You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

« Le nationalisme iranien, historiquement, n’est pas un nationalisme offensif »

IRIS - Tue, 01/05/2018 - 11:58

« Il est facile de simplifier une situation et de désigner un coupable. Mais si l’on regarde l’histoire et les raisons qui ont conduit l’Iran à intervenir en Irak ou en Syrie, il n’apparaît pas comme un pays cherchant à dominer la région.

L’Iran et l’Irak ont été en guerre de 1980 à 1988, après une attaque de Saddam Hussein. L’ONU n’a jamais condamné cette attaque, tandis que la France et les États-Unis ont soutenu le président irakien. Cette guerre a beaucoup influencé les cadres de la République islamique. Elle a déterminé leur vision du monde. Pendant longtemps, pour l’Iran, la première menace stratégique, c’était donc l’Irak de Saddam Hussein et non Israël ou les États-Unis. Ce sont des raisons sécuritaires qui l’ont conduit à saisir l’occasion de développer son influence en Irak (où la population est majoritairement chiite, NDLR) quand celle-ci s’est présentée.

Au sujet de la Syrie, les Iraniens expliquent d’abord leur intervention par le fait qu’ils ne pouvaient se permettre que le pays tombe entre les mains de groupes djihadistes sunnites, comme Daech ou le front al Nosra. Il y a quelques mois, le Guide a d’ailleurs avancé dans un discours que Téhéran se battait en Syrie et en Irak contre Daech pour ne pas avoir à le combattre plus tard sur le territoire iranien. C’est une menace existentielle pour les chiites. La deuxième explication, c’est le Hezbollah : la Syrie est une base arrière très importante pour le soutenir financièrement et logistiquement au Liban. Aussi, dans la logique iranienne, la Syrie fait partie de « l’axe de résistance » à Israël. Quant au Yémen, l’Iran est accusé d’y soutenir les rebelles houthistes, mais personne parvient à quantifier ce soutien. Il réside dans des déclarations, mais qu’en est-il sur le plan militaire ?

Avancer que le nationalisme iranien implique une domination de la région, cela ne correspond pas à ce que l’on peut entendre en Iran, où certains disent qu’il vaudrait mieux penser à la population qu’à la Palestine ou à la Syrie. Le nationalisme iranien, historiquement, n’est pas un nationalisme offensif, mais de résistance à l’influence étrangère. Quant au projet d’exportation de la révolution islamique, il est mort dans les années 1980. La guerre contre l’Irak, qui a épuisé le pays, a conduit à un retour au réalisme en matière de politique étrangère.

Il y a un lien entre les propos de Mike Pompeo et la stratégie de Donald Trump. Désigner un ennemi, intérieur ou extérieur, est le b.a.-ba du populisme. En accusant l’Iran de tous les maux, on évite de parler du manque de démocratie dans la région, qui explique une partie des problèmes, ou des liens idéologiques entre le wahhabisme saoudien et Daech. »

Propos recueillis par Marianne Meunier

Die erste Politikerin im bayerischen Kabinett: Eine bayerische Löwin: Mathilde Berghofer-Weichner

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 01/05/2018 - 10:56
„Zu den wenigen Frauen, die man als eine der ersten auf der politischen Bühne der Bundesrepublik Deutschland bezeichnen kann, gehörte eine Frau aus dem in Sachen Frauenemanzipation landläufig als rückständig geltenden Freistaat Bayern: Dr. Mathilde Berghofer-Weichner. “, schreibt die Biographin Annelies Amberger.

Historische Ereignisse im Mai 2018

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 01/05/2018 - 09:57

 

14.05.1948    vor 70 Jahren

Am 14. Mai 1948 proklamierte David Ben Gurion den Staat Israel.

23.05.1618     vor 400 Jahren

400. Jahrestag des Zweiten Prager Fenstersturzes – Beginn des Dreißigjährigen Krieges

Geburts- und Todestage im Mai 2018

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 01/05/2018 - 00:00

03.05.1933    85. Geburtstag Hans Maurer

04.05.1938    80. Geburtstag Franz Ludwig Schenk Graf von Stauffenberg

05.05.1928    90. Geburtstag Florian Harlander

06.05.1943 
   75. Geburtstag Rita Schweiger

12.05.1888    130. Geburtstag Fritz Schäffer

15.05.1998    20. Todestag Richard Jaeger

15.05.1933
    85.Geburtstag Ursula Schleicher

19.05.1938 
   80. Geburtstag Heinz Rosenbauer

22.05.1993    25. Todestag Philipp Held

27.05.1908    110. Geburtstag Franz Michel

27.05.1943    75. Geburtstag Ernst Dietz

29.05.2008 
10. Todestag Mathilde Berghofer-Weichner

Ein Hauch von disruptiver Diplomatie?: Ric Grenell: Trumps neuer Mann in Berlin

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 30/04/2018 - 15:31

Es dauerte lange, bis US-Präsident Donald Trump seinen neuen Mann für Deutschland präsentierte. Und die notwendige Bestätigung von Ric Grenell durch den Senat war eine schwere Geburt. Am Tag vor Angela Merkels zweitem Arbeitsbesuch im Weißen Haus letzte Woche war es dann soweit. Nach monatelanger Blockade, während der sich auch andere Interessenten immer wieder warmliefen, stimmte der Senat mit 56 zu 42 der Entsendung von Ric Grenell nach Berlin zu.

Imprimer ses photos sur smartphone c’est maintenant possible

RMES - Mon, 30/04/2018 - 15:14

De tout temps, l’impression de photo, quelle qu’elle soit, supposait des chambres noires et des heures de temps. Avec l’évolution sans cesse de la technologie, on en est arrivé à connecter un appareil photo sur une imprimante, afin de pouvoir utiliser la photo à votre guise.

De nos jours, nous sommes passé à l’utilisation d’un ordinateur, à l’utilisation de votre simple téléphone portable. En réalité, imprimer vos photos à partir de votre smartphone est possible. Comment. Suivez donc !

La taille

Il est possible d’imprimer ses photos présentes sur votre smartphone avec une imprimante portable. En réalité, cette dernière est exclusivement conçue pour les téléphones portables, en raison de leur taille. Il faut avouer que ces imprimantes sont largement petites, par rapport à celles que l’on retrouve accrochées aux postes de bureaux. Ainsi, de par sa petite taille, elle saura se montrer discrète.

La forme

La forme est également un des éléments qui rend cette opération possible. Souvent de forme rectangulaire ou ronde, l’imprimante portable pour smartphone est une vraie révolution. En effet, abordant un style tout à fait esthétique avec sa forme, elle offre une ergonomie des plus impressionnante. De plus, elle n’est pas susceptible de prendre la place, ce qui la rend très amovible.

La connectivité

L’une des raisons pour lesquelles vous avez la possibilité d’imprimer vos photos via smartphone, c’est à cause de la connectivité. En réalité, tous les smartphones disposent d’une connectivité, qu’elle soit Bluetooth ou Wi-Fi. Vous pourrez donc être en permanence connecté avec votre imprimante, et imprimer vos photos au fur et à mesure que vous les prenez.

L’autonomie et la mobilité

Pour ce qui est de l’autonomie, il vous a été donné de constater que vous avez la possibilité de vous déplacer, autant que vous le voulez, avec votre imprimante portable. En effet, cet appareil, en raison de sa taille, dispose d’une batterie qui y est incorporée.

Bien entendu, cette dernière dispose d’une autonomie. Cette autonomie est relativement élevée, afin de vous permettre de prendre tout le temps dont vous avez besoin, pour pouvoir l’utiliser à votre guise. Quel que soit donc le déplacement que vous voulez effectuer, elle saura vous accompagner parfaitement.

 

Pour voir des guide d’achat en vidéo, je vous recommande d’aller voir cette chaine. Sinon vous pouvez aussi cliquer ici pour les articles les plus récents.

L’Europe et l’accord sur le nucléaire iranien : les défis posés par Trump

IRIS - Mon, 30/04/2018 - 12:21

Le président américain Donald Trump a lancé en janvier 2018 un ultimatum aux Européens : si ces derniers ne mettent pas fin aux « terribles défauts » de l’accord sur le nucléaire iranien avant le 12 mai 2018, les États-Unis s’en retireront.

Le président américain considère qu’il faut modifier deux éléments :
– cet accord ne doit plus être limité dans le temps (l’accord prévoit que les contraintes limitant le développement du programme nucléaire iranien durent 10 ans) ;
– le régime de visites des sites nucléaires doit être basé sur le principe « n’importe quand, n’importe où ».

Parallèlement, Donald Trump considère que l’Iran ne respecte pas « l’esprit » de l’accord à travers le développement de son programme balistique et son rôle « déstabilisateur » dans la région.

Un tel ultimatum pose de nombreux défis à l’Europe. Tout d’abord, il est important de rappeler que l’Europe a joué historiquement un rôle fondamental dans les négociations conduisant à l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Dès octobre 2003, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni (« E3 » (1)) ont négocié et obtenu de l’Iran un premier accord (l’Accord de Téhéran) pour qu’il arrête d’enrichir de l’uranium. Puis, suite à une collaboration des « E3 » avec Javier Solana, le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE, un nouvel accord, l’Accord de Paris, a été conclu en 2004 pour prolonger l’Accord de Téhéran.

En janvier 2006, quand l’Iran a, suite à l’élection de Mahmoud Ahmadinejad, recommencé à enrichir de l’uranium, l’« E3 »/UE a été élargi à la Chine, la Russie et les États-Unis. Par la suite, l’« E3 »/UE a joué un rôle décisif dans les négociations qui ont abouti à l’accord de juillet 2015, basé sur une limitation du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions liées à ce programme (et votées par les Nations unies, l’UE et les États-Unis).

La position européenne par rapport à l’accord de 2015 est claire(2). Cet accord a permis d’éviter une militarisation du programme nucléaire iranien et de diminuer les tensions qui auraient pu conduire à une guerre. Cet accord marche : l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé 10 fois que l’Iran remplit ses obligations. Dans ces conditions, une sortie des États-Unis de l’accord, et donc une fin probable de ce dernier, pourrait contribuer grandement à déstabiliser la région, accroître les risques de prolifération nucléaire, et conduire à un Iran plus radical. Cette position européenne résulte de la nécessité de préserver la stabilité au Moyen-Orient et non pas de défendre des intérêts économiques (les exportations de l’UE vers l’Iran ne représentent que 0,5 % des exportations totales de l’UE).

Par ailleurs, l’UE est opposée à une renégociation de l’accord, considérant qu’une telle stratégie pourrait conduire à de nouvelles demandes de l’Iran et se rappelant qu’il a fallu plus d’une dizaine d’années pour aboutir à l’accord de 2015. L’UE partage les inquiétudes américaines concernant le programme balistique iranien ou le rôle « déstabilisateur » de l’Iran dans la région mais elle considère que ces questions ne font pas partie de l’accord sur le nucléaire. Pour l’UE, la meilleure stratégie pour régler ces problèmes est de discuter avec l’Iran : un « Dialogue structuré » a été ouvert entre l’« E3 » + l’Italie avec l’Iran en janvier 2018 pour évoquer ces sujets.

Mais surtout, pour les Européens, la meilleure manière d’arriver à négocier avec l’Iran est de convaincre ses dirigeants qu’ils ont intérêt à le faire. Il faut donc qu’en premier lieu, l’Iran tire tous les bénéfices économiques de l’accord de 2015. Or, si l’économie iranienne a bénéficié de l’accord grâce, notamment, à la fin de l’embargo pétrolier, il existe un véritable mécontentement en Iran lié au fait qu’aucune grande banque européenne n’a recommencé à travailler avec ce pays. La raison est à chercher outre-Atlantique : du fait de l’existence de sanctions américaines non liées au nucléaire et des très sévères amendes qu’ont dû payer certaines banques européennes (comme BNP Paribas) pour ne pas avoir respecté des sanctions américaines, aucune grande banque du Vieux Continent ne veut prendre le risque de travailler en Iran.

La stratégie européenne a donc deux volets. Il faut tout faire pour convaincre le président américain que les États-Unis doivent rester dans l’accord et que discuter avec l’Iran sur les autres sujets de discorde est la meilleure stratégie possible, notamment si l’Iran perçoit que l’accord sur le nucléaire marche et qu’il en tire tous les bénéfices attendus. Parallèlement, l’UE se prépare à un retrait américain en préparant notamment des procédures qui protègeraient les entreprises européennes des sanctions américaines, suspendues en juillet 2015 et donc réactivées si les États-Unis se retiraient. En définitive, l’UE considère que le dialogue est la meilleure stratégie pour travailler avec l’Iran, mais cela implique que l’accord sur le nucléaire soit aussi vu comme une réussite en Iran.

Dans un tel contexte, que peut-on retenir de la visite d’Emmanuel Macron aux États-Unis ? Très clairement, le président français a défendu le premier volet de la stratégie présentée au-dessus : s’appuyer sur l’accord sur le nucléaire de 2015 pour négocier d’autres accords avec l’Iran sur son rôle régional, son programme balistique et le futur de l’accord de 2015 (qui s’achèvera vers 2025). Parallèlement, il a sûrement mis en garde le président américain face aux risques d’une sortie américaine de l’accord.

Va-t-il être entendu ? C’est très difficile à dire. D’une part, le président américain semble suivre une logique de politique interne impliquant la réalisation des promesses faites lors de la campagne électorale, dont celle de déchirer l’accord sur le nucléaire de 2015. D’un autre côté, un retrait américain de l’accord de 2015 peut conduire à une réaction en retour de l’Iran qui a menacé de recommencer à enrichir de l’uranium à 20% ou même de sortir du TNP. En outre, une sortie américaine de l’accord pourrait rendre l’Iran plus « agressif » dans sa politique régionale. Les autorités américaines se rendent sans doute compte qu’il sera très difficile de négocier quoi que ce soit avec l’Iran sur tous les sujets (politique régionale, programme balistique, après-accord de 2015) s’ils commencent par sortir de l’accord de 2015.

Ces incertitudes signifient que les Européens doivent également préparer un « plan B » (le deuxième volet de la stratégie exposée plus haut). Compte tenu des risques induits par une sortie américaine de l’accord, il est possible que les autorités américaines puissent accepter que leurs sanctions (qui devraient être réappliquées(3) si les États-Unis sortent de l’accord) n’aient aucun caractère extraterritorial. Ceci pourrait donner la possibilité aux Européens de convaincre l’Iran de rester dans l’accord. Parallèlement, les Européens sont également en train de préparer des procédures juridiques visant à protéger les entreprises européennes de sanctions extraterritoriales américaines ainsi que des modes de financement publics permettant de compenser l’absence des grandes banques européennes. Il faut également que, in fine, les Européens, et ce n’est pas gagné, arrivent à convaincre les autorités iraniennes que l’Iran a intérêt à rester dans l’accord du fait des garanties européennes que les échanges économiques avec l’Iran ne seront pas affectés par la décision américaine de sortir de Barjam(4).

Au total, on peut quand même saluer la position européenne qui défend par son action diplomatique auprès des États-Unis un objectif de maintien de la stabilité au Moyen-Orient. On peut également noter qu’au sujet de l’Iran comme pour d’autres questions, le caractère radical et plutôt imprévisible de la politique américaine donne plutôt une chance à la diplomatie européenne de s’affirmer. Espérons qu’elle saura la saisir.

———————–

(1) Ce groupe informel « E3 » se situait initialement en dehors des structures officielles de l’UE en charge de la politique étrangère européenne.
(2) On peut noter qu’il existe une grande convergence de vue à ce sujet au sein des « E3 » et qu’en dépit du Brexit la formule de ce groupe pour négocier avec l’Iran est toujours considérée comme la plus efficace du fait de sa flexibilité.
(3) L’accord ayant été basé sur le principe d’une levée des sanctions (liées au nucléaire iranien) américaines, européennes et des Nations unies en échange d’une réduction de la portée du programme nucléaire iranien.
(4) Nom persan donné à l’accord sur le nucléaire de 2015.

Cet article est basé sur une étude réalisée par Aniseh Bassiri Tabrizi, chercheuse au RUSI, Thierry Coville et David Ramin Jalilvand, consultant à la Fondation Friedrich Ebert, « Better Together : Brexit, the E3 and the Future of Europe’s Approach towards Iran”, Perspective, Friedrich Ebert Stiftung, April 2018.

« Peut-être que certains pays arabes seront gênés aux entournures »

IRIS - Mon, 30/04/2018 - 12:14

Les menaces proférées par le président américain Donald Trump, pourraient occasionner des retournements de veste au sein même du continent africain. À quelle échelle ?

Que pensez-vous du tweet de Donald Trump ?
C’est effectivement une grande première parce que jamais aucun pays candidat n’a fait une telle menace, et il n’est pas certain que ce ne soit pas contre-productif à terme. Ça ne peut que renforcer la vision du caractère répulsif qu’ont les États-Unis et Donald Trump. La personnalité de Trump, même s’il ne sera plus au pouvoir en 2026, est certainement un bon argument pour le Maroc.

Pourquoi ?

Parce que beaucoup de fédérations ne voudront pas donner l’organisation de ce qui est une grande fête mondialisée qui réunit le monde entier, à un pays qui est jugé aussi agressif.

Selon vous, certains pays peuvent-ils être amenés à changer de position et voter pour United 2026 ?

Peut-être que des pays arabes comme l’Égypte ou l’Arabie Saoudite seront gênés aux entournures parce qu’ils sont très dépendants et très liés aux États-Unis. Trump leur met une pression maximum et il faudra voir si la solidarité arabe l’emporte sur les liens stratégiques. Ce genre de tweet aura quand même un effet déplorable, et peut contribuer à la montée de l’anti-américanisme.

D’autres pays pourraient retourner leurs vestes ?

Les pays qui dépendent grandement des État-Unis pour leur sécurité. J’en vois deux principaux donc (Arabie Saoudite et Égypte). Peut-être aussi la Jordanie. Naturellement, ils auraient voté pour le Maroc. Il sera quand même très difficile pour ces pays de justifier leur vote. Car la candidature du Maroc a ceci de géopolitiquement intéressant: c’est un pays musulman mais modéré, qui a de bonnes relations avec les monarchies du Golfe. C’est une sorte de pont entre le monde musulman et le monde occidental.

Quand on exerce ce type de pression on ne le fait pas en public. C’est extrêmement maladroit de la part de Trump parce que si un pays venait à trahir l’impératif de solidarité inter-arabe, il donnerait l’impression d’avoir cédé aux menaces.

Comment expliquer l’entêtement de Donal Trump dans son utilisation des tweets agressifs ?

Il ne connaît pas vraiment d’autre méthode. Il veut toujours passer en force et donner le sentiment que s’il tape du poing sur la table les résultats seront immédiats. Sauf que la diplomatie ne fonctionne plus comme ça et les relations internationales ont changé. Les États-Unis ont encore une place de n°1 mais ne sont plus le shérif du monde. Mais c’est la méthode Trump, qui pense que la politique de la force et de l’injonction envers les autres pays marche toujours, ce qui n’est plus le cas.

C’est donc une lourde erreur du président américain…

C’est tellement brutal que ça ne peut que susciter des réactions de rejet. Une candidature c’est un jeu de séduction. Lula (ancien président du Brésil) s’est déplacé pour obtenir le Mondial 2014. Nelson Mandela lui-même s’est déplacé pour que l’Afrique du Sud l’emporte (2010). Là, par un tweet comminatoire, Trump veut s’imposer aux fédérations. Je l’imagine mal se rendre au congrès de la FIFA le 13 juin à Moscou pour plaider la cause de la candidature américaine. Avec son tweet il donne l’impression d’exiger de ses colonies qu’elles obéissent aux ordres. C’est une vision très dépassée.

Comment voyez vous l’issue de cette course au Mondial 2026?

Les fédérations vont se déterminer en fonction de leurs critères et ce ne sont pas forcément les choix des gouvernements, même si souvent ça se rapproche. Aujourd’hui, il y a quand même un bloc de voix issues de l’Afrique et des pays arabes en faveur du Maroc. Pas mal d’Européens sont aussi sensibles à cette candidature. Et Donald Trump a fait perdre des voix à la candidature américaine.

Toronto, Trump, Orbán… Le genre, cet autre enjeu identitaire

IRIS - Mon, 30/04/2018 - 11:52

« Incels », restriction de l’accès à l’avortement, refus de lutter contre les discriminations… En Europe comme en Amérique du Nord, les « backlash » des décideurs politiques et la violence misogyne de certains groupes militants montrent que les droits des femmes et plus globalement la place, dans l’espace public, des questions de genre trouvent leurs adversaires chez les tenants d’une obsession identitaire.

Le meurtre de 10 personnes, dont 8 femmes, par un homme, Alek Minassian, au volant d’une camionnette dans une rue de Toronto, le 23 avril dernier, a mis en lumière la communauté des « Incels ». Ces masculinistes expriment une haine des femmes et du féminisme et une jalousie vis-à-vis des hommes qui « ont du succès » auprès les femmes. Quelques-uns de leurs membres se sont réjouis sur les réseaux sociaux de l’acte d’Alek Minassian, qui se revendiquait « Incel ». Quelques minutes avant de foncer dans la foule, il avait posté sur son compte Facebook la phrase suivante : « La rébellion des Incels a déjà commencé. On va renverser tous les ‘Chads’ et ‘Stacys’. ». Les « Incels » (contraction, en anglais, de « célibataires involontaires »), tels qu’ils se nomment eux-mêmes, sont des hommes entre 18 et 35 ans environ, majoritairement blancs, qui estiment que les femmes sont responsables de leur célibat. Les « Chads » sont, dans leur imaginaire et leur vocabulaire, les hommes épanouis sexuellement, que les femmes, les « Stacys », convoitent.

L’un de leurs héros, auquel Alek Minassian a du reste rendu hommage sur Internet, est Elliot Rodget. En 2014, cet autre « Incel » avait assassiné six personnes en Californie pour faire savoir sa frustration vis-à-vis des femmes dont il ne pouvait obtenir les faveurs sexuelles. Il haïssait également les hommes « sexuellement actifs » avec la gent féminine. Mais au fond, ce que ces hommes ne supportent pas, c’est le décalage qu’ils ressentent par rapport aux normes de la masculinité hégémonique et aux stéréotypes hétérosexuels. Ils trouvent un exutoire à ce manque dans la violence. Les actes de Minassian et de Rodget sont de nature politique ; on ne peut se contenter d’attribuer leurs meurtres à un geste de « déséquilibrés ».

DES MÉDIAS ET DES RÉSEAUX PUISSANTS SUR INTERNET

Le masculinisme a fait d’Internet son « repaire », sa « grotte », selon le mot du sociologue Michael Kimmel, auteur de Angry White Men et plus récemment de Healing from Hate. How Young Men Get Into and Out of Violent Extremism, et auquel un militant a confié : « les femmes ont tout envahi (…) Il n’y a plus d’endroit où les hommes peuvent être tranquilles, entre eux, et parler de porno ! (…) Il nous reste Internet. » Une « manosphère » est ainsi née sur les réseaux sociaux et sur des forums comme 4Chan ou sur la plate-forme de discussions Reddit, qui relaient les idées masculinistes.

Ces lieux « virtuels » agissent comme des défouloirs à propos d’une virilité disparue et d’une féminité agressive. Aux États-Unis, ces hommes se reconnaissent par des sigles comme MRA (Men’s rights activists) ou MGTOW (Men going their own way). Internet offre à chaque individu de prendre sa place dans une ou plusieurs communautés, des « entre-soi » rassurants permettant une parole libre et valorisante – et, au besoin, de manière anonyme. Les masculinistes ont su en tirer profit.

C’est à l’animateur de radio ultra-conservateur Rush Limbaugh que l’on doit le néologisme « feminazis », largement repris. Sur le site étasunien d’extrême droite Breitbart News, l’avortement est comparé à l’Holocauste, la contraception rendrait les femmes « laides et folles » car leur motivation, par le contrôle de leur corps, serait de « devenir comme des hommes », donc de contrarier leur nature. On retrouve aussi des titres de discussion comme « préfèreriez-vous que votre enfant ait le cancer ou soit féministe ? » et, sur les discriminations dans l’emploi : « il n’y a pas de biais à l’embauche contre les femmes. C’est juste qu’elles sont nulles en entretien. » La présence des femmes dans l’armée, en politique, à la tête d’entreprises, en fait des monstres de la nature.

Aux arguments contre la place des femmes à des positions de pouvoir – sphère professionnelle, politique, médiatique – et contre leur absence de docilité dans la sphère familiale et intime, s’ajoute une fréquente violence verbale, voire une incitation à la violence physique – notamment au viol. Il existe chez ces hommes un fantasme de puissance, de contrôle, que les femmes leur auraient ôtés, alors qu’elles ne sont pour eux que des objets. Revient aussi cette idée de « droits » : le droit au sexe, à l’amour, à la domination. Ils se sentent comme « entitled to privilege » (Kimmel) : ils ont droit à des avantages qu’ils considèrent comme un dû.

Comme l’explique Kimmel, avec les évolutions sociétales qui ont accru les droits des femmes (et des minorités), « le jeu a changé mais plutôt que de s’interroger sur les règles, ils préfèrent éliminer les autres joueurs », comme si la société et l’économie fonctionnaient selon un jeu à somme nulle. Les masculinistes veulent créer un club fermé. Ils sont sur la défensive, pessimistes et tournés vers le passé plutôt que vers l’avenir. Néanmoins, l’impression de marginalisation culturelle qu’ils éprouvent, ils la doivent à des critères stéréotypés de performance genrée, des codes traditionnels d’une masculinité hégémonique qui impose des normes dont ils sont eux aussi victimes. Ils pensent la masculinité et la féminité comme deux données immuables, obéissant à des normes établies, et surtout bien distinctes, voire opposées.

MALAISE IDENTITAIRE… INDIVIDUEL ET COLLECTIF

Leurs discours sont néanmoins performatifs en ce qu’ils trouvent un écho auprès de populations fragilisées, en manque de repères. Beaucoup sont en effet sensibles à ces idées sans pour autant être des militants masculinistes, loin s’en faut.

Certains médias et hommes politiques prennent alors le relais dans cette entreprise de manipulation. Comme l’a montré la politiste Wendy Brown dans Undoing the Demos. Neoliberalism’s Stealth Revolution, s’est mise en place progressivement depuis les années 1980 une convergence du néolibéralisme et de l’ultra-conservatisme : le rationalisme du premier s’est allié au moralisme du second. Les individus sont poussés à devenir rationalisés à l’extrême, et dépolitisés, ce qui contribue à les pousser dans les bras des marchands d’émotions.

La politique identitaire, c’est bien sûr la « race » et la religion. C’est aussi le genre. L’exemple de Donald Trump est extrêmement éclairant. Le caractère genré de son action ne se réduit pas à ses relations personnelles avec la gent féminine et aux accusations de viol et de harcèlement dont il fait l’objet.

Ses options et décisions politiques, son agenda, le choix de ses collaborateurs, la mise en scène de son pouvoir, le « style Trump » ont un point commun majeur : ils sont destinés à montrer que la masculinité hégémonique, telle que décrite par Raewyn Connell et James W. Messerschmidt, et qui vise la perpétuation d’un système patriarcal, est aux affaires et que, symboliquement, les hommes reprendront une place prétendument et indûment perdue du fait des progrès de l’égalité entre les femmes et les hommes. Trump souhaite délibérément réhabiliter, renforcer un modèle de société fondé et construit sur la domination masculine.

Il s’inscrit par ailleurs dans l’histoire contemporaine du parti républicain, dont fait partie la limitation des droits des femmes (inégalités salariales, discriminations dans le monde professionnel, limitation de l’accès à l’avortement), qui s’est manifestée pendant l’époque Reagan-Bush (père) – décrite par la chercheuse Susan Faludi comme un backlash (retour en arrière) – et qui s’est intensifiée avec la présidence de George W. Bush. Le parti, qui s’offusquait des propos sexistes de Trump pendant la campagne, a adopté durant l’été 2016 un programme profondément attentatoire aux droits des femmes avec, entre autres, une interdiction totale de l’avortement, quelles qu’en soient les circonstances.

Ce qui change avec Trump, c’est que la masculinité hégémonique se donne explicitement à voir, alors que, généralement, elle ne se questionne pas, voire passe pour être universelle – le féminin étant la marge. Mais comme elle s’estime menacée, elle a besoin de se réaffirmer. Avec Trump, la personnification de cette masculinité est exagérée, théâtralisée, « performée ».

DE LA POLOGNE À LA HONGRIE EN PASSANT PAR L’AUTRICHE

Dans plusieurs pays européens, on constate la même dynamique assumée. Il y a quelques semaines, une émission de la télévision polonaise (voir photo ci-dessous) a été beaucoup commentée : c’est celle d’un débat entre sept hommes sur le projet de loi interdisant les interruptions de grossesse en cas de malformations ou maladie génétique du fœtus. Cette image en rappelle une autre : celle de Donald Trump, entouré de six hommes – et aucune femme – signant un décret mettant un terme aux subventions fédérales en faveur des associations œuvrant, dans le monde, à la santé sexuelle des femmes.

La Pologne, qui fait déjà partie des pays européens les plus restrictifs en matière d’accès à l’avortement, entend durcir un peu plus sa législation. Avec la nouvelle loi, l’IVG ne serait plus autorisée que dans deux cas : risque pour la vie ou la santé de la mère et grossesse résultant d’un viol et d’un inceste.

La conséquence en sera, comme l’histoire nous l’a montré, non pas une diminution des avortements mais une augmentation des avortements clandestins – pour les plus pauvres – ou à l’étranger – pour les autres – qui, selon des organisations féministes polonaises, s’élèvent déjà à un chiffre situé entre 80 000 et 130 000 par an.

En Hongrie, le premier ministre Viktor Orbán a imposé que soit inscrite dans les programmes scolaires l’idée que « les garçons et les filles n’ont pas les mêmes aptitudes intellectuelles. » Dans les manuels, les femmes sont présentées comme devant rester au foyer et faire des enfants. À l’affaiblissement de la liberté de la presse, à la remise en cause de l’indépendance de la justice s’ajoute donc, dans ce pays, la limitation des droits des femmes au nom des valeurs conservatrices.

Par ailleurs, si, en théorie, il est toujours possible d’avorter en Hongrie, il est désormais inscrit dans la « loi fondamentale » (qui a remplacé la Constitution) que « la vie humaine est protégée dès le moment de la conception. » Les cliniques proposant des avortements médicamenteux font l’objet d’enquêtes, tandis que celles qui se sont engagées à ne plus pratiquer d’IVG reçoivent des fonds publics supplémentaires. Les jeunes filles mineures enceintes sont incitées à garder leur fœtus, sans avoir besoin de l’accord des parents, ce qui n’est pas le cas si elles choisissent d’avorter.

En outre, les attaques verbales contre les universités se multiplient, notamment celles bénéficiant de fonds étrangers comme ceux issus de la philanthropie de George Soros car, selon Orban, l’on y « apprend que l’immigration illégale ou les ‘gender studies’, c’est bien. » La Hongrie traîne aussi des pieds pour ratifier la Convention d’Istanbul (Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique). Pour Szilárd Németh, le vice-président du Fidesz, le parti au pouvoir, « c’est le genre de convention qui incorpore des messages issus tout droit du monde communiste et attaquant le modèle traditionnel de la famille, qui essaie en quelque sorte de transplanter la philosophie du genre et nous ne pourrons jamais soutenir cela. »

Au-delà du machisme individuel des hommes politiques, le retour en arrière sur les droits des femmes procède d’un projet politique traditionnaliste et nationaliste, parfaitement fantasmé : perpétuer la population blanche, supprimer l’immigration. C’est ce qu’explique le Lobby des femmes, qui fait l’objet d’enquêtes de la part du pouvoir hongrois : « Par les médias, on a appris que nous étions soupçonnés de financer des partis d’opposition, ou au moins de les aider, ou d’être des agences étrangères servant les intérêts d’autres pays », dit une militante. Droits des femmes, liens avec des intérêts étrangers… la théorie d’un complot contre la nation hongroise n’est pas loin.

En Autriche, un proche du FPÖ auquel le ministère des Transports avait préféré une candidate dans le cadre d’une promotion interne, a porté plainte pour discrimination sexiste. Il a eu gain de cause. En d’autres termes, la justice vient de considérer qu’un homme peut être victime de discrimination parce qu’il a raté une promotion au profit d’une femme.

Par ailleurs, le président de la section locale du FPÖ de la ville de Graz a publié sur Facebook une vidéo pour apprendre aux réfugiés à bien traiter les femmes. Alliant rhétorique sexiste et et préjugés racistes, Armin Sippel leur explique ainsi qu’il est interdit en Autriche de « regarder les femmes d’une manière provocante », de leur mettre la main aux fesses ou de toucher leur poitrine. Il les menace également : « Celui qui se rend coupable de cette infraction doit savoir que, chez nous, il y a un parti [un panneau sur lequel est écrit ‘FPÖ’ est alors brandi sur la vidéo] qui veillera à ce que ceux qui abusent de notre droit d’asile soient très vite ramenés là d’où ils viennent [une pancarte apparaît sur laquelle est dessiné un avion]. » Armin Sippel mime également, sur un mannequin coiffé d’une perruque blonde, certains gestes et parlent de « nos » femmes (« Pas touche à nos femmes ! »).

Ainsi, dans un nombre croissant de pays, les principes, voire les institutions démocratiques sont menacés par des pouvoirs autoritaires qui, en s’attaquant aux avancées féministes, se présentent comme des « hommes forts » capables de restaurer une identité perdue, du fait de la « négation de la civilisation, au nom d’une civilisation occidentale imaginaire », comme l’écrit le chercheur Oliver Nachtwey (1). Loin de s’essouffler, la dynamique ne fait que se renforcer et se combine à des mesures racistes. Par ailleurs, la dimension genrée, donc politique, de la motivation des auteurs de meurtres de masse demeure largement négligée par les pouvoirs publics.

———————————–

(1) Oliver Nachtwey, « La dé-civilisation. Sur les tendances régressives à l’œuvre dans les sociétés occidentales », in Heinrich Geiselberger (dir.), L’âge de la régression, Premier Parallèle, 2017, p. 213.

De la meilleure façon de parler à Donald Trump

Institut Montaigne - Mon, 30/04/2018 - 11:33
De la meilleure façon de parler à Donald Trump Institut Montaigne lun 30/04/2018 - 11:33

Brillante dans son déroulé mais ambiguë dans son résultat, la récente visite d'Etat d'Emmanuel Macron aux Etats-Unis laisse planer un doute sur l'efficacité de la démarche du président français.

La Blockchain : peut-on réinventer technologiquement la confiance ?

Fondapol / Général - Mon, 30/04/2018 - 11:21

La blockchain est une innovation qui promet. Une révolution, pour certains : après la monnaie, elle pourrait sécuriser contrats et transactions, transformer le politique… Et restaurer la confiance ? Sur le Net, on reconnaît une innovation socialement prometteuse à ceci qu’elle engendre de nouvelles images, et laisse espérer l’émergence d’un nouvel imaginaire pertinent pour encadrer nos usages désorientés. […]

The post La Blockchain : peut-on réinventer technologiquement la confiance ? appeared first on Fondapol.

La chute de l’État islamique marque-t-elle la fin du phénomène djihadiste ?

IRIS - Mon, 30/04/2018 - 10:16


Edouard Vuiart, analyste en stratégie internationale et ancien étudiant d’IRIS Sup’, répond à nos questions à l’occasion de la parution de son ouvrage « Après Daech : la guerre idéologique continue » (VA Éditions, 2017) :
– L’assise territoriale de l’État islamique a disparu et pourtant, les djihadistes semblent loin de s’avouer vaincus. Comment expliquez-vous cette situation ?
– Vous affirmez que la propagande djihadiste cherche à tout prix à démontrer la légitimité doctrinale de son projet : comment s’y prend-t-elle exactement ?
– Selon vous, quelles pourraient être les pistes à suivre pour diminuer l’influence de l’idéologie djihadiste ?

Wann kommt es zur Emanzipation arabischer Gewerkschaften?

Bonn, 30.04.2018. Sicherlich wird in diesem Jahr der Tag der Arbeit auch in arabischen Ländern gefeiert werden – mit viel Prunk und Fanfaren, offiziellen Umzügen und möglicherweise der feierlichen Verkündung einer Gehaltserhöhung im öffentlichen Dienst. Doch einmal abgesehen von der vielerorts noch anhaltenden Begeisterung für den Arabischen Sozialismus: Es gibt nicht viel zu feiern auf den Arbeitsmärkten in Nordafrika und dem Nahen Osten. Ein wichtiger Grund hierfür ist das Fehlen handlungsfähiger Gewerkschaften, die ihrer arbeitsmarktpolitischen Rolle gerecht werden. Die Arbeitslosigkeit in Nordafrika und dem Nahen Osten, insbesondere unter Universitätsabsolventen und Jugendlichen, ist alarmierend hoch. Und dies, obwohl die Erwerbsquote von Frauen im internationalen Vergleich das Schlusslicht darstellt. Das heißt, viele Frauen (und darüber hinaus die im informellen Sektor Beschäftigten) tauchen in der Arbeitslosenstatistik gar nicht erst auf. Der nun bereits sieben Jahre zurückliegende Arabische Frühling entzündete sich an der prekären sozioökonomischen Lage und am Fehlen von glaubwürdigen Institutionen, die hier Abhilfe leisten können. Seitdem hat sich die Wirtschaftslage in den meisten Ländern der Region eher noch verschlechtert als verbessert. Laut Umfragen werden, neben innerer Sicherheit, Beschäftigung und das Erwirtschaften von Einkommen von großen Teilen der Bevölkerung in arabischen Ländern als dringlichste Probleme gesehen. Selbst der Klassenprimus in Punkto politische Öffnung, Tunesien, kämpft mit wirtschaftlichen Schwierigkeiten – und dies obwohl die Gewerkschaft UGTT und der Arbeitgeberverband UTICA als Verhandlungsführer im sogenannten Tunesischen Quartett maßgeblich zum nationalen Dialog und zur Schaffung einer neuen, freieren politischen Ordnung beitrugen und hierfür sogar den Friedensnobelpreis erhielten. Arabische Gewerkschaften haben einen äußerst schwierigen Stand: Einerseits ist da das korporatistische Erbe aus Zeiten des arabischen Sozialismus, in dem Gewerkschaften weitgehend gleichgeschaltete Massenorganisationen im Dienste autokratischer Herrscher waren. Andererseits ist das Thema Gewerkschaften im arabischen Raum ein hochpolitisches: In einem Kontext, der von westlicher Parteiendemokratie weit entfernt ist, bieten Gewerkschaften einen legalen Rahmen, sich politisch zu organisieren – auch trotz Ausnahmezustand, Versammlungsverboten oder beschnittener Pressefreiheit. Insofern ist es wenig verwunderlich, dass arabische Potentaten in Gewerkschaften mögliche oppositionelle Rädelsführer vermuten und versuchen, ihren Einfluss – notfalls mit Gewalt – einzuschränken. Selbst der italienische Forscher Giulio Regeni, der zur ägyptischen Gewerkschaftsbewegung forschte, fiel der Repression zum Opfer. Dementsprechend vorsichtig und verhalten ist der Umgang nicht nur der deutschen Entwicklungspolitik mit dem Thema Gewerkschaften. EZ-Projekte im Bereich Beschäftigung befassen sich vorwiegend mit der Bekämpfung von Jugend- und Frauenarbeitslosigkeit durch Aus- und Weiterbildungsmaßnahmen, oder mit Unternehmensförderung, zum Beispiel durch die Bereitstellung von Mikrokrediten. Maßnahmen, die direkt auf die Organisation des Arbeitsmarkts abzielen, wie die zur Unterstützung des tunesischen Sozialpakts, sind eher selten, entwicklungspolitisch aber umso wichtiger.  Die Funktion von Gewerkschaften ist es in erster Linie, Arbeitnehmerinteressen zu vertreten und der Arbeiterschaft erzielte Verhandlungsergebnisse zu vermitteln, um so zu einem funktionierenden Arbeitsmarkt beizutragen. In Nahost und Nordafrika ist beides unabdingbar, um den überfälligen neuen Gesellschaftsvertrag aus der Taufe zu heben: Arbeitgeber und staatliche Akteure müssen Arbeitnehmer mehr mitbestimmen lassen, arabische Arbeitnehmer im Gegenzug Verhandlungsergebnisse anerkennen und realistische Erwartungen hinsichtlich verfügbarer Jobs im öffentlichen Dienst oder möglicher Sozialleistungen entwickeln. Nicht nur staatliche Repression, sondern auch Seilschaften und rücksichtslose Durchsetzung von Partikularinteressen gefährden arbeitsmarktpolitische Errungenschaften. Mitgliedschaft in einer Gewerkschaft oder in einem Arbeitgeberverband wird bislang häufig nur als Investition in das eigene wasta (arabisch für „Vitamin B“) gedeutet. Diese Vetternwirtschaft oder gegenseitige Schuldzuweisungen an der Misere des lokalen Arbeitsmarkts sind kontraproduktiv. Vielmehr muss die Zusammenarbeit zwischen staatlichen Institutionen, Arbeitgeberverbänden und eben auch Gewerkschaften stärker in den Mittelpunkt rücken und sich, frei von politischen Vorurteilen, den Problemen auf dem Arbeitsmarkt widmen. Mit etwas Mut und Fingerspitzengefühl kann die deutsche Entwicklungspolitik arabischen Partnern das deutsche Modell der Sozialpartnerschaft nahebringen und so zur inklusiveren Wirtschaftsentwicklung beitragen. Zum Tag der Arbeit heißt es: Es gibt noch viel zu tun, für die arabische Welt und für ihre entwicklungspolitischen Unterstützer!

La coopération Union européenne/Afrique : l'externalisation des politiques migratoires européennes

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 30/04/2018 - 02:00
Au Sud de l'Europe, la mer Méditerranée est une véritable 'ligne de fracture'[1]. La présence des questions migratoires dans les relations de l'Union européenne avec les pays africains s'étend progressivement aux pays d'origine et de transit dans l'ensemble du continent africain. A l'origine...

Fondation, Le Rapport Schuman 2018 est disponible

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
Le Rapport Schuman 2018 sur l'état de l'Union est disponible en français et en anglais. Cette édition analyse les défis auxquels l'Europe doit faire face, avec notamment la contribution de Nicole Gnesotto sur les relations commerciales UE/USA. Avec les expertises des meilleurs spécialistes, un entretien exclusif avec le président français Emmanuel Macron, des cartes originales et des statistiques commentées, cet ouvrage offre une vue complète de l'Union européenne. Il est disponible en librairie, sur notre site Internet et en version numérique.

Commission, Avancées sur l'intelligence artificielle et la protection des données

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
La Commission européenne a présenté le 25 avril des mesures visant à mettre l'intelligence artificielle au service des citoyens européens et à stimuler la compétitivité de l'Europe dans ce domaine. Elle a également annoncé un ensemble de mesures destinées à accroître la disponibilité des données dans l'Union, en s'appuyant sur les initiatives antérieures afin de promouvoir la libre circulation de données à caractère non personnel dans le marché unique numérique.

Commission, Lutte contre la désinformation en ligne

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
La Commission a proposé, le 26 avril, des mesures pour lutter contre la désinformation en ligne dont l'élaboration d'un code de bonnes pratiques contre la désinformation et le soutien à un réseau indépendant de vérificateurs de faits. Elle a également annoncé des actions visant à encourager le journalisme de qualité et à promouvoir l'éducation aux médias.

Commission, Discours de Jean-Claude Juncker en Grèce

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
Après avoir rendu hommage au "berceau de la démocratie", Jean-Claude Juncker, en visite en Grèce le 26 avril, a assuré que le pays "est l'un des piliers de la stabilité dans les Balkans". Dans la lointaine perspective d'un élargissement à certains de ces pays, il a notamment dit que ceux-ci "ont besoin de [la] perspective européenne [qu'offre la Grèce] pour que ne se reproduisent pas les drames" du passé, et que l'Union n'"importera aucune espèce d'instabilité" en son sein avec leur adhésion.

Commission, Vers de nouvelles règles sur le droit des sociétés

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
La Commission européenne a proposé le 25 avril de nouvelles règles pour simplifier la tâche des entreprises souhaitant s'installer dans un autre pays de l'Union, tout en permettant de bloquer les déménagements "abusifs" motivés par des raisons fiscales ou sociales.

Parlement, Réformes pour accélérer l'examen des demandes d'asile

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 30/04/2018 - 02:00
Les députés de la commission des libertés civiles ont soutenu le 25 avril la proposition de nouveau règlement sur une procédure commune en matière d'octroi de la protection internationale dans l'Union, qui précise comment les autorités nationales devront gérer les demandes d'asile. Cette procédure sera plus rapide et plus simple, et inclura des garanties renforcées, notamment pour les enfants.

Pages