You are here

Afrique

Crise humanitaire au Burkina Faso : L'ONG Help offre du matériel médicotechnique et d'état civil à six communes de la région du Nord

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 22:45

L'ONG Help a remis un lot de matériel médicotechnique et des médicaments au district sanitaire de Ouahigouya ainsi que du matériel d'état civil au gouvernorat, le mercredi 15 février 2023, à Ouahigouya. D'une valeur totale de plus de 47 millions de francs CFA, ce don est destiné à six communes de la région du Nord. Cette dotation de l'ONG Help entre dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Soonré » et vise à accompagner les structures sanitaires publiques et le service d'état civil dans leurs missions.

La crise sécuritaire a beaucoup affecté le fonctionnement de plusieurs services sanitaires publics et d'état civil du fait du flux massif de Personnes déplacées internes (PDI) dans certaines communes, notamment au Nord et au Centre-nord. Cela a aggravé le déficit en matériel et consommables dans les centres de santé et dans les services de délivrance d'actes d'état-civil.

Le lot de matériel médicotechnique et médicaments a été réceptionné au district sanitaire de Ouahigouya

Le projet « Soonré », est financé par le ministère fédéral de Coopération économique et du développement (BMZ). L'ONG Help a décidé d'accompagner ces structures dans l'accomplissement de leur mission. Ainsi, Help a remis un lot de matériel médicotechnique et médicaments au district sanitaire de Ouahigouya. Le matériel est composé de matelas ; de tables d'examen, d'accouchement ; de médicaments, etc.
Un lot d'équipement d'état civil a été aussi remis au gouvernorat. Il est composé d'ordinateurs portables, des accessoires, d'imprimantes, d'armoires métalliques, de registres d'audience et de naissance entre autres.

Le matériel d'état-civil est composé d'ordinateurs, d'armoires métalliques, etc.

Le coût des deux dons dans la région du Nord est estimé à plus de 47 millions de francs CFA. Dans le cadre toujours du projet, la région du Centre-nord a aussi été dotée à plus de 44 millions de francs CFA, soit plus de 91 millions de francs CFA pour les deux régions. Le matériel sera réparti entre six communes de la région, notamment les communes de Bassi, de Lèba dans la province du Zandoma ; de Koumbri, Oula, Thiou, Barga ; dans la province du Yatenga.

Selon le représentant du directeur pays de Help, Ismaël Diallo, ces dotations contribueront à relever le plateau technique sanitaire en vue de l'amélioration de la qualité de l'offre de soins de santé au profit des populations. Elles faciliteront également la production et la délivrance d'actes d'état civil au profit des PDI et des communautés hôtes de la région du Nord. Car, a-t-il dit, la facilitation de la vie en commun entre les communautés hôtes et les PDI, passe impérativement aussi par le développement des services publics.

La facilitation de la vie en commun entre les communautés hôtes et les PDI passe par le développement des services publics, a indiqué le représentant du directeur pays de Help, Ismaël Diallo

De la gratitude envers l'ONG Help

Le représentant du directeur régional de la santé, Dr Mamane Traoré a, au nom du directeur régional, confié que ce geste n'est pas le premier de l'ONG Help. « Je dis merci à Help. Nous avons toujours fait le plaidoyer pour que cet accompagnement puisse se poursuivre. Car cela y va du bien-être de la population. Soyons-en sûr, nous allons œuvrer pour que ce matériel aille directement aux bénéficiaires dans le but d'améliorer la santé de nos populations », a-t-il révélé.

Le représentant du directeur régional de la santé, Dr Mamane Traoré a rassuré que ce matériel ira directement au bénéficiaires

Quant à Habibou Bilgo, représentante des délégations spéciales des communes bénéficiaires traduit, elle a laissé entendre que l'appui de l'ONG Help est « indéfectible » à leur endroit, ce, en dépit du contexte sécuritaire difficile. « Cette dotation, je puis vous le rassurer, contribuera sans nul doute à renforcer et à améliorer la qualité de nos prestations dans la production et la délivrance des différents actes d'état civil au profit de nos PDI et de nos populations hôtes ». Mme Bilgo a terminé en formulant une doléance à l'endroit de l'ONG Help : « Je voudrais soumettre une doléance à l'ONG : celle d'élargir son champ d'intervention et sa dotation à plus de communes de la région, qui en font la demande », a-t-elle plaidé.

Le gouverneur de la région du Nord, le colonel-major Raymond David Valentin Ouédraogo a lui aussi salué à sa juste valeur ce geste de l'ONG Help. Ces équipements, a-t-il ajouté, permettront de fournir un programme de délivrance de 6000 actes d'état civil et l'organisation de 40 audiences foraines de délivrance de plus de 4000 jugements de naissances.

Le gouverneur de la région du Nord salue la vitalité du partenariat entre Help et les services déconcentrés

C'est pour lui une preuve de la vitalité du partenariat entre l'ONG Help et les services déconcentrés de par sa capacité à répondre aux sollicitations d'appuis en équipement. « J'adresse ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à l'ONG pour ce don très précieux qui aidera les six communes à répondre aux importants besoins de la population », a-t-il martelé.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transport ferroviaire : Une solution de train-bloc containers pour assurer un meilleur approvisionnement du Burkina Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 22:00

Depuis le 20 janvier 2023, les équipes de SITARAIL ont mis en place une nouvelle solution de train-bloc containers visant à assurer, avec régularité et célérité, l'acheminement des marchandises import de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso.

Lancé à Abidjan dans la soirée du vendredi 20 janvier 2023, le premier train-bloc containers de 26 wagons, transportant 45 containers, est entré en gare de Ouagadougou dans la nuit du dimanche 22 janvier, soit un temps de parcours de 48h00. En l'espace de deux semaines, ce sont trois train-bloc pour un total de 77 wagons chargés de containers, contenant près de 2 000 tonnes de produits de grande consommation, qui ont été traités par SITARAIL.

Le service de train-bloc containers contribue à lutter contre l'inflation par un approvisionnement régulier du Burkina Faso en produits de grande consommation. Il favorise, grâce à l'accroissement du trafic de marchandises acheminées par rail, la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ouverte à ses clients armateurs et logisticiens, cette nouvelle solution de train-bloc containers, permet à SITARAIL de jouer un rôle majeur dans le développement des chaînes logistiques, dans le respect des standards internationaux (sécurité, coûts, délais, …). Pour ce faire, l'entreprise a investi entre 2016 et 2021, plus de 45 milliards de FCFA dans le renforcement et la modernisation de ses infrastructures et de ses équipements de maintenance, afin d'améliorer la qualité du service ferroviaire.

« Nous sommes pleinement satisfaits de cette solution train-bloc containers et de la collaboration avec les équipes de SITARAIL. Nos premiers convois ont été acheminés dans les meilleurs délais avec un Transit Time de sept jours, depuis le déchargement des conteneurs au port d'Abidjan jusqu'au déchargement à Ouagadougou, dont seulement 48h00 en moyenne de temps de parcours ferroviaire », s'est réjoui Germain EHOUMAN, sous-Directeur hinterland & exploitation du client MEDLOG CI-BF.

« La prise en charge dans les délais et avec efficacité des demandes de nos clients dans le cadre du projet de train-bloc containers, témoigne non seulement de la bonne synergie d'actions entre nos équipes et celles de nos clients, mais démontre également le professionnalisme et le savoir-faire de nos cheminots dans le métier du rail pour l'approvisionnement de nos pays », a indiqué Quentin GERARD, Directeur Général de SITARAIL.

Josué Bonkoungou

Categories: Afrique

Pour Albert Yuma, « le système fiscal appliqué en RDC demeure dissuasif et non attractif »

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 21:09



« Le système fiscal appliqué en RDC demeure dissuasif et non attractif », a affirmé ce jeudi 16 février Albert Yuma, président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Il l’a dit lors de la cérémonie des échanges des vœux, en présence du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.


Selon lui, l’un des éléments qui influent sur le climat des affaires en RDC est la problématique fiscale :

Categories: Afrique

Levée de suspension des pays en Transition à l'UA : Les ministres des Affaires étrangères motivent leur demande auprès du Président de la Commission de l'UA et du Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l'UA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 21:07

(Addis Abeba, Jeudi 16 février 2023)

S.E. Madame Olivia ROUAMBA , ses pairs de la République du Mali et de la République de Guinée ont échangé dans la journée du 16 février 2023 avec le Président de la Commission de l'UA et le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité dans les locaux de l'Organisation continentale.

Au président Moussa FAKI et au Commissaire Bankole ADEOYE, le trio de diplomates a clairement exprimé les frustrations de leurs populations quant au déficit de soutien manifeste de l'UA dans un contexte difficile caractérisé par des attaques exacerbées de groupes terroristes et leurs lots de populations déplacées au Burkina Faso et en République de Mali.

S.E. Madame Olivia ROUAMBA a expliqué qu'« il est important que les Etats membres de l'UA ne balaient pas du revers de la main, les raisons fondamentales qui ont prévalu aux avènements de ces régimes qualifiés d'anti constitutionnels. Ils sont les conséquences de la mal gouvernance, des manipulations à outrance de la Constitution et autres dérives des gouvernants « électoralement corrects » dont nos populations ont tant souffert et qui ont fini par les rejeter ».

La ministre ROUAMBA et ses frères guinéen et malien ont demandé au Président FAKI et au Commissaire BANKOLE d'être leur porte-voix au sein de l'Union afin qu'elle reconsidère sa décision mécanique de suspension de leurs pays qui, en ces moments, attendent de leur « organisation famille » une solidarité agissante et non une exclusion dans ce contexte hautement particulier. « Nous trouvons inconcevable que des questions liées à la sécurité, à l'humanitaire en Afrique de l'Ouest soient débattues en l'absence du Burkina Faso et du Mali, ces pays qui sont sur la ligne de front » a déploré la cheffe de la diplomatie burkinabè.

Elle relève que « l'UA a été bâtie par les pères fondateurs sur les principes de solidarité et au nom de ces principes, nous demandons de prêter attention à la détresse de nos populations et appuyer conséquemment les Transitions dans leurs efforts aux fins de rétablir les conditions nécessaires pour un retour à l'ordre constitutionnel ».

Le trio du Burkina Faso, de la République de Mali et de la République de la Guinée est allé plus loin en dénonçant ce qu'il qualifie de traitement de « deux poids deux mesures » dans la lecture des changements anti constitutionnels mais aussi dans l'application des textes de l'Organisation par les États membres. Nos Organisations sont très dures quand il s'agit de coups d'États militaires et moins quand des présidents sont en train de créer les conditions pouvant entrainer des coups d'États militaires dans leurs pays a-t-il indiqué.

Les ministres en charge des Affaires étrangères ont unanimement fait remarquer que les Transitions en cours ont un chronogramme bien fixé et un agenda transparent, les trois Présidents s'étant fermement engagés au respect du consensus dynamique trouvé avec la CEDEAO. Pour eux, la levée des mesures de suspension à l'UA sera perçue comme une contribution de l'UA à la recherche de solutions face aux défis sécuritaire et humanitaire.

Les responsables de l'UA ont salué la démarche inédite selon eux, des trois ministres des Affaires étrangères. Tout en leur assurant de leur bonne disposition à l'écoute, ils ont indiqué que la requête de la levée fera certainement l'objet des discussions à ce 36 ème Sommet qui jugera de l'opportunité du retour des trois pays à la grande famille de l'UA.

DCRP/ MAECR-BE

Categories: Afrique

Coupe du DG de l'ENP : La Banque commerciale du Burkina aux côtés des jeunes élèves

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 21:00

La cérémonie d'ouverture de la coupe du directeur général de l'Ecole nationale de la police (ENP) s'est tenue dans la soirée du jeudi 16 février 2023 dans l'enceinte de ladite institution. L'objectif de cette compétition est de raffermir non seulement l'esprit de cohésion des élèves en formation et celui des cadres d'encadrement.

La coupe du directeur général de l'ENP, Oumarou Songné a débuté en ce jeudi 16 février 2023. Pour cette édition, ce sont 18 équipes constituées des élèves et du personnel de cette école qui s'affronteront pour remporter le sacre final. Pour le directeur général, deux raisons principales ont motivé l'organisation de cette compétition. "Elle vise d'une part à renforcer la cohésion entre nous à l'intérieur de l'Ecole nationale de police, c'est à dire entre élèves eux-mêmes et entre les élèves et le personnel d'encadrement. D'autre part, les centres de formations sont généralement des centres où on emmagasine beaucoup de stress au regard de la rigueur et des contraintes de temps dues aux activités. Cette compétition leur permettra de déstresser, décompresser vu la dureté de la formation" dira-t-il à ce propos.

"Notre contexte recommande la cohésion entre nous dans toutes les activités, que ce soit en dehors ou sur le terrain de combat, chose qui d'ailleurs est la priorité des autorités du pays" Oumarou Songné

La Banque commerciale du Burkina est parrain de cette édition. Pour elle, cet accompagnement sonne comme un devoir car l'initiative contribue à l'épanouissement des policiers qui font des pieds et des mains pour que les populations vivent dans la sécurité. "Nous sommes une banque éco-citoyenne et il va de soi que la banque soit présente dans les activités qui contribuent à l'épanouissement des Burkinabè. Notre accompagnement symbolise notre engagement et notre soutien pour les policiers qui se dévouent pour notre protection et notre sécurité tous les jours. Nous apprécions le travail acharné et le dévouement des agents et encourageons leurs efforts encore pour servir la nation avec intégrité" a laissé entendre le représentant le directeur général de ladite banque,
Bachir Karwa.

"Le directeur général de la BCB et toute son équipe s'engagent à rester un partenaire privilégié pour votre noble institution" Thierry Ouédraogo

L'Office national de lutte contre la sécurité routière (ONASER) était co-parrain de la cérémonie. Pour son directeur général Pierre Evariste Méda, cet accompagnement n'est qu'un prolongement des relations qui existent entre elles, car les deux institutions collaborent pour assurer la sécurité routière. "Nul doute que nous serons amenés à travailler ensemble pour la promotion de la sécurité routière dans notre pays" dira-t-il aux élèves.

"Le football c'est aussi une activité pédagogique qui permet de véhiculer des valeurs sociales importantes telles que l'esprit d'équipe, la discipline, le respect des autres et le fair-play" Pierre Evariste Méda

Pour cette cérémonie d'ouverture, le match a opposé les élèves de la 2e année aux encadreurs. La rencontre s'est soldée par une victoire des élèves sur le score de 2-0.
Pour le directeur général, l'engouement est certes de taille mais le début de la compétition reste timide. Il dit espérer que la suite de la compétition soit beaucoup plus vivace " vu que plus on avance dans la compétition, plus ça devient plus sérieux."

Une photo de famille réunissant le personnel de l'ENP, les élèves, les parrains et les invités à la cérémonie

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bunia : des requérants dénoncent la lenteur des opérations d’enrôlement des électeurs

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 18:44


De nombreux requérants de la ville de Bunia (Ituri) ont dénoncé, jeudi 16 février, la lenteur des opérations d’enrôlement des électeurs, en ce premier jour.


Ils ont ainsi invité la CENI à augmenter le nombre de ses agents afin de faciliter l’enrôlement surtout des malades ainsi que des travailleurs qui passent de longues heures dans les files d’attente.

Categories: Afrique

Est de la RDC : la CENCO recommande au Président Tshisekedi de consolider la cohésion nationale et de raviver l’esprit patriotique

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 18:37


Le comité permanant de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) recommande au Président Félix-Antoine Tshisekedi de de consolider la cohésion nationale et de raviver l’esprit patriotique pour mettre fin à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du Pays.

Categories: Afrique

RDC : les pistes de solutions à la crise dans l’Est scrutées par les députés nationaux

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 18:22


La bonne sortie de la crise sécuritaire de l’est de la RDC passera inévitablement par l’auto-prise en charge de cette situation par le Congolais lui-même et toute implication étrangère aggravera cette crise, a fait remarquer John Lupala, cadre du parti Nouvelle alliance pour la République.

Categories: Afrique

Enrôlement au Maniema : au moins un million d’électeurs attendus

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 18:10


Au moins un million d'électeurs répartis dans 693 sites dont 28 à Kindu sont attendus à l’enrôlement dans la province du Maniema. Le gouverneur de province du Maniema ad interimin a donné le   coup d’envoi de l’opération d’enrôlement ce jeudi 16 février à Kindu, chef-lieu de la province.

Categories: Afrique

Burkina Faso : Les élèves du complexe scolaire Sainte famille font un don aux PDI et aux blessés de guerre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 17:33

Les élèves du complexe scolaire Sainte famille de Pissy ont offert ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou des vivres destinés aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre. Ces vivres ont été acquis grâce aux cotisations des élèves de l'établissement.

Accompagnés par les responsables de l'établissement et des parents d'élèves, les élèves de l'établissement catholique Sainte famille ont offert trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre.

Selon le délégué général des élèves, Brayan Nana, les élèves du complexe Sainte famille ont fait ce don à l'endroit des personnes déplacées internes et aux blessés de guerre pour leur témoigner leur soutien dans cette lutte pour la reconquête du territoire national.

Brayan Nana délégué général des élèves

« Au sein de notre établissement, le partage et la fraternité sont des valeurs qui nous sont enseignées. Nous sommes certes des élèves mais nous sommes conscients de la détresse et la profonde incertitude que vivent nos frères déplacés et les blessés de guerre. C'est dans cet esprit de fraternité et de partage que nous avons fait ce dont », a indiqué l'élève. Il invite les autres établissements de la ville de Ouagadougou à leur emboîter le pas pour apporter du réconfort aux PDI et aux blessés.

Le directeur du complexe scolaire Sainte famille, Frère Etienne Samandé, a tenu à préciser que l'initiative est venue des élèves. « Cette journée a été voulue par les élèves pour manifester leur solidarité envers les personnes déplacées, les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés au front », a laissé entendre le directeur.

Frère Etienne Samandé, directeur du complexe scolaire Sainte famille

D'après ses explications, chaque année les élèves organisent une fête. Cette année, à cause de la crise sécuritaire, les élèves ont décidé de faire la fête dans la sobriété et de faire un don aux PDI et aux blessés de guerre.

Il a ajouté que les élèves ont pu mobiliser plus de trois millions de FCFA. Et « c'est avec cette somme que nous avons acquis trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile. Deux tonnes de riz plus 12 bidons seront remis aux personnes déplacées internes et une tonne et huit bidons d'huile seront pour les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés », explique Frère Samandé.

Le complexe scolaire Sainte famille est un établissement catholique. Il a ouvert ses portes en octobre 2001.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Le Faso autrement solidaire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 17:30

Dans cette déclaration dont Lefaso.net a obtenu copie, le parti Le Faso autrement dit s'inscrire dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC afin d'obtenir l'autorisation de tenir la réunion de son bureau politique national.

En rappel, par lettre datée du 10 février 2023 et adressée au président de l'UPC, le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a interdit la tenue de la réunion du bureau politique national du parti du lion. Et ce en référence au communiqué n°03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.

Ci-dessous l'intégralité de la déclaration.

Lefaso.net

Ouagadougou, le 16 févier 2023

DECLARATION DU PARTI LE FASO AUTREMENT SUR LA DECISION DU MINISTRE l'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE D'INTERDIRE LA REUNION DU BUREAU POLITIQUE NATIONAL DE L'UNION POUR LE PROGRES ET LE CHANGEMENT (UPC).

Un adage de chez nous dit que « ZOUG ZOOBDO SAN YONK BOUGM MBI MAADG TOUENGAN NE KOM TOULG TOULGA » et en français facile que « quand les cheveux de la tête sont en feu, il faut de toute urgence mouiller la barbe avec de l'eau ».

La Direction du Parti Le Faso Autrement a appris avec consternation, à travers la lettre datée du 10 février 2023 du Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité adressée au Président du l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et le communiqué publié par celui-ci le 14 février 2023 et faisant état de l'interdiction de la tenue de la réunion de son Bureau Politique National (BPN) en référence au Communiqué N°03 du 30 septembre 2023 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.

Dans le même registre, le Ministre a adressé une lettre d'avertissement au Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) le 31 janvier 2023 pour avoir tenu sa 73ème Session Ordinaire du BPN sans autorisation.

Considérant l'évolution de la situation nationale qui a conduit au rétablissement de la Constitution qui replace le Burkina Faso dans celle d'un Etat de droit et non pas d'exception, l'on peut avec un peu de bon sens et de logique se demander si le communiqué putschiste n°3 du MPSR a encore une valeur juridique aujourd'hui. La réponse est évidemment « NON ».

Admettons tous ensemble que le rétablissement de la Constitution dans son entièreté et la Charte des Partis politiques en vigueur restaurent les partis politiques dans la plénitude de leurs prérogatives et activités, dont celle de tenir les réunions des instances comme le Bureau Politique National. Par conséquent, les deux lettres adressées à l'UPC et au CDP sont des non-sens.
Au vu de ce qui précède, le Parti Le Faso Autrement s'inscrit dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC pour que le droit soit dit et lui apporte son soutien.

Défendre la liberté et les droits humains font partie du Manifeste du Parti Le Faso Autrement qui appelle tous les démocrates épris de paix et de justice à demeurer dans le combat et rester vigilants pour la défense des libertés sous toutes leurs formes.

En cette période délicate et difficile que traverse notre chère Patrie, l'heure est au rassemblement et à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso autour de la transition pour lui donner toutes les chances de succès.

Aucun Burkinabé n'est de trop ou inutile pour la défense du territoire national et la restauration de la paix et de la sécurité afin de répondre à la quête des braves populations à une vie paisible et utile.

« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure »
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National

Categories: Afrique

Haut Katanga : la CENI révoque plus de 10 agents pour corruption

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 16/02/2023 - 17:29


Une dizaine des personnes ont été révoquées et les autres le seront au fur et mesure qu’elles sont dénoncées, a déclaré mercredi 15 février   Mymy Fabienne Mukulomoya, secrétaire exécutive de la Commission électorale nationale indépendante du Haut-Katanga à Radio Okapi. Pour elle, les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs sont gratuites. Tous ceux qui se compromettent sont sanctionnés. 

Categories: Afrique

Mali, Burkina, Niger… D’où viennent les armes qui prolifèrent au Sahel ?

Jeune Afrique / Politique - Thu, 16/02/2023 - 17:20
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) vient de publier un rapport qui tente de tracer la provenance des armements utilisés dans les drames qui endeuillent les pays sahéliens.
Categories: Afrique

En Tunisie, des ONG dénoncent un « discours haineux » contre les migrants africains

Jeune Afrique / Politique - Thu, 16/02/2023 - 17:19
Alors que les exemples de persécutions contre des migrants subsahariens se multiplient, plusieurs associations tunisiennes cosignent un communiqué condamnant l’inaction de l’État face aux manifestations de racisme.
Categories: Afrique

Une société israélienne derrière une campagne contre le CICR au Burkina, selon Forbidden Stories

France24 / Afrique - Thu, 16/02/2023 - 17:05
Selon le consortium de journalistes d'investigation Forbidden Stories, à l'origine du scandale lié au logiciel espion Pegasus, une société israélienne a orchestré en 2020 une campagne contre le Comité international de la Croix-Rouge au Burkina-Faso.
Categories: Afrique

Résistance aux antimicrobiens : Environ 700 000 décès dans le monde par an

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 17:00

Le laboratoire américain Pfizer a organisé une table ronde virtuelle avec une quarantaine de journalistes du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, le mercredi 15 février 2023, sur en bataille contre la résistance aux antimicrobiens.

La Résistance aux antimicrobiens (RAM) devient de plus en plus un problème de santé publique dans beaucoup de pays du monde. Selon les spécialistes, si rien n'est fait, cette RAM pourrait coûter la vie à dix millions de personnes dans le monde d'ici 2050.

C'est ainsi que la société pharmaceutique américaine Pfizer entend soutenir les actions qui vont permettre d'apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

Au cours de cette table ronde virtuelle pour sensibiliser les professionnels des médias sur les dangers de la RAM, deux
A l'animation de cette table ronde, Pr Sanata Bamba/Pakotogo du Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et Pr Aya Nathalie Guessennd/Kouadio de l'Observatoire ivoirien de la RAM.

Selon les deux spécialistes, la RAM se produit lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets. Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Elles ont confié que la résistance aux antimicrobiens est aujourd'hui à l'origine de d'environ 700 000 décès par an.

« Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n'ait jamais connues. Il est alarmant qu'ils perdent de leur efficacité. Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d'éduquer les patients sur la situation alarmante », a laissé entendre Pr Bamba. Elle a souligné qu'une étude a montré que 19% des infections fongiques dans certaines régions du monde sont résistantes aux antifongiques.

« Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n'ait jamais connues », a indiqué Pr Sanata Bamba.

Pour une lutte efficace contre la RAM, Pr Sanata Bamba a confié que des initiatives sont prises à l'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso afin de sensibiliser les jeunes étudiants à la résistance aux antimicrobiens. Aussi, a-t-elle ajouté, des formations spécialisées sont tenues à l'endroit des spécialistes dans le but de leur donner des atouts pour un meilleur diagnostic des pathologies. Toutefois, elle appelle à un accompagnement de potentiels bailleurs.

Pfizer à travers son responsable médical de l'Afrique subsaharienne francophone, Dr Sylvie Kounde, a dit être engagé aux côtés des patients souffrant de maladies infectieuses. « Rien qu'en 2020, 28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer, un nombre en constante augmentation », a renchéri Dr Sylvie Kounde.

Cette table ronde vient en prélude à la célébration de la Semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, qui se tient du 18 au 24 novembre de chaque année. 40 journalistes ont pris part à cet échange. Il s'agit de dix journalistes de chaque pays, notamment le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Stabilisation de la région du Liptako-Gourma : Les résultats d'une étude de l'ALG en cours de validation à Ouagadougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 17:00

L'Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG) organise les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou, un atelier régional de validation de l'étude sur l'analyse des conflits dans ladite région. La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a présidé la cérémonie d'ouverture, en présence du représentant de l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Michaël Pfaffernoschke. La tenue de cet atelier bénéficie de l'appui financier et technique du PNUD.

La région du Liptako-Gourma s'étend sur plusieurs zones administratives du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Elle accueille une population de près de 23 millions de personnes, à 80% rurale. De nos jours, cette région est l'épicentre de la crise saharo-sahélienne. Ce qui condamne les populations à vivre dans la peur, dans les zones où la présence de l'État est quasi inexistante, ou tout simplement à d'interminables déplacements forcés afin de préserver leur vie. C'est justement pour trouver des solutions idoines à cette crise qui perdure que l'ALG avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a commandité une étude sur l'analyse des conflits dans ladite région.

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture

Cette étude a été menée par Amarante International sur la période d'août 2022 à fin janvier 2023 à travers des enquêtes terrains. Toutes les parties prenantes que sont les OSC, les chefs traditionnels et religieux ainsi que les autorités locales ont été contactées. Afin de valider le rapport d'analyse, un atelier régional se tient les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou. Organisé par L'ALG, l'événement regroupe 50 participants de profils divers venus des trois pays de la région du Liptako-Gourma.

La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a signifié que cette étude a été menée pour alimenter le document de la stratégie de stabilisation, de relèvement et de la résilience de la région du Liptako-Gourma, avant d'enchaîner sans transition sur la plus-value des résultats de cette analyse. A l'écouter, les résultats constitueront le socle sur lequel s'appuiera leur réflexion pour le développement de la stratégie régionale en donnant les différentes dynamiques de conflits qui existent dans la région et faciliter le choix des sites et des activités à mener.

Selon la secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, les résultats de cet atelier contribueront à l'élaboration de la stratégie de stabilisation, de résilience et de relèvement de la région du Liptako-Gourma

Pour ce faire, il est attendu des participants des contributions substantives pour que le produit final soit l'émanation d'un consensus. Présent aux côtés de l'ALG depuis sa création en décembre 1970, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) apporte un appui considérable dans le cadre de cet exercice. La secrétaire exécutive de l'ALG a saisi cette tribune pour lancer un appel à tous les autres partenaires qui ne sont pas encore engagés dans le train de la stabilisation de les rejoindre. Car, dit-elle, « les défis et les besoins sont énormes et nous avons besoin du soutien de tous ».

Présente à l'atelier, la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar, chargée des conflits, a expliqué le motif de son déplacement : « l'analyse des conflits que nous avons assisté financièrement est une étude assez importante qui nous permet aussi de voir si la façon de réfléchir sur la région est correcte, s'il y a des aspects qu'on a pas bien compris et aussi voir si historiquement, on a perdu le chemin ou pas ».

La représentante régionale du PNUD à Dakar, Millicent Lewis

Si certaines causes de cette insécurité sont communes aux trois pays la préexistence de conflits locaux, d'autres dynamiques sont propres à chacun et relèvent des trajectoires historiques et de contextes socioéconomiques et politiques différents, selon Millicent Lewis. Les aspects transfrontaliers sont également très importants. L'excellence du management de la SG de l'ALG a été saluée par la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar. Cette rencontre de 48 heures permettra aux participants de comprendre, entre autres, les causes profondes, les motivations et les dynamiques liées aux conflits dans la zone du Liptako-Gourma, les mécanismes de résolutions des conflits, les facteurs de connexions des communautés et de cohésion sociale ainsi que les défis et enjeux majeurs pour la stabilisation de ladite région.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Un citoyen propose la création d'une institution pour « veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 16:49

Dans cette tribune, Zakaria Bandaogo, magistrat et écrivain invite à l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qu'il a nommée « Les Grands veilleurs » dans son livre "La Barque du destin". Les membres de cette institution seront nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Nous vous proposons ci-dessous, l'intégralité de la tribune.

ET SI NOUS TIRIONS ENFIN LEÇON !

Le Burkina Faso a voulu à travers ses cinq différentes constitutions, emprunter le chemin de la démocratie. Cependant, force est de constater que toutes ces constitutions n'ont pas pu maintenir le pays pendant longtemps sur cette voie. En effet, tous les présidents portés à la tête de notre jeune Etat, ont vu leur mandat écourté par des coups d'Etat :

Le 15 octobre 1987, coup d'Etat sanglant entre militaires.
Les 30 et 31 octobre 2014, opposante sanglante entre des camps politiques.
Le 16 septembre 2015, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir transitionnel.
Le 24 janvier 2022, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir civil
Le 30 septembre 2022, coup d'Etat entre militaire.

Le 27 décembre 2022, des arrestations pour faits de tentative de déstabilisation des institutions.

Cette situation doit interpeller toute personne soucieuse du devenir de notre nation. Faut-il continuer de bâtir les fondements de notre nation suivant cette version de la démocratie, ou bien doit-on faire des réformes courageuses et inédites pour emprunter un autre chemin ?

Si cette instabilité institutionnelle nous conduisait au développement et au rayonnement de notre pays, on pouvait s'en réjouir. Mais dès lors, que cela conduit à une désagrégation progressive des fondements de notre pays, il est impérieux d'y apporter des solutions.

Pour moi, les problèmes de notre pays sont liés à l'absence d'un ‘' Socle gravitationnel ''. J'entends par-là, une institution autour de laquelle tout le système étatique gravite et qui imprime directement ou indirectement la marche de chacune d'elle.

Le peuple burkinabè a suffisamment montré qu'il n'est pas prêt à élire un président et croiser les bras en l'observant impuissamment bafouer ses intérêts jusqu'à la fin de son mandat.

Il ne semble pas être encore disposé à appeler l'Armée à ‘'prendre ses responsabilités'' comme il l'avait fait en 1966, en 2014 et récemment en 2022. En effet, à chaque changement opéré, le peuple fait face à une nouvelle déception encore plus grande de sorte qu'il doit avoir tiré assez de leçons.

Quant aux civils politiques, je ne crois pas qu'ils accepteront encore de voir leur pouvoir obtenu suite aux élections, être brusquement interrompu par des coups de force militaires.

Au niveau de l'Armée aussi, je me demande si nous pouvons encore assister à une unité d'action pour la prise du pouvoir.

Alors dans ces conditions, qu'adviendra à notre Etat si, face à des nouveaux coups de force, il y a des résistances civiles ou militaires ?

Ce constat signifie que si les choses restent en état, les prochaines confrontations seront davantage plus violentes que tout ce que nous avons connu jusque-là. Car, personne ne va se laisser désormais faire. Alors qu'il est évident que nous ne pouvons pas bâtir un développement durable si nos divergences se règlent toujours dans la violence.

C'est pourquoi je propose l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qui aura une grande légitimité au sein de toutes les composantes de notre nation. Cette institution, je l'ai nommée ‘‘ Les Grands veilleurs'' dans mon livre La Barque du destin. Ils sont nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Ils apprécieront les grands engagements et les concessions importantes consentis par l'État. Ils seront habilités à demander la démission du Président du Faso lorsque les intérêts de la nation se trouvent gravement compromis par l'incompétence notoire de ce dernier. Le Président du Faso est responsable devant eux. De ce fait, ils peuvent l'interroger sur toute question d'intérêt national.

Cette institution constituera le noyau inamovible de notre politique. Elle sera ‘'l'âme'' de notre pays et l'épicentre de notre gouvernance.

Les vicissitudes qui ont caractérisé l'Histoire de notre pays attestent que les intérêts d'un pays ne sont pas forcément liés aux intérêts des politiques au pouvoir. Elles établissent aussi la preuve que nous ne pouvons pas compter sur nos Parlements pour contrôler efficacement l'action du Gouvernement. En effet, il est absurde de demander aux investisseurs politiques de se contrôler mutuellement de sorte à préserver l'intérêt de nos Etats ; car, dès lors que l'intérêt de l'Etat ne permet pas à l'investisseur politique de rentabiliser ses capitaux injectés dans la politique, alors ses intérêts privés vont primer sur tout le reste. C'est pourquoi nos Parlements ont rarement été un contre-pouvoir capable d'influer sur la politique de l'Exécutif, cela parce qu'ils ont tous un intérêt commun qui est la conservation du pouvoir.

De plus, faire élire un président au suffrage universel et le déclarer irresponsable devant les représentants du peuple est une incongruité. Car, le peuple n'a pas élu un premier ministre mais plutôt un président du Faso qui doit répondre de ses aspirations.

Les Grands veilleurs dans leur mission vont rendre plus responsables et plus redevables les acteurs politiques. Ils vont constituer de régulateur de nos divergences de sorte à éviter la mise aux prises perpétuelles les différents antagonistes politiques ou militaires. Ils éviteront à l'Etat d'être engagé dans des politiques hasardeuses. Cette institution doit survivre quel que soit ce qui arrive à l'Etat. Elle est la gardienne de l'Etat dans ses fondements essentiels. Bref, c'est l'Etat lui-même en miniature transcendant ainsi toutes les péripéties politiques ou militaires. Elle doit être l'organe qui sonne la fin de la recréation, quel que soit le niveau de la crise.

Chaque province désigne un Grand veilleur parmi les personnes ayant fait la preuve de leur probité, de leur engagement pour l'intérêt de la nation et surtout ayant une capacité intellectuelle et physique avérée. Il doit avoir un sens élevé de l'Etat. Il ne doit pas être membre de parti politique. Et un Grand veilleur doit avoir de l'aura au sein de la province.

Le choix des membres et la désignation de la présidence doivent être organisés de sorte que l'institution échappe au contrôle de toute force ethnique, religieuse, politique et/ ou syndicale.

Par exemple si une telle institution existait, les Programmes d'ajustement structurel (PAS) ne seraient pas ainsi appliqués au Burkina Faso ; les événements de 1987, 2014, 2015, 2022 etc pouvaient être évités.

La dénomination et le nombre des membres peuvent varier, mais il est important que le Burkina Faso se dote d'une institution ayant de tels pouvoirs si nous voulons éviter à notre pays les erreurs du passé. Laisser les adversaires politiques ou militaires s'affronter violemment pour que le vainqueur gouverne, est suicidaire pour notre pays.

Zakaria BANDAOGO
Magistrat,
Ecrivain, auteur du livre

La Barque du destin
Inventeur du Razball

Categories: Afrique

En Algérie, black-out total sur les données socio-économiques

Jeune Afrique / Politique - Thu, 16/02/2023 - 16:48
Le commerce extérieur ? Un mystère. Le niveau d’emploi ? Aucun chiffre récent. Les investissements ? Circulez, il n’y a rien à voir. Depuis quelques années, les statistiques normalement publiées par l’administration algérienne ne sont plus disponibles. Pour l’économiste Mohamed Yazid Boumghar, cela n’est pas dû au hasard.
Categories: Afrique

Santé : L'USAID tient la revue annuelle de son portefeuille santé au Burkina Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 16/02/2023 - 16:48

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a tenu sa revue annuelle conjointe du portefeuille santé au Burkina Faso ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou. Cette revue conjointe vise à apprécier, entre autres, la contribution de l'USAID au Plan national de développement économique et social (PNDES). A l'occasion, des tablettes et des médicaments ont été remis au ministère de la Santé pour l'aider à lutter contre le paludisme.

Le gouvernement des USA et le peuple américain à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID) apportent un appui technique et financier au Burkina Faso dans le domaine de la santé.

« Il s'agit d'une coopération sanitaire qui est très vivace, qui est très fructueuse. A titre d'exemple, l'appui des Etats unis d'Amérique au système de santé burkinabè est passé de 33 millions de dollars américains en 2018 (environ 18 milliards de francs CFA) au double en 2022, soit près de 60 millions de dollars américains (un peu plus de 30 milliards de francs CFA », confie le Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique. Il ajoute que « cette coopération sanitaire est présente dans divers domaines comme la lutte contre le paludisme ».

Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique

Madame l'ambassadeur des États unis d'Amérique au Burkina, Sandra E. Clark dit être très satisfaite du travail abattu et du bilan. Cependant, elle explique que « c'est vraiment l'occasion pour nous de voir ce que nous avons fait l'année dernière et ce que nous pouvons faire l'année à venir pour être sûrs que notre travail est la priorité du ministère de la Santé. Pour les États-Unis, la coopération au niveau de la santé demeure très forte. Depuis les cinq dernières années, nous avons eu à contribuer à hauteur de 150 milliards de francs CFA pour les questions de santé ici au Burkina Faso », dit-elle.

L'ambassadeur des États Unis d'Amérique, Sandra E. Clark, dit être satisfaite du travail abattu et du bilan

Dans le cadre de cette coopération, plusieurs programmes sont en cours, tels que les programmes de lutte contre le paludisme et la covid-19, le VIH-SIDA, la santé des mères et des enfants, la nutrition, etc.

En marge du lancement de cette revue annuelle, des médicaments ont été offert au ministère de la Santé par le peuple américain pour lutter contre le paludisme, et des tablettes pour aller vers la digitalisation.

Marina Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages