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Afrique

« Le riz burkinabè peut concurrencer n'importe quel riz au monde », selon Idrissa Sawadogo, DG de « NaFaso industrie SA »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 25/09/2021 - 01:30

Un accent particulier est mis sur la chaîne de production et celle de la transformation du riz dans l'initiative présidentielle : « produire un million de tonnes de riz ». Dans les Hauts-Bassins, les capacités des usines de transformation ont été augmentées à cet effet. Le Centre de transformation agro-alimentaire polyvalent de Matourkou, abrite une usine de transformation de riz exploité par l'entreprise « NaFaso industrie SA ». A cinq kilomètres de Bobo Dioulasso, sur la route de Bama, se trouve l'usine de transformation du "riz cheval".

"NaFaso industrie SA" a été mise en place dans le cadre d'un partenariat public-privé. Elle a une capacité de plus de 3000 tonnes par an. Trois variétés de riz y sont produites. Ces variétés ont été retenues en raison de leur forte demande par les consommateurs, foi du directeur général du centre, Idrissa Sawadogo, de « NaFaso industriel SA ». Le produit fini s'appelle « Neema », ce qui signifie « bon » en langue dioula. Il est conditionné dans des sacs de 5 et 25 kg.

DG de NaFaso industrie SA

Selon lui, l'unité de transformation fait un chiffre d'affaire d'environ deux milliards de francs CFA par an. « A l'heure actuelle, le riz burkinabè peut concurrencer n‘importe quel riz au monde. Nous avons la trieuse optique, qui est une machine de dernière génération permettant d'extraire tous les éléments étrangers dans le riz », a-t-il lancé. Cette année, 1 300 tonnes de riz ont pu être collectés. Pour cette année les prévisions visent la barre de 5 000 tonnes. Une des forces de cette unité de transformation, c'est qu'elle a une ligne budgétaire arrêtée en avance pour acheter le riz des producteurs en argent comptant dès les récoltes.

Le riz "Neema" dans des sacs de 25 kg

Le Centre est aussi « un haut lieu » de jeunes apprenants. « Cette année, nous avons reçu en formation près de 300 jeunes élèves et étudiants. Nous leur impulsons une nouvelle façon de transformer le riz », a-t-il soutenu. D'après le président directeur général de « NaFaso industrie SA », Abdoulaye Sawadogo, une usine d'une plus grande capacité est en vue dans les prochains mois. Tout ceci, a-t-il fait savoir, vise à contribuer à l'atteinte des résultats escomptés dans le cadre de l'initiative présidentielle : « produire un million de riz ».

Président directeur général de « NaFaso industrie SA », Abdoulaye Sawadogo

"Riz cheval", un accent particulier sur le vannage

A cinq kilomètres de Bobo Dioulasso, sur la route de Bama, se trouve également une unité de transformation appelée « Riz cheval ». La particularité de cette usine est qu'elle emploie exclusivement des jeunes filles. Des explications du fils du PDG, Souleymane Traoré, le « Riz cheval » renvoie à la qualité. Une autre distinction, c'est que l'accent est mis sur le vannage pour garantir non seulement la propreté du riz transformé mais aussi sa pureté. L'usine a une capacité de production journalière de dix tonnes. « Notre riz se comporte très bien sur le marché si bien que nous avons souvent des ruptures de stock », s'est-il réjoui. Le sac de 25 kg est vendu dans les boutiques, selon les variétés, à 12 000, 9000 et 7000 francs CFA.

Le “Riz cheval” se comporte très bien sur le marché

Pour le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Julien Ouédraogo, la région compte une dizaine d'unités de transformation de riz. Elle a un potentiel rizicole "énorme". Ces unités, a-t-il ajouté, sont en relation avec les producteurs et le ministère en charge de l'agriculture. « La filière riz se porte très bien au Burkina Faso de façon générale », a-t-il déclaré.

Selon le DR de la région des Hauts-Bassins, Julien Ouédraogo, l'espoir est permis

Dans les Hauts-Bassins, l'initiative présidentielle prévoit une production d'environ 200 000 tonnes de riz, soit 1/5 de la production globale. Pour cela plusieurs activités ont été menées pour soutenir les producteurs afin d'atteindre cet objectif. Il s'agit de la subvention de labour à l'engrais en passant par les semences améliorées. Environ 600 ha sont exploités dans les communes de Sana, de Samorogouan, etc, dans la région des Hauts-Bassins. « Nous sommes sur la bonne voie et l'espoir est permis », a-t-il conclu.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso : La Fondation Ubipharm fait don de matériels médico-techniques de plus 45 millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 25/09/2021 - 01:25

Plus de 45 millions de francs CFA, c'est la valeur du don que la Fondation Ubipharm offre au service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso. Composé de matériels médico-techniques « de qualité », le don a été remis officiellement ce vendredi 24 septembre 2021.

Le Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso est l'heureux bénéficiaire d'un important don de matériels médico-techniques. Ce geste est de la Fondation Ubipharm dont le siège se trouve à Ouagadougou, au sein de la société Ubipharm Burkina. D'une valeur de plus de 45 millions de francs CFA, ce lot de matériels est composé de cinq incubateurs INOTHERM, deux appareils de photothérapies, six paquets de 20 lunettes de photothérapies, un aspirateur, deux sondes cutanées de température pour couveuses INOTHERM, trois climatiseurs ioniseurs d'air 2CV...

Les officiels de la cérémonie de remise de don au CHUSS de Bobo-Dioulasso

Ce don traduit l'intérêt que les responsables de la Fondation portent à l'amélioration continue de l'offre de soins de santé au Burkina Faso. Ce lot de matériels permettra ainsi d'accroitre la capacité d'accueil de l'unité de néonatologie, afin d'offrir une meilleure prise en charge aux enfants prématurés. En plus de cet important don, la Fondation Ubipharm a accepté rénover la salle de l'unité de néonatologie, offrant ainsi aux travailleurs, un meilleur cadre de travail.

La Fondation Ubipharm sensible aux souffrances des enfants prématurés

Le département de pédiatrie, heureux bénéficiaire de ce don, est confronté, à l'instar des autres départements du CHUSS, à d'énormes défis notamment en termes d'équipements et d'infrastructures. En effet, la capacité d'accueil de son unité de néonatologie reste très limitée par rapport au nombre très élevé d'enfants prématurés à prendre en charge. C'est ainsi, qu'en tant qu'entreprise socialement responsable, la Fondation Ubipharm se fait le plaisir d'aider l'hôpital Souro Sanou, tout comme elle a aidé d'autres dans certaines localités du pays.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie de remise du don

« Nous sommes sensibles aux souffrances et à la fragilité de ces nouveaux nés prématurés, c'est pourquoi nous avons voulu apporter notre soutien. Je suis fière de savoir que ce don aidera l'hôpital à offrir des soins de santé de qualité à ces enfants prématurés. Ce qui va leur permettre de se développer normalement et de sortir de la prématurité », a déclaré Juliette Egnankou, présidente de la Fondation Ubipharm.
Le président du Conseil d'administration de Ubipharm Burkina Faso, par ailleurs président en exercice du Groupe Ubipharm, Boukary Dao, a fait savoir qu'à travers ce geste, la Fondation veut offrir une chance à ces enfants prématurés de survivre.

Juliette Egnankou, présidente de la Fondation Ubipharm

Car il estime qu'ils sont des êtres vivants et ont aussi droit à la vie. « Le CHUSS est un hôpital de référence nationale ; et ce n'est pas normal que des enfants prématurés puissent se retrouver dans des centres où il n'y a pas de couveuses. C'est pourquoi nous avons voulu apporter notre soutien à travers la Fondation qui a décidé de donner cinq couveuses avec tout le matériel qu'il faut. Elle a aussi rénové la salle et acquis des climatiseurs de dernière génération. Nous sommes très fiers parce qu'à travers le geste, nous donnons de l'espoir aux parents et nous donnons la vie aux enfants », s'est-il réjoui.

Le président du Conseil d'administration de Ubipharm Burkina Faso, Boukary Dao

Le don est applaudi par les bénéficiaires

Le don de matériels vient soulager, non seulement le personnel de l'hôpital et son directeur, mais aussi les patients. Pour le directeur général du CHUSS, Dr Seydou Barro, le geste vient à point nommé. Il a déclaré que ce don de matériel permettra de renforcer le plateau technique et par conséquent, d'assurer une meilleure prise en charge des patients.

Dr Seydou Barro, directeur général du CHUSS

Il a par ailleurs traduit sa reconnaissance à la Fondation Ubipharm pour cet important don de matériels. « C'est un acte de citoyenneté et de responsabilité sociale immense que nous saluons à sa juste valeur. Ce don vient ainsi améliorer la prise en charge de ces prématurés, ce qui constitue une action prioritaire pour l'hôpital », a laissé entendre le DG de l'hôpital. Il a aussi rassuré les donateurs que ces matériels seront utilisés à bon escient. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Commune de Ouagadougou : La mairie et les journalistes sportifs du Burkina mutualisent leurs efforts pour la promotion du sport

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 25/09/2021 - 01:20

La mairie et l'Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) renforcent leur collaboration pour mieux promouvoir le sport dans la commune de Ouagadougou. En effet, dans la soirée du jeudi 23 septembre 2021, le maire Armand Béouindé et Jérôme Tiendrébéogo, président de l'AJSB, ont paraphé le document de partenariat entre les deux structures.

L'exécutif municipal a aussi pour mission de développer et de promouvoir le sport dans les limites de son territoire. L'équipe conduite par Armand Béouindé, depuis son élection, s'attèle à faire de cela une réalité. Elle a pensé et mis en œuvre des compétitions sportives dont les principales sont le Grand prix cycliste de la ville de Ouagadougou, le Grand prix pétanque de la ville de Ouagadougou, la Coupe du maire, le Meeting d'athlétisme de la ville de Ouagadougou et bien d'autres activités qui regroupent les plus grands sportifs à Ouagadougou.

L'AJSB, pour sa part, fait également la promotion du sport à travers la Super coupe qui porte bien le nom de l'association et qui met aux prises le champion et le vainqueur de la coupe du Faso en football et la Nuit des champions au cours de laquelle les meilleurs athlètes de la saison sont récompensés.

C'est donc pour donner plus de visibilité et de lisibilité à ses initiatives sportives que la commune de Ouagadougou a choisi de nouer un partenariat avec l'Association des journalistes sportifs du Burkina. Par cet accord, l'AJSB s'engage à diffuser les informations sportives de la commune de Ouagadougou dans tous les médias où l'association compte un membre, à organiser la Nuit des champions 2021 dans la commune de Ouagadougou et à associer l'image de la commune de Ouagadougou à toutes les activités en faisant figurer le logo de la commune sur tous les supports de communication de l'AJSB.

Les membres du bureau de l'AJSB et de la délégation de la mairie ont posé pour la postérité

En retour, la mairie alloue la somme de cinq millions de francs CFA à l'AJSB pour ses activités et s'engage à mener un plaidoyer auprès des sponsors pour accompagner les activités des journalistes sportifs. « Nous venons de concrétiser une collaboration qui existait depuis longtemps. Les plus grands évènements sportifs sont organisés dans notre ville et l'AJSB est, sans conteste, l'une des structures qui fait le mieux possible le relais de ses évènements pour que le monde entier puisse être informé. L'une de nos missions est d'organiser l'attractivité de notre ville à travers le sport. L'ASJB et nous avons pensé qu'une convention viendrait mieux encadrer cette collaboration. C'est pourquoi nous avons convenu de codifier notre partenariat à travers l'acte que nous venons de poser en officialisant nos rapports afin de travailler en synergie pour le développement du sport », a indiqué Armand Béouindé.

Pour les responsables des deux structures, c'est un partenariat gagnant-gagnant qui existe désormais et qui doit permettre d'œuvrer ensemble au développement du sport dans la commune de Ouagadougou.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Mauvais état des routes du Burkina : 13 heures de temps pour parcourir 300 km entre Ouaga et Balavé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 25/09/2021 - 01:00

La province des Banwa, dans la boucle du Mouhoun, est très mal lotie en matière d'infrastructures routières. Pour une distance de 351 km reliant Ouagadougou à Balavé, il faut passer plus d'une dizaine d'heures sur la route. Les routes dans cette zone sont d'ordinaire impraticables en tout temps, mais surtout dangereuses et même mortelles en saison pluvieuse. A partir de Nouna jusqu'à Balavé en passant par le chef-lieu de la province, Solenzo, aucun morceau de bitume ne se fait voir à l'horizon.

Il est 7h30, ce dimanche 12 septembre 2021 quand nous quittons Ouagadougou en partance pour Balavé, un village situé dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun. Pour notre périple nous avons décidé d'emprunter une compagnie de transport en commun de la place, d'ailleurs la seule à effectuer le voyage Ouagadougou- Solenzo.

De Ouaga jusqu'à Nouna, le voyage se passe sans accroc. Certains passagers échangent à voix basse avec leurs voisins, d'autres se murent dans le silence, perdus dans leurs pensées, quelques-uns s'abandonnent dans les bras de Morphée. Il y a aussi ceux qui admirent la beauté de la nature, le regard fixé sur le paysage qui défile.

Le voyage est haché par de nombreux arrêts, dans de petites localités, pour débarquer ou embarquer des passagers dont les destinations sont les localités situées sur l'itinéraire. Les contrôles de police, du fait de l'insécurité grandissante, et les pause-pipi rythment également le voyage.

Crainte de ne pas arriver à destination

Le parcours jusqu'à Nouna ville est un long fleuve tranquille. Mais au sortir de Nouna, le bitume a disparu, laissant la place à une route cahoteuse. Le calvaire des passagers du car commence. Le calme qui régnait dans le car cède aussitôt la place à la panique. Les secousses font vibrer le véhicule, obligeant le conducteur du car à adapter sa conduite au mouvement du car qui n'a plus jamais été stable jusqu'à destination. A l'image d'une pirogue, le bus tangue à partir de Nouna, suscitant donc le stress et l'angoisse sur le visage des passagers.

L'habitacle devient soudain silencieux. Seul le vrombissement du moteur du bus se faisait entendre. Le régime du moteur change, son bruit devient plus lourd. Le car éprouve visiblement des difficultés à dompter la voie. Les passagers ne savent plus où donner de la tête, balançant dans tous les sens au rythme des secousses. L'axe Nouna-Solenzo est parsemé d'embuches qui font planer la psychose de la mort. Tout à coup, un cri s'élève dans le car. C'est celui d'un passager qui a « peur de ne pas arriver en vie », avant d'ajouter en langue dioula « Allah ka en dèmè » « Dieu nous protège ».

Comme si ces violentes secousses ne suffisent pas pour rendre le trajet pénible, il faut maintenant affronter une des préoccupations majeures des habitués de l'axe Nouna-Solenzo : le fameux pont de « Bagala », qui se trouve non loin du village éponyme. Pour tous les usagers de cette voie, ce pont est un véritable cauchemar. Pour arriver à destination, aucune autre solution n'existe pour le voyageur, si ce n'est de le franchir, à ses risques et périls. Le pont de Bagala, lorsqu'il pleut, est englouti par les eaux à tel point que l'on aperçoit à peine les balises montrant les limites de l'ouvrage. On se croirait au bord d'un barrage.

Un bus de transport en commun peinant à se frayer un chemin

La traversée de la frontière

Ne connaissant pas la force qu'a le courant de l'eau de Bagala, la compagnie de transport décide de ne pas la traverser pour plus de précautions. A l'approche du pont, les passagers débarquent et traversent à pied, aidés par de jeunes de la région qui maitrisent bien le pont, moyennant une somme de 6000 francs CFA par passager, soit 3 000 francs pour les bagages et 3 000 francs pour la traversée. De l'autre côté, un autre car, venu de Solenzo, les attend.

« Vous savez le niveau de l'eau même a baissé un peu maintenant. Il fut un moment où, sur ce même pont, si ces jeunes vous demandaient de payer même dix milles francs pour vous faire traverser, vous allez leur donner cette somme sans broncher. Le niveau de l'eau était à couper le souffle », a laissé entendre dame X, une passagère.

Elle poursuit : « On se demande si le pays est vraiment gouverné, nos enfants perdent la vie dans ce courant d'eau des suites de noyade mais rien n'est fait. C'est à croire que les autorités souhaitent que nous enterrions tous nos fils un par un jusqu'au dernier, ils s'en foutent d'ailleurs pas mal, vu que ces derniers n'ont même pas leurs fils au pays. Pendant les campagnes électorales, ils ont les bouches bien mielleuses avec des promesses à dormir debout juste pour que nous puissions les élire. Ils viennent avec des semblants de tracteurs pour racler quelques parties de la voie et après on ne les voit plus. C'est vraiment décevant et révoltant. Après, ils sont surpris quand le pays baigne dans le grand banditisme, si nos enfants n'arrivent pas à se débrouiller par eux-mêmes, c'est clair qu'ils vont rentrer dans le banditisme pour s'en sortir ».

Des voyageurs obligés de faire un marathon, faute de bonnes voies

Les passagers avant, de traverser le pont, ne manquent pas de remercier le chauffeur pour l'effort et le travail fournis de Ouaga à Bagala. « Puisse Dieu te bénir mon fils, Bon retour à toi, prend cette somme pour te payer une boisson » entend-t-on, ou encore « la compagnie de transport devrait être décorée pour ce merveilleux boulot qu'elle fournit ».

Nous sommes fatigués des médias

« Je suis chauffeur routier depuis plus de cinq ans maintenant, et je parcours la majeure partie du temps l'axe Ouaga-Solenzo. Le mauvais état de la route n'a vraiment pas de période dans cette zone, que ce soit en saison sèche ou pluvieuse. Cependant, nous souffrons plus en saison des pluies. Vous avez pu constater par vous-même l'état de dégradation de la voie. A partir du pont de Bagala, on est obligé de faire traverser nos clients à pied et pire encore ils doivent payer presque le prix du ticket à Ouaga pour pouvoir passer », relate le conducteur du car, Abdoul-Karim Sidibé. « Je suis obligé après chaque voyage d'amener le bus au garage pour une révision, imaginez à quel point nous souffrons, poursuit-il.

Il assure que les autorités sont au courant du problème depuis fort longtemps et que des marches de protestions ont été organisées, mais rien n'a changé. « Franchement, nous sommes fatigués de tout que ce soit des autorités et même des medias. Rien que la semaine passée un media était là pour recueillir notre ressenti concernant cette voie. Ce media vient régulièrement ici pour faire des reportages sur la zone. Il nous fait parler mais rien ne change », fulmine Abdoul-Karim Sidibé.

Une fois passé le pont de Bagala, c'est une autre épreuve d'endurance qui commence : un autre conducteur est chargé de conduire les passagers à bon port. Le bus reprend sa traversée cahoteuse. Croyant être au bout de leurs surprises, après la frayeur de Bagala, les passagers doivent encore une fois de plus descendre, cette fois-ci pour traverser ce que les habitués de la zone ont surnommé la « mer rouge ».

En effet, la voie sur laquelle ils se trouvent est reconnue pour être une voie très dangereuse car très glissante et pleine de boue. Plusieurs fois, des gens se s'y sont embourbés. Les passagers descendent alors du bus pour entamer un marathon sur 2 kilomètres dans la gadoue et les flaques d'eau de pluie de couleur rouge, qui ont inspiré le surnom « la mer rouge », attribué à la zone. Pendant ce temps, lentement, le bus essaie de se frayer un chemin au milieu de cette boue, le vrombissement du moteur du bus retentit encore de plus belle.

« Je me souviens que nous avons une fois, au cours d'un voyage, marché de cette zone jusqu'à la gare de Solenzo. Nous avons marché environ 4 à 5 kilomètres ce jour-là et je me souviens qu'à un moment donné, j'ai dû retirer mes chaussures à escarpins pour marcher pieds nus. Depuis lors, je voyage toujours décontractée avec des chaussures baskets », nous confie une passagère du bus dans un grand éclat de rire.
Après ce marathon digne d'une compétition olympique, les passagers regagnent le bus, les chaussures remplies de terre rouge. Ils n'espèrent qu'une chose : arriver à Solenzo en un seul morceau. Après une demi-heure de route, nous arrivons enfin à Solenzo aux environs de 18h20 minutes.

Le pont de Bagala immergé par les eaux de pluie

Plus de 2h30mn pour parcourir 25km

Il est 18h30mn lorsque nous quittons Solenzo pour atteindre notre destination finale Balavé. Cette fois-ci le scénario qui se dessine est tout autre. Le trajet se fait sur des motos, car la compagnie de transport en commun que nous avons emprunté se limite à Solenzo.

Après plus de 2h30mn d'atroces souffrances, nous arrivons afin à Balavé aux environs de 21h. L'ambulancier de Balavé nous confie qu'il rencontre d'énormes difficultés pour évacuer ses patients, vu l'état de dégradation de la voie.

« Je suis le seul à évacuer les malades de toute la zone. Nous n'avons qu'une seule ambulance. Du coup, je suis obligé d'offrir mes services dès que le besoin se présente. J'implore la pitié de nos gouvernants pour qu'ils nous viennent en aide car nous souffrons », supplie Michel Konaté, ambulancier à Balavé.

Nous demandons à M. Konaté s'il a déjà, au cours d'une évacuation, connu des difficultés particulières avec un malade ou même un décès dû à l'état de la route. Il se montre d'abord embarrassé, avant de nous répondre par la négative.

Quelques instants après le départ de l'ambulancier, une vielle dame qui a suivi nos échanges et voulant garder l'anonymat nous fait des révélations qui font froid dans le dos. « Il ne vous dit pas la vérité. Je me souviens qu'une fois, une dame en cours de transfert pour un district sanitaire a accouché dans l'ambulance avant qu'ils n'arrivent à destination. Un de nos petits-fils aussi s'est vu amputer une jambe parce que l'ambulance a trainé avant d'arriver à l'hôpital. Il y'a tellement d'exemples, mais je préfère ne pas en rajouter », nous confie-t-elle.

Pourquoi l'ambulancier s'est-il retenu de parler de ses problèmes ? A-t-il une raison que lui seul connaît ? A-t-il peur de perdre son boulot ? Toutes ces interrogations resteront sans aucune réponse certainement. Cependant une seule chose est claire et nette : la région de la Boucle du Mouhoun souffre du manque d'infrastructures routières.

Patricia Coulibaly (stagiaire)
Lefaso.net

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Butembo : la police disperse la marche des étudiants de l’UOR, opposés à la fermeture de la faculté de médecine

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 23:12


Les étudiants de l’Université officielle de Ruwenzori (UOR) à Butembo ont manifesté ce vendredi 24 septembre au niveau de leur site de la concorde sur la rue Kinshasa. Ces derniers protestaient contre la circulaire du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, ordonnant la fermeture des facultés de médecine jugées non viables dans les universités du pays.


La police a étouffé leur manifestation au point de départ, les dispersant à coups des gaz lacrymogènes.

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L’église catholique de Bukavu préoccupée par les attaques armées visant les lieux sacrés

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 22:06


L’église catholique de Bukavu, à travers la commission diocésaine Justice et paix (CDJP), se dit fortement préoccupée par les attaques armées qui visent les lieux sacrés. Elle prend pour dernier cas la paroisse de Kadutu qui a été attaquée par des bandits armés cette semaine.


Ces hommes armés ont ligoté les prêtres avant d’emporter une importante somme d’argent.

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Nord-Kivu : réception de 50 000 doses de vaccin Pfizer à Goma

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 19:34


La province du Nord-Kivu a reçu ce vendredi 24 septembre, un lot de 50.000 doses du vaccin Pfizer. Le lot a été reçu par le vice-gouverneur, le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo, en présence des responsables de la santé.

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Mali : L'ancien ministre de la communication, Mahamadou Camara incarcéré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 19:03

L'ancien ministre de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta, Mahamadou Camara, est poursuivi dans le cadre de deux affaires : celle de l'achat d'un avion présidentiel et celle des contrats d'équipements militaires, rapporte Radio France internationale (RFI).

D'après des sources judiciaires, Mahamadou Camara est incarcéré pour « favoritisme, faux en écriture, usage de faux et complicité d'atteinte aux biens publics par usage de faux ». Par cette annonce, l'on peut dire que la Chambre d'instruction a donc suivi le réquisitoire du procureur général de la Cour suprême, Mamadou Timbo, qui a refusé de s'exprimer en raison du secret de l'instruction.

Mais plusieurs sources judiciaires ont confirmé à RFI l'inculpation et l'incarcération de l'ancien ministre Mahamadou Camara. Ce sont des dossiers à plus de 130 milliards de francs CFA. Il s'agit de l'achat de l'avion présidentiel et des contrats militaires surfacturés. Et selon le Vérificateur général, de « graves manquements à l'orthodoxie financière et comptable » se présentent sur ces dossiers.
A en croire le Vérificateur général, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale avaient déjà dénoncé de graves irrégularités dans le processus d'acquisition de cet avion présidentiel.

L'inculpation et l'incarcération de Mahamadou Camara font suite à celles, fin août 2021, de deux autres ministres. Il s'agit Soumeylou Boubeye Maïga (ancien Premier ministre) et Bouaré Fily Sissoko (ancienne ministre de l'économie et des finances). D'importants responsables du palais présidentiel au moment des faits pourraient également être entendus dans le dossier de l'avion présidentiel.
Il faut rappeler que les autorités de transition ont promis de s'attaquer à la mauvaise gestion des fonds publics, à la corruption et à l'impunité.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Santé de la reproduction au Burkina : Un consortium d'OSC réalise un audit social dans cinq régions

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 19:03

Le Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida (BURCASO), chef de file d'un consortium d'OSC, a présenté, ce vendredi 24 septembre 2021, à Ouagadougou, les résultats de l'audit social des sites de prestation des services en matière de santé sexuelle et reproductive dans les zones d'intervention du projet « Burkinbiwili ». Ce projet qui signifie jeunesse burkinabè, lève-toi, est financé par l'Agence française de développement (AFD) à travers l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) et bénéficie de l'assistance technique de l'ONG Équilibre population.

L'audit social a consisté à la collecte et l'analyse d'informations auprès des sites de prestation des services en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. L'objectif était de s'assurer que les engagements de l'Etat en la matière se traduisent de manière concrète au niveau des sites.

« Pour un jeune qui se présente dans un centre de santé, l'auditeur doit s'assurer si ce jeune a accès aux services de santé. Quand je prends le volet planification familiale, est-ce que ce jeune a accès à des méthodes contraceptives de façon gratuite tel que le dit l'engagement de l'Etat ? », a expliqué Ousmane Ouédraogo, coordonnateur du Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida (BURCASO), à l'atelier de restitution de l'audit social, ce vendredi 24 septembre.

Ousmane Ouédraogo, coordonnateur du Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les ISTVIH-Sida (BURCASO)

Vingt filles réparties dans cinq régions

Selon le chargé de suivi évaluation et capitalisation du projet « Burkinbiwili », Gérard Sawadogo, l'audit a été réalisé par vingt jeunes filles, réparties par groupes de quatre dans les régions couvertes par le projet (Boucle du Mouhoun, Centre-ouest, Plateau-central, Centre et Hauts-Bassins). Chaque auditrice devait enquêter par jour cinq de ses paires. Mille personnes, dont la tranche d'âge est comprise entre 15 et 25 ans, ont donc été enquêtées.

Gérard Sawadogo, chargé de suivi évaluation et capitalisation du projet « Burkinbiwili »

Vulgariser pour renforcer le plaidoyer

A en croire le coordonnateur du BURCASO, les résultats de cet audit social seront diffusés auprès des parties prenantes des droits de santé sexuelle et reproductive. Ils seront également partagés avec l'autorité à travers les cadres d'interpellation. Le consortium compte saisir également l'opportunité qu'offrent certaines rencontres internationales comme le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou pour présenter les résultats et faire le plaidoyer.

Rappelons que le projet « Burkinbiwili » est financé par l'Agence française de développement (AFD) à travers l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS). Il bénéficie de l'assistance technique de l'ONG Équilibre population.

Une vue des participants composés essentiellement des membres du consortium

Il est mis en œuvre par un consortium de quatre organisations de la société civile dont le Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida, la Fondation RAMA, le Réseau africain jeunesse santé développement au Burkina Faso (RAJS/BF) et le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE).

Plus de 80% des activités du projet ont été réalisées. Au regard du covid-19 qui n'a pas permis de démarrer le projet dans les délais, le consortium affirme avoir entamé des négociations avec l'AFD et Equipop pour repousser l'échéance de ce projet de deux ans, fixé au 30 novembre 2021.

HFB
Lefaso.net

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Kenge : 34 habitations détruites sur ordre du gouvernement provincial à l’aérodrome

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 18:52

 



Plus de trente habitations ont été démolies mardi 21 septembre à l’aérodrome de Kenge (Kwango) par le service de conservateur des titres immobiliers sur ordre du gouvernement provincial. Selon le cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango, plusieurs ménages sont restés sans abris à la suite de cette destruction massive sans préavis d’au moins trente-quatre maisons au quartier Aéroport. 


 

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Nord-Kivu: la découverte d’un gisement d’or à l’origine de l’insécurité à Ndeko

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 18:46


La situation sécuritaire est de plus en plus tendue dans le groupement Ufamandu Ier, depuis la découverte d’un gisement d’or par la milice du général autoproclamé Maachano dans le village de Ndeko, près du centre de Remeka, dans le territoire de Masisi.


Les autorités administratives et notables locaux indiquent que la gestion de cette carrière minière  est assurée depuis un mois  par ce groupe armé. Cette situation accroit de plus en plus sa capacité de nuisance.

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Bukavu : la RTNC reprend ses émissions, une semaine après l’incendie de son matériel

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 18:43


La Radiotélévision national congolaise (RTNC)/Bukavu a repris son signal radio et télévision depuis mercredi 22 septembre. Après une semaine d’interruption à la suite de l’incendie de l’Hôtel des postes de Bukavu où sont logées toutes ses installations, ce média officiel a repris des émissions radio et télé, grâce à une forte délégation dépêchée à Bukavu par la direction générale. 


Oscar Bakandowa, assistant du directeur général de la RTNC et chef de la délégation, explique : 

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Burkina Faso : Les capacités de 35 communes renforcées dans la pratique du contrôle citoyen et de la redevabilité

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 17:15

Mis en œuvre dans 35 communes du Burkina Faso, le projet d'appui à la redevabilité sociale en faveur de l'accès aux services sociaux de base (PReSS) arrive à échéance. Pendant 38 mois, le Laboratoire citoyennetés, qui pilote le projet, s'est attelé à accompagner les communes bénéficiaires afin de rendre plus systématiques les pratiques de contrôle citoyen et de redevabilité dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'eau potable et de l'assainissement. Afin de faire une évaluation participative des acquis et insuffisances et d'identifier les perspectives de pérennisation des acquis, un séminaire de clôture du projet se tient ce 24 septembre 2021 à Ouagadougou.

Oury fait partie des 35 communes bénéficiaires du projet PReSS. Selon son bourgmestre, Boubacar Barry, la commune a durant trois ans bénéficié de l'accompagnement de Laboratoire citoyennetés, pour la mise en œuvre de structures de veille citoyenne et de redevabilité, ainsi que l'organisation de journées de redevabilité. La commune a aussi été appuyée, dans le cadre du recouvrement des recettes, qui ont connu une évolution de 7% par rapport aux années précédentes. Il soutient que c'est la gouvernance en général, qui s'en est trouvée améliorée à travers le projet PReSS.

Durant le temps qu'a duré le projet financé par l'UNICEF, des actions ont été menées dans le but non seulement d'améliorer la pratique de la redevabilité et de la veille citoyenne, mais aussi d'améliorer l'accès et la qualité des services sociaux de base dans les secteurs de l'éducation, l'eau et l'assainissement ainsi que la santé.

Boubacar Barry, maire de la commune de Oury

Les communes ont, à cet effet, travaillé en tandem avec les organisations de la société civile au niveau local. Des comités de contrôle et de veille citoyenne ont ainsi été mis en place, pour suivre la mise en œuvre des projets et politiques de développement au niveau local. Les communes ont aussi été soutenues pour l'accomplissement de leur devoir de rendre compte de la gestion qui constitue une obligation pour elles.

A en croire le chargé du programme, Seydou Sana, dans la plupart des collectivités, il n y a pas de ressources affectées à ce genre d'activités. Ce sont donc des opportunités que le projet a créées pour que les premiers responsables que sont les élus locaux, puissent faire face aux populations et leur expliquer les démarches entreprises dans la mise en œuvre des différents projets, et appeler à l'implication des citoyens dans la mobilisation des ressources et dans la mise en œuvre des actions de développement.

Seydou Sana, chargé de programme

Des défis comme la réticence de certaines collectivités en matière de mise à disposition des données en rapport avec leurs budgets, ainsi que le faible niveau de maitrise de la veille citoyenne par certaines associations locales, n'ont pas empêché le projet d'arriver à des résultats concluants. Et c'est au vu de ces résultats, que le projet se poursuivra jusqu'en 2022. Cela se fera à travers l'intégration de nouveaux axes, afin de consolider les acquis et booster la question du contrôle citoyen au niveau local ainsi que l'action de la redevabilité.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Beni : des centaines de ménages des déplacés occupent les salles de classe

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 17:04


 


Les écoles que des ménages de déplacés occupent sont situées dans le quartier Pakanza à l’ouest d’Oicha (Nord-Kivu), a indiqué jeudi 23 septembre le bourgmestre de cette commune rurale de Beni, Nicolas Kikuku. 


Selon lui, deux cent quatre-vingt-sept ménages occupent les salles de classe de l’école primaire Mwangaza. Un peu moins de deux cents sont à l’institut Mabalako; alors qu’une centaine trouvent refuge à l’école primaire Masosi. 

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Loterie nationale burkinabè : André Tassembédo reçoit son gros lot de plus de 91 millions de francs CFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 17:02

Le cercle des millionnaires de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) s'est de nouveau agrandi avec un gagnant d'un gros lot d'une valeur de 91 millions de francs CFA. Le lauréat, André Tassembédo, est entré en possession de son chèque ce 24 septembre 2021 au cours d'une cérémonie organisée au siège de la LONAB à Ouagadougou.

La LONAB a encore fait un nouveau multimillionnaire. Après Edouard Ouattara qui a remporté 144 millions de francs CFA le 10 septembre 2021 à Bobo Dioulasso, André Tassembédo, chauffeur de profession est le tout nouveau grand gagnant de la LONAB.

Le nouveau millionnaire remporte la somme de 91 127 000 francs CFA en misant 600 francs au 4+1, le 17 septembre 2021. Le parieur s'est dit très heureux de cet important gain. « J'ai commencé à parier depuis 2006 mais je n'ai jamais remporté de grosses sommes. Il m'arrivait juste de gagner 100 000 ou 200 000 francs CFA, mais jamais de gros montants. Je compte donc investir cet argent. J'ai beaucoup souffert, mais Dieu m'est venu en aide et je compte travailler dur afin de devenir quelqu'un demain », a-t-il commenté. André Tassembédo compte utiliser cet argent avec son grand frère qui possède déjà de nombreuses voitures afin d'agrandir leur business.

Le nouveau millionnaire, André Tassembédo, promet d'utiliser son argent avec son grand frère pour fructifier leur business d'automobile

La représentante du directeur de la Loterie nationale burkinabè, Thérèse Nabaloum, a invité le lauréat à utiliser son argent à bon escient : « Nous souhaitons que Monsieur Tassembédo mûrisse son projet et qu'il fasse fructifier son argent pour sa famille pour ses proches et pour le Burkina Faso ».

« À la LONAB, on gagne ou on gagne » a affirmé la représentante du directeur général de la LONAB

Elle en a profité pour inviter chaque Burkinabè à tenter sa chance, « car à la LONAB on gagne ou on gagne. Même si on perd, le Burkina gagne avec les investissements faits par la LONAB qui n'est qu'une intermédiaire. Ces différents investissements, ce sont les clients qui le font en pariant. »

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
LeFaso.net

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CIOSPB : Bourse marocaine au titre de l'année académique 2021-2022

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 17:00

Le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MESRSI) a l'honneur de porter à la connaissance des bacheliers de la session de 2021, que le Royaume du Maroc met à la disposition de notre pays, des bourses d'études de niveaux licence au titre de l'année académique 2020-2021.

Le nombre de bourses disponibles est de quatre-vingt (80) dont trente-sept (37) places réservées aux filières dites « à accès limité »réparties ainsi qu'il suit :

06 places pour les classes préparatoires aux Grandes Ecoles d'Ingénieurs ;
06 places pour les études médicales ;
10 places pour les Sciences Commerciales et de Gestion ;
12 places pour l'Ingénierie et Sciences Technologiques ;
02 places pour les Sciences Agronomiques et Vétérinaires ;
01 place pour l'Architecture.

Les candidats à ces bourses doivent remplir les conditions suivantes :
être âgé de 22 ans au plus au 31 décembre 2021 pour les baccalauréats général et technique et 23 ans pour le baccalauréat professionnel ;
avoir obtenu le baccalauréat de la session de 2021au premier tour dans l'une des séries suivantes : C, D, E, F, G2, GC, MVA, MAVELEC ; et Structure Métallique.
 Pour les baccalauréats séries C et D :

avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 15/20 pour les classes préparatoires aux grandes écoles et 16/20 pour les facultés de médecine ;
avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 13/20 au baccalauréat série C et une moyenne supérieure ou égale à 14/20 au baccalauréat série D pour les autres filières.
 Pour les baccalauréats des séries E, F, GC, MVA, MAVELEC et Structure Métallique :

avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 13/20.
 Pour le baccalauréat série G2 :
avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 14/20.
Les dossiers de candidature doivent obligatoirement comprendre les documents ci-après en deux (02) exemplaires :

1. une demande manuscrite timbrée à 200 Fmentionnant clairement les coordonnées (adresse, tél., E-mail) du candidat, adressée à Monsieur le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et indiquant par ordre de préférence les filières et les établissements demandés ;
2. une fiche de renseignement à retirer au CIOSPB et dûment remplie ;
3. un extrait d'acte de naissance ;

4. un certificat de nationalité burkinabè ;
5. une photocopie légalisée du passeport ou de la carte nationale d'identité burkinabè ;
6. deux (2) photos d'identité récentes comportant au verso les nom et prénom(s) du candidat ;

7. une photocopie légalisée de l'attestation du baccalauréat ;
8. une photocopie légalisée du relevé de notes du baccalauréat ;
9. un relevé de notes de la classe de terminale ;
10. un certificat de visite et de contre-visite de moins de trois mois, attestant que le candidat est indemne de toute maladie contagieuse, délivré par le Centre national des Œuvres universitaires (CENOU).

La date limite de dépôt des dossiers de candidature est fixée au mardi 28 septembre 2021 à 14 H 30 mn au CIOSPB.

La liste des établissements d'enseignement et des filières de formation peut être consultée au CIOSPB ou sur le site www.ciospb.gov.bf.

N.B :
tout dossier incomplet est irrecevable.

bien vouloir noter que toute orientation effectuée par l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) est définitive et tout désistement entraine systématiquement la perte de la bourse marocaine.

les candidats doivent être à jour de leurs vaccinations contre la Covid au plus tard le mardi 28 septembre 2021

P/Ministre et par délégation, Le Secrétaire général

Pr Mahamadou SAWADOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques

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Burkina Faso : Le club des hommes d'affaires franco-burkinabè effectue sa rentrée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 17:00

Le Club des hommes d'affaires franco-burkinabè (CHAF-B) a organisé ce 23 septembre 2021, un cocktail à Ouagadougou pour marquer le retour de son nouveau programme après une période de vacances et aussi pour présenter les nouveaux adhérents aux anciens membres.

Créer un cadre de concertations et d'échanges entre les autorités publiques et les opérateurs en vue de renforcer les liens entre les hommes d'affaire français et burkinabè, tel est le cheval de batail du Club des hommes d'affaires franco-burkinabè (CHAF-B).

Selon le président du CHAF-B, Arnaud Bouhier, le cocktail entre dans le cadre de leur traditionnelle rentrée. « Traditionnellement, au mois de septembre, nous organisons notre cocktail de rentrée. C'est un cocktail où nous nous retrouvons après une période plus ou moins longue de congé ou d'absence et qui va plutôt marquer le retour à notre nouveau programme de l'année. C'est le lieu aussi de laisser la parole aux membres qui ont adhéré dans l'année en cours pour qu'ils présentent leurs activités », a-t-il laissé entendre

OLEA, ACT et ALLO FASO sont les trois nouveaux membres qui ont intégré le club des hommes d'affaires franco-burkinabè ce 23 septembre 2021.

Selon la responsable du groupe ALLO FASO, Kadidia Tall, le but de cette adhésion est d'élargir son réseau. « La plus grande et la première motivation était de pouvoir avoir accès à des entrepreneurs à qui nous pourrons présenter nos produits et services », a-t-elle expliqué.

« Ce club permet à des personnalités du gouvernement ou de la haute administration du Burkina Faso de se rencontrer et aussi de débattre », Arnaud Bouhier, président du CHAF-B

A entendre le président du CHAF-B, ce qui fait le dynamisme du club, est la diversité des activités qui y sont représentées. Le club regroupe toute sorte d'entreprises : petites, moyennes ou grandes entreprises, artisans, professions libérales exerçant dans différentes activités.

Le CHAF-B compte à ce jour 101 adhérents. Rendez-vous est pris en octobre avec le ministre en charge des mines, s'en suivra un diner gala qui sera organisé en novembre prochain.

En rappel, c'est lors de la commission mixte franco-burkinabè de janvier 1990 qu'a été décidée la mise en place d'un club des hommes d'affaires franco - burkinabé (CHAFB). Le 20 novembre 1990, l'assemblée générale constitutive du club, sous l'égide de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina Faso, adopte un projet de statut pour le club et élit le premier bureau. Le club est officiellement reconnu par le ministère de l'Administration territoriale le 2 avril 1991. En septembre 1994, le Service de coopération et d'action culturelle (SCAC), anciennement Mission française de coopération, détache un coopérant au service national (CSN) afin de permettre au Club de se structurer.

Hanifa Koussoubé et Nado Paré
Lefaso.net

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Burkina/Cluster Shalom 2021 : 241 « Gédéon » reçoivent leur ‘'canne'' pour la vie active

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 24/09/2021 - 16:30

La troisième promotion des bénéficiaires du Centre de développement pour enfants (CDE) des Eglises partenaires de Compassion international Burkina Faso s'est déroulée le samedi, 18 septembre 2021 à la Mission biblique d'intercession et d'évangélisation et sous le parrainage de Lancina Ki, directeur général de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso. Ce sont 241 impétrants qui ont, pendant plus d'une quinzaine d'années, bénéficié d'une formation complète, holistique.

L'occasion a, une fois de plus, mobilisé de nombreux parents et amis des impétrants aux côtés des responsables des églises partenaires et des invités à l'évènement. Louanges, témoignages, prières et remise d'attestations ont été, entre autres, les grandes articulations de cette journée. Sur le visage des 241 bénéficiaires, se lisait l'expression de joie et de fierté. Ils sont désormais prêts à servir d'exemples dans la société par des comportements de citoyenneté, des valeurs sociales et pour être des leaders au plan professionnel.

« On n'oblige aucun enfant à se convertir, à devenir chrétien. C'est proscrit. Ici, il leur est enseigné des valeurs de la vie ; parce que l'église, ce n'est pas seulement le spirituel, c'est aussi le volet développement car, pour pouvoir adorer Dieu, il faut d'abord vivre. Comme on le dit, nous sommes la lumière et le sel, on doit pouvoir apporter la vie. (…). On a pris les enfants quand certains avaient sept, huit ans, six ans. On les a accompagnés, on a un curriculum qu'on leur administre. Ils viennent chaque jeudi, ils ont droit à un petit déjeuner, un déjeuner et les enseignements sont donnés par tranche d'âge. En plus de cela, nous avons le suivi scolaire ; la scolarité est prise en charge par Compassion. Il en est de même pour les soins de santé. Quand l'enfant atteint 22 ans, il quitte le programme ; parce qu'on se dit qu'à partir de cet âge, il est majeur et a acquis des capacités. Ça va permettre de recruter d'autres enfants pour encore les accompagner », peut-on retenir des explications du ‘'team leader'' (chef d'équipe) au sein du programme, Grégoire Bado.

Les responsables des églises partenaires ont suivi de bout en bout, et des heures durant, les étapes de l'événement.

A ce jour, ils sont environ 500 bénéficiaires du programme, toutes promotions confondues. Les promotions antérieures sont toujours en contact avec les responsables du programme auprès desquels, ils bénéficient toujours d'appuis-conseils.

Les impétrants, vêtus de tee-shirt rouge, ont loué le programme et souhaité qu'il se poursuive et s'étende à davantage d'enfants.

Le parrain de cette troisième promotion, Lancina Ki, a saisi le moment pour prodiguer de nombreux conseils et orientations à ses filleuls afin de les aider à mieux entamer leur vie professionnelle. « Je leur ai lancé un message fort : il s'agit pour eux de respecter les valeurs de citoyenneté, c'est-à-dire la civilité, le civisme et la solidarité. Je les ai encouragés à plus de travail ; parce que lorsqu'on est jeune, on doit travailler, travailler et encore travailler. Lorsqu'on est jeune, on doit avoir des objectifs, on doit être ambitieux, on ne doit pas croiser les bras ; on doit se donner les moyens d'atteindre ses objectifs. Il faut s'engager et faire avec conviction, ce qu'on fait. Je les ai invités également à fonder leur foi en Dieu », explique le parrain, souhaitant que ces jeunes soient parmi les grands opérateurs économiques de demain, de grands cadres et des citoyens qui comptent beaucoup pour l'économie du Burkina et aient la crainte de Dieu.

Lancina Ki, parrain de la troisième promotion, a prodigué de nombreux conseils à ses filleuls.

Selon le « team leader », Grégoire Bado, par ailleurs responsable à l'organisation de cette sortie de promotion, certains bénéficiaires ont passé dans le centre, quinze, seize ans… et ont aujourd'hui 22 ans. « Cette promotion est la troisième du genre et a pour nom de baptême Gédéon. Nous attendons d'eux donc, comme l'a dit le parrain, qu'ils soient des citoyens qui vont tenir haut le flambeau, au Burkina Faso et à travers le monde, par des entreprises, par ce qu'ils exerceront comme activités. Nous leur avons donné des conseils, l'avenir est pour eux, en comptant sur le Seigneur Jésus », a-t-il exhorté.

Sur la portée du nom de baptême, Grégoire Bado apprend que « Gédéon » est un personnage biblique du Livre des Juges. Par cette référence, il s'agit de renforcer le mental des bénéficiaires pour faire face aux défis de la vie, avoir des pensées positives, la force de la conviction, ne pas se sous-estimer et à surtout s'éloigner du fatalisme. « Ces enfants, nous les avons amenés à avoir confiance en eux, à savoir que le regard qu'ils ont sur eux, Dieu a un regard différent. Même le regard que la société a sur eux, ce n'est pas le regard que Dieu a sur eux. Avoir donc confiance en eux, être des ‘'Gédéon'' qui vont relever des défis. Gédéon est né d'une famille pauvre, démunie, mais il a relevé des défis et nous pensons que ces enfants aussi vont relever des défis, à la gloire de Dieu », galvanise-t-il.

Sylvia Simporé, dans le programme depuis 2005, dit tout le bien de l'enseignement holistique qu'elle a reçu. « Compassion a été d'une grande aide pour moi ; tant du côté des études que du point de vue de la santé. Côté études, arrivée à un certain moment, vraiment, ça n'allait pas. Mais grâce à Compassion, tout va pour le mieux, on arrive à s'en sortir et à présent, on est devenu un peu indépendant ; parce qu'on a appris beaucoup, si fait qu'aujourd'hui, on arrive à faire quelque chose de nos dix doigts. Moi particulièrement, j'ai appris à confectionner des articles avec des perles et j'organise parfois des séances de formation à l'endroit de personnes qui désirent apprendre. Avec des amis bénéficiaires également, nous avons initié une sorte de foire, qui est un réel succès. Nous désirons, dans nos projets, ouvrir une boutique », se réjouit l'impétrante Simporé.

Sylvia Simporé, un des 241 bénéficiaires

Pour mémoire, ces initiatives s'inscrivent dans le programme de Compassion international, une organisation américaine présente au Burkina depuis 2004, aux côtés de l'église évangélique.

Compassion international Burkina Faso, ce sont plus de 350 églises partenaires avec, chacune, un Centre de développement pour enfants (CDE) qui met en œuvre un programme holistique au profit de centaines d'enfants et de jeunes. Plusieurs enfants et jeunes sont, à travers le territoire, bénéficiaires de ce programme qui n'est basé sur aucun critère religieux pour l'admission.

O.H.L
Lefaso.net

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Ituri : activités paralysées à Komanda après l'incursion des ADF

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 15:45


Toutes les activités commerciales sont paralysées ce vendredi 24 septembre à Komanda, situé au carrefour des tronçons Bunia-Kisangani-Beni. Le trafic est également timide, selon des sources locales.  


Cette paralysie fait suite à l'attaque des ADF dans la nuit de jeudi 23 septembre.  


La majorité des commerçants qui redoutent l’infiltration de ces rebelles dans le milieu disent observer l’évolution de la situation sécuritaire avant la reprise des activités. 

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Beni : 6 morts et plusieurs disparus dans une attaque des rebelles dans deux villages de Bashu

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 24/09/2021 - 15:27


Six personnes ont été tuées et plusieurs autres disparues dans une attaque attribuable aux rebelles ADF à Kamaghando et Kyarutavira, deux villages de la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni, au Nord Kivu.


C'était dans la nuit de mercredi 22 septembre vers 22 heures. 

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