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Afrique

Tanganyika : 9 décès dus au choléra en 3 semaines

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 07:04


Neuf personnes sont décédées de choléra depuis trois semaines dans les deux zones de santé de Kalemie et de Nyemba, en province du Tanganyika. Le maire de Kalemie, Gédéon Kakudji Kalama, l’a annoncé, jeudi 23 septembre, lors de la déclaration de l’épidémie de choléra dans ces zones de santé. 


Gédéon Kakudji indique que 281 cas sont comptabilisés, dont 243 pour la zone de santé de Nyemba. 

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MPP-UNIR/PS : « Ce n'est pas parce que nous sommes des alliés que nous allons faire un mariage forcé » (Urbain G. Yaméogo, direction politique du MPP)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:55

Dans quelques heures, s'ouvre le deuxième congrès extraordinaire du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Instance suprême du parti, l'évènement mobilise des militants à tous les niveaux et les petits plats sont mis dans les grands pour répondre aux attentes, à en croire les responsables du parti. Dans cette interview, Dr Urbain Gnouregma Yaméogo, responsable chargé de l'environnement et du développement durable du parti et conseiller spécial auprès du président du Faso, nous situe sur l'enjeu de ce rendez-vous statutaire et aborde un pan de la vie du parti.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui justifie la tenue d'un congrès extraordinaire, alors que l'instance ordinaire s'est tenue seulement en mars 2020 ?

Dr Urbain Gnouregma Yaméogo : Il faut noter que statutairement, le congrès ordinaire de notre parti, le MPP, se tient tous les trois ans. C'est au cours du congrès ordinaire que certains actes peuvent être posés. Il s'agit notamment de la lecture analytique de la vie du parti, de la décision de renouvellement des organes et structures du parti ; par exemple, le renouvellement de la direction du parti tels que le Bureau exécutif national (BEN), tous les trois ans, l'examen de la composition des membres du Bureau politique national (BPN) pour en extraire les camarades décédés, apurer la liste des membres BPN pour en retirer les démissionnaires, les éléments dégénérés sanctionnés d'exclusion pour des raisons de discipline et aussi intégrer de nouveaux militants pour leur engagement pour la cause du parti, ainsi que certains nouveaux adhérents venus individuellement ou à travers la fusion de leur parti.

Le congrès ordinaire s'est effectivement tenu en mars 2020. Mais au regard du contexte national marqué par les élections présidentielle et législatives qui étaient annoncées pour novembre 2020, cette instance suprême du parti a estimé inopportun le renouvellement des structures du parti et a recommandé un congrès extraordinaire courant l'année 2021 pour poser les actes dont je vous ai parlé plus haut. Le congrès de mars 2020 était donc un congrès à minima. Le présent 2e congrès extraordinaire est un prolongement du congrès ordinaire de mars 2020.

Quel MPP attendez-vous au lendemain du congrès extraordinaire du 24 au 26 septembre 2021 ?

Nous attendons à la sortie de ce congrès, un MPP encore plus fort, renforcé dans ses convictions politiques et ses valeurs, prêt avec les patriotes et les progressistes de ce pays à relever les défis énormes auxquels nous faisons face et bâtir avec le peuple, un Burkina de paix, réconcilié, résilient et prospère, comme le thème l'indique.

Sur quoi porteront les travaux des congressistes de cette instance extraordinaire ?

Les congressistes auront à examiner les rapports des quatre commissions préparatoires du congrès. Il s'agit du rapport moral de la direction politique sortante, le BPN au congrès ; du rapport sur le thème du congrès ; celui portant relecture du programme du parti et du rapport sur les statuts et règlement intérieur.

Comment se sont déroulés les travaux dans les différentes commissions, en termes d'ambiance et de propositions à soumettre aux congressistes ?

Le MPP est à son 4e congrès (congrès ordinaire et extraordinaire confondus). Nos militants sont rompus aux débats démocratiques de ce type dans la discipline, le respect mutuel des uns et des autres et dans la courtoisie. Les débats peuvent être houleux, mais sans aucun problème, car ce sont des débats contradictoires, donc un signe de la vitalité démocratique du parti MPP. Les non-initiés, pour ne pas dire les profanes, non militants de notre parti, pourront dire que ça chauffe au MPP, rassurez-vous, il n'en est rien. Au MPP, ce sont des débats contradictoires, souvent avec passion, mais dans une bonne ambiance.

Qui sont les militants attendus à ce congrès ?

Les militants attendus sont les membres statutaires ou membres élus et les membres ès-qualité du congrès qui sont les membres du BPN ; les délégations des structures géographiques ; les délégations des structures spécifiques ; les délégations des unions nationales (jeunes, femmes et anciens) ; les délégations des structures du parti à l'étranger. Il y a également les représentants des structures spécifiques (les universitaires et experts associés, les ouvriers, les travailleurs des marchés et yaars, les travailleurs du secteur informel, les travailleurs du secteur public et du secteur privé personnes en situation d'handicap, etc.). Nous attendons environ 4 000 congressistes.

Un communiqué du BPN du 11 septembre 2021 apprend que seront désormais membres de cette instance, les secrétaires généraux des sections au niveau provincial et au niveau des structures du parti à l'étranger ; les membres du gouvernement, militants du parti ; les députés du parti ; les maires, militants du parti ; les présidents des conseils régionaux, militants du parti. Qu'est-ce qui explique un tel élargissement ?

Il faut noter que les secrétaires généraux des 45 provinces sont déjà des membres ès-qualité du congrès. Le congrès est élargi à des militants à statut spécifique, tels que ceux qui sont à des postes de responsabilité dans l'appareil d'Etat. Il s'agit par exemples des militants nommés au gouvernement, des députés, des présidents des conseils régionaux, des maires. Ces militants sont dans les postes qu'ils occupent, en mission pour le parti. Par conséquent, ils doivent s'approprier les valeurs et principes fondamentaux de la ligne politique du parti pour une exemplarité dans leur travail. Ces camarades sont des ambassadeurs du parti qui doivent porter haut le flambeau du MPP et faire briller son image dans leurs secteurs d'activités. Comme vous le constatez, c'est une grande responsabilité vis-à-vis du parti et du peuple.

Pour le cas des maires, l'idée est d'avoir au moins un représentant de chaque commune dans le BPN. Cette position leur permet de rendre compte de la vie de la commune aux instances suprêmes du parti, de recueillir les attentes des populations et d'assurer la mise en œuvre du programme président du Faso. En réalité, l'essentiel de la mise en œuvre du programme du président du Faso se fait sur le terrain, dans les communes pour le bonheur de nos populations. Les maires sont les véritables relais du parti sur le terrain. Donc, je pense qu'il est tout à fait pertinent que ces personnalités-là puissent être dans les instances. Le Congrès va statuer sur ce point.

Le second élément important est surtout que ces personnalités doivent aussi connaître les valeurs et les principes du parti dans la gouvernance du service public (on dit que nul n'est censé ignorer la loi, mais la réalité est que les militants ne sont pas souvent bien informés). Mais lorsque les gens se sentent dans une responsabilité, ça leur permet aussi d'intégrer la discipline du parti dans leur vie active au quotidien et de faire davantage attention dans la gestion des personnes et des biens publics.

Troisièmement, le MPP est un parti de militants et aussi un parti de masse. Le parti a besoin d'avoir un maximum de militants pour renforcer et consolider sa base. C'est par là que nous pouvons conduire les actions que nous pensons utiles pour notre pays.

Des maires n'étaient pas contents de n'être pas membres statutaires du BPN (ils affirment entre autres que certaines informations de premières mains leur échappaient). Si on comprend donc que cette décision vient combler une insuffisance. Mais ne vient-elle pas aussi alourdir l'instance, avec tous les risques de piétiner son efficacité ?

Effectivement, comme vous l'avez dit, plusieurs maires se plaignaient de n'avoir pas été pris en compte dans les structures du parti. Bien plus, dans le fonctionnement régulier du parti, la plupart de nos secrétaires généraux de sections provinciales ont des difficultés de collaboration avec certains maires, militants du parti. Il y a des maires qui font une confusion dans le fonctionnement du conseil municipal et celui de la sous-section provinciale.

Vous avez des maires qui estiment, parce qu'ils ont été élus, que les secrétaires généraux des sections ou des sous-sections respectivement de la province et de la commune doivent être sous leur autorité. Alors que non ; ils oublient que ce sont les secrétaires généraux, qu'ils contestent, qui les ont même désignés comme candidats du parti pour les élections municipales et qui se sont investis pour leur élection. Donc, le maire devient une personne ressource dans sa commune, et doit aider la vie du parti dans la commune. Ce type de conflits de personnes est mauvais pour le développement de la commune et aussi pour l'image du parti. Il est donc important pour le parti de se consacrer à l'essentiel, d'aller à des actions de développement que de se battre pour des choses qui n'en valent pas la peine.

Maintenant, en prenant en compte tous les maires élus du parti, est-ce que nous n'allons pas alourdir le Bureau politique national ? Non, il n'en sera rien. Quelles que soient les instances du parti, nous avons des objectifs à atteindre. Nous avons une culture politique et un devoir d'animation de la vie politique nationale et aussi à la base au niveau communal selon la Constitution de notre pays. Les maires, comme les conseillers municipaux étant proches de la population, sont de grands relais sur le terrain et la position de membre BPN donne une grande responsabilité en les mettant en confiance pour la propagation des valeurs, des idéaux et principes du parti. Tactiquement, l'élargissement n'alourdit en rien le BPN, mais rend notre parti opérationnel à la base. C'est aussi une mise en évidence du caractère de parti de masse du MPP

L'une des conditions pour participer au congrès, c'est d'être à jour de ses cotisations. N'y a-t-il pas manque de conséquence à ce niveau lorsqu'on sait que la cotisation n'est pas dans les mœurs au sein des organisations. Aussi, ce n'est pas parce qu'un militant n'arrive pas à cotiser qu'il n'est pas mobilisateur et/ou serviteur du parti ; même les cadres du parti, promus à des postes de responsabilité, il faut parfois attendre de grands évènements du parti ou le dépôt des dossiers de candidatures pour les élections pour pouvoir les contraindre à solder…

A ce sujet, vous avez parfaitement raison de relever cela. Mais le parti est quand même sensible à cette situation financière de tous les militants. Nous savons que la contribution dans un parti comme le MPP n'est pas seulement financière. Vous avez des militants qui sont vraiment rompus à la lutte politique et sont efficaces sur le terrain, malgré leur situation d'analphabètes et de précarité financière.

Le parti a besoin de militants combatifs et mobilisateurs tout comme des militants qui sont financièrement stables. Dans la fixation des montants de cotisation, le parti a tenu compte de la position de chaque catégorie de militants. Nous n'allons pas demander à un cultivateur qui est à l'intérieur du pays de payer la même somme que le haut cadre qui se trouve à Ouaga ou Bobo.

Mais il est important que chaque militant contribue à la vie du parti, en fonction de ses capacités. C'est un geste qui montre le niveau d'engagement du militant. Le paiement de la cotisation est un acte de militant engagé et conscient. Payer sa cotisation est un devoir militant. C'est important parce qu'un parti politique doit vivre des cotisations de ses membres. Chaque membre doit connaître ses droits et devoirs.

Effectivement, il y a des cadres à tous les niveaux, qui ont la possibilité de payer, mais qui volontairement ne paient pas ; parce qu'ils n'ont pas la culture de la responsabilité. Pourtant, ce sont eux qui attendent du parti, des nominations, des promotions, des gratifications. Le MPP se donne le devoir de former ses militants, de leur inculquer une culture politique, une culture de responsabilité. Les uns et les autres doivent savoir qu'être dans une instance politique, tel que le Bureau politique national du MPP est un privilège qui revêt des devoirs. Un bon militant doit connaître ses responsabilités dans un parti avant de réclamer ses droits. C'est très important.

L'élargissement du Bureau politique national va-t-il entraîner un redimensionnement du Bureau exécutif national ?

Je ne peux pas répondre en disant qu'il y aura un redimensionnement à ce niveau ou pas. Je sais tout simplement que dans les commissions de travail, la nécessité de revoir l'organe exécutif du parti, qui est le Bureau exécutif national a été une question posée, à savoir revoir son effectif pour que ce soit un organe de conception, qui peut faire bouger les lignes, un élément moteur pour tous les autres organes du parti. Mais tout cela dépend du congrès. S'il décide d'élargir le Bureau exécutif national, comme le Bureau politique national, nous allons en prendre acte. Mais il y a quand même des travaux qui ont montré la nécessité de ne pas avoir un exécutif pléthorique.

Pourquoi les points relatifs à l'âge de la jeunesse et à la création du conseil national ont-ils été retirés des débats du congrès ?

Pour le cas de l'âge de la jeunesse, le parti a constaté que cette question devient une controverse qui va diviser les principaux concernés que sont nos jeunes, donc peut porter gravement atteinte à la cohésion du parti. C'est pourquoi, la question a été purement et simplement retirée.

Pour le conseil national, les travaux préparatoires des commissions ont permis une analyse sérieuse qui révèle qu'une telle instance va être lourde et dispendieuse. A partir des simulations et l'expérience de la vie du parti, on constate que le BPN va compter environ 1 300 membres avec des sessions d'une durée d'au moins quatre heures. Le conseil national va en compter un peu plus (environ 1 800 à 2 000). La différence n'est pas significative sans véritablement une plus-value que le conseil national va apporter.

Le MPP va être, en principe, consolidé par la fusion de quatre partis politiques. Alors qu'une certaine opinion s'attendait à une fusion avec UNIR/PS de Me Sankara, ce dernier a plutôt opté de faire fusion avec d'autres partis. Qu'est-ce qui n'a pas marché avec le "parti de l'œuf", ou bien s'agit-il, là, d'une stratégie politique de la majorité ?

Je préfère vous dire que tout baigne avec l'UNIR/PS, qui est un allié privilégié du MPP. Le MPP est fier de cette alliance avec l'UNIR/PS. Seulement, ce n'est pas parce que nous sommes des alliés que nous allons faire un mariage forcé. Chaque chose a son temps. A ce jour, nous continuons ensemble dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président du Faso, tant à travers le gouvernement que la majorité parlementaire. Il n'y a donc pas de problème avec l'UNIR/PS, qui est un parti de gauche et progressiste comme le MPP. Nous sommes ensemble et travaillons ensemble. Mais si au moment venu, le MPP ou l'UNIR/PS estiment qu'une fusion peut se faire, on le fera ; parce qu'il ne s'agit pas de la commander. La fusion, ce n'est pas entre deux directions politiques. Je pense donc qu'il faut laisser le temps au temps, chaque parti garde son autonomie dans cette alliance. Nous sommes déjà des partenaires stratégiques.

L'UNIR/PS est un partenaire stratégique du MPP, mais fusionne avec le MPS, dont le président d'honneur et candidat à la présidentielle de novembre 2020, Yacouba Isaac Zida a, lors d'une sortie, il y a quelques jours, et sur la situation sécuritaire, égratigné votre pouvoir. N'est-ce pas là une posture qui vous met mal à l'aise avec le partenaire UNIR/PS ?

Nous sommes alliés dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président Faso et nous l'avons été également dans la conquête du pouvoir. Mais chaque parti garde son autonomie dans son fonctionnement. Maintenant, l'UNIR/PS apprécie en toute souveraineté et choisit ses alliés. Je pense que ça ne fait qu'élargir sa base politique et cela ne peut aussi qu'agrandir la grande famille de la gauche. Maintenant, le MPP se met au-dessus des questions de personne. Nous n'avons pas de problème particulier avec Isaac Yacouba Zida.

Un parti se crée pour la conquête du pouvoir et sur la base d'un leader politique. Si aujourd'hui, le MPS juge nécessaire d'aller en fusion avec notre allié, nous ne pouvons que féliciter l'UNIR/PS pour cette performance. Même si Yacouba Isaac Zida a eu à dire, sur la sécurité, que notre gouvernance est catastrophique, ce n'est que son opinion, son analyse, que je respecte. Mais, je dis que l'insécurité, les attaques terroristes n'ont pas commencé avec le MPP.

Pendant qu'il était Premier ministre à l'époque, il y a eu des attaques par exemple vers Samorogouan. Il ne faudra pas qu'on oublie cela. Il faudra que les Burkinabè comprennent que les questions sécuritaires ne sont pas des questions individuelles, des questions qu'on peut venir d'un coup rayer puis partir. Les questions de sécurité sont des questions structurelles. En ce qui concerne le Burkina, cette question de lutte contre le terrorisme est une question nouvelle. Nos armées ne sont pas préparées pour faire les guerres de cette nature.

Nos équipements militaires ne sont pas non plus adaptés. Mais cette situation nous amène à comprendre désormais que pour se développer, il faut d'abord savoir se protéger. Pour se développer, il faut savoir faire la guerre ; parce que comme disent les Mossés, lorsque l'épine se transforme en herbe, même les chèvres vont la brouter jusqu'à la racine. Mais, je pense qu'avec la situation, tous les gouvernants aujourd'hui vont tirer des enseignements et se préparer désormais pour la guerre. On dit que qui veut paix, prépare la guerre. Le MPP a hérité d'une armée désarticulée avec des difficultés, qu'il faut reconstruire.

Notre armée dont nous sommes fiers, n'était pas formée pour faire une guerre asymétrique. Cette guerre imposée à notre peuple est de type guérilla ; une guérilla urbaine et rurale. Il faut que nos militaires soient formés à ce type de combats. C'est ce que notre pays et le président Roch Marc Christian Kaboré s'attèlent à faire. Vous avez vu maintenant que la réponse qui est en train d'être donnée commence à prendre réellement. C'est vrai que les terroristes font des mutations régulières pour pouvoir commettre leurs actes, mais je suis convaincu qu'aucun peuple de ce monde n'a été vaincu par un occupant. Jamais. Et cela ne commencera pas par le Burkina Faso.

A la date d'aujourd'hui, les uns et les autres doivent se ressaisir par rapport à la situation de terrorisme que notre pays vit. Yacouba Isaac Zida, est quand même un haut gradé de l'armée, un officier général qui connaît la situation de notre armée. Les Burkinabè doivent opérer une union sacrée autour des responsables de l'Etat, autour du gouvernement pour qu'on fasse face à ce phénomène terroriste. Le gouvernement aujourd'hui, avec le MPP et ses partenaires, et même les partis de l'opposition, ont compris qu'il faut l'union sacrée pour que notre pays vive et arrive à s'en sortir dans cette situation d'insécurité.

Et je crois que tous les cadres, tous ceux qui ont des solutions à proposer doivent le faire par les canaux qui existent (publication, via l'Assemblée nationale, le CES, qui-de-droit, les organes de presse). Personnellement, j'apprécie tous les intellectuels qui écrivent pour proposer leurs solutions. Toutes les solutions sont exploitées par les autorités compétentes. Aujourd'hui, nous avons besoin de nous rassembler autour de l'essentiel, qui est l'existence de notre pays, pour pouvoir vaincre le terrorisme.

Comment voyez-vous les quatre dernières années du dernier mandat du président Roch Kaboré, en termes de réponses aux attentes du peuple ?

Nous avons tous mesuré, à commencer par le président du Faso, la place de la sécurité dans le processus de développement. Tous les Burkinabè ont compris qu'il faut la sécurité pour travailler. Je crois qu'en application de la loi de programmation militaire, vous avez suivi tout dernièrement, il y a un accord pour développer une industrie de défense dans notre pays. Je suis convaincu que, pour les années à venir, on va davantage renforcer l'équipement de notre armée, surtout son opérationnalisation pour ne pas dire l'opérationnalisation du peuple burkinabé.

Il faut que le Burkinabè soit, quel que soit le lieu il se trouve, conscient de sa responsabilité pour la sécurité de ce pays et chacun doit voir comment apporter sa contribution. On doit savoir aussi que tout le nécessaire sera fait par le président du Faso, pour que le programme pour lequel il a été élu soit appliqué ; parce que je pense que tout ce qui se passe, c'est en réalité pour l'empêcher de gouverner, de dérouler son programme.

Qu'il y ait des mains extérieures ou intérieures, pour moi, c'est la même chose. Je suis convaincu que c'est pendant des problèmes de ce genre, auxquels un pays est confronté, qu'on reconnaît les grands hommes. A la date d'aujourd'hui, le Burkina Faso a montré une grande résilience. Le président du Faso a montré par son calme, une grande résilience et je suis convaincu qu'il mettra tout en œuvre pour que les attentes des Burkinabè, pour les quatre ans à venir et dans le cadre de son programme, puissent être réalisées. Nous allons vaincre les terroristes, j'en suis confiant.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina/CDP : Une conférence de presse des jeunes dans un "spectacle désolant"

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:50

C'est à une bagarre entre groupes, que se tient en ce moment, jeudi 23 septembre 2021 au siège national du parti, une conférence de presse des jeunes du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) sur la situation nationale.

Alors que la conférence venait de démarrer, la déclaration liminaire est interrompue par un groupe de jeunes militants qui, visiblement, ne partagent pas la déclaration liminaire qui était en train d'être livrée aux journalistes.

Selon les explications, les conférenciers se sont retrouvés avec deux déclarations. C'est ainsi qu'un des groupes s'est interposé à la lecture de la déclaration qu'il ne partageait pas. S'en est suivie une bagarre de groupes. Il a fallu l'intervention des éléments de la police, qui étaient positionnés à l'entrée et dans la cour du siège national, pour limiter les dégâts. La conférence se poursuit en ce moment (16h45) avec un des groupes. Elle porte sur la situation nationale, notamment l'actualité sécuritaire, la réconciliation nationale, etc.

Lefaso.net

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12e Journée du médecin : Les participants réfléchissent à l'hôpital de demain

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:45

Ce jeudi 23 septembre 2021, se tient la 12e Journée du médecin et le 24 septembre 2021, se tiendra le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins du Burkina. La cérémonie d'ouverture du premier événement a été présidée par Hadja Fatoumata Ouattara / Sanon, qui a représenté le ministre de la santé.

La 12e Journée du médecin et le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins sont organisés par le Conseil national de l'ordre des médecins du Burkina. Pour la Journée du médecin, les participants mèneront la réflexion sur le thème « Quel hôpital de demain pour un système de santé performant et accessible ? » Autour de ce thème principal, se tiendront deux tables rondes sur les mécanismes et modes de financement des hôpitaux pour un service public de qualité et sur la formation des ressources humaines en santé au Burkina, notamment les difficultés et les perspectives.

Une vue des participants à la Journée des médecins

« Dans nos hôpitaux, nos malades qui viennent se retrouvent souvent devant des pénuries. Tout ça est lié à des problèmes de trésorerie de nos hôpitaux. Le gouvernement fait un effort en allouant des subventions aux hôpitaux. Mais ces subventions ne sont pas suffisantes, donc il faut trouver des mécanismes pour pouvoir financer les hôpitaux et les amener à rendre un service public de qualité. Le service public de qualité fait aussi appel à la qualité des hommes qui animent les hôpitaux. C'est en cela que nous avons pensé à la deuxième table ronde sur la formation des médecins au Burkina. On constate qu'il y a une pléthore de stagiaires et donc l'encadrement pratique est difficile. Il y a des facultés nouvelles qui veulent ouvrir pour former encore des médecins. Est-ce qu'il y a des cahiers de charge pour ces facultés qui veulent ouvrir ou qui existent déjà ? Il faut qu'on réfléchisse sur la question pour harmoniser tout cela », a laissé entendre Dr Norbert Ramdé, président de l'Ordre des médecins du Burkina Faso.

Un hommage a été rendu aux pionniers de la médecine au Burkina Faso

Il rappelle que chaque année, ce sont entre 400 et 500 médecins qui sortent des universités burkinabè. L'Etat et le secteur privé n'arrivent pas à tous les embaucher. Ce qui pose donc un problème de chômage auquel il faut penser à trouver une solution, de l'avis de Dr Ramdé.

La ministre en charge de l'économie numérique, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon, qui a représenté le ministre de la santé à la cérémonie, a formulé le vœu que les réflexions qui seront menées fournissent des orientations pertinentes pour un système de santé performant et accessible à tous sans discrimination.

Photo de famille

Un hommage rendu aux devanciers

Au cours de la cérémonie d'ouverture de la 12e Journée du médecin, l'Ordre national des médecins a tenu à rendre un vibrant hommage aux pionniers qui ont travaillé à asseoir la médecine au Burkina Faso. Une vingtaine de pionniers à la retraite ont pour le moment été recensés par l'Ordre et ont reçu les hommages. « Il y a beaucoup qui sont à la retraite, qui sont chez eux et qui n'ont pas été répertoriés. C'est pour cela que nous nous excusons et nous continuons notre travail de recherche. Nous allons leur rendre hommage à tous selon ce qu'ils ont fait pour la santé au Burkina Faso », a indiqué Dr Ramdé.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Musique burkinabè : « Le ministère de la culture a pratiquement tourné le dos à la filière de la distribution », selon Omar Mamboné

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:40

Il est le fondateur et le directeur général de Mamboné distribution, une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles. Omar Mambone, c'est de lui qu'il s'agit, a accordé une interview à Lefaso.net. Au menu des échanges, il a été question entre autres, des services proposés par la structure, de la numérisation du secteur de la distribution, et des difficultés rencontrées.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter ?

Omar Mamboné : Je suis Omar Mamboné, directeur général de Mamboné distribution qui est une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles.

Depuis quand êtes-vous dans la distribution de musique ?

J'ai travaillé au sein de la structure Dankan production de 2004 à 2006 en tant que manager général. Les œuvres musicales que nous avons produites ont rencontré des problèmes d'édition et commercialisation. C'est ainsi que j'ai mûri l'idée de Mamboné distribution que j'ai fini par créer officiellement en avril 2007.

En quoi consiste précisément votre travail ?

J'ai débuté les activités de Mamboné distribution par la vente « corps à corps », en allant à la rencontre des mélomanes pour leur proposer des cassettes et des CD de musique. Je profitais également des différents spectacles pour vendre ces œuvres. Puis, nous avons installé des points de vente à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Notre ambition est de se déployer dans les 13 régions du Burkina afin de conquérir un plus grand marché.

Quels sont les produits, les prestations que vous offrez aux clients ?

Nous distribuons des œuvres musicales, audiovisuelles et cinématographiques sur plusieurs supports. Nous collaborons avec des maisons de production burkinabè, africaines et européennes. Vous trouvez désormais chez Mamboné distribution, des œuvres littéraires africaines et d'ailleurs.

Est-ce une activité rentable ?

La production, l'édition et la distribution sont des secteurs d'activités très rentables si elles sont bien organisées, avec un modèle économique bien structuré.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées sont d'abord d'ordre général avec la crise sanitaire et sécuritaire que vit notre pays depuis quelques années. Au niveau spécifique du secteur, il s'agit des difficultés de structuration et de financement.

Les supports et les formats de distribution de la musique ont beaucoup évolué ces dernières années ; quels sont les changements que vous avez observés ?

En effet, avec l'arrivée du numérique, les supports d'édition et de distribution de nos œuvres ont connu de nombreuses mutations. Les ventes de VHS, CD et DVD ont drastiquement baissé au profit de vente sur des plateformes digitales et numériques. Quelques années plus tard, paradoxalement, ce phénomène a suscité une nostalgie des œuvres et anciens supports. Par exemple, il y a de plus en plus de demandes de disques de vinyle (33 tours, 45 tours).

Pour nous adapter, nous avons aussi mis de la musique sur des clés USB à la demande des clients. Si les conditions sont réunies, nous allons, avec l'accord des artistes, produire des clés USB personnalisées pour les mettre en vente. Nous avons aussi un projet de mise en place du streaming pour permettre aux acheteurs de payer directement des œuvres originales à partir d'une plateforme sécurisée.

Comment avez-vous vécu ces changements ?

Comme au début de tout changement, nous avons été réticents. Puis nous avons très vite compris que c'est quelque chose qui allait s'imposer à nous et au marché. Nous avons travaillé donc à nous adapter et nous continuons de développer des projets dans ce sens.

Le numérique a-t-il eu un impact particulier sur votre travail ?

Le numérique a joué un grand rôle dans la mutation de ce secteur et il continue d'ailleurs de jouer un rôle important au niveau de notre méthode de travail, de la distribution et au niveau des formats de ces supports. Le numérique a donné une autre ampleur à la piraterie et à la diffusion de contenus culturels. Mais grâce à la formation, nous avons su nous adapter. Nous avons su identifier notre modèle économique. Et aujourd'hui, nous appréhendons le numérique comme un atout plutôt qu'un handicap. Grâce au numérique, je peux résider à Ouagadougou et proposer un contenu culturel en Chine, au Canada et partout dans le monde.

Que pensez-vous du secteur de la distribution musicale au Burkina Faso ?

Le secteur de la distribution musicale au Burkina Faso est très embryonnaire. Ce qui a poussé beaucoup de doyens du domaine à se reconvertir dans d'autres secteurs d'activités. Je profite de cette tribune pour rendre hommage à des ainés tels que Bazar Music, Dankan production, Seydoni production, Moussa CVD, Senghor distribution, etc. Il faut noter que la distribution musicale est un maillon important de la filière musique. Au-delà de l'aspect économique, c'est le véhicule qui conduit et fait voyager notre musique, notre patrimoine, notre culture un peu partout dans le monde. C'est dans cette logique qu'en France par l'exemple l'État a travaillé à mettre en place un fonds des disquaires qui, justement, a permis au secteur de la distribution en France de faire face aux défis.

Les professionnels eux-mêmes savent-ils s'adapter aux changements que vit le secteur ?

Bien sûr que nous pouvons nous adapter, c'est pourquoi Mamboné Distribution existe encore aujourd'hui. Nous avons suivi les formations qui conviennent. Ce qui manque à notre secteur, c'est la structuration, l'accompagnement technique et financier. Cela est le rôle régalien de l'administration publique.

Que pensez-vous de l'accompagnement de l'Etat ? Existe-t-il ? Est-il efficace ?

Je dirai que l'accompagnement de l'État au niveau du maillon de la distribution au Burkina est insuffisant. Le ministère de la Culture a pratiquement tourné le dos à la filière d'où la disparition de la quasi-totalité des opérateurs de ce secteur. Par exemple, en France, dans le cadre des activités de relance de l'économie, ils ont mis en place le fonds d'aide à la création ou à la reprise d'activité de disquaires indépendants. Ce genre de dispositifs d'accompagnements est manquant dans les politiques culturelles de nos États. Peut-être parce que nous ne comprenons pas encore la portée de ce secteur que je qualifiais de véhicule de notre identité musicale et culturelle.

La pandémie du coronavirus joue-t-elle aussi sur ce secteur ?

Tout comme les autres secteurs d'activités, le maillon de la distribution a été impacté négativement par la pandémie de la maladie à coronavirus. Tout le monde pensait à la santé. Cela a naturellement eu pour effet des méventes. Des nouvelles sorties discographiques à cette période sont passées inaperçues, des investissements à perte, une baisse drastique du chiffre d'affaire. Mais il faut noter que le secteur de la culture était déjà éprouvé par la crise sécuritaire que connaît notre pays depuis quelques années.

Quelles solutions proposez-vous pour redynamiser le secteur ?

Comme solutions, nous proposons primordialement la formation des acteurs de la distribution afin de faire comprendre davantage les nouveaux enjeux et défis du secteur. Ensuite, il faut organiser et renforcer les capacités de ces acteurs en moyens matériels, techniques et financiers afin de répondre aux besoins du marché actuel, tant au niveau national, régional qu'international.

Pour contacter Mamboné distribution :

Avenue de la nation sis institut Français Ouagadougou Burkina Faso
Tél :+226 78574857
+22652520764
+22676270227

Samirah Bationo
Lefaso.net

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Burkina Faso : 72 personnes interpellées pour faits de contrebande de carburant à grande échelle

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:35

Ceci est un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance Ouaga I. Suite à une dénonciation pour commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle, une enquête ouverte a permis de connaître le mode opératoire des bandits et de démanteler leur réseau. 72 personnes ont été interpellées et les investigations se poursuivent. Nous vous proposons in extenso le communiqué du procureur du Faso.

Le 06 août 2019, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) recevait une dénonciation faisant cas de la commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle.

Le carburant en question proviendrait du Nigéria en passant par le Bénin pour être stocké à Koualou, localité située à une dizaine de kilomètres de Nadiagou à l'Est du Burkina Faso. Selon cette source, les trafiquants se ravitailleraient à Koualou et les produits seraient transportés dans des fûts à l'intérieur de camions appelés "10 tonnes" à destination de Fada N'Gourma, Koupéla, Pouytenga, Zorgho, Mogtedo, Minassem (Koulbila) et Ouagadougou.

Le dénonciateur ajoutait que d'un point de vue organisationnel, les contrebandiers se livrant à ce trafic se seraient repartis les axes routiers suivants dans la commission de leur forfait :

l'axe Nadiagou----Fada N'Gourma ;
l'axe Nadiagou----Koupéla ;
l'axe Nadiagou----Mogtedo ;
l'axe Nadiagou----Minassem .

Suite à cette dénonciation mentionnant des faits aussi graves, une mission exploratoire de l'ASCE-LC dans la région de l'Est, en février 2020, a permis de recueillir des indices concordants tendant à la confirmation des faits évoqués dans la dénonciation.

Nantis des informations recueillies par la mission, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption, conformément à l'article 241-8 du Code de Procédure Pénale, informait mon parquet des faits ci-dessus évoqués.

L'enquête ouverte des chefs de contrebande aggravée , blanchiment de capitaux, corruption, à l'effet d'élucider les faits mentionnés par le dénonciateur permettait d'identifier des dépôts illicites des produits d'hydrocarbures de contrebande dans les localités de Ouagadougou, Komsilaga, Mogtédo, minasom-nagréongo, Zorgho, Kombissiri, Kaya, Tenkodogo, Fada N'Gourma ...

Aussi, des stations-services bénéficiaires de ce carburant de contrebande étaient identifiées à Ouagadougou, Kombissiri, Kaya…

Enfin, les principaux auteurs des faits de contrebande étaient identifiés dans les régions de l'est, du centre est , du centre nord, du plateau central, du centre sud et du centre ;

En plus, il résultait des investigations menées par l'ASCE-LC, que les contrebandiers commettent leur forfait principalement en temps de nuit, soit par le transport de l'hydrocarbure liquide à l'aide de camions spécialement aménagés à l'intérieur desquels ils rangent cent quatre-vingt (180) à deux cent (200) fûts industriels en caoutchouc ou en fer de 200 litres chacun remplis de carburant en les superposant souvent par deux ou trois, mais pas conformement aux normes de transport d'hydrocarbures, soit à l'aide de citernes qui n'ont aucun document délivré par la SONABHY pour le chargement du carburant.

Ces faits ont été constatés sur les axes routiers bitumés suivants :
Ouagadougou- Nagréongo (Minassem ou Koulbila)-Mogtedo- Zorgho-Koupéla-Fada N'Gourma- Pama-Nadiagou- Koualou (RN04 et RN18) ;
Ouagadougou - Koupéla-Fada N'gourma- Kantchari (RN 05) ;
Relativement à l'axe routier Ouagadougou-Kombissiri- Toécé- Nobéré-Po- Dakola (RN 05), les contrebandiers utilisent des véhicules berlines pour la commission de leur forfait. En effet, lesdits véhicules sont démunis de leur siège arrière afin d'agrandir leur capacité à contenir les bidons de carburant de contrebande.

Il convient d'indiquer qu'un constat de terrain a permis de relever que ces véhicules se rendent à Koualou souvent dans la matinée en vue du ravitaillement pour ensuite durant la nuit, entre 22 heures et 03 heures du matin, repasser dans le sens contraire. De la sorte, au lever du jour ils ne sont plus aperçus sur les routes nationales.

A l'aller comme au retour, les contrebandiers passent les différents types de contrôles routiers précisément les postes de douane, de police et de gendarmerie sans aucune difficulté comme s'ils accomplissaient des activités licites.

Au regard de ces éléments, mon parquet en synergie d'action avec le ministère de la sécurité et l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de la lutte contre la Corruption a lancé, du 17 septembre 2021 au 20 septembre 2021, une vaste opération à l'effet d'interpeller les personnes impliquées dans les faits infractionnels en cause, de procéder aux saisies des moyens servant à la commission des faits et à la mise sous scellés des différents dépôts d'hydrocarbure de contrebande.

Cette opération a permis :

d'interpeller soixante-douze personnes actuellement en garde à vue pour les besoins de l'enquête ;

de saisir des pièces documentaires et des numéraires en lien avec les activités illicites des mis en cause et une importante quantité de produits de contrebande, des moyens roulants et autres biens servant à la commission des faits ;

de sceller des stations-service et dépôts ;

Toutes ces actions ont été accomplies dans un environnement sécurisé grâce à l'encadrement sécuritaire des éléments de la gendarmerie nationale qu'il convient de saluer.

L'enquête ouverte des chefs de contrebande, blanchiment de capitaux, de corruption conformément aux articles 261, 262, 263 du Code des douanes , les articles 2, 7, 113, 114,115, 117 118 de la loi 016-2016 du 03 mai 2016 , relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l'article 42 de la loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina-Faso et les articles 331-1 et 331-2 du Code Pénal de 2018 suit toujours son cours et les auditions et interpellations nécessaires se poursuivront afin de mettre fin à ces infractions qui non seulement paralysent l'économie nationale mais également sont constitutives de sources de financement du terrorisme.

Je lance un appel à toute personne qui aurait des renseignements de nature à mettre en exergue des faits de contrebande de carburant à faire une dénonciation anonyme au parquet le plus proche et à toute unité de police judiciaire.

Par la présente occasion, je tiens à remercier Monsieur le ministre de la sécurité qui, par son engagement, a fourni les moyens multiformes pour la mise en œuvre de l'opération.

Je remercie également le Contrôleur Général d'Etat qui, par son ferme engagement, a mis tout en œuvre pour la préparation et l'exécution de l'opération.

Mes remerciements vont également aux éléments de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale et aux officiers de police judiciaire qui se sont pleinement investis pour la réussite de l'opération.

Ouagadougou le 23 septembre 2021

Le Procureur du Faso
YODA Harouna

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Champion du monde Log-lift strong man : Iron Biby reçoit les félicitations du président du Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:30

(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a accordé ce matin une audience au champion du monde, nouveau détenteur du record mondial en soulever de bûches, Cheik Ahmed Al-Hassan Sanou alias Iron Biby.

« C'est un honneur d'être reçu pour la seconde fois à Kosyam. Le président du Faso m'a encouragé et je lui en suis très reconnaissant. En tant que fils du pays, je vais continuer à défendre dignement les couleurs du Burkina Faso » a déclaré Iron Biby à sa sortie d'audience.

Iron Biby a exprimé ses remerciements au président du Faso et à la population burkinabè pour tous les soutiens dont il a bénéficié. Selon lui, « vu la situation sécuritaire au Burkina Faso », remporter des victoires dans ce championnat est son moyen pour apaiser les cœurs.

Le nouveau recordman mondial a une ambition encore plus grande pour les Burkinabè : inscrire le Log-lift comme discipline aux Jeux olymp.

Source direction de ma communication de la presidence

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Covid-19 : 4 nouveaux décès à la date du 20 septembre 2021

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 00:02

Sur un total de 585 échantillons analysés, 12 nouveaux cas ont été détectés à la date du 20 septembre 2021. On note aussi 13 guérisons. 04 décès sont à déplorer à cette même date. Les cas actifs eux sont au nombre de 129.

Le nombre total de personnes vaccinées s'élève à 230.891.

Lefaso.net

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RDC : Junior Ilunga Makabu et sa fondation prêts à travailler pour la paix à travers le sport

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 22:41


La Fondation Junior Ilunga Makabu se dit disposée à collaborer avec l’action humanitaire en République démocratique du Congo, pour promouvoir la paix par le sport. Il l’a annoncé mercredi 22 septembre, lors de sa rencontre à Kinshasa avec la nouvelle Coordonnatrice humanitaire adjointe en République Démocratique du Congo, Mme Suzanna Tkalec.

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Crise Anglophone : comment les groupes armés étrangers changent la donne au Cameroun?

BBC Afrique - Thu, 23/09/2021 - 21:53
Les autorités camerounaises affirment pour la première fois que les séparatistes anglophones bénéficient de l’appui des terroristes venus de l’extérieur. La BBC vous en dit plus sur cette nouvelle donne qui peut faire prendre une tournure différente à la crise qui secoue le Cameroun depuis 2016.
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Etat de siège : le Sénat ajourne l’évaluation et demande au gouvernement « d’éviter les contradictions »

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 21:30


L’évaluation de l’état de siège a débuté jeudi 23 septembre au Sénat. Quatre membres du gouvernement étaient auditionnés « en vue d'obtenir les explications claires et sans ambiguïté » sur l’évolution de cette situation exceptionnelle dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les directeurs généraux de la Direction générale de migration (DGM) et de l’Agence nationale de renseignements (ANR) ont aussi été invités à cette évaluation.

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Haut-Lomami : rentrée hypothétique dans les trois écoles détruites par un vent violent à Kamina

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 21:21



Une semaine après le passage d'un vent violent au village Tshipukwa, dans le territoire de Kamina (Haut-Lomami), les écoles détruites ne sont toujours réhabilitées. D'après le ministre provincial de l'Education, Ngoy Wesley, qui intervenait jeudi 23 septembre à Radio Okapi, la rentrée scolaire étant pour bientôt, les élèves de ces trois écoles ne pourront pas étudier. 

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La ville de Kinshasa consomme 17 millions de tonnes de bois par an (CIRAD)

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 21:18



Dix-sept millions de tonnes de bois sont utilisés par année par plus de 95 % de ménages de Kinshasa, à cause de l’inaccessibilité à l’électricité. Ces résultats ont été présentés mercredi 22 septembre à Kinshasa par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) dans le cadre d’un programme piloté par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et financé par l’Initiative pour les forêts de l’Afrique centrale. 

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Lomami : 50 familles sans abris après une forte pluie qui s’est abattue à Lubao

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 21:16



Une cinquantaine de familles est actuellement sans abris dans la cité de Lubao, dans la province de Lomami. Selon le président de la société civile de Lubao, Crispin Lomami, la pluie torrentielle qui s’est abattue mercredi 22 septembre dans la soirée sans la cité, a emporté les toitures de plus de cinquante maisons. 


Crispin Lomami affirme que ce bilan est encore provisoire car les maisons continuent à s’écrouler ce jeudi 23 septembre. 

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Kongo-Central : ACPH dénonce la lenteur dans le procès sur l’assassinat du député Albert Nsimba

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 23/09/2021 - 18:49



L'Association congolaise pour la promotion des humains (ACPH) dénonce le manque de célérité dans l'ouverture de l'instruction sur l’assassinat depuis le mois d'août 2020 du député provincial, Albert Nsimba Sukami, élu de Mbanza-Ngungu et suppléant de l'ex-gouverneur du Kongo-Central.

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Afrobasket féminin 2021 : un scandale d'abus sexuel assombrit le début de la compétition

BBC Afrique - Tue, 21/09/2021 - 20:58
Les basketteuses africaines entament les championnats continentaux samedi dans l'ombre d'un important scandale d'abus sexuels.
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Sortie du livre de Bernard Lugan : Nouvelles incorrectes d’une Afrique disparue

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sun, 19/09/2021 - 19:21

 






















Présentation

Ceux qui connaissent Bernard Lugan le reconnaîtront sans peine sous les traits de son narrateur, Henri Nérac. Style colonial old school : chaussettes remontées jusqu’aux genoux, chemises aux plis réglementaires, shorts à deux pinces et single malt. On commande d’ailleurs son whisky en tirant en l’air, deux coups pour un double scotch. L’auteur du Banquet des Soudards n’est pas du genre à sympathiser avec le premier venu : il choisit ses amitiés dans le cercle restreint des hommes authentiquement libres. On les retrouve dans ces Nouvelles incorrectes d’une Afrique disparue. Rien que des pièces uniques au cuir tanné : seigneurs de guerre, coloniaux hauts en couleur, soldats perdus qui ont coiffé le képi blanc, vieux Pères blancs en burnous… On les suit du Rwanda à l’Afrique du Sud, du Maroc à la Rhodésie, du Sud-Ouest africain à la Tanzanie. En bons gentlemen, ils mettent un point d’honneur à ne jamais déroger à un certain art de vivre aristocratique. Comme Lugan, plus drolatique que jamais.

Disponible à partir du 8 octobre.

Pour le commander (livraison colissimo suivi inclus) :

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Crise au Liban : « Il faut établir des listes de noms et sanctionner les responsables »

Jeune Afrique / Politique - Fri, 17/09/2021 - 19:02
Le Parlement européen a voté une résolution pour accélérer la prise de sanctions contre les dirigeants libanais à l’origine de la situation très préoccupante du pays. Entretien avec le député français Christophe Grudler, qui appelle à maintenir la pression internationale.
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Cameroun : Valsero, « le général » qui défie le président Biya par le rap

Jeune Afrique / Politique - Fri, 17/09/2021 - 18:35
Le rappeur engagé s’offre un concert inédit ce samedi 18 septembre au Zénith à Paris. Le « graal » pour cet artiste formé dans les ghettos de Yaoundé, devenu l’un des principaux symboles des luttes pour les libertés sur le continent.
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RDC : RwandAir triple son réseau et repart à l’offensive

Jeune Afrique / Economie - Fri, 17/09/2021 - 18:24
La compagnie de Kigali va inaugurer deux nouvelles liaisons chez son grand voisin et renforcer sa couverture est-africaine.
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