Suite à sa visite inopinée, le dimanche, 11 juillet 2021, au Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou et au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Réo, sortie au cours de laquelle, il dit avoir noté qu'aucun médecin n'etait sur place durant son passage, le ministre Charlemagne Ouédraogo est passé à des sanctions, dira-t-on.
En effet, par une note de service signée du mardi, 13 juillet 2021, le directeur général du CHR de Koudougou a relevé de ses fonctions, le Chef de service des urgences médicales, Abdoulaye Ouédraogo, médecin généraliste.
Une autre note, signée de la même journée, organise l'intérim, assuré par Wenceslas Norbert Djiguemdé, directeur des services médicaux et techniques du CHR.
Un acte qui suscite des commentaires contreversés, autant que la visite inopinée, présumée être à la base de cette décision.
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Nommé en conseil des ministres le 7 juillet 2021 comme conseiller spécial du chef de l'Etat chargé des questions culturelles et des arts, l'ancien ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, fait son come-back dans le milieu culturel. Pour certains acteurs culturels burkinabè, cette nomination est salutaire. Pour d'autres, c'est juste une « récompense politique ». Nous avons tendu notre micro à quelques acteurs culturels pour recueillir leurs avis.
Almamy KJ, artiste musicien : « Nous comprenons que le régime MPP reste sur sa logique de récompense d'une bande de copains »
« Nous avons appris cette nouvelle à travers la presse. En tout état de cause, nous ne faisons que constater cela. Il est vrai qu'il a été ministre de la Culture mais ce n'est pas cela qui fait de lui un averti des questions culturelles. Au ministère de la Culture, il y a des techniciens qui sont rompus à la tâche.
Nous comprenons que le régime MPP reste sur une logique de récompense d'une bande de copains. Et ce n'est pas nous seulement qui le disons. Le dernier rapport de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a démontré clairement que le ministère de la Culture, sous la direction d'Abdoul Karim Sango, occupait la troisième position en matière d'irrégularités financières.
En plus, quand il dirigeait le ministère de la Culture, il n'y a eu aucune innovation culturelle, aucune vision. Le constat est clair, tous les acteurs et non acteurs ont suivi la direction du ministre de la culture. Ce n'est pas parce qu'il a dirigé le ministère de la Culture qu'il est forcément un avisé des questions culturelles. »
Philomène Nanéma, humoriste : « Il est à sa place. Je suis sûre que les choses vont bouger »
« Personnellement, je suis contente de sa nomination parce que je l'ai beaucoup apprécié pour le travail abattu au niveau du ministère de la Culture. Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai dit enfin !!! On va détruire la Maison du peuple pour bien faire. Parce qu'il va bien conseiller le président pour qu'il prenne des initiatives pour mettre les artistes à l'aise. Je suis sûre de cela, parce que monsieur Sango aime la culture, il l'a prouvé plusieurs fois.
Il aime le travail bien fait, il aime les artistes qui se battent, qui font du bon boulot. Le bon boulot va aussi avec le bon matériel, le standing, les salles de spectacles, avec tout ce qu'il faut. Monsieur Sango est bien placé, il est à sa place et je suis certaine que les choses vont bouger. Pour ce qui nous concerne, nous voulons une salle de spectacle qui répond aux normes internationales, où nous pouvons vraiment bien nous exprimer. J'espère qu'il va entendre cet appel. »
Djonès, artiste comédien humouriste : « Il va faire bouger les lignes »
« Qu'est-ce que vous voulez que je dise par rapport à cette décision du Président du Faso ? Abdoul Karim Sango a fait un bon travail quand il était à la tête du ministère de la Culture. Il dit franchement les choses. Je préfère une personne qui dit franchement les choses qu'une personne qui les garde. Je sais que là-bas encore, il dira au président de changer celui qui ne fait pas du bon boulot ou du moins son travail. C'est une logique qui permet de travailler davantage.
La franchise et la rigueur de ce monsieur ont poussé certains artistes à repartir en studio retravailler leurs œuvres avant de les rendre publiques. Je lui tire mon chapeau, il faut que les gens nous disent la vérité pour qu'on puisse travailler. Je suis sûr qu'il va faire bouger les lignes, il a même obligation de résultats. Parce que s'il ne fait pas bouger les lignes, ce sont les lignes qui vont le faire bouger. Je pense qu'il a été nommé au regard de son travail. J'espère qu'il va travailler de façon collégiale avec l'actuel ministre de la Culture pour faire avancer les choses. »
Martin Zongo, administrateur du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO) : « Cette nomination peut être bénéfique pour le milieu culturel de notre pays. »
« J'ai été agréablement surpris quand j'ai entendu la nouvelle. Le voir revenir dans le domaine de la culture et des arts nous fait plaisir parce qu'il a passé un certain temps à la tête du ministère en charge de la Culture. Il a eu l'occasion de connaitre les problèmes de la culture, des arts, de maitriser un peu le domaine culturel de notre pays. Même si c'est une dame qui le remplace à ce poste maintenant, le fait qu'il ait l'oreille du chef de l'Etat, pourrait lui permettre de jouer un rôle catalyseur tout simplement parce qu'il connait les préoccupations du monde de la culture et des arts.
Il a eu le temps de connaitre et de mieux s'imprégner de l'environnement culturel. C'est ainsi qu'il pourrait aider à booster ce secteur aux cotés de chef de l'Etat en attendant que l'actuelle ministre puisse prendre le pouls de la situation, se familiariser avec les préoccupations, difficultés et attentes. Il peut être aussi très utile en apportant des conseils avisés parce qu'il parlera toujours en connaissance de cause. C'est pourquoi j'estime que sa nomination peut être bénéfique pour le milieu culturel de notre pays. »
Abel Badolo, secrétaire général du Syndicat autonome des professionnels du patrimoine culturel : « Les lignes ne vont pas bouger avec Sango »
« Nous avons aussi appris cette nouvelle comme telle. Notre réaction par rapport à cette nomination se pose sur un certain nombre de points. C'est d'abord sa relation avec les partenaires sociaux qu'il ne sait pas entretenir. Sur cette base, nous pensons que les lignes ne vont pas bouger avec Sango. Je ne pense pas qu'il va réussir cette mission de conseiller spécial chargé des questions culturelles. D'ailleurs, nous avons appris cette nomination avec beaucoup de cauchemars. »
Yacouba Napon alias MCZ, réalisateur : « C'est l'homme idéal pour ce poste »
« C'est bien cette nomination. Cela va lui permettre d'achever ce qu'il n'a pas pu terminer. Il connait très bien le milieu culturel pour avoir été ministre de la Culture. Nous avons tous eu l'occasion de discuter avec lui. Il connait les problèmes qui minent le secteur, je pense qu'il trouvera solution. C'est l'homme idéal pour ce poste. »
Serge Ika Ki
Yidalawala Isaac Ki-Zerbo
(Stagiaires)
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François Compaoré était devant le Conseil d'Etat français à Paris, ce lundi 12 juillet 2021. C'était l'un des recours dont il disposait pour éviter l'extradition vers le Burkina Faso où il est inculpé pour « incitation à assassinat » dans l'affaire Norbert Zongo.
L'audience devait permettre de répondre à deux interrogations essentielles : La demande d'extradition de François Compaoré a-t-elle un but politique ? La sécurité ainsi qu'une procédure équitable pour François Compaoré sont-elles garanties ?
Selon nos confrères de RFI qui relatent l'audience, le rapporteur public, qui doit proposer aux juges du Conseil d'Etat un avis après examen du dossier, a estimé que la confiance doit prévaloir entre Etats, malgré les raisons d'hésiter. De ce fait, la demande (d'annulation du décret d'extradition) de François Compaoré doit être rejetée. Par conséquent, il devrait être extradé vers le Burkina Faso.
Mais c'est sans compter avec ses avocats, dont Me François-Henri Briard qui assure que la vie de son client est en danger. Puis de décrire le Burkina Faso comme un pays « dévasté » par le terrorisme et dont l'appareil judiciaire est « délabré et corrompu » avec un système carcéral « désastreux ». Mais surtout Me Briard estime que « cette affaire est bien politique ». C'est pourquoi il a appelé les juges à annuler le décret d'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso car estimant que ce serait le conduire vers une mort certaine.
« Une extradition vers le Burkina serait pour François, une extradition vers le chaos, l'enfer et la mort », martèle-t-il. Et Me Pierre-olivier Sur, l'autre avocat de François Compaoré, de renchérir à la sortie de l'audience : « Si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule. »
Le Conseil d'Etat dispose dans deux semaines pour rendre sa décision. Mais déjà, les avocats de François Compaoré assurent que si le décret d'extradition n'est pas annulé, ils saisiront en urgence la Cour européenne des droits de l'homme pour qu'il soit demandé au gouvernement français de suspendre l'extradition.
En rappel, c'est le 21 février 2020, que le Premier ministre français d'alors, Edouard Philippe, a signé le décret d'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Dès lors, ses avocats ont multiplié les recours afin d'éviter que leur client ne soit extradé vers le Burkina. « Cette démarche n'empêche pas théoriquement l'extradition, mais dans la pratique, l'usage veut que la justice française n'extrade pas tant que tous les recours n'ont pas été épuisés ».
A LIRE AUSSI : Justice : Un décret ministériel en faveur de l'extradition de François COMPAORE
Source : RFI
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Ceci est une recherche pour une thèse en sociologie sur l'insertion académique et professionnelle des étudiants burkinabè détenteurs du baccalauréat ivoirien au Burkina Faso.Vos réponses sont anonymes et confidentielles.
Seul(e)s les intéressé(e)s ayant étudié le Droit ou l'Économie à l'université de Ouagadougou ou à Ouaga 2 sont concerné(e)s par ce questionnaire.
Participez à l'enquête en cliquant sur ce lien : https://ee.kobotoolbox.org/x/41pRvdsw
Merci pour votre collaboration.
Pour toutes informations complementaires, veuillez contacter M. BONKOUNGOU Sambdoubyèda au (00226) 70 13 17 07 /78 24 05 91/ bonksamch@yahoo.fr
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme commun d'appui à l'Assemblée nationale du Burkina Faso (PROCAB), les députés et les Partenaires techniques et financiers (PTF) se sont réunis, ce mardi 13 juillet 2021 à Ouagadougou, pour échanger sur les enjeux et les défis liés au financement public international du développement du pays.
« La capacité d'absorption financière des ressources extérieures dédiées au Burkina Faso reste en deçà (moins de 50%) des normes de performance internationalement admises », reconnaît l'Assemblée nationale du Burkina Faso. « Cette situation interpelle non seulement le gouvernement mais aussi les partenaires au développement », a appelé le vice-président de l'Assemblée nationale, Nestor Batio Bassière.
Les députés de la VIIIe législature (2021-2025) veulent « une meilleure gestion de la chose publique ». Ainsi, ils ont initié un cadre d'échanges avec les partenaires au développement du Burkina Faso. Le présent cadre offre une opportunité d'échanges sur la mise en œuvre des politiques publiques par le gouvernement. « Le but ultime est d'offrir aux députés une lecture exhaustive des contours du financement public international au Burkina Faso (Ndlr) ».
Selon le représentant de la Troïka, le chef de la délégation de l'Union européenne, Wolfram Vetter, ce cadre va leur permettre de passer leur message, en tant que des partenaires, sur les priorités. Ces priorités sont entre autres, l'adoption de la politique nationale de sécurité, les questions liées à l'administration et à la gouvernance.
Quant à Nestor Batio Bassière, il dit fonder l'espoir que ce cadre d'échanges serve de « tremplin pour une gouvernance publique plus transparente, plus concentrée et davantage au service des populations ».
Six secteurs choisis sur quatorze
A en croire le député Lassina Ouattara, le président de la commission d'évaluation des politiques publiques, une présentation va porter sur le processus d'analyse et d'adoption du budget de l'Etat par le parlement. Une autre présentation sera consacrée à la mise en contexte du financement international du développement du Burkina Faso et enjeux de l'exécution des politiques publiques.
Pour une première rencontre, l'Assemblée nationale a inscrit six secteurs au menu des échanges sur quatorze secteurs de développement. Il s'agit de la sécurité et l'action humanitaire, l'emploi des jeunes et des femmes, la décentralisation, la justice et le respect des droits humains, la gouvernance publique, et la santé.
Le Programme commun d'appui à l'Assemblée nationale du Burkina Faso (PROCAB) est financé par le groupe des PTF comprenant : la délégation de l'Union européenne, le bureau de la Coopération suisse et l'ambassade de Suède. Le programme est mis en œuvre par le Centre parlementaire canadien dont le siège est à Ouagadougou.
Cryspin Laoundiki
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Le ministre de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Modernisation, Salifou Ouédraogo, a procédé au lancement régional de la campagne rizicole 2021/2022. C'était ce mardi 13 juillet 2021 dans le village de Fakouna, commune de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun. Pour cette nouvelle campagne, la région devra contribuer pour plus de 19% à l'atteinte de l'objectif national soit 144 000 tonnes de riz paddy.
Dans la région de la Boucle du Mouhoun, environ 37 000 hectares de bas-fonds sont aménagés et mis en valeur, afin de permettre l'atteinte des objectifs de production de 144 000 tonnes de riz. En plus, des semences acquises par le ministère en charge de l'Agriculture ont été mises à la disposition des bas-fonds et elles seront subventionnées jusqu'à 80%. Par ailleurs, 30% de l'ensemble des engrais acquis par le ministère ont été mis à la disposition des bas-fonds rizicoles afin de booster cette filière. En termes d'équipements, l'accent est mis également sur les bas-fonds. Tous les agents seront dotés d'une moto pour permettre un accompagnement efficace au niveau des producteurs.
La cérémonie de lancement des activités de l'Initiative présidentielle « Produire un million de tonnes de riz » au niveau régional pour la campagne agricole 2021/2022 avait pour objectif de sensibiliser les parties prenantes sur cette initiative du président du Faso, Roch Kaboré. Plus spécifiquement, elle visait aussi à informer les populations, notamment les producteurs, en vue d'obtenir leur adhésion. Elle a été ponctuée par la remise de prix aux meilleurs agents bas-fonds et meilleurs bas-fonds et plaines de la campagne 2020/2021, la remise de bas-fonds aménagés par le PAPFA au Comité de gestion, ainsi que par l'acte de lancement symbolique de l'Initiative présidentielle.
Le PAPFA accompagne l'initiative présidentielle
Le Projet d'appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) est un projet financé par le gouvernement du Burkina Faso et le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour soutenir les efforts de croissance dans le secteur rural. Il se donne pour mission de faire du secteur agricole modernisé l'un des piliers de la transformation structurelle de l'économie nationale. Selon son coordonnateur national, Stéphan Kambou, le PAPFA a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et stimuler la croissance économique dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins.
La filière riz fait partie des filières d'intervention du projet. Depuis 2020, le PAPFA accompagne les producteurs pour impulser la dynamique qui va permettre d'accompagner les autorités burkinabè dans l'atteinte de l'objectif de produire un million de riz paddy. Dans le village de Fakouna, le PAPFA accompagne le gouvernement à travers l'aménagement et la mise en valeur de 1300 hectares de bas-fonds pour un montant global de plus de quatre milliards de Francs CFA. On note également des travaux d'aménagements de 557 hectares qui sont en cours pour un montant de plus d'un milliard de FCFA.
A cela s'ajoute l'aménagement de périmètres maraichers avec puits et de périmètres économes en eau, etc.
« Le projet va jusqu'à faire en sorte que pendant trois campagnes agricoles, des questions d'intrants, notamment les semences, les engrais ; les conseils agricoles soient assurés afin de permettre à ces organisations qui exploitent ces aménagements, de pouvoir les rendre rentables pour aller vers la sécurité alimentaire et l'amélioration des revenus », a souligné le coordinateur national du PAPFA, Stéphan Kambou.
Le riz est la première céréale d'importation du pays
Au Burkina Faso, le riz occupe parmi les céréales, la 4e place tant du point de vue des superficies que de la production. Entre 2009 et 2018, sa production a connu un accroissement annuel moyen de 6,4%. Malgré cet accroissement, le riz reste la première céréale d'importation du pays, occasionnant par ce fait, d'importantes sorties de devises (plus de 40 milliards de FCFA/an).
En effet, la consommation de riz est en constante augmentation au Burkina Faso avec un taux de croissance de 5,6% par an. La production nationale de riz ne couvre, en moyenne pour les cinq dernières années, que 30% des besoins de consommation de la population. Pourtant, le pays dispose d'un fort potentiel de 233 500 hectares de terres irrigables et 500 000 hectares de bas-fonds facilement aménageables (PNSR II, 2016) propices à la production de riz, dont environ un cinquième est exploité (EPA, 2018).
Au regard des potentialités dont dispose le Burkina en riziculture, de l'importance du riz dans la balance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et considérant les importantes sorties de devises dues à l'importation de cette céréale, le président du Faso a lancé l'initiative « produire un million de tonnes de riz ». Cette initiative a été reprise dans le document de la deuxième génération de la Stratégie nationale de Développement de la Riziculture (SNDR II), dont l'objectif est de produire au moins trois millions (3 000 000) de tonnes de riz paddy à l'horizon 2030.
Cette initiative du président du Faso a pour objectif d'accroitre la production rizicole, afin d'atteindre l'autosuffisance pour cette céréale. A terme, elle permettra d'assurer la gestion efficiente des ressources mobilisées, en vue d'améliorer leurs impacts sur la productivité du riz et, partant, la création de richesses et d'emplois, l'amélioration des conditions de vie des acteurs et la couverture des besoins en riz du pays.
Le ministre salue l'engagement des acteurs pour l'atteinte des objectifs
La campagne agricole 2021-2022 marque la 2e année de mise en œuvre de l'Initiative présidentielle. Selon le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo, il est donc plus que urgent d'harmoniser les visions des acteurs sur cette initiative d'intérêt national. Il a fait savoir qu'une dynamique est mise en place pour pouvoir atteindre les objectifs du projet. « Ce sont des objectifs ambitieux et c'est ensemble que nous allons pouvoir inverser la tendance de l'insécurité alimentaire et surtout faire en sorte que nous soyons auto-suffisants alimentaires et couvrir tous les besoins du pays », a laissé entendre le ministre Ouédraogo.
Il a par ailleurs salué tous les acteurs qui accompagnent cette initiative pour l'atteinte des objectifs escomptés. Il a aussi rassuré les producteurs de l'accompagnement de son département pour une meilleure campagne agricole 2021/2022. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
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Depuis quelques jours, des informations faisant cas d'un renvoi d'étudiants burkinabè des universités marocaines ont été relayées par les médias. Pour cause, il leur est reproché d'avoir utilisé des attestations d'inscription non valables. Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation vient, part cette note, apporter des éclaircissements et appeler les parents à plus de vigilance dans le processus d'inscription de leurs enfants dans les universités étrangères.
Le Burkina Faso, à travers la coopération internationale, bénéficie de pays amis de bourses d'études pour ses étudiants. Ces bourses permettent à des étudiants burkinabè sélectionnés selon des critères bien définis de s'inscrire de façon légale dans les universités publiques des pays amis. C'est dans cette dynamique que, chaque année, le Burkina Faso bénéficie du pays frère et ami qu'est le royaume du Maroc, de bourses d'études à travers l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI). Ces bourses ont déjà permis à des centaines de Burkinabè de poursuivre leurs études dans des conditions acceptables dans les universités publiques marocaines.
L'impact du Covid-19 dans la coopération
La pandémie du Covid-19 qui a touché tous les pays du monde n'a pas épargné le royaume chérifien. Ainsi, parmi les mesures prises par ce pays, il y a, entre autres, l'interdiction de recevoir, dans le cadre de la coopération avec l'AMCI des étudiants étrangers en présentiel pour les universités publiques. Il est à noter que seule cette structure est habilitée à traiter avec les pays amis du Maroc sur les questions d'inscriptions dans les universités publiques.
Les étudiants sélectionnés par le ministère en charge de l'Enseignement supérieur, à travers le CIOSPB, ont donc été invités, pour ceux qui le désiraient, à s'inscrire pour des cours en ligne. Aucune bourse n'a été donnée à un étudiant Burkinabè pour des cours en présentiel au Maroc au titre de l'année académique 2020-2021.
C'est donc avec étonnement que le MESRSI a appris le renvoi d'étudiants Burkinabè inscrits dans les universités publiques marocaines à travers des autorisations d'inscription délivrées par l'AMCI.
Renseignement pris, il s'agit d'autorisations d'inscription frauduleuses délivrées par des acteurs intermédiaires non reconnus par l'AMCI. Il existe vraisemblablement des réseaux ayant des connexions au Maroc et au Burkina Faso qui trompent la vigilance des universités publiques marocaines et des parents des étudiants en leur délivrant des faux documents.
Cliquez ici pour lire aussi Affaire étudiants burkinabè au Maroc : « Il faudra éviter de passer par des voies non officielles » pour s'inscrire dans les universités marocaines
Les canaux non officiels dans les inscriptions
La situation actuelle des étudiants renvoyés a mis à nu l'existence de canaux frauduleux d'obtention d'autorisations d'inscription. La situation a été découverte quand l'AMCI a demandé aux universités publiques marocaines de ne pas recevoir d'étudiants étrangers pour les cours en présentiel à cause de la COVID-19.
Ainsi, il a été découvert que des agences non mandatées délivraient frauduleusement des documents pour permettre à des étudiants burkinabè de s'inscrire dans des universités publiques marocaines à l'insu du ministère en charge de l'Enseignement supérieur et de l'AMCI.
Il est important de rappeler que l'inscription dans les universités publiques marocaines est ouverte aux étudiants étrangers ayant obtenu la bourse à travers l'AMCI.
Par conséquent, le MESRSI appelle les parents à la vigilance en recherchant les informations fiables. Et c'est pour répondre en partie à cette préoccupation qu'est organisée chaque année, la Semaine de l'Information et de l'Orientation (SIO).
Source : page Facebook DCPM/MESRSI
Aguèra SAWADOGO SIMPORE rêvait de devenir avocate. Aujourd'hui, elle est la promotrice de la pâtisserie « Le Régal », qui est une référence dans la ville de Kaya !
Facebook et Twitter en croisade contre le racisme ! Ces deux géants du web ont annoncé, lundi 12 juillet 2021, avoir supprimé des commentaires racistes à l'encontre des footballeurs Marcus Rashford, Jadon Sancho, Bukayo Saka, après la défaite de l'Angleterre en finale de l'Euro face à l'Italie. Il était temps. Mais cela ne suffira pas pour avoir la peau de ce fléau qu'est le racisme.
C'est connu dans le milieu du sport notamment le football. Quand tout roule, le Noir est dans les bonnes grâces de la presse et des supporters. Mais quand rien ne va, le Noir, autrefois adulé, devient mécaniquement la tête de turc. L'homme à « abattre ». La récente finale de l'Euro 2020, entre l'Italie et l'Angleterre, est venue rappeler à quel point il n'y a qu'un pas entre le fanatisme et le racisme.
Après leurs penalties manqués face à l'Italie, Marcus Rashford, Jadon Sancho, Bukayo Saka, ont rapidement été désignés comme boucs émissaires de cette finale de l'Euro. Sur les réseaux sociaux notamment, ils ont été la cible d'insultes racistes.
La purge de Twitter
Face à l'ampleur des propos intenables à l'encontre des joueurs, Twitter dit avoir supprimé plus de 1000 tweets à caractère raciste. « Au cours des dernières 24 heures, grâce à la combinaison de contrôles automatisés […] et de contrôle par des humains, nous avons rapidement supprimé plus de 1 000 tweets et suspendu définitivement un certain nombre de comptes pour infraction de nos règles », a déclaré un porte-parole du géant de la Silicone Valley.
Les condamnations
Outre la fédération anglaise de football et l'entraîneur Gareth Southgate, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a défendu les trois joueurs sur Twitter. « Cette équipe d'Angleterre mérite d'être traitée en héros et non de subir des insultes racistes sur les réseaux sociaux. Les responsables de ces abus effroyables devraient avoir honte d'eux-mêmes », a déclaré le chef du gouvernement.
De son côté, Facebook a également annoncé qu'il a supprimé « les commentaires et les comptes insultants ». Il a également promis de « continuer à prendre des mesures contre ceux qui enfreignent ses règles. D'ailleurs la police anglaise a annoncé avoir ouvert une enquête.
La mise en garde d'un ministre britannique
Twitter et Facebook ont bien intérêt à continuer dans cette lancée au regard de la mise en garde du ministre britannique de la Culture et des Sports, Oliver Dowden. Ce dernier a indiqué que si cela n'est pas fait, ces géants pourraient se voir infliger des amendes par le nouveau projet de loi sur la sécurité en ligne. Les amendes, selon le ministre, pourraient atteindre 10 % de leurs revenus mondiaux.
Si Twitter et Facebook ont bandé les muscles, notons qu'ils étaient presque muets quand certains joueurs de l'équipe de France, notamment Kyllian Mbappé et Paul Pogba se sont fait « descendre » sur la toile. Certes, le parquet de Paris a annoncé qu'une enquête a été ouverte notamment pour « injure publique à caractère raciste », à propos des messages publiés sur Twitter, mais les deux géants auraient pu prendre « des actions fortes » comme cela se fait sous d'autres cieux dans la lutte contre le terrorisme.
La justice française demande de la « transparence » à Twitter
D'ailleurs le média français Libération (dans sa version en ligne) a indiqué que la justice française a ordonné, mardi 6 juillet, à Twitter de communiquer, « dans un délai de deux mois, des documents détaillant ses moyens de lutte contre la haine en ligne, jugée défaillante par des associations telles que SOS Racisme, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et SOS Homophobie. »
La CAN 2017 en mémoire
S'il faut reconnaître que Facebook et Twitter sont prompts à prendre des mesures contre les propos ou insultes à caractère raciste en Europe ou partout ailleurs, en Afrique, force est de reconnaître que ces groupes traînent les pas. L'on se rappelle la Coupe d'Afrique des Nations Gabon 2017 et les propos racistes publiés sur Twitter, après la défaite du Maroc contre la République démocratique du Congo (0-1), de la Tunisie contre le Sénégal (0-2) et le nul entre le Zimbabwé et l'Algérie. Plusieurs internautes maghrébins ont qualifié les joueurs subsahariens de « singes », de « babouins », de « joueurs séropositifs » et de « ramasseurs de coton ».
Sauf erreur ou omission, les réseaux sociaux ont été presque aphones à ce moment-là. Un silence loin de ce que les internautes ont pu constater en 2020, lorsque sous la pression de certains gros annonceurs dont Coca-Cola et Unilever, Facebook a décidé de retirer les publicités qui affirment « que les personnes de certaines origines, ethnies, nationalités, genre ou orientation sexuelle représentent une menace pour la sécurité ou la santé des autres ».
Tenir compte des réalités africaines
Cet engouement de Facebook et de Twitter à lutter contre les propos racistes à l'issue de la finale de l'Euro est à saluer. Ces réseaux sociaux devraient avoir la même hargne partout. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
HFB
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Il existe peu d'autres régions du monde où l'Italie a renforcé sa présence de manière aussi intensive que ces dernières années au Sahel. La récente nomination d'Emanuela Del Re en tant que nouveau représentant spécial de l'UE pour le Sahel, première femme et première italienne à occuper cette fonction prestigieuse, représente une importante reconnaissance à ce propos.
L'Afrique et la Méditerranée élargie sont au centre de notre politique extérieure et sont à la base de notre engagement dans le Sahel. Nous sommes, en effet, convaincus qu'il existe une interdépendance étroite entre la stabilité de la région et la sécurité de toute l'Europe, une interdépendance qui ne peut que s'accroître face aux défis communs que représentent la menace djihadiste, les changements climatiques et les pandémies. D'un point de vue économique, il existe une marge énorme pour une coopération renforcée et mutuellement avantageuse.
L'Italie a construit sa présence dans la région en suivant une approche multidimensionnelle, en misant sur l'intensification du dialogue politique, l'augmentation de sa contribution à la sécurité, le renforcement des institutions étatiques et le développement durable.
La pierre angulaire de cet effort est avant tout le renforcement de notre réseau diplomatique. Au cours des quatre dernières années, nous avons ouvert de nouvelles ambassades au Niger et au Burkina Faso, auxquelles s'ajouteront, dès que les conditions politiques et de sécurité le permettront, le Mali et le Tchad. En 2018, nous avons entamé notre première mission de formation et d'assistance militaire au Niger (MISIN), en vue de former environ cinq mille membres des forces armées nigériennes pour lutter contre le terrorisme et contrôler les frontières. Lors de ma récente mission à Niamey, les autorités nigériennes ont démontré qu'elles appréciaient beaucoup cette initiative et nous ont demandé de la renforcer.
L'Italie participe activement à toutes les missions européennes d'instruction, de formation et de développement dans la région - EUTM et EUCAP - et à la mission de maintien de la paix des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). Depuis l'année dernière, notre pays est également devenu membre de la Coalition pour le Sahel, un organisme international dont l'objectif est de renforcer la coordination entre les activités des nombreux partenaires internationaux au profit des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso et Tchad). Dans ce contexte, nous avons également décidé, de concert avec le Ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, de contribuer à la Task Force Takuba, la mission spéciale européenne qui soutient les forces de sécurité locales dans la lutte contre le terrorisme.
Mise en place en 2017 d'un Fonds pour les migrations
Afin de concrétiser davantage notre présence, nous avons ensuite créé le Fonds pour les migrations qui, depuis 2017, finance des projets d'aide aux réfugiés, des activités de rapatriement volontaire, le contrôle des frontières et la lutte contre les motifs profonds des migrations, et dans lequel 110 millions d'euros ont été versés en faveur de la région. Le Fonds pour les migrations s'est ensuite avéré particulièrement efficace pour aider à gérer le phénomène migratoire et soutenir les institutions et les communautés locales.
Parallèlement à cet instrument, se poursuit l'action traditionnelle et continuelle de la Coopération italienne qui, en étroite collaboration avec les autorités locales, travaille sans relâche en faveur d'une croissance économique inclusive et durable dans toute la région, avec un engagement total qui s'élève actuellement à environ 150 millions d'euros.
Notre pays se trouve également au premier plan en ce qui concerne la promotion de la centralité du Sahel au niveau multilatéral. Lors de la réunion ministérielle des pays membres de la coalition anti-Daesh, que j'ai coprésidée à Rome le 28 juin avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, nous avons proposé de constituer un groupe de travail ou une plateforme consacré aux situations de crises en Afrique, en particulier en Sahel et au Mozambique.
Lors du G20 de Matera, nous avons également voulu consacrer la réunion des ministres des affaires étrangères et du développement aux défis de l'Afrique et du Sahel. La “Déclaration de Matera” sur la sécurité alimentaire, la nutrition et les systèmes alimentaires représente un “appel à l'action” pour l'ensemble de la communauté internationale, basé sur deux principes politiques fondamentaux : le maintien de la sécurité alimentaire et de la nutrition parmi les priorités de l'agenda politique international et la concentration des efforts sur les politiques et les investissements qui produiront des effets stables également à moyen et long terme. Cela est particulièrement valable pour le continent africain et pour le Sahel, où les implications sanitaires et financières du Covid sont préoccupantes.
Nous sommes convaincus que le G20 a le devoir d'aider le continent africain à sortir de cette période difficile et à retrouver une croissance soutenue et, surtout, durable. Nous devons agir ensemble pour libérer l'énorme potentiel de croissance de l'Afrique, parce que toutes les améliorations apportées aux conditions de vie des populations et à la lutte contre la pauvreté, entraîneront des conséquences positives immédiates des deux côtés de la Méditerranée et, plus globalement, sur toute la planète.
Nous aborderons à nouveau ces thèmes au début du mois d'octobre, lorsque nous accueillerons à Rome “Rencontres avec l'Afrique”, une réunion ministérielle consacrée à la transition écologique et énergétique dans le cadre de la coprésidence italienne de la COP26. Des thèmes décisifs pour le futur du continent africain et qui exigent de recevoir une réponse commune, basée sur les valeurs d'un multilatéralisme efficace pour lequel l'Italie joue, cette année, un rôle de premier plan.
Notre propension géopolitique et la conscience du rôle que nous pouvons jouer, démontrent clairement que l'Italie est un train d'effectuer un investissement stratégique à moyen et long terme au Sahel. Nous continuerons à être à vos côtés, tant sur le plan bilatéral que dans les grandes assemblées internationales, afin d'assurer un futur stable, un développement durable et une augmentation du bien-être au sein de cette merveilleuse région.
M. Luigi Di Maio
Ministre Italien des Affaires Etrangères
Le cabinet Audit conseil et services du Burkina (ACS Burkina SA) ambitionne d'offrir aux cadres supérieurs, dirigeants et chefs de départements, risk managers, contrôleurs internes, auditeurs internes des banques et sociétés burkinabè, des formations de haut niveau. C'est dans cette logique qu'il a organisé, en collaboration avec son partenaire le Cabinet Tunisien MGI-BFC, du 7 au 9 juillet 2021 dans la ville de Bobo-Dioulasso, une session de formation sur les Fondamentaux du risk management au sein des entreprises. Ainsi, les participants sont désormais aptes à identifier les risques auxquels leurs entreprises peuvent être confrontées, afin de les transformer en opportunités.
Cette session de formation est la deuxième du genre après celle tenue à Ouagadougou en mars dernier. Elle vise ainsi à offrir un cadre d'apprentissage d'excellence pour la dissémination de la culture de management de la qualité et des risques conforme aux référentiels internationaux dans les entreprises. La certification dont les cabinet ACS Burkina SA et MGI-BFC ont eu l'autorisation de dispenser est une formation de l'Institute Of Risk Management de Londres, en version anglaise. « Ce qui n'est pas forcement accessible aux francophones, encore moins en cette période de Covid-19 », a souligné l'administrateur directeur général du cabinet, Hamadé Ouédraogo.
De nombreuses entreprises font face au quotidien à des risques multiples et multiformes. Il est important de les piloter comme n'importe quel autre paramètre afin d'en limiter le plus possible leurs impacts. En effet, ces entreprises doivent mettre en place des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques qui puissent leur garantir performance et pérennité. C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir des personnes en charge de la détection des risques afin de promouvoir des actions pour les gérer après les avoir évalués. D'où l'initiative de cette session de formation.
Connaitre les risques et les transformer en opportunités
Cette session de formation sur « les fondements du risk management » répond ainsi à une attente grandissante des entreprises burkinabè. Du 7 au 9 juillet 2021, en trois jours, s'est tenue à Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina, cette session de formation qui a permis aux participants de maitriser les étapes et les outils du Risk management/management des risques dans les entreprises. Selon l'administrateur directeur général du cabinet ACS Burkina SA, Hamadé Ouédraogo, cette rencontre a permis de former les participants afin qu'ils puissent faire face aux multiples risques qui se présenteront à eux. Il estime que savoir identifier, évaluer et traiter les risques potentiels et réels qu'une entreprise pourrait être amenée à rencontrer est indispensable pour assurer sa rentabilité sur de long terme.
ACS Burkina SA a voulu organiser cette formation dans les deux grandes villes du Burkina Faso dans le souci de soulager ces personnes qui sont dans l'incapacité d'effectuer des déplacements vers l'extérieur (Londres) pour des raisons de coûts, de procédures mais également de la pandémie de Covid-19. « Ce n'est pas toujours évident, pour raisons de coûts, de visas mais récemment de la Covid d'obtenir ce certificat depuis Londres ; c'est pourquoi, avec le cabinet MGI BFC de la Tunisie, nous avons entamé depuis quelques années la négociation pour avoir la franchise avec le prestigieux Institut Of Risk Management de Londres afin de pouvoir délocaliser ces formations au Burkina Faso », a-t-il expliqué.
La formation a été dispensée en sept modules. « Elle a commencé par les notions de base sur le risque et le management, ensuite nous avons vu le processus préalable au management des risques, l'étape processus, comment traiter un risque, comment surveiller, revoir un risque, mais aussi comment reporter les risques. Nous leur avons livré des outils pratiques pour les aider à avoir une certaine technicité, qui leur permettra d'être plus opérationnels et plus efficaces en matière d'identification, d'évaluation ou de traitement des risques », a laissé entendre la formatrice Nadia Yaich.
Elle a par ailleurs souligné que cette formation permet aux participants d'être plus opérationnels sur le plan pratique. « Cette formation leur a permis de connaitre les risques et de les transformer en opportunité », a-t-elle soutenu. Aussi, l'administrateur directeur général du cabinet ACS Burkina SA, Hamadé Ouédraogo, a rappelé que le certificat est « rigoureusement individuel ». Après avoir suivi les cours de formation, chaque participant a été évalué individuellement. « L'évaluation s'est faite en ligne. A la fin de l'examen si vous avez un score de 70%, vous êtes déclarés admis et votre certificat sera transmis par voie postale depuis Londres jusqu'à Ouagadougou. Nous sommes autorisés à donner seulement une attestation de participation », a-t-il martelé.
La formation a été une réussite
Une panoplie de participants ont pris part à cette session de formation dont des experts comptables, des banquiers, des directeurs généraux de structures, etc. Toute chose qui réjouit l'administrateur directeur du cabinet ACS Burkina SA. Pour les participants, cette formation est une réussite. Pour Karidiatou Dao/Ouédraogo, la formation s'est bien déroulée dans l'ensemble. « Nous avons appris au cours de cette formation beaucoup de choses. Nous avons appris les fondamentaux en matière de management et risques. Dans le cadre de nos activités nous sommes souvent amenées à faire face à un certain nombre de risques et cette formation nous a appris comment il faut identifier les risques, comment traiter les risques et aller jusqu'au contrôle, enfin à la suppression de ces risques », s'est réjouie Karidiatou Dao. Cette session s'est soldée par la remise d'attestation de participation.
ACS Burkina SA est un cabinet d'audit et d'expertise comptable. Il a été créé en février 2009 sous la forme d'une SARL et transformé en SA avec conseil d'administration. Il est l'œuvre de cinq associés dont trois experts comptables diplômés. Pour répondre efficacement aux besoins de sa clientèle, le cabinet ACS Burkina SA est structuré en équipes pluridisciplinaires autour de cinq directions qui sont : la direction administrative, la direction de l'audit, la direction juridique et fiscale, la direction des études et de la formation, la direction de l'expertise comptable.
Romuald Dofini
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Réélu le 11 avril 2021 pour un second mandat, le président béninois, Patrice Talon, a, samedi 10 juillet 2021, réaffirmé sa volonté de quitter le pouvoir en 2026, à la fin de ce mandat. L'homme d'affaires et homme d'Etat béninois, élu président de la République en avril 2016, qui intervenait ainsi au sommet citoyen pour la démocratie, la bonne gouvernance et l'alternance, a lancé un appel aux dirigeants africains à l'humilité.
« Il convient de limiter les mandats. Quand on fait la balance, les avantages et les inconvénients, l'évidence est claire. Limiter les mandats est, à tous égards, au profit du peuple, plutôt que de laisser les uns et les autres rester éternellement dans la fonction. Vous avez absolument raison de prôner l'alternance. Je m'en soucie pleinement et je m'engage devant vous à la défendre, à en être témoin », a lâché le président béninois au cours de ce sommet organisé à Cotonou, Bénin, par plusieurs organisations non-gouvernementales.
"Un exemple, ici, comme mes prédécesseurs, ce mérite, il n'est pas le mien. Ici, au Bénin, c'est un acquis pour nous. Mes prédécesseurs l'ont montré. J'ai simplement à faire comme eux, afin que ceux qui vont venir après continuent de faire comme nous. Nous devons donc œuvrer à remporter cela au Bénin. Chacun devra œuvrer à ce que ce soit durable. Mais vous, vous pouvez le porter au-delà de nos frontières, au-delà des frontières du Bénin. Je suis honoré de défendre sur la terre béninoise, cette vertu qu'on attend d'un gouverneur de ne pas se prendre pour Dieu tout-puissant, l'éternel, et d'avoir l'humilité de comprendre qu'un autre peut toujours mieux faire », a-t-il interpellé les dirigeants africains, s'adressant aux participants au sommet.
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Le Directeur du cabinet du Premier ministre, Mwin nog-ti Luc Hien, a procédé à l'installation du Secrétaire général de la défense nationale par intérim, le Colonel-major Jean Calvin Traoré, ce mardi 13 juillet 2021 à Ouagadougou. Il remplace à ce poste, le Colonel-major Naba Théodore Palé, appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
Le Colonel-major Jean Calvin Traoré assure désormais l'intérim de Secrétaire général de la défense nationale, cumulativement avec ses fonctions de Directeur de la défense stratégique et de la réglementation. Il a été nommé par une note du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, en attendant la prise d'un décret en Conseil des ministres.
Ce mardi 13 juillet 2021, le Directeur du cabinet du Premier ministre, Mwin nog-ti Luc Hien, a installé le Colonel-major Jean Calvin Traoré, dans ses fonctions de Secrétaire général de la défense nationale par intérim. A cette occasion, il a fait savoir que le moment de l'installation est une tradition républicaine. "Nous servons et par la suite, nous passons le témoin à quelqu'un d'autre pour continuer le travail", a-t-il soutenu.
Une fois installé dans ses fonctions d'intérim, le Colonel-major Jean Calvin Traoré a exprimé tous ses hommages et toute son estime à son prédécesseur, à qui il a promis de préserver et de valoriser tous les acquis qu'il a engrangés. Au personnel du Secrétariat général de la défense nationale, il a invité à conjuguer tous leurs efforts, pour mener à bien toutes les missions confiées à cette structure stratégique.
En retour, le néo-retraité, en la personne du Colonel-major Naba Théodore Palé, a dit que lorsqu'il prenait les rênes du Secrétariat général de la défense nationale, le 11 avril 2018, nombreux étaient les chantiers. Il a cité la relecture de la Loi 26/94 portant organisation générale de la défense nationale, l'initiation des sessions du Conseil supérieur de la défense nationale, la mise en œuvre du Programme d'activités du Secrétariat général de la défense nationale, etc.
Selon lui, les trois années qu'il a passées à la tête de cette structure ont été "pleines". "Je remercie le personnel du Secrétariat général de la défense nationale pour les efforts qu'il a acceptés pour suivre le rythme. Ensemble, nous avons fait du Secrétariat général de la défense nationale, le service qu'il devrait être depuis sa création : un cabinet ad-hoc pour le président du Faso et le Premier ministre, capable de traiter de tous les sujets qui sortent de la compétence de leurs administrations respectives", a-t-il souligné.
Pour lui, c'est ainsi que plusieurs acquis ont été engrangés, à savoir l'élaboration des textes de référence de la sécurité nationale que sont la Politique de sécurité nationale, la Stratégie de sécurité nationale et le projet de loi sur l'organisation générale de la sécurité nationale. "Nous avons aussi pu démarrer l'organisation des sessions du Conseil supérieur de la défense nationale et celle du Comité interministériel de renseignement du territoire. Tous ces deux organes centraux de l'organisation générale de la défense nationale étaient en sommeil. Nous avons aussi organisé plusieurs ateliers et conférences publiques pour diffuser et promouvoir l'esprit de sécurité nationale, à travers la connaissance de la Politique de défense nationale et plus tard de la Politique de sécurité nationale", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a remercié toutes les personnes physiques et morales qui ont rendu ces résultats possibles. Pour ce faire, il a cité en premier le président du Faso qui est le président du Conseil supérieur de la défense nationale dont le Secrétariat général de la défense nationale assure le secrétariat. Ensuite, il a cité les deux Premiers ministres Paul Kaba Thiéba et Christophe Joseph Marie Dabiré qui "ont toujours été à l'écoute du Secrétariat général de la défense nationale, ce qui a permis de faire avancer les affaires". Et le Colonel-major Palé de mentionner que "leur engagement compte pour beaucoup dans les résultats atteints".
Quant au représentant du personnel, Mahamoudou Sawadogo, il a exprimé sa reconnaissance au Colonel-major Naba Théodore Palé, pour avoir imprimé sa marque à l'évolution du Secrétariat général de la défense nationale. "Votre passage a permis de mieux faire connaître la structure dans l'univers institutionnel du Burkina Faso. Vous avez exigé de vos collaborateurs, la rigueur, l'esprit de sacrifice et le regard porté sur l'intérêt général.
C'est pourquoi, votre départ, bien que justifié et mérité, ne manquera pas de laisser des traces d'amertume. Un proverbe de chez nous dit qu'il est bien de travailler, mais qu'il est mieux de se reposer", a-t-il déclaré.
Au nouveau Secrétariat général de la défense nationale par intérim, il a affirmé que le personnel est disposé et déterminé à l'accompagner pour la réussite de sa mission, comme il l'a fait avec son prédécesseur.
DCRP/Primature
Le Forum de la responsabilité sociale des entreprises (Forum RSE) dans le secteur minier du Burkina, tient un atelier multi acteurs ce mardi 13 juillet 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre vise à promouvoir la concertation, la synergie d'action entre les acteurs humanitaires et le secteur privé dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Le problème sécuritaire que vit le Burkina Faso a engendré une situation humanitaire préoccupante. Une approche multisectorielle, dans les plans de riposte des acteurs humanitaires et du secteur privé dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, s'avère impérative. La rencontre du Forum de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui se tient ce mardi 13 juillet 2021, à Ouagadougou, vient à point nommé.
Elle se tient sous le thème : « La responsabilité sociale des entreprises dans le contexte humanitaire au Burkina Faso ». Pour le président du Forum, Khalid Kéré, ce thème s'impose de lui-même. A son entendement, la situation humanitaire interpelle plus d'une personne. « Le secteur privé est ainsi amené à jouer sa partition dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises », a-t-il souligné. L'enjeu de cette rencontre, a-t-il fait savoir, sera d'explorer les synergies d'actions possibles entre les acteurs humanitaires et le secteur privé dans le cadre de la RSE.
De la formalisation de l'orpaillage au Burkina
Pour le nouveau président de la Chambre des mines, Adama Soro, le phénomène est complexe et nécessite une synergie d'actions de tous les acteurs humanitaires. « Nous nous trouvons dans des environnements où nous sommes des opportunités pour les communautés. Par conséquent, nous devons jouer notre rôle dans le cadre de la responsabilité sociale d'entreprises », a-t-il soutenu. M. Soro a relevé que plusieurs études ont montré qu'il y a un lien entre l'activité d'orpaillage et le terrorisme. « Il est donc important que nous trouvions des solutions à ce problème afin de l'encadrer au mieux », a-t-il proposé.
D'après le ministre délégué en charge des Mines et des Carrières, Aimé Zongo, le secteur minier occupe une place importante dans l'économie du Burkina. L'exploitation de l'or, à l'en croire, contribue à la réduction de la pauvreté et à l'amélioration de la balance commerciale du pays. « C'est pourquoi nous accordons une importance particulière à cette rencontre du Forum RSE au sens qu'elle se veut une tribune de promotion des initiatives sociales basées sur les droits humains au sein des communautés dans un contexte de crise sécuritaire et sanitaire », a-t-il affirmé.
Le ministre délégué a, de ce fait, encouragé le Forum RSE et tous les acteurs à travailler davantage en faveur d'un dialogue social inclusif et durable dans les zones impactées par l'activité minière et surtout à identifier les solutions pour relever les défis de la formalisation de l'orpaillage dans un contexte aggravé par la crise sécuritaire. « Au vu de la qualité de la participation et de la diversité des acteurs, nous pouvons d'ores et déjà nourrir l'ambition que les objectifs de cet atelier seront atteints dans l'intérêt de tous », a terminé le ministre délégué en charge des Mines et des Carrières.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
C'est dans une atmosphère de polémique que l'Assemblée nationale du Sénégal a, en session extraordinaire, ce lundi 12 juillet 2021, à la majorité des voix, adopté le projet de loi consacrant un nouveau Code électoral. Des divergences et une fièvre que n'a pas pu aplanir un long moment de dialogue politique national.
L'opposition dénonce plusieurs points de cette loi, dont le montant de la caution pour les candidats, la question du bulletin unique, l'interdiction pour toute personne condamnée à des peines supérieures à un mois de se présenter à une élection.
Une partie de l'opinion sénégalaise pense que ces dispositions visent à mettre à l'écart de potentiels candidats à la présidentielle de 2024, tels l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall ; le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais, Karim Wade ou encore, le député et jeune ''fougeux'', Ousmane Sonko. L'Agence de presse sénégalaise apprend que les députés de l'opposition sont formels que ce nouveau Code électoral trahit l'esprit consensuel du dialogue politique et est anti-constitutionnel, dans le sens où il exclut de sérieux adversaires politiques au président Macky Sall.
« Tous ces mois de dialogue n'ont conduit à rien. Des points cruciaux comme l'utilisation du bulletin unique pour la présidentielle ou encore la mise sur pied d'un organe indépendant pour l'organisation des élections, toutes réclamées par l'opposition, n'ont pas été prises en compte », rapporte également l'agence Anadolu des propos d'un député de l'opposition, Déthié Fall.
Ce que bat en brèches le pouvoir, qui fait valoir que les articles concernés étaient déjà dans le Code électoral de 1992.
« 165 réunions ont été organisées en 20 mois pour aboutir au nouveau code électoral. Le contenu et la rédaction des 65 articles ont fait l'objet d'un consensus de tous les acteurs », défend pour sa part, toujours selon les confrères, le ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Antoine Félix Diome.
Mais le verdict, selon des parutions sénégalaises, c'est que Karim Wade et Khalifa Sall sont ainsi exclus de la course pour la présidentielle. Et des canards sénégalais de conclure : "Malgré deux ans de discussion et de dialogue sur le processus électoral et les aménagements nécessaires, les consensus n'ont pas tenus devant les fortes divergences opposées sur des points liés aux règles du jeu électoral".
L'innovation majeure apportée par le nouveau Code électoral pour les consultations de proximité, apprond-on en outre, c'est l'élection des maires et présidents de Conseils départementaux au suffrage universel direct. Une disposition qui n'est pas, elle également, sans rappeler la situation au Burkina où la classe politique est lancée dans l'option du vote des maires et présidents des Conseils régionaux par le suffrage universel direct.
Suspendu le 19 juin 2021, le dialogue politique, dont la reprise était annoncée pour le 3 juillet 2021, devrait plancher surtout sur ce point qui semble impliquer d'énormes enjeux pour les partis politiques. Le cas sénégalais doit inspirer la classe politique burkinabé, notamment les parties au dialogue politique national, dont l'attitude ces derniers jours laisse nombre de Burkinabè sceptiques sur sa capacité à réellement ''se parler'' avec à l'esprit, le seul et unique intérêt du pays.
Lefaso.net
L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) organise du 13 au 15 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso, la 9e édition des journées postales. Elles sont placées sous le thème : « Le secteur postal face à la crise de la Covid-19 : Stratégies d'adaptation et contribution à la lutte ».
Selon le président du comité d'organisation, Sulvint Compaoré, directeur des activités postales, ce thème est une interpellation des acteurs du secteur postal à s'adapter et à réinventer le secteur afin qu'il apporte aux consommateurs et à toute l'économie nationale, des solutions de développement innovantes, intégrées et inclusives.
Comme le souligne Charles Tontama Millogo, président de l'ARCEP, ces journées répondent à un double impératif : Renforcer périodiquement les compétences et les capacités des personnels des sociétés et favoriser la coopération et la franche collaboration entre le personnel et les structures étatiques qui ont la charge de veiller au bien-être des postes.
Par ailleurs, il estime qu'en tant qu'autorité de régulation, ils sont appelés à réguler les activités de ces acteurs, d'où ces retrouvailles pour échanger, faire le bilan de l'année, voir comment ensemble renforcer davantage les activités postales, car les acteurs postaux restent des acteurs majeurs pour l'autorité de régulation.
Il apprécie en ce sens le fait que les opérateurs postaux ne manquent pas d'innovation, y compris la diversité des acteurs, pour aller sur l'ensemble du territoire, car il y a un certain type d'acteurs postaux que sont les transporteurs qui permettent de faire un désenclavement postal qui est à féliciter.
Cependant, il note quelques difficultés sur lesquelles l'autorité de régulation doit se pencher avec les acteurs postaux, à savoir la question de colis envoyés et non récupérés, le non contrôle des colis souvent non autorisés, la concurrence déloyale de certains acteurs postaux…
Tontama Charles Millogo a par ailleurs rendu hommage à Sommanogo Koutou, ancien ministre des Ressources animales et halieutiques et ancien directeur des activités postales à l'ARCEP, qui a jeté les bases de ces journées postales avec la première édition qui s'est tenue en 2012.
L'ancien directeur des activités postales, Sommanogo Koutou, a pour sa part remercié le président Millogo pour la continuité de ces journées qui ont aujourd'hui de l'engouement, vu la mobilisation des nombreux participants qui au début n'étaient qu'une dizaine. Ce qui montre l'intérêt de cette activité. C'est donc un plaisir pour lui de retrouver sa famille d'origine avec qui il y a toujours quelques collaborations pour partager les expériences.
Haoua Touré
Lefaso.net
Metsi Makheta, coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Burkina Faso est en fin de mission après cinq années de fonction. À l'occasion, une cérémonie d'au revoir a été organisée en son honneur ce lundi 12 juillet 2021 par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Alpha Barry. Pour sa contribution à la consolidation des relations entre le Burkina Faso et les Nations-Unies, Metsi Makheta a été élevée à la dignité d'officier de l'ordre de l'étalon du Burkina Faso.
Metsi Makheta a pris fonction en avril 2016 en tant que représentante résidente du PNUD au Burkina Faso, avant d'occuper plus tard, le poste de coordinatrice résidente du système des Nations-Unies. Et durant ces cinq années, elle a, selon le ministre Alpha Barry, œuvré à consolider les relations de coopération entre le pays des hommes intègres et le système des Nations-Unies.
À titre d'exemple, il a relevé la contribution de Metsi Makheta à la mise en place du cadre de coopération 2018-2020 entre le Burkina Faso et les Nations-Unies pour accompagner la transformation durable du Burkina, l'appui au processus démocratique à travers l'organisation des élections et la promotion de la bonne gouvernance ainsi que l'appui logistique et technique dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Aux acquis engrangés grâce au leadership de la coordinatrice résidente du système des Nations-Unies en fin de mission, s'ajoute sa contribution à la reconstruction de la paix et de la sécurité ainsi que la lutte contre les causes économiques de la crise sécuritaire. « À ce titre, le Burkina Faso a bénéficié de l'accompagnement de la Commission de consolidation de la paix pour une évaluation pour la prévention et la consolidation de la paix (EPCP). Ce processus a permis l'élaboration d'une matrice des actions prioritaires (MAP) du Programme d'urgence pour le Sahel (PUS) et le soutien à la mise en œuvre d'un Programme d'appui au développement des économies locales (PADEL) », a précisé le chef de la diplomatie burkinabè.
C'est donc au regard de tous ces défis relevés, que Metsi Makheta a été élevée au rang d'officier de l'ordre de l'étalon du Burkina Faso. Une distinction reçue par la récipiendaire avec émotion. « J'accepte avec humilité, cette distinction honorifique... Cette distinction n'aurait pas été possible, si l'Organisation des Nations-Unies ne m'avait pas donné l'opportunité de la représenter ici au Burkina Faso », a-t-elle confié. Pour elle, tous les acquis cités ont été possibles grâce à la franche collaboration et la disponibilité du gouvernement et du peuple burkinabè. Même si elle quitte le Faso, le cœur serré, c'est avec, selon ses propos, le sentiment d'un devoir accompli et d'une voie tracée.
Armelle Ouédraogo
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Après l'étape de désignation des représentants (commissaires) des trois entités (Opposition, Majorité, Société civile) qui la composent, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devrait procéder ce lundi 12 juillet 2021 à la mise en place de son bureau, dont l'élément-phare est l'élection de son président. Mais le rendez-vous a été manqué, l'opposition politique ayant récusé la qualité du candidat présenté par la chefferie coutumière.
Selon les dispositions en vigueur, le président de la CENI est toujours désigné dans les rangs de la société civile. Cette société civile est composée de plusieurs obédiences, dont la chefferie coutumière, la communauté catholique, la communauté musulmane. La présidence échoit à ces entités par le principe de rotation.
Après la communauté musulmane avec le président sortant, Newton Ahmed Barry, c'est en principe le tour de la chefferie coutumière de diriger. Et c'est à ce niveau que tout semble coïncé avec le candidat positionné par les autorités coutumières, à savoir le Sao Naaba (Bonaventure Ouédraogo à l'état civil), taxé d'être un militant du parti au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès).
Dans une lettre qu'il a adressée au ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation (tutelle de la CENI), par laquelle il soulève ces griefs, le Chef de file de l'Opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) brandit des éléments à charge pour le candidat.
Une situation qui a contraint l'autorité compétente à reporter l'élection au jeudi, 15 juillet 2021 à partir de 15h.
Bien avant cet épisode, ce sont des informations faisant état de ce que le président sortant voulait rebelotter (ce qui irait contre les règles) qui ont animé certains cercles et réseaux sociaux.
ll faut donc espérer que les choses se passent bien à la CENI, car non seulement elle joue un rôle primordial dans la prévention des crises post-électorales, mais aussi une crise à ce niveau viendra rajouter à une situation nationale déjà difficile.
Lefaso.net
À Ouagadougou, sur l'avenue Yatenga, les usagers vivent l'enfer avec un trafic routier de plus en plus dense lié à l'accroissement de quartiers périphériques et l'encombrement de l'emprise de la route par les activités socioéconomiques. Malgré la construction, à 70 milliards de francs CFA, d'un échangeur qui devait fluidifier la circulation, les populations des quartiers Bassinko, Yagma, Bissighin, Rimkieta, Kilwin vivent au quotidien le calvaire. En attendant l'élargissement de cette portion urbaine de la RN 2, le ballet des accidents continue.
Élève en classe de 5e au lycée privée les « Étoiles brillantes », Alice (nom d'emprunt) a été victime d'un accident de la circulation en décembre 2020, à proximité de l'ancien péage de Yagma. Malgré les premiers soins pris en charge par l'établissement, l'élève a été amputée du pied gauche. Elle ne va plus à l'école et poursuit toujours ses soins à l'hôpital Yalgado Ouédraogo.
D'autres n'ont pas eu la chance de la jeune Alice. Comme cette élève de la classe de seconde qui a été fauchée après un dépassement défectueux avec une fourchette de marque Caterpillar. Ou encore ce jeune homme de 19 ans qui a été tué en 2017 par un camion alors qu'il faisait des acrobaties.
902 accidents en trois ans
Si l'accident d'Alice est dû à l'exiguïté de la route, les deux autres cas par contre sont dus au non respect du code de la route et à une imprudence. Sur l'avenue Yatenga, c'est un véritable bazar. Selon la Brigade nationale des sapeurs pompiers, les statistiques sont édifiantes et vont crescendo. En 2018, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour 237 accidents contre 308 accidents l'année suivante et 357 en 2020. En trois ans, 902 accidents ont eu lieu entre le rond-point de la jeunesse (ex-rond-point de Tampouy) jusqu'au péage de la sortie Nord de la ville.
28 cas mortels en 2020
Selon le lieutenant de police Eric Ilboudo, le périmètre (avenue Yatenga et sur avenue Manéga « route de Kamboinsin » couverte par la section du service régional de la circulation et de la sécurité routière du Centre) est très accidentogène.
« Nous avons en moyenne 100 sorties par mois et plus de 1000 cas d'accidents que nous constatons chaque année », a-t-il indiqué. Les cas d'accidents mortels donnent des frissons : sur ces deux avenues, on enregistre 32 personnes en 2018 ; 35 en 2019 et 28 en 2020.
Des plots lumineux en attendant les passages piétons
Pour éviter le pire, les responsables du lycée « Les étoiles brillantes » se mobilisent pour organiser la traversée de la chaussée par les élèves, les matins avant 7h et également les après-midi. A défaut de plots lumineux, ils font usage de plots standards pour permettre aux élèves de franchir la route en toute sécurité. Cela n'empêche cependant pas l'excès de vitesse des usagers..
Conseils pris à l'Office national de la sécurité routière, l'établissement veut tracer des passages pour piétons sur la route. Cette option va-t-elle amener les usagers à lever le pied de l'accélérateur ? Difficile pour le coordinateur de l'établissement, Brahima Soro, d'y répondre puisqu'il est courant de voir des Ouagalais « piétiner » les passages piétons, au nez et à la barbe des agents de police.
Son souhait le plus ardent est de voir deux ou trois volontaires adjoints de sécurité réguler la circulation devant l'établissement et ainsi désengorger le trafic à la rentrée prochaine. Car des embouteillages monstres, il n'en manque pas.
Au quotidien des embouteillages monstres et de la gymnastique pour rejoindre le centre-ville
Que ce soit pendant l'année scolaire ou pendant les vacances, à la montée ou à la descente, la circulation est un calvaire quotidien pour les usagers de ce tronçon. Zongo Bessana en sait quelque chose. Résident de la cité relais de Bassinko dont il est le président de l'association, c'est toujours une gymnastique pour le père de famille qu'il est, lorsqu'il doit rallier Bassinko et son lieu de travail, au centre-ville, après un détour pour déposer ses enfants à l'école.
« Nous avons été oubliés. Il n'y a pas d'infrastructures socio-éducatives dans la cité relai de Bassinko. Nous sommes obligés d'aller au centre-ville pour déposer les enfants à l'école. Ce qui fait que chaque matin, chacun est pressé. Et la voie est si étroite que l'on est obligé d'aller à la queue leu leu, lentement comme des tortues. Et s'il y a un petit accrochage sur la route, vous pouvez passer une à deux heures sans bouger de la file ».
Des études en attendant l'élargissement d'ici à l'horizon 2025
Selon plusieurs rumeurs, les différents commerçants aux abords de l'avenue seraient réfractaires à un projet d'élargissement de la route, jugeant les compensations « maigres ». Qu'en est-il exactement ? Selon le ministère des Infrastructures, les études socioéconomique, technique et environnementale sont en cours en vue de la réalisation des travaux d'ici à l'horizon 2025.
La phase d'étude devrait permettre, à en croire le ministère, de recenser toutes les personnes et biens affectés par le projet et évaluer le coût du déguerpissement qui sera pris en compte dans le financement. « Ce coût est évalué sur la base tarifaire des indemnisations élaborée par le ministère des Finances et en vigueur au Burkina Faso. A ce stade aucune procédure de déguerpissement n'a été engagée », indique Aicha Nabaré, directrice générale de la normalisation et des études techniques du ministère des Infrastructures.
Caractéristiques futures de la route
L'élargissement de la voie devrait permettre de décongestionner la circulation, selon le ministère des Infrastructures. « Ces routes seront élargies en 2x2 voies de 3,5m avec des pistes cyclables de 3,5 m de part et d'autre, des trottoirs de 2 à 3m de part et d'autre, des aires de stationnement, l'éclairage public, un système d'assainissement, la signalisation verticale et horizontale et si possible des voies dédiées au bus ainsi que des voies de contre-allées quand l'emprise disponible le permet », explique Aicha Nabaré en réponses aux questions de Lefaso.net.
La directrice générale de la normalisation et des études techniques du ministère des Infrastructures précise que les études concernent aussi bien la RN2 (route de Ouahigouya) que la RN4 (route de Koupéla) et que d'autres études sont en cours de réalisation et concernent la route reliant la route nationale n°22, route de Kongoussi, à la RN2 en passant par Yagma derrière le sanctuaire marial.
Quid du financement ?
Pour le financement de la construction de ce grand projet routier, le ministère des Infrastructures déclare avoir adressé une requête à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), en avril 2021. Aussi, selon la directrice générale, Aicha Nabaré, un appel de fonds est en cours de négociation avec un pôle d'institutions bancaires basées à Ouagadougou à travers le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B).
Les riverains demandent le respect des engagements du gouvernement
« Nous espérons que les autorités vont respecter leurs engagements », a souhaité Bessana Zongo. Pour sa part, cet autre résident de la cité de Bassinko, Aboubacari Barro, estime que l'urgence est double et se trouve aussi bien au niveau de l'élargissement de l'avenue Yatenga qu'au niveau de l'aménagement de la route principale de la cité qui donne accès à la RN2. « Cette route est presque impraticable. Nous sommes en saison pluvieuse et il y a déjà des inquiétudes », a laissé entendre celui qui met plus d'une heure pour parcourir une vingtaine de kilomètres.
En attendant l'élargissement de la route et la réduction du calvaire des usagers, le respect du code de la route et des agents de police doit être de mise. Avoir la priorité en circulation ne doit pas empêcher de céder le passage ou jeter un coup d'œil dans le rétroviseur. Après tout, ce n'est pas la route qui tue.
HFB
Lefaso.net