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Diplomacy & Defense Think Tank News

Global Britain : Mythes et réalité

IRIS - Sun, 28/02/2021 - 10:34

C’est une bien mauvaise surprise qui guettait ce malheureux contingent de routiers à leur arrivée au port de Rotterdam, un triste lendemain de Brexit. A peine avaient-ils posé le pied dans le marché unique qu’ils durent se délester de la totalité de leurs rations de sandwich au jambon, à l’invitation sympathique mais sourcilleuse d’un bataillon de douaniers néerlandais. La surprise, convient-il aussitôt d’ajouter, est somme toute relative. Elle procède implacablement des 1449 pages de l’accord de libre-échange conclu entre Londres et Bruxelles fin 2020, dont les minuties n’avaient en rien échappé à la sagacité de l’administration portuaire.

Pour trivial qu’il soit, l’épisode est loin d’être anodin, et très loin d’être isolé. Ce sandwichgate incarne en puissance tout le défi qui attend désormais le Royaume-Uni dans sa course vers le large. La Cheshire Cheese Company, une respectable fromagerie britannique qui soutenait le Brexit, a dû se résoudre depuis janvier à adjoindre un certificat vétérinaire de £180 à chacun de ses colis continentaux. L’entreprise prévoit aujourd’hui de construire ses nouveaux entrepôts en France, plutôt que dans le Cheshire.

Pour tenter d’écouler sur le marché intérieur la pêche qu’il est désormais ruineux d’exporter vers l’Espagne, le crabe araignée et la cardine franche britannique ont été rebaptisés à la hâte. Les deux espèces, boudées d’ordinaire par l’autochtone, seront dorénavant vendues outre-Manche sous les noms plus heureux de crabe royal et de sole des Cornouailles. La fin prochaine du moratoire sur les formalités douanières ne contribuera pas davantage à épargner à Boris Johnson les récriminations d’un secteur qui fait face aux coûts supplémentaires qui s’appliquent invariablement à tout aliment frais.

Quelques maux de tête

Qu’importe pourtant, puisque le Premier ministre a fait le pari singulier de présenter le Brexit comme une question strictement politique, dans un pays où le commerce d’abord et la finance ensuite ont longtemps fait figure de premier aiguillon. Il y a pourtant bien quelque chose d’éminemment politique dans la nécessité qui s’imposera à partir du mois d’avril de déclarer tous les biens transitant entre la Grande Bretagne et Irlande du Nord. C’est acter une manière de séparation commerciale qu’« aucun Premier ministre anglais ne pourrait accepter », selon Theresa May elle-même.

C’est ainsi qu’il n’aura fallu qu’une courte polémique sur les exportations de vaccins pour mettre le feu aux poudres et ouvrir grande la boîte de Pandore nord-irlandaise, lors même qu’on pensait les contestations étouffées, avec un certain flair diplomatique, sous le double éteignoir des fêtes de fin d’année et de la lassitude politique qui a fini par gagner les deux côtés de la Manche.

Un sondage du quotidien conservateur le Sunday Times annonçait dans l’intervalle qu’une majorité nord-irlandaise appelait de ses vœux un référendum de réunification irlandaise d’ici cinq ans. En position de force, le parti nationaliste écossais se prépare quant à lui à faire campagne pour un nouveau référendum d’indépendance après les élections parlementaires du printemps. Plus surprenant, la question de l’indépendance galloise a commencé d’affleurer publiquement. De Global Britain à Little England, il n’y a guère en effet qu’un pas de trois.

Les relations transmanche ne sont pas en reste, et promettent à Downing Street des maux de tête qui s’étendront fort au-delà des récentes escarmouches sur les vaccins. La gestion des quelque 2300 dispositions juridiques annuelles que les institutions européennes produisent dépend désormais d’un mille-feuille de comités ad hoc responsables qui de l’accord de sortie, qui du protocole nord-irlandais, qui de l’accord de libre-échange du mois de décembre 2020 dont répondent dix neufs sous-comités.

Comme le rappelait Clément Beaune, le Royaume-Uni libre-échangiste est désormais soumis à davantage de règles à l’export que n’importe quel pays du monde.

Au gré de ses intérêts

C’est sans doute pourtant du point de vue stratégique que la notion de « Global Britain » suscite le plus de scepticisme. Pour temporiser, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé une augmentation significative du budget de défense et des investissements consacrés à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle. L’officialisation prochaine d’une stratégie extérieure rédigée sous la houlette de l’historien nord-irlandais John Bew vise à définir plus largement le rôle que le pays souhaite jouer sur la scène internationale.

Très attendue, elle tentera d’esquisser le portrait d’une puissance globale agile dans un monde dominé par l’affrontement entre la Chine et les Etats-Unis. Les frictions récentes sur la question des Ouïgours et de Hongkong incarnent la volonté britannique de peser dans l’Indopacifique sans en rabattre sur les droits de l’homme.

Comme les États-Unis de Barack Obama, le Royaume-Uni réfléchit à son pivot contemporain vers le Pacifique. Comme ceux de Joseph Biden, Londres aspire à rejoindre l’accord de libre-échange transpacifique. Au gré de ses intérêts objectifs par ailleurs, le pays cherchera tantôt à s’allier avec l’« E3 » (France, Allemagne, Royaume-Uni), avec la communauté « Five Eyes » (l’alliance des services de renseignement américain, néo-zélandais, australien, canadien et britannique) ou avec le « D10 » (G7, Inde, Australie et Corée du Sud).

Rien que de très classique, en somme. « Little England » ou « Global Britain », le Royaume-Uni de Boris Johnson ressemble à s’y méprendre à celui de [l’ancien premier ministre] Lord Palmerston (1784-1865), pour qui il n’était « point d’allié éternel ou d’ennemi perpétuel de l’Angleterre. Il n’est d’éternel et de perpétuel que ses intérêts ».

Quelle politique de Joe Biden au Moyen-Orient ? Premiers éléments de réflexion

IRIS - Fri, 26/02/2021 - 17:00

Après quatre années d’administration Trump, l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche pose la question du futur des relations entre les États-Unis et les États du Moyen-Orient. Les signaux lancés par Washington laissent entrevoir une volonté de relancer le dialogue avec Téhéran tout en ne laissant pas le champ tout à fait libre à Riyad et Tel-Aviv. À rebours donc de la politique de Trump. Mais il faut rester prudent et attendre de voir si les actes suivront. Analyse de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

Un mois s’est écoulé depuis la prise de fonctions du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Si l’on ne peut constater à ce stade une vague d’enthousiasme à l’égard de la nouvelle administration, une forme de soulagement s’est néanmoins fait jour après les préoccupants errements de Donald Trump dans le champ des relations internationales. Le multilatéralisme, qui était systématiquement remis en cause par son prédécesseur, semble en effet redevenu un paramètre pris en compte par Joe Biden dans les mécanismes de prises de décision de Washington.

Au Moyen-Orient, une série de choix ont été énoncés dont il serait inconséquent de sous-estimer la réalité, tout autant que de considérer que nous assistons à un changement de cap politique radical. Les dossiers sont multiples et il s’avère utile d’en décliner quelques-uns pour saisir les dynamiques à l’œuvre.

C’est le dossier nucléaire iranien qui concentre aujourd’hui l’attention internationale. Pour mémoire, un accord global, dit JCPOA, fut signé le 14 juillet 2015 après de longues négociations – initiées de facto, en octobre 2003 à Téhéran, par la France en la personne de Dominique de Villepin accompagné de ses collègues britannique et allemand – qui permirent de réintégrer l’Iran dans le jeu régional et international. C’est moins de trois années plus tard que Donald Trump annonça, le 8 mai 2018, le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord, ce qui combla d’aise Israël, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, réunis par leur aversion commune à l’égard de l’Iran. Ayant vainement montré sa volonté de rester dans le cadre de l’accord, mais n’obtenant aucun résultat tangible, l’Iran finit par annoncer, le 8 mai 2019, qu’il ne s’estimait plus contraint par tous les engagements contenus dans le JCPOA. Les États-Unis accrurent alors leur pression sur le pays en accentuant les sanctions à son encontre que l’Union européenne n’aura pas le courage de refuser d’appliquer.

C’est dans ce contexte tendu que Joe Biden a annoncé sa volonté de reprendre des négociations avec l’Iran. La question est de savoir désormais qui va faire le premier pas et quelles en seront les conditions précises. Les dirigeants iraniens exigent légitimement l’arrêt préalable de toutes les sanctions, les États-Unis posent la condition que Téhéran en revienne immédiatement au respect des engagements contenus dans l’accord de 2015. La meilleure solution consisterait alors de procéder à des décisions bilatérales simultanées sous le contrôle de l’Organisation des Nations unies (ONU). De ce point de vue l’accord, valable pour trois mois, signé le 21 février entre le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et le gouvernement de Hassan Rouhani est un signe positif qui indique une évolution certaine du traitement de ce dossier délicat.

Mais une autre condition est posée à l’Iran par Washington, visant à rouvrir des négociations en intégrant deux nouveaux dossiers qui n’apparaissaient pas dans le JCPOA : celui de la politique régionale de la République islamique et celui de ses missiles balistiques. Le fait même que ces deux dossiers n’aient jamais été abordés dans l’accord de 2015 jette, pour le moins, une ombre sur la volonté de Joe Biden de véritablement trouver une solution négociée en rajoutant des conditions supplémentaires alors qu’il n’y a rien de plus urgent que d’en revenir aux termes, à tous les termes, mais rien qu’aux termes, du JCPOA. Comment, en outre, penser une seule seconde que Téhéran puisse accepter de négocier pour se voir dicter sa politique régionale ou sur ce qu’elle considère relever de sa sécurité nationale ?

Dans le même temps, la nouvelle administration Biden, comme si elle désirait néanmoins convaincre de sa résolution à parvenir à une fluidification de ses relations avec l’Iran, a adressé plusieurs signaux en direction de l’Arabie saoudite, l’un des États de la région le plus opposés à toute forme de normalisation avec l’Iran et en son temps systématiquement favorisé par Donald Trump. L’annonce de l’arrêt du soutien logistique états-unien aux opérations militaires saoudiennes au Yémen – pays à propos duquel Joe Biden a parlé de « catastrophe humanitaire et stratégique » –, la remise en cause de livraisons d’armes à l’Arabie saoudite, l’annulation de la qualification des houthistes d’entité terroriste, constituent un changement de cap significatif, dont il conviendra toutefois de vérifier la mise en application réelle. On constate d’ailleurs que les dirigeants saoudiens ont assez vite compris le message en prenant plusieurs décisions visant à réduire les pressions qui s’exercent sur eux : libération de Loujain Al-Hathloul, levée de l’embargo commercial et économique imposé par l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis au Qatar depuis 2017, certaines peines de mort commuées en peine de dix années de prison. On comprend que le langage de fermeté des États-Unis induit des turbulences au sein des cercles dirigeants saoudiens et que ces derniers n’ont d’autre choix que de composer avec les exigences de la nouvelle administration Biden.

Enfin, sur le dossier israélo-palestinien, des décisions ont de même été prises rapidement, marquant des éléments de ruptures avec la politique de soutien et d’alignement inconditionnelle sur Benyamin Netanyahou qu’avait mise en œuvre Donald Trump. Notons, tout d’abord, que le premier entretien téléphonique entre le président états-unien et le Premier ministre israélien a seulement eu lieu le 17 février, long délai qui a certainement inquiété ce dernier, habitué à plus de considération et de célérité de la part des États-Unis. Inquiétude d’autant plus motivée que Washington a réaffirmé sa recherche d’une solution à deux États, qualifié les colonies israéliennes d’illégales, et donc signé la mort de ce que Donald Trump avait annoncé comme le « deal du siècle ». Il y a probablement dans les cercles décisionnels proches de Biden le sentiment confus que le soutien inconditionnel à l’État d’Israël devient en partie contradictoire avec le soutien inconditionnel à son Premier ministre actuel. Dans le même temps, Kamala Harris a annoncé la reprise des contacts avec les dirigeants palestiniens, la réouverture de la mission palestinienne à Washington et la réactivation de la participation financière des États-Unis à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). A contrario, Joe Biden a expliqué qu’il ne reviendrait pas sur la décision du transfert de l’ambassade états-unienne à Jérusalem, mais allait rouvrir le consulat à Jérusalem-Est, signal de la reconnaissance de la ville trois fois sacrée comme capitale de l’État d’Israël, mais possibilité de la reconnaître aussi comme capitale d’un État palestinien, si ce dernier venait à voir le jour, ce qui nécessitera beaucoup plus que des signaux, aussi positifs fussent-ils. Il semble néanmoins que le dossier israélo-palestinien ne soit pas considéré à ce stade comme une priorité politique pour la nouvelle administration.

L’ensemble de ces éléments montrent une réelle inflexion de la politique des États-Unis au Moyen-Orient, dont il faut prendre la mesure. Néanmoins, il serait bien imprudent de se réjouir trop vite. Joe Biden ne révolutionnera pas les fondamentaux de la politique de son pays dans la région et les alliances structurantes seront maintenues. Nous ne sommes certes plus dans la séquence « America first », mais dans celle du « America is back », et le président est élu pour servir les intérêts des États-Unis.

Il y a souvent loin des promesses aux actes, mais on peut faire crédit au nouveau président de n’avoir pris ses fonctions que depuis quelques semaines. Des signaux contradictoires ont été émis pour tenter de redonner une véritable place à la diplomatie, c’est un fait positif. Cela ne signifie pas que Paris possède mécaniquement les mêmes intérêts que Washington et il est regrettable que la France ne soit pas force de proposition constructive pour contribuer au règlement des contentieux régionaux. Plus que jamais, elle doit faire preuve de créativité pour conforter son indépendance et être vecteur d’entrainement. Il était éventuellement facile de s’opposer à la politique Trump en raison de ses outrances récurrentes, et pourtant les voix critiques à son égard n’étaient pas toujours très audibles, mais ce serait une grave erreur de s’aligner aujourd’hui systématiquement sur la politique de son successeur en ne retenant que le plus petit dénominateur commun. Alliés, mais pas alignés expliquait le général de Gaulle, la formule n’a pas perdu de sa pertinence.

Unser schwieriger Partner

SWP - Fri, 26/02/2021 - 15:00

Die Bilanz deutscher und französischer Politik in den Krisenstaaten Mali und Libyen ist enttäuschend. Während deutsches Engagement weit­gehend ineffektiv geblieben ist, hat Frankreichs Politik oftmals nach­weislich zur weiteren Destabilisierung beigetragen.

Grund für erfolglose oder sogar kontraproduktive Strategien Deutschlands und Frankreichs in beiden Krisenstaaten ist, dass Stabilisierung als Ziel meist eine untergeordnete Rolle spielt.

Das innenpolitische Narrativ der Terrorbekämpfung bestimmt die fran­zösische Politik in beiden Krisenstaaten. In Mali wird dies der Komplexität der Konflikte nicht gerecht; in Libyen diente es als Deckmantel dafür, dass Frankreich gemeinsam mit den Vereinigten Arabischen Emiraten den Milizenführer Khalifa Haftar unterstützte.

Für Berlin besitzen beide Krisenstaaten einen wesentlich geringeren Stellenwert als für Paris. Diese Haltung prägt das deutsche Engagement. Statt der Frage, welche Ansätze vor Ort sinnvoll sind, dominiert der Wille, die deutsche Bereitschaft zur Übernahme internationaler Verantwortung zu unterstreichen oder Solidarität mit Frankreich zu zeigen.

Die problematischeren Aspekte deutscher und französischer Politik ver­stärken sich gegenseitig. Während Deutschland sich militärisch zurückhält, prescht Frankreich in dem Bereich vor. Auf der anderen Seite instrumentalisiert oder unterminiert Paris multilaterale Ansätze, während Berlin sie zwar mitträgt, aber nicht mitprägt.

China’s Championing of Football makes State led U-Turn for home

IRIS - Fri, 26/02/2021 - 12:50

When Argentinian player Carlos Tevez signed for Chinese Super League club Shanghai Shenhua at the end of 2016, it marked perhaps the most significant episode in what, at the time, seemed to be a booming market for football.

Tevez’s salary (reportedly worth upwards of euro €670,000 per week) has become the stuff of legend, and was taken to be a sign of China’s commitment to developing its football. Others, including Tevez himself, tended to see such ostentatious spending as unfathomable yet highly lucrative. Indeed, when he left Shanghai to return back to Argentina after just a year with Shenhua, Tevez talked of his ‘holiday in China’.

The origins of a rapid growth in spending on expensive overseas players are found in statements supposedly made by President Xi Jinping, in which he supposedly claimed that he wanted China to win the men’s FIFA World Cup. These statements came just ahead of the country’s launching of its 13th Five-Year Plan, which advocated the need for a more outward looking China and also encouraged outbound Chinese investment.

One of the early movers in responding to what became a tidal wave was Wang Jianlin, owner of the Wanda Corporation. Wang had been a long-time football fan and owner of a club in China, who then acquired a 20% stake in Spain’s Atletico Madrid. Many other such acquisitions followed, with Chinese investors buying a host of clubs including England’s Wolverhampton Wanderers (by Fosun), Italy’s Inter Milan (by Suning) and the Czech Republic’s Slavia Prague (by CEFC Energy).

Why there was a sudden surge in such acquisitions is, even now, still being debated. Some observers have seen it as a means through which China could learn about elite professional football – both on and off-the-field. Others have seen it as symbolic, a signal by China that it intended to play the game (and, ultimately, win the World Cup). Otherwise, investing into an industrial sector in response to state diktats has always been a way to for Chinese businesses to ingratiate themselves with the government.

Yet there were also investors whose motives were questionable, at least to officials in Beijing. Some probably saw an opportunity to move their assets, which may have been accumulated by suspect means, overseas whilst too many of these Chinese investors in football proved unable to demonstrate any tangible return-on-investment from their rush into the sport.

The latter was a particular point of concern, especially among those working in the Chinese financial system. Not only was football becoming a significant leakage from the Chinese economy, overseas club investors were also exposing China’s financial system to undue financial risk by borrowing at home and spending abroad (often on highly expensive players who were of little use to the Chinese national team’s performances).

By mid-2017, China’s government stepped in, famously labelling overseas club acquisitions as ‘irrational investments’. At that time, there was also a sense that these new club owners were becoming celebrities in their own right and beginning to see themselves as somehow being bigger than the Chinese state.

Hence what had started with Wang began to end with Wang, the businessman being forced to offload all but 3% of his stake in Atletico. Ahead of this disposal, in the second half of 2017, Wang was detained by Chinese officials and had his passport confiscated. He did, nevertheless, subsequently reappear, around the same time that it was announced that Wanda would be acquiring the Chinese Super League club Dalian.

Wang wasn’t alone; CEFC Energy was quickly forced to sell Slavia Prague and the power company’s owner, Ye Jianming, was imprisoned upon his return to China. Meanwhile, Fosun’s owner, Guo Guangchang, was also reportedly detained by the Chinese authorities (perhaps a reflection of the conglomerate being one of China’s most indebted companies).

More recently, Suning (a high street electrical retailer) has actively been seeking a buyer for Inter Milan. This comes at a time when the company needs debt financing, brought about by the Italian football club’s precarious finances. It is no coincidence that Suning is supported by Alibaba, whose owner Jack Ma has also recently been detained by the authorities (following issues with Alibaba’s stalled stock market floatation of Ant Finance).

As overseas club ownership has been consigned to Chinese football history, so the influx of playing talent has also reversed. Indeed, several of the country’s high-profile signings have left China to go and play elsewhere. The Chinese Football Association’s imposition of a player salary-cap is one reason for this, gone are the days of Carlos Tevez style ‘pay days’ and expensive, often unnecessary, imports.

Instead, China appears to be turning inward upon itself, though with a specific purpose in mind. The 14th Five-Year Plan (due for ratification in 2021) explicitly refers to the need for domestic industry to strengthen and develop its position. It also emphasises the need for inbound investment, not just a call to the country’s investors to come home but also to foreign companies to spend in China.

Both prior to and following the launch of the next plan, there is already a clear sense of China’s priorities, not least that business and football should follow state orders, commit to their own country, reduce debt exposure, and focus on making Chinese football great. As such, football is now being played in all Chinese schools, some of the world’s largest football stadiums are currently being built in China, and Chinese corporations continue to cluster around FIFA.

This is one area of overseas football investment that China’s government has not sought to curtail. Over the last five years, numerous Chinese brands have become FIFA partners leading football’s world governing body to publicly acknowledge its financial inter-dependence with China. Dependent relationships often involve shifts in power between the two partners, which hints at where China is now going.

Rather than winning the World Cup by 2050, China is actually seeking to become a leading FIFA nation in different terms by that date. Hence, its staging of the 2030 men’s tournament would be a part of the country’s trajectory as well as being a major coup for the government in Beijing. If a Chinese bid to stage the event transpires and is then successful, the country will play host to the World Cup’s centenary tournament. This would be hugely symbolic, for China, for FIFA and for the world of football in general.

Under such circumstances, Xi will not want his team to be embarrassed. Hence the pace of training local players, at home in China, has become more like a frantic quest. Talent development is a long-term process, but as a short-term fix the naturalisation of overseas players has started taking place. This carries with it all manner of issues, though China appears intent on trying to qualify for the 2022 and 2026 men’s World Cups.

It has been a short but intense journey from Tevez’s Shanghai holiday and Wang’s Spanish sojourn to China’s more focused football intent. Whether the country will become a leading FIFA nation remains to be seen, however the country’s more purposeful and strategic approach points to a different outcome than that which was delivered over the last five-year planning cycle.

Digital Markets Act : un nouveau rôle pour les autorités de la concurrence

Institut Montaigne - Fri, 26/02/2021 - 10:48

Le Digital Markets Act (DMA) vise à limiter le contrôle des acteurs dits "gatekeepers" sur les marchés dans lesquels ils opèrent. Quels sont les moyens de contrôle actuels des autorités de concurrence et pourquoi doivent-ils évoluer ? Comment la relation entre les autorités de concurrence européennes et nationales est-elle envisagée par le DMA ? Dans ce deuxième article de notre série sur le Digital Markets Act, Emmanuel Combe, vice-…

Verantwortung in Lieferketten

SWP - Fri, 26/02/2021 - 00:00

Mitte Februar haben sich die beteiligten Bundesministerien auf einen Entwurf für ein Gesetz über die unternehmerischen Sorgfaltspflichten in Lieferketten geeinigt. Dies ist ein wichtiger Schritt, damit deutsche Unternehmen umfassende Verantwortung für die Lieferketten ihrer Waren und Dienstleistungen übernehmen. Deutschland hat sich damit in die Riege europäischer Länder wie Frankreich und die Niederlande ein­gereiht, die verbindliche Regulierungsrahmen schon gesetzt haben. Gleich­wohl hat die Bundesregierung mit der Absage an eine zivilrechtliche Haftung auf einen ent­scheidenden Hebel verzichtet, um Unternehmen, die ihrer Sorgfaltspflicht nicht nachkommen, gezielt zu sanktionieren. Um dem Gesetz die größtmögliche Wirkung zu verleihen, sollten Bundestag und Bundesregierung da­her weitere flankierende Maßnahmen beschließen, die über die rechtlichen Regelungen im Gesetzentwurf hinausgehen. Deutschland kann zudem auf europäischer und internationaler Ebene dazu beitragen, dass Unternehmen in der EU und im globalen Maßstab mehr Ver­antwortung in Lieferketten übernehmen.

Prioritization and Sequencing of Security Council Mandates in 2021: The Case of UNMISS

European Peace Institute / News - Thu, 25/02/2021 - 22:04

Nearly one year after the creation of a transitional government in February 2020, the main pillars of the June 2018 permanent cease-fire and September 2018 peace agreement in South Sudan continue to hold, but their implementation has progressed at a worryingly slow pace.

In this context, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report organized a virtual workshop on February 10, 2021, to discuss UNMISS’s mandate and political strategy. This workshop offered a forum for member states, UN staff, and outside experts to develop a shared understanding and common strategic assessment of the situation in South Sudan. The session was intended to help the Security Council make informed decisions with respect to the strategic orientation, prioritization, and sequencing of UNMISS’s mandate and actions on the ground. The workshop’s deliberations focused on the political and security dynamics in South Sudan, as well as on UNMISS’s current mandate and priorities for the coming year. Participants also discussed the findings of the independent strategic review of UNMISS, which were shared with the Security Council in December 2020.

Participants concluded that moving forward, the UN will need to engage more deeply and systematically to help South Sudan address underlying challenges. Encouraging South Sudanese ownership of the peace process and the country’s long-term sustainability is imperative. Doing so will require the Security Council, the UN Secretariat, and UNMISS to map out a coherent political strategy rooted in critical benchmarks and a clear understanding of how to leverage international partners and to map out options for UN support to the political transition.

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España en el mundo en 2021: perspectivas y desafíos

Real Instituto Elcano - Thu, 25/02/2021 - 13:20
Ignacio Molina (coord.). Elcano Policy Paper 1/2021 - 25/2/2021

Novena edición del trabajo colectivo que elabora anualmente el Real Instituto Elcano para analizar la posición internacional de España durante 202, cuya coyuntura viene lógicamente marcada por la pandemia del COVID-19, y hacer balance de lo ocurrido durante el anterior.

La confiance des Français à l'épreuve de la crise

Institut Montaigne - Thu, 25/02/2021 - 10:52

Défiance : ce mot semble décrire l’état d’esprit des Français depuis plusieurs années. Comment le phénomène a-t-il évolué avec la crise ? Le Centre de recherches politiques de Sciences Po a publié les résultats de son dernier Baromètre de la confiance politique, réalisé chaque année en partenariat avec l’Institut…

Revue de presse internationale #3 : La Chine et l'Europe centrale et orientale - le temps des désillusions ? 

Institut Montaigne - Thu, 25/02/2021 - 09:38

Chaque semaine, l’Institut Montaigne propose sa revue de presse internationale avec son chroniqueur Bernard Chappedelaine, ancien conseiller des Affaires étrangères au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, qui scrute le traitement par les experts et les médias internationaux de l’actualité géopolitique mondiale. Cette semaine, il s'intéresse à l’influence chinoise en Europe centrale et orientale. 

Postdoc in der Abteilung Klimapolitik

The Climate Policy Department at DIW Berlin uses empirical and theoretical approaches to investigate the effectiveness and design options of policy instruments and regulatory frameworks for the transformation towards climate neutrality. The department focuses on the electricity and industry sector, sustainable finance, and international climate cooperation.

We are looking for a Postdoc (f/m/div)

interested in exploring one or more of the following questions: (i) how sustainable finance, (ii) how international climate finance or (iii) how energy and climate policies for the industry, power or building sectors can support the transition to climate neutrality. In addition to quantitative and theoretical economic approaches, methods from political science or finance may also be used.

The successful candidate will conduct research within the framework of multi-year cooperation projects with international partners. This allows for the development of research questions and discussion of interim results, insights and implications not only in an academic context but also with relevant stakeholders. The research produced in the course of the project will be aimed to publication in peer-reviewed journals as well as in policy reports.


Green Deal, un nouvel élan - Éviter les fractures, réussir le changement 

Institut Montaigne - Wed, 24/02/2021 - 14:48

Entre préservation des emplois et transformation écologique, les conditions à réunir pour accéder à une transition juste représentent un véritable défi social dont Wolfgang Lemb, membre de la direction du syndicat allemand IG Metall, et Philippe Portier, Secrétaire National de la CFDT, se sont attelés à dessiner les contours. 

Compte tenu de la crise sanitaire et économique actuelle, le concept de…

Las cifras para España del Plan de Recuperación Europeo

Real Instituto Elcano - Wed, 24/02/2021 - 13:24
Enrique Feás y Federico Steinberg. ARI 25/2021 - 24/2/2021

Cada vez sabemos más detalles sobre las cifras del Fondo de Recuperación Europeo. Este análisis las desglosa para España.

Wissenschaftliche/n MitarbeiterIn im SOEP

Die forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomisches Panel (SOEP) im DIW Berlin sucht zum nächstmöglichen Zeitpunkt eine/n

Wissenschaftliche/n MitarbeiterIn (w/m/div) (Vollzeit, befristet).


Revisiting the EU Cybersecurity Strategy: A Call for EU Cyber Diplomacy

SWP - Wed, 24/02/2021 - 00:00

In December 2020, the European Union (EU) presented its new strategy on cybersecurity with the aim of strengthening Europe’s technological and digital sovereignty. The document lists reform projects that will link cybersecurity more closely with the EU’s new rules on data, algorithms, markets, and Internet services. However, it clearly falls short of the development of a European cyber diplomacy that is committed to both “strategic openness” and the protection of the digital single market. In order to achieve this, EU cyber diplomacy should be made more coherent in its supranational, demo­cratic, and economic/technological dimensions. Germany can make an important con­tribution to that by providing the necessary legal, technical, and financial resources for the European External Action Service (EEAS).

A New Era for UN Peace Operations Transitions

European Peace Institute / News - Tue, 23/02/2021 - 16:05
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On Tuesday, February 23rd, IPI together with the Permanent Mission of Germany to the UN cohosted a virtual policy forum entitled “A New Era for UN Peace Operations Transitions.”

The panel discussion reflected on the evolving policy and practices related to the transition of UN peace operations. It also highlighted IPI’s body of research on transitions at the conclusion of a multi-year IPI project on the topic. In particular, the discussions focused on the political and policy trends surrounding transition processes, while offering speakers an opportunity to focus on recent and upcoming transition processes (e.g., with the UN presences in Guinea-Bissau, Sudan, and the Democratic Republic of the Congo).

UN mission transitions highlight the temporary nature of peace operations, and they aim to support countries in shifting away from periods of armed violence toward sustained peace and development. Recent transition processes underscore how these efforts are both highly political and operational, requiring flexible and close cooperation with host governments, national actors, and international partners alike. In light of the political pressures placed on UN peace operations, reconfigurations and drawdowns have at times occurred amid incomplete political settlements, persistent threats to civilians, and significant social and economic disparities.

This virtual policy forum addressed the contemporary dynamics shaping current and future UN transitions and reconfigurations. It reflected on lessons observed from previous transitions and highlight how the UN’s approach to transition processes has evolved. The policy forum also considered the research produced by IPI’s project on peace operations transitions since 2018, including a new publication on the UN transition in Sudan.

Opening Remarks:
Mr. Jake Sherman, IPI Senior Director of Programs
Ambassador Christoph Heusgen, Permanent Representative of Germany to the UN

Speakers:
Mr. Daniel Forti, IPI Senior Policy Analyst
Ms. Rania Dagash-Kamara, Chief, Policy and Best Practices Service, UN Department of Peace Operations
Ms. Rachel Scott, Senior Policy and Partnerships Advisor, UN Development Programme
Ms. Siria Maniam, Senior Transition Adviser, UN Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo (MONUSCO)

Moderator:
Mr. Jake Sherman, IPI Senior Director of Programs

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