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Updated: 3 months 3 weeks ago

Cinéma : « les quatre filles fantastiques » dans les salles

Tue, 25/02/2020 - 12:30

Le réalisateur burkinabè Tarik Ahmed Sako a procédé le lundi 24 février 2020 au ciné Burkina à Ouagadougou, à la projection de son tout premier film intitulé « les quatre filles fantastiques ». C'est un long métrage qui parle de filles qui se font courtiser par des hommes. Samuel (un acteur) après avoir partagé un moment intime avec Astrid (un autre personnage) décide de la plaquer. Mais, c'était sans compter avec sa capacité de contrattaquer.

Du nouveau dans les salles de ciné du Burkina Faso. Pour cause, le lundi 24 février 2020, c'est la date choisie par Tarik Ahmed Sako pour faire sortir son tout premier film. La toute dernière production du 7e art burkinabè est intitulé « les quatre filles fantastiques ». En avant-première, les journalistes et quelques cinéphiles ont pu visionner le long métrage durant 1h42 minutes. C'est un film qui met en exergue le comportement de quatre jeunes filles ainsi que des garçons. Profitant des vacances, ces filles sont allées louer une villa pour croquer comme on le dit souvent la vie.

C'est ainsi qu'un jour, elles se retrouvèrent dans un lieu où des garçons se sont amenés aussi pour souffler un peu. Ce fut donc l'occasion pour que les deux parties fassent connaissance. Après les échanges de contact, Samuel jure de mettre sur son lit Astrid. Ses stratagèmes finiront par payer. Après avoir partagé un moment intime, Samuel décide de se débarrasser de son désormais trophée de chasse. C'était sans compter avec l'intelligence de sa partenaire d'une soirée. Elle avait pris le soin de filmer la scène des ébats où l'on voyait bien Samuel. Muni de cette vidéo, Samuel est ténu au carreau.

La réalisateur a indiqué que l'œuvre est une production personnelle est autofinancée. Le tournage et le montage ont pris 08 mois. « Le message que je veux lancer, c'est de ne pas jouer avec le sentiment des gens. On peut commencer avec de l'amusement et par la suite, ça devient du sérieux » a-t-il conclu. Le film passe cette semaine, du 24 février au 1er mars 2020.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Plus on sait, plus on doute.

Tue, 25/02/2020 - 10:00
Categories: Afrique

UNCDF Burkina Faso : Un appel à proposition du fonds d'Appui dédié au développement des entreprises du secteur de l'énergie sera lancé le 2 Mars 2020

Tue, 25/02/2020 - 09:00

Le Fonds des Nations Unies pour l'Equipement (FENU / UNCDF), à travers le support financier du Grand-Duché de Luxembourg, a mis en place un Fonds d'Appui dédié au développement des entreprises du secteur de l'énergie au Burkina Faso.

Cette initiative complémentaire au Programme d'Appui pour la Résilience par les Innovations (PARI) de UNCDF permet de pallier le déficit énergétique associé au double-défi du manque de capacités techniques et financières des entreprises, freinant l'offre à l'accès aux services énergétiques adéquats. Le Fonds vise à contribuer au renforcement de la résilience économique et l'adaptation au changement climatique des segments de la population les plus vulnérables : les femmes, les jeunes, les petits agriculteurs, les micros et petites entreprises et les réfugiés des zones rurales et péri-urbaines du Burkina Faso.

De manière spécifique, le fonds s'articulera autour de deux composantes majeures notamment : i) l'assistance technique et ii) l'assistance financière qui seront mises à la disposition des Sociétés/Entreprises des Services Energétiques (ESCOs) ; des Produits/services solaires et Foyers Améliorés ; des Prestataires des Services Financiers (PSF) ; des Prestataires des Services de Paiement (PSP) et incubateurs (de produits solaires et Foyers Améliorés).

A travers ces structures, le fonds fera la promotion de l'accès aux solutions d'énergies propres permettant de renforcer la rentabilité et la croissance des activités génératrices de revenus des entreprises du secteur privé, à travers des modèles d'affaires innovants et des solutions de financement basées sur les nouvelles technologies dont la finance digitale. Les technologies plébiscitées par le Fonds sont, entre autres, le pompage solaire, le pay-as-you-go (PAYGO), les foyers améliorés économiques, les combustibles alternatifs (gaz butane par exemple) pour la cuisson propre (usage institutionnel et domestique) et les kits solaires (pico, SHS et autres).

Nous vous informons que l'appel à proposition du fonds sera lancé le 2 Mars 2020 et prendra fin le 31 Mars 2020 ; nous vous demandons d'être à l'écoute.

UNCDF Burkina Faso

Categories: Afrique

Economie burkinabè : Les affaires de charbon fin et des sociétés de trading n'ont pas été résolues en 2019

Thu, 02/01/2020 - 23:22

L'année 2019 a été marquée par une montée vertigineuse du sentiment anti-français. Il est particulièrement dénoncé la présence de l'armée française au Sahel et l'ingérence française dans le système du franc CFA de l'UEMOA et même dans l'Eco, la nouvelle monnaie de l'espace communautaire, en passe de devenir commune à l'ensemble des pays membres de la CEDEAO. En 2019, les affaires des sociétés de trading et de charbon fin ont aussi alimenté les débats économiques, juridiques et politiques. Un tour d'horizon sur les faits qui ont marqué l'actualité économique en 2019.

L'actualité burkinabè a été marquée par l'affaire des sociétés dites de trading. Une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Ces sociétés ont fait l'objet de saisies conservatoires de leurs comptes, ouverts dans les livres de certaines banques de la place en 2019, pour faits d'escroquerie, de complicité d'escroquerie, de soustraction à l'impôt et de blanchiment de capitaux.

A partir de cet instant, ce sera le cauchemar pour ces sociétés et particulièrement pour les personnes qui leur ont confié leur argent. C'est dans la prise en charge de ce problème que le parquet a été saisi d'un rapport dont la seule transmission à ses services l'a obligé à ouvrir une information pour confirmer ou infirmer les soupçons.

« A ce jour, l'instruction ouverte est en cours et le juge d'instruction en charge du dossier s'affaire laborieusement à mener les investigations appropriées pour la manifestation de la vérité », avait annoncé le procureur du Faso, Harouna Yoda, dans un communiqué en date du 25 octobre 2019. Cette affaire, loin de connaître un dénouement, promet d'être au rendez-vous du théâtre des affrontements sur les plans juridique et politique en 2020.

L'affaire dite « charbon fin » de la société minière Iamgold Essakane, dans laquelle sont impliqués l'entreprise Bolloré, la douane burkinabè et le ministère des Mines, a aussi fait la Une de l'actualité burkinabè. Il est reproché à Iamgold Essakane une tentative d'exportation frauduleuse d'or contenu dans du charbon fin, dont le traitement rapporterait plusieurs milliards de francs CFA, en complicité avec les institutions suscitées. Le dossier reste toujours pendant en justice et reste parmi les grands chantiers de 2020 de la justice burkinabè.

En outre, le rapport 2018 du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) place la Direction générale des douanes en tête de liste. Elle est suivie de la police municipale et de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM). En 2017, ce classement positionnait la police municipale en tête de liste.

Le colonel Mamadou Boukma de la DGTTM avait expliqué ce phénomène par la vulnérabilité des services suscités et les habitudes des usagers, qui ne veulent pas suivre les voies normales, mais cherchent toujours à connaître une personne pour la résolution de leur problème. Cette situation a conduit la Direction générale des douanes à s'engager sur des chantiers de reformes de l'institution avec le projet de modernisation de l'administration douanière et le développement d'une nouvelle stratégie qui va permettre de corriger certaines imperfections inhérentes non seulement au fonctionnement des services de la douane, mais aussi aux personnes étrangères à cette administration.

Sur le plan de la gestion économique, le Burkina Faso a fait figure de bon élève de l'UEMOA en 2019, avec plus de 84% de taux de réalisation des réformes communautaires, selon la revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l'UEMOA. Sur 113 textes de l'Union, le Burkina a exécuté entièrement 70. Les 23 autres textes ont été mis en œuvre entre 40 et 99%.

Les textes portent sur trois domaines que sont la gouvernance et la convergence macro-économique, le marché commun et les politiques sectorielles. Il est remarqué qu'il y a eu un effort d'investissement de la part du gouvernement dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de l'hydraulique, de l'énergie, de l'éducation et de la santé. En revanche, la Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI) montrent dans une étude-diagnostic que les investissements privés au Burkina restent faibles malgré la croissance robuste et soutenue au cours des 20 dernières années.

« Malgré une croissance robuste d'environ 6% l'an, tirée par l'exportation du coton et de l'or, les investissements privés restent faibles au Burkina Faso et ne représentent que 13% du PIB, soit à peine 1,5 milliard de dollars par an », lit-on dans le rapport de l'étude.

Le document tire la conclusion que la faiblesse des investissements privés semble provenir d'un manque de possibilités d'investissements, inhérent au sous-développement du secteur privé du Burkina Faso. Le rapport ajoute le constat amer que l'emploi au Burkina Faso ne permet pas de sortir de la pauvreté, car le secteur informel est prédominant et représente 85% des emplois non-agricoles.

Aussi, depuis l'adoption en 2016 de la loi sur le Partenariat public-privé (PPP), l'Etat burkinabè n'a pu réaliser que cinq projets contre 94 adoptés en 2016. Ce sont entre autres la modernisation des titres de transports et des passeports, et la construction de l'autoroute de contournement de la ville de Ouagadougou.

Un taux d'exécution relativement faible de 5%, que le ministère de l'Economie explique par le fait que la matière est assez nouvelle et que tous les acteurs y font leurs premiers pas. Les insuffisances relevées sont la non-maturité des dossiers qui avaient été inscrits et le manque d'étude de faisabilité des dossiers. En 2020, l'Etat promet de réaliser environ 18 projets.

En 2019, le Burkina Faso a institué de nouvelles taxes telles que la taxe sur les véhicules à moteur et l'extension de l'Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux indemnités et primes, mais aussi de nouveaux titres de transport tels que les nouvelles cartes grises et plaques d'immatriculation et le nouveau permis de conduire.

Le ministère du Commerce a aussi entrepris d'interdire l'importation du sucre et des huiles, aux fins de promouvoir les entreprises nationales. Il a aussi entrepris d'interdire l'importation des boissons frelatées afin de promouvoir la pratique des bonnes mœurs, mais aussi d'imposer des images sur les emballages de cigarettes pour prévenir les consommateurs des dangers auxquels ils s'exposent.

Le Label des consommateurs africains s'est aussi invité sur la terre des hommes intègres en 2019, sous l'apanage de trois acteurs que sont le ministère du Commerce, le comité d'éthique du Label et les consommateurs des produits et services. La cérémonie de lancement officiel de ses activités a eu lieu le 26 septembre 2019.

Le Burkina Faso a aussi créé, en 2019, la Caisse des dépôts et consignations (CDC-BF) pour assurer le financement des investissements structurants, les financements sur le long terme et pour la nécessité de sécuriser et de rentabiliser des fonds de pension et d'épargne. Un fonds de 20 milliards de F CFA a été alloué à cette caisse à l'ouverture.

Une partie des ressources de placement de La Poste Burkina, de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), des dépôts de garantie constitués par les usagers auprès de grands concessionnaires de service public (ONEA, SONABEL, etc.) sera mise à la disposition de la CDC-BF pour renforcer sa capacité d'intervention.

Sur le plan sous-régional, les pouvoirs exécutifs des pays membres de l'UEMOA ont annoncé l'abandon du franc CFA pour une nouvelle monnaie appelée Eco. Cette monnaie devrait garder du franc CFA, la parité fixe avec l'Euro, garantie par la France.

Les représentants français dans les instances de décisions et de gestion du F CFA vont partir et le dépôt de 50% de réserves de la zone au Trésor français sera suspendu et le compte fermé. Une annonce qui n'est pas du goût de certains économistes de la zone, qui estiment que, dans les conditions annoncées, la monnaie Eco sera un « sous-CFA ou un néo-CFA ».

Il y a par ailleurs un revirement des Etats membres de l'UEMOA vers le marché financier régional, pour lever des fonds pour le financement de leurs projets de développement. En 2019, le Burkina Faso a capitalisé neuf interventions sur le marché de la BRVM (Bourse régionale des valeurs immobilières) pour un montant total de plus de 776 milliards mobilisés. Ce qui a fait du Burkina, le troisième émetteur souverain du marché obligataire, après la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

Sur le plan panafricain, il y a eu l'entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui écarte tout protectionnisme entre pays signataires de l'acte. Un marché très vaste qui compte plus de 1,2 milliard de consommateurs. Cependant, les pays devraient encore amorcer d'autres pas, comme la levée effective des barrières, pour permettre son opérationnalisation.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Rapport 2018 de la Cour des comptes : Des irrégularités signalées dans la gestion du Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC)

Thu, 02/01/2020 - 23:20

Le rapport public 2018 de la Cour des comptes, remis au président du Faso le 23 décembre 2019, a révélé des irrégularités dans la gestion de certains services publics. Parmi ceux-ci, il y a le Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Ce projet, qui relève du ministère de la Jeunesse, de la formation et de l'insertion professionnelles, a pour ambition de résorber le chômage au Burkina Faso.

Dans sa mission de contrôle des entreprises publiques, la Cour des comptes s'est penchée, dans son rapport 2018, sur la gestion Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Dans ledit document, il ressort que le coordonnateur du projet a procédé à la signature de contrats de travail ou d'avenants de contrats de travail accordant des salaires non-conformes à ceux prévus par la règlementation des projets ou programmes.

Aussi, il est reproché au PEJDC le non-respect de certaines dispositions de la règlementation des marchés publics et des délégations de service public, l'approbation de trois marchés de plus de cinq millions de F CFA par le coordonnateur du PTR-HIMO.

En outre, le PEJDC a conclu un contrat d'assurance-maladie annuel avec une société d'assurance de la place, de 2014 à 2016. Mais les primes annuelles s'élevaient à 3 758 707 F CFA durant la période du 25 août 2014 au 24 août 2015 pour neuf agents (soit 417 634 FCFA par agent) et 13 645 664 F CFA pour la période allant 25 août 2015 au 24 août 2016 pour 24 agents (soit 545 826 FCFA par agent). Ces montants sont largement supérieurs au seuil autorisé.

Le rapport note par ailleurs l'absence d'une codification du matériel et d'un registre des immobilisations. L'absence d'enregistrement et d'immatriculation de ces biens favorise la perte et la confusion du patrimoine. Aussi, il se dégage un problème de traçabilité des éléments du patrimoine du projet, avec un risque de perte pour l'Etat.

En dépit de ces observations, le premier responsable de la Cour des comptes, Jean Emile Somda, a déclaré que, de façon générale, la gestion des finances publiques a respecté un tant soit peu les regèles de l'art. « Nous avons constaté des irrégularités qui méritent d'être corrigées. Mais ce sont des manquements que la Cour a qualifiés de mineurs », a-t-il déclaré.

Le rapport 2018 de la Cour des comptes contient aussi des recommandations qui ont été adressées aux autorités de tutelle ; ce qui va permettre de prendre de nouvelles dispositions pour que le PEJDC puisse répondre aux attentes des populations, comme l'ont voulu le gouvernement et ses partenaires.

Synthèse de Issoufou Ouédraogo
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Categories: Afrique

Est du Burkina : Le couvre-feu prolongé jusqu'au 3 mars 2020

Thu, 02/01/2020 - 23:15

Le colonel Saidou Toussaint Prosper Sanou, gouverneur de la région de l'Est, a, dans un communiqué, annoncé la prorogation du couvre-feu sur toute l'étendue du territoire régional à partir du vendredi 03 janvier 2020 au mardi 03 mars 2020 inclus.

Selon le même communiqué, les horaires du couvre-feu restent inchangés.

Dans la ville de Fada N'Gourma, chef- lieu de la région, les heures du couvre-feu vont de 00h à 4h du matin, et de 19h30 à 4h du matin pour les autres contrées de la région.

Cette prolongation du couvre-feu est consécutive à la situation sécuritaire difficile, malgré quelques avancées constatées les mois passés.

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Categories: Afrique

Voeux du président du CDP : « Que cette année 2020 soit celle de la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes »

Thu, 02/01/2020 - 23:10

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès a formulé ses vœux de nouvel dans le message ci-après. Après avoir fait un tour d'horizon de la situation nationale, il en appelle à la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes.

Chers compatriotes,

L'année 2019 qui s'achève, a été une période éprouvante pour tous, en termes de vie difficile.

Le Burkina Faso, a besoin de paix, les populations du Burkina Faso ont droit à la sécurité et à la prospérité.

Ma pensée pour cette nouvelle année 2020 qui s'annonce, va à l'endroit des familles qui ont perdu un proche au cours de l'année 2019. Votre peine ne restera pas vaine, tant notre détermination portée dans l'espoir, œuvre et œuvrera pour un Burkina Faso solidaire de toutes ses composantes.

A vous populations déplacées à l'intérieur de notre territoire pour des raisons d'insécurité, en tant que président du CDP, je vous rassure que j'ai à cœur votre situation d'injustice et de forçat. Vous êtres des hommes, des femmes, des enfants qui ont les mêmes droits à la dignité et au bien-être sur le territoire du Burkina Faso. Le Burkina Faso est le vôtre, rien ne justifie le sort qui est le vôtre.

A vous, Forces de Défense et de Sécurité, au nom de tous les militants et militantes du CDP, je m'incline devant la mémoire de vos frères d'armes tombés dans vos rangs. Je salue votre bravoure et votre détermination dans la lutte contre le terrorisme et pour la patrie. La victoire contre le terrorisme sera au rendez-vous grâce à votre sacrifice, à vos efforts et en votre foi à la patrie. Nous sommes fiers de votre engagement. Le CDP ne manquera pas un instant de vous encourager, de vous soutenir et d'exhorter le gouvernement à jouer pleinement sa partition.

A vous chers compatriotes du secteur public et du secteur privé, vos engagements respectifs dans le travail contribuent à bâtir de manière harmonieuse et solidaire notre pays, le Burkina Faso.

Des conditions de travail souvent difficiles et des rémunérations souvent en deçà des attentes face aux réalités économiques du moment, vous ont amené de manière légitime à des mouvements sociaux. Malheureusement, le gouvernement n'a pas su donner le meilleur de sa politique en matière de dialogue social inclusif pour la recherche de solutions consensuelles face aux préoccupations des travailleurs.
A vous Jeunesse du Burkina Faso, le CDP vous encourage et vous exhorte à plus d'engagement citoyen et patriotique au profit de votre pays. Vous n'êtes pas seulement les responsables de demain, vous êtes également les acteurs de maintenant pour un demain plus responsable et plus resplendissant.

La politique du gouvernement concernant la jeunesse et le règlement des problèmes qui les concernent, s'apparentent à un traitement homéopathique de questions très sérieuses et très cruciales.

Le CDP d'aujourd'hui que je dirige, vous promet que rien n'est perdu pour vous. Vous avez votre place dans la construction de notre pays, le Burkina Faso.
A vous braves femmes du Faso, le contexte politique nous impose une fausse déclinaison du genre. La femme occupe la première place dans notre société. C'est pourquoi, notre leitmotiv est : à compétence égale, responsabilité égale, à travail égal salaire égal. Aussi, nous n'avons de cesse d'interpeller ceux qui nous dirigent aujourd'hui à mettre en place des dispositifs d'incitation à la promotion de la femme en commençant par le système éducatif et les mesures de formation et de sensibilisation.

A vous, Burkinabè de l'extérieur, soyez fiers de votre origine le Burkina Faso. Vos attentes pour ce pays sont au centre des préoccupations du CDP.
Chers Compatriotes.

Le bilan de l'année 2019 est très mitigé. Il est très sombre en ce qui concerne les réponses du gouvernement aux besoins réels des populations du Burkina Faso. En matière de dialogue politique, il y a une amorce dont tous les acteurs souhaitent un aboutissement sincère.

Sur le plan économique, les entreprises peinent à se maintenir dans la compétitivité, en raison d'un échec de la gouvernance économique du pouvoir du MPP et de ses alliés.

Sur le plan social, les attentes légitimes des partenaires sociaux pour une vie digne, n'ont connu aucune réponse satisfaisante. En outre, la fracture sociale sur fond d'insécurité grandissante met à mal le vivre ensemble des Burkinabè.

L'échec notoire de la gouvernance actuelle sur le plan social, économique et politique, enferme les opinions dans la haine, le rejet de l'autre et la discrimination.
La chute vertigineuse de la qualité de notre système l'éducation est un des résultats des multiples échecs de la gouvernance du pouvoir MPP et de ses alliés.
Le terrorisme sur notre territoire, est un des résultats des échecs du pouvoir du MPP et de ses alliés.

L'injustice dans le traitement de nos travailleurs est un des résultats de l'échec de la gouvernance du pouvoir MPP et de ses alliés.

Pour le CDP, rien ne doit imposer au Burkina Faso et aux Burkinabè une logique de vie autre que celle que les Burkinabè auront eux-mêmes librement choisie.

Chers compatriotes
Le début de la nouvelle année nous offre une belle opportunité de présenter en votre nom à tous, à Son Excellence le Président Blaise COMPAORE, ainsi qu'à tous ses proches nos vœux les meilleurs.

A vous, chers camarades arbitrairement détenus, à ceux forcés à l'exil, ainsi qu'à tous ceux soumis à des poursuites et harcèlements judiciaires arbitraires, nous vous souhaitons une bonne année 2020, tout en vous exprimant notre solidarité et à vos familles respectives. Nos vœux de santé et de courage vous accompagnent dans ces dures épreuves. Notre souhait est de voir en cette année 2020, la fin de tous ces calvaires.

Je saisis l'occasion pour lancer de manière solennelle, un appel au retour de tous les exilés politiques de notre pays, exigence du moment en termes de réconciliation, de dignité, d'humanisme et de solidarité.

Nos vœux de bonne et heureuse année vont également à l'endroit de tous ceux, qui souffrent soit du fait de maladies soit du fait de la précarité devenue endémique dans notre pays.

Chers compatriotes
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) par ma voix vous souhaite une année de santé, de paix, de sécurité, de bonheur et de succès dans toutes vos luttes citoyennes et républicaines pour un Burkina où il fera bon vivre pour toutes et tous.
Le CDP est disposé à mettre toutes ses forces pour appuyer la population burkinabè dans ses justes luttes quotidiennes pour son mieux être.

Que cette année 2020, soit celle de la réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes.
Bonne et heureuse année 2020

Démocratie, Progrès, Justice.

Wend-Vennem Eddie Constance KOMBOIGO
Le Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès

Categories: Afrique

Retour sur le message de nouvel an du Président du Faso : Un Burkina Faso uni sortira victorieux selon Poussi Sawadogo

Thu, 02/01/2020 - 23:00

L'auteur de ces lignes s'impose un devoir citoyen d'interprétation du message présidentiel à l'occasion de la nouvelle année 2020. L'exercice consiste à porter un regard sur les points clés du discours du Président du Faso afin d'en révéler le sens profond. La finalité de cette analyse de discours est de contribuer à la paix et à la cohésion sociale.

Le Chef de l'Etat entame son propos par la présentation d'un contexte difficile où la nation burkinabè a été meurtrie tout au long de l'année 2019 par des attaques terroristes et des conflits communautaires. On déplore des morts, des orphelins, des déplacés internes.

Avec courage et patriotisme, les forces de défense et de sécurité apportent une réponse militaire qui fait espérer. D'un ton optimiste, le Président du Faso est convaincu que « la victoire du peuple burkinabè sur le terrorisme est certaine parce que nous avons foi en notre unité face à l'adversité, foi en notre détermination inébranlable, foi en l'avenir radieux du Burkina, un Burkina Faso éternel, en Afrique et dans le monde. »

Cette situation qui menace l'existence du pays invite toutes les composantes de la vie nationale, acteurs politiques de tous bords, leaders coutumiers et religieux, acteurs non étatiques et privés, citoyennes et citoyens, à l'union sacrée pour défendre la patrie. Aux côtés des FDS qui jouent avec satisfaction leur partition, chaque Burkinabè est appelé à apporter sa contribution à l'action holistique contre l'insécurité. Cet engagement concerne prioritairement les champs social et économique. Au niveau social, il faut cultiver en permanence la cohésion sociale en évitant la stigmatisation et le repli identitaire. Sur le plan économique, il faut investir les secteurs public et privé pour une relance économique du pays.

Conscient que le Burkina Faso doit compter avec la solidarité sous-régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme, le Président du Faso inscrit son action internationale dans l'école transnationale. Cette école de relations internationales défend la thèse selon laquelle les phénomènes tels que la criminalité et le terrorisme sont globaux et exigent des réponses globales de la part des Etats et des organisations internationales.

A tous les niveaux, la concertation et le dialogue constituent des outils d'action. A tous points de vue, le Chef de l'Etat a voulu adresser aux Burkinabè un message de consensus. Il importe que ce message soit approprié par toute la communauté nationale pour le salut de la patrie. Pour ce faire, le Président du Faso et son gouvernement doivent davantage consolider ce leadership rassembleur, mobilisateur et volontariste au service de l'unité retrouvée. Et le Chef de l'Etat conclut avec emphase : « cultivons l'esprit de sacrifice, la solidarité, et l'amour de la patrie pour opposer à l'ennemi la résistance qu'il faut, et faire face héroïquement à notre destin. »

Poussi SAWADOGO
Citoyen (zunoogo@yahoo.fr)

Categories: Afrique

Fêtes de fin d'année : Une première sans réjouissance pour les déplacés internes de Pazani

Thu, 02/01/2020 - 22:55

Loin de chez eux, les déplacés internes de Pazani, n'ont qu'un voeux en cette fin d'année 2019 : rentrer chez eux, à Sirgadji. Ayant fait un tour sur place le 31 décembre dernier, nous avons constaté leur indifférence quant à la célébration de la Saint silvestre. Impossible de faire la fête quand on n'en a plus les moyens.
Suivez donc !

Interview : Dimitri Ouédraogo
Vidéo et montage : Mariam Sagnon
Lefaso.net

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Secteur de la Santé au Burkina : 2019, une année mouvementée !

Thu, 02/01/2020 - 19:30

2019 aura sans doute été une année mouvementée pour le ministère de la Santé. Une longue crise a en effet opposé les syndicats à leur ministère de tutelle. Entre grèves et autres mouvements d'humeur, le ministère de la Santé a aussi mené d'autres activités, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées, la campagne de vaccination contre la rougeole/rubéole, etc.

Alors qu'elle venait d'être nommée ministre de la Santé en janvier 2019, Pr Claudine Lougué a dû faire face quelques mois plus tard à une crise au sein de son département. L'année 2019 a en effet été marquée au département de la santé par la longue crise qui a opposé les syndicats à leur ministère de tutelle. Près de huit mois durant, soit d'avril à novembre, les grèves souvent sans service minimum ont fait place au boycott des gardes et permanences, aux opérations caisses vides et au refus de fournir les rapports statistiques et d'effectuer des tournées et missions.

Et ce, pour exiger du gouvernement la mise en œuvre effective du protocole d'accord signé entre le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) et l'exécutif, le 17 mars 2017. Dans ce protocole, le gouvernement s'engage à améliorer les conditions de travail et de carrière, et la rémunération des agents de santé. Les grèves qui ont secoué le secteur avaient aussi pour but d'exiger la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière.

Le SYNTSHA n'était pas le seul syndicat du secteur à faire grève. Ainsi, le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), le Syndicat des sages-femmes et maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), le Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et le Syndicat des travailleurs de l'administration hospitalière et des services de santé (SYNTAHSS) sont aussi entrés dans la danse. Ils réclamaient, tout comme le SYNTSHA, l'application de la Fonction publique hospitalière et l'amélioration des conditions de vie et de travail des agents de santé.

Jugeant certaines des actions de lutte illégales, le gouvernement décide de faire des retenues sur salaires. Ce qui n'a pas été du goût des syndicats qui ont jugé ces retenues « abusives et illégales » et ont appelé leurs militants à continuer la lutte.

Finalement, en novembre, le gouvernement et les syndicats reprennent les négociations et parviennent à trouver un terrain d'entente, mettant fin à la crise, au grand bonheur des populations qui étaient les premières à en pâtir.

Distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action

Après 2010, 2013 et 2016, le ministère de la Santé, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a organisé la 4e campagne de distribution gratuite de MILDA (Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action) sur toute l'étendue du territoire national.

Pour 2019, le ministère a innové avec l'introduction de MILDA de dernière génération dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest pour faire face à l'accroissement de la résistance avérée des moustiques aux insecticides couramment utilisés. En plus des MILDA standards habituellement distribuées, la campagne 2019 a pris en compte les MILDA PBO et MILDA Interceptor G2 qui sont de nouvelles générations.

Au total, ce sont environ 12 millions de moustiquaires qui ont été distribuées au cours de la campagne 2019, pour un coût total de 23 908 187 522 F CFA. 95,7% de cette somme est déboursée par le Fonds mondial ; l'Initiative du président américain pour la lutte contre le paludisme a contribué à hauteur de 2,2%, et le budget de l'Etat à hauteur de 0,4%.

Campagne de vaccination contre la rougeole/rubéole

Le Burkina Faso connaît, ces dernières années, une recrudescence des cas de rougeole. Selon les statistiques, la plupart des enfants touchés par cette maladie n'ont soit pas été du tout vacciné, soit n'ont pas reçu la deuxième dose du vaccin contre la rougeole/rubéole qui est administrée à l'enfant âgé de 15 à 18 mois. Pour donc faire face à cette recrudescence, le ministère de la Santé, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a mené, du 22 au 28 novembre 2019, une campagne nationale de vaccination contre la rougeole/rubéole. Cette campagne a permis de toucher plus de 3 millions d'enfants âgés de 9 à 59 mois (5 ans) sur toute l'étendue du territoire national.

L'actualité du secteur de la santé est aussi marquée en 2019 par le lancement du Régime d'assurance maladie universelle (RAMU) au profit des indigents dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Pour cette première phase, plus de 70 000 indigents seront couverts gratuitement par le RAMU avant qu'il ne soit étendu progressivement au reste de la population.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vœux de Me Jean Conseibo, président de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu : « Que Dieu nous éloigne des terroristes, ces faiseurs de malheur et de tristesse ! »

Thu, 02/01/2020 - 18:00

On ne le présente plus dans le milieu des arts martiaux et plus singulièrement celui du Kung Fu Wushu au Burkina Faso. Me Jean Conseibo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est connu pour être un homme pondéré. A la tête de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu, il travaille à faire connaitre l'art et surtout à encourager sa pratique par les enfants mais aussi les adultes. Dans cette interview accordée au faso.net, il fait le bilan des activités de 2019, parle des perspectives. En guise de vœux, il implore Dieu d'éloigner le Burkina Faso des terroristes. Lisez !

Quel bilan faites-vous de l'année 2019 qui vient de s'achever ?

Me Jean Conseibo, président de la Fédération burkinabè de Kung Fu Wushu : Le Kung Fu Wushu est un art martial chinois qu'on pratique au Burkina Faso depuis plusieurs années. Pour l'année 2019, nous avons pu réaliser plusieurs activités qui étaient inscrites dans notre programme. Nous avons pu tenir notre championnat national, organiser des stages dont un de haut niveau et un autre pour tous les pratiquants.

Nous avons organisé, en partenariat avec l'ambassade de Chine au Burkina, un séjour des moines de Shaolin au Burkina. Je peux donc dire que l'année 2019 a été un succès pour le Kung Fu au Burkina Faso parce que nous avons atteint nos objectifs même si nous n'avons pas pu participer à une compétition au plan international à cause d'un problème de budget. Mais ce n'est que partie remise, nous pensons effectuer cela cette année. Nous avons aussi tenu notre Conseil de gestion et notre assemblée générale.

On peut donc affirmer que le Kung Fu se porte très bien au Burkina Faso ?

Le Kung Fu se porte bien et non très bien parce que nous avons encore beaucoup de choses à faire. L'activité des arts martiaux de façon générale au Burkina et le Kung Fu en particulier se fait connaitre davantage. Il existe dans certaines provinces et régions des clubs de Kung Fu. Nous avons deux ligues : celle du Centre et celle des Hauts-bassins (Bobo-Dioulasso). Nous avons aussi un district à Banfora et à Ouahigouya. Nous pensons dans un futur très proche étendre la discipline à toutes les régions et les provinces du Burkina Faso.

On sait que l'année 2019 ne s'est pas passée sans couacs ; quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire ?

Nous avons les mêmes difficultés que les autres fédérations ; à savoir le manque de moyens financiers. Je disais tantôt que nous n'avons pas pu faire une sortie sur le plan africain à cause de cela. Les autres difficultés sont inhérentes à l'art. C'est-à-dire qu'il faut le faire connaitre au public notamment ses bienfaits pour la santé des enfants et des adultes. Je crois qu'il s'agit là d'un problème de communication que nous allons surmonter en 2020.

Quelles sont les perspectives pour le Kung Fu Wushu pour cette année ?

Nos défis sont presque les mêmes. Nous devons pouvoir exécuter notre programme d'activités qui prévoit des stages aux plans national et international. Nous pensons à faire venir des experts pour nous aider à relever notre niveau. Nous allons organiser le championnat national et la Coupe de l'Ambassade de Chine. Cette année, nous pensons participer à des compétitions dans la sous-région, sur le plan continental et même sur le plan international si les moyens nous le permettent. Nous pensons pouvoir mener d'autres activités grâce à la coopération avec la Chine.

Nous sommes au début de l'année 2020, quels sont vos vœux pour les Burkinabè ?

Je souhaite que la paix revienne au Burkina Faso, que Dieu nous éloigne de ces faiseurs de malheur et de tristesse que sont les terroristes. Je souhaite également que 2020 soit une année de paix, de prospérité et de positivité pour le Burkina Faso et les Burkinabè.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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1ère édition du Festival « Badya » : Coup d'essai, coup de maître !

Thu, 02/01/2020 - 17:00

Les promoteurs du « Badya », potentialité culturelle spécifique en pays bôbô, peuvent se réjouir d'avoir brillamment réalisé un rêve longtemps nourri, au regard de l'engouement autour de la première édition de ce rendez-vous qui se veut désormais annuel. C'était les 21 et 22 décembre 2019 dans le village de Kofila, dans la commune de Léna, région des Hauts-Bassins.

Pour cette édition inaugurale, et comme pour tenir compte du contexte du pays, l'Association Badya Musik (ABM), présidée par Gaoussou Ouattara, lui-même artiste-musicien connu sous le nom de Watt Millo, a opté de placer l'évènement sous le sceau de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Pour corroborer cet esprit, la communauté peuhle était en « guest star » ; les Peuhls étant les parents à plaisanterie des Bôbô.

Par ce festival, il s'agit pour Gaoussou Ouattara et les siens de promouvoir le « Badya », une lutte traditionnelle, uniquement pratiquée dans le village de Kofila, et ses dérivés. En effet, le « Badya » est une lutte, mais pas comme les autres ; en ce sens que, contrairement à ce qui est jusque-là connu du grand public, ici, seuls les pieds ont droit de cité. En clair, le Badya est une lutte qui exclut l'intervention des mains ; il appelle uniquement l'intervention des pieds. Selon les explications d'un des notables du village de Kofila, Salia Millogo, le « Badya », à l'origine, se pratiquait au sortir des récoltes. C'est un moment de réjouissances qui mobilisait toutes les composantes du village, notamment les jeunes.

Pari réussi pour le promoteur, Gaoussou Ouattara

La richesse du Badya est aussi liée au fait qu'outre la lutte, il comporte un volet danses. Il s'agit du « djonmèlè », du « zarakiré » ou du « bèrèbèrè ».

Pour plusieurs raisons, cette culture était en train de s'amenuiser, surtout au sein de la jeunesse. « La lutte badya et les autres formes de danse de la localité tendent à disparaître. C'est pour cela que nous avons créé l'association (Association badiya musik) pour promouvoir le Badya et les autres rythmes du village afin qu'ils ne tombent pas dans l'oubli. C'est un festival qui va se tenir chaque année », a confié le promoteur du festival, Gaoussou Ouattara.

D'où la grande satisfaction et la fierté de la localité de voir naître une telle initiative qui, non seulement, permet de maintenir la flamme, mais bien plus, de l'alimenter. Ces 48 heures ont donc été une sorte de retour aux sources, permettant ainsi aux anciens d'apprendre aux plus jeunes, des facettes de cette culture.

Véritable moment de communion entre toutes les composantes sociales et entre résidants et ressortissants de la localité, le festival Badya a aussi été marqué par des causeries-débats, un match de football et bien d'autres réjouissances populaires.
Au niveau de la compétition, les meilleurs dans chaque catégorie ont été récompensés et tous les participants sont répartis avec un souvenir de ce cadre, beaucoup loué par les notables, surtout.

C'est avec allégresse que populations et ressortissants de Kofila ont pris rendez-vous pour la deuxième édition en 2020.

Cliquez ici pour lire aussi Burkina Faso : Le « Badya », spécificité culturelle en pays bôbô, a désormais son rendez-vous annuel

OHL
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In memoriam : Paré Nayè Marie-Jeanne

Thu, 02/01/2020 - 16:30

3 janvier 1994 - 3 janvier 2020
Voilà 26 ans, qu'il a plû au Seigneur de rappeler à lui sa servante Paré Nayè Marie-Jeanne.

En sa mémoire, les familles PARE, KI, TOE, YOUANE à Koin, Bounou, Sui, Toma, Ouagadougou, Kalabo, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Conakry, Port-au-Prince,
PARE Jean-Marc à Toma,
PARE Bernadette à Kalabo,
PARE Emmanuel à Bobo,
PARE Cyriaque, PARE Kisito à Ouagadougou,
KI Sylvain à Conakry,
PARE Noëlla à Bobo-Dioulasso,
Soeur PARE Edwige à Port-au-Prince
PARE Sébastien à Abidjan,
vous prient de vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme.

« Nul ne disparaît lorsque son souvenir demeure dans nos cœurs »

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Festival du pôle urbain de Bassinko : Le Burkina en miniature pour promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble

Thu, 02/01/2020 - 16:00

C'est dans l'optique de promouvoir le bon voisinage, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la tolérance, qu'a été pensé et lancé le Festival du pôle urbain de Bassinko (FePUB) dont la première édition s'est déroulée le samedi, 28 décembre 2019, dans ladite cité sise sortie nord-ouest de la capitale.

« La cité de Bassinko est un pôle urbain où vivent des hommes et des femmes venus de toutes les localités de notre pays, le Burkina Faso. Ce regroupement est une rencontre de plusieurs cultures qui caractérisent notre pays avec plus de 60 groupes ethniques », a présenté le promoteur de cette initiative incarnée par un festival.
« Pour cette première édition, nous avons revu nos ambitions à la baisse à cause des difficultés financières et matérielles. Ce matin, nos mamans ont inauguré le festival par une course cycliste riche en couleurs », s'est ouvert Ahmed Taïta.

Ce cadre, qui est à sa première édition, a donc pour ambition de créer une atmosphère qui favorise un brassage culturel et une chaîne de transmission des us et coutumes entre les générations. « Le FePUB est une manifestation culturelle qui a pour objectif de promouvoir les vertus de fraternité, de solidarité entre les communautés ainsi que la tolérance, le respect mutuel entre les personnes, l'amour du prochain, la justice et l'équité », souligne le promoteur, Ahmed Taïta.

Au regard des objectifs poursuivis, plusieurs activités ont été concoctées comme contenu au festival. Ainsi, les habitants de la cité, invités et autres riverains ont pu apprécier des activités culturelles et artistiques, notamment par l'animation de villages culturels regroupant les groupes ethniques du Burkina, l'animation d'ateliers pédagogiques de transmission de pratiques culturelles aux jeunes et enfants. La journée a aussi été ornée d'activités sportives, dont le football, le cyclisme, la pétanque et l'athlétisme.

Occasion également pour les organisateurs d'initier des ateliers de sensibilisation à l'endroit des enfants et des jeunes sur les notions de droits, de civisme ; la santé sexuelle et reproductive, le leadership et l'entreprenariat.

En outre, des activités théâtrales ont permis de sensibiliser les enfants aux valeurs patriotiques, à la sécurité et contre l'extrémisme violent.

Les femmes de la cité n'ont pas été en reste car, selon le promoteur, elles ont pu bénéficier de formations sur des thématiques relatives au leadership et à l'entreprenariat.

Ce coup d'essai qui fut, selon des habitants, un coup de maître, le promoteur l'attribue à la mobilisation et à l'implication des habitants de la cité, notamment des « mamans ».

C'est dans le même esprit qu'il s'est montré reconnaissant également à des personnes-ressources pour leur accompagnement multiforme. Il cite ici le coordinateur du Réseau Afrique jeunesse, Da Hien, qui l'a inspiré pour l'organisation de ce festival ; le directeur du Fonds pour le développement culturel et touristique, Alphonse Tougouma, parrain de l'édition.

Pour avoir été le principal soutien à cette première édition, le promoteur a élevé M. Tougouma au rang de « parrain permanent » du FePUB. Même sentiment exprimé vis-à-vis du directeur de cabinet du ministre de l'Energie, Idrissa Konditamdé, et du coordonnateur du PCSA, François Guira, ainsi que de l'ensemble des associations culturelles qui ont mis des leurs pour le succès de l'activité.

Rendez-vous est pris pour la prochaine édition, avec plus d'autres belles surprises et toujours avec le même objectif.

OHL
Lefaso.net

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Burkina : Le ministre de l'Education nationale veut relever le défi d'une éducation inclusive, équitable et de qualité en 2020

Thu, 02/01/2020 - 15:20

Ceci est un message de vœux du ministre de l'éducation nationale de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas OUARO.

Chers collègues enseignants, chers élèves, chers parents d'élèves, chers partenaires, chers collaborateurs, mesdames et messieurs

En ces heures où la grâce de vie vient de nous faire entrer dans une nouvelle année, j'ai une pensée affectueuse pour chacune et pour chacun de vous, particulièrement pour celles et ceux qui ont été éprouvés d'une manière ou d'une autre au cours de l'année 2019 qui s'achève. Nous voici au début de l'année 2020. C'est l'occasion pour moi de vous souhaiter à toutes et à tous mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de paix.

Au moment où beaucoup d'entre nous célèbrent l'entrée dans cette nouvelle année, dans la joie et l'enthousiasme, je voudrais que nous soyons solidaires avec nos compatriotes qui font face aux actes terroristes des groupes armés qui nous imposent une guerre ignoble.

Je voudrais également, avoir une pensée pieuse à l'égard de nos Forces de Défense et de Sécurité qui s'investissent, corps et âmes, pour la préservation de l'intégrité territoriale de notre pays, pour la protection des populations, mais aussi à tous les acteurs de l'éducation qui malgré l'adversité continuent de se battre pour une éducation de qualité, résiliente et performante dans notre pays.

Au cours de l'année 2019, le secteur de l'éducation a été durement éprouvé par les attaques terroristes.

Cette situation a occasionné la fermeture, à la date du 19 décembre 2019 de 2087 établissements affectant 303 090 élèves et 9 264 enseignants.

Au total, ce sont dix (10) enseignants qui ont été assassinés sur le champ de la lutte contre l'ignorance et l'obscurantisme.

Chers acteurs de l'éducation

Le temps, qui se succède et qui rythme notre vie, ne manque pas d'apporter à chacun, son lot de peines et de joies. Par conséquent, ce que le temps qui passe nous apporte de certain, c'est l'espérance qui justifie notre état d'esprit optimiste aujourd'hui. Oui, certes la situation est difficile mais le Ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) à travers l'élaboration d'une Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS), nous montre que rien n'est perdu et que les Burkinabè sont prêts à défendre leur système éducatif.

En effet, grâce aux avancées significatives en matière de sécurisation du territoire par nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et avec la mise en œuvre de la stratégie, nous avons pu rouvrir à la date du 19 décembre 2019, 711 établissements répartis dans les régions du Nord, du Centre Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, du Centre Est, du Centre Sud et de l'Est. Ces établissements rouverts accueillent au total 145 384 élèves et 3 765 enseignants. Par ailleurs 17705 élèves déplacés internes ont été réinscrits dans des établissements hôtes.

En outre, la session spéciale d'examens qui concerne les élèves des classes d'examen des établissements affectés par l'insécurité qui avaient bénéficié d'au moins quatre mois de cours et qui n'ont pas pu prendre part à la Session normale a concerné quatre régions que sont : le Sahel, le Nord, le Centre-Nord et l'Est. Sur les 2 233 élèves attendus dans le cadre de ces regroupements, 1670 étaient effectivement présents soit un taux de présence d'environ 75%. Pour le Certificat d'étude primaire (CEP), les quatre régions ont enregistré un taux de succès global de 72,08% avec une mention spéciale pour le Centre Nord qui a enregistré un taux de succès de 100% (correspondant à 963 diplômés) tandis qu'au BEPC, on enregistre un taux de succès global 31,60% soit 48% à l'Est et 26,69% au Sahel.

Chers membres de la communauté éducative
Malgré les contextes socio-économique et sécuritaire difficiles que notre pays traverse, le MENAPLN a enregistré des résultats forts appréciables, et cela, grâce à la détermination et à l'engagement de tous les acteurs et partenaires de l'éducation.

Au total, de 2016 à 2019, nous avons pu construire et équiper 147 établissements du préscolaires, 2578 salles de classes pour la résorption des classes sous-paillotes, 1979 salles de classes pour la normalisation des écoles incomplètes. De plus, nous avons construit et équipé 69 nouveaux lycées, 497 nouveaux CEG (sur une cible de 310 CEG à réaliser entre 2016 et 2020). A cela s'ajoute 08 lycées scientifiques en cours de réalisation (mais fonctionnels) dont 03 achevés.

Dans le cadre du développement de l'Enseignement et la Formation techniques et professionnels qui constitue une des orientations majeures du Plan national de Développement économique et social (PNDES), nous avons construit 5 Centres d'Enseignement et de Formation Technique et Professionnelle, 5 lycées professionnels et 2 lycées techniques qui seront équipés en 2020.

Dans le but d'aider les élèves méritants et les élèves dont les parents ont de faibles revenus, à poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions, nous avons élargi le nombre de bénéficiaires des bourses scolaires au 30 juin 2019, le nombre total des élèves du post-primaire et du secondaire bénéficiaires de la bourse scolaire est de 19 627. La répartition des bénéficiaires se présente comme suit :

12 808 élèves du post-primaire dont 6 536 filles ;
6 819 élèves du secondaire dont 3 024 filles.
Par ailleurs la commission vient d'attribuer pour l'année 2019/2020, 6035 bourses scolaires.

Chers Partenaires sociaux

S'agissant de l'application du Protocole d'accord signé le 27 janvier 2018 entre le Gouvernement et la Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE), nous enregistrons au 30 décembre 2019, la réalisation de 39 engagements sur les 56 engagements dudit protocole, 17 sont en cours de mise en œuvre dont 02 hors délai. Je puis vous rassurer que le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour la poursuite de sa mise en œuvre malgré les contextes social, économique et sécuritaire difficiles.

A titre d'exemple, dans le cadre du traitement financier de l'amélioration des indemnités et de la bonification d'échelon, nous enregistrons les résultats suivants à la date du 30 décembre 2019 :

Indemnité de logement : 85 487 agents ont pu en bénéficier avec une incidence financière de 15 136 948 139 FCFA ;

Indemnité spécifique : 97 698 agents ont bénéficié de cet indemnité avec une incidence financière de 30 661 647 875 FCFA

Bonification d'échelon : Sur ce point, des efforts restent certainement à faire. En effet sur un potentiel de 99 152 agents, 63314 ont leurs actes signés et 54955 ont bénéficié de l'effet financier avec une incidence financière globale de 15 587 915 550 FCFA.

Soit un total de 61 386 511 564 FCFA mobilisé dans le budget de l'Etat entre septembre 2018 et Décembre 2019 pour la mise œuvre des trois engagements ci-dessus.

Les efforts seront poursuivis pour la mise en œuvre des engagements contenus dans le protocole d'accord avec l'accompagnement de tous les acteurs de la chaîne de traitement.

Chers acteurs de l'Education

Toutefois, en dépit de ces résultats forts appréciables, force est de reconnaître que beaucoup de défis restent à relever parmi lesquels, la réalisation à bonne date des infrastructures programmées, la mise en œuvre de certaines activités structurantes et de certaines réformes importantes. A ces défis s'ajoutent d'autres challenges plus globaux comme la forte proportion d'établissements d'enseignements dans des abris précaires, la problématique de l'expansion quantitative et qualitative du système éducatif à tous les niveaux, la mise en œuvre de l'Education en Situation d'Urgence (ESU) et l'application intégrale du protocole d'accord signé avec les partenaires sociaux. C'est pourquoi le budget du MENAPLN 2020 cette année est en hausse de 6,82% malgré le contexte difficile.

Pour faire face à ces défis, le MENAPLN a adopté le vendredi 20 décembre 2019 son plan d'action 2020. D'un coût global de 498 398 027 778 FCFA, ce plan est essentiellement consacré aux dépenses du personnel qui représentent 79,2% du budget général (ressources propres).

Au regard des résultats enregistrés et des défis à relever, je voudrais féliciter et encourager particulièrement les acteurs opérationnels de mise en œuvre de la politique éducative que sont les encadreurs et les enseignants sur le terrain qui, jour après jour, avec courage et abnégation, travaillent à donner une éducation de qualité à nos enfants, dans des conditions qui ne sont toujours pas les meilleures, et parfois au prix de leur vie.

A l'ensemble des partenaires de l'éducation, je traduis toute ma reconnaissance pour leur accompagnement. Je réitère ma gratitude aux partenaires techniques et financiers qui ne ménagent aucun effort pour nous accompagner dans l'atteinte de nos objectifs.

C'est ensemble que nous arriverons à relever le défi d'une éducation inclusive, équitable et de qualité qui sera à la fois résiliente et performante.

Bonne et heureuse année 2020 !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

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Burkina Faso : Retour sur la météo politique de 2019

Thu, 02/01/2020 - 12:19

L'année 2019 vient de tourner la page, avec son cortège d'actes et de faits sur le plan politique, également.

2019 s'est surtout annoncée dans la douleur, avec ce drame de Yirgou. Il va animer la vie politique nationale durant l'année.

L'opposition politique réunie au sein du Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) en a d'ailleurs fait, depuis un moment, un devoir de mémoire à chacune de ses conférences de presse hebdomadaires. Yirgou, qui attend lumière, marque sans doute un autre degré dans la dégradation de la situation sécuritaire avec une meurtrissure sur la cohésion sociale.

C'est dans ce climat de vive émotion que le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a présenté, vendredi, 18 janvier 2019, sa démission avec son gouvernement. C'est l'un des actes majeurs du pouvoir Roch Kaboré dont la politique publique a, jusque-là, été portée par ce cadre déniché à la BCEAO. Paul Kaba Thiéba, porte-flambeau du Plan national de développement économique et social (PNDES, référentiel de développement national) a composé avec trois équipes gouvernementales.

Actuellement directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, M. Thiéba laisse derrière lui des déclarations et convictions qui nourrissent toujours des faits et la vie publique. L'homme est demeuré convaincu que le Burkina a besoin d'une transformation structurelle et non de solutions conjoncturelles. « Tant que les problèmes qui bloquent la croissance ne sont pas réglés…, ça ne changera rien. Les analyses économiques sont claires. Même si on déverse des centaines de milliards de F CFA par avion, par hélicoptère, sur le Burkina, ça ne changera rien. (…). Je ne connais pas un pays au monde qui se soit développé avec l'argent des autres », peut-on remettre au goût du jour.

Son départ est un acte marquant dans la vie politique du pays, car des Burkinabè, même de sa propre famille politique, estimaient, à tort ou à raison, qu'il était en déphasage avec les réalités du pays (ils en voulaient également pour illustrations, des ratés ou propos mal à propos de Paul Kaba Thiéba ().

Comme la période qui a précédé son arrivée à la primature, son départ ouvrait en même temps une parenthèse de castings pour les Burkinabè qui sont allés de leur pronostic sur le futur et idéal Premier ministre pour un Burkina confronté à des défis cruciaux. Contre toute attente, encore, Roch Kaboré « réactualise », en ce début d'après-midi de lundi 21 janvier 2019, l'ex-directeur régional de la campagne de Blaise Compaoré dans le Sud-Ouest et ancien commissaire de l'UEMOA, Christophe Dabiré.

Cette nomination a aussi suscité sa vague de commentaires politiques ; l'opposition ira même à saluer le président Roch Kaboré d'être venu dans ses rangs pour chercher « l'oiseau rare », une compétence, en la personne de Christophe Dabiré (le CDP, parti affilié à l'opposition, ayant indiqué que le nouveau promu n'a jamais rendu sa démission de ses instances ; ce qui a obligé l'intéressé à une sorte de clarification à la faveur d'une session du Bureau politique national du MPP).
Bref…, trois jours après sa nomination, soit le 24 janvier, Christophe Dabiré dévoile son équipe gouvernementale.

Le mercredi 30 janvier 2019, il donne aux ministres, les principes et les règles devant régir le travail gouvernemental. Le temps presse, l'heure est grave avec cette multiplication des attaques terroristes et leur lot de désolation. Une gravité qu'il a, visiblement, exprimée, le lundi 18 février, par des larmes devant la représentation nationale, en pleine présentation de sa Déclaration de politique générale (DPG). Christophe Dabiré prend ainsi le relai des chantiers laissés par son prédécesseur. C'est l'ère Christophe Dabiré.

Parmi les actes politiques incarnés, on retiendra sa visite, le 1er avril 2019, au siège du Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF). Une première dans la démocratie burkinabè, à en croire les responsables de l'opposition. Signe d'un dégel politique dans un espace où les acteurs se regardent en chiens de faïence, salue une certaine opinion. C'est d'ailleurs à l'occasion de ce déplacement qu'il annoncera pour le 29 avril, un dialogue politique national entre la classe politique nationale (opposition politique et majorité politique) autour et sur initiative du président du Faso, Roch Kaboré.

Finalement, c'est le lundi 15 juillet que va s'ouvrir ce cadre de dialogue avec pour idéal : retrouver un « Burkina de paix et de prospérité ». Après une semaine de travaux, majorité et opposition sont unanimes à magnifier le dialogue politique national et ses « bénéfices » pour le pays. Simon Compaoré, chef de la délégation de la majorité présidentielle, et Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition, n'ont pas manqué de mots et expressions pour convaincre l'opinion de cette prouesse burkinabè.

Six mois après, et de l'impact de ce dialogue politique national, … à chaque Burkinabè d'en faire son opinion, au regard des éléments d'appréciation à sa disposition.

L'actualité politique en 2019, c'est aussi cette lettre de l'ancien président, Blaise Compaoré (en exil en Côte d'Ivoire depuis sa chute en octobre 2014) adressée au président Roch Kaboré, dans laquelle il dit « sa disponibilité et son soutien » face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Par la même occasion, Blaise Compaoré a exprimé son mécontentement suite aux sorties médiatiques du président Kaboré, qui l'accuse d'avoir été « complice » avec des chefs terroristes.

Dans tout autre registre, relatif à la présidentielle de 2020, l'ancien Premier ministre Isaac Yacouba Zida (exilé au Canada depuis la fin de la Transition), « prépare » les esprits avec la sortie, le samedi 16 février à Bobo-Dioulasso, d'une organisation de jeunes pour appeler à sa candidature à la présidentielle. La coordination « Génération Zida pour la patrie », puisque c'est de cette organisation qu'il s'agit, va mener une offensive à travers les treize régions du pays pour défendre le bien-fondé d'un retour à la magistrature suprême de l'ex-locataire de Kosyam. Les actes vont se succéder dans ce sens car, le mercredi 27 mars, l'éphémère général de l'armée burkinabè, Isaac Yacouba Zida, va rompre le silence et consolider cette idée par une interview exclusive accordée à France 24 : « Je n'exclus pas la possibilité d'être candidat en 2020 ».

S'en suit, le 27 juillet, la descente dans l'arène politique du constitutionnaliste Pr Augustin Loada, avec le lancement officiel du Mouvement patriotique pour le salut (MPS). Jusque-là connu dans la société civile, notamment avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD, dont il était le directeur exécutif), qu'il a quitté avec sa nomination comme ministre dans le gouvernement de la Transition, Augustin Loada est vite perçu comme le bras politique d'Isaac Yacouba Zida (son co-otage d'éléments de l'ex-RSP en cet après-midi du 16 septembre 2015). Les choses ne tarderont d'ailleurs pas à se préciser avec la sortie de l'intéressé, le 1er août, pour annoncer qu'il accepte sa « désignation en qualité de président d'honneur » du MPS.

Malgré les charges judiciaires qui pèsent sur lui au Burkina et sa position pas tout à fait claire pour le moment pour la présidentielle de 2020, son parti et de nombreux citoyens lisent en lui, un espoir pour le Burkina, confronté à une épreuve sécuritaire pénible.

Toujours dans cette dynamique de la présidentielle, un autre ancien Premier ministre, Kadré Désiré Ouédraogo, également connu comme une figure de l'ex-parti au pouvoir, le CDP, déclare, le 16 février, sa candidature pour 2020, « répondant » ainsi, dit-il, à l'appel d'organisations de la société civile et de citoyens burkinabè. Derrière cet ancien président de la Commission de la CEDEAO, des caciques du CDP à l'image de Salia Sanou, Léonce Koné, Boureima Badini, Zambendé Théodore Sawadogo. La crise au sein de ce parti, enclenchée depuis le congrès de mai 2017, va prendre une autre allure, une fracture de plus.

Désormais, il faut appréhender, d'une part, le camp des inconditionnels de Kadré Désiré Ouédraogo, celui de Mahamadi Kouanda (qui se veut un non-aligné) et, d'autre part, l'écurie d'Eddie Komboïgo, président statutaire du parti. Au nombre des actes qui ont caractérisé la vie de ce parti durant l'année, il y a la tenue des deux congrès successifs, dans l'intervalle de quatre mois (septembre et décembre) et l'intervention du fondateur du parti, Blaise Compaoré. 2020 se présente pour ce parti avec une équation à multiple inconnus, car certaines positions semblent jusque-là inconciliables. C'est le wait and see donc !

Restons sur ce volet pour constater que l'année écoulée a été riche en naissance de partis et mouvements politiques. A ce titre, et outre le MPS sus-évoqué, on retiendra le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) de Carlos Toé, transfuge du Parti de la renaissance nationale (PAREN) ; le mouvement politique dénommé « Soleil d'avenir » de Pr Abdoulaye Soma, qui marque ainsi son entrée sur la scène politique avec, dans le viseur, la présidentielle de 2020. Dans le même ordre, on a le « Mouvement agir ensemble » de Boubakar Diallo, démissionnaire du CDP, conséquence de la crise au sein de cet ex-parti au pouvoir ; et le dernier-né, le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI), qui compte, en son sein, des anciens cadres du parti au pouvoir.

Des tempêtes…, il y en a eu aussi avec la suspension, pour trois mois, du Front patriotique pour le renouveau (FPR) de Dr Aristide Ouédraogo, parti affilié au CFOP-BF. C'est par un arrêté signé du 13 novembre 2019, que l'institution de tutelle, le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, a rendu publique la décision. Il est reproché au FPR d'avoir porté atteinte à la Charte des partis et formations politiques au Burkina Faso.

L'atmosphère politique, c'est également la page noire. Des militants anonymes aux figures connues, les partis et organisations politiques ont enregistré des décès. Sur cette page, on se souviendra de Moussa Traoré, président de l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD, créée en juillet 2017, membre de la majorité présidentielle), arraché, le lundi 22 avril, à l'affection de sa famille biologique et politique, des suites d'une crise, alors même qu'il venait de rentrer de l'intérieur du pays où il préparait ses bases politiques pour les joutes électorales à venir. Il fut, entre autres, directeur général du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), de 2009 à 2011.

Un autre acteur, Moustapha Sarr, membre du Bureau exécutif national du CDP, s'est également éteint le lundi 9 décembre. Il a été aussi connu comme directeur du Parc urbain Bangr-Wéogo (du nom de cette forêt sise au cœur de la capitale burkinabè).

Dans la nuit de jeudi 26 au vendredi 27 décembre, c'est une autre figure politique, Komi Sambo Antoine, qui décrochait définitivement de la chose politique. Transfuge également du CDP et membre-fondateur du MPP, parti au pouvoir, Sambo Antoine Komi fut ancien ministre de la Justice, ancien député et surtout un magistrat qui a laissé ses empreintes sous la Révolution avec les Tribunaux populaires de la révolution (TPR). Il quitte le monde des vivants au moment où il faisait office de conseiller du président Roch Kaboré.

2020 est une année d'énormes défis avec le double scrutin présidentiel et législatif. L'année 2020 consacre également le 60e anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance, où Banfora (région des Cascades) sera la ville de convergence pour la célébration tournante. Mais en attendant tous ces rendez-vous, et en ce début d'année, le lot de vœux les plus partagés par le peuple et les populations burkinabè sont sans doute la sécurité, la stabilité, le vivre-ensemble, la cohésion sociale et l'unité nationale.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vœux du nouvel an : Le président du Conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, rend hommage aux FDS

Thu, 02/01/2020 - 12:00

Fidèle à une belle tradition, depuis quelques années déjà, le président du Conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, a présenté à la population burkinabè et particulièrement à celle de sa région, ses vœux les plus chaleureux pour la nouvelle année. Ainsi, dans son message, il a rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité qui, malgré la guerre asymétrique qui a été imposé à toute la nation burkinabè, « sont restés débout, déterminés et dignes au prix de sacrifices suprêmes pour venir à bout de ce phénomène barbare ».

À l'orée de la nouvelle année 2020, le président du Conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, a adressé ses vœux aux Burkinabè. Au regard de la situation sécuritaire dégradante, marquée par les nombreuses attaques terroristes endeuillant beaucoup de familles, il a d'abord eu une pensée à l'endroit des forces de défense et de sécurité qui se battent au quotidien pour le bonheur des populations.

« Mes premières pensées vont à l'endroit de nos forces de défense et de sécurité qui, malgré la guerre asymétrique qui a été imposé à toute la nation burkinabé, sont restés débout, déterminés et dignes au prix de sacrifices suprêmes pour venir à bout de ce phénomène barbare, inique et injustifié, car sans sécurité, point de développement dans nos régions », a-t-il laissé entendre. A travers la voix de Célestin Koussoubé, le Conseil régional s'incline ainsi devant la mémoire des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Aussi, il invite tout un chacun à cultiver la paix, l'amour et la cohésion sociale pour le développement du Burkina Faso.

Pour cette année 2019 qui s'achève, il a rendu également hommage à tous les acteurs et partenaires au développement de la région des Hauts-Bassins qui se sont mobilisés au côté du monde paysan par un accompagnement technique et financier conséquent, afin de booster la productivité et la production pour relever le niveau de vie des populations.

Au nom du Conseil régional des Hauts-Bassins, il a par ailleurs traduit toute sa gratitude et sa reconnaissance à chaque acteur du développement, aux partenaires techniques et financiers et à toute personne ressource pour les efforts combien précieux déjà déployés au cours de l'année 2019 et les inviter à un élan d'action plus intensif pour le bonheur des vaillants populations des Hauts-Bassins. Il a conclu en formulant ses vœux à l'endroit de tous les Burkinabè en ces termes : « sécurité, paix et développement de nos régions, tels sont les vœux que je formule à l'endroit de chacune et de chacun de nous ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Nouvel an : Alkassoum MAÏGA pour une recherche scientifique qui génère des résultats pour l'économie

Thu, 02/01/2020 - 11:40

En cette fin du mois de décembre, c'est l'heure du bilan. C'est le moment où il faut faire le point de nos actions positives et nos insuffisances. Au niveau du Burkina Faso, des succès ont été engrangés au niveau des infrastructures mais nous avons été confrontés également à des difficultés liées aux attaques terroristes et liées également à une fronde sociale en ébullition. Ce sont des conflits qui nous ont permis de mieux nous armer pour avancer et aborder l'année 2020.

Je voudrais souhaiter, que tous les burkinabè tirent les leçons de 2019 et prennent les bonnes résolutions pour qu'en 2020, on s'engage pour le développement de notre pays.

Pour revenir sur la question de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, nous avons évidemment là aussi connu certainement des difficultés. Mais nous avons surtout remporté beaucoup de victoires en matière de recherche et d'innovation, des technologies ont été générées. En matière d'enseignement supérieur, nous avons également remporté des victoires même s'il reste encore des efforts à faire.

Je voudrais, partant de ce constat, féliciter et remercier tous nos partenaires et tous les acteurs qui sont restés à nos côtés pour engager les défis du moment et les relever. Il s'agit évidemment des étudiants, des ingénieurs et techniciens de recherche, du personnel ATOS, des chercheurs, des enseignants chercheurs mais aussi des partenaires sociaux parmi lesquels, des syndicats mais aussi des associations à caractère syndical des étudiants. Je n'oublie pas les organisations de parents d'étudiants et d'élèves qui ont été également nos partenaires pour qu'on puisse donc engranger ces victoires.

Je voudrais au-delà de ces félicitations, interpeller tout un chacun pour qu'à partir de ce moment, on puisse capitaliser les résultats engrangés et continuer dans cet élan de prise de conscience pour prendre les meilleures résolutions pour 2020 et s'engager résolument vers un enseignement supérieur de qualité et une recherche scientifique qui génère des résultats pour notre économie nationale.

Nous devons prendre conscience que si on veut transformer de façon structurelle notre économie nationale, le rôle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est un rôle majeur. C'est pourquoi, j'interpelle tout un chacun à l'engagement total pour qu'on puisse mettre nos intelligences au service du développement de notre pays.

Je souhaite que l'année 2020 soit une année de paix, de sécurité, de santé et de plein succès aussi bien individuellement que collectivement, de succès de nos activités administratives au profit du pays mais aussi de succès au niveau de nos familles respectives.

Bonne et heureuse année 2020
Je vous remercie.

Pr Alkassoum MAÏGA
Officier de l'Ordre de l'Etalon
Commandeur de l'OIPA/CAMES

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Régulation du secteur de l'énergie : L'ARSE présente son rapport au chef du gouvernement

Thu, 02/01/2020 - 11:39

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a reçu en audience, mardi 31 décembre 2019, une délégation de l'Autorité de régulation du secteur de l'énergie (ARSE) conduite par sa présidente, Mariam Gui Nikièma. Celle-ci est venue, conformément à la loi, remettre son rapport d'activités 2018, qui fait un état global du secteur de l'électricité au Burkina Faso.

Chargée de réguler les activités de production, d'exploitation, de transport, de distribution, d'importation, d'exportation et de vente de l'électricité sur toute l'étendue du territoire national, l'ARSE doit rendre compte chaque année à son supérieur hiérarchique, le Premier ministre. Un devoir de redevabilité consacré par l'article 34 du décret n°2017-1016/PRES/PM/ME/MCIA/MINEFID du 26 octobre 2017 portant attributions, organisation et fonctionnement de l'Autorité de Régulation du Secteur de l'Energie. C'est donc pour se conformer à cette disposition légale que la présidente de l'institution, Mariam Gui Nikièma, à la tête d'une délégation, a présenté le rapport d'activités 2018 au chef du gouvernement Christophe Dabiré, mardi 31 décembre 2019.

La délégation de l'ARSE était conduite par la présidente Mariam Gui Nikièma

4,8 milliards de pertes pour la SONABEL

A sa sortie d'audience, la présidente de l'ARSE a indiqué qu'il ressort du rapport que le pourcentage des activités de production et de vente de l'électricité était de l'ordre de 8% en 2018. Au plan de la production, il n'y a pas eu de renforcement du parc de production même si l'on note la mise en service de la ligne 225 kV Bolgatanga-Ouagadougou après l'achèvement des travaux inachevés sur le tronçon ghanéen.

Il ressort toujours du rapport que la qualité du service s'est dégradée de 2017 à 2018 et que l'énergie non distribuée (END) a été de 48 GWh en 2018 contre 30 GWh en 2017, « ce qui représente une perte d'environ 4,8 milliards pour la SONABEL et plus de 48 milliards pour l'économie nationale ». Quant au temps moyen de coupure (TMC), il est passé de 155 heures en 2017 à 233 heures en 2018.

Le rapport fait également ressortir les faiblesses du secteur

Avis sur trois projets de texte

Dans le cadre de ses activités de régulation, l'ARSE a été sollicitée en 2018 pour donner son avis sur trois projets de textes. Il s'agit du :

projet de décret portant rémunération des activités concourant à la fourniture d'électricité et fixation des méthodologies et des paramètres de détermination des tarifs de transport et de distribution de l'énergie électrique ;

projet de décret portant cahier des charges applicable au concessionnaire de distribution d'électricité au Burkina Faso ;

projet d'arrêté portant adoption d'un cahier des charges applicable aux audits énergétiques au Burkina Faso.

Faiblesses du secteur

L'ARSE a également une mission de règlement de conflits qui interviennent entre les acteurs du secteur de l'électricité. Elle est intervenue dans le règlement du litige qui oppose la Coopérative d'électricité de Solenzo (COOPELSO) et la Commune de Solenzo.

Madame Mariam Gui Nikièma face aux journalistes à sa sortie d'audience

Le secteur de l'énergie a aussi ses faiblesses qui n'ont pas été occultées dans le rapport. Il s'agit notamment de l'insuffisance des investissements, du coût élevé du kWh d'origine thermique diésel qui influence négativement la compétitivité des entreprises, de la lourdeur des procédures de la dépense publique, de la faible valorisation des ressources énergétiques endogènes, etc.

Recommandations

Face à tout cela, l'Autorité de régulation fait, dans son rapport, un plaidoyer à l'endroit du gouvernement pour un meilleur financement des activités de régulation et pour l'accélération de la prise des textes restants en application de la loi n°014-2017. Aux opérateurs du secteur de l'énergie, il a été recommandé l'effectivité de la séparation comptable de la SONABEL et le paiement de la redevance.

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