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Région du Sahel : Le gouverneur interdit aux réfugiés de Mentao de converger vers Goudébou

Tue, 31/12/2019 - 23:00

Dans le communiqué administratif ci-après, le gouverneur de la région du Sahel interdit le déplacement des réfugiés de Mentao dans la province du Soum vers le camp de Goudébo dans la province du Séno. Pour justifier sa décision, le gouverneur invoque de "nombreuses conséquences négatives" liées à un tel mouvement, comme la psychose généralisée, la "déstabilisation du camp de Goudébou et toute la région", la désorganisation du système d'accueil des réfugiés, etc.

Categories: Afrique

Vœux du CFOP : « En 2020, nous devons corriger l'erreur de 2015 »

Tue, 31/12/2019 - 21:00

Le Chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré, a présenté ses vœux de nouvel an aux Burkinabè. Dans son message, et après avoir dressé le bilan du parti au pouvoir, il a appelé ses compatriotes à « corriger l'erreur de 2015 ».

Mes chers Compatriotes,
Burkinabè des villes et des campagnes,
Frères et sœurs de la Diaspora,
Frères et sœurs Africains et amis étrangers vivant au Faso,
Vaillant peuple du Burkina,

Au seuil de la nouvelle année 2020, l'Opposition politique vous souhaite une très bonne et heureuse année.
Nous souhaitons que 2020 apporte à notre pays bien aimé la sécurité, la réconciliation nationale, la paix, la prospérité pour tous et la résilience face aux épreuves.
A tous, nous formulons des vœux de santé, de sécurité, de paix, et de succès.

Chers Compatriotes,

2019 a été une année très difficile pour notre pays.
Les attaques terroristes ont gagné en intensité et en cruauté.
Les forces du mal ont assassiné des Burkinabé dans les villages, dans les marchés, et même dans les lieux de prière.
Plus de 700.000 de nos compatriotes ont fui leurs habitations, abandonnant tout derrière eux.

Les services publics sont absents de nombreuses zones, laissant nos vaillantes populations seules face aux terroristes.
Des enfants ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux et leurs écoles fermer.
Notre unité en tant que Nation est en train de voler en éclats. Des Burkinabé ont versé le sang d'autres Burkinabé, comme ce fut le cas à Yirgou, où nos frères peulhs ont été lâchement assassinés.

Si le Burkina n'a pas sombré, c'est grâce au patriotisme de nos concitoyens et à la combativité de nos Forces de défense et de sécurité.
L'Opposition politique salue et félicite nos Forces de défense et de sécurité. Depuis maintenant quatre ans, elles paient le prix du sacrifice pour défendre notre pays et notre sécurité à tous.
Nos prières accompagnent toutes les familles des victimes du terrorisme.
Nous présentons nos vœux de prompt rétablissement aux blessés de cette folie meurtrière.

Chers compatriotes,

En 2015, les Burkinabé ont confié au MPP et à ses alliés un pays stable, uni, sûr dans ses frontières, en pleine sécurité et respecté à travers le monde.
Quatre ans plus tard, par leur incompétence, leur manque de vision et d'anticipation, le MPP et ses alliés ont laissé les forces du mal traverser nos frontières. Ils ont détruit notre vivre-ensemble, et terni notre image internationale.

Le pouvoir actuel manque cruellement du leadership politique qui peut lui permettre de gagner très rapidement cette guerre.
Face à ce malheur, nous devons retrouver les chemins de l'union sacrée des filles et fils du Burkina.

L'Opposition réaffirme ici que l'union sacrée doit se faire autour de la nation, dont nos Forces de défense et de sécurité sont le symbole immuable.
Mais l'union sacrée ne nous interdit pas de situer les responsabilités ni de dénoncer les mauvaises décisions de nos dirigeants.
L'union sacrée ne saurait être la bouée de sauvetage d'un régime en perdition, ni une tactique pour masquer une incompétence.
Sur le plan socio-économique, la précarité et la cherté de la vie n'ont fait qu'empirer en 2019.

Plusieurs familles n'arrivent plus à aligner deux repas par jour. Les dépenses d'éducation, de santé, de transport et de logement sont devenues difficiles à supporter.
Notre jeunesse est plus que jamais confrontée au chômage.
Les recrutements dans la Fonction publique ont encore diminué, les prêts promis aux jeunes n'ont été que du saupoudrage, et le secteur privé est durablement en crise.
Notre industrie culturelle se meurt, le tourisme agonise et notre secteur hôtelier est sinistré.

Des pillages fonciers déguisés en promotion immobilière permettent aux forts du moment de s'accaparer les terres, dans l'opacité et l'impunité.
Dans le domaine de la Justice, c'est le statu quo dans les dossiers de crimes de sang et des crimes économiques.
Hormis l'affaire du Putsch, aucun dossier emblématique n'a connu de réelles avancées. Les Burkinabè attendent de leur Justice qu'elle soit diligente, et qu'elle soit équitable. Notre justice doit plus que jamais cesser d'être un instrument de règlements de comptes politiques.

En 2019, la corruption a continué de gangréner tous les secteurs. Notre or ne brille pas pour le Peuple. Il brille pour nos dirigeants, qui sont impliqués dans des scandales dont nous attendons le dénouement judiciaire.
Les PPP et la Commande publique sont devenus une source d'enrichissement des gouvernants qui distribuent les marchés de gré à gré à leurs amis, notamment dans le secteur des infrastructures, afin de se constituer un trésor de guerre pour les campagnes électorales à venir.

L'ASCE/LC a même soulevé des inquiétudes sur le budget d'équipements de notre Armée.
Pendant qu'ils gèrent mal les deniers publics, nos dirigeants organisent un véritable matraquage fiscal du contribuable. Ils viennent d'instaurer l'IUTS sur les primes et indemnités des salariés, alors que dans le même temps, ils offrent des cadeaux fiscaux aux riches.

Mes chers compatriotes,

L'ethnicisme, l'intolérance religieuse, le régionalisme, les violences politiques, et la remise en cause des libertés menacent sérieusement les fondements de notre Nation. Nous avons besoin de nous réconcilier, de panser nos plaies, pour regarder ensemble l'avenir.

A ce titre, l'initiative du Président du Faso d'organiser le Dialogue politique est à saluer. L'Opposition politique y a apporté toute sa contribution.
Maintenant, il faut aller plus loin. C'est pourquoi l'Opposition politique demande à nouveau et de manière solennelle au Président du Faso, de convoquer un « Forum des forces vives pour la paix et la réconciliation nationale » qui sera une occasion de traduire en acte le concept « Vérité-Justice-Réconciliation », et d'explorer toute autre voie permettant aux filles et fils de ce pays de solder leur passif.

Peuple du Burkina Faso,

L'Opposition politique sait que vous voulez tous le changement parce que le MPP et de ses alliés ont lamentablement échoué.
En 2020 il y aura des élections couplées, présidentielle et législatives. Notre Constitution le prévoit, la Démocratie l'exige, et le Dialogue politique en a décidé.

Chers compatriotes,

En 2020, nous devons corriger l'erreur de 2015.
Le MPP et ses alliés ont lamentablement échoué.
Osons le changement ! N'ayons pas peur ! Votre Opposition est composée d'hommes et de femmes d'expériences nationales et internationales, qui ne vont jamais tâtonner dans la gestion du pays.

Bientôt, nous signerons un accord politique entre tous les partis de l'opposition, pour conquérir et gérer ensemble le pouvoir d'Etat.
En 2020, notre pays sera vainqueur, et il rayonnera à nouveau !
A toutes et à tous, très bonne et heureuse année 2020 !
Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 30 décembre 2019

Le Chef de file de l'Opposition politique

Zéphirin DIABRE

Categories: Afrique

Attaques meurtrières de Noël : Réaction de l'APP Burkindi

Tue, 31/12/2019 - 18:30

Les attaques terroristes d'une rare lâcheté et barbarie se sont intensifiées en cette période de Noël, propice au recueillement. L'hydre terroriste nous rappelle qu'il n'y aura pas de répit pour le peuple et nos FDS, tant que nous n'aurons pas construit l'unité d'action patriotique et populaire derrière nos FDS, sur toute l'étendue du territoire national pour vaincre l'occupant criminel et ses recrues locales sans foi ni loi.

Au moins 17 membres de nos FDS sont tombés les armes à la main à Arbinda et à Hallalé, 35 civils dont 31 femmes ont été massacrés à Arbinda, parmi lesquels des déplacés internes.
L'Alternative Patriotique Panafricaine / Burkindi (APP/Burkindi) s'incline devant la mémoire de toutes les victimes, présente ses condoléances à leurs familles et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Notre Parti se réjouit de la réaction héroïque de nos soldats et gendarmes sur les récents fronts de cette guerre asymétrique à Arbinda et à Hallalé, comme auparavant sur les autres fronts, et félicite l'ensemble de nos FDS. Nos autorités et l'ensemble du peuple doivent impérativement renforcer, encourager et soutenir nos FDS.
Nous en appelons à l'union de tous les patriotes pour la défense de la Patrie, notre devoir à toutes et à tous !

Nan lara, an sara !
Par le Peuple, Pour le Peuple !
Le Bureau Exécutif National

Categories: Afrique

Nouvel an : Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso adresse ses vœux de paix et de cohésion sociale aux Burkinabé

Tue, 31/12/2019 - 12:55

À l'orée de la nouvelle année 2020, Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, a adressé ses vœux aux Burkinabé. Avant d'adresser ses vœux de nouvel an 2020, Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, a auparavant fait un récapitulatif de l'année 2019 qui a été une année extrêmement difficile pour le Burkina. Le pays a connu de nombreuses attaques terroristes endeuillant beaucoup de familles, des états d'urgence, des deuils nationaux, des problèmes de cohésion sociale. A cet effet, il a demandé de prier pour l'âme de toutes les victimes et que Dieu fasse miséricorde en les accueillant dans son royaume.

S'adressant à ceux qui sont encore vivants, Monseigneur Paul Ouédraogo a souhaité que « Dieu nous console et qu'il donne surtout pour 2020 un cœur qui sait accueillir la paix, un cœur qui sait espérer la paix et un cœur aussi qui soit disposé au dialogue et à la compréhension mutuelle, à la tolérance pour que la paix soit une réalité dans notre pays. Je souhaite à tous et a toutes une bonne heureuse et sainte année 2020, que Dieu remplisse cette année des signes de son amour pour nous, que Dieu remplisse cette année en nous donnant des grâces de santé, de joie, de bonheur de prospérité dans nos familles, dans nos différentes communautés, dans nos cités et dans notre pays », a imploré l'homme de Dieu.

Cependant, Monseigneur Paul Ouédraogo a tenu à rappeler que la paix est un don de Dieu et que les chrétiens qui sont encore dans la période de Noël savent que le sauveur qui est né, est venu pour donner la paix. Cela, selon le chant lancé par les anges : ‘'Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime''. Selon Monseigneur Paul Ouédraogo, si la paix est un don de Dieu, il faut reconnaitre aussi que la paix est un don que le cœur de l'homme doit se disposer à accueillir, d'où son souhait que Dieu donne à tous durant cette année 2020 un cœur disposé à accueillir la paix.

Ce qui suppose donc un cœur qui accepte d'être tolérant, qui accepte les autres même ceux qui sont différents, « qui sait que nous pouvons marcher ensemble, construire le pays ensemble ». Cette différence devient de ce fait une richesse. Il a ainsi souhaité que « Dieu donne à chacun de nous un cœur disposé au dialogue, un dialogue franc et sincère où on se parle mais sans violence, dans le respect mutuel parce que chacun de nous a un effort à faire pour maitriser la violence qu'il y a en lui. Nous l'avons vu ces temps-ci, les manifestations violentes réclamant la justice, et ce qui est sûr, la paix ne peut se construire que sur la justice. Je compte réellement que 2020 donne à notre justice de grandir, nous voulons de la justice : une justice qui soit réellement juste, qui est la clé de voûte de l'Etat de droit parce que lorsqu'on n'est plus sûr de sa justice, la tentation est très grande de vouloir se faire justice et quelquefois de refuser que la justice fasse son travail. On ne construira pas un Etat de droit et un Etat de paix si la justice ne peut plus travailler ou si la justice aussi ne donne pas de signe à la « fois d'intégrité, de droiture », a ajouté Mgr Paul Ouédraogo.

En somme, il a conclu que seuls les cœurs capables de dialogue, de miséricorde, de marcher sur le chemin du pardon et capables de réconciliation, peuvent permettre à un pays de connaitre la paix.

Monseigneur Paul Ouédraogo s'est également adressé aux gouvernants qui ont la lourde tâche de conduire les destinées du Burkina Faso, quelles que soit la situation, aux forces de défense et de sécurité qui sont encore sur la brèche très exposées et qui travaillent pour assurer la sécurité des populations. Il prie pour une année 2020 moins éprouvante pour eux. Pour ce faire, il a souhaité la contribution de la population pour les soutenir car la sécurité est l'affaire de tous.

Enfin, il a souhaité « que le Seigneur nous donne à tous un sursaut patriotique. Il faut que nous retrouvions l'amour pour notre patrie que personne ne construira pour nous, il faut qu'ensemble nous nous donnions la main et qu'on s'engage à construire un Burkina de paix dans la justice, le pardon et la réconciliation. Que Dieu nous fasse cette grâce et alors je crois que 2020 sera une année extraordinaire heureuse. C'est ce que je souhaite à tous et à toutes ». Tels sont les vœux de Mgr Paul Ouédraogo.

Haoua Touré
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Assemblée nationale : Les lauréats de la Nuit des champions 2019 reçus à l'hémicycle

Tue, 31/12/2019 - 12:30

Le 18 octobre 2019, à l'occasion de la 25e édition de la Nuit des champions de l'Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, avait fait une promesse aux lauréats. Ce vendredi 27 décembre 2019, cette promesse a été tenue à travers une cérémonie organisée au sein de l'hémicycle, en présence du bureau exécutif de l'AJSB et de la représentante du président en charge de la commission sport du parlement.

A l'occasion, le 5e vice-président de l'Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé, représentant Alassane Bala Sakandé, a remis une enveloppe 100 000 F CFA à chacun des 28 champions AJSB de 2019.

Dans les interventions, le président de l'AJSB, Jérôme Tiendrébéogo, a remercié le président de l'Assemblée nationale pour la tenue de la promesse et sa présence à la 25e Nuit des champions. Il a également soumis une doléance au représentant du président de l'Assemblée nationale qui est d'ériger l'AJSB en association d'autorité publique.

Pour Manga Oule Diabaté, le représentant des lauréats, ce geste est à saluer. Il a remercié le président de l'Assemblée nationale pour son soutien aux champions. Pour clore la série des interventions, le patron de la cérémonie, Abdoulaye Mossé, a déclaré que la promesse d'Alassane Sakandé tenue aujourd'hui est un honneur pour l'hémicycle et l'ensemble des acteurs du sport du Burkina Faso. Concernant la doléance du président de l'AJSB, il a expliqué que la requête est légitime compte tenu de l'âge de la faîtière des journalistes sportifs, et promesse a été faite pour son aboutissement en 2020.

A la fin de la cérémonie, le président Jérôme Tiendrébéogo a remis à Abdoulaye Mossé une attestation de reconnaissance au nom de l'AJSB, pour le président de l'Assemblée nationale.

Abdoul Karim Koté, champion des jeux radiophoniques sur l'Assemblée nationale lors du 11-Décembre dernier à Tenkodogo, a également reçu son prix composé d'un ordinateur portable, une attestation et un trophée.

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Burkina Faso : Le président Roch Kaboré reconnaissant aux partenaires internationaux pour leur accompagnement

Tue, 31/12/2019 - 12:05

C'est par une cérémonie sobre, que le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu dans la soirée de ce lundi, 30 décembre au palais présidentiel, Kosyam, les vœux des corps constitués. Occasion pour lui de saluer les sacrifices des différentes composantes de la nation, inviter à resserrer les rangs pour faire face aux défis et témoigner sa reconnaissance aux partenaires et à la communauté internationale pour leur accompagnement.

Pour le président du Faso, cette cérémonie se veut une opportunité pour réaffirmer la détermination à relever, ensemble, les défis de la paix, de la cohésion sociale et du développement durable.

« L'année 2019 a été fortement chargée de symboles, de faits et d'évènements cruciaux. Les attaques terroristes ont eu une ampleur jamais égalée, occasionnant des pertes en vies humaines civiles et militaires, des dégâts matériels importants, des fermetures d'écoles, de centres de santé et d'administrations, des déplacés internes et une crise humanitaire préoccupante », a présenté le président Roch Kaboré, s'inclinant devant la mémoire des victimes des évènements tragiques.

Occasion pour lui de saluer l'action des Forces de défense et de sécurité et les encourager à persévérer dans le travail « qu'elles mènent avec discernement et efficacité ».

« Comme vous le savez, la crise sécuritaire au Sahel et au Burkina Faso intervient à un moment où les attentes sociales, la quête de justice et de développement durable se font de plus en plus pressantes et généralisées, de la part des partenaires sociaux et des laborieuses populations », a-t-il fait observer.

Roch Kaboré, qui dit considérer légitimes, les aspirations du peuple au progrès, à la justice et au bien-être, exhorte à l'engagement au travail qui, selon lui, permettra de faire face aux attentes et revendications des populations et des travailleurs.
« Je me réjouis de l'effort national consenti en ces moments difficiles par les uns et les autres pour maintenir une certaine résilience en dépit des chocs internes et externes que nous subissons. Je salue et félicite l'esprit de sacrifice et de solidarité dont chaque composante de la nation fait preuve pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre l'insécurité grandissante et le terrorisme et pour l'assistance aux déplacés internes », soutient-il, en réaction au message des corps constitués.

Cadre également propice pour le président du Faso pour exprimer sa gratitude à tous les partenaires et à la communauté internationale pour l'accompagnement dont continue à bénéficier le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme et pour le développement.

« L'année 2020 est une année électorale majeure pour laquelle, nous serons sensibles à tout l'appui attendu pour offrir à notre peuple et à l'Afrique des élections présidentielle et législatives démocratiques et transparentes », a relevé le président Kaboré, convaincu que 2020 sera l'année de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Ce discours du président du Faso faisait ainsi suite au message des corps constitués, livré par leur porte-parole, Wenceslas Stéphane Sanou, par ailleurs secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres. Pour lui, cette cérémonie est une occasion d'exprimer les doléances des différentes couches sociales du pays.

Ainsi, pour les anciens Chefs d'Etat, les préoccupations sont relatives à la sécurité et à l'intégrité du territoire national confronté à des agressions terroristes, la fracture sociale qui ne favorise pas la cohésion, l'incivisme rampant qui gangrène la société. Face à la situation, ils exhortent les Burkinabè à se départir des discours de haine et de stigmatisation, à rester soudés, quoi qu'il arrive.

« Aussi, le dialogue social que votre excellence a initié gagnerait à être élargi et approfondi, afin que face au péril qui menace les fondements de notre patrie, les filles et fils de notre pays parlent d'une même voix et dressent un rempart pour l'édification d'une forteresse imprenable à travers l'éducation, la conscientisation de notre peuple et la galvanisation de nos soldats… », transmet le mandataire des corps constitués. La réconciliation nationale est également prônée par le Conseil national des organisations de la société civile. Pour cette faîtière, la réconciliation nationale permettra de réunir davantage les Burkinabè autour des questions de sécurité et de développement.


OL
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Commune de Diabo (région de l'Est) : La mairie offre des vivres d'une valeur de 4 000 000 F CFA aux personnes vulnérables

Tue, 31/12/2019 - 12:00

La commune de Diabo, située dans la province du Gourma, à l'Est du Burkina, avec à sa tête le maire Ousmane Boly, a volé au secours de quatre catégories de personnes : les personnes vulnérables, les personnes âgées, les orphelins et les déplacés internes. Il s'est agi de leur offrir des vivres composés de sacs de maïs, de bidons d'huile, de sacs de lait en poudre, etc., le tout d'une valeur de 4 000 000 F CFA. La cérémonie de remise des dons a eu lieu le samedi 28 décembre 2019, dans l'enceinte de la mairie, en présence du président du Conseil régional de l'Est, Paripouguini Lompo.

L'activité a été associée à la réception du barrage du village de Yantenga. Les travaux de réhabilitation ont permis d'étendre la digue sur une longueur de 654 mètres avec 5 mètres de hauteur, pour une rétention d'eau de 528 000 m3. Ce barrage permettra de booster les activités génératrices de revenus comme la pêche et la culture maraîchère. Le coût global de l'ouvrage est de 160 millions de F CFA, financé par le Conseil régional de l'Est grâce à l'appui financier du PNGT2-phase 3.

Selon Ousmane Boly, maire de la commune de Diabo, « nous avons choisi cette journée, avec l'appui du ministère de l'Action sociale, pour avoir une pensée envers les familles vulnérables, les personnes âgées et handicapées, les orphelins et les déplacés internes ; surtout après les évènements malheureux que la région de l'Est a connus suite aux attaques terroristes. Nous avons également eu la réception officielle de la retenue d'eau du village de Yantenga qui avait cédé il y a à peu près huit ans de cela. Mais grâce au soutien du Programme national de gestion des terroirs (PNGT) et au Conseil régional de l'Est, cela a été effectif aujourd'hui (…) Je profite lancer un appel au comité de gestion de l'ouvrage (barrage) à bien prendre soin de la retenue d'eau pour le bonheur de tous les villages de la commune.

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Ressources animales et halieutiques : Sommanogo Koutou et ses collaborateurs préparent le terrain pour 2020

Tue, 31/12/2019 - 11:30

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a présidé ce lundi 30 décembre 2019 à Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud, les travaux du deuxième et dernier Conseil d'administration de l'année 2019 de son département. Il s'est agi de faire le point des activités menées en 2019 et de baliser le terrain pour 2020.

Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud, était ce lundi 30 décembre 2019 le point de convergence des directeurs et agents du ministère des Ressources animales et halieutiques avec à leur tête le premier responsable du département, Sommanogo Koutou. But : le deuxième Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) des ressources animales et halieutiques.

Pour l'occasion, le choix est porté sur les ressources. Ainsi, le thème de ce deuxième CASEM de l'année est : « Développement des ressources humaines au ministère des Ressources animales halieutiques : défis et perspectives ». Pour le ministre Koutou, le thème permet une évaluation du personnel. « Le thème central de ce CASEM dédié aux ressources humaines nous permettra de faire une analyse aussi bien quantitative que qualitative des ressources humaines disponibles en lien avec les missions et les défis du ministère », a-t-il relevé.

Un bilan annuel satisfaisant

Le CASEM a également été l'occasion de faire le bilan de l'année 2019. Il en ressort la distribution de 30 parcs, 51 forages et 13 boulis, la distribution de 59 070 kilogrammes de semences fourragères aux producteurs, l'insémination de 1 296 vaches avec des semences de race laitière, la construction de 773 biodigesteurs, l'exportation de 6 490 tonnes de viande. Aussi, près de 201 602 kilogrammes de miel brut ont été produits et 69 848 kg ont été transformés, 18 027 cuirs bruts et 60 394 peaux brutes ont été exportées.

Selon Sommanogo Koutou, 2 282 000 000 francs CFA ont servi à financer 1264 projets, 27 902 tonnes de produits halieutiques dont 27 350 tonnes par la pêche et 552 tonnes par l'aquaculture ont été produites en 2019. Pour le vaccin, 2 600 000 bovins ont été vaccinés contre la péripneumonie contagieuse bovine, 17 500 500 volailles et 2 500 000 petits ruminants contre la Peste des petits ruminants.
Pour le compte de 2019, il y a eu l'organisation du premier examen national des agents techniques et des techniciens supérieurs d'élevage.

De nombreux défis en 2020…

Si 2019 a été riche en activités, la nouvelle qui s'annonce ne promet pas d'en être moindre. Ainsi Sommanogo Koutou a annoncé des chantiers pour 2020. Il s'agit surtout de la construction d'abattoirs modernes à Ouahigouya, Pouytenga et dans d'autres localités. Il a aussi annoncé le renforcement de ce qui est déjà fait. « Nous allons d'abord éplucher les dossiers qui sont ici et après nous allons parler des activités de 2020. Mais c'est ce que déjà je peux annoncer », a-t-il conclu.

Jacques Théodore Balima
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Invitation des chefs d'État du G5 Sahel à Pau : Me Benewendé Sankara dénonce le caractère irrespectueux de Macron

Mon, 09/12/2019 - 12:44

L'Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS) s'est prononcé ce lundi 9 décembre 2019 sur la rencontre des chefs d'Etat du G5 Sahel avec Emmanuel Macron à Pau, en France. L'UNIR/PS a dénoncé le manque de franchise et d'honnêteté dans les relations entre la France et l'Afrique.

Pour Me Benewendé Sankara, la désapprobation générale suscitée par la déclaration de Macron se justifie par son caractère irrespectueux, voire de manque de considération vis-à-vis de ses pairs du G5 Sahel.

Il a donc dénoncé un paternalisme français propre à une époque qui n'a pas tenu compte de la maturité politique des peuples africains, particulièrement à sa jeunesse qui n'entend plus se faire gouverner par procuration.

Toutefois, il a demandé au président du Faso de répondre à l'invitation, de ne pas jouer à la politique de la chaise vide, afin de " clarifier les positions maintenant en se parlant Franchement" avant d'insister : « Il faut clarifier notre collaboration avec le France ; cela n'a que trop duré ».

Parlant de la France, Benewendé a martelé qu'elle est aussi victime du terrorisme comme le Burkina Faso.

A l'opinion nationale, le président de l'UNIRS/PS a demandé de soutenir le président du Faso, car, selon lui :" Il s'agit de la patrie"

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Le président Macron et le général Lecointre fâchés avec les chefs d'Etat et les populations des pays du G5 sahel. Et pourtant.

Mon, 09/12/2019 - 12:02

Ceci est une tribune de Boubacar ELHADJI, Inspecteur de l' Enseignement du 1er Degré.

De plus en plus, l'on observe une corrélation entre la montée de l'extrémisme violent en Afrique de l'Ouest et le sentiment anti-Etat français. Plus le terrorisme éprouve les pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger…, plus les populations dans ces pays expriment leur colère contre l'Etat Français perçu à tort ou à raison, comme étant l'un des soutiens majeurs aux terroristes dans le sahel.

Dans ce je t'aime moi non plus suscité par l'extrémisme violent au sahel, s'est invité le débat sur le franc CFA. La pression liée à ces deux sujets est en train de prendre des proportions, au point que les autorités politiques et militaires françaises se voient dans l'obligation de rompre le silence en prenant la parole aussi bien dans les médias que face à leur peuple.

Récemment, le chef d'état-major général des armées françaises, le général LECOINTRE, a exprimé sur radio France internationale (RFI), son agacement suite aux accusations contre ses hommes de pillage des ressources minières au Mali.

Le président français Emmanuel MACRON a aussi menacé les chefs d'Etat des pays du G5 sahel, en interdisant à leurs populations, toute liberté d'opinion et de parole sur la France, de liberté tout court, à l'occasion du sommet de l'OTAN en Angleterre. Cette nouvelle volonté et cette indignation des autorités françaises sont absurdes, cyniques et inopportunes. Et pourquoi donc ?

Eh bien, la rencontre entre l'Afrique et l'Europe est l'exception qui confirme la règle selon laquelle toute vie, tout progrès, tout équilibre tire sa source dans une rencontre. Entre l'Afrique et l'Europe, il n y a jamais eu de rencontre mais de choc, de volonté de dominer et d'exploiter. Il est utile que le général LECOINTRE et son président se rappellent ce que l'histoire enseigne : l'Europe a toujours été le continent le plus pauvre en matières premières, le continent pour lequel la guerre a toujours été le principal moyen de développement, d'équilibre économique et politique.

Et, de nos jours, la guerre est, outre l'industrie informatique et l'industrie pharmaceutique, la principale source de revenue de l'Europe, en particulier de la France. Nul doute que ce pays a été d'un grand apport pour stopper en janvier 2013 la descente des groupes armés terroristes sur Bamako. Admettons aussi que l'armée française apporte son expertise et son soutien aux armées burkinabè, malienne et nigérienne en lutte contre le phénomène de l'extrémisme violent au sahel. Mais ces réalités ne remettent pas en cause la responsabilité et la culpabilité de la France dans la naissance et dans le développement du terrorisme au sahel.

En effet, dans l'attente que les historiens fassent leur travail de mémoire, il est aisé de mettre en cause l'ex président français, Nikola SARKOZY, dans la naissance de la rébellion touareg au Mali, avec l'assassinat, qu'il a organisé et réussi de main de maître, du guide libyen Mouammar KADHAFI. Aussi, en 2013, l'ex président français François HOLLANDE a créé ce no mans land, cette zone ‘‘d'exclusion aérienne et terrestre de l'autorité malienne'', qu'est KIDAL.

De même, il serait difficile de dégager la responsabilité du président français Emmanuel MACRON, dans le maintien du statut actuel de cette zone. Tant que la France et son armée y seront et y interdiront l'accès à l'autorité et à l'armée malienne, les autorités politiques et militaires françaises devraient avoir la pudeur de ne pas charger les chefs d'Etat et les populations des pays du G5 sahel. Jamais elles ne pourront justifier leur neutralité ou démontrer leur attachement à l'unité du Mali et à la sécurité dans le sahel avec leur prise de position et les actions qu'ils mènent dans cette zone. On ne peut pas contribuer à diviser/opposer les Touaregs avec/à leurs frères, aux autres maliens et s'attendre à être traité comme un ange.

Les faits trahissent la France.

Les derniers en date sont les correspondances des autorités militaires du Burkina Faso et du Mali, dénonçant le survol de leurs territoires respectifs, par des aéronefs ‘‘inconnus''. Pourquoi et pour quoi mener des opérations militaires à l'insu des pays en guerre qu'on est venu soutenir ? Le général LECOINTRE sait mieux que quiconque, que ni le Burkina, ni le Mali, ni le Niger ne fabrique des armes. Et qu'aucun de ces pays n'est connu comme un Etat vendeur d'armes. Aucun de ces pays n'a parachuté des armes au profit d'un groupe armé qui lutte contre un régime légal et légitime. Aucun de ces Etats ne dispose d'un drone de surveillance capable d'observer en temps réel les zones touchées par le terrorisme presqu'au quotidien.

Quand la France mettra fin à la partition du Mali, les africains en général et les maliens en particulier, croiront que l'armée française est réellement au sahel pour lutter contre le terrorisme et pour rien d'autre. Ce n'est pas tant la présence militaire française au sahel qui est sujette à controverse, mais son efficacité. Et son choix d'être avec un Etat sur une partie du territoire et contre le même Etat sur une autre partie du même territoire.

Par ailleurs, l'évolution du monde actuel suggère une redéfinition des rapports que la France devra désormais entretenir avec les pays africains. Elle gagnerait à sortir de la logique d'exploitation et de domination pour s'inscrire dans une logique d'échange, la seule qui lui sera profitable à terme. Si la France compte sur des pressions et des menaces contre les dirigeants de la zone franc pour maintenir les Etats de cette zone dans le franc CFA ou pour tout autre objectif, elle commettra une erreur historique et contreproductive grave. C'est le moment ou jamais pour ce pays, de substituer le paradigme des échanges à celui de l'exploitation, de la domination et des calculs.

La stabilité des relations entre les pays de la zone francs et la France dépendra dans les années à venir, de la possibilité pour ces pays de commercer avec les autres sans intermédiaire, de leur affranchissement du trésor français. Une sortie négociée ou arrangée mais franche de ces pays du franc cfa serait favorable à des relations d'échanges véritables, profitables, durables, stables et solides pour les deux parties.

Dans tous les cas, qu'il s'agisse du terrorisme ou du franc CFA, les Etats africains et les populations du continent noir doivent s'assumer et prendre leur responsabilité. Il est inutile d'en vouloir à la France qui est prête à tout pour protéger ses intérêts économiques et politiques. Comme toujours. L'essentiel, c'est la prise de conscience des africains et leur volonté de prendre leur destin en main.

En ce troisième millénaire naissant, seuls les arabes (de l'Afrique et d'ailleurs) et les africains se laissent encore hélas diviser, opposer les uns aux autres, parce qu'ils occupent les territoires les plus riches en ressources naturelles que convoitent l'occident et l'Amérique.

En Afrique au sud du Sahara et dans le monde arabo-musulman, la religion et les absurdes questions ethniques sont hélas toujours des portes d'entrée des manipulateurs qui convoitent les matières premières.

La solution à cette situation ne viendra pas de ceux qui l'ont créé mais de ceux qui la subissent qui, il faut l'admettre, sont tout aussi responsables que leurs bourreaux.

N'oublions pas que « tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute. » De ce point de vue, le premier et ultime défi à relever par les africains est celui de l'unité. Mais saurons-nous nous affranchir de nos égos pour lutter et gagner contre nous-mêmes d'abord, afin de mieux faire face aux autres ?

ELHADJI Boubacar
boubacar.elhadji@yahoo.fr

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Annulation des sanctions au CDP : Une bonne décision, selon les militants Alpha Yago et Césaire Ky

Mon, 09/12/2019 - 09:56

Le Congrès pour la démocratie et le progrès a annulé le samedi 7 décembre 2019 à Ouagadougou, les sanctions prononcées contre les 27 militants le 22 septembre 2019. C'était au cours d'un congrès extraordinaire. C'est une décision que saluent certains sanctionnés dont Alpha Yago et Césaire Ky, même s'ils ont brillé par leur absence à la rencontre.

« Nous reconnaissons être toujours des militants du CDP », c'est par ces mots qu'a réagi Césaire Ky à la levée des sanctions contre lui et les 26 autres militants. De la tendance Mahamadi Kouanda, il a été joint au téléphone par nos soins, et a révélé que le CDP demeure leur parti. Son souhait est que les principes fondamentaux qui régissent le fonctionnement du parti soient respectés. Même son de cloche chez Alpha Yago. Joint également au téléphone, il se dit satisfait de la levée des sanctions. Il a aussi salué l'intervention du fondateur du parti Blaise Compaoré pour la sortie de crise.

Il a donc tenu à féliciter la direction et les militants pour la décision prise au cours du congrès extraordinaire. Alpha Yago a estimé que pour l'heure, la chose la plus importante est de travailler à la cohésion et à l'unité au sein du parti. C'est pourquoi, il invite les uns et les autres à dépasser leurs égos et intérêts individuels. Pour lui, la priorité est de travailler pour le retour du fondateur du parti, Blaise Compaoré. Il croit savoir que cela serait bénéfique non seulement au parti mais aussi au pays. Ceci, au regard de son expérience.

Cette décision d'annuler les sanctions est bien saluée. Seulement, aucun d'entre les sanctionnés ne s'est présenté au congrès. Pour Césaire Ky, la tendance Mahamadi Lamine Kouanda n'a pas reçu de lettres d'invitation. En plus, se présenter au congrès, estime-t-il, c'est courir le risque d'être ridiculisé.

Alpha Yago, lui, justifie son absence du fait que les sanctions couraient toujours avant la fin des travaux. Aussi, selon lui, le souci principal était d'éviter de créer des heurts ou d'avoir des propos qui pourraient contribuer à envenimer la situation. Il s'est donc abstenu de s'y rendre mais était de tout cœur avec les congressistes.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Invitation du président Macron à Pau : Réaction de Yacouba Isaac Zida

Mon, 09/12/2019 - 09:55

Réaction de Yacouba Isaac Ziba, ancien Premier ministre du Burkina Faso, sur la convocation de Macron adressée aux 5 chefs d'État du G5 Sahel

La convocation des chefs d'Etat des pays du G5 Sahel par Emmanuel Macron est injuste, inamicale, protocolairement et diplomatiquement humiliante et par dessus tout irrespectueuse et insultante à l'endroit des peuples des différents pays concernés.

Répondre à cette convocation équivaut à se passer des chaînes autour du cou et accepter de vivre de nouvelles décennies de domination néocolonialiste.

Chers présidents je vous en conjure exigez au moins le respect de la forme qui sauve votre honneur et celui de vos peuples. Sur le fond, il y a beaucoup à dire dont je peux résumer en ceci : la sécurité de la région ne peut être garantie par un système dont la télécommande se trouve à 6000 kilomètres à l'Élysée.

Une seule force multinationale en collaboration avec les armées nationales le tout bien coordonné par un état-major conjoint est largement suffisant pour relever le défi sécuritaire dans la zone. Si la force Barkane n'est pas nuisible elle est tout au moins inefficace...

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!
Que Dieu bénisse l'Afrique !!!"

Categories: Afrique

« Malheur à lui d'avoir choisi Pau », poème d'un citoyen sur la rencontre entre Macron et les chefs d'Etats du G5-Sahel

Mon, 09/12/2019 - 09:30

La réunion de « clarification » entre le président français et les présidents des pays du G5-Sahel le lundi 16 décembre 2019 à Pau, en France, a inspiré à ce citoyen burkinabè le poème ci-après.

Si les auteurs du 17Mai ont été mis KO,
Une fois de plus sera déjoué le complot
La terre des ancêtres ne se pointe pas avec un mégot,
Grace à Maiga, Compaoré avait regagné Po,
Mort à l'impérialisme avait criés les para commandos,
Comme Lingani, et Sankara, Kaboré et Issoufou l'ont déjà dit haut,
Ni la méditerranée ni la seine ne vont intimider l'enfant de Zorgho

Malheur à lui d'avoir choisi, Pau
L'abcès sera crevé, celui qui nous colle depuis toujours à la peau
L'explosion de la soute avait donné le chrono
Cette fois ci c'est la tragédie des hélicos
Si Kidal a été bradé, ni pense même pas pour Djibo.
Marcel avait remplacé Gabriel, après François qui fera le saut ?
Ne t'inquiète pas il est déjà connu d'avance ton scenario
Cette fois, il n'a pas été difficile de découvrir le pot

Malheur à lui d'avoir choisi Pau
Il nous prend pour des cons crie-t-on depuis Castelnau
Il nous prend pour sa colonie entend -on à Bobo
On ne pourrait espérer meilleur cadeau pour nous après Tenkodogo.
Si la chaleur du sahel lui provoque des mirages, on a de quoi soigner ses maux
Ça tombe bien, puisqu'il a déjà pris ses constances dans un amphi ici à l'UO
Sera-t-il aussi sage comme le médecin commandant Ouédraogo ?
En tout cas c'est ce que l'on souhaite pour lui depuis le kadiogo

Malheur à lui d'avoir choisi Pau
Ici en Afrique on respecte les ainés, on s'en fou sils ne sont pas beaux
Les jeunes de Dano en feront de même avec les anciens de Bordeaux
Car pour nous les hommes ont plus de valeurs que les coraux
Les Zaghawa ont toujours été des guerriers, ce n'est pas toi qui vas faillir Itno
Soundjata a vaincu soumagourou, à ton tour de porter le flambeau au-delà de Bamako

Car ici on un vent nouveau soufflera, c'est l'assurance qu'à donner le moogho
Au grand jamais on ne verra des coqs grimper sur le dos des chevaux
Malheur à lui d'avoir choisi Pau

Bahan Cheick Innocent

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Fête de l'indépendance Tenkodogo 2019 : Le ministère de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles célèbre également les mets locaux !

Mon, 09/12/2019 - 08:30

La célébration du 11-décembre, fête de l'indépendance, rime aussi avec la mise en exergue des potentialités du pays. Le ministère de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles s'approprie bien cela par la mise en exergue des mets locaux. Ce dimanche, 8 décembre 2019 à Tenkodogo (où se tient dans quelques heures, la commémoration nationale), le département a organisé une journée de dégustation de mets locaux.

C'est dans le cadre enchanteur de l'hôtel de ville de Tenkodogo qu'a été dressée la table garnie de mets nationaux, parmi lesquels, des spécialités locales. Le rendez-vous a mobilisé, outre les autorités, de nombreuses populations venues déguster ces mets préparés par de « braves femmes et hommes » qui prenaient plaisir également à expliquer la composition et le processus préparation. L'on y a dégusté de la salade de choux au soumbala ; de la salade de moringa ; des plats à base de feuilles d'aubergine, d'arachide, de mil, de riz, niébé ; des brochettes de soja… ; des jus de patate douce, de gingembre, bissap, de riz, de petit mil, etc.

C'est le chargé de mission du ministre de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Aly Romba, représentant son ministre, qui a présidé l'ouverture de cette journée promotionnelle de mets nationaux. Aubaine pour revenir sur l'importance de l'initiative et encourager les populations à la consommation des produits locaux.

« La commémoration de l'indépendance est une occasion de montrer les potentialités du pays. C'est dans cette optique que le ministère de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, à travers la direction générale de la promotion de l'économie rurale, organise, durant ces festivités, en collaboration avec la direction régionale des aménagements hydro-agricoles, des activités de promotion de la consommation des produits agricoles en général et des mets nationaux en particulier.

Cette activité s'inscrit également dans la politique du gouvernement en matière de promotion des mets nationaux. En la matière, je voudrais citer quelques-unes des mesures prises par le gouvernement qui montrent la volonté politique de soutenir la promotion des mets nationaux. Il s'agit de la circulaire du Premier ministère invitant les promoteurs de pause-café et déjeuner de privilégier les mets locaux, l'accompagnement des acteurs de transformation des produits agricoles par l'installation d'unités agro-alimentaires à leur profit, la mise en place d'une démarche qualité dans les unités de transformation des produits agricoles », situe Aly Romba, pour qui la séance de dégustation vise donc principalement à faire découvrir le savoir-faire local et les innovations en matière d'art culinaire.

« Susciter un engouement et inciter une plus grande consommation des mets locaux »

« Quand on regarde autour de nous, la tendance est d'aller vers la consommation de ce que nous produisons. J'en veux pour preuve, le Faso Dan Fani. (…). L'un des défis aujourd'hui, c'est la conservation des produits locaux ; l'installation des unités de conservation des produits, ce qui va permettre de les transformer et les consommer », fait observer le représentant du ministre, M. Romba.

Le but visé par cette initiative est de développer la culture d'une alimentation saine, variée, équilibrée, au sein de la population burkinabè pour une bonne nutrition et de santé. Pour Aly Romba, la consommation des mets locaux reste le levier essentiel pour absorber la production agricole locale ; gage de richesses et d'épanouissement pour les agriculteurs. Le ministère de tutelle espère ainsi susciter un engouement et inciter une plus grande consommation des mets nationaux pour une meilleure diversification des formes d'utilisation et de consommation des ressources alimentaires locales.

Le chargé de missions du ministre, Aly Romba, présidant la cérémonie

Eviter, autant que possible, les pesticides

Pour le nutritionniste Jean Hubert Zongo, les mets burkinabè sont généralement préparés avec les produits agro-alimentaires ou des produits agricoles « neutres ». Ils contiennent plus de valeur nutritionnelle que les produits agricoles qui viennent de loin. La disponibilité des nutriments est donc garantie dans les produits neutres. Ce qui permet une traçabilité, en ce sens qu'en cas de difficulté, l'on peut remonter à la source pour garantir la santé de la population. Aussi, consommer ces produits revient à pouvoir fixer davantage, et au mieux, les jeunes dans les terroirs, estime Jean Hubert Zongo, en service à la direction générale de la promotion de l'économie rurale.

Occasion également pour le spécialiste en nutrition d'insister sur l'usage des pesticides. L'agriculture est une profession et, de ce fait, seuls ceux qui y sont formés doivent y exceller, invite-t-il. Ceux qui sont formés connaissent non seulement les pesticides homologués, le dosage, mais aussi les bonnes pratiques post-traitements.

Jean Hubert Zongo insiste sur la nécessité de savoir faire usage des pesticides

« Tous ceux qui ne sont pas dans ce secteur sont amenés à apprendre », suggère M. Zongo. Utiliser les pesticides, quand cela est nécessaire « parce qu'il y a des pesticides biologiques qui sont moins foudroyants pour l'homme et qui donnent pratiquement le même résultat ».

« Au cas où on est obligé d'utiliser les pesticides, il faut être un professionnel ; parce que ce n'est pas du jeu, ce sont des médicaments. Comme leur nom l'indique, les pesticides (‘'cide'' qui veut dire tuer et ‘'pest'' qui veut dire nuisible) tuent suffisamment ce que nous mangeons et, par ricochet, peuvent nous tuer aussi. C'est pourquoi il faut aussi des gens formés pour le faire », recommande le nutritionniste, Jean Hubert Zongo.

OLO
Lefaso.net

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15e édition de Ciné droit libre : Questionnements autour de la démocratie

Mon, 09/12/2019 - 01:30

La quinzième édition du festival Ciné droit libre a ouvert ses portes, le samedi 7 décembre 2019 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture, qui a connu la présence d'éminentes personnalités et d'autorités, a eu lieu à l'espace culturel Gambidi, sous le parrainage du Pr Théophile Obenga du Congo Brazzaville. Les activités du festival se dérouleront pendant une semaine, sous le thème « Pourquoi la démocratie ? ».

Chaque année, le thème du festival Ciné droit libre est choisi en fonction des tendances de l'actualité nationale et internationale, explique le coordinateur du festival, Abdoulaye Diallo. En 2020, plusieurs pays, dont le Burkina Faso, organiseront des élections présidentielles. Et le constat amer de tripatouillage de la Constitution pour rester au pouvoir, est fait dans certains pays. « Au niveau international également, nous voyons ce qui se passe aux Etats-Unis depuis l'arrivée de Trump au pouvoir, le mouvement des Gilets jaunes en France, les violences au Burundi. Ce sont autant d'événements qui remettent en cause la démocratie », détaille Abdoulaye Diallo.

Revenant à la genèse du festival, il rappellera que c'est la censure d'un film sur Norbert Zongo qui a milité en faveur de la création de Ciné droit libre qui se veut un canal de promotion de la démocratie et de la liberté d'expression. Quinze ans après, le festival a grandi et a même traversé les frontières nationales, pour s'exporter au Sénégal et dans bien d'autres pays d'Afrique de l'Ouest.

Abdoulaye Diallo a en outre annoncé que cette quinzième édition sera riche en couleurs avec les humoristes Zongo et Tao comme chefs du Village du festival, point culminant de tous les festivaliers. Des projections de films dans plusieurs localités suivies parfois de débats, un espace enfants qui accueillera les élèves d'au moins quatre écoles, des prestations d'artistes, des masterclass et un concours d'art oratoire, sont entre autres les activités de ce quinzième festival.

En outre, une conférence inaugurale sera animée par le Pr Théophile Obenga sur le thème « Démocratie en Afrique : luxe ou nécessité ? ». Il est aussi prévu des panels sur les limites de la démocratie en Afrique, le rôle de la société civile dans l'enracinement de la démocratie. Ces panels seront animés par des personnalités de référence.

Ciné droit libre s'est fixé comme objectif de promouvoir et défendre les droits humains ainsi que la liberté d'expression à travers le cinéma en étant une tribune et un espace de dialogue, d'expression et de partage d'expériences des défenseurs de droits humains. Le festival a été créé en 2004 par Semfilms et voyage aujourd'hui à travers le sous-continent ouest-africain. La quinzième édition est parrainée par le professeur Théophile Mwené Ndzalé Obenga du Congo Brazzaville et présidée par Michel Kafando, ancien diplomate et président du Burkina sous le régime de la Transition.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Décorations du 11-Décembre : « Cette distinction nous interpelle à poursuivre notre combat », déclare Eddie Komboigo, président du CDP

Mon, 09/12/2019 - 01:29

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboigo, fait partie des leaders de l'opposition burkinabè décorés le vendredi 16 décembre 2019 à Kosyam. Après cette distinction, le président du CDP a fait la déclaration ci-après .

À cet instant où je viens de recevoir la décoration de la Nation comme Commandeur de l'Ordre de l'Etalon, j'ai une pensée pieuse pour ces braves paysans et éleveurs avec femmes et enfants qui ont été lâchement fauchés dans leurs champs, dans leurs domiciles ou ailleurs, sans savoir pourquoi.

J'ai une pensée pieuse pour ces soldats qui sont tombés les armes à la main, et pour ceux qui sont au front et qui se battent pour ramener dans notre cher Faso, cette paix d'antan, vécue depuis notre indépendance.

J'ai une pensée pieuse pour ceux qui sont tombés lors des événements d'octobre et de novembre 2014 et pour ceux qui sont sortis, espérant un changement qualificatif et se trouvent grandement déçus aujourd'hui.

Ma lutte, notre lutte d'opposants, est aujourd'hui reconnue par la Nation tout entière et cela nous honore tous.

Cette distinction nous interpelle à poursuivre notre combat à redonner une forte confiance et une vraie espérance à nos compatriotes.

Cette distinction, proposée par le Chef de l'Etat, Chef suprême des armées, disculpe définitivement le CDP, ses dirigeants et ses militants des accusations fallacieuses et creuses, d'auteurs ou de complicité de terrorisme, savamment entretenues par des politiciens en perte de vitesse, afin... en panne d'imagination. Le CDP et ses dirigeants sont républicains !

Puisse cet acte du chef de l'Etat l'inspirer à construire une réconciliation réelle des Burkinabé permettant de :

nous pardonner les uns les autres pour le retour des exilés,

nous unir pour lutter contre le terrorisme afin de ramener la paix au Faso et construire un meilleur vivre ensemble,

développer notre chère patrie.

Je dédie donc cette distinction au CDP, mon parti, à sa Direction, à son Fondateur et Président d'honneur, à nos élus nationaux et locaux, et à l'ensemble des militants et sympathisants. Mes remerciements et ma reconnaissance à nos alliés du CFOP.

NB : aucune activité festive ne sera organisée !

Démocratie-Progrès-justice.

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Province du Gourma : « Le climat sécuritaire connait une dégradation accélérée », s'inquiète le MBDHP

Mon, 09/12/2019 - 01:25

La section du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) de la province du Gourma (région de l'Est), s'inquiète, dans la déclaration ci-après, de la situation sécuritaire qui s'aggrave dans la provine.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à un problème sécuritaire sans précédent. N'épargnant à ce jour aucune région du territoire national, le phénomène apparaît néanmoins plus accentué dans certaines régions, dont celle de l'Est. Malgré, l'opération OTAPUANU et tous les efforts déployés par les Forces de défense et de sécurité (FDS), la situation sécuritaire n'est guère reluisante.

Les terroristes continuent de semer la panique, la terreur et la désolation au sein des populations. En effet, au-delà de l'attaque meurtrière contre le convoi des travailleurs de la mine d'or de Boungou dans la Tapoa le 06 novembre 2019 et de celle contre des fidèles chrétiens de l'église de Hantoukoura dans la Komondjari le 1er décembre 2019, le climat sécuritaire connait une dégradation accélérée ces dernières semaines dans la province du Gourma.

En effet, après les affrontements entre koglweogo et terroristes à Pindima dans la nuit du 23 au 24 novembre 2019, la situation s'est davantage aggravée. L'on assiste depuis lors à des attaques tous azimuts, entrainant ainsi une confusion totale chez les populations. Entre tueries et destructions quasi-systématiques de biens, les populations fuient, sans pouvoir enterrer leurs morts.

Ainsi, des quartiers et hameaux de culture tels que Kounkounfouanou, Pindima, Wobdbulsi, Watinoma, Tiantiaka, Natiembouri, Hanbazaa, Djondjobiga, Dékoura, Morédina, Sankadé, PK 60, PK 52, Palaké, Boléro, bonheur-ville, etc. relevant de Natiaboani et de Nagré dans le Gourma ; de Goonaba et de Komi-Yanga dans le Koulpelogo se sont vidés de leurs populations.

Au total, ce sont des milliers de personnes (6.000 à la date du 02 décembre 2019, selon les autorités) qui arrivent à Fada N'Gourma. Si certains ont été accueillis par des parents, amis et personnes de bonne volonté, la grande majorité de ces déplacés forcés se retrouvent dans la nature, en quête de gite et sans pitance.

MBDHP = Rigueur et constance dans la promotion, la protection et la défense des droits de l'Homme
Face à cette situation, la section MBDHP du Gourma :
condamne fermement le terrorisme et les attaques terroristes dans notre pays ;

présente ses condoléances à l'ensemble des familles des victimes de ces attaques, formule des vœux de prompt rétablissement aux blessés et exprime sa compassion et sa solidarité aux personnes déplacées.

Par ailleurs, le MBDHP déplore :
l'absence de réaction conséquente des FDS dans la zone concernée par les attaques et ce, malgré la présence d'un camp militaire et d'un détachement situés à moins de 50 km ;
la lenteur injustifiée des autorités dans la prise en charge des personnes déplacées et la gestion de cette crise.

Par conséquent, le MBDHP appelle instamment le gouvernement et des autorités locales à :
une prise de mesures urgentes et adéquates pour accompagner :
 les parents des victimes, afin qu'ils puissent procéder à l'inhumation des corps abandonnés dans la nature ;

 les populations affectées, afin qu'elles puissent récupérer leurs biens (vivres, bétail…) abandonnés, dans leurs localités d'origine ;
une prise en charge immédiate de l'éducation des enfants des populations déplacées ;

une prise de mesures pour assurer la sécurité des zones affectées et procéder à la réinstallation des personnes déplacées dans leurs localités d'origines.

Le MBDHP :
appelle toute la population à s'abstenir et à se démarquer de tout discours et déclaration de nature à stigmatiser des communautés et à fragiliser la cohésion sociale ;
félicite les bonnes volontés qui ont spontanément manifesté leur solidarité à l'endroit des déplacés et invite l'ensemble de la population à compatir et à se solidariser avec ces déplacés.

Fada N'Gourma, le 06 décembre 2019

Le bureau de la section

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Lutte contre l'excision au Burkina Faso : L'Association burkinabè des professionnels de l'assistance sociale renforce les capacités de ses membres

Sun, 08/12/2019 - 23:00

L'Association burkinabè des professionnels de l'assistance sociale (ABPAS) a tenu ce samedi 7 décembre 2019 à Ouagadougou, une session de formation sur la promotion de l'abandon de la pratique de l'excision au profit de 50 de ses membres. Cette formation vise à renforcer davantage leurs compétences en la matière, afin de parvenir à la réduction voire l'élimination de la pratique de l'excision au Burkina Faso.

Les efforts conjugués du gouvernement, des associations et ONG sur le terrain ont permis de faire reculer la pratique de l'excision au Burkina Faso. En témoigne les résultats de l'Enquête démographique et de santé qui indique que la prévalence de la pratique est passée de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015 pour la tranche d'âge de 0 à 14 ans.

Alphonsine Sawadogo, secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision

Si ces chiffres sont encourageants, il n'en demeure pas moins que les disparités qui existent entre les régions, provinces et communes cachent des poches de résistance, comme l'affirme Alphonsine Sawadogo, secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision, représentant la ministre en charge de la femme et de la famille. A cela s'ajoutent la clandestinité, le rabattement de l'âge à l'excision et aussi la pratique transfrontalière qui rendent plus complexe la lutte contre l'excision. Il convient donc d'adapter les stratégies de lutte au nouveau visage du phénomène.

Et c'est à cela que répond la formation initiée par l'Association burkinabè des professionnels de l'assistance sociale (ABPAS) au profit de 50 de ses membres. Elle vise, selon son président Boureima de Salam Ouédraogo, à non seulement capitaliser les acquis et les expériences de ses membres, mais surtout à renforcer leurs compétences, afin de les rendre plus aptes à mettre en œuvre les programmes de lutte contre l'excision. « C'est notre métier, c'est notre pratique au quotidien. Nous avons été formés pour cela. Mais il faut à un certain moment se regrouper pour échanger et se donner beaucoup plus d'encouragement et prendre de nouveaux engagements », a-t-il souligné.

Boureima de Salam Ouédraogo, président de l'ABPAS

Au terme de la formation, les participants ont d'ailleurs formalisé cet engagement par écrit. « Nous allons prendre cet engagement pour aller sur le terrain travailler auprès des communautés afin de mettre tout en œuvre pour que la pratique de l'excision recule et pourquoi pas soit totalement éradiquée au Burkina Faso. », a indiqué le président de l'ABPAS.

Une initiative salutaire...

La formation initiée par l'ABPAS est à saluer, à en croire Mme Sawadogo Alphonsine, qui reconnaît que la lutte contre la pratique de l'excision à l'étape actuelle demande l'implication effective des professionnels de l'assistance sociale. « Nous attendons de ces professionnels qu'ils soient beaucoup plus sur le terrain, parce que la vision actuelle, c'est la responsabilisation communautaire. Pour responsabiliser les communautés, il n'y a pas d'autres professionnels que ceux en charge du bien-être des individus, des communautés. Alors nous attendons qu'une fois leurs capacités renforcées, ils soient auprès des communautés pour les sensibiliser davantage et pour promouvoir l'abandon de la pratique de l'excision. », a-t-elle indiqué.

La présente formation initiée par l'ABPAS est financée par l'UNFPA à travers le Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision. Elle participe à la réalisation du Programme conjoint UNICEF/UNFPA de promotion de l'élimination de la pratique de l'excision à travers la mise en œuvre du Plan stratégique national de promotion de l'élimination des Mutilations génitales féminines (PSN/MGF 2016-2020), dont l'objectif est de réduire de 20% le taux de prévalence des mutilations génitales féminines au Burkina Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Région du Nord : L'association SAULER dresse un bilan satisfaisant de ses activités de l'année 2019

Sun, 08/12/2019 - 23:00

Christoffel Blindenmission (CBM), en partenariat avec la Direction régionale de la santé du Nord (DRS/Nord) et l'Association Sauvons le reste (SAULER), a organisé la deuxième rencontre de concertation du comité régional de suivi du projet dénommé « Seconde chance ». C'était le 3 décembre 2019 dans la salle de réunion de la DRS/Nord.

Redonner une meilleure qualité de vie aux personnes atteintes d'un handicap psychosocial dans la région du Nord, en leur offrant des soins et un accompagnement psychologique et social. Tel est l'objectif poursuivi par cette rencontre entre les différents acteurs intervenant dans le cadre du projet « Seconde chance ». Par son action, SAULER et son partenaire CBM voudraient aboutir à la réinsertion des personnes vivant avec un handicap psychosocial au sein de la communauté, dans le respect de leurs droits.

A en croire premier responsable du projet, Adama Ouédraogo, en 12 ans d'existence, l'association a identifié 265 patients, soit 66 nouveaux cas en 2019. En outre, 25 familles ont été identifiées, 115 malades pris en charge, 1 035 consultations et achat d'ordonnances ont été faits, 14 400 repas journaliers distribués, 624 repas communautaires et des activités hygiéniques et des causeries débats ont été organisés.

Pour M. Ouédraogo, le bilan 2019 est satisfaisant car toutes les activités prévues ont été réalisées avec une difficulté qui reste à surmonter, à savoir l'identification des familles des personnes vivant avec les troubles mentaux. « Nous poursuivons les plaidoyers et sensibilisations pour démystifier la stigmatisation. C'est pourquoi nous invitons CBM à remobiliser des fonds pour appuyer nos activités afin que nous ayons des bases solides », a informé Adama Ouédraogo dans son intervention au cours de l'atelier.

L'efficacité de l'association SAULER

Pour le directeur régional de la santé du Nord, Amadou Traoré, ce partenariat SAULER-CBM mérite d'être renouvelé au bonheur des populations de la région du Nord. En effet, le premier responsable du département de la santé au Nord a soutenu que par le biais du projet, il a été construit le plus grand centre de transit des malades mentaux du Burkina dans la commune de Ouahigouya, qui a permis la réinsertion socioprofessionnelle des malades stabilisés à travers le financement des activités génératrices de revenus.

Selon le chargé de programme, par ailleurs responsable des projets santé mentale au niveau du bureau pays de CBM/ Burkina Faso, Oumar Sangaré, cette rencontre institutionnalisée a permis de passer en revue les activités de l'année écoulée et de proposer des pistes de solutions d'amélioration des activités. En termes de perspectives, CBM envisage de conduire une seconde phase du projet (2020 à 2022) pour consolider les acquis de la première et combler les lacunes identifiées.

En fin de concertation, les participants ont proposé entre autres de faire un plaidoyer auprès de CBM pour poursuivre le projet, inscrire une ligne budgétaire dans les communes pour la prise en charge des malades mentaux errants, faire des visites avec les acteurs intervenant dans le projet dans les centres d'accueil des malades mentaux et entamer la procédure de mise à jour de la convention entre SAULER et le ministère de la Santé.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Yann NIKIEMA
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Opération 1000 poches de sang : Le FPDCT subventionne la délivrance de la CNIB pour encourager le don de sang

Sun, 08/12/2019 - 22:00

Le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) poursuit sa campagne dénommée « Opération 1000 poches de sang ». Ce dimanche 8 décembre 2019, à la foire de la fête nationale à Tenkodogo auquel il prend part, des actions sont menées afin d'atteindre cet objectif. Un partenariat avec l'Office national d'identification (ONI) est né dans ce cadre.

Dans le cadre de la commémoration de sa décennie d'activités, le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) a lancé, le mardi 19 novembre 2019 à Ouagadougou, son opération 1000 poches de sang. C'est une activité parmi tant d'autres pour cet anniversaire.

Phase de prélèvement du sang

En marge des festivités du 11 décembre (fête nationale), le FPDCT poursuit son opération, qui se déroule à la foire de la fête. Ceci est une troisième étape de l'opération, car en marge des Journées de la commune à Manga, le Fonds a pu « glaner quelques poches de sang », a indiqué le directeur général du FPDCT, Bruno Dipama.

Le directeur général de l'ONI, Aristide Béré (couché) donnant son sang

Pour atteindre cet objectif, le FPDCT a décidé de subventionner la délivrance de la Carte nationale d'identité burkinabè (CNIB) à 1000 francs CFA. Ainsi, tout citoyen qui désire donner son sang et établir sa CNIB, va payer 1500 au lieu de 2500 francs CFA.

« C'est une collaboration qu'il faut saluer à sa juste valeur, car c'est une collaboration tripartite nouée instantanément. Pour elle, il s'agit de galvaniser tous ceux qui viennent au niveau de la foire du 11 décembre, de venir donner leur sang et profiter en même temps établir leur pièce d'identité », a fait savoir la directrice générale du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Dr Alice Koumaré.

La directrice générale du CNTS, Dr Alice Koumaré et le directeur général du FPDCT, Bruno Dipama, au cours de la visite du stand du fonds

Le directeur général de l'Office national d'identification (ONI), Aristide Béré, en tant que troisième acteur de cette collaboration, a tenu à marquer d'une pierre blanche ce partenariat. Ainsi, il a donné de son sang. De son avis, premièrement, c'est par humanisme qu'il a posé cet acte, car donner son sang permet de sauver d'autres vies. « Quoi de plus normal que des personnes normales puissent offrir aux personnes qui en ont besoin. La deuxième motivation est sans doute favorisée par la franche collaboration qu'il y a entre le FPDCT, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et l'Office national d'identification (ONI). C'est cette double motivation qui nous conduit aujourd'hui à satisfaire au devoir d'humanité mais aussi à cet impératif de franche collaboration qui existe entre les trois institutions », a-t-il confié.

Phase d'accueil avant le prélèvement du sang

Selon Bruno Dipama, le CNTS a des difficultés pour honorer la demande de sang. « C'est notre modeste contribution. Notre mission, c'est d'accompagner les collectivités territoriales pour leur développement. Et il ne saurait y avoir de développement si les populations ne sont pas en bonne santé. La bonne santé aussi passe souvent par le besoin en sang », a-t-il déclaré, avant d'ajouter qu'aujourd'hui, « nous sommes à près de 500 poches de sang. C'est pour dire que l'objectif de 1000 poches sera largement atteint ».[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Cryspin Masneang Laoundiki
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