j'entre dans la vie » Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

16 octobre 2022 – 16 octobre 2023

Voici un an qu'il a plu au Seigneur de rappeler auprès de lui son bien aimé BATIONO Babou Thomas, précédemment Militaire à la retraite à Ouagadougou.

À l'occasion de ce souvenir,

La grande famille BATIONO à Réo et Ouagadougou ;

Les familles alliées BASSOLE, BAYALA, BAMOUNI, BAMA, BADOLO ;

Les enfants et petits-enfants ;

Vous réitèrent leurs remerciements pour les nombreuses marques de compassion, de sympathie et de soutien dont vous avez fait montre à leur égard lors de cet évènement.

Elles vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos en Dieu de son âme, selon le programme de messes suivant :

Lieux

Dates

Horaires

Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kolg-Naaba

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 7h

- 9h

Chapelle de la Maison Don Orione

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 8h15

Paroisse Saint André de saaba

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 9h

Paroisse Christ Roi de pissy

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 9h

Categories: Afrique

Burkina/An 1 du MPSR2 : Que retenir à l'heure du bilan ?

Fri, 29/09/2023 - 01:30

Que se passe-t-il au pays des hommes intègres ? Après deux coups d'Etat en moins d'un an en 2022, les autorités du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2) ont annoncé encore une tentative de coup d'Etat déjouée le 26 septembre 2023. Alors qu'en mi-septembre déjà il y a eu des arrestations concernant un complot contre le pouvoir. Ce qui fait deux tentatives en un mois.

Le pouvoir célèbre son premier anniversaire de prise du pouvoir pour mettre fin à la crise terroriste qui secoue le pays depuis 2015. Cet anniversaire doit nous amener à réfléchir tous sur l'avenir de notre pays ; nous lui devons cela. Le MPSR2 ne peut faire l'économie de cet exercice, notamment, de nous dire comment il a conduit le pays dans cette période trouble. Où il en est dans l'atteinte des objectifs qu'il s'est fixé : la reconquête du territoire, le retour des personnes déplacées dans leurs foyers et bien d'autres objectifs contenus dans la charte de la transition.

Avant que les voix autorisées se livrent à cet exercice de transparence et de redevabilité, quelques pistes se dégagent. En un an de l'action du MPSR2 quels ont été les points forts et les points faibles ? Que faut-il améliorer et consolider, que faut-il rectifier ?

On peut féliciter les autorités pour certaines décisions qui vont dans le sens de la reconquête du territoire.

Des points forts

La première, c'est d'avoir donné un élan formidable à la mobilisation populaire pour la lutte contre le terrorisme, par l'engagement des Volontaires pour la défense de la patrie(VDP). Les VDP ont été créés sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré, mais l'essor et l'engouement populaire sont venus avec le MPSR2, grâce au charisme du capitaine Ibrahim Traoré qui a su insuffler cette envie de se battre. Plus de 50 000 volontaires engagés dans le combat. Ce qu'il faut louer dans cette option dans la lutte contre le terrorisme, c'est d'avoir choisi de compter sur nos propres forces. C'est notre pays, c'est à nous de le défendre et non des forces militaires étrangères.

Cette forte décision et l'écho qu'elle a eu au sein de la population a emmené chacun à se dire que chacun à sa part à faire. Si on ne peut pas aller au front et porter le fusil, on peut aider à gagner la guerre par l'effort de paix en soutien à la prise en charge des volontaires. Il faut saluer le civisme de la population qui a accepté les taxes pour cela.

Pendant six à sept ans, on était en guerre sans le savoir, sans nous donner la peine d'y contribuer. Les Burkinabè des villes et des campagnes ont accepté de le faire pour leur pays, pour leur région, pour leur village. En plus des taxes, ils se cotisent pour aider les personnes déplacées internes. C'est grandios,e ce que l'on peut faire dans l'unité et l'amour. Cette leçon est très importante. Cela a été obtenu par la prise de conscience et la confiance qu'ont inspirée les jeunes capitaines.

Autre point positif découlant de celui de compter sur notre armée, nos populations dans la lutte contre le terrorisme, c'est le départ des troupes françaises de l'opération Sabre de notre sol. C'est une décision historique. Après l'échec de l'opération Barkhane, et tirant leçons de cette coopération militaire qui ne nous aidait pas à vaincre le mal, il fallait y mettre fin et c'est bien ainsi. Les troupes étrangères ne feront pas à notre place la défense de notre territoire.

Les autorités ont réussi aussi à fournir des armes comme les drones aux troupes combattantes en diversifiant les partenariats.

Le dernier point est la signature de la charte de l'Alliance des Etats du Sahel après le coup d'Etat au Niger qui a demandé le départ des troupes françaises de ce pays. Une alliance du Burkina, du Niger et du Mali dans la lutte contre les groupes terroristes est une bonne chose. Pas besoin d'être grand stratège pour comprendre qu'en travaillant ensemble les trois pays peuvent empêcher les groupes terroristes d'attaquer un pays et se replier dans l'autre.

Des efforts à faire

Le pouvoir a fait de belles choses et de moins belles. Concernant la reconquête du territoire, il n'y a pas de visibilité de l'action. Quelles sont les zones et les régions reconquises ? Il y a eu un arrêt sur la publication des indicateurs comme le décompte des personnes déplacées internes. Récemment le conseil des ministres du 20 septembre 2023 a annoncé le retour de 191 937 personnes déplacées internes chez elles. C'est bien mais l'information est incomplète. Quel est le nombre exact de personnes déplacées aujourd'hui ? Le mouvement de personnes déplacées s'est-il stoppé et mieux s'est-il inversé par un amorçage des retours ?

Si le MPSR1 avait une obsession monomaniaque à privilégier le retour de Blaise Compaoré au pays par la réconciliation, le MPSR2 aussi a les siennes qui ternissent son combat et peuvent nuire au succès de la lutte contre le terrorisme. Ces points faibles sont l'œuvre des conseillers toxiques et entrepreneurs politiques qui grenouillent autour des militaires au pouvoir et versent dans leur cœur le poison de la division et de la haine. Des Burkinabè présentent d'autres Burkinabè comme des apatrides, tout simplement parce qu'ils ne pensent pas comme eux. Des apprentis sorciers désignent des Burkinabè qui n'ont pas pris des armes contre le pays comme des ennemis, emmenant le pouvoir à perdre son énergie et sa concentration sur des faux ennemis, au profit des groupes terroristes.

Ainsi le pouvoir a pendant cette année mené une bataille sourde et ouverte contre la presse et les médias, chassant des journalistes, fermant des médias. Le gouvernement par le fait du prince s'attribuant les prérogatives du Conseil supérieur de la communication. Après la presse, la justice a aussi eu des accrocs avec le pouvoir avec la libération de la guérisseuse de Komsilga, Adja Larissa Nikiéma.

Cette ambiance de défiance du pouvoir envers la presse et la justice amplifiée par les pêcheurs en eaux troubles des réseaux sociaux donne au pays des airs que l'on ne lui connaissait plus, tant ils viennent de loin, d'un passé sombre que l'on croyait révolu. Surtout que ce pays s'est battu pendant de longues années et continue à le faire pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo, un journaliste qui faisait son métier en enquêtant sur la mort du chauffeur du petit président, le frère cadet du dictateur Blaise Compaoré.

Dans le Burkina Faso d'aujourd'hui, il y a des enlèvements de personnes, par des hommes armés. Les familles s'inquiètent, s'expriment, la presse en parle, et les autorités sont silencieuses. Dans un Etat de droit, c'est la justice qui est habilitée à arrêter les citoyens.

Si quelqu'un a un différend avec son compatriote, c'est à la justice de les départager. Toute autre façon de faire ne peut faire que le lit du désordre et des groupes terroristes. Les Burkinabè sont inquiets, et se demandent si c'est-ce pays qui a fait une insurrection populaire victorieuse en 2014 qui prend ce chemin dangereux pour tous ?

Le MPSR2 a eu une chance inouïe, le pays lui a donné sa chance de réussir par l'engagement massif des VDP et par la participation populaire à l'effort de paix. Attention à ne pas dilapider ce capital sympathie en se trompant d'ennemis. Il faut travailler à rassembler, à unir au lieu de se disperser et d'oublier l'essentiel. Car quoi que le MPSR2, fera c'est à l'aune de la reconquête du territoire qu'il sera jugé.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Velléités de déstabilisation de la transition : « Nous allons assurer la veille citoyenne tous les jours »

Fri, 29/09/2023 - 00:58

Sortis massivement, mardi 26 septembre 2023, pour réitérer leur soutien à la transition burkinabè, notamment au capitaine Ibrahim Traoré, des manifestants disent craindre un coup d'Etat. Mobilisés au rond-point des Nations-unies, ces « anges-gardiens » disent être prêts à veiller sur leur « champion ».

L'ambiance est électrique. Torses nus, dégoulinant de sueur, le poing levé, le drapeau burkinabè dans les airs, des jeunes scandent « IB Traoré ». L'adrénaline monte, les cris sont plus stridents et les flashs crépitent. À motos, à vélos, en tricycles, en voitures ou à pieds, ils sont venus des quatre coins de la capitale pour, disent-ils, faire bloc contre les éventuels perturbateurs de la transition.

« Nous sommes ici à l'appel de la Nation. Nous n'acceptons pas que des Burkinabè interrompent la transition pendant qu'elle lutte contre l'insécurité », lance un manifestant, à qui nous présentons patte blanche avant d'engager la discussion.

Un manifestant encourageant ses camarades qui scandaient le nom du capitaine Ibrahim Traoré

Montrer patte blanche

Un autre qui s'empresse de scanner notre carte de presse avec un regard du coin de l'œil, nous demande gentiment si nous sommes de la radio. Notre matériel de tournage (smartphone, appareil photo et micro-cravate l'intrigue. « C'est le média en ligne Lefaso.net », répondons-nous avant de saisir l'appareil pour photographier deux individus perchés sur la sphère métallique représentant le globe terrestre.

Sans crier gare, nous commençons à délier la langue de notre curieux. « Nous avons lancé l'alerte depuis un certain temps pour appeler le peuple à se mobiliser. La protection du capitaine repose avant tout sur les épaules du peuple. Nous avons laissé femmes et enfants pour venir dormir ici, jusqu'à ce que la situation se stabilise définitivement. Nous allons assurer la veille citoyenne tous les jours et élever le niveau d'alerte toutes les fois que ce sera nécessaire ».

Selon ce manifestant, une rumeur cache une part de vérité

« Qu'est-ce qu'il a pu bien faire ? »

A environ 20 mètres de l'épicentre, un autre manifestant raconte avoir appris via les réseaux sociaux que la marche de la transition est menacée. « Nous avons appris que des personnes projettent de renverser les autorités de la transition. Nous n'avons même pas pu dîner à la maison car nous sommes découragés. Nous ne sommes pas d'accord avec ce qui se trame. Nous sommes prêts à donner nos poitrines pour le capitaine Ibrahim Traoré. Qu'est-ce qu'il a pu bien faire pour que des gens veulent le renverser ? », s'interroge l'homme qui est rejoint par un autre manifestant qui s'empresse de prendre le micro-cravate connecté au smartphone.

« Nous étions avec le président Traoré, nous sommes avec lui et nous le serons demain. Nous ne voulons que la paix. Que ceux qui veulent attenter à la transition fassent pardon. Quand un pouvoir doit prendre fin, cela doit venir de Dieu. Il y a eu des présidents avant le capitaine et il y en aura après lui aussi. Qu'on le laisse donc diriger en paix », lance-t-il.

Au cours du rassemblement, chacun immortalise les instants à sa façon

« Nous sommes déterminés »

Un manifestant, bouillant d'énergie, explique que le capitaine Traoré a reçu « l'onction » du peuple burkinabè et avertit : « Que les gens restent tranquilles. Que les valets locaux fassent attention. Pourquoi veulent-ils le pouvoir ? Le capitaine Traoré est-il un travailleur ou pas ? Soyons plus intelligents que cela. Ne nous laissons pas manipuler par ceux qui veulent attaquer leur patrie. Nous sommes déterminés plus que jamais ».

Deux manifestants, torses nus, esquissant des pas de danse

Alors que les manifestants continuent de prendre d'assaut le rond-point des Nations-Unies, baptisé par les « supporters », « Rond-point Ibrahim Traoré », d'autres préfèrent parader dans les différentes artères du centre-ville, en klaxonnant à tout va et en appelant les uns et les autres à sortir les rejoindre. « Le président Blaise Compaoré avait dit que toutes les rumeurs sont vraies. Il y a toujours une part de vérité dans une rumeur et si vous la négligez, cela peut être fatal », prévient le manifestant qui portait à l'épaule une sorte de sabre.

Le drapeau burkinabè flottant au dessus des manifestants

A 23h50, alors que nous nous préparons à lever l'ancre, un blindé de la garde présidentielle arrive au rond-point des Nations-Unies sous les acclamations des manifestants, juchés par endroits sur leurs engins à deux roues ou sur les piliers en béton. « La sécurité du président même se cherche. Difficile de se frayer un passage avec tout ce monde », soupire un manifestant qui n'avait visiblement pas la « bonne taille » pour immortaliser l'événement avec son smartphone. Après plusieurs minutes, il décide de rentrer en murmurant : « Rentrons car demain est un autre jour ».

HFB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lazare Ki-Zerbo, lauréat de l'« Arikana Excellence Award » : « Etre panafricaniste, c'est d'abord reconnaître et accepter le pluralisme, l'ouverture démocratique, le non alignement »

Fri, 29/09/2023 - 00:50

Le philosophe Lazare Ki-Zerbo est lauréat de l'« Arikana Excellence Award ». C'est un prix d'excellence décerné par l'African Diaspora Development Institute à ceux qui auront fait montre d'un engagement et d'un dévouement exceptionnels envers la communauté panafricaine. Avant de recevoir son prix le 29 septembre 2023, le fils de l'historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo, professeur de philosophie à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), membre fondateur du Centre international Joseph Ki-Zerbo pour l'Afrique et sa Diaspora-N'an lara an sara (CIJKAD-NLAS) et de Dialogue sans frontières, s'est confié à Lefaso.net. Il explique notamment le sens de son engagement pour la cause du panafricanisme.

Lefaso.net : L'African Diaspora Development Institute (ADDI) créé par l'Ambassadeure Arikana Chihombori-Quao basé à Washington DC a décidé de vous honorer du « Arikana Excellence Award ». Cette distinction vient couronner votre engagement exceptionnel au sein de la communauté panafricaine ; pouvez-vous nous parler un peu des activités que vous menez au titre de cet engagement ?

Lazare Ki-Zerbo : Bonjour et merci de m'ouvrir de nouveau vos colonnes. Notre dernier entretien s'était terminé par ce souhait : « Le traité révisé du Liptako-Gourma et la convention de l'Union africaine sur la coopération transfrontalière sont des bases à approfondir et même à dépasser dans le sens de la supranationalité ». Cinquante ans après la création du CILSS, l'Alliance des Etats du Sahel représente un sacré espoir !

Je dédie ce prix Arikana aux victimes du terrorisme, aux déplacés, à celles et ceux qui donnent leur vie pour la patrie, aux travailleurs, aux patriotes qui assument l'héritage du fédéralisme panafricain, à mes parents et à tous ceux qui me sont chers. Je remercie au passage l'Ambassadeure Arikana et son équipe pour cet hommage. Après la publication, avec Jean-Jacques Ngor Sène, de l'ouvrage collectif "L'idéal panafricain", une notion devenue beaucoup plus visible aujourd'hui, j'ai choisi de m'investir dans le Mouvement fédéraliste panafricain (MFPA) dont je suis sous-secrétaire général pour l'Europe. C'est une initiative centrée sur la naissance des Etats africains unis d'ici 2030. Un comité national existe au Burkina Faso. Je suis également facilitateur au sein d'un Haut conseil panafricain de la sixième région ou diaspora africaine, sur l'initiative de la sœur Barryl Biekman (Surinam/Pays-Bas), un leader international du Mouvement pour les réparations.

Cette initiative panafricaine a commémoré le 11 juillet dernier à Maputo, le 20e anniversaire de la Résolution 3q de la Charte de l'Union africaine consacrant la reconnaissance de la diaspora. Enfin, je participe assidument à Dialogue sans Frontières et anime le Centre international Joseph Ki-Zerbo pour l'Afrique et la Diaspora- N'an laara an sara avec des personnalités telles que l'écrivain Emmanuel Ndongala, le professeur Noël Magloire Ndoba, Mariana Gino, et bien d'autres.

Note: ">Lire aussi : Situation sécuritaire au Burkina : « Il faut un vrai front patriotique d'airain pour sortir de cette mauvaise passe », préconise Lazare Ki-Zerbo

Aujourd'hui, le panafricanisme semble être revenu à la mode ; vous qui avez beaucoup écrit sur la question, comment appréciez-vous ce regain et les combats qui sont aujourd'hui menés au nom de cette idéologie ?

Les engagements que je viens de citer s'inscrivent dans la continuité de mon combat pour le panafricanisme concrétisé dès 1988 au sein du Comité d'initiative pour le fédéralisme en Afrique noire (CIFAN), ou ma participation à de nombreux congrès panafricains. Il ne s'agit pas que d'un combat intellectuel, encore moins d'une mode, mais d'une dimension essentielle de notre lutte collective de libération, depuis plusieurs générations. Il est donc nécessaire que les plus jeunes, qui s'engagent aujourd'hui, certains héroïquement, aient une claire conscience historique et démocratique, à la hauteur des enjeux, sinon ce ne serait qu'un feu de paille.

En outre, être panafricaniste c'est d'abord reconnaître et accepter le pluralisme, l'ouverture démocratique, le non alignement, sans lesquels la volonté d'union (Ubuntu) n'aurait aucun sens. Tirons les leçons du passé. Au-delà de cette opinion publique, la question est devenue affaire d'Etat, comme en Afrique de l'Est également où le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda maintiennent la flamme du fédéralisme panafricain.

Le défi à ce niveau sera d'articuler de façon optimale la culture démocratique burkinabé, fruit d'énormes sacrifices, et l'exigence patriotique d'une transformation radicale de l'intégration africaine, dans le sens d'une Fédération réellement souveraine, démocratique, beaucoup plus puissante et prospère que les Etats existants.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Radio : Dans les coulisses de l'émission "Affairage", ce canal de résolution des préoccupations citoyennes sur Ouaga FM

Fri, 29/09/2023 - 00:45

"Affairage" est une émission interactive diffusée du lundi au vendredi sur les antennes de la radio Ouaga FM. L'émission est entièrement consacrée aux auditeurs qui y portent des préoccupations importantes et dignes d'intérêt pour permettre des changements positifs. Lefaso.net s'est invité dans les coulisses de cette émission populaire. Lisez plutôt !

Mise en onde en 2007, l'émission interactive de Ouaga FM, “Affairage” est entièrement consacrée aux auditeurs. Comme son nom l'indique, c'est une émission qui s'affaire sur le quotidien des citoyens, sur le bon ou le mauvais fonctionnement de l'administration publique et bien d'autres sujets de société. Depuis sa création, elle a connu bon nombre d'animateurs. Salif Kaboré, directeur des rédactions de Ouaga FM en est l'actuel animateur. Cet averti de la radio anime l'émission depuis un peu plus de trois ans. C'est dans les locaux de la « Radio de toutes les générations » qu'il nous a accueilli pour nous parler de son émission.

Dans son récit de la genèse de l'émission "Affairage", il nous explique que le promoteur de la radio avait envie d'innover à travers ses programmes. « A cette époque, il n'existait pas beaucoup de canaux de ce genre pour porter haut les préoccupations des gens. Il y avait pourtant des besoins au niveau des populations avec des gaps et des frustrations. Beaucoup de personnes vivaient une injustice mais n'avaient pas de canaux pour exprimer leurs besoins », raconte-t-il. Alors en 2007, les responsables de la radio prennent le temps d'avertir les autorités du projet avant de se lancer. Ils écrivent une lettre d'explication du contenu de l'émission au Premier ministre de l'époque Tertius Zongo. Ce dernier répond favorablement en les invitant à prendre des dispositions pour éviter les dérapages dans le déroulement de l'émission. C'est ainsi que commence l'aventure "Affairage" sur Ouaga FM.

Salif Kaboré, directeur des rédactions de Ouaga FM et animateur de l'émission Affairage

Une émission rigoureuse sur le fond et la forme

Afin de faire un suivi, tous les appels sont répertoriés dans un cahier tous les matins pendant l'émission. Les numéros sont systématiquement relevés avant de porter les appels sur l'antenne. « C'est une fois le numéro relevé que nous passons l'auditeur à l'antenne », explique l'animateur. Ce processus, permet de contacter l'auditeur en cas de besoin. « Si par exemple la police ou la gendarmerie sont interpellées, elles auront besoin de plus d'informations pour agir sur le terrain. Et là, en accord avec l'appelant, nous pouvons transmettre le contact qui a été noté dans le registre », souligne-t-il.

Pour cette émission qui dure 30 minutes, une quinzaine d'appels est reçue en moyenne. Le temps étant assez court, l'animateur travaille à ce que les auditeurs synthétisent leurs préoccupations. « Il y a beaucoup de plaintes chez les populations et les gens demandent que l'on puisse augmenter le temps de l'émission », révèle Salif Kaboré.

Des auditeurs fidèles et réguliers

Ce qu'il faut relever sur le profil des appelants de "Affairage", c'est qu'ils sont fidèles et réguliers à l'émission. Ceux que nous avons pu joindre par téléphone nous affirment qu'ils écoutent cette émission depuis belle lurette. C'est le cas de Daouda Savadogo, particulier dans le secteur du BTP qui suit cette émission depuis la création de la radio. « J'ai toujours été quelqu'un qui intervient dans les radios internationales avant même que les émissions interactives ne naissent au Burkina. Ce qui me motive à intervenir, c'est le fait que les animateurs soient très sérieux. Ce sont presque des éducateurs parce que souvent, nous dérapons mais ils nous recadrent. En plus, c'est une forme de baromètre social », explique l'auditeur.

Pour lui qui a maintes fois appelé, il trouve que c'est le meilleur moyen de toucher les personnes habilitées à résoudre des situations. Il fait ressortir une pile de problèmes qu'il a exposés et dont il se sent fier d'avoir participé à les résoudre par le biais de l'émission. « J'ai vu beaucoup de changements suite à mes interpellations. Par exemple, au niveau de la prison civile de Ouagadougou, quand on partait voir un proche, nous étions obligés d'être debouts, sans hangar ni chaises. Lorsque j'ai appelé, le surlendemain, ils ont mis un hangar et des chaises. Il y a pas mal de problèmes que j'ai dénoncés qui ont été réglés. L'ONEA m'a transféré un numéro spécial grâce à Ouaga FM pour être un relais en cas de besoin. »

Daouda Savadogo, fidèle auditeur de l'émission depuis 2007

Dame Judith Ouédraogo/Bambara, elle aussi fidèle à l'émission depuis ses débuts, trouve que c'est un canal pratique pour se faire entendre. Elle indique qu'au début, elle préférait plutôt envoyer des mails pour exprimer ses préoccupations. C'est avec le temps qu'elle a opté pour le téléphone. « Quand on observe la société, il y a beaucoup à faire mais l'autorité ne peut pas nous accompagner si elle n'est pas au parfum de nos difficultés » a-t-elle dit. Lire la suite

Categories: Afrique

Burkina : Quatre officiers interpellés pour leur présumée participation au coup d'Etat déjoué du 26 septembre 2023 (Parquet militaire)

Fri, 29/09/2023 - 00:40

Le parquet près le Tribunal militaire de Ouagadougou annonce ce 27 septembre 2023 que quatre officiers ont été interpellés et mis à sa disposition dans le cadre du Coup d'État déjoué du 26 septembre 2023.

Deux autres officiers qui seraient également impliqués dans ce Coup d'Etat manqué sont en fuite.

Par ailleurs, le parquet militaire rassure que les investigations se poursuivent et se déroulent dans le strict respect des droits des personnes mises en cause dans cette affaire.

Tout en relevant la récurrence des velléités et autres allégations de déstabilisation, la justice militaire appelle à témoigner toute personne susceptible de fournir des informations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Maouloud 2023 : La contribution des savants religieux sollicitée pour la résolution de la crise sécuritaire

Fri, 29/09/2023 - 00:35

La communauté musulmane du Burkina Faso a célébrée la Maouloud, la fête marquant la naissance du prophète Mohamed, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre 2023 au sein de la grande mosquée de Ouagadougou.

Cette célébration a connu la présence des leaders de la communauté musulmane, des autorités religieuses et des représentants des autorités politiques.

Crise sécuritaire oblige, cette Maouloud 2023 a été également célébrée sous le signe de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble.

Le thème retenu par la communauté musulmane du Burkina Faso pour célébrer cette édition 2023 de la Maouloud est "Rôle et contribution des savants religieux pour la résolution de la crise socio-sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : appel et sensibilisation sur la base du messager d'Allah (Qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix)"

Il s'agit d'inviter les savants religieux à jouer leur partition dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent à travers des prêches et des séances de sensibilisation afin de ramener "les fidèles égarés" sur le droit chemin.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Une coalition d'OSC appelle à dénoncer l'actuelle constitution ce vendredi 29 septembre 2023

Fri, 29/09/2023 - 00:25

La Coordination des organisations de la société civile a animé une conférence de presse ce mercredi 27 septembre 2023 à Ouagadougou. Il s'est agi de dénoncer l'actuelle constitution du Burkina Faso.

Selon Moussa Sanfo, membre du secrétariat de cette coordination, « Nous estimons qu'il est temps d'entamer des profondes réformes qui reflètent les réalités de notre pays ». Les membres de la Coordination des organisations de la société civile sont vent debout contre la constitution actuelle, qui, à leur avis, n'est que la copie collée de celle du « colonisateur impérialiste » rédigée en fonction de sa culture et ses mœurs.

Pour cette coalition d'Organisations de la société civile, il y a nécessité de rédiger une autre constitution qui incarne les valeurs morales et culturelles du Burkina Faso, « car il est temps pour le peuple burkinabè de prendre en main son avenir en se forgeant sur ses propres valeurs endogènes », ont signifié les conférenciers.
« Nous ne pouvons plus tolérer un cadre juridique qui ne nous sert pas à bâtir une société de dignité, d'intégrité, de pardon, d'équité et d'égalité. La constitution actuelle comporte des articles dont certains sont contraires à la moralité africaine et à ses bonnes mœurs. Elle n'est pas conciliatrice d'une part et a aussi contribué à diviser nos familles, nos villages. Notre constitution actuelle a détruit l'éducation africaine et scolaire où le fils peut convoquer son père, ou l'enseignant n'éduque plus son élève, mais plutôt se contente de lui dispenser les cours », a dénoncé Moussa Sanfo, dans la déclaration liminaire.

« Nous avons eu une alerte »

A en croire Moussa Sanfo et ses camarades, la constitution actuelle comporte aussi des « vides juridiques » sur certains aspects très importants qu'il convient de rectifier. Ils ont énuméré notamment la non-interdiction formelle « d'actes inhumains et contre-nature » comme « la pédophilie et l'homosexualité ».
Ainsi, les membres de cette coalition ont appelé à une mobilisation populaire le vendredi 29 septembre 2023 à la Place de la nation de Ouagadougou pour dire « Non à l'ancienne constitution ».

Au cours du tête-à-tête avec les journalistes, Soumaïla Nana, un membre de la coordination, s'est prononcé sur la mobilisation spontanée des manifestants pour « protéger » la transition. « Nous avons eu une alerte. Pour préserver notre nez, nous sommes sortis pour secourir », a-t-il confié, en précisant qu'ils n'avaient pas d'autres informations.
Avec ses camarades, Soumaïla Nana s'est dit favorable à la prolongation de la transition sous le capitaine Ibrahim Traoré, s'ils ont la possibilité de lui formuler la demande.

MLC
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Tourisme : « Nous invitons les Burkinabè à aller à la découverte des immenses richesses touristiques dont regorge notre pays », Marguerite Doannio, DG de l'ONTB

Fri, 29/09/2023 - 00:20

A l'occasion de la Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre de chaque année, Marguerite Doannio, directrice générale de l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB) revient sur l'importance de cette journée, dans cette interview. Lisez donc !

Lefaso.net : Comment se porte le secteur du tourisme au Burkina ?

Marguerite Doannio : Le secteur du tourisme au Burkina est présentement en mode résilience et l'on peut affirmer qu'il tient bon malgré les nombreuses difficultés connues. Les statistiques nous montrent que de 2020 à 2021, les établissements touristiques d'hébergement enregistrent une hausse de 19,3% des arrivées globales, soit 58,8% des arrivées pour le tourisme récepteur et 12,2% des arrivées pour le tourisme interne.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans le secteur du tourisme dans un contexte marqué par l'insécurité au Burkina Faso ?

Dans le contexte actuel du pays marqué par l'insécurité sur une partie du territoire national, le secteur du tourisme connaît des difficultés que nous ne pouvons nier. Au nombre de ces difficultés, il y a l'inaccessibilité de certains sites entraînant une fermeture temporaire de ces lieux, la baisse des fréquentations dans les établissements touristiques et hôteliers avec pour conséquences des chiffres d'affaires en moins pour les acteurs du secteur. Il y a également l'insuffisance des ressources financières pour réaliser des projets de grande envergure.

Quel est l'intérêt que les Burkinabè accordent, selon vous, au secteur du tourisme ?

Le secteur du tourisme est considéré par les plus hautes autorités du pays comme un secteur stratégique de développement, en témoigne son inscription dans la Stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT) 2018-2027. En ce qui est de la pratique du tourisme, il est à relever une dynamique de la pratique du tourisme interne ces dernières années, signe d'un grand intérêt pour les Burkinabè de visiter les potentialités touristiques du pays.

Au passage, nous saluons l'engagement de notre ministre de tutelle pour le tourisme interne et sa volonté d'inculquer la mise en tourisme de tous les grands évènements de notre pays.

Qu'est-ce qui est fait au Burkina pour commémorer la journée mondiale du tourisme ?

En prélude à la journée mondiale du tourisme célébrée le 27 septembre de chaque année, des activités sont prévues. D'ordinaire, nous marquons le coup par des excursions grand public, des conférences publiques. Pour cette édition spécifiquement, s'inscrivant dans la résilience, nous avons décidé de tabler sur la réflexion autour du thème : « Tourisme pour les investissements verts ». Un thème d'actualité car l'écotourisme et le tourisme durable sont des dimensions à prendre en compte dans le secteur touristique.

Marguerite Doannio directrice générale de l'ONTB.

Quelle appréciation faites-vous du port du Faso danfani au Burkina Faso ?

Le port du Faso Danfani lors des cérémonies officielles et dans les établissements d'enseignement s'inscrit dans la politique du gouvernement burkinabè de promouvoir notre identité culturelle et d'inciter à produire et consommer local. C'est une appréciation positive que nous retenons de ces décisions. Du côté de l'Office national du tourisme burkinabé, dans notre quête de nouveaux centres d'intérêt pour notre secteur du tourisme, nous avons décidé de faire de ce textile artisanal un produit touristique de grande valeur. Du reste, nous estimons que tout l'engouement autour de cette étoffe contribuera à accroître l'économie nationale.

Quelles sont les activités menées par l'ONTB pour développer le secteur du tourisme au Burkina ?

L'Office national du tourisme burkinabè a pour mission de promouvoir et de développer les activités touristiques au Burkina Faso, conformément à la politique de développement touristique. À ce titre, l'ONTB se doit d'assurer tant à l'intérieur qu'à l'extérieur la diffusion de l'image de marque du Burkina Faso, de recenser et de mettre en valeur les ressources touristiques, de conseiller, d'orienter et d'encadrer les opérateurs privés dans la formation, l'étude et la réalisation des investissements, de rechercher, de mettre en œuvre les moyens favorisant l'investissement dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Il doit aussi contribuer à l'amélioration du service par la formation du personnel du secteur, de collecter, traiter et assurer la diffusion des informations relatives au tourisme, assurer la gestion d'unités de production et des sites touristiques.

Est-ce que la détérioration de la relation entre la France et le Burkina Faso a eu un impact négatif sur le tourisme au Burkina ?

Nous n'allons pas circonscrire la question à la France car les Occidentaux, de façon générale, ceux que nous appelons les touristes récepteurs, se font de plus en plus rares à cause de la situation nationale marquée par l'insécurité.

Avez-vous un appel à lancer aux Burkinabè pour contribuer à développer davantage le secteur du tourisme ?

L'appel que nous avons à lancer aux Burkinabè est cette invite à aller à la découverte des immenses richesses touristiques dont regorge notre pays. Aussi, nous les invitons à investir massivement dans le secteur du tourisme afin de maintenir le Burkina au rang des pays les plus visités en Afrique.

Interview réalisée par Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso/« Opération 6000 bourses » : Des bénéficiaires reçoivent leurs dotations

Thu, 28/09/2023 - 23:45

Dans le cadre des festivités du trentenaire de l'ONG CREDO, des enfants et jeunes parrainés ont été gratifiés de bourses d'études pour la rentrée scolaire 2023-2024. La cérémonie de remise s'est déroulée le jeudi 28 septembre 2023, à Ouagadougou, sous le patronage de l'ancien Premier ministre Tertius Zongo.

CREDO fait de la scolarisation des enfants, l'une de ses nobles missions. En août 2023, l'ONG lançait une activité de collecte de fonds dénommée « Opération 6 000 bourses », qui se déroule durant toute l'année. La valeur de la bourse est estimée à 120 000 francs CFA. Des entreprises, des ONG et des personnes ressources ont cru à cette vision, et ont laissé parler leur cœur. Ce jeudi 28 septembre 2023, le palais de la culture Jean Pierre Guingané a refusé du monde, à l'occasion de la cérémonie de remise des bourses d'études collectées.

Les enfants lors de la cérémonie de remise de bourses d'études

Ces bourses de scolarisation sont accordées aux enfants issus de familles démunies, aux orphelins et aux enfants déplacés internes. La répartition se présente comme suit : 90 000 FCFA pour les élèves du primaire, 105 000 pour ceux du collège et 225 000 FCFA pour ceux du supérieur. Les bénéficiaires du jour, par la voix de leur représentante, ont remercié l'ONG CREDO. « Nous sommes contents car chaque année, CREDO apporte un soutien pour le paiement des frais de scolarité, la prise en charge de nos tenues et cantines scolaires et l'accompagnement médical à travers les visites médicales annuelles et un appui des consultations, et des frais d'ordonnances en cas de maladie », ont-ils dit.

Le parrainage des enfants vulnérables est au cœur des activités de CREDO depuis sa création en 1993. « Nous travaillons dans douze régions du Burkina Faso sur les treize sans distinction de races, ni d'ethnies. Notre parrainage touche tous les enfants de toutes les confessions possibles. Aujourd'hui, c'est la poursuite d'une œuvre entamée depuis 30 ans », a fait observer le secrétaire général, Josias Sanogo, tout en insistant sur le caractère endogène de l'opération 6 000 bourses.

Le secrétaire général de l'ONG CREDO, Josias Sanogo

Il s'agit, selon lui, d'interpeller les Burkinabè à parrainer des Burkinabè. « Nous avons, depuis très jeunes, entendu parler de parrainage. C'est le Blanc qui parraine un Africain. Mais depuis un certain temps, nous sommes inscrits dans la dynamique que, désormais, ce sont des Burkinabè qui parrainent des Burkinabè. Nous voyons les fruits. Nous sommes fiers de notre pays », poursuit M. Sanogo.

Dans son discours, il a souligné l'importance de l'éducation en tant que vecteur incontournable pour sortir du cycle de la pauvreté. A ce titre, « elle offre aux enfants de nouvelles perspectives, stimule leur développement personnel et leur donne les compétences nécessaires pour réussir dans la vie. Dans ce combat, nous avons toujours bénéficié de la générosité des hommes et de la grâce du Seigneur ».

Le parrain, Dr Daniel Zopoula, président Fondateur de l'ONG Bridges of Hope Canada a réitéré son engagement à accompagner l'ONG

Le conseiller technique François Compaoré est porteur d'un message du ministre de l'éducation nationale : reconnaissance et gratitude. « L'éducation, comme le disait quelqu'un, est une chose trop sérieuse pour qu'on laisse sa conduite à l'État seul. Aujourd'hui, le Burkina Faso est en proie à une crise sécuritaire qui frappe au premier plan nos écoles, c'est-à-dire l'avenir de notre pays, nos enfants, nos élèves. C'est la raison pour laquelle il est important que les efforts soient fournis et que le ministère reconnaisse tous les efforts qui sont fournis pour permettre à des enfants burkinabè de continuer d'apprendre, de se cultiver, afin que demain les idées de paix, de vivre ensemble prennent le dessus sur les idées de violence et de guerre. C'est ce message que le ministre voudrait apporter à l'ONG CREDO qui se bat pour le devenir de nos enfants », a-t-il livré à cette occasion.

Le secrétaire général de l'ONG CREDO, Josias Sanogo

Pour sa part, la marraine Céline Yoda a remercié et félicité CREDO pour son engagement en faveur des enfants vulnérables au Burkina Faso, et ce, en dépit du contexte sécuritaire national difficile. « Beaucoup d'ONG ont fermé mais par la grâce de Dieu, elle continue ses interventions sur le sol burkinabè », se réjouit-elle. L'ancienne ambassadrice a joint sa voix à celle de CREDO pour interpeller tous ceux qui peuvent accompagner la vision du parrainage endogène afin de ne pas dépendre continuellement de l'aide extérieure.

Le conseiller technique, François Compaoré, a représenté le ministre de l'éducation nationale

Le parrain, Dr Daniel Zopoula, président fondateur de l'ONG Bridges of Hope Canada, est sensible aux questions liées aux enfants. Résident au Canada, il a effectué le déplacement pour célébrer CREDO. Lors de la cérémonie de remise de bourses d'études, Pasteur Zopoula a pris l'engagement devant un parterre d'invités de parrainer 100 enfants. « J'ai connu des moments difficiles dans ma vie. Aujourd'hui, Dieu m'a béni. Je suis revenu au Burkina Faso pour apporter mon aide aux autres ».
En termes de performances, l'ONG CREDO a parrainé environ 120 000 enfants au Burkina Faso depuis sa création.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Lutte contre le terrorisme : Des terroristes neutralisés près de Ouargaye

Thu, 28/09/2023 - 23:30

Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB), les vecteurs aériens ont neutralisé des terroristes parmi une centaine en mouvement aux environs de Quargaye (Koulpelogo, Centre-est) , ce 28 septembre 2023.

Les assaillants ont quitté les forêts de Kankanmogré et de Kabonga pour mener une attaque.

Ils ont été repérés par les vecteurs aériens qui les ont suivis jusqu'à leur point de convergence, situé dans un hameau aux environs de Ouargaye.

Autre victoire, près de Silmangué (région du Centre-nord), le système de surveillance aérien a découvert une base terroriste dans un hameau à Pelhoute.
Une quinzaine d'hommes armés installés dans un bâtiment servant de quartier général ont également été neutralisés par des frappes.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

Burkina / An un du MPSR 2 : Des acquis, mais aussi des dérives, selon l'Observateur Paalga

Thu, 28/09/2023 - 23:00

Dans son édito datant du 27 septembre 2023 et intitulé « Mon capitaine, il faut changer votre fusil d'épaule », notre confrère de l'Observateur Paalga faisait le bilan des actions du MPSR 2 , un an après sa prise du pouvoir ( 30 septembre 2022).
Le journal souligne qu'il y a eu des acquis. Cependant, il y a des dérives qui sont constatées depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.

Lefaso.net

« … En un an, de nombreux actes souvent volontaristes et mâtinés d'idéologie ont été posés. Ainsi, et à titre d'exemples, de la dénonciation des accords militaires et fiscaux qui nous liaient à la France, du renvoi de la force Sabre qui stationnait à Kamboinsin, de la mise en œuvre de l'actionnariat populaire, de l'offensive agro-sylvo-pastorale, des nouvelles bornes légales imposées aux promoteurs immobiliers, de la résiliation du contrat sur l'aéroport de Donsin qui liait l'Etat à une société française, de la cession d'actifs miniers d'Inata et de Tambao à AfroTurc, etc.

Sauf à pécher contre l'esprit, on ne peut donc pas nier que de nombreuses mesures ont été prises même si pour certaines, il faut attendre d'en mesurer l'efficacité et l'impact dans le temps. Cependant, douze mois après l'avènement du MPSR II, force est de reconnaître que le problème qui a justifié l'irruption du capitaine Traoré sur la scène politique nationale est loin d'être réglé.

Bien au contraire, malgré l'acquisition de moyens substantiels, notamment en matière de vecteur aérien (drones et hélicoptères), le recrutement massif de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) la réorganisation du maillage sécuritaire du territoire qui avait déjà commencé avec Roch et Damiba, malgré la neutralisation par centaines de ces fourmis rouges qui s'incrustent dans tous les coins et recoins du pays et la destruction de leurs bases, on ne perçoit toujours pas de résultats objectivement mesurables dans la reconquête du territoire même si, fort opportunément, une dizaine de jours avant l'anniversaire, le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 20 septembre dernier, a annoncé le retour de 191 937 personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine. Un chiffre très précis, à la PDI près, dont on ne peut que se féliciter en espérant que toutes les conditions (sécuritaires en l'occurrence) ont été réunies sur place pour qu'elles y restent et ne soient pas de nouveau contraintes de fuir et, surtout, que cette tendance positive se poursuivra.

Car pendant que certains regagnent le bercail, d'autres prennent toujours le chemin inverse.
Ces douze derniers mois, le nombre de PDI a franchi allègrement la barre des 2 millions, le nombre d'écoles, de centres de santé fermés continue sa courbe ascendante et le retour de l'Etat dans ces zones où la vermine fait la pluie et le beau temps se fait attendre.

(…)Si donc, sur le terrain miné de la reconquête du territoire, les indicateurs objectivement mesurables et constatables ne sautent pas forcément aux yeux nonobstant l'engagement sans faille de nos FDS et des VDP qui continuent de tomber chaque jour au champ d'honneur, les restrictions des libertés individuelles et collectives, elles, par contre, sautent aux yeux.

Qu'on se comprenne bien. En temps de péril, il est normal que pour sauver la patrie en danger, chaque citoyen concède une partie de ses droits et que la cité remette pour un temps déterminé son sort entre les mains d'un « dictateur », détenteur de l'imperium au sens noble où on l'entendait dans la Rome antique. Mais de là à instaurer une chape de plomb sous le couvert de la lutte contre le terrorisme juste parce qu'on ne souffre pas la contestation, il y a un pas que le capitaine aurait gagné à ne pas franchir.

Des partis politiques et des OSC mis sous coupe réglée, des tentatives de musèlement des journalistes dont la plume tremble chaque fois qu'ils doivent opiner sur la situation nationale (beaucoup ne s'y risquent même plus), des magistrats tenus en laisse par le premier magistrat…pour le capitaine Traoré, tout le monde doit marcher au pas et gare à celui qui ne file pas droit.

Pendant ce temps, d'autres campent sur la place publique et sont autorisés à manifester. Ce n'est pas juste comme l'Etat doit savoir l'être en toutes circonstances et s'il suffisait de bâillonner toutes les voix discordantes, d'installer une forme de terreur kaki pour que la paix revienne, il y a longtemps que le problème aurait été réglé. Or deux putschs après, on est loin d'apercevoir le bout du tunnel.
Il ne faut donc pas se tromper d'ennemi.

On aurait tort en effet de prendre ceux qui sont d'un avis contraire pour des « apatrides » qu'il faut abattre alors que dans le même temps, on proclame l'union de tous les Burkinabè car nous vaincrons ensemble ou nous périrons ensemble.

Au demeurant, depuis sept ans que nous sommes embourbés, et pour ne parler que des pisse-copies, Dieu seul sait combien de fois les médias ont permis aux politiques et aux FDS de rectifier le tir là où il le fallait. On ne le dira jamais assez, les vérités qu'on n'aime pas entendre sont celles qu'on gagnerait à méditer le plus.

Et s'il est bien une catégorie d'individus dont l'homme du 30-Septembre doit se méfier, c'est moins ceux qui critiquent son action pour lui permettre de se corriger et de nous sauver que ceux qui lui chantent chaque jour qu'il est le plus beau, le plus fort et le plus intelligent. Ils seront les premiers à retourner leur veste au moindre pépin comme on l'a si souvent vu dans l'histoire récente du Burkina. Comme le disent les Ecritures, ils vous auront renié trois fois avant que le coq n'ait chanté. C'est juste un conseil d'ami.

Autre chose, mon capitaine, si le discours officiel chante les vertus de la bonne gouvernance, les actes trahissent parfois une gestion patrimoniale des affaires publiques.

Certes, on ne gouverne qu'avec ses amis et non avec ses ennemis et comme le dit un adage bien de chez nous, « le naam se bouffe en famille ». Qu'à cela ne tienne, avec ses petits et grands frères, ses oncles, papas et tantes qui gravitent dans les premiers cercles du pouvoir, on a parfois le sentiment d'un IB & Co plutôt gênant, surtout quand on veut jouer au révolutionnaire au-dessus de tout soupçon comme la femme de César.

Comparaison pour comparaison à Sankara, le leader de la révolution d'août-83 n'aurait pas fait cela. Seulement voilà, 40 ans après, les officiers subalternes qui roulent carrosse, au propre comme au figuré, savent que la révolution à la sauce potasse de leurs devanciers n'était pas particulièrement ragoutante. On l'a bien compris, « la révolution n'a jamais aboli les privilèges, elle change juste les privilégiés » (Albert Camus). Seulement, ça fait tache au moment où la majorité des Burkinabè étouffent à cause des multiples taxes et impôts créés pour soutenir l'effort de guerre et des conditions de vie on ne peut plus difficiles.

Pour toutes ces raisons et bien d'autres, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser et les zélateurs du régime qui s'apprêtent à commémorer l'An I du MPSR rectifié devraient se garder de plastronner. S'il fallait faire le bilan d'une année de rectification du MPSR, au lieu de se gargariser sur les acquis, ce serait bien de s'appesantir sur les lacunes et insuffisances pour redresser la barre pendant qu'il est temps

Et si commémoration il devait y avoir, ça devrait être une journée d'hommage, de souvenir et de recueillement pour les martyrs de Koumbri, de Nassoumbou, de Foutouri, de Bourzanga, de Seytenga, de Solenzo, de Solhan, de Déou-Oursi, d'Ougarou… de tous ces éléments des FDS et VDP ainsi que des nombreux civils fauchés par les balles assassines de ceux qui ont juré notre perte. Pas pour faire le panégyrique d'un homme, soit-il messianique, et de son régime.
Pas en ces temps troubles. »

Source : L'Observateur Paalga

Categories: Afrique

Santé mondiale : Des leaders plaident en marge de l'AG de l'ONU 2023 pour une réinvention radicale

Thu, 28/09/2023 - 21:58

PMNCH a organisé, le lundi 18 septembre 2023, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, un événement de haut niveau sur le thème « Renouveler la promesse en faveur des femmes, des enfants et des adolescents ». Il était question d'amener les gouvernements à « réinventer radicalement la santé mondiale », en plaçant les femmes, les enfants et les adolescents au centre des efforts.

Réinventer la santé mondiale pour consolider les acquis. En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, PMNCH a organisé, lundi 18 septembre 2023 à New York, un événement de haut niveau autour du thème « Renouveler la promesse en faveur des femmes, des enfants et des adolescents ». L'évènement s'est tenu sous la houlette du président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Le principal message de cette réunion est de rappeler aux gouvernements la nécessité de « réinventer radicalement la santé mondiale », en plaçant les femmes, les enfants et les adolescents au centre des efforts. Et ce, pour éviter un recul des multiples acquis en matière de développement.

Selon le président Cyril Ramaphosa, cité par PMNCH dans un compte rendu de l'activité publié sur son site web, « les femmes, les enfants et les adolescents sont confrontés à des défis croissants en matière de santé et de bien-être ». « Si nous garantissons la santé de chaque femme, enfant et adolescent, nous améliorerons fondamentalement la santé et le bien-être de toute l'humanité. Nous sortirons des millions de personnes de la pauvreté et ferons avancer la cause du progrès humain », a laissé entendre Cyril Ramaphosa.

Il a saisi l'occasion pour souligner le rôle de leader que doivent jouer les dirigeants au plus haut niveau. « En tant que chefs d'État, nous pouvons faire preuve de leadership et inspirer des actions ambitieuses. Nous avons le pouvoir de mobiliser nos pairs et de faire progresser les politiques, les programmes et les initiatives de financement pour obtenir de meilleurs résultats. Les dirigeants des pays BRICS et du G20 sont particulièrement bien placés pour faire progresser les femmes, les enfants et les adolescents les plus vulnérables », a-t-il souligné.

Le dirigeant sud-africain a invité tous les dirigeants à rejoindre le Réseau des leaders mondiaux, lancé plus tôt cette année avec le soutien de PMNCH. Le réseau rassemble divers chefs d'État qui plaident pour que les pays augmentent leurs investissements, renforcent leurs directives politiques et améliorent leur prestation de services pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. « Avec le leadership du président Ramaphosa, nous espérons faire de ce réseau quelque chose de grand », a relevé Helen Clark, présidente de PMNCH et ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande.

Plusieurs autres leaders et champions de la santé sont intervenus au cours de l'évènement. Il s'agit, entre autres, de Mette Frederiksen (Première ministre du Danemark), Winnie Byanima (directrice exécutive de l'ONUSIDA), Natalia Kanem (directrice exécutive de l'UNFPA) et Saima Wazed, championne mondiale de la santé publique, représentant sa mère, la Première ministre Sheikh Hasina du Bangladesh.
La Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, a dans son intervention souligné le besoin urgent d'élargir l'accès aux soins de santé primaires, de soutenir les agents de santé communautaires et d'assurer un financement durable. « Chaque dollar que nous investissons dans la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents, génère d'énormes avantages sociétaux et économiques pour tous », a-t-elle déclaré dans son discours d'ouverture, au nom du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Categories: Afrique

Maintenance ferroviaire : SITARAIL poursuit le renouvellement de son stock d'essieux avec la mise en œuvre de roues neuves

Thu, 28/09/2023 - 21:00

Depuis le début du mois de septembre 2023, les équipes techniques de SITARAIL ont entamé une vaste opération de mise en œuvre de roues neuves qui serviront à équiper le matériel ferroviaire roulant (wagons et locomotives) qui en nécessitent.

Au total, plus de 1.300 roues neuves, récemment acquises par SITARAIL, depuis 2020 à ce jour, seront mises en œuvre. Le but final étant de garantir la disponibilité du matériel roulant pour la poursuite de l'approvisionnement du Burkina Faso par rail.




Categories: Afrique

Burkina / Produits locaux : L'ANSSEAT dénonce un usage abusif de la mention « Contrôlé par le LNSP »

Thu, 28/09/2023 - 20:35

Dans ce communiqué, la direction générale de l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT, ex LNSP) explique que certains producteurs locaux font apposer sur l'emballage de leurs produits, les mentions « Certifié par le Laboratoire national de santé publique (LNSP) » ou « Contrôlé par le LNSP ».

Elle précise aux populations qu'en temps normal, l'usage de cette mention doit se faire pour les clients qui sont sous protocole avec l'ANSSEAT et pour lesquels il est effectué régulièrement des contrôles de qualité.

Lefaso.net

COMMUNIQUE

Fiche d'alerte 003/2023/ANSSEAT ex-LNSP
Utilisation abusive de la mention « Contrôlé par le LNSP »

Certains producteurs locaux font apposer sur l'emballage de leur produit, les mentions « Certifié par le Laboratoire national de santé publique (LNSP) » ou « Contrôlé par le LNSP ».

L'Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT, ex LNSP) tient à préciser à tous ses clients, ainsi qu'à l'opinion publique, que l'usage de la mention « Contrôlé régulièrement par l'ANSSEAT » est autorisé uniquement pour les clients qui sont sous protocole avec l'ANSSEAT et pour lesquels elle effectue régulièrement des contrôles de qualité.

En ce qui concerne le produit DENGKAO, la qualité microbiologique d'un lot a été contrôlé par l'ANSSEAT en 2016, à la demande du producteur.

Les résultats ont montré que le niveau de contamination microbienne du lot de production soumis à son analyse était dans les normes admises pour les médicaments traditionnels.

La conformité déclarée ne concernait donc que la propreté microbienne du lot analysé et n'attestait pas de son efficacité thérapeutique.

Ces précisions avaient déjà été notifiées en 2020 au tradipraticien de santé, promoteur dudit produit, lors d'une rencontre avec lui et il s'était engagé à supprimer cette mention de l'emballage de son produit.

Enfin, il est important de souligner que pour tous les produits de santé, y compris les médicaments traditionnels améliorés, seule l'autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l'Autorité nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) peut garantir de leur efficacité et de leur sécurité d'emploi.

Le Directeur général

Categories: Afrique

Camp cibal, acte 6 du Balai citoyen : « Il ne faut pas, au nom de la reconquête du territoire, tuer toute liberté », lance le secrétaire général Ismaël Kinda

Thu, 28/09/2023 - 18:21

Le Balai citoyen tient du 27 au 30 septembre 2023 à Ouagadougou, son sixième « Camp cibal » autour du thème : « Participation citoyenne de la jeunesse au suivi de politiques publiques dans un contexte de régime militaire de transition et de crise de la démocratie ». Des moments important pour ce mouvement dans la mesure où ils permettront de faire le bilan et de tracer une trajectoire pour les décennies à venir.

121 délégations des membres du Balai citoyen, venues de 19 localités, participent à ce sixième Camp cibal 2023, marquant également les dix ans d'existence du mouvement. Il s'agit, entre autres, des délégations de Dori, de Bogandé, de Manni, de Bobo-Dioulasso, de Banfora, de Koudougou, de Ouahigouya, de Titao, de Kaya, de Tenkodogo, etc. Dans la salle, on peut apercevoir dame Germaine Pitroipa, Pr Etienne Traoré, Me Guy Hervé Kam, pour ne citer que ceux-là.

Le coordinateur régional du Centre du Balai citoyen, Marcel Dakissaga, a souhaité la bienvenue à toutes les délégations

Le Camp cibal, a situé Souleymane Ouédraogo, coordonnateur du projet, vise un double objectif : renforcer l'esprit de camaraderie, de militantisme au sein du Balai citoyen pour que ses membres soient davantage conscients de leur rôle citoyen pour agir conséquemment et contribuer à une participation consciente et active des jeunes au suivi des politiques publiques de la transition. Marcel Dakissaga, coordonnateur régional du Centre du Balai citoyen, est ravi que Ouagadougou soit retenu pour abriter ce camp. Il souhaite que ce cadre soit le lieu de débats sans tabou pour un Balai citoyen tourné vers l'avenir.

Pour Souleymane Ouédraogo, les libertés individuelles ont été considérablement réduites

Le secrétaire général du Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda, a indiqué que ces moments sont aussi des instants d'échanges pour faire le bilan des dix ans de parcours et également d'autocritique. « Vous savez que ce camp intervient dans un contexte particulier, celui de l'insécurité qui a gagné tout le pays. C'est donc l'occasion pour nous de mener la réflexion sur la situation du pays mais aussi de voir quelles sont les perspectives, les contributions que nous pourrons apporter afin d'aider le pays à sortir de cette situation », a-t-il fait savoir. D'ores et déjà, il ressort du bilan du Balai citoyen qu'après dix ans d'existence, il a essayé d'apporter sa contribution dans l'ancrage de la démocratie, le respect des droits de l'homme, la bonne gouvernance, etc., foi de son secrétaire général. Ces efforts, a-t-il poursuivi, ont porté fruit jusqu'à ce que l'esprit de l'insurrection soit trahit. C'est ce qui nous a conduits, de son avis, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. « Le peuple est prêt à faire tous les sacrifices. Mais il ne faudra pas, au nom de la reconquête du territoire, au nom de la sauvegarde de la nation, tuer toute liberté. C'est dangereux pour l'ensemble des citoyens y compris ceux qui sont au pouvoir actuellement », a-t-il prévenu.

C'est la trahison de l'esprit de l'insurrection qui est la cause de la situation actuelle du pays, selon le secrétaire général du Balai citoyen, Eric Ismaël Kinda

Des devanciers toujours présents

Me Guy Hervé Kam, ancien porte-parole du mouvement, en prenant la parole lors de l'ouverture de ce camp, a soutenu que si le Balai citoyen n'avait pas existé, il fallait le créer. « Je dis ça parce que de 2013 à aujourd'hui, le paysage des OSC a connu un printemps. Mais les OSC qui ont compris et assumé leur rôle et qui, dix ans après, peuvent continuer à parler, il y a en très peu. Le Balai citoyen est attaché aux principes et à la parole donnée. Parce que l'homme n'a pas de queue, c'est avec sa bouche qu'on l'attrape. En tant que cibal, je vous dis de toujours faire attention pour ne pas être pris à défaut », a-t-il conseillé.

Pour Me Guy Hervé Kam, si le Balai citoyen n'existait pas, il fallait le créer

Le mouvement était un des premiers à dire au lendemain de l'insurrection, a-t-il rappelé, que ce n'était que la chute d'un grand arbre. Le plus dur était de le déraciner. « Dix ans après, le défi reste encore. Il faut déraciner la mal gouvernance dans notre pays, déraciner la corruption et toutes les mauvaises pratiques », a scandé l'ancien porte-parole.

Le Pr Etienne Traoré, quant à lui, a dit ceci : « Vous représentez quelque chose d'indispensable pour notre pays. Il faut absolument que vous agrandissez votre groupe. Il faut que vous restez fidèles à ce mouvement quelles que soient les difficultés. Soyez plus actifs, nous sommes derrière vous, ne vous découragez pas ».

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Secteur des mines : C'est parti pour la 5e semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO)

Thu, 28/09/2023 - 17:20

Après quatre années d'interruption du fait de la crise sanitaire et de la dégradation de la situation sécuritaire, la Semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO) reprend du service. La 5e édition, qui se tient du 28 au 30 septembre 2023, a été officiellement lancée ce jour, en présence du Premier ministre Apollinaire Kyélèm de Tambela, représentant du chef de l'État. Durant 72 heures, ce sont plus de 2 000 participants qui vont échanger et partager leurs expériences et connaissances sur le secteur minier.

La Semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest se veut une tribune de promotion du secteur minier ouest africain. Elle regroupe des experts, des investisseurs, des chercheurs, des représentants des administrations minières ainsi que des visiteurs venus d'Afrique et d'ailleurs. Ceux-ci partageront à travers différentes communications, les bonnes pratiques et leur savoir-faire dans le domaine de l'exploitation minière.

Pour la présente édition, plusieurs activités sont au programme. Il s'agit de communications portant sur la politique du contenu local dans les pays africains, la problématique de la transformation des produits miniers en Afrique, la valorisation des produits des carrières. Sont aussi au programme des sessions techniques sur des thématiques portant sur la réhabilitation des sites miniers, la transition énergétique en Afrique, des rencontres B2B, des expositions d'équipements et d'engins miniers. Une soirée de remise de distinctions ainsi que des excursions sur un site minier et un site de carrière sont également prévues.

Simon Pierre Boussim, ministre de l'énergie, des mines et des carrières

Le thème retenu pour la 5e SAMAO est : « Exploitations minières en Afrique : quelles stratégies pour impacter les économies locales ». A en croire le ministre de l'énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim, l'impact réel de l'exploitation minière sur les conditions de vie des populations n'est pas toujours bien perceptible. D'où l'importance, selon lui, de mener des échanges approfondis qui ouvrent la voie à des stratégies et pratiques de développement durable, qui prennent en compte les particularités des économies locales. « C'est une occasion pour tous les acteurs intervenant dans le domaine minier, de proposer des stratégies et solutions pour une meilleure intégration de l'exploitation minière aux économies locales, afin de favoriser le développement économique et social de nos différents pays », précise Simon Pierre Boussim.

Vue des participants

Le secteur minier est d'une importance capitale pour l'économie burkinabè. En effet, au 31 décembre 2022, la production industrielle d'or était estimée à 57,68 tonnes, faisant ainsi du Burkina Faso le 4e pays producteur d'or en Afrique. Le secteur génère aussi plus de 19 000 emplois directs. Les recettes directes au budget de l'Etat étaient de 540 milliards en 2022.

Des exposants posant devant leur stand

Malgré la crise sécuritaire qui a un impact considérable sur les activités minières, les acteurs ont su faire preuve de résilience en organisant la présente édition de la SAMAO, en dépit des différents obstacles. Cette édition, considérée donc comme celle de la résilience, « vise à la fois à rassurer nos partenaires actuels et attirer d'autres investisseurs dans ce secteur qui fait partie des plus résilients de notre économie dans le contexte actuel », a laissé entendre le ministre des mines. Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, il a fait le tour des stands d'exposition pour encourager les sociétés qui y donnent à voir leur savoir-faire.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Mouloud 2023 : La Communauté musulmane de Dédougou sollicitée à œuvrer pour la cohésion

Thu, 28/09/2023 - 16:29

La communauté musulmane de Dédougou a célébré, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre 2023, l'anniversaire de la naissance du prophète Mouhammad, fête communément appelée Mouloud. A la grande mosquée de la ville, les fidèles ont commémoré l'événement autour du thème « Le prophète Mouhammad, homme de miséricorde et de cohésion ».

Les fidèles musulmans ont presque veillé à la grande mosquée pour se souvenir de la naissance du prophète Mouhammad. C'était autour du grand Imam de la ville de Dédougou El Hadj Famata Almamy Traoré. Une conférence sur la vie du prophète a, en effet, servi de plat de résistance au cours de la soirée. Des différents sermons et autres communications prononcés à cette circonstance, il ressort que le prophète a eu une existence pleinement pieuse et totalement consacrée à l'adoration de son créateur « Allah ».

Selon le grand Imam, la recherche de la cohésion et la paix était consubstantielle à la vie du prophète. D'où l'importance, selon lui, de se rappeler la vie d'une telle figure religieuse afin de susciter une saine émulation chez les fidèles pour que la société retrouve ses habitudes d'antan faites d'entraide, de solidarité, de paix et de vivre-ensemble.

Le grand Imam de Dédougou El Hadj Famata Almamy Traoré (canne en main) entouré de ses collaborateurs

Devant un parterre de fidèles, le guide religieux a prodigué des bénédictions et imploré le créateur de l'univers de venir en rescousse à « notre pays qui traverse des moments difficiles marqués par des violences de tous genres et la banalisation de la vie humaine pourtant sacrée selon les saintes écritures », a-t-il lâché.

Souleymane Nakanabo, représentant le gouverneur

« Nous sommes venus célébrer cette naissance avec nos frères musulmans », a déclaré le représentant du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun. Le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Souleymane Nakanabo, était accompagné par le chef de canton de Dédougou, des responsables administratifs et des autres confessions religieuses. Il a ainsi salué « la grande cohésion » interconfessionnelle et intercommunautaire qui règne au niveau de la région. « Certes, chacun pratique sa religion, mais nous sommes avant tout frères et sœurs », a rappelé le haut-commissaire. Il a informé avoir plaidé auprès de la communauté musulmane d'œuvrer, chacun en ce qui le concerne, à promouvoir la paix et la cohésion sociale.

Yacouba SAMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Maouloud 2023 : Le capitaine Ibrahim Traoré souhaite le renforcement de la cohésion sociale et la tolérance religieuse

Thu, 28/09/2023 - 15:21

A l'occasion de la célébration de la fête de Maouloud 2023 (dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre) , le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a écrit un message à la communauté musulmane du Burkina Faso. Il a espéré que les prières contribuent à renforcer la cohésion sociale et la tolérance religieuse dans le pays.

« En ce jour anniversaire de la naissance du prophète Mahomet, je souhaite à tous les fidèles musulmans du Burkina Faso une bonne fête du Maouloud.

Que cette célébration soit des moments de prières et d'intercessions pour le renforcement de la cohésion sociale et de la tolérance religieuse en faveur du retour de la paix et d'un vivre-ensemble plus harmonieux dans notre pays », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré .

Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages