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Afrique

À Ghardaïa, un touriste italien découvre le couscous au piment

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 12:26

La question de la sécurité en Algérie revient toujours, quand il s’agit de voyager. En effet, de nombreux voyageurs hésitent à faire leurs bagages pour […]

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Ératosthène : le génie africain qui, il y a plus de deux mille ans, a prouvé que la Terre était ronde

BBC Afrique - Mon, 20/02/2023 - 12:06
Ératosthène est parti de la connaissance d'un phénomène important : le solstice d'été, c'est-à-dire le jour où l'un des pôles de la Terre a son inclinaison maximale par rapport au soleil.
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Emploi en Algérie : la direction générale des douanes recrute

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 11:05

La direction générale des Douanes a annoncé l’ouverture d’un concours de recrutement au titre de l’année 2022. En effet, ce concours concerne plusieurs filières. Notamment, […]

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Italie : un Marocain tue un Algérien à coups de couteau

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 10:22

Encore un Algérien victime d’un meurtre à l’étranger. En effet, le jeudi 16  février dernier, dans la ville de Brescia en Lombardie, dans le nord […]

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Affaire Amira Bouraoui : mandat de dépôt pour plusieurs personnes

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 10:09

Ladite affaire Amira Bouraoui, ne cesse de connaître des rebondissements, la dernière en date est la présentation de plusieurs personnes dont la mère de la […]

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Géopolitique : Pourquoi la marine sud-africaine participe-t-elle à des manoeuvres avec la Russie et la Chine ?

BBC Afrique - Mon, 20/02/2023 - 08:49
L'Afrique du Sud participe à un exercice naval avec la Russie et la Chine, au grand dam des États-Unis.
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Cotations du dinar en Banque et au marché parallèle ce 20 février

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 07:08

Pour ce lundi 20 février 2023, les cotations officielles de la Banque d’Algérie affichent l’euro unique à 145.64 dinars algériens à l’achat et à 145.71 […]

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Prévisions météo Algérie : hausse des températures au nord ce 20 février

Algérie 360 - Mon, 20/02/2023 - 06:57

Un temps printanier marque les prévisions météorologiques de ce mois de février. La pluie et les chutes de neige ont laissé place à un ciel […]

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Niveau de la mer qui recule en Algérie : y’a-t-il de quoi s’inquiéter ?

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 21:35

Depuis les séismes dévastateurs en Turquie et en Syrie du 6 février passé, les internautes s’adonnent à des théories pour expliquer certains phénomènes naturels. C’est […]

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1e édition de Miss Amazigh en France : une Algérienne couronnée

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 19:31

En France, une algérienne a décroché le titre de Miss Amazigh France 2023. En effet, il s’agit de Lisa Kheloul qui a devancé plusieurs autres […]

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Santé scolaire et restauration : nouvelles mesures du ministère de l’Intérieur

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 18:32

Ce dimanche, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du territoire a annoncé de nouvelles mesures pour l’amélioration de la restauration et […]

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Mise sous scellés du siège de Berbère Télévision à Alger

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 18:12

Selon plusieurs sources concordantes aujourd’hui, le dimanche 19 février 2023, les services de la police judiciaire d’Alger ont procédé, à la mise sous scellés du […]

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Importation de véhicules Algérie : du nouveau pour les concessionnaires

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 17:39

Après des années de gel, le dossier automobile en Algérie ne cesse d’avancer et de connaître des avancées, depuis le mois d’octobre passé, ou le Président de […]

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Nouveau Stade de Tizi-Ouzou : l’inauguration dans deux mois ?

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 17:39

Le nouveau stade de Tizi-Ouzou devrait être bientôt inauguré. Ce sera un autre « joyau » que va réceptionner l’Algérie, après les deux stades Miloud […]

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Algérienne retrouvée démembrée en France : où en est l’enquête ?

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 17:30

Le lundi dernier, vers 14 h 30, des agents municipaux des parcs et des jardins ont fait une macabre découverte. En effet, sous un tas […]

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Suspension de l’octroi des visas pour les Français : le MAE dément

Algérie 360 - Sun, 19/02/2023 - 16:56

Pour promouvoir le tourisme, les autorités algériennes ont établi quelques facilitations permettant aux voyageurs étrangers de se rendre plus facilement en Algérie. Notamment en ce […]

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Pourrons-nous un jour prédire les tremblements de terre ?

BBC Afrique - Sun, 19/02/2023 - 15:04
Les scientifiques cherchent des moyens de détecter les signes avant-coureurs des tremblements de terre, ces catastrophes naturelles des plus imprévisibles.
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Exécutions secrètes en Arabie saoudite : "Nous ne savons pas s'ils ont été enterrés ou jetés dans le désert ou la mer"

BBC Afrique - Sun, 19/02/2023 - 11:57
Les proches des personnes exécutées n'ont pas été informés de l'application de la peine de mort et n'ont pas reçu les corps de leurs proches pour les enterrer.
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Combattre la nouvelle offensive des déconstructeurs

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sun, 19/02/2023 - 11:49
En 1984 Jacques Marseille publia un livre fondateur dont le titre était « Empire colonial et Capitalisme français, histoire d'un divorce ». Dans ce livre republié en 2005, il bouleversait totalement la perspective coloniale en démontrant que :
1) Contrairement à ce qu'avait postulé Jules Ferry, les investisseurs privés se détournèrent de l’Afrique, laissant donc à l’Etat français le fardeau de sa mise en valeur à travers les emprunts d’Etat et les impôts des Français.

2) L’Empire ne fut pas une « bonne affaire » car ses produits qui n’étaient pas rares furent achetés par la métropole à des coûts supérieurs à ceux du marché international.

3) Les territoires n’ayant pas de ressources propres, leurs budgets durent être constamment alimentés par la France.
 
Non seulement la France n’avait donc pas pillé l’Afrique, mais, tout au contraire, elle s’y était ruinée.
Frappée au cœur, la doxa tenta de réagir. Toujours en vain car aucun de ses « spécialistes » n’avait l’envergure scientifique d’un Jacques Marseille rejoint par Daniel Lefeuvre.

Aujourd’hui, c’est à une tentative frontale de réfutation de la thèse de Jacques marseille que nous assistons avec le livre que Denis Cogneau vient de publier[1]. Un livre qui prend l’exact contre-pied de Jacques Marseille à travers les points suivants :

1) Les investissements faits aux colonies le furent pour les « colons » et pour les « capitalistes », non pour les Africains.
2) Dans son empire, la France négligea les dépenses sociales au profit du maintien de l’ordre.

3) Les infrastructures (routes, ponts, ports etc.) furent payées par les Africains. En d’autres termes les colonisés eux-mêmes auraient assuré le coût des infrastructures impériales avec leurs impôts ce qui fait que l’Empire n’aurait pas coûté à la France.

4) La colonisation, donc l’exploitation de l’Afrique, se prolonge aujourd’hui à travers la « françafrique ».
 
Loué par les médias et recommandé par l’Education « nationale » qui, à travers lui va poursuivre son inexorable travail de sape destiné à ancrer définitivement la repentance dans l’esprit des Français, ce livre constitue une nouvelle arme au service de la déconstruction. C’est pourquoi il devait être réfuté. Un énorme travail que le public curieux n’est pas en mesure de faire car chacun des ses « arguments » doit être analyse, comparé et critiqué.
C’est à cette lourde tâche que s’est attelée l’Afrique Réelle en publiant un numéro hors-série dans lequel, point par point, les postulats de Denis Cogneau sont passés au crible de la critique historique.

Ce numéro hors-série est envoyé gratuitement aux abonnés à l’Afrique Réelleà jour d’abonnement. Pour souscrire un abonnement à la revue.

Dans la guerre idéologique qui se déroule aujourd’hui, seuls les faits peuvent freiner la déferlante de la déconstruction. C’est pourquoi, en plus du numéro hors- série de l’Afrique réelle, on s’armera avec mes deux livres :
- « Colonisation l’histoire à l’endroit, comment la France est devenue la colonie de ses colonies ».- « Pour répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et auxterroristes de la repentance ».

[1]Denis Cogneau « Un Empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française (XIXe-XXIe siècles ». Le Seuil, 2023.

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Réquisition d'or de sociétés minières : La guerre de communication a-t-elle commencé ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 18/02/2023 - 22:55

Si le Burkina avait institué la constitution de réserves d'or par le partage de la production, il n'en serait pas à réquisitionner de l'or de sociétés minières. C'est la conviction de Jonas Hien, de l'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), une ONG spécialisée dans le secteur des industries extractives. Il s'en explique dans cette tribune.

Le gouvernement de la Transition du Burkina Faso a pris un Arrêté le 14 février 2023 pour réquisitionner une certaine quantité d'or produit par certaines sociétés minières. Malgré un communiqué qui s'en est suivi pour clarifier l'Arrêté, les interprétations vont dans tous les sens. Cela se comprend aisément. Si tu n'es pas un averti de la question, même avec ce communiqué, on peut ne pas toujours comprendre les contours et enjeux de cette affaire. Je voudrais apporter ma contribution en espérant aider l'opinion nationale et internationale à mieux comprendre l'affaire.

En termes faciles, le gouvernement a eu un besoin d'or pour résoudre un problème urgent d'intérêt public. Si je me colle au contexte actuel, je dirai pour sauver le pays. Et il sait qu'il est plus facile de trouver de l'or avec les sociétés minières de production d'or dans notre pays. A travers l'Arrêté qu'il a pris, il dit aux sociétés minières concernées qu'il a besoin de tant de kilogrammes d'or. Pas en cadeaux ! Ce n'est pas la force non plus. Mais pour acheter. Le code minier du Burkina Faso, en son article 16, dit effectivement, que si l'Etat se trouve un jour très coincé pour une question vitale pour le pays, il peut réquisitionner l'or (en quelque sorte bloquer une quantité d'or donnée) pour acheter avec les sociétés minières.

Le même article 16 du code minier dit aussi que dans les mêmes conditions, le gouvernement peut réquisitionner des installations des sociétés minières. Dans l'un ou l'autre cas, cela doit se faire en entente avec l'entreprise minière concernée afin qu'elle ne se sente pas lésée comme si l'on voulait lui faire la force ou au besoin cela peut se faire devant des juridictions pour fixer les ententes (c'est au cas où c'est nécessaire d'aller jusqu'à ce niveau). En tous les cas, les sociétés minières doivent accepter la réquisition, puisque prévue par la loi, mais à discuter sur une juste transaction. Toutes les sociétés minières au Burkina Faso le savent puisqu'elles se réfèrent au même code minier pour réclamer leurs droits.

L'Arrêté de réquisition a créé beaucoup de questionnements. C'est normal, puisqu'on n'a jamais vu ça dans ce pays. Mais en réalité, nous sommes rattrapés par la légèreté avec laquelle on a géré le secteur minier pendant des années. On a eu tout sauf la vision dans ce secteur. Avec cette question de réquisition, la société civile boit son petit lait. Quand on n'écoute pas, ça donne ça. Quand on veut être amis des investisseurs, ça donne ça. Quand on ne voit pas loin, ça donne ça. Quand on voit pour soi-même et on ne voit pas pour l'Etat, ça donne toujours ça. En effet, la société civile avait dit qu'un Etat qui exploite une ressource comme l'or, ne dit pas à l'investisseur minier : « va affiner l'or, vend le, ramènes-nous l'argent de la vente et je prends ma part ». On avait donc proposé qu'il soit institué la pratique de partage de la production.

Le partage de la production signifie que le Burkina Faso prévoit dans ses textes miniers des accords ou contrats, entre l'Etat et la société minière en production. Cet accord tient compte des coûts et des risques associés à la mise en œuvre du projet minier sur toute la chaîne, en reconnaissant aussi que la ressource exploitée est la propriété de l'Etat. Sur la base de ces considérations, l'accord ou le contrat prévoit le partage des lingots d'or produits. Chaque partie prend sa part et en dispose comme elle l'entend. Ainsi, ça permettait au Burkina Faso de constituer une réserve d'or pour le pays (stocks d'or). Bien sûr, le partage de la production n'exclut pas les taxes et impôts que les promoteurs miniers vont payer mais tout sera bien étudié.

La proposition de la société civile était d'éviter la pratique actuelle qui consiste à laisser notre or partir hors du pays, sans aucun représentant de l'Etat qui suit, pour l'affinage, la vente et le rapatriement de l'argent. La pratique actuelle nous permet certes d'avoir quelques milliards et on croit que le pays gagne ainsi dans l'exploitation de l'or. Le partage de la production nous fait gagner plus et à plusieurs égards. En effet, un pays qui a une bonne réserve d'or est un pays fiable au plan économique, donc solvable. Avec l'or, le pays peut contourner le dollar, l'Euro, etc. Cela veut dire que si pour une raison donnée notre pays est sanctionné au plan international et on nous ferme toutes les devises, avec l'or, on peut contourner les sanctions ou des blocages, on peut arriver à acheter ce qu'on veut pour le pays. On aura aussi des pays amis qui vont nous vendre tout ce que nous voulons, contre l'or. On pourra ainsi arriver à sécuriser le pays et les populations sur plusieurs plans. L'or est un instrument de pouvoir économique et politique et c'est pourquoi le partage de la production dont nous parlons fait partie de ce qu'on appelle l'économie politique.

On nous avait envoyé balader, voir ailleurs avec nos propositions de provocation. On s'est laissé flatter, comme d'habitude, en nous faisant croire que si l'on prend les taxes sur les royalties (pour laisser les lingots d'or sortir pour l'affinage à l'étranger) plus la vente de l'or fin qui sortira de l'affinage, ils nous ramèneront des milliards. Et après, les autorités gouvernementales trouvaient une fierté de passer devant les caméras et micros des médias pour dire aux populations que l'or représente plus de 80% des exportations du pays. En fait, cela veut dire que nous avons une économie très fragile, donc pas diversifiée, puisque le jour où l'or va nous lâcher, on se retrouvera avec moins de 20% de produits économiques d'exportation. Avec ces milliards que l'on dit gagner, notre agriculture est toujours fragile. La bonne pratique aurait voulu qu'on investisse une bonne partie de ces milliards dans les secteurs comme l'agriculture et l'élevage qui constituent notre vraie économie et dans l'énergie, entre autres pour diversifier et consolider notre économie. Que NON.

Comme d'habitude, en son temps, on nous a combattus du côté des sociétés minières et du côté des agents de l'Etat et de certaines autorités sensés défendre l'intérêt du pays. Personnellement, en son temps aussi, j'étais retourné au cabaret, convaincu que l'histoire va nous rattraper tôt ou tard, car en la matière, ça ne ment pas. Voilà, nous y sommes.

Aujourd'hui, on est coincé. On a vraiment besoin de l'or. On est obligé de réquisitionner l'or pour les acheter. Un pays qui se dit pays minier et qui n'a pas un minimum de réserve d'or. C'est triste ! Il y a des pays qui ne sont pas de pays miniers mais qui disposent des réserves d'or qui dépassent l'entendement. Et c'est avec ça qu'ils nous dominent et arrivent à créer des obstacles à d'autres pays au niveau international. Si l'on avait institué la constitution de réserves d'or par le partage de la production on n'en serait pas là. Dans le domaine de l'exploitation du pétrole, le partage de la production de pétrole existe aussi, pour éviter des surprises le jour où le partenaire vous lâche et vous coupe tout, en termes de carburant. Ce que la société civile avait donc dit de faire et qui a été rejeté avec fracas, c'est dans ça qu'on vient de tomber. Voilà pourquoi on boit le petit lait. Malheureusement, ceux qui sont là actuellement à la tête du pays n'ont pas créé la situation mais sont tenus de vivre ce qu'on aurait pu éviter, si l'on avait mis l'intérêt du pays en avant depuis le départ.

Personnellement, je trouve que c'est une très bonne chose. Je suis même content. Ca va nous ouvrir les yeux. Pour les prochains textes sur le secteur minier, on saura désormais ce qu'il faut y mettre. On a passé le temps à faire plaisir aux sociétés minières en prenant des textes complaisants au prétexte que c'est pour maintenir les investisseurs, pour garder la clientèle, comme dirait un commerçant. En matière de défense d'intérêts d'un pays, il n'y a pas de sentiments. La preuve, parmi ceux qui gagnent en exploitant notre or, utilisent ces richesses pour soutenir d'autres pays en guerre à notre détriment. Ils n'ont pas mis de sentiments en avant. Les investisseurs connaissent bien ce que le Burkina Faso a dans son sous-sol. Aucun investisseur ne peut donc faire du chantage au Burkina Faso en disant qu'il va partir et nous laisser notre or. Rassurez-vous, même si l'on veut les obliger à partir, ce ne sera pas facile. Ils vont nous demander des clarifications à ne pas finir alors qu'ils ont bien compris, une façon de dire qu'ils ne sont pas prêts à partir. En tous les cas, « quelqu'un laisse, quelqu'un prend ».

Je suis persuadé que les sociétés minières ne sont pas contentes de cette mesure du gouvernement. Même si le gouvernement veut acheter l'or réquisitionné à un prix très intéressant, elles ne seront pas contentes de la mesure. C'est normal et légitime. Elles sont en droit d'avoir des craintes car elles ne savent pas si ça va continuer parce qu'elles aussi ont des clients à qui elles doivent livrer l'or. Quoiqu'on dise, elles sont plus intelligentes que nous. Elles voient très loin. Elles savent comment nous amener à créer des failles dans nos textes pour en profiter. C'est nous qui n'avons jamais su ce que nous voulons ou alors, on sait pour soi-même et tant pris pour l'Etat. Je suis persuadé aussi que ce n'est pas de gaité de cœur que le gouvernement l'a fait. C'est vraiment coincé. Et j'imagine que c'est dans le sens de la recherche de solution à la stabilisation du pays. Dans ce cas, les sociétés minières devront aussi comprendre qu'on a tous intérêt à un retour rapide de l'exploitation minière dans un environnement sécurisé permettant aux mines qui ont fermé pour raison de sécurité de reprendre leurs sites d'exploitation. Nous avons des frères et sœurs, employés dans les mines, qui sont actuellement en chômage. C'est une grande préoccupation. La réquisition doit être donc comprise dans ce sens.

L'orientation prise par les autorités actuelles n'échappera pas à toutes sortes d'interprétations sur cette affaire, parfois à dessein. On assistera certainement à une guerre de communication. Le gros hic est que dans cette affaire, cela peut être perçu comme une attaque aux intérêts français malgré les éléments de clarification que je viens de donner. En effet, le groupe Endeavour, qui est concerné par la réquisition de l'or se trouve être un groupe minier à capitaux français. Donc, avec la tension actuelle entre le Burkina Faso et la France, on tentera peut-être d'exagérer, en voulant faire croire à l'opinion nationale et internationale que le gouvernement est en train de faire main basse sur l'or des sociétés minières ou la force à des sociétés minières et que notre pays n'est plus fiable pour les investisseurs miniers.

Le gouvernement n'a même pas intérêt, pour deux raisons principales. La première est que tous les projets miniers au Burkina Faso sont aussi des projets de l'Etat. C'est pourquoi l'Etat burkinabè est actionnaire dans toutes les sociétés minières en phase de production, même si elles sont à capitaux étrangers. Donc, si l'on détruit ces projets miniers, on a détruit nos propres projets. La deuxième raison est que les projets miniers vont au-delà des recettes qui rentrent directement dans le budget de l'Etat. L'emploi des Nationaux, les opportunités de développement pour les communautés, les biens et services miniers qu'offrent les entreprises burkinabè, etc., sont plus importants pour le pays que les recettes directes dans le budget de l'Etat. Un gouvernement responsable n'a donc pas intérêt à retirer l'or des investisseurs à tout vent.

Mais, si la question est déportée sur un autre terrain parce qu'on a trouvé un sujet pour faire croire que le Burkina Faso n'est plus fiable pour les investisseurs miniers, il faut bien comprendre de quoi il s'agit. On ne peut pas réveiller quelqu'un qui ne dort pas, surtout s'il ronfle les yeux ouverts.

Jonas Hien

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