Une dizaine de terroristes ont été neutralisés et plusieurs motos détruites sur l'axe Kelbo-Taouremba (Sahel), selon le bilan hebdomadaire des opérations sécuritaires des forces armées nationales du 05 au 11 juillet 2021.
Au cours de la même semaine, deux engins explosifs ont été découverts et neutralisés.
A ceux-ci s'ajoutent également deux motos récupérées lors d'une opération de ratissage engagée à la suite de l'attaque contre les civils dans la province du Loroum.
Une escorte de ravitaillement et une sécurisation des travaux de bitumage de l'axe Dori-Gorom ont été assurées, etc.
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Refusant de témoigner dans le cadre d'enquêtes pour corruption d'Etat, l'ex-président Jacob Zuma a finalement été condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice le mercredi 29 juin 2021. La Cour constitutionnelle réexamine sa sentence depuis ce lundi 12 juillet, alors que l'arrestation de M. Zuma a provoqué des violences à l'intérieur du pays, entraînant le déploiement de l'armée pour rétablir l'ordre. Racket, pots-de-vin et blanchiment d'argent, sont entre autres les faits qui lui sont reprochés après de multiples tentatives et stratagèmes pour échapper aux mailles de la loi.
L'affaire Jacob Zuma a engendré des violences depuis le vendredi 9 juillet 2021 en pays zoulou (Est de l'Afrique du Sud) où il est désormais fait prisonnier. Ces manifestations qui se sont étendues à Johannesburg (la plus grande ville du pays) ont dégénéré en pillages et incendies.
Dans la matinée de ce mardi 13 juillet, le bilan des affrontements est passé à 32 morts, dont 26 dans le Kwazulu-Natal. En réponse, l'armée a été déployée dans ces deux régions pour rétablir l'ordre. Pendant ce temps, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction d'Afrique du Sud, réétudie la peine qu'elle a infligée à l'ancien président pour outrage à la justice.
Agé de 79 ans, Jacob Zuma a été jugé coupable d'avoir multiplié les prétextes fallacieux pour ne pas comparaître devant la commission qui enquête sur la corruption d'État sous sa présidence, de 2009 à 2018. Il a en effet, durant des mois, joué au chat et à la souris avec la commission anticorruption qu'il avait lui-même mise en place en début 2018, juste avant sa chute, pour tenter de convaincre l'opinion publique qu'il n'avait rien à se reprocher.
La tension croissante liée à ses refus de témoigner a conduit à une impasse, alors qu'il a été mis en cause par une quarantaine de témoins devant cette commission consultative, dont les conclusions pourront toutefois être transmises au parquet.
L'ancien président y a témoigné une seule fois, en juillet 2019, claquant rapidement la porte en se disant offusqué d'être traité comme un « accusé » et non comme un témoin. Ont suivi plusieurs rendez-vous manqués, invoquant chaque fois un motif différent.
« Traité comme n'importe quel autre détenu »
Il a par ailleurs réclamé que son arrestation soit suspendue d'ici là, mais la décision doit être rendue le vendredi 16 juillet prochain par le tribunal de Pietermaritzburg (Est). Mettant en cause l'impartialité des juges, Jacob Zuma a invoqué pour la révision de sa condamnation un état de santé « instable », arguant qu'une incarcération le condamnerait à « une peine de mort » dans le contexte de la pandémie. Il avait aussi prévenu, devant ses soutiens le samedi 10 juillet 2021 qu'il fallait s'attendre à des violences si la police « osait » l'arrêter.
Aujourd'hui, l'ancien président Zuma qui fait face à son « incontournable » destin, est détenu depuis le jeudi 8 juillet 2021 à la prison moderne d'Estcourt, située en pays zoulou, près de la chaîne de montagnes des Drakensberg.
Comme tout prisonnier, l'ex-président peut prétendre à une libération conditionnelle après avoir purgé un quart de sa peine, soit près de quatre (04) mois. Il ne fait pas l'objet du « moindre favoritisme » en prison, où il est « traité comme n'importe quel autre détenu », sans « gardes du corps ni sécurité particulière », a affirmé le ministre de la Justice, Ronald Lamola.
Hamed NANEMA
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Crédit photo : lemonde.fr
Sous le parrainage du PDG du groupe Bientama, Zéphirin Paré, l'Association pour le Développement du Village de Loguin, commune de Yaba, province du Nayala, a organisé une journée d'excellence ce samedi 10 juillet 2021 pour honorer les élèves méritants et l'équipe enseignante dudit village. Environs une trentaine d'élèves sont repartis avec le sourire aux lèvres grâce à la générosité des aînés du village et du parrain de la présente cérémonie.
L'école primaire publique de Loguin a présenté 53 candidats au Certificat d'Etude Primaire. 50 sont admis, seuls trois élèves ont trébuché ; ce qui donne un taux de succès de 94,34 % à cette session de 2021.
Au regard de ce brillant taux, Lancina Ki, président de l'Association pour le Développement de Loguin, en collaboration avec les sœurs et frères du village, a décidé de valoriser la culture de l'excellence. A cet effet, des kits scolaires et des présents ont été mobilisés pour encourager les élèves méritants et l'équipe enseignante de ce village. Pour le président de l'association, Lancina Ki, c'est une immense joie qui les a animés lorsque qu'ils ont appris que leur école a été classée 2e dans la circonscription d'éducation de base de Yaba 1.
« Du coup, nous avions jugé nécessaire d'encourager ces vaillants enseignants et leurs apprenants pour ce bon score. En tant que président et natif de ce village, j'ai mené des échanges avec ce personnel enseignant et je leur ai dit de travailler pour rehausser le niveau de l'école et ils l'ont fait. Je leur tire mon chapeau et je les encourage à persévérer dans ce sens afin que de futurs bâtisseurs sortent de notre village », a dit le président Ki.
Le directeur de l'école, Mamadou Tankoano, est tout aussi content pour les résultats engrangés, qui par ailleurs ont le fruit d'un travail concerté, d'équipe. « Je suis ému que l'on célèbre la journée de l'excellence dans notre école. En début d'année, j'ai réuni tous les collègues et ensemble nous avions mis en place un plan d'action, ce qui nous a permis d'aboutir à ce taux de 94,34 % au certificat. Au nom de mes collègues et en mon nom propre, je tiens sincèrement à réitérer nos remerciements à l'ensemble de la population de Loguin et à leurs ressortissants. Je sais que l'association n'est pas à sa première initiative parce qu'elle nous a soutenus avec du matériel didactique. Je remercie le parrain pour son accompagnement et que Dieu le lui rende au centuple », s'est ainsi exprimé le directeur de l'école, l'air joyeux.
« L'école doit être l'affaire du village et le village l'affaire de l'école »
Le conseiller pédagogique Maxime Toé a représenté le chef de la circonscription de Yaba 1. Il apprécie : « Si les résultats sont bons aujourd'hui c'est parce que toute la chaîne s'est impliquée, c'est-à-dire les encadreurs, les enseignants et tous les partenaires. Et c'est ce que nous demandons aux autres villages car ‘'l'école doit être l'affaire du village et le village l'affaire de l'école'', martèle l'éminent professeur Joseph Ki-Zerbo. Nous sommes satisfaits de ce résultat et au nom de la hiérarchie, je félicite tous les acteurs et je les encourage à continuer dans cette lancée car c'est ensemble que nous pouvons relever le défi ».
Le parrain Zéphirin Paré a félicité tous les acteurs qui ont mis les petits plats dans les grands pour ce succès engrangé à l'examen du certificat. « Je n'ai pas hésité un instant à donner mon avis favorable pour ce parrainage quand le grand frère m'a accosté et je lui ai dit que l'investissement dans l'éducation n'a jamais été une perte. C'est pourquoi ce matin je suis présent à Loguin pour célébrer cette journée. Aussi, je félicite ces braves élèves et enseignants qui ont bataillé dur pour parvenir à ce résultat malgré les difficultés rencontrées », a déclaré le parrain.
Le préfet du département de Yaba, Salif Kaboré, dans son discours, a salué l'initiative entreprise par les ressortissants de ce village. « Je saisis cette occasion pour féliciter l'ensemble des acteurs qui ont permis la réalisation de ce taux », a encouragé le préfet.
Gaston Toé /Nayala
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C'est avec une profonde émotion, que j'ai appris, le 11 juillet 2021, la triste nouvelle du décès de suite de maladie, du Professeur Roger Claude WETTA. L'Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) et le peuple burkinabè viennent ainsi de perdre donc un illustre et digne fils dont la vie a été consacrée à la lutte pour une société vertueuse de notre pays, le Burkina Faso.
Attaché aux valeurs de lutte contre la corruption, Docteur Roger Claude WETTA a été un fervent militant de la lutte contre le sous-développement et un défenseur de l'auto ajustement structurel et du développement endogène.
Aujourd'hui, celui dont l'UNIR/PS pleure la disparition a contribué énormément en 2000 à l'élaboration du programme politique de l'Union pour la Renaissance/Mouvement Sankariste (UNIR/MS) à savoir le Programme alternatif sankariste (PAS).
En cette circonstance particulièrement douloureuse, au nom de l'UNIR/PS et en mon propre, je présente mes condoléances les plus émues à la famille éprouvée, et lui traduis ma plus sincère expression de sympathie et de solidarité.
Paix à son âme et que la terre libre du Burkina Faso lui soit légère.
Ouagadougou, le 12 juillet 2021
Le Président,
Maître Bénéwendé Stanislas SANKARA
Résumé :
Cet article traite de la problématique du fonctionnement de la commission nationale des langues du Burkina Faso (CNLB). A partir d'entretiens, de fouille d'archives et de l'analyse croisée de toutes ces sources, la naissance, la mission, les outils de fonctionnement, les acquis et les difficultés de fonctionnement de la commission nationale ont été ont été analysés. Il ressort que les fora et ateliers organisés depuis 2010 pour la sortir de son hibernation depuis 1984 se sont plus focalisé sur l'ancrage institutionnel que sur la rupture de son inscription budgétaire suite à son rattachement au ministère en charge l'enseignement supérieur et de la recherche, aspect essentiel de sa survie.
Introduction
Les langues nationales, officialisées ou non, revêtent une importance capitale dans un pays. Elles jouent un rôle politique, social économique et culturel. Elles constituent le socle de l'identité d'une communauté humaine. Depuis 1953, l'UNESCO avait souligné l'importance de prendre en compte les langues nationales dans l'éducation. La conférence des chefs d'Etats et de gouvernements africains a reconnu depuis 1963, l'importance des langues africaines dans la confirmation de leur indépendance, de leur souveraineté et de la nécessité d'en faire des outils de développement.
L'article 29 de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) mentionne que « les langues de travail de l'Organisation et de toutes ses institutions sont, si possible, des langues africaines, ainsi que l'anglais et le français ». La mention « si possible » avait tout son sens parce que les langues africaines devaient d'abord être décrites, outillées et instrumentées afin de répondre aux aspirations légitimes de développement et d'intégrité du continent.
Au Burkina Faso ( ex Haute Volta), les plus hautes autorités ont mis en place une instance chargée de faire des langues nationales des outils d'intégrité et de développement économique, social et culturel depuis 1969. Elle a fonctionné jusqu'en 1984, puis elle a connu des périodes de disfonctionnement ou même de léthargie.
Des actions ont été entreprises pour sa dynamisation. On note entre autres, le forum des langues tenu les 10, 11 et 12 mai avec pour thème « Les langues nationales, levier du développement socio-économique et culturel du Burkina Faso ». Ensuite, ce fut la succession des ateliers, notamment en 2015 à Bobo Dioulasso, en 2017 à Koudougou, en 2018 encore à Bobo Dioulasso et en 2020 à Manga.
La rencontre de Bobo Dioulasso tenu les 14, 15 et 16 août 2018 sur l'harmonisation des règles orthographique semblait la plus orientée vers les besoins de la Commission Nationale des langues burkinabè (CNLB) . Si toutes ces rencontres n'aboutissent pas aux résultats escomptés, on pourrait se poser la question suivante : N'y aurait -il pas des aspects pertinents omis dans les débats sur la dynamisation de la CNLB de 1984 à nos jours ?
L'objectif principal est de mettre en lumière, s'il en existe, les faits ignorés ou négligés dans la recherche de dynamisation de la commission nationale des langues
Nous partons de l'hypothèse que si les débats se succèdent sans succès sur la dynamisation depuis plus d'une décennie, c'est que la cause réelle est omise ou ignorée.
Après un bref rappel de la méthode de collecte des informations, nous évoquerons d'abord la création de la commission nationale, ses outils de fonctionnement et ses acquis, ensuite les difficultés de fonctionnements et les tentatives de solution, le non-dit sur le budget de la CNLB, et enfin l'interprétation du flou supposé de ses textes de création
Méthodologie
Pour disposer des données sur la commission nationale des langues, nous avons d'abord consulté les archives de l'INSS. Ensuite nous avons réalisé des entretiens individuels semi-directifs auprès des personnes de ressources. Certains sont même filmés et gardés aux archives sonores de l'INSS. Il s'agit de deux (2) personnes qui ont dirigé la structure en charge du secrétariat permanent de la commission nationale des langues identifiées ici par A1 et A2, de trois (3) linguistes nommés Ling1, Ling2 et Ling3, d'un agent de liaison qui a servi le courrier de la CLNV/CNLB et des sous-commissions nommé C1, d'un chauffeur retraité C2, de quatre (4) responsables de sous-commissions nationales codés B1, B2, B3 et B4.
Certains parmi eux, avant d'aller à la retraite, ont occupé de hautes fonctions administratives et politiques au Burkina Faso. Nous avons également échangé avec deux agents, Ag1 et Ag2, qui avouent être recrutés au nom de la CNLB. Nous prenons en compte aussi les avis de Ag3, un agent du DLLN assumant actuellement une certaine responsabilité. Pour croiser les informations ou tout simplement enrichir notre corpus, nous avons fouillé les archives d'autres structures.
Nous avons ainsi été au secrétariat général du gouvernement, au service de la documentation et des archives du ministère en charge de l'éducation nationale et de la promotion des langues nationales, au service des archives du ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et enfin aux archives nationales. Pour les entretiens exprimant des points de vue convergents, nous n'avons retenu que les plus riches.
La naissance de la Commission Nationale des Langues Voltaïques (CNLV)
Au Burkina Faso (Ex Haute Volta), les premières autorités ont très tôt compris la nécessité de mettre en place les jalons pour l'utilisation effective de nos langues. Le 17 janvier 1969, Feu le Président Aboubacar Sangoulé Lamizana signait le décret no 69-012/PRES portant création de la Commission Nationale des Langues Voltaïques (CNLV).
Placée sous la tutelle administrative du Ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports (MENJS), cette CLNV avait pour mission « d'encourager et de coordonner les études sur les langues voltaïques ; se prononcer sur la valeur des textes établis dans les différentes langues voltaïques ; de contribuer à la définition des vocabulaires de base et des syntaxes des langues voltaïques ; de codifier les systèmes de transcription et de grammaires des langues voltaïques ». C'est après que le volet « revalorisation des langues » été ajouté.
A cette époque, le pays ne disposait pas encore d'un ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Avant l'année 1978, nous lisons dans les archives de l'INSS, une copie conforme du Décret N°75-488.PRES. EN du 16 décembre 1975 portant modification autre décret no 69-012/PRES du 17 janvier 1969 portant création de la CNLV.
Ce décret stipule en son article 2 que « la Commission Nationale des Langues Voltaïques est placée sous l'autorité du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique » et en son article 9, que « le Ministre de l'Education Nationale est chargé de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République et communiqué partout ou besoin sera »
En 1978, deux décrets mentionnant la CNLV ont été adoptés. Le décret n°78-256/PRES du 16 juillet 1978 portant composition du gouvernement de la Haute Volta notifie la création du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) en nommant à sa tête Arouna Traoré et le décrét n°78-262/PRES portant définition des secteurs ministériels ramenant la CNLV du ministère en charge de l'éducation nationale au MESRS comme organe rattaché au Centre Voltaïque de la Recherche Scientifique (actuel CNRST). Le Ministère de l'Education Nationale et de la Culture (MENC) était alors dirigé par Domba Konaté.
Les outils de fonctionnement de la CNLV
Le décret no 69-012/PRES du 17 janvier 1969 instituant la CNLV et publié dans le journal officiel (JO) du 23 janvier 1969 évoquait déjà les pistes de son fonctionnement. L'article 2 de ce décret note que « Pour l'exécution de sa mission de codification grammaticale, la commission nationale procède par « actes » ou « décisions » qui ont un caractère officiel et font l'objet de la publicité appropriée ».
Aussi, la Commission était autorisée à s'adjoindre « toutes personnes dont les avis lui paraitraient utiles » (JO 69, p.58). Les dispositions de cet article 2 sont remplacées dans le décret no 75-488.PRES. EN par ceux de l'article 3 en ces termes : « Pour l'étude de chaque langue voltaïque, il sera créé une Sous-Commission Nationale par arrêté du Ministre de l'éducation nationale ».
Les articles suivants de ce décret 75 instaurent un règlement intérieur sur approbation du ministre de tutelle et attribuent les fonctions de Secrétaire Permanent de la CNLV au Directeur de l'Office National de l'Education Permanente, de l'Alphabétisation Fonctionnelle et Sélective. Il faut rappeler que c'est avec le décret n°78-262/PRES que l'Institut de Recherche en Sciences Sociales et Humaines (IRSSH), actuel Institut des Sciences des Sociétés (INSS/CNRST) s'est vu confier le secrétariat permanent.
Dès sa création, La CNLV, comptait parmi ses membres permanents, les ministères en charge de la culture, de l'intérieur, de la sécurité, de l'information et des représentants des trois grandes confessions religieuses Elle disposait également d'un règlement intérieur et des Sous-Commissions pour son fonctionnement. Le règlement intérieur définit les conditions de fonctionnement de la commission.
On y trouve les attributions du secrétariat permanent, des Sous-Commissions, le fonctionnement des Assemblées Générales (AG) annuelles et des orientations pour l'utilisation du Budget alimenté principalement par les crédits alloués par le gouvernement. Les textes des Sous-commissions sont calqués sur ceux de la commission nationale.
Elles constituent le lieu de réalisation des activités de recherche et de promotion des langues nationales, avec l'appui du comité technique composé de spécialistes des langues à la solde de la CNLV. Chaque Sous-Commission de langue établissait, en principe, son programme d'activité en début d'année et son rapport d'activités en fin d'année et en tient informée la commission nationale. Elles bénéficient (ou bénéficiaient) chacune, d'un petit budget de fonctionnement. Ce qui lui permettait de faire un rapport financier en fin d'année.
Au niveau des archives de la CNLB, le rapport financier de 1982 par exemple fait état d'une subvention de 250 000F CFA pour chacune des 14 Sous-Commissions (SC) de l'époque. Au regard des besoins, certaines SC demandaient des subventions spéciales à la CNLV pour des recherches/études ou acquisition de matériel spécifique (machines à caractères spéciaux pour langues nationales).
Le SP établit les projets, coordonnes les activités des SC, noue des relations avec des organismes en Afrique et ailleurs dans le but d'atteindre les missions assignées à la CNLB.
Les SC ont une organisation autonome. Elles ont seulement obligation de tenir informé le SP sur leurs programmes et rapports d'activités, et de leur donner les copies de documents produits. Ce qui permet au SP d'être mieux informé afin de leur apporter l'appui adéquat.
Les acquis de la CNLV/CNLB
Les chercheurs en charge des langues nationales se sont pourtant bien battus à l'époque et ont produits des résultats. Nous l'avons dit plus haute, le Secrétaire permanent a pour mission de nouer des relations nationales et internationales au profit des langues nationales. C'est ainsi qu'après des rencontres successives et annuelles de concertation entre chercheurs à Abidjan, à Nouakchott et à Lomé dans le cadre de la thématique « Atlas et Etudes sociolinguistiques des Etats du Conseil de l'Entente (ASOL) », il y eut la signature de contrat entre le PNUD et le CNRST en 1978 dont l'objectif était de « fournir des renseignements susceptibles d'aider à la mise en place du projet de réforme de l'enseignement ».
L'ambition était d'introduire les langues nationales dans le système scolaire comme véhicules et matières d'enseignement. Suite à ce contrat, une équipe de recherche est mise en place à l'INSS (ex IRSSH) dirigé par A1. Cette équipe a procédé à des enquêtes topologiques ayant conduit à la rectification orthographique de toponymes au Burkina Faso (ex Haute Volta).
Il y a eu des enquêtes linguistiques qui ont permis d'affiner la classification des langues et l'élaboration de la carte linguistique en 1982. Et enfin, les enquêtes sociolinguistiques ont permis d'établir la dynamique des langues et l'orientation pour leur prise en compte dans la réforme de l'enseignement. La CNLB a compté très tôt des acquis. A titre illustratif, nous citons entre autres ;
La codification de l'Alphabet National Voltaïque adopté par le décret n° 79/055/PRES/ESRS du 2 février 1979 ;
L'enregistrement sur bande magnétique et sur cassettes de l'Alphabet National en mars 1980, cassettes distribuées gratuitement à toutes les Sous-Commissions existantes ;
Les enquêtes linguistiques, sociolinguistiques sur l'ensemble du territoire ayant conduit, en plus de la carte susmentionnée, à la rédaction des œuvres intitulés :
• Situations des langues parlées en Haute-Volta (1982)
• Langues et groupes ethniques en Haute-Volta (1983)
• Langues du Burkina Faso : les langues gurunsi (1986)
L'organisation des journées internationales de l'alphabétisation en 1979, en 1980 et en 1981
La participation du Secrétaire Permanent aux débats télévisés et à des campagnes de sensibilisation sur les langues nationales auprès de certains cabinets ministériels entre 1979 et 1984
L'organisation de réunion de linguistes afin de créer un pont entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée avant 1982
La supervision de la traduction et de la mise en musique du Ditanyè en quatorze (14) langues nationales sous la révolution
La traduction de la constitution dans treize (13) langues nationales
La traduction du code électoral dans trois (03) langues nationales
Les études sur la grammaire et sur l'orthographe, la confection de syllabaires. Réalisées avec les SC.
Le DLLN semble même être le fruit de la CNLB. Selon Ag1, tous les agents du DLLN sont recrutés au compte de la CNLB. Mais après vérification, les fonctionnaires mis à la disposition ou recrutés au nom de la CNLB ne valent pas la moitié du personnel dans ce département, même si tous exécutent le programme du DLLN en lien avec les missions de la CNLB.
Au niveau du personnel, le dernier recrutement de chercheur au compte de cette CNLB date de 2017. Suite à un besoin exprimé par le département linguistique et langues nationales (DLLN) de l'INSS, Ag2 est recruté avec son doctorat par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation et mis à la disposition de l'INSS puis affecté à ce département. Dès sa prise de service, Ag2 dit avoir reçu une lettre de mission avec des indications claires sur ce qu'il doit faire pour la CNLB. Mais il a trouvé une situation difficile. Ce qui ne lui facilite pas la tâche.
Les difficultés fonctionnement de la CNLB
En relisant le procès-verbal de la 6e Assemblée Générale de la CNLV tenue le 07 janvier 1982, on constate que la Commission a connu des difficultés de fonctionnement liées à la non tenue d'AG en 1980 et en 1981. La raison évoquée en était la conjoncture nationale défavorable.
Quelques années plus tard, cette CNLV se grippe à nouveau, et cette fois pour de bon. On ne parle plus d'AG, les Sous-Commissions ne reçoivent plus la subvention de l'Etat et, de ce fait, ne fonctionnent plus que par bénévolat. Un des acteurs clé, en l'occurrence A1, note récemment que « La rupture du financement intervenue depuis 1984 a entrainé la CNLB dans une hibernation d'où elle doit sortir le plus urgemment possible ».
Tout comme A1, C1 accuse le manque de moyen sans pour autant accepter s'aventurer dans des commentaires. Il reconnait que quand tout allait bien, il parcourrait beaucoup de services et savait exactement où amener un courrier pour la création de SC et un courrier destiné aux autres services. C2 avoue avoir parcouru une grande partie du territoire avec ses supérieurs pour localiser géographiquement les différentes langues et échanger avec les locuteurs de ces langues. Mais, lui non plus ne sait pas pourquoi ce n'est plus ainsi. Pour A2, la question des langues n'intéresse personne en réalité.
Il fait partie des personnes sceptiques quant à l'utilité des langues tant vantée par les didacticiens et trouve même dangereux de vouloir faire une politique claire, car pour lui « le flou au niveau politique maintient la cohésion sociale ». Le non fonctionnement de la CNLB n'est donc pas un souci. Des frustrations internes pourraient traduire cette position, parce que A2 est en réalité un spécialiste de la chose linguistique. B2, qui est président d'une des trois plus grandes Sous-Commissions, insiste sur les raisons internes à la CNLB comme étant sources de disfonctionnement.
Il souligne que certains premiers responsables du secrétariat permanent ont passé le temps à favoriser leur langue en empêchant les autres Sous-Commissions d'émerger ou en alourdissant la procédure de reconnaissance officielle des Sous-Commissions pour certaines communautés linguistiques. Ce qui a contribué à les décourager. A2, B3, B4 et Ling3 ont évoqué des situations similaires. Lors des ateliers, ces frustrations sont très souvent rapportées dans les échanges, mais elles n'apparaissent nulle part dans un rapport.
Certaines communautés linguistiques disent avoir fait le tour des ministères en charge de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de l'administration territoriale en vain pour la reconnaissance de leurs Sous-Commissions. Et ceci, par manque d'information sur la procédure de reconnaissance officielle des SC. Il nous a par exemple été difficile de trouver un seul arrêté de création des SC dans les archives de l'INSS. La reconstitution est actuellement faite à partir du journal officiel. Les 60 casiers destinés au SC sont actuellement vide à l'INSS.
Au niveau des fora et ateliers susmentionnés, il ressort que la CNLB a bien fonctionné entre 1978 et 1991, avec des activités intenses entre la date de sa création et la période de la révolution. Et les difficultés qui l'ont mise en hibernation sont citées par ordre d'importance. La première, semble-t-il, est son ancrage institutionnel, la deuxième est liée à la dispersion de sa mémoire dans plusieurs ministères. Et la question de son financement vient en troisième position des difficultés.
Des solutions ont été proposées pour chaque type de difficultés.
Pour l'ancrage institutionnel, Après relectures des textes au Forum de 2010, la proposition majeure de était de placer la CLNB sous l'autorité directe de la présidence du Faso. Ce qui fut sans suite. A l'atelier de 2015 consacré au diagnostic et à la proposition de pistes de dynamisation, il a été proposé que la CNLB soit placée sous l'autorité du Ministre de la Recherche Scientifique et de l'Innovation.
A l'atelier de Koudougou tenu les 15, 16 et 17 février 2017, il y a encore eu une relecture des textes de la CNLB avec les membres présents des sous-commissions. Et cette fois-ci, une équipe de 5 personnes a été mise en place pour rencontrer les autorités et en parler de vives voix. Il y avait une volonté manifeste de certains organisateurs de remettre la CNLB au MENA qui a financé cet atelier, même si certains représentants du secrétariat permanent de la CNLB présents dans la salle étaient visiblement contre cette idée après avoir compris que tout avait été discuté et préparé avant l'atelier.
Les Cinq personnes ainsi mandatées n'ont jamais été reçues par les autorités. Le dernier atelier, celui de Manga tenu du 20 au 25 juillet 2020 sur la dynamisation de la CNLB et de ses sous-commissions, a eu lieu au moment où la question de la promotion des langues nationales est dorénavant dévolue au Ministère en charge de l'éducation nationale.
Pour la question de l'archivage, aucune action n'est notifiée. Il ressort de l'intervention de certains conférenciers lors des ateliers, que la vision actuelle est de confier au MENAPLN toute question relative aux langues nationales.
Enfin pour la difficulté liée au financement de la CNLB, le ton semble changer au niveau des organisateurs des fora et ateliers au nom de la CNLB et où les membres de son Secrétariat Permanent participent comme invités. Ils ne veulent plus que l'on dise qu'il n'y a pas de financement de la CNLB, dans la mesure où c'est sur les fonds destinés à cette CNLB que les ateliers se tiennent depuis un bout de temps. Mais dans la réalité, la CNLB ne reçoit aucune allocation budgétaire pour son fonctionnement.
Le non-dit de la ligne budgétaire de la CNLB
Lors de nos entretiens, nous avons rencontré un acteur, B1, qui a suivi la question de la commission nationale des langues depuis belle lurette. Il est Conseiller d'administration scolaire et universitaire de formation, ex Chef de cabinet puis Directeur de cabinet successivement auprès de deux ministres en charge de l'enseignement de base et de l'alphabétisation, responsable du pouvoir révolutionnaire provincial (PRP) sous la révolution, personne de ressource en organisation et méthodes administratives et président d'une Sous-Commission au Burkina Faso. Il est familier des premiers linguistes responsables du secrétariat permanent de la CNLB et donc de l'INSS et du CNRST.
Nous avons pensé qu'il détiendrait certaines informations souvent omises lors des débats sur les langues nationales. Il ressort de notre entretien, qu'il a participé en tant que PRP sous la révolution à l'arbitrage du budget national de 1986 à l'occasion de la conférence nationale sur le budget. Et tous les acteurs au niveau local, central et rattaché prenaient part à cette rencontre.
Selon ses explications, la séance était présidée par le Feu le camarade Thomas Sankara, Président du Faso, chef du gouvernement révolutionnaire. Il situe la période autour de juin-juillet 1986 à la maison du peuple. C'était une période où on faisait le bilan à mi-parcours de l'exécution du budget de l'année, et puis on donnait la lettre circulaire pour l'élaboration du budget de l'année N+1, donc de l'année 1987.
Chaque ministre défendait le budget de son département. B1 commente :
« S'agissant du Ministère de l'Education Nationale, on est arrivé à une inscription, 5 millions en faveur de la commission nationale des langues. Et cette inscription était une reconduction des écritures de 1985. Et 1985 était un report des écritures de 84 … Et ces lignes-là n'avaient jamais été utilisées. On a demandé au ministre qui a dit « Et bien, écoutez. C'est inscrit, mais on n'a jamais su si c'est au profit de qui et pour quelle activité exactement il fallait débloquer ces sommes-là ».
C'est ainsi que le président de séance (Camarade Capitaine Thomas Sankara) a dit « à quoi ça sert de maintenir des inscriptions qui ne sont pas employées alors qu'on a besoin de ça ailleurs. Ecoutez, biffez-moi cette ligne. ». Alors, c'est lorsque je me suis retrouvé dans les réalités de collaboration de la Sous-Commission du bissa et la commission nationale des langues que cela m'est revenu dans la tête ».
En comparant ce témoignage de B1 et les dires de A1, on constate une complémentarité. A1 dit que c'est en 1984 que la ligne budgétaire a été supprimée tandis que B1 note que c'est en 1986. Pendant donc 2 ans, la ligne budgétaire a existé sans être utilisée, puis reversée au trésor public. Elle existait au ministère en charge de l'éducation et de l'alphabétisation alors que l'activité a été attribuée au ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche. Cette information, si elle est avérée, n'est évoquée dans aucune des rencontres de dynamisation de la CLNB.
On note avec B2, que c'est le manque de financement des sous commissions existantes qui a mené certaines communautés linguistiques à aller se faire enregistrer comme des associations au ministère de l'administration territoriale. Elles ont ensuite utilisé ces attestations, ajoute-t-il, pour obtenir des fonds au FONAENF. Mais ces sous commissions qui n'ont que des attestations ne sont pas en réalité statutairement reconnues par la CNLB.
Le flou des textes créations de la CNLB, tentative d'interprétation
Les débats se sont beaucoup focalisées ces dernières années sur l'ancrage institutionnel. Les textes de la CNLB semblent contenir une insuffisance, du point de vue d'une analyse superficielle. Le Décret N°75-488.PRES. EN a été pris au moment où le Burkina Faso n'avait pas de ministère en charge de la recherche. Et il fallait attendre pour cela 3 ans.
Si nous prenons la version de ce Décret 74-488 publié dans le journal officiel du 25 décembre 1975 à la page 986, il est dit à l'article 3 que « Pour l'étude de chaque langue voltaïque, il sera créé une Sous-Commission Nationale par arrêté du Ministre de l'éducation ». Et lorsque le MESRS a été créé en 1978 par Décret n°78-256/PRES du 16 juillet 1978 portant composition du gouvernement, le Décret n°78-262/PRES portant définition des secteurs ministériels a ramené la CNLV au MESRS la même année.
La copie certifiée conforme Décret N°75-488.PRES. EN du 16 décembre 1975 signée par le Directeur de l'IRSSH dit à l'article 3 que « Pour la revalorisation de chaque Langue Voltaïque, il sera créé une Sous-Commission Nationale par arrêté du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ». Cette copie n'est pourtant pas conforme à la lettre du décret N°75-488.PRES.
EN, mais plutôt à l'idée du décret n°78-262/PRES portant définition des secteurs ministériels. Et c'est sur cette base que le Secrétariat Permanent de la CNLB faisait créer des Sous-Commissions par le ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Et sur les deux versions, l'article 9 dit que « Le Ministre de l'Education Nationale est chargé de l'exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel de la République et communiqué partout où besoin sera ».
Nous constatons tout naturellement que les décrets sont pris en fonctions des périodes et des besoins. C'est vrai qu'il aurait fallu un 3e décret plus clair sur l'ancrage institutionnel, mais il est clair qu'il n'y avait pas de confusion chez les premiers acteurs concernés à l'époque. Si le volet recherche ne peut être conféré à un autre ministère autre que celui en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche, le volet promotion concerne beaucoup d'autres ministères qui s'intéressent à l'information en langues nationales et à l'alphabétisation fonctionnelle.
On peut citer de façon non exhaustive, le ministère en charge de la culture, le ministère en charge de l'information, le ministère en charge de l'économie et du budget, et le ministère en charge de l'éducation nationale. Il faut aussi souligner, que l'Alphabétisation n'a pas toujours été confiée au ministère en charge de l'éducation nationale. Elle a d'abord appartenu au ministère en charge de l'agriculture, dans le cadre de la formation des jeunes agriculteurs.
Puis, à partir de 1988, le ministère en charge de l'éducation nationale, tout en perdant le volet Arts et Culture, a acquis la dénomination Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation de Masse (MEBAM) par Kiti N°AN-VI-0003/FP/PRES du 23 août 1988 selon nos sources. L'actuel MENAPLN est l'organe de prédilection de la promotion des langues dans la mesure où il s'occupe aussi de l'enseignement bilingue et de la formation des adultes en langues nationales.
Il nous contente de mentionner le commentaire très instructif de A1 en ces termes :
« L'activité de recherche ne peut être contesté à l'université, au CNRST et à l'INSS. Ça ce sont leurs attributions de droit reconnues de manière régalienne, c'est leur travail. Si nous voulons avoir des repères, des normes, des codifications stables, utilisables dans la durée, il faut que les langues se réfèrent à ces institutions-là. Et naturellement dans un partenariat avec les différentes Sous-Commissions. Et le deuxième niveau, c'est que l'alphabétisation et la politique d'éducation non formelle se déroulent dans un autre ministère.
Ce ministère-là c‘est le MENAPLN qui réussit avec le budget de l'Etat et les partenaires techniques et financiers, à avoir des inscriptions d'année en année en faveur de sa politique de vulgarisation et de promotion des langues nationales. Ça aussi c'est une réalité que personne ne peut contester. On note par ailleurs que l'alphabétisation est utilisée dans les domaines de l'agriculture, de la justice, de l'administration du territoire, de l'environnement, de l'élevage et même du ministère de l'économie et des finances.
Ce dernier ministère par exemple qui a en charge de mobiliser les moyens pour financer des politiques publiques, a intérêt à ce que ses textes, notamment les impôts, soient connus de tous à la base parce que c'est le secteur informel qui contribue à une large part à la mobilisation des fonds. Il faut que ses textes soient connus des populations. Donc on peut les disponibiliser dans les langues nationales. C'est pour vous dire que tous les démembrements du gouvernement sont impliqués d'une manière ou d'une autre dans la promotion des langues nationales. Et ceci du point de vue de l'administrateur que je suis, je sais à peu près comment fonctionne les structures de l'Etat.
Un ministre ne peut pas activer un autre ministre s'il ne passe pas par leur supérieur hiérarchique commun qui est le premier ministre, et un premier ministre agit en fonction des lettres de mission qui lui sont confiées par le chef de l'Etat. Si le chef de l'Etat ne maîtrise pas les questions des langues nationales, c'est un problème. C'est pourquoi personnellement et à mon humble avis, il faut que l'on aille dans le sens où l'on peut sécuriser les financements ».
Dans le même sens, Ag3 en concluant son audition devant un groupe d'élus à l'Assemblée Nationale en avril 2019 à propos du projet de loi portant promotion et officialisation des langues nationales du Burkina Faso, disait ceci :
« Nous craignons donc que le document de politique linguistique et les modalités d'application ne viennent attribuer à un département autre que celui chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, les questions de recherche sur les langues nationales ».
On peut naturellement proposer que l'ancrage institutionnel existant soit réaménagé en l'amenant à la Présidence ou en la maintenant à la recherche comme le suggère A1. Un nouveau décret s'impose, afin que la Commission Nationale et les Sous-Commissions puissent reprendre leur fonctionnement normal conformément aux dispositions ayant servi à la création de ces Sous-Commissions.
Aussi, la ligne budgétaire doit être clairement affectée à la CNLB, afin qu'elle puisse mener de façon autonome avec ses démembrements, les missions à lui assignées. Ce décret doit être suffisamment claire pour ce qui est de la reconnaissance des sous -commissions pour les langues non encore suffisamment étudiées et des frais de fonctionnement des sous-commissions reconnues. Il faut enfin appliquer le règlement intérieur à tous les niveaux, et veiller à ce qu'il y ait des responsables objectifs, qui ne soient pas en mesure de favoriser une communauté linguistique sur les autres en dehors des dispositions de la politique linguistique du Burkina.
Conclusion
Au regard de tout ce qui vient d'être dit, nous pouvons affirmer que la cause réelle du disfonctionnement de la Commission Nationale des Langues Burkinabè (CNLB) est omise ou ignorée depuis plus d'une décennie. Les fora et ateliers organisés pour sa dynamisation ont failli en faisant de l'ancrage institutionnel le problème majeur. Même s'il est souhaitable qu'un nouveau décret soit pris dans ce sens, il faut reconnaitre que c'est plutôt la non affectation de la ligne budgétaire à la CNLB dans les années 1985 suivie de sa suppression et le silence qui s'en est suivi qui en sont les vraies causes.
Les acquis engrangés par la CNLB montre à suffisance qu'elle est bien capable d'assumer sa mission. Les structures institutionnelles en place au moment où la CNLB fonctionnait existent toujours et se sont même renforcées en personnel. Il lui faut une inscription budgétaire propre et des actions concertées avec plus d'honnêteté et d'objectivité sur la recherche, la vulgarisation et la promotion des langues nationales afin que chaque département puisse faire des langues nationales des outils du développement durable du Burkina Faso.
Dr GUIRE Inoussa
INSS/CNRST
Bibliographie
TIENDREBEOGO, G. et YAGO, Z. (1983). Les langues et groupes ethniques de Haute-Voltat,Volta, ACCT-ILA, Abidjan, 64 p.
TIENDREBEOGO, Gérard et Al. (1983). Situation des langues parlées en Haute- Volta : perspectives de leur utilisation pour l'enseignement et l'alphabétisation, ACCT-ILA, Abidjan, 74 p.
CALVET, Jean-Louis (1987). La guerre des langues et les politiques linguistiques, Hachette, 300 p.
CALVET, Jean-Louis (2014). Mondialisation, langues et politiques linguistiques : le versant linguistique de la mondialisation https://gerflint.fr/Base/Chine2/calvet.pdf
DECRET no 69-012/PRES du 17 janvier 1969 instituant une Commission Nationale des Langues Voltaïques (CNLV), Journal Officiel (JO) du 23 janvier 1969
DECRET N°75-488.PRES. EN portant modification du décret no 69-012/PRES du 17 janvier 1969, copie certifiée conforme DIRSSH
DECRET n°75-488/PRES/ du 16 décembre 1975 portant modification du décret n°69-12/PRES/ du 17 janvier 1969 portant création d'une Commission Nationale des Langues Voltaïques¸ Journal Officiel n°52 du 25 décembre 1975 pp. 986
DECRET n°78-256/PRES du 16 juillet 1978 portant composition du gouvernement de la Haute Volta
DECRET n°78-262/PRES du 27 juillet 1978 portant définition des secteurs ministériels
DECRET n° 79/055/PRES/ESRS du 2 février 1979 portant codification de l'alphabet national voltaïque
Le CIRAD, un organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement des régions tropicales, recrute un (e) gestionnaire (e) de projet (GP) pour le projet européen IRRINN, un projet de recherche développement financé par l'Union Européenne qui se déroule de février 2021 à Février 2025. Il vise à améliorer l'adoption d'innovations en pette irrigation par une approche participative de co-construction des innovations dans le centre du Burkina Faso. IRRINN implique aussi six institutions de recherche et de développement nationales et internationales.
Intitulé du poste : Gestionnaire (e) de Projet (GP) Institution : CIRAD – Projet IRRINN.
Nature du contrat : CDD de 1 an renouvelable (durée du projet 4 ans). Démarrage Ier sept 2021.
Lieu d'affectation : Ouagadougou – Burkina Faso.
Finalité de l'emploi : Le GP intervient en appui du Chef de Projet principalement dans la phase de mise en œuvre du projet ainsi que dans les étapes de valorisation et capitalisation des résultats. Il intervient en appui à l'accompagnement et au suivi des partenaires et des acteurs de terrain. Il appuiera sur le terrain la mise en place et le suivi des processus de concertation, auprès des acteurs locaux et dans le cadre du projet de recherche, l'animation des ateliers d'échanges entre les partenaires du projet. Il interagit de façon étroite :
avec les agents du Cirad, les Dir d'Unité, les Dir Régionaux, et services d'appui
les bailleurs/clients potentiels , partenaires associés au projet et instances décisionnelles
avec acteurs du territoire, impliqués dans les actions de développement sur le terrain.
Mise en œuvre : Appuyer le chef de projet pour structurer, programmer, animer le travail des acteurs
Organiser les processus d'information, de validation, de construction des produits,
Organiser les structures de gouvernance du projet (Comité de Pilotage, Comité d'Evaluation, …)
Faciliter les relations entre les partenaires
Organiser et contribuer à animer des groupes de travail, des réunions de projet
Appuyer le chef de projet dans le pilotage opérationnel du projet et assurer l'exécution du planning et le respect du budget en lien avec le Service des Affaires Financières et le client / bailleur :
Suivi de l'état d'avancement des activités (implication, justification des temps,)
Suivi des dépenses en relation avec les services financiers du CIRAD et de la Direction Régionale
Suivi des livrables : Préparer les livrables, intégrer les remarques et/ou les soumettre pour validation au chef de projet avant envoi aux instances de gouvernance du projet et au client / bailleur
Appuyer le chef de projet dans la mise en œuvre des démarches participatives sur le terrain
Organisation des ateliers participatifs avec les acteurs de terrain
Suivi et évaluation des activités d'animation et de participation mises en œuvre sur le terrain
Assister le système de suivi-évaluation et de capitalisation
Participer à l'élaboration des indicateurs, collecte et analyse des données relatives au processus de changement induit par les activités du projet.
Elaborer des supports de restitution / mise en discussion des résultats du système de suivi-évaluation pour appuyer la réflexion stratégique et le pilotage du projet
Participer à la définition des activités d'évaluation externe du projet (à mi-parcours, finale)
Rendre compte régulièrement de l'avancement des projets au client / bailleur en coordonnant les activités de « reporting » et en compilant les contributions des partenaires (rapports techniques d'activités, rapports intermédiaires ou finaux d'exécution…), en lien avec le Chef de projet
Assister Chef de projet dans le « reporting » final du projet, en lien avec Serv Affaires Financières
• Valorisation du projet :
Contribuer à réalisation de supports de com (posters , fiches techniques, doc vulgarisation)
Contribution à la communication (site web, plaquettes/brochures …)
Profil et Compétences :
• Niveau de formation : Bac+5 (ingénieur, master …)
• Au moins une expérience de projet
• Savoirs :
Compétences en conduite de projet et maîtrise des différents outils associés au cycle de projet (cadre logique, note conceptuelle, construction de théories du changement/chemin d'impact, diagramme de Gantt, …) ;
Compétence et expérience de la mise en œuvre et de l'organisation d'ateliers participatifs ;
Expérience en matière de facilitation et d'animation rurale ;
Maitrise du mooré appréciée
Seraient également appréciés :
Cursus scientifique, en lien avec la thématique du projet ;
Eventuellement expérience en conception et mise en œuvre de système de suivi-évaluation.
Expérience avec les procédures des grands bailleurs appréciée
Lien hiérarchique : Le directeur régional du Cirad et le chef de projet
Dossiers de candidature :
Un Curriculum Vitae actualisé et concis présentant qualifications, les principales expériences, prétentions salariales et disponibilité du candidat ;
lettre de motivation (1 page au maximum) ;
copies des principaux diplômes, certificats ou attestat. de travail (Seulement les stages de courte durée les plus pertinents).
Le dépôt des candidatures se fait par courrier électronique au plus tard le 15 aout 2021, à l'adresse : irrinncirad@gmail.com, avec en objet : Recrutement Coordinateur (e) de projet.
Le recrutement se déroulement selon les étapes suivantes :
Une présélection sur dossier ;
Un test écrit
Un entretien oral.
Les dossiers incomplets ne seront pas examinés.
Seuls les candidats retenus seront contactés pour la suite du processus de recrutement.
Contexte
La deuxième phase du projet Soutenir l'Exploitation Familiale pour Lancer l'Élevage des Volailles et Valoriser l'Économie Rurale (SELEVER 2) vise une transformation inclusive du secteur de la volaille avec des résultats positifs sur la productivité avicole, l'autonomisation économique des femmes et la consommation des aliments diversifiés.
Lors de la première phase, Tanager a développé des vidéos didactiques en français et traduit en 02 langues qui ont permis de renforcer les capacités des acteurs. Ces vidéos ont contribué à développer le marché de la volaille et créer une dynamique qui a vu la naissance d'autres types d'acteurs comme les producteurs d'œufs à couver, de poussins d'un jour, fabricants et distributeurs de couveuses tropicalisées.
Si la naissance de ces nouveaux acteurs contribue à la diversification des services et à la résolution des problèmes rencontrés par les producteurs, il faut reconnaitre que bon nombre peinent à jouer pleinement leur rôle du fait d'insuffisance de connaissances/technicité qui réduisent ou les empêchent de participer pleinement à ce marché. Pour permettre à ces acteurs de jouer pleinement leurs rôles et contribuer à la transformation du marché de la volaille et le développement de l'entreprenariat avicole, Tanager sollicite les services de consultants pour faire la révision des Vidéos existantes et produire de nouvelles qui répondent aux besoins du marché de la volaille.
Les présents termes de référence sont élaborés pour faciliter la révision et la production de vidéos didactiques et guide d'utilisation
Objectifs de consultation
Réviser les vidéos didactiques existants sur l'itinéraire technique de production de la volaille et développer des vidéos additionnelles pour soutenir l'entreprenariat avicole. Plus spécifiquement :
Réviser les 8 vidéos sur l'itinéraire technique de production de la volaille pour s'assurer de l'alignement aux progrès sur le marché et de la technologie, de même que s'assurer de la sensibilité a la nutrition et au genre. ;
Elaborer les scripts et produire les nouvelles vidéos didactiques en phase avec les nouvelles techniques de production et les besoins du marché de la volaille ;
Réviser la vidéo sur l'entreprenariat des VVV afin de prendre en compte la vaccination contre la variole et les nouveaux services
Produire 10 capsules vidéos sur l'entreprenariat avicole (volaille locale) ;
Traduire les 23 vidéos en 7 langues dont 6 en langues (Moore, Dioula, Léle, Nuni, Kassena, Bissa et Français)
Dossier de soumission : L'offre comprendra
Une proposition technique présentant le prestataire, ses moyens techniques, technologiques et la méthodologie détaillée de production des vidéos didactiques (4 pages maximum)
Une proposition financière avec un bordereau des quantités et prix
Une copie d'une vidéo similaire déjà réalisée (mettre en ligne et partager le lien d'accès).
Durée de la prestation
Trois (3) mois pour compter de la date signature du contrat
Tout personne intéressée par le présent appel est prié d'envoyer un mail à l'adresse ASIBurkinaFaso@joinav.org et inclure l'objet du mail « demande de l'appel complet pour la production des vidéos sur la production de la volaille locale »
Les propositions techniques et financières doivent être reçues au plus tard le 22 juillet 2021 à 17H GMT.
Contexte
La deuxième phase du projet Soutenir l'Exploitation Familiale pour Lancer l'Élevage des Volailles et Valoriser l'Économie Rurale (SELEVER 2) vise une transformation inclusive du secteur de la volaille avec des résultats positifs sur la productivité avicole, l'autonomisation économique des femmes et la consommation des aliments diversifiés.
Lors de la première phase, Tanager a développé des modules et des vidéos didactiques qui ont permis de renforcer les capacités des acteurs. Ces modules comme vidéos ont contribué à développer le marché de la volaille et créer une dynamique qui a vu la naissance d'autres types d'acteurs comme les producteurs d'œufs à couver, de poussins d'un jour, fabricants et distributeurs de couveuses tropicalisées.
Si la naissance de ces nouveaux acteurs contribue à la diversification des services et à la résolution des problèmes rencontrés par les producteurs, il faut reconnaitre que bons nombres anciens comme nouveaux peinent toujours à jouer leurs partitions du fait d'insuffisance de connaissances/technicités ou d'opportunités qui réduisent ou les empêchent de participer pleinement à ce marché. Pour permettre à ces acteurs de jouer pleinement leurs rôles et contribuer à la transformation du marché de la volaille et le développement de l'entreprenariat avicole, Tanager va faire la révision des modules sur la production de la volaille existants et produire de nouveaux modules didactiques pour y contribuer.
Les présents termes de référence sont élaborés pour recruter un consultant/bureau d'étude pour la révision des modules didactiques et guide de formation sur l'itinéraire technique de production de la volaille locale (ITPVL)
Objectifs de consultation
Réviser le contenu des 13 modules sur l'ITPVL en tenant compte des nouvelles techniques de production, les aspects économiques et des besoins du marché ;
Vérifier la conformité du contenu des modules aux normes et pratiques généralement acceptées ;
Revoir les contenus des messages clés et proposer des nouveaux ;
Faire la revue du guide méthodologique sur l'ITPVL en tenant compte des changements apportés dans les modules ;
Proposer les fiches d'évaluation pré et postest pour chaque module
Dossier de consultation : L'offre comprendra
Une proposition technique et financière détaillée (4 pages maximum)
Un programme détaillé du travail demandé
Un CV détaillée, adaptée et à jour mettant en exergue l'expérience pour répondre à une telle sollicitation.
Livrables attendus
Les modules et messages clés revues
Le guide méthodologique de formation revue ;
Les fiches de prétest et postest élaborés ;
Le guide méthodologique revu
Durée de la consultation
Quatorze (14) jours pour compter de la date signature du contrat
Documents à réviser
L'opportunité de produire de la volaille ; L'habitat ; La reproduction ; L'entretien des poussins ; L'alimentation ;
La fabrication d'aliment ; La santé ; La gestion ; L'organisation et la conduite des démonstrations et visites commentées ; L'entreprenariat avicole par les vulgarisateurs volontaires villageois ;
Technique d'incubation et d'éclosion des œufs artificiels et naturelle ;
La production des œufs à couver (OAC) ;
La production et le démarrage des poussins d'un jour.
Profil recherché
Le consultant devra démontrer les capacités et/ou l'expertise suivante : Technicien ou ingénieur d'élevage ou tout autre diplôme connexe ;
Faire preuve d'une expertise avérée dans l'élaboration des modules liés à l'élevage, sur la volaille serait un atout
Avoir de solides compétences en communication écrite, y compris aptitude démontrée en rédaction de documents requis dans un style concis, claire et bien organisé
Soumission des candidatures
Tout consultant intéressé par la présente offre est prié d'envoyer un mail à l'adresse ASIBurkinaFaso@joinav.org et inclure l'objet du mail « demande de l'appel complet pour la revue des modules didactiques sur la production de la volaille »
Les propositions techniques et financières doivent être reçues au plus tard le 22 juillet 2021 à 17H GMT.
U.S. EMBASSY OUAGADOUGOU
VACANCY ANNOUNCEMENT # Ouaga-2021- 021
ECONOMIC COMMERCIAL ASSISTANT
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Economic Commercial Assistant in the Economic Section.
Opening Date : July 14, 2021
Closing Date : July 28, 2021
Open to all interested candidates/ All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 15,901,225. a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-09)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS (See Appendix for definition) MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
Employee is one of two economic Specialist positions located in the Economic Section, and directly reports to the FS03 American Economic Officer. Incumbent conducts information gathering, research, analysis, and reporting in the field of economic reporting, and promotes U.S. private sector interest in Burkina Faso. S/he attends meetings, translates, serves as notetaker in English and in French, briefs Embassy officials to include the Ambassador on economic and commercial developments, handles logistics, and organizes official events. Job holder is a Grant Officer Representative managing grants.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Bachelor's in economics, Development, Political Science, Law, or International Relations is required.
2. EXPERIENCE : Minimum of five years of progressively responsible experience in social, political, or economic analysis and research, work with an economic focused NGO, chief of staff or assistant to a senior government or elected official, newspaper reporting on economic matters, university teaching, is required.
3. LANGUAGE : (Fluent) English Reading/Writing/Speaking is required.
(Fluent) French Reading/Writing/Speaking is required. This will be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to interpret the needs of U.S. officials for analysis of current economic developments. Ability to maintain contacts at all levels with individuals in the government, and private sector. Ability to obtain material from varied sources and prepare reports/analysis in a precise, accurate and comprehensible manner. Ability to translate documents from French to English and vice-versa. Accurate and quick keyboarding skills, and knowledge of Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint). This will be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Excellent knowledge of Burkina Faso's institutions, private sector, and business sector. Good knowledge of international relations. Some knowledge about U.S. foreign policy and interests.
HOW TO APPLY :
A) Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2020-021 Economic Commercial Assistant and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, work permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system
B) Required documentation/attachments : Applicants must electronically submit the documents listed below to be considered for employment. Failure to do so may result in a determination that the applicant is not eligible and qualified.
• Bachelor's in Economics, Development, Political Science, Law, or International Relations is required
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• DD-214-Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Copy of Work Attestations/Certificates
• Others
FOR FURTHER INFORMATION : Go to https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/.The complete position description listing all of the duties and responsibilities may be obtained directly from the Electronic recruitment system (ERA) or by contacting the Human Resources Office at HROouaga@state.gov.
Note :
All applications received after the deadline will not be considered.
All applications must be for an open/advertised position.
Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
(Position is open to all Burkina nationals and
those eligible for permanent residence and authorization to work in Burkina Faso)
The U.S. Agency for International Development (USAID) is the leading U.S. Government agency responsible for the U.S. foreign development assistance with the twofold purpose of furthering America's interests while improving lives in the developing world. USAID carries out U.S. foreign policy by promoting broad-scale human progress at the same time it expands stable, free societies, creates markets and trade partners for the United States, and fosters good will abroad. Spending less than 1 percent of the total federal budget, USAID works in over 100 countries to :
Promote broadly shared economic prosperity ; Strengthen democracy and good governance ; Protect human rights ; Improve global health, Advance food security and agriculture ; Improve environmental sustainability ; Further education ; Help societies prevent and recover from conflicts ; and Provide humanitarian assistance in the wake of natural and man-made disasters.
VACANCY ANNOUNCEMENT # : Ouaga-2021-024 FSN/11
BHA Specialist - FSN-11
BASIC FUNCTIONS OF THE POSITION :
The United States Agency for International Development (USAID) Bureau for Humanitarian Assistance (BHA) is responsible for facilitating and coordinating U.S. Government (USG) humanitarian assistance overseas in response to all types of international disasters. The Bureau responds to an average of 75 disasters in more than 70 countries every year. In addition to responding to disasters, BHA helps crisis‐affected communities by building on our humanitarian responses and supporting early recovery efforts that restore and protect basic systems and services. BHA is the largest provider of humanitarian assistance in the world. In FY 2020, USAID provided over $7.2 billion in humanitarian assistance. This includes more than $385 million in targeted resilience and food security activities in 11 countries, including Burkina Faso.
The incumbent, along with the BHA Burkina Faso Team Leader and with technical support from the BHA Regional Office in Dakar, Senegal, will contribute to the effective design, implementation and management of BHA programs (emergency and resilience) in Burkina Faso. His/her primary responsibilities are to (1) monitor, report and advise on the implementation and performance of ongoing BHA programs ; (2) undertake assessments and review stakeholder reporting and analysis to inform funding decisions, program designs or modifications ; and (3) represent BHA in internal and external fora and ensure coordination of BHA activities with related USG and external efforts. The incumbent will work under the supervision of the BHA/Burkina Faso Team Leader and will be required to coordinate with a range of stakeholders. This position requires a highly collaborative, proactive, proactive work style and work-related travel.
The complete position description listing all of the duties and responsibilities may be obtained under Career section of US Embassy website at https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/
CLOSING DATE : August 14, 2021
Applicants must submit the following documents to be considered :
• A cover letter
• An AID 309-2 form (form can be found on this website) : https://www.usaid.gov/forms
• A detailed resume
• 5 References
• Copies of relevant degrees
• Relevant work attestations and Certificates
All the above-mentioned documents are REQUIRED, must be prepared in ENGLISH and should be addressed as follows : Attention of the Recruitment team, email at usaiddakar-hr@usaid.gov
NOTE : Please include the Reference of the Vacancy Announcement you are applying for.
ONLY SHORTLISTED APPLICANTS WILL BE CONTACTED.
VACANCY ANNOUNCEMENT # Ouaga-2021- 022
JANITOR
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Janitor in the Facility Maintenance Section.
Opening Date : July 14, 2021
Closing Date : July 28, 2021
Open to all interested candidates/ All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 4,507,965 (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-01)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS (See Appendix for definition) MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
This is one of janitor positions located in the Facility Management section (FAC) of the Management Office. The day-to-day supervision is provided by the Janitorial Supervisor, Cleaning duties are assigned daily, weekly, monthly, quarterly, and annual schedules. Duties will be performed in various buildings on the US Embassy compound and include occasional work at government owned or leased properties throughout the city.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Completion of primary school education is required.
2. EXPERIENCE : Six months experience in commercial and/or residential property cleaning is required.
3. LANGUAGE : Level II French (Limited knowledge) reading /speaking/writing is required. Level I English (Rudimentary) reading /speaking/writing is required. These may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : To be able to perform all aspects of the cleaning required, to the highest standard, in office and residential properties. Must be able to work on teams, follow instructions, and possess the ability to work independent and unsupervised. Good customer service skills are also essential. Must be able to use all cleaning chemicals, tools, and equipment. Must be able to stand, bend, kneel, and walk. Must be able to lift 10 kilos. These may be tested
5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of standard methods, practices, tools, and equipment of the janitorial service. Knowledge of occupational hazards and safety rules. Knowledge of the proper use of chemicals. Ability to operate and use janitorial tools, equipment and supplies
HOW TO APPLY :
A) Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2021-022 Janitor and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, work permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system
B) Required documentation/attachments : Applicants must electronically submit the documents listed below to be considered for employment. Failure to do so may result in a determination that the applicant is not eligible and qualified.
• Completion of primary school education is required.
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Copy of Work Attestations/Certificates
• Other
What to Expect Next : Only applicants who are invited to take a language or skills test, or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : Go to https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/.The complete position description listing all of the duties and responsibilities may be obtained directly from the Electronic recruitment system (ERA) or by contacting the Human Resources Office at HROouaga@state.gov.
Note :
All applications received after the deadline will not be considered.
All applications must be for an open/advertised position.
Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.
The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
La Directrice Générale du Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle et des Bourses (CIOSPB) a l'honneur de porter à la connaissance des nouvelles bachelières, nouveaux bacheliers, étudiantes/étudiants et parents, que la 6ème édition de la Semaine nationale de l'Information et de l'Orientation (SIO-2021) se tiendra du 26 au 31 juillet 2021 dans le Pavillon « les Pyramides » du Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO).
La cérémonie officielle d'ouverture dudit événement aura lieu le mardi 27 juillet à 9h30, sous la présidence de Monsieur le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, Pr Alkassoum MAIGA.
Vous êtes toutes et tous invitées à venir nombreux bénéficier de plusieurs prestations :
des communications sur les filières d'études et de formation au Burkina Faso et à l'étranger, les types de bourses, les conditions d'accès aux bourses nationales et étrangères, la démarche d'inscription en ligne sur « Campus Faso », et les services offerts par le CENOU et le FONER ;
l'accompagnement des Conseillers d'Orientation scolaire et professionnelle dans vos choix de filières.
Dre Lydia ROUAMBA
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Dans le cadre de son partenariat avec le Projet de gouvernance économique et de participation citoyenne, l'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) lance un appel à projets de reportages et d'enquêtes. L'AJB veut mettre en exergue la réalisation de productions journalistiques en lien avec les secteurs des infrastructures, de la santé, de l'éducation, de l'économie (budget de l'Etat).
La participation à cet appel est une occasion pour les professionnels/professionnelles des médias de s'intéresser à la chaine d'exécution des infrastructures en touchant du doigt la conformité des réalisations avec les caractéristiques initiales, l'opportunité des dépenses, l'utilité sociale des différentes réalisations, leur durabilité, etc.
Autrement, il s'agit pour les journalistes de s'inviter dans le débat sur le contrôle physique de certaines infrastructures financées par l'Etat (routes, écoles, centres de santé) et aussi à la qualité des services sociaux (santé et éducation) et à l'accès des populations à ces services. Cette initiative de l'AJB vise à améliorer la gouvernance de l'Etat dans les secteurs des infrastructures, de l'éducation et de la santé.
Conditions de participation et de sélection
Peuvent prendre part à cet appel à candidature, tous les journalistes exerçant dans un média burkinabè, qu'il soit du public ou du privé. Peuvent également prendre part les journalistes free-lance collaborant avec des médias du Burkina Faso.
Sont concernées, les catégories, presse écrite, presse en ligne, radio et télévisions.
Les productions doivent couvrir les domaines :
des infrastructures comme par exemple : la réalisation des routes, des écoles, des centres de santé,
de l'accès des populations aux services de santé et à l'éducation (accessibilité, qualité, quantité, contenus, etc.)
du budget de l'Etat (dépenses, ressources, fiscalité, etc.)
de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption
Composition du dossier de candidature
Chaque postulant devra soumettre un dossier comprenant :
1- Un synopsis de 250 mots maximum, expliquant clairement, l'idée et l'angle de son enquête ou de son reportage, un point sur le niveau de recherche auquel il est parvenu
2- Une estimation préliminaire du budget avec une ventilation détaillée des coûts (par exemple frais de voyage, restauration, hébergement, etc.)
3- Une autorisation écrite du média dans lequel travaille le postulant et, pour les free-lance, une autorisation du média qui accepte de publier la production
4- Une fiche d'identification avec une bio-express du journaliste, le média pour lequel il travail, adresses utiles
Critères de sélection des sujets
Un comité éditorial évaluera les propositions en fonction, entre autres, de :
la pertinence et l'intérêt du sujet,
l'angle innovant,
la recherche documentaire signe de la maitrise du sujet,
le calendrier d'exécution,
le caractère réaliste et réalisable du sujet
la soutenabilité du budget soumis
Lieu et date limite de soumission
L'appel à candidature fait l'objet de publication dans la presse nationale. Il peut en outre être consulté sur la page Facebook de l'AJB (Ajb – journalistes du Burkina), le site web du Centre national de presse Norbert Zongo (cnpress-zongo.org), ou en se rendant au siège du Centre national de presse Norbert Zongo.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés au Secrétariat du Centre national de presse Norbert Zongo ou envoyés à l'adresse ajbfaso@gmail.com.
Les candidatures sont recevables tous les jours ouvrables à compter du 15 juillet 2021 jusqu'au 15 aout 2021 à 24H.
Délibération et modalités d'accompagnement
Les dossiers de candidatures feront l'objet d'examen par un comité de sélection mis en place par l'AJB à cet effet et les candidats retenus seront contactés. Ils bénéficient chacun d'une bourse comme appui à la production. Les fonds seront mis à la disposition des journalistes suivant les modalités d'un protocole signé avec l'AJB.
NB : Les candidatures féminines sont encouragées.
Pour toute information complémentaire, veuillez contacter l'AJB au 70622092 ou à ajbfaso@gmail.com.
Pour le Bureau national
Le Président
Les grandes familles DAO, GO, BAYA et SIE,
Les familles alliées DIALLO, TO, LOUGUET, TRAORE, ZERBO, BADO, NAON, ILBOUDO et LINGANI
Remercient du fonds du cœur tous ceux les ont assistés lors de l'hospitalisation, du décès le 4 juillet 2021 à Ouagadougou et l'inhumation à Bobo-Dioulasso le 8 juillet 2021
De leur fils, époux et Papa
Monsieur DAO Issiaka
Précédemment magistrat de grade exceptionnelle, Conseiller à la chambre civile de la Cour de cassation.
Les remerciements vont particulièrement au ministère de la justice et à ses collègues
Les nombreux amis et connaissances du défunt.
Les familles vous remercient pour votre mobilisation spontanée, votre présence et vos soutiens multiformes.
Les familles se réservent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que le Tout Puissant vous rende au centuple tous vos bienfaits et vous comble de sa grâce.
UNION DE PRIERE
Les marches de l'opposition politique n'ébranlent nullement le pouvoir. Mieux, les militants du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir), "rayonnent" de confiance en eux-mêmes. Ce sont, là, des assurances de la direction politique nationale du parti, à la faveur d'une conférence de presse qu'elle a animée ce lundi 12 juillet 2021 à Ouagadougou sur l'actualité nationale.
"Nous ne sommes pas dans la réthorique, par rapport à l'opposition. Nous ne sommes pas ébranlés, nous sommes préoccupés et vous aussi, vous devez être préoccupés", rétorque le porte-parole du parti, Bindi Ouoba, en réaction à une question de savoir si le parti n'est pas ébranlé par les manifestations de l'opposition politique.
Dans son développement, M. Ouoba a soutenu que, pour que le terrorisme s'implante... et survive, il faut des parrains. C'est-à-dire ceux qui financent, ceux qui donnent les armes et ceux qui facilitent le passage des terroristes, etc.
"Les parrains, ce sont également ceux qui créent les conditions..., ceux qui encouragent l'action des terroristes. Et l'action de l'opposition aujourd'hui, encourage les terroristes ; parce qu'ils voient que nous sommes divisés et ça, c'est un motif de satisfaction pour les terroristes. C'est ça le parrainage du terrorisme", insiste le responsable chargé de la santé et des questions de populations du MPP, Ouoba Bindi.
"Imaginez le VDP (Volontaire pour la défense de la partie) qui est à Madjoari, à Solhan, qui voit qu'il y a des gens qui marchent à Ouaga pour demander la libération d'un prisonnier politique (référence faite à la demande de libération du général Diendéré, portée par des manifestants au cours de la marche à Ouagadougou, le 3 juillet, ndlr). Ça veut dire que lui (VDP), son problème n'est pas pris en compte..., alors qu'il est, lui, déjà dans sa prison là-bas, dans son village", argue-t-il, qualifiant cela de désolant.
O.L
Lefaso.net
Dans sa conférence de presse de ce lundi 12 juillet 2021 sur des sujets liés à l'actualité nationale, la direction politique nationale du parti au pouvoir (le Mouvement du peuple pour le progrès, MPP) a salué les récentes initiatives du président du Faso, Roch Kaboré, dans la dynamique de la lutte contre le terrorisme.
Il s'agit notamment du remaniement ministériel et des échanges directs avec les composantes de l'armée. Le président du MPP, ancien ministre de la sécurité, Simon Compaoré, promet plus de résultats dans les "semaines et mois à venir". Le parti appelle donc à une meilleure coordination des actions des forces et acteurs sur le terrain, pour efficacement faire barrage au phénomène terroriste.
"L'opposition politique n'a pas le monopole du souci sécuritaire. Depuis longtemps, quand on écoute les responsables du CFOP (Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, CFOP-BF : ndlr), l'impression qu'ils donnent, c'est que ce sont eux qui sont soucieux des questions sécuritaires, et comme si à l'inverse, au niveau du pouvoir, ce souci n'existait pas", pose le secrétaire exécutif du MPP, Lassané Savadogo.
A l'en croire, s'il y a quelqu'un qui se soucie de la sécurisation du Burkina, des Burkinabè et de leurs biens, c'est bel et bien le président du Faso, et avec lui, le gouvernement et la majorité présidentielle. "Il faut que ce message-là soit suffisamment clair", renvoie M. Savadogo.
C'est pourquoi s'est-il interrogé sur la motivation de l'opposition politique, lorsqu'elle pose l'inscription de la question sécuritaire au rang de priorité pour la reprise du dialogue politique. Selon Lassané Savadogo, cette question n'a jamais souffert de tergiversations dans le cadre du dialogue politique, elle a toujours été inscrite comme priorité.
O.L
Lefaso.net
Le président du Faso a reçu en audience la coordonnatrice du système des Nations-Unies au Burkina Faso en fin mission, Metsi Makheta. Elle est allée faire ses adieux au président du Faso ce lundi 12 juillet 2021.
La coordinatrice du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Metsi Makheta, est en fin de mission. Avant de quitter le pays qui l'a accueillie pendant cinq ans, elle est allée faire ses adieux au président du Faso et lui traduire sa reconnaissance pour « toute l'attention, pour toutes les facilités mais aussi pour le partenariat ouvert qui a permis aux Nations-Unies d'être auprès du peuple burkinabè ».
Elle a indiqué que dans le contexte sécuritaire difficile ayant entrainé le déplacement de populations, le système des Nations-Unies est resté aux côtés du Burkina Faso et du peuple burkinabè à travers ses bureaux sur le terrain à Kaya, Dori, Fada N'Gourma, Ouahigouya mais également à Bobo-Dioulasso. « Cette présence n'aurait pas été possible non plus sans l'engagement des autorités burkinabè à faire en sorte que la coopération au niveau international soit au bénéfice du peuple burkinabè. J'ai une fois de plus dit au président du Faso combien les Nations-Unies, par ma voix, nous avons apprécié cette ouverture et cette attention envers le peuple burkinabè », a-t-elle laissé entendre.
Son échange avec Roch Kaboré a aussi porté sur les partenariats mobilisés au profit du Burkina Faso grâce aux Nations-Unies. Elle indique en effet que « pour la première fois dans l'histoire des Nations-Unies, le Burkina Faso a pu mobiliser au niveau international, à travers la commission du Fonds de consolidation de la paix, tous les partenaires du monde pour voir comment adapter les instruments de coopération pour qu'ils soient véritablement orientés vers le contexte national burkinabè. » Les Nations-Unies, de son aveu, sont de ce fait une organisation qui se tient auprès des peuples et en particulier du peuple burkinabè.
C'est donc avec le sentiment du devoir accompli, malgré un contexte difficile, qu'elle dit quitter le Burkina Faso, convaincue que même s'il y a encore beaucoup à faire, le chemin est tracé pour investir dans l'humanité autrement.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, a participé, ce lundi 12 juillet 2021, par visioconférence, à une rencontre du groupe de contact de la coalition pour le Sahel. Organisée sous la houlette du Haut représentant de ladite coalition, Dr Djimé Adoum, cette rencontre a été l'occasion pour le chef de la diplomatie burkinabè de réitérer l'appel aux partenaires à appuyer le plan de résilience et de stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori avec une extension à Djibo.
La coalition pour le Sahel a été lancée à l'occasion du Sommet de Pau (France) en janvier 2020 par les États membres du G5 Sahel et ses partenaires internationaux. Cette coalition s'est dotée d'une feuille de route adoptée lors de la réunion ministérielle des Affaires étrangères de la Coalition tenue le 19 mars 2021.
Trois jours après la 5e session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat qui s'est tenue, le 9 juillet 2021, par visioconférence sur le thème de « La stabilité régionale », le groupe de contact de ladite coalition s'est réuni par visioconférence, ce lundi 12 juillet. Au menu de la rencontre : le contexte politique et sécuritaire notamment des transitions en cours au Tchad et au Mali, mais aussi les annonces de restructuration du dispositif militaire francais dans la région.
Un plan pour le retour de l'Etat dans les zones touchées par l'insécurité
Présent à cette rencontre, le ministre Alpha Barry a indiqué que le Burkina Faso s'est attelé à la mise en œuvre de la feuille de route de la coalition pour le Sahel à travers l'adoption d'un décret portant création de comité interministériel de suivi de ladite feuille de route. Selon Alpha Barry, ce comité présidé par le Premier ministre a élaboré un projet de plan de résilience et de stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori, lequel projet a été présenté aux PTF en avril dernier.
« Ce plan consiste à créer les bases de retour de l'Etat dans les zones où la sécurité semble donc revenue. Il consiste également à créer les bases d'une meilleure gestion de la crise humanitaire et faire en sorte que les populations soient dans un minimum de résilience pour faire face à la situation et créer les services sociaux de base dans ces zones-là. Ce plan a consisté à réhabiliter et à créer des infrastructures pour un maillage en terme sécuritaire pour créer les services essentiels qui sont l'eau, l'électricité, l'éducation, etc. », a déclaré Alpha Barry.
Discussions en cours avec l'Union européenne
Plusieurs réunions sont tenues chaque mois, selon le chef de la diplomatie burkinabè, et des discussions sont en cours avec l'Union européenne pour le financement de certaines actions marquant le retour de l'Etat sur l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori et avec une extension vers Djibo.
Notons que cette rencontre par visioconférence a été l'occasion pour le ministre Barry de réitérer sa gratitude aux partenaires du Burkina qui ont exprimé leur compassion suite à l'attaque du village de Solhan dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 et qui a fait officiellement 132 morts. Il s'est également réjoui des résultats positifs obtenus par les forces armées burkinabè et nigérienne dans le cadre de l'opération TAANLI lancée le 10 juin dernier, qui a permis de neutraliser plus de 100 terroristes et de détruire ou récupérer des armes de guerre et fusils de chasse et des moyens roulants.
HFB
Lefaso.net