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Mis à jour : il y a 3 mois 2 semaines

Fake news : Non, le Burkina Faso ne paye pas un milliard d'euros à l'armée française pour sa présence sur son sol

jeu, 24/06/2021 - 00:50

Quelques jours après l'annonce de la fin de l'opération anti-djihadiste Barkhane au Sahel, une rumeur a circulé sur Facebook selon laquelle le Burkina Faso, l'un des cinq pays concernés par cette mission, paierait un milliard d'euros à l'armée française en échange de sa présence sur son sol. C'est faux, selon le ministère de la Défense burkinabè et le ministère des Armées français, qui évoquent auprès de l'AFP une "fake news".

De fait, aucun paiement du Burkina Faso à la France n'apparaît dans la loi de finances 2021 votée par le parlement français.

Le ton de la publication Facebook est acéré, voire exaspéré : adressée au président burkinabè, Roch Kaboré, elle affirme que le "Burkina paye 1 milliards d'euros (sic)" à "l'armée française pour sa présences (sic) au Burkina dans la lutte contre le terrorisme". L'auteur de cette publication, véhément, exige "des explications" au chef d'Etat et lui reproche de verser de l'argent pour une présence française qui n'a pas, selon lui, conduit à des "résultats".

Cette publication, partagée près de 800 fois sur Facebook, a commencé à circuler quelques jours après l'annonce par le président français Emmanuel Macron de la fin de l'opération française anti-djihadiste Barkhane.

Lors de son allocution, M. Macron a assuré que la présence française au Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) allait vivre une "transformation profonde". Au programme : un désengagement progressif de la France au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, via le groupement de forces spéciales européennes Takuba, qui doit encore monter en puissance.

Démentis burkinabè et français

Contrairement à ce qu'affirme la publication virale sur Facebook, le Burkina Faso ne paye toutefois pas "un milliard d'euros" à la France pour sa présence militaire sur son sol.

Contacté par l'AFP, le colonel Arthur Diasso, porte-parole du ministère de la Défense burkinabè, a fermement démenti un tel versement. "C'est absolument faux", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'"à [s]a connaissance", le gouvernement burkinabè ne payait "rien" à la France en échange du déploiement de militaires français dans le pays.

Même son de cloche côté français : "Il n'y a strictement aucun flux financier du Burkina vers la France associé à l'opération Barkhane", a assuré Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées, en dénonçant une "pure fake news".

Un milliard d'euros, le coût de l'ensemble des opérations extérieures et intérieures françaises
La loi de finances pour l'année 2021 vient confirmer les dires de M. Grandjean : aucune somme d'argent perçue par l'Etat français pour son intervention au Sahel, que ce soit au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger ou au Tchad, n'y figure.
Capture d'écran du rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale du 14 avril 2021, réalisée le 18 juin 2021

Selon un rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, publié le 14 avril 2021, l'opération Barkhane aurait coûté "environ" 880 millions d'euros à la France en 2020.

Sollicité par l'AFP, le ministère des Armées a refusé de confirmer ou d'infirmer cette somme. Le porte-parole du ministère a néanmoins précisé que "l'ensemble de[s] opérations extérieures et intérieures" représentaient "1,1 milliard d'euros en 2021, conformément au projet de loi de finances".

Ces opérations extérieures et intérieures de l'armée française recouvrent, selon la partie du projet de loi des finances 2021 consacrée à la défense et consultable sur le site du ministère des Armées, l'intégralité des déploiements des armées dans le monde (opération Barkhane au Sahel, mais aussi l'opération Chammal en Syrie et en Irak, les forces déployées dans le cadre des opérations de l'ONU, de l'UE…) et sur le territoire national (opération Sentinelle, missions permanentes maritime et aérienne…). Que le Burkina Faso paye à lui seul presque l'équivalent du total des opérations de l'armée française semble donc fantaisiste.

"Transformation profonde" de la présence militaire française au Sahel

En amorçant une "transformation profonde" de sa présence au Sahel, la France a renoncé à tenter de sécuriser de vastes zones semi-désertiques où les Etats n'arrivent pas à garder pied, pour se concentrer sur la lutte ciblée contre les jihadistes et l'appui des forces locales. Cette réorientation intervient alors que l'élection présidentielle de 2022 se rapproche en France, où cet engagement militaire suscite des interrogations croissantes, notamment au regard des 50 soldats tués au combat depuis 2013.

Mais la fermeture prochaine de bases françaises à Kidal, Tombouctou et Tessalit fait craindre que le nord du Mali ne passe complètement entre les mains des groupes jihadistes, tant l'Etat central semble dans l'incapacité de restaurer son autorité dans ces vastes bandes désertiques et très pauvres.

La sécurité dans la région du G5 Sahel, avec la mission de l'ONU, les opérations françaises Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel (AFP / Kun Tian, Gillian Handyside)

Dans ce contexte de désengagement, une voiture piégée a attaqué le 21 juin un véhicule de Barkhane dans le centre du Mali, blessant six soldats français et quatre civils, dont un enfant. Cette attaque survient alors que la France vient de revendiquer plusieurs succès dans sa stratégie consistant à viser les chefs des groupes jihadistes.

Au Burkina Faso, début juin, au moins 132 personnes selon le gouvernement - 160 selon des sources locales - ont été tuées lors de l'attaque de la localité rurale de Solhan, près des frontières avec le Mali et le Niger. L'attaque a en outre forcé 7.000 familles ayant tout perdu à fuir le village, selon le gouvernement burkinabè.

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian s'était alors rendu dans le pays pour présenter "les condoléances de la France, notre empathie à l'égard du peuple burkinabè, à la suite de ce carnage qu'ont vécu les populations de Solhan" au président Roch Kaboré.

Le Burkina Faso, pays sahélien frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d'un million de déplacés.

Marion Lefèvre
Publié le mardi 22 juin 2021 à 19:41

https://factuel.afp.com/non-le-burkina-faso-ne-paye-pas-un-milliard-de-deuros-larmee-francaise-pour-sa-presence-sur-son-sol

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Côte d'Ivoire : Condamné à perpétuité, Guillaume Soro rejette "totalement" le verdict.

jeu, 24/06/2021 - 00:45

Le procès de l'ancien Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Guillaume Soro a livré son verdict ce mercredi 23 juin 2021.

Débuté depuis le 19 mai dernier, le procès de la justice ivoirienne a condamné par contumace l'ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'état".

Il faut rappeler qu'il avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison pour "recel, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux"

Guillaume Soro, rejette "totalement" la sentence prononcée contre lui par la justice ivoirienne, il y a quelques heures. Dans une déclaration, l'ex chef rebelle rejette "totalement" ces verdicts qu'il qualifie d'uniques. Ils ont d'après lui été prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique", peut-on lire dans la déclaration.

Lefaso.net

Déclaration de Guillaume Soro

La justice de Côte d'Ivoire vient de prendre devant l'Histoire, la sinistre responsabilité de prononcer contre mes compagnons, mes frères, certains membres de ma sécurité et moi-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d'emprisonnement ferme.

Elle prononce également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, créé dont je suis le Président.

Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique.

Il n'est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d'arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m'écarter définitivement du jeu politique en Côte d'Ivoire.

Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l'appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l'Exécutif.

Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu'il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l'État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions.

Je ne renoncerai pas à ce combat.

Soro Kigbafori Guillaume
Président de Générations et Peuples Solidaires
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée nationale de la République de Côte d'Ivoire

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Affaire fraude fiscale : Les deux coupables écopent chacun de cinq ans de prison et d'une amende de trois millions de F CFA

mer, 23/06/2021 - 23:28

Le procès de l'affaire de fraude fiscale portant sur un montant de plus de seize milliards de francs CFA a rendu son verdict, hier, mardi 22 juin 2021, au Tribunal de grande instance Ouaga I. Les deux coupables, également condamnés solidairement, écopent chacun de cinq ans de prison et de trois millions de F CFA d'amende.

En guise de rappel des faits…, par un communiqué rendu public le 14 mai 2021, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou apprenait que quatre présumés auteurs de fraude fiscale, faux et usage de faux en écriture privée et blanchiment de capitaux avaient été arrêtés par la police nationale, le 11 mai 2021. Le communiqué précisait également que des quatre individus mis aux arrêts, deux ont été relaxés pour absence d'infraction à leur égard.
Programmée pour le mardi 18 mai 2021, la première audience a été renvoyée au 1er juin 2021, à la demande de l'Agent judiciaire de l'Etat (AJE).

Finalement, c'est le mardi 15 juin 2021 que va véritablement démarrer l'audience avec la comparution des « cerveaux » de l'affaire. Ceux-ci vont tout de suite reconnaître presque tous les chefs d'accusation retenus contre eux.

A l'issue des audiences, c'est ce mardi 22 juin 2021 que le verdict a été rendu. Issouf Laguemvaré et Bruno Korogo sont reconnus coupables de « faux en écriture en privée de commerce », « émission et usage de fausses factures pour commettre une fraude à la TVA et aux impôts sur les revenus », « usage de leur numéro IFU pour le compte de tiers », et de « complicité de soustraction au paiement de l'impôt » ayant occasionné une perte de plus de 6,5 milliards de F CFA au trésor public.

Chacun d'eux a écopé d'une peine de 60 mois, dont 36 mois fermes, et d'une amende de trois millions de F CFA. Ils ont également été condamnés à payer solidairement la somme de 1 467 824 082 F CFA au titre des dommages et intérêts. Ce montant représente le préjudice direct que les deux criminels et leurs entreprises ont fait subir à l'Etat. Le tribunal a aussi assorti sa décision d'exécution provisoire. Ce qui implique que l'Etat pourrait poursuivre le paiement des condamnations pécuniaires, même en cas d'appel, sans être obligé d'attendre la décision de la Cour d'appel (les condamnés ont quinze jours, à partir de la décision, pour interjeter appel).

Source : Direction générale des impôts du Burkina

O.L
Lefaso.net

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Burkina Faso : Les projections budgétaires du gouvernement présentées aux députés

mer, 23/06/2021 - 23:27

Le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a présenté le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 à la représentation nationale, ce mardi 22 juin 2021. Les projections budgétaires du gouvernement soumises à débat à l'hémicycle, s'appuient sur les quatre axes du référentiel national de développement 2021-2025. Ce sont la sécurité, le capital humain, les secteurs porteurs et la bonne gouvernance. Le DPBEP est établi sur la base d'hypothèses macroéconomiques selon trois scénarii qui offrent des perspectives de croissance estimées à 7,9% en 2022 ; 5,3% en 2023 et 4,1% en 2024.

Face aux députés ce mardi matin 22 juin 2021, le ministre Lassané Kaboré a dit être optimiste quant à une meilleure croissance de l'économie du Burkina, au regard de la reprise de l'économie mondiale de façon générale, à travers la réussite du processus de vaccination contre le Covid-19. Pour lui, le Burkina n'étant pas en vase clos, il bénéficiera des retombés de cette reprise.

Du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 présenté à l'Assemblée nationale, il ressort les prévisions suivantes :
les recettes budgétaires seraient de 2.294,2 milliards de FCFA en 2022 (en accroissement de 7,8% par rapport à 2021), 2.466,3 milliards de FCFA en 2023 et 2.660,7 milliards de FCFA en 2024. Le taux de croissance moyen des recettes budgétaires sur la période 2022-2024 serait de 7,7% ;

Alassane Bala Sakandé, président de l'Assemblée nationale.

les recettes propres se situeraient à 2.117,9 milliards de FCFA en 2022, 2.290,0 milliards de FCFA en 2023 et 2.484,4 milliards de FCFA en 2024. La part des recettes propres dans les recettes totales ressortirait à 92,8% en moyenne sur la période ;

les recettes fiscales, elles, s'évalueraient respectivement à 1.858,3 milliards de FCFA en 2022, 2.016,2 milliards de FCFA en 2023 et 2.224,9 milliards de FCFA en 2024. Le taux de pression fiscale dans ce scénario ressortirait à 15,1% ; 15,4% et 16,0% respectivement en 2022, 2023 et 2024.

Les préoccupations des députés suite à la présentation du DPBEP.

Au terme de l'exposé du ministre de l'Economie, les députés ont posé des préoccupations. Il s'agit entre autres de la stratégie que le gouvernement entend mettre en place pour améliorer ses recettes, au regard des prévisions faites par rapport aux ressources dont dispose le Burkina Faso. « Pour les projections à la hausse jusqu'à 18,1% en 2022, sachant que les surfaces mises en valeur par les agriculteurs ont baissé pendant que les rendements stagnent, sur quel levier comptez-vous vous appuyer pour accroître la production céréalière comme mentionné dans le document ? », a demandé un député au ministre. La question du budget alloué aux collectivités territoriales est également revenue à plusieurs reprises.
A la fin de cette série de questions, Lassané Kaboré a fourni quelques éléments de réponse.

Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 présenté par le ministre de l'Economie, Lassané Kaboré.

« Nous sommes en déficit infrastructurel dans un certain nombre de secteurs où nous devons investir. Et comme l'a dit un des honorables députés, l'endettement n'est pas aussi négatif en tant que tel. Tout dépend de ce que nous en faisons. Nous devons tenir compte de nos capacités et je puis vous rassurer que cela n'a pas d'impacts majeurs sur notre économie, car lorsque l'on prend le service de la dette, cela est soutenable », a expliqué le ministre, avant de souligner que la BCEAO a mis en œuvre une politique d'aide aux Etats dans le contexte du Covid-19. « Parce que c'est d'abord une situation inédite et il fallait permettre aux Etats de financer la relance. Cela a permis à l'ensemble des pays de mobiliser des ressources à de faibles taux, ce que nous appelons des ‟dons Covidˮ », a ajouté Lassané Kaboré.

En ce qui concerne la décentralisation, le ministre a déclaré qu'elle faisait partie des priorités du gouvernement. L'économiste fonde également son espoir sur les tendances actuelles non seulement de la production de l'or, mais aussi agricoles. Il annonce avec confiance de bonnes perspectives malgré la crise sécuritaire.
Selon le ministre Kaboré, la modernisation de l'administration permettra d'une manière générale d'optimiser les services publics mais aussi d'imposer des taxes conformément à ce que doivent payer les personnes concernées, grâce à certain nombre de technologies qui ont été déployées. Il affirme également que le travail abattu par les Forces de défense et de sécurité permettra bientôt aux populations de regagner leurs domiciles, toute chose qui contribuera favorablement à un retour progressif d'une hausse de l'économie nationale.

Alassane Bala Sakandé, président de l'Assemblée nationale.

En rappel, conformément aux dispositions de la loi n°008-2013/AN du 23 avril 2013 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au Burkina Faso, et la loi organique n°073-2015/CNT du 6 novembre 2015 relative aux lois de finances, le DPBEP est soumis à un Débat d'orientation budgétaire (DOB) à l'Assemblée nationale au plus tard le 30 juin de chaque année. Le ministère de l'Economie a le devoir de l'exposer devant l'Assemblée nationale, ce qui participe au renforcement des pouvoirs de contrôle de l'institution parlementaire en ce sens qu'il permet de mieux informer le parlement sur l'évolution des finances publiques à moyen terme.

Cet exercice survient en amont de la finalisation du DPBEP, afin d'élaborer la loi de finance annuelle qui sera présentée en septembre prochain.
A cette occasion, le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a recommandé au ministère de l'Economie d'introduire dans sa prochaine loi de finance de l'année, l'achat d'un nouvel avion présidentiel, en raison du mauvais état de celui que possède actuellement le pays, et dont l'entretien coûte des milliards de francs à l'Etat. En outre, Bala Sakandé a appelé l'ensemble des élus locaux ainsi que les populations à dénoncer les entrepreneurs qui sont à l'origine de constructions d'infrastructures de mauvaise qualité.

Il a par ailleurs suggéré que la célébration tournante du 11-Décembre se tienne aussi dans la région du Centre, avant d'envisager une quelconque interruption de cet évènement national.

Hamed NANENA
Lefaso.net

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École nationale des régies financières (ENARF) : Les élèves s'imprègnent des enjeux de la gestion des finances publiques

mer, 23/06/2021 - 23:21

Les élèves de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) organisent, du 23 au 26 juin 2021, les 96 heures de l'ENAREF, afin d'allier la théorie à la pratique. La cérémonie d'ouverture de ces journées s'est tenue ce mercredi 23 juin 2021 dans les locaux de l'école, à Ouagadougou, en présence du représentant du parrain, Bruno Dipama, le directeur général de Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT).

Une vue des élèves de l'ENAREF mobilisés pour leurs 96 heures.

« Le financier face aux enjeux de la gestion des finances publiques ». C'est le thème des 96 heures de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) qui ont été lancées ce 23 juin 2021. Prenant la parole avant la conférence publique autour de cette thématique, le président du Conseil régional du Centre, Éric Tiemtoré, a fait savoir que parler des finances publiques, c'est aussi parler des finances des collectivités. C'est-à-dire, ce qui est fait sur le terrain en matière de gestion de budget à travers son élaboration, son exécution jusqu'à la redevabilité. Il précise que si la nomenclature budgétaire est partout la même, il y a toutefois des plus-values à savoir les comportements, les ordonnateurs, le respect des textes en vigueur, la transparence et la bonne gouvernance.

Eric Tiemtoré, président du Conseil régional du Centre, et conférencier du jour.

Le représentant du parrain, qui n'est rien d'autre que le directeur général de Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT), Bruno Dipama, a pour sa part rappelé l'importance du financier dans la gestion d'un pays, tout en faisant entendre que tout décideur a besoin d'un financier bien formé, parce qu'il ne pourra pas prendre de bonnes décisions sans l'apport de celui-ci.
Après avoir évoqué l'importance du thème choisi, il a invité les élèves à être des financiers modèles. Bruno Dipama a aussi annoncé qu'il envisage une signature de convention avec l'ENAREF, afin qu'elle puisse accompagner le FPDCT dans la formation de ses agents, pour une meilleure gestion des finances publiques.

Bruno Dipama, le représentant du parrain, a invité les élèves financiers à être des modèles.

Dépistage gratuit de l'hépatite

A son tour, le délégué des élèves de l'ENAREF, Issoufou Guira, a annoncé qu'une nouvelle activité est inscrite au programme des 96 heures. Il s'agit du dépistage gratuit de l'hépatite. « A part cette innovation, c'est à peu près le même programme, notamment des conférences publiques, le cross populaire, la rue marchande, etc. », a-t-il énuméré.

Issoufou Guira, délégué des élèves de l'ENAREF.

Le directeur général de l'ENAREF, Adama Badolo, a quant à lui souhaité que les 96 heures soient profitables à chaque élève. Et à l'approche des vacances, il a conseillé aux élèves de bien profiter de leur temps de repos pour revenir avec une nouvelle énergie.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 23 juin 2021

mer, 23/06/2021 - 22:57

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 23 juin 2021, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Pour le compte du ministre d'Etat, ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale
Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'organisation des concertations communales sur le processus de réconciliation nationale.

Ces concertations communales ont pour objectifs de diffuser une compréhension harmonisée de la question de la réconciliation nationale au niveau des acteurs locaux et des populations, et d'échanger avec eux sur les conflits et les dysfonctionnements majeurs qui perturbent le vivre-ensemble et les besoins de réconciliation.
La tenue de ces concertations communales permettra une appropriation nationale des concepts et des besoins de réconciliation nationale.

Le lancement officiel de ces concertations est prévu dans la ville de Ouahigouya, le 26 juin 2021, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Gambie auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar au Sénégal.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur.
Le second rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Grand-Duché de Luxembourg auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar au Sénégal.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de financement composé du Crédit n°6862-BF et du Don n°D800-BF conclu le 05 mai 2021 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) pour le financement de la deuxième phase du Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS2-BF).

L'ordonnance est constituée de Crédit d'une valeur de 22,5 millions USD, soit environ 12,375 milliards FCFA et de Don d'une valeur de 22,5 millions USD, soit environ 12,375 milliards FCFA. D'un montant total de 45 millions USD, soit environ 24,75 milliards FCFA, ce financement vise à améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs.

Les activités du projet concernent :
les axes de transhumances ;
les axes commerciaux qui approvisionnent les marchés de regroupement et les marchés terminaux ;
les dix régions frontalières avec les pays voisins et la région du Centre-Nord ;
les zones pastorales sous équipées du Burkina Faso.

Le second rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de Don n°TFB5311 conclu le 06 mai 2021 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) pour le financement additionnel du Projet filets sociaux au Burkina Faso (PFS).

D'un montant de 10 millions USD, soit environ 5,5 milliards FCFA, ce financement vise à accroître l'accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et à établir les fondements d'un système adaptatif de filets sociaux au Burkina Faso.
Les bénéficiaires sont composés des ménages pauvres avec des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, des ménages affectés ou vulnérables aux chocs et à l'insécurité alimentaire ainsi que les personnes déplacées internes et les réfugiés maliens dans la région du Sahel.

La zone d'intervention actuelle comprend les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord, du Centre et du Sahel.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un rapport relatif à trois (03) décrets.
Il s'agit :
du décret portant procédures d'accès, d'exportation et de partage des avantages résultant de l'utilisation des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ;

du décret portant modalités de mise en œuvre des droits des agriculteurs et des communautés locales sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ;

du décret portant fixation du barème du règlement alternatif applicable aux infractions liées aux ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et au partage des avantages résultant de leur utilisation au Burkina Faso.
Ces décrets visent l'application des dispositions de la loi n°020-2019/AN du 07 mai 2019 portant accès aux ressources phytogénétiques pour l'alimentation résultant de leur utilisation.

L'adoption de ces décrets permettra à notre pays de mieux valoriser son patrimoine phytogénétique à travers une gestion appropriée conformément aux conventions internationales.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (2) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande de permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or de la société OUARE MINING COMPANY SA.

Cette grande mine d'or, située dans la commune de Bittou, province du Boulgou, Région du Centre-Est couvre une superficie de 20,54 km2. D'une durée de vie estimée à 4 ans dont 22 mois de travaux préparatoires et 26 mois d'exploitation effective, la mine aura une production totale de 4,35 tonnes d'or.

L'exploitation du gisement permettra de générer au profit du budget de l'Etat des recettes d'un montant de quinze milliards six cent vingt-quatre millions sept cent onze mille deux cent trente (15 624 711 230) FCFA, d'alimenter le Fonds minier de développement local à hauteur de neuf cent quarante millions cinq cent douze mille trois cent quatre-vingt-quatre (940 512 384) FCFA et de créer 144 emplois directs et 180 emplois indirects.

Le Conseil a marqué son accord pour l'octroi du permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or à la société OUARE MINING COMPANY SA.
Le second rapport est un décret relatif à une demande de renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or de NETIANA de la société NETIANA MINING COMPANY (NMC) SA, dans la commune de Guiaro, province du Nahouri, Région du Centre-Sud.

La durée de renouvellement sollicitée pour le permis d'exploitation est de quatre (04) ans dont deux (02) ans d'exploitation effective en souterraine. La production totale attendue pour ces deux (02) années d'exploitation est de 1,94 tonne d'or.
L'exploitation du gisement permettra de générer au profit du budget de l'Etat des recettes d'un montant de dix milliards neuf cent quatre-vingt millions neuf cent soixante mille cinq cents (10 980 960 500) FCFA.

Elle permettra également d'alimenter le Fonds minier de développement local à hauteur de cinq cent quatre-vingt-quatre millions deux cent trois mille cinq cent quatre-vingt-treize (584 203 593) FCFA, de créer et de maintenir 224 emplois pour les nationaux.
Le Conseil a marqué son accord pour le renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or de la société NETIANA MINING COMPANY SA.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'organisation de la 16ème édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO).
Cette 16ème édition de la FILO placée sous le thème : « Edition et marché du livre au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives », se déroulera du 25 au 28 novembre 2021.
Elle connaîtra la participation d'éditeurs des huit (08) pays de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l'intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur a informé le Conseil de la participation du Président du Faso à la 59ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le 19 juin 2021 à Accra au Ghana.

II.2. La ministre déléguée auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, chargée de la Décentralisation a informé le Conseil des résultats d'étape du Dialogue politique tenu du 17 au 19 juin 2021 à Ouagadougou.
Le Dialogue politique, en se penchant sur la situation sécuritaire a renouvelé son soutien aux Forces de défense et de sécurité pour tous les sacrifices consentis au bénéfice des populations dans les zones à fort défis sécuritaires.
La reprise des travaux du Dialogue est prévue pour le 03 juillet 2021.

II.3. Le ministre de la Santé, dans la perspective de la réouverture des frontières terrestres et ferroviaires dans l'espace UEMOA, a informé le Conseil des actions entreprises dans le cadre de la riposte à la COVID-19 et des mesures de contrôle sanitaire à prendre au niveau des points d'entrée des frontières.

II.4. Le ministre de l'Economie, des finances et du développement a informé le Conseil de l'organisation, du 24 juin au 09 juillet 2021, des négociations du nouveau Programme économique et financier soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du Fonds monétaire international (FMI). Le précédent Programme économique et financier a débuté en 2018 et s'achève en 2021. Il a permis au Burkina Faso de mobiliser plus de 86 milliards FCFA de 2018 à 2020.

II.5. Le ministre de l'Energie, des mines et des carrières a informé le Conseil des projets de réalisation de six (06) centrales solaires photovoltaïques en partenariat public privé. Ces projets concernent :

la centrale solaire de 38 MWc dans la commune de Bobo-Dioulasso avec le partenaire AfricaRen Invest et sa société de projet Kodeni Solar SAS ;
la centrale solaire de 36 MWc dans la commune de Komsilga avec le partenaire Compagnie Financière NAANGE et sa société de projet Kalzi Solar SAS ;
la centrale solaire de 30 MWc dans la commune de Pa avec le partenaire UrbaSolar et sa société de projet Tilé Energie ;

la centrale solaire de 30 MWc dans la commune de Nagréongo avec le partenaire Green Yellow et sa société de projet Ouagadougou Solaire ;
la centrale solaire de 24 MWc dans la commune de Tenkodogo avec le partenaire Qair International et sa société de projet Qair Burkina Faso SAS ;
la centrale solaire de 18 MWc dans la commune de Dédougou avec le partenaire Qair International et sa société de projet Dédougou Solaire.

II.6.Le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat a informé le Conseil d'une situation de fluctuations des prix de certains produits de grande consommation principalement due au non-respect de la structure des prix par des commerçants. Il a en outre informé le Conseil de la poursuite et de l'intensification des actions de contrôle et de sanctions afin de garantir les droits des consommateurs.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Jean Arthur Idriss DIASSO, Officier, Colonel-Major, est nommé Attaché de défense près l'Ambassade du Burkina Faso à Alger (Algérie) ;
Monsieur Seydou SINKA, Mle 59 727 V, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Ambassadeur, Secrétaire général ;
Monsieur Oumarou SORO, Mle 254 886 J, Sociologue, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur de Cabinet ;

Monsieur Mohamed ZIGANE, Mle 78 684 N, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Madame Andréa Beresse DAKUYO, Mle 212 417 S, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice des ressources humaines ;

Monsieur Daouda AKABI, Mle 59 631 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances ;
Monsieur Boukary NITIEMA, Mle 88 786 F, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.

B.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Monsieur Doulaye OUATTARA, Mle 104 823 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Comptable principal des matières du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat.

C.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE NUMERIQUE, DES POSTES ET DE LA TRANSFORMATION DIGITALE

Madame Maimouna Lydia OUEDRAOGO/SENEME, Mle 94 574 B, Informaticienne, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
Monsieur Seydou OUEDRAOGO, Mle 217 042 L, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes à la Direction générale des études et des statistiques sectorielles ;

Monsieur Abdoulaye TRAORE, Mle 104 857 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances.

D.AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA PROMOTION DE L'ENTREPRENEURIAT ET DE L'EMPLOI

Monsieur Ismaïla COMPAORE, Mle 43 613 L, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances du Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré (CFPR-Z) ;

Monsieur Alain Nestor Tonoé BAMOUNI, Mle 91 710 R, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de la Jeunesse, de la promotion de l'entrepreneuriat et de l'emploi du Centre-Ouest ;
Monsieur Boukari DICKO, Mle 93 415 M, Instituteur principal, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Jeunesse, de la promotion de l'entrepreneuriat et de l'emploi du Soum.

E.AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE LA VILLE

Monsieur Gueswendé Marc OUEDRAOGO, Mle 207 366 V, Architecte-Urbaniste, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général de l'Urbanisme, de la viabilisation et de la topographie.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs et de Présidents aux Conseils d'administration :
du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo, des Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Ouahigouya et de Ziniaré et du Laboratoire national de santé publique (LNSP) au titre du ministère de la Santé ;

de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;
du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l'Urbanisme, de l'habitat et de la ville.

A.MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté dix (10) décrets.
Le premier décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Narcisse Mathurin NARE, Mle 37 551 H, Médecin spécialiste en santé publique.

Au titre du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire :
Monsieur Daouda SESSOUMA, Mle 47 772 T, Administrateur des affaires sociales.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
Monsieur Brahima OUEDRAOGO, Mle 104 654 C, Administrateur des services financiers.

Le deuxième décret porte renouvellement de mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Landaogo Soutongonoma Lionel Wilfrid OUEDRAOGO, Mle 95 882 K, Médecin de santé publique.

Au titre du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
Madame Valérie ZERBO/SAWADOGO, Mle 111 096 F, Inspecteur du trésor.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'UNIVERSITE JOSEPH KI-ZERBO
Monsieur Martial OUEDRAOGO, Mle 50 285, Professeur titulaire en pneumo-phtisiologie.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL REGIONAL DU CENTRE

Madame Marie Blandine SAWADOGO/OUEDRAOGO, Conseiller régional du Centre.

Le troisième décret porte renouvellement du mandat de Monsieur Landaogo Soutongonoma Lionel Wilfrid OUEDRAOGO, Mle 95 882 K, Médecin de santé publique, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Santé :
Madame Anata GAMPENE/BARA, Mle 214 856 V, Médecin.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE DE L'ETABLISSEMENT

Monsieur Siébou HIEN, Mle 254 819 W, Médecin spécialiste en néphrologie.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES TRAVAILLEURS DE L'ETABLISSEMENT
Monsieur Ousmane de Salam OUEDRAOGO, Mle 29 335 P, Attaché de santé en ophtalmologie.

Le cinquième décret renouvelle le mandat de Monsieur Amado Tigueni TRAORE, Mle 88 266 R, Médecin de santé publique, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le sixième décret renouvelle le mandat de Monsieur Amado Tigueni TRAORE, Mle 88 266 R, Médecin de santé publique, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le septième décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Santé :
Madame Boezemwendé OUOBA/KABORE, Mle 111 278 N, Médecin épidémiologiste et biostatisticien, en remplacement de Monsieur Célestin N. YAMEOGO.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE DE L'ETABLISSEMENT

Madame Salamata TIENDREBEOGO/BARA, Mle 233 954 A, Médecin spécialiste en dermatologie.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES TRAVAILLEURS DE L'ETABLISSEMENT

Monsieur Rasmané SAVADOGO, Mle 109 950 G, Attaché de santé en anesthésie-réanimation.
Le huitième décret porte nomination de Madame Boezemwendé OUOBA/KABORE, Mle 111 278 N, Médecin épidémiologiste et biostatisticien, Présidente du Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le neuvième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique :
Monsieur Issouf SAWADOGO, Mle 202 565 G, Inspecteur de l'environnement.

Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
Madame Lamouni Habibata OUERMI/ZERBO, Mle 241 896 J, Docteur vétérinaire.
Le dixième décret renouvelle le mandat de Monsieur Pascal ZAÏDA, Gestionnaire de projet, Administrateur représentant les Associations des consommateurs au Conseil d'administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour une dernière période de trois (03) ans.

B.MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ernest dit Abdoulaye OUEDRAOGO, Mle 05 28, Agent qualité eaux, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs au Conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C.MINISTERE DE L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE LA VILLE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ludovic Teewendé MINOUNGOU, Mle 212 293 E, Conseiller en aménagement du territoire et du développement local, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation au Conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement
Ousséni TAMBOURA
Officier de l'Ordre de l'Etalon

Catégories: Afrique

Santé menstruelle au Burkina : WaterAid analyse la prise en compte de la problématique dans les politiques publiques

mer, 23/06/2021 - 18:58

L'ONG WaterAid a organisé, ce mercredi 23 juin 2021 à Ouagadougou, un atelier de restitution de l'étude sur la prise en compte de la santé menstruelle dans les politiques publiques en matière d'eau, d'hygiène, d'assainissement, d'éducation et de santé.

Cette étude a été initiée dans le cadre du projet « Santé menstruelle pour la santé et les droits sexuels et reproductifs », dénommé HerWASH et mis en œuvre dans la région des Cascades par WaterAid avec l'appui de l'Association Munyu et financé par Affaires mondiales Canada. A travers ce projet, il s'agit d'améliorer la capacité des autorités et de la société civile à répondre efficacement aux besoins de santé menstruelle des femmes et jeunes filles et d'autre part, de renforcer la fourniture, les connaissances et l'utilisation des installations, services et produits d'hygiène menstruelle dans les écoles, centres de santé et communautés.

Une vue des participants à l'atelier

Pour cela, il est important que les politiques sectorielles nationales en matière d'eau, d'hygiène, d'assainissement et d'éducation prennent en compte la santé menstruelle. Et c'est ce à quoi répond cette étude commanditée par WaterAid et ses partenaires, afin de permettre d'identifier les gaps dans les politiques et formuler des recommandations. A en croire Jean Gabin Massimbo, médecin et consultant ayant conduit l'étude, elle visait essentiellement à voir dans les différentes politiques publiques, quel est le niveau de prise en compte de la problématique de l'hygiène menstruelle.

Et il est parvenu à la conclusion que « dans une politique publique, tant que la problématique n'est pas clairement inscrite, sa déclinaison en actions à mener peut ne pas prendre en compte l'intérêt de la question. De façon globale quand on part du référentiel de développement qu'est le PNDES, jusqu'à sa déclinaison en politiques sectorielles, la problématique de la santé menstruelle est inscrite, mais de façon voilée. Du fait que déjà dans le référentiel, la problématique ne ressort pas clairement, dans les politiques sectorielles, on ne parle pas directement des besoins de la femme et de jeune fille en termes d'hygiène menstruelle. »

Jean Gabin Massimbo, consultant ayant conduit l'étude

Des recommandations

Le consultant recommande donc entre autres, de capaciter les différents acteurs dans l'analyse genre et l'analyse suivant l'approche fondée sur les droits humains, afin que la thématique de la santé menstruelle soit vraiment prise en compte dans les politiques. Dr Massimbo indique également que dans le nouveau référentiel de développement qui est en cours de validation, il est dit clairement que la problématique de l'hygiène menstruelle est un défi à relever. « C'est donc une opportunité à saisir pour mener des actions de plaidoyer. La société civile peut mener des actions de veille pour que cette problématique soit effectivement prise en compte dans les politiques sectorielles », a-t-il laissé entendre.

Célestin Pouya, représentant le directeur pays de WaterAid à l'atelier assure que cette étude fournira des outils de plaidoyer en faveur de la prise en compte de la santé menstruelle dans les politiques publiques.

C'est d'ailleurs ce à quoi comptent s'atteler WaterAid et ses partenaires, à l'issue de la validation des résultats de l'étude au cours de cet atelier qui réunit des acteurs pertinents qui s'investissent dans la prise en charge de la problématique de la gestion hygiénique des menstrues. Célestin Pouya, représentant le directeur pays de WaterAid à l'atelier, a indiqué que cette étude permettra à WaterAid et à ses partenaires de disposer « d'évidences de plaidoyer et renforcera les capacités de la société civile, mais aussi de l'Etat à pouvoir faire un plaidoyer efficace et efficient pour que les actions soient durables en faveur de l'accès à l'hygiène menstruelle de la jeune fille, mais aussi de la jeune femme. »

Impact sur le taux de scolarisation de la jeune fille

Il ne manque pas de rappeler que le faible accès à l'hygiène menstruelle impacte négativement sur le taux de scolarisation de la jeune fille, mais également sur sa santé. « Cette étude devrait donc contribuer à une durabilité de nos actions en faveur de l'accès universel aux services sociaux de base et plus précisément à l'hygiène menstruelle et à l'assainissement pour la jeune fille afin d'améliorer sa santé et son éducation », a-t-il laissé entendre.

Une fois validée, M. Pouya indique que l'étude servira de boussole pour le passage à l'échelle du projet « Santé menstruelle pour la santé et les droits sexuels et reproductifs » mis en œuvre actuellement dans la région des Cascades.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Sécurité sociale des travailleurs et assimilés : Des acteurs s'approprient les innovations de la nouvelle loi

mer, 23/06/2021 - 18:56

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) organise, dans certaines régions du pays, une série d'ateliers de vulgarisation de la loi N°004/AN du 6 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso. Dans la région des Hauts-Bassins, cette rencontre a eu lieu à Bobo-Dioulasso, les 21 et 22 juin 2021.

Cette rencontre offre l'occasion à l'équipe de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d'échanger avec ses partenaires sociaux sur les innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale des travailleurs et assimilés du Burkina Faso. Selon la directrice générale de la protection sociale, Flore Barro/Traoré, « cet atelier offre aussi l'occasion de présenter le nouvel instrument juridique afin que les participants s'en imprègnent, qu'ils se l'approprient pour qu'à leur tour, ils soient des relais de cette nouvelle loi auprès de leurs structures respectives ».

La première journée qui a concerné les partenaires sociaux de la CNSS, a été ponctuée par deux communications qui ont porté, entre autres, sur la présentation du contexte et de la justification de la relecture de la loi 015-2006/AN et la présentation des innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso. Ces présentions ont conduit à des échanges qui ont permis aux participants, de mieux comprendre ce nouvel instrument juridique.

La directrice générale de la protection sociale, Flore Barro/Traoré

En effet, cette loi applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso a été adoptée le 6 avril 2021, par l'Assemblée nationale en remplacement de celle de 2006. Elle comporte, selon la directrice générale de la protection sociale, beaucoup d'innovations. Et ces innovations ont pour but de prendre en compte les préoccupations liées à l'amélioration de la qualité des prestations sociales, à l'extension de la couverture sociale, au maintien de l'équilibre des branches du régime, etc.

Les innovations de la nouvelle loi

Au cours de cette première journée d'échanges, la directrice générale de la protection sociale, Flore Barro/Traoré, a expliqué que cette nouvelle loi est le fruit d'un long processus participatif et inclusif, le fruit de plusieurs labeurs et de consensus de tous les acteurs du monde du travail. « La relecture de la loi visait à prendre en compte les nouvelles attentes des partenaires sociaux et à exprimer la volonté politique de notre gouvernement à offrir un régime de sécurité viable et solide », a-t-elle expliqué.

Les participants de l'atelier de vulgarisation de la loi N°004/AN du 6 avril 2021

A l'en croire, l'adoption de cette nouvelle loi prend en compte les engagements internationaux que le pays a vis-à-vis des normes, textes et instruments internationaux. Ainsi, les innovations prennent en compte l'extension du champ d'application du régime, l'allègement de certaines procédures comme l'avis de l'inspecteur du travail. La nouvelle loi permet aussi l'amélioration des prestations servies à l'image de la branche des prestations familiales et de maternité, des risques professionnels, des pensions, l'institution d'une subvention au profit des employeurs respectueux des prescriptions. La nouvelle loi innove aussi en donnant les moyens pour l'amélioration de la gestion financière des branches.

De façon spécifique et en ce qui concerne les assurés, la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso prévoit que l'allocation familiale destinée aux enfants des salariés est perçue jusqu'à l'âge de 16 ans pour 6 enfants, au lieu de 15 ans dans la précédente loi. Cette nouvelle loi prévoit également une augmentation de la pension maximale pour le secteur privé afin qu'elle se rapproche de celle du secteur public.

Des acteurs s'imprègnent des innovations de la loi N°004/AN du 6 avril 2021

Cette loi prévoit une allocation-chômage. Il s'agit de continuer à donner un revenu à quelqu'un qui a perdu son emploi, pour qu'il continue de vivre. Ce système suppose que pendant qu'on travaille, on paye des cotisations autres que la pension de vieillesse. Aussi, cette nouvelle loi permet qu'après 13 ans de cotisation sans atteindre les 15 ans, on a la possibilité de cotiser au privé les deux ans restants et avoir droit à la pension complète, etc.

Par ailleurs, pour encourager les employeurs respectueux des prescriptions en matière de prévention des risques professionnels, l'article 53 de la nouvelle loi prévoit une subvention à leur profit. « Ce fond est mis en place au niveau de la CNSS et va permettre de subventionner les différentes entreprises qui seront les meilleures que nous allons identifier, c'est-à-dire, celles qui mettront en pratique les mesures de sécurité et santé au travail et qui protègent mieux leurs travailleurs. Ce fond sera mis à leur disposition, elles pourront demander des subventions, ou des prix pourront être aussi octroyés aux meilleures », a expliqué Flore Barro/Traoré. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Denise Combary, une amazone au service des veuves du Burkina

mer, 23/06/2021 - 18:44

La situation des veuves n'est pas des plus reluisantes au Burkina Faso. En plus de devoir faire face à la perte de leur conjoint, certaines d'entre elles se voient très souvent arracher les biens appartenant à leur défunt époux, surtout en cas de refus du lévirat imposé par la belle-famille. Cette situation, Denise Combary l'a vécue lorsqu'en 2001 elle a perdu son conjoint, avec qui elle a eu deux enfants. Aujourd'hui, à travers la fondation Lucie Kaboré-Traoré, elle se puise dans son expérience pour accompagner les femmes qui vivent cette réalité afin de trouver une issue favorable à leur problème.

Denise Combary avait 35 ans lorsqu'elle perdait son conjoint avec qui elle a vécu en concubinage pendant dix ans. De cette union, sont nés deux enfants qui avaient respectivement trois et six ans quand leur père décédait. La période de veuvage terminée, la belle-famille lui intime l'ordre d'épouser le grand frère de son défunt conjoint. Ce qu'elle décline.

Face à son refus catégorique, sa désormais ex-belle-famille lui aurait fait alors comprendre qu'elle ne pourra plus compter sur elle pour quoi que soit et même pas pour les enfants toujours en bas âge. Les menaces ne s'arrêtent pas à de simples mots, puisqu'à peine trois mois après le décès du concubin de dame Combary, la maison que celui-ci avait bâtie et où il vivait avec sa famille est vendue par ses frères, et cela sans en toucher un mot à la veuve, affirme-t-elle. C'est le nouvel acquéreur qui l'aurait informée de la transaction.

Désormais sans domicile, et sans source de revenus puisque ménagère, Denise Combary doit son salut à sa famille qui l'aide à avoir un toit pour elle et sa progéniture. Son conjoint n'ayant pas atteint le nombre d'années de cotisation donnant droit à une pension, elle se contente des reversements.

Face à ses difficultés à s'occuper convenablement de ses enfants, Denise Combary adhère en 2006 à la Fondation Lucie Kaboré. Grâce à l'accompagnement de la fondation, elle apprend des activités génératrices de revenus comme le tissage et la fabrication du savon. La fondation, à travers son volet éducation, l'appuie également dans la scolarisation de ses deux enfants. Forte de son expérience, elle apporte un suivi depuis 2010 aux veuves qui se tournent vers la fondation. Écoute, conseils, orientations vers les structures compétentes en cas de litiges font partie de ses activités quotidiennes.

Elle affirme que la plupart des veuves qu'elles reçoit sont confrontées à des difficultés liées au lévirat, à la saisie des biens par la belle-famille ou encore au fait que certaines veuves peinent à réunir les documents nécessaires pour avoir accès à la pension de l'époux décédé. Pour les problèmes d'ordre juridique, ces femmes sont redirigées vers des structures partenaires de la fondation qui l'appuie. La méditation est souvent faite également, afin d'apaiser les tensions entre belles-familles et veuves. Annuellement, c'est plus d'une vingtaine de femmes qui bénéficient des services de Denise Combary.

L'avantage du mariage civil

Dame Combary reste convaincue que plusieurs difficultés rencontrées par les veuves auraient pu être évitées si elles étaient mariées à l'Etat civil avec leurs conjoints. Car soutient-elle, beaucoup de couples vivent ensemble durant de nombreuses années sans régulariser leur situation, se contentant du mariage traditionnel. En cas de décès du conjoint, leur union n'étant pas reconnue par la loi, la femme n'a pas grand moyen pour se défendre lorsque ses droits et ceux de ses enfants sont lésés, surtout en ce qui concerne les biens. Elle-même a vécu pendant dix ans avec son époux, qui est mort sans l'avoir épousée civilement. C'est pourquoi elle recommande aux hommes de mettre leurs familles à l'abri en régularisant leur situation matrimoniale.

Malgré les coups durs infligés par la vie, Denise Combary a pu rester debout, grâce au soutien de ses proches et de la fondation Lucie Kaboré. Elle poursuit la lutte, pour que plus jamais une veuve ne soit lésée dans ses droits.

A noter que ce 23 juin, le monde célèbre la journée internationale des veuves. Cette journée a été instaurée par les Nations-Unies en 2010 pour porter l'attention de la communauté internationale sur la marginalisation des veuves et ses enjeux. Cette journée est l'occasion d'agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Nul n'est prophète dans son pays…, le Congo ne fait pas exception !

mer, 23/06/2021 - 15:25

Frantz Fanon écrivait dans Pour la révolution africaine (1961) : « Gardons-nous de ne jamais l'oublier : c'est notre sort à tous qui se joue au Congo ! ». Près d'un demi-siècle après les « soleils des indépendances », après tant de déceptions, de reculs, de désillusions, l'Afrique a enfin montré des signes d'embellies, d'épanouissement démocratique doublé de dynamisme économique, suscitant ainsi un sentiment d'espoir même parmi les plus sceptiques des afro-pessimistes. Et en effet, l'épicentre de ce frémissement se situait bel et bien au Congo.

Si Patrice-Emery Lumumba avait, dans les années 1960, proclamé que la libération du Congo serait la première phase de la complète indépendance de l'Afrique Centrale et Méridionale encore en proie à la colonisation…Frantz Fanon allait plus loin en affirmant que « l'Afrique a la forme d'un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ! »

L'embellie de l'Afrique et du Congo !

Depuis le milieu des années 2000, l'Afrique prend une part de plus en plus grande dans l'économie mondiale et fait partie des régions du monde à la croissance la plus rapide. Selon les rapports de la CNUCED 2014, le PIB réel de l'Afrique a connu des taux annuels de croissance de plus de 5% au cours de la dernière décennie, soit un rythme de création de richesses deux fois plus rapide que celui des années 1980 et 1990. Ainsi, durant cette période, près de la moitié des vingt économies mondiales les plus performantes en termes de croissance se sont retrouvées en Afrique [1].

En raison de ce renouveau, l'Afrique suscite un regain d'intérêt indéniable à l'échelle internationale. Elle est reconnue comme un marché émergent et un pôle potentiel de croissance mondiale. Cette réalité se traduit notamment par la multiplication récente des sommets entre les différentes régions du monde et l'Afrique : Chine-Afrique, Japon-Afrique, UE-Afrique, USA-Afrique ou encore Asie-Afrique. Et la part du Congo de Lumumba dans tout ça ? La part de la République Démocratique du Congo dans ce renouveau du continent africain est révélatrice ! Après une longue période de recul et de stagnation résultant de l'effondrement de l'Etat et des nombreux conflits armés, la RDC a affiché des taux de croissance supérieurs à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, nonobstant le choc financier de 2008, soit 7,8% entre 2010 et 2014 contre 5,3% pour la moyenne africaine.

Graphique sur le taux de croissance annuel du PIB (RDC – Afrique Subsaharienne en %)

L'artisan de ce miracle congolais !

Cette progression s'explique par la pertinence des réformes institutionnelles conduites en RDC durant la période ayant suivi le processus électoral de 2011, soit entre 2012 et 2016. Sur la grille de la notation des politiques et institutions nationales de la Banque Mondiale (CPIA), la RDC avait réalisé en 2013 la meilleure progression parmi les pays de l'Association internationale pour le développement. [2]

Graphique sur l'évolution des scores du CPIA 2013 – RDC & Afrique Subsaharienne

Une telle trajectoire n'a pu laisser indifférent tout observateur intéressé au devenir du continent. D'aucuns ont été piqué par la curiosité, désireux de comprendre mais surtout d'identifier les acteurs de cette transformation. C'est là que l'Afrique découvre ce technocrate dynamique, ponctuel, rigoureux qui a autant surpris (agréablement) que marqué ses années de passage à la tête de l'exécutif du pays de Lumumba. De mémoire d'observateurs et analystes politiques, jamais un Premier ministre n'a impulsé avec autant de résultats probants l'action gouvernementale.

A tout le moins, il se peut qu'il y ait eu d'autres chefs de gouvernement performants, et il serait bon que leurs prouesses soient portées à la connaissance de l'Afrique pour la postérité. En attendant, tout visiteur de passage au Congo ne peut pas ne pas tomber sur les réalisations léguées par Monsieur Augustin Matata à son pays, à la postérité : une nouvelle compagnie aérienne nationale ayant sorti la RDC de la liste noire de l'IATA, une piste aéroportuaire enfin acceptable pour la capitale au cœur du continent, un aérogare modulaire aux standards internationaux, un quartier administratif pour les services ministériels, un siège de l'exécutif moderne, une entreprise de transport en commun dans l'une des plus grande mégapoles d'Afrique, une solde régulière des fonctionnaires débarrassée de toutes les ponctions prédatrices…pour ne citer que quelques exemples.

La métaphysique du sacrifice ! A chacun son fardeau !

Depuis la nuit des temps, en période de crise aigüe, les sociétés frappées ont recours au sacrifice pour expier leurs torts et apaiser la colère des dieux. Et « sacrifice » sous-entend un bien ou être précieux, en tout cas qui a de la valeur aux yeux de ses contemporains. Socrate fut livré et condamné à boire la ciguë en Grèce antique, Jeanne d'arc fut livrée sur fond de pacte entre seigneurs, le Christ fut livré pour contenter la masse aigrie par des années de souffrance, Lumumba fut livré sur fond de pacte néocolonial… A la clé, un prétexte…le pouvoir en trouve toujours ! À chacun son fardeau : une jeunesse libérée et donc corrompue pour Socrate, une féminité affranchie et donc hérésie pour Jeanne d'arc, une nature divine assumée et donc blasphème pour Christ, un nationalisme africain et donc communiste pour Lumumba, une initiative agroindustrielle audacieuse de moyen terme précocement arrêtée pour Matata Ponyo.

L'histoire de la grandeur est celle que retient la postérité !

Toutefois, il y a un point commun à toutes ces personnalités de l'histoire : elles ont légué une période de grandeur, voire de miracles à leurs nations et ont été réhabilitées. Quoiqu'il advienne bravo à monsieur Matata pour ses réalisations…ceux qui veulent le noyer doivent savoir qu'il est plus facile de détruire que de construire…espérons que durant leur mandat ils auront été capables de faire au moins aussi bien que lui, sinon mieux…c'est ce dont le Congo de Lumumba et l'Afrique ont besoin…sinon ce sera l'opprobre qui les poursuivra ainsi que leur postérité.

Adama Traoré

[1] CNUCED (2014). Rapport 2014 sur le développement économique en Afrique : Catalyser l'investissement pour une croissance transformatrice en Afrique.

[2] World Bank (2014). CPIA AFRICA : Assessing Africa's Policies and Institutions.

Catégories: Afrique

Promotion du tourisme : « Vanuatu », une destination à plusieurs potentialités

mer, 23/06/2021 - 15:00

L'Association "Yaka Yakou" a organisé, le vendredi 18 juin 2021 à Ouagadougou, une conférence publique pour présenter les potentialités culturelles et économiques de la République du Vanuatu, un archipel de 83 îles.

L'Association « Yaka Yakou », dans le cadre de ses activités, a initié une conférence publique pour présenter les potentialités culturelles et économiques de la République du Vanuatu qui a pour capitale Port-Vila. Les échanges interculturels, le rapprochement des peuples d'Afrique et les "descendants" d'esclaves vivant aux Amériques, particulièrement sur les îles du Pacifique du Vanuatu, ont été présentées à l'assemblée.

Vanuatu est un archipel de 83 îles

Indépendante depuis 1980, Vanuatu est un archipel de 83 îles, riche de plus de 100 langues distinctes, et est profondément marqué par une diversité culturelle extrême. Les langues officielles sont le Français et l'Anglais. Selon le président de l'Association "Yaka Yakou", Geramin Oba, la République du Vanuatu est considérée comme l'un des pays les plus culturellement diversifiés sur terre. Et cela se reflète dans l'impressionnante variété de festivals culturels et d'anciens rituels « vivants » qui se produisent chaque année.

Selon l'un des conférenciers, Abdou-Rashad Seidou Ouédraogo, le tourisme vanuatuan contribue à hauteur de 80% aux revenus du secteur de la culture. En 2010, la barre des 100 000 visiteurs est atteinte, a révélé M. Ouédraogo. "Les touristes qui arrivent par avion restent en moyenne entre une et deux semaines. En dehors d'Efaté où se trouve l'aéroport, les îles les plus visitées sont Tanna et Santo, avec plus de 10 000 visiteurs par an chacune", a-t-il précisé.

Geramin Oba : « La République du Vanuatu est considérée comme l'un des pays les plus culturellement diversifiés sur terre »

Les échanges du présidium avec le public ont aussi porté sur la pertinence de cette rencontre au regard de la faible culture touristique des Burkinabè et les possibilités d'immigration dans cet archipel. Pour les conférenciers, cette rencontre vise à promouvoir et surtout éveiller l'esprit touristique chez les Burkinabè à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. La République de Vanuatu, foi de Germain Oba, est « l'endroit le plus heureux du monde », et parfait pour un séjour ou un voyage d'affaires.

Le public a découvert aussi les potentialités économiques du Vanuatu

Au niveau du volet immigration, il a informé de l'existence d'un programme de citoyenneté offert par l'archipel et d'un passeport vanuatuan. « Ce document donne accès, sans visa, à plus de 125 pays dans le monde. En plus de se voir octroyer la nationalité vanuatuane, le détenteur de ce passeport, le commerçant ou l'homme d'affaires, se voit offrir une palette d'opportunités, de financements et d'investissements accessibles à l'international », a détaillé M. Oba.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Appel à candidature pour le recrutement de deux doctorant(e)s en thèse unique (Ph.D)

mer, 23/06/2021 - 14:00

La Direction Régionale du Centre-Ouest de l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé - Unité de Recherche Clinique de Nanoro (IRSS-DRCO/URCN), en collaboration avec l'Université de Bordeaux recrute deux étudiant(e)s en vue de réaliser des thèses de doctorat unique (Ph.D.).

Ces deux thèses s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet de recherche interventionnel intitulé « Accroitre l'utilisation du traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyrimethamine pendant la grossesse (TPIg-SP) à travers sa distribution via le canal de la chimioprevention saisonnière du paludisme (INTEGRATION) ».

Cette étude est financée par l'European and Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) et coordonnée par l'Université des Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB) au Mali. Elle est mise en œuvre par un consortium comprenant outre l'IRSS-DRCO/URCN et l'USTTB, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en France, la Liverpool School of Tropical Medicine (LSTM) au Royaume-Uni, la R-Evolution Worlwide SRL Impresa Sociale (R-EvoWWIS) en Italie.

Contexte de l'appel à candidature

L'étude proposée par l'IRSS-DRCO/URCN vise à déterminer si l'administration du TPIg-SP à l'occasion de la distribution de la chimioprévention saisonnière du paludisme (CPS) contribue à améliorer la couverture du TPIg-SP et celle de la consultation prénatale (CPN) chez les femmes enceintes au Burkina Faso et au Mali.
Au Burkina Faso, l'étude sera mise en œuvre dans le district sanitaire de Boussé et au Mali dans le district sanitaire de Kita. Elle consistera à comparer l'intervention, consistant à l'administration de la SP en TPIg lors des CPN et lors de la chimioprévention saisonnière du paludisme (CPN – CPS), à la pratique de routine (CPN). L'efficacité de l'intervention-pour améliorer la couverture en TPIg, mais aussi sa mise en œuvre, sa faisabilité, son acceptabilité et son impact pour prévenir le paludisme au cours de la grossesse et ses effets néfastes chez le fœtus, seront évalués. Elle explorera également l'impact potentiel de la pandémie de la COVID-19 sur le recours à la consultation prénatale.

Thèmes de recherche

Les deux thèmes de recherche proposés sont les suivants :
Thème 1 (Inscription à l'Université de Bordeaux) : Suivi prénatal dans le contexte des nouvelles recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé et impact de la stratégie combinée CPN - CPS sur la couverture du TPIg-SP, le recours aux soins prénatals et les issues de grossesse au Burkina Faso et au Mali.

Thème 2 (Inscription à l'Université de Ouagadougou) : Stratégie intégrée combinant CPN et CPS pour la distribution du TPIg-SP – politique, gouvernance et coordination au niveau national et local entre le programme de santé de la reproduction et le programme de lutte contre le paludisme et les différentes parties prenantes.

Tâches principales

Tâches principales du (de la) doctorant(e)
Réaliser une revue de la littérature en lien avec le thème de recherche ;
Mettre en place et assurer le suivi d'enquêtes dans les districts sanitaires de Boussé (Burkina-Faso) et de Kita (Mali) sous la supervision du médecin coordinateur du site ;
Collecter et analyser les données ;
Traiter les résultats et en faire une analyse critique ;
Valider les modules nécessaires pour la formation doctorale (école doctorale) ;
Contribuer aux autres activités de recherche de l'URCN ;
Publier les résultats obtenus dans des revues internationales à comité de lecture et dans des conférences au niveau national et international.

Profil recherché

Les candidat(e)s doivent :
faire preuve d'excellents résultats académiques,
être titulaires d'un Master en santé publique, épidémiologie, biostatistique, santé internationale ou tout autre diplôme jugé équivalent,
être disponibles pour rejoindre l'URCN à partir de la mi-juillet 2021,
être disposé(e)s à résider permanemment à Boussé pendant toute la période de la formation doctorale,
être disponibles pour plusieurs séjours de quelques mois par an en France pour le doctorant de l'Université de Bordeaux,
être capables de réaliser des analyses statistiques et maitriser des logiciels d'analyse et de traitement de données,
avoir une bonne maîtrise de l'anglais écrit et oral.
Une expérience dans le domaine de la santé maternelle ainsi que de la recherche en santé publique en général, et des études interventionnelles en particulier serait un atout.

Termes et conditions

Le (la) doctorant(e) dont la thèse développera le thème 1 sera inscrit(e) à l'Université de Bordeaux en France, tandis que celui (celle) dont la thèse abordera le thème 2 sera inscrit(e) dans une université à Ouagadougou au Burkina Faso.
Chaque doctorant (e) bénéficiera d'une bourse dont le montant sera ajusté en fonction de son séjour au Burkina Faso ou en France.

Procédure de soumission

Le dossier comprendra :
un curriculum vitae détaillé ;
une lettre de motivation, précisant entre autres l'intérêt pour la recherche doctorale et la disponibilité du candidat pour entamer son doctorat immédiatement ;
une copie du résumé du master,
les copies légalisées des diplômes et les relevés de notes des études universitaires ;
une lettre de recommandation ainsi que le nom et les coordonnées de deux autres personnes de références pouvant être contactées pour fournir une appréciation sur le candidat ;
un document de l'institution d'origine autorisant la formation le cas échéant.

Le dossier de candidature comprenant les documents scannés doit être envoyé au plus tard le 01 Juillet 2021 à 00h00, délai de rigueur à l'adresse suivante : behoonj@yahoo.fr avec copie à kaboreberenger@gmail.com
Les dossiers reçus après cette date ne seront pas examinés.

Sélection

Un comité de sélection procédera à l'examen des dossiers reçus. Cinq candidats seront retenus pour un entretien par ledit comité en vue de la sélection finale.

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Burkina Faso : Onze policiers tués dans une embuscade

mer, 23/06/2021 - 13:52

Selon un communiqué du ministre de la Sécurité, des policiers en partance pour une mission de relève sur Yirgou ont été la cible d'une embuscade sur l'axe Barsalogo-Foubé, région du Nord. Le bilan fait état de onze policiers tués.

Pas plus tard que dans l'après-midi d'hier, lundi 21 juin 2021, des terroristes « lourdement armés » ont livré de violents combats à un groupe de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Des combats qui ont coûté la vie au chef VDP, fait de nombreux blessés graves et plusieurs disparus, dans la même région du Nord, précisément dans la province du Loroum.

Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, c'est Solhan, région du Sahel, qui a subi des attaques terroristes qui ont occasionné 132 morts (bilan officiel). Décidément ce mois de juin 2021 est meurtrier pour le Burkina.

Lefaso.net

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Commune de Manga : Un abattoir, un marché à bétail et une gare routière sortis de terre grâce à un financement de la Banque mondiale

mer, 23/06/2021 - 13:52

Le Secrétariat permanent du Programme sectoriel des Transports (SP/PST) a entamé, ce mardi 22 juin 2021, une tournée de visite d'infrastructures réalisées dans le cadre du projet de transport et de développement des infrastructures urbaines (PTDIU). Pour la première étape de ce périple, une délégation conduite par le SP/PST, Daouda Diabaté, s'est rendue à Manga. Était à ses côtés, la Gouverneure de la région du Centre-Sud, Josiane Kabré/Zoungrana.

Mis en orbite en novembre 2016, le projet de transport et de développement des infrastructures urbaines vise à améliorer la mobilité et l'accès aux infrastructures dans les zones rurales et urbaines. En cas de crise, elle vise à mettre en œuvre une riposte efficace et immédiate. Plusieurs infrastructures ont été réalisées dans le cadre de ce projet financé par la Banque mondiale, la Coopération suisse et le budget national à hauteur de 112 millions de dollars (64,5 milliards FCFA).

Bientôt, un périmètre maraîcher

Manga, l'une des villes cibles du projet va bénéficier d'un marché à bétail, d'une gare routière, d'un périmètre maraîcher et de la mise à niveau de son abattoir. Les travaux ont débuté sur tous les sites sauf sur le périmètre maraîcher. Là, le projet n'est qu'au stade de passation des marchés pour le recrutement de l'entreprise chargée de l'exécution des travaux et celle chargée de la mission de contrôle.

Une vue du Futur périmètre aménagé

Plus de 210 millions de FCFA pour la mise à niveau de l'abattoir

A l'abattoir, les travaux ont démarré le 15 février 2021 et sont réalisés par l'entreprise Compaoré Mahamadi. Ces travaux concernent d'une part la réhabilitation d'infrastructures telles que l'abattoir des ruminants, l'abattoir des porcins, l'administration, le local du gardien et les toilettes. D'autre part, il y a la construction de nouvelles infrastructures telles que la chambre froide, la clôture, le château d'eau métallique de 10 m3, deux locaux pour l'électrification du site. Il est prévu également un aménagement de voiries dans la cour de l'abattoir. Le coût total de cette mise à niveau de l'abattoir est estimé à 210 634 839 F CFA.

Ici les ouvriers s'activent pour les fondations de la chambre froide de l'abattoir qui sera mis à niveau

Difficile d'avoir les briques en pierres taillées

Les ouvriers sont à pied d'œuvre malgré quelques difficultés. « Nous avons quelques difficultés pour avoir les quantités de briques en pierres taillées », a souligné Tamini Dominique, de la mission de contrôle. Et à en croire Sanon Zézouma de l'agence de conseil et de maîtrise d'ouvrage déléguée en bâtiment et aménagement urbain du Burkina (ACOMOD-BURKINA), une évaluation est en cours et sera soumise au SP/PST afin d'aller rapidement dans la construction des murs des clôtures de l'abattoir et du marché à bétail.

Dominique Tamini (en gilets rouge) lors de la présentation du plan de l'abattoir

20% de taux d'exécution

Ce marché, lui, est en construction sur une superficie de 2,5 hectares, son coût est de 447 730 491 FCFA. Plus d'une vingtaine d'ouvrages y seront construits, selon le Groupement d'entreprises ANAYI Sarl : des logements pour l'agent vétérinaire et le gardien, des dortoirs, un restaurant, des blocs de boutiques, des box pour les ruminants, les porcins et la volaille, un magasin de stockage, un parking couvert, des aires de négoce, un Château d'Eau, etc.

Les travaux ont également démarré le 15 février 2021 pour un délai de cinq mois. Le taux d'exécution est estimé à 20%. Selon Sanon Zézouma, ce retard est dû au fait que l'étude du projet en terme de superficie ne correspondait pas à la réalité du terrain. L'équipe était donc obligée de réaménager les installations avant le démarrage des travaux.

Sur le site du marché de bétail

Toutefois, l'équipe de mission de contrôle se veut rassurante sur les délais. A en croire M. Tamini, le site va abriter plusieurs structures métalliques déjà préparées à Ouagadougou et qui seront acheminées à Manga au cours de la semaine.

Une gare routière moderne en construction

La dernière infrastructure visitée par la délégation conduite par le Secrétaire permanent du Programme sectoriel des Transports et la Gouverneure va coûter 634 823 597 F CFA. Il s'agit de la gare routière dont la construction a été confiée à l'entreprise Phœnix. Cette gare va abriter une administration, un guichet, un grand hangar pour les bus, un hall d'attente, une infirmerie, des blocs de boutiques, un restaurant, une guérite, un bloc de latrines, un espace de prière et ablutions, une aire de stationnement pour les bus, etc. Il est également prévu le pavage de certaines zones à l'intérieur de la gare.

Sanon Zézouma, ingénieur génie-civil de l'ACCOMOD-BURKINA

Appel à des ouvrages de qualité à livrer dans les délais

La visite de terrain de ces équipements structurants dans la ville de Manga, entièrement financés par la Banque mondiale, fait à suite à des missions techniques, environnementales et sociales. « Il y a une première satisfaction parce que les travaux ont démarré après tout ce chemin parcouru pour les validations environnementales et sociales. Nous sommes également satisfaits de savoir que pour la population, il s'agit d'investissements utiles », a relevé le SP/PST, Daouda Diabaté. Il n'a pas manqué d'interpeller les entreprises sur leur engagement à offrir des infrastructures de qualité dans les délais.

Daouda Diabaté (au milieu), Secrétaire permanent du Programme sectoriel des Transports

De son côté, la Gouverneure de la région du Centre-Sud, Josiane Kabré/Zoungrana, a salué ces réalisations « salutaires » du projet qui vont « générer des ressources pérennes pour la mairie et profiter aux populations ».

Après Manga, ce sera au tour de la ville de Ouahigouya (région du Nord) d'accueillir la délégation du Secrétariat permanent du Programme sectoriel des Transports (SP/PST), ce mercredi 23 juin.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Renforcement de l'Etat de droit et des droits de l'homme : Le ministre de la Justice partage la vision du Burkina à la réunion annuelle du PNUD

mer, 23/06/2021 - 13:30

La réunion annuelle, session 2021, du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) s'est tenue en vidéo-conférence dans l'après-midi du mardi 22 juin 2021. La rencontre était consacrée au renforcement de l'état de droit et des droits de l'homme. Depuis Ouagadougou, la ministre en charge des Droits humains, Victoria Ouédraogo/ Kibora, est intervenue sur « Le rôle central de la justice dans la mise en place et le suivi de systèmes de sécurité centrés sur les personnes au Burkina Faso ».

« Approches centrées sur les personnes de l'Etat de Droit, de la sécurité et des Droits humains - impacts secondaires de Covid-19 », c'est autour de ce thème que se sont déroulés les échanges entre les différents membres participants. Au total, six Etats ont pris part à cette tribune. Il s'agit de Victoria Ouédraogo/Kibora, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, garde des sceaux du Burkina Faso ; Cornel Lebedinschilla, secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur de la Moldavie ; Laura Chinchilla, ancienne présidente du Costa Rica ; Colonel-major Philippe Sangaré, représentant de la commission de la réforme du secteur de sécurité du Mali ; Sens Ali Ahmed, représentante résidente du PNUD en Irak, et Manal Fouani, représentante résidente adjointe du PNUD en Ukraine.

Selon Isabelle Tschan, représentante adjointe du PNUD au Burkina, l'un des principaux devoirs pour les gouvernements est d'assurer la sécurité de leurs citoyens. Cependant, elle a fait savoir que le monopole de l'État à garantir la sécurité est remis en cause par nombre d'acteurs à travers le monde. Pour elle, cette session va permettre aux différents participants de mettre en évidence le travail et les expériences du PNUD à l'échelle mondiale pour soutenir les gouvernements à fournir une sécurité centrée sur les personnes.

Isabelle Tschan, représentante résidente adjointe du PNUD au Burkina Faso

Sans justice… point de respect des droits humains et point d'Etat de droit
À la question de savoir comment le Burkina Faso relève-t-il les défis de l'accès inclusif à la justice pour une consolidation et une restauration de la cohésion sociale, la ministre Victoria Ouédraogo/Kibora a d'abord rappelé que le Burkina Faso vient de sortir d'une insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014. À l'en croire, le sentiment d'injustice généralisé qui animait une bonne frange de la population burkinabè, notamment les jeunes, serait à l'origine de ce soulèvement populaire. « Sans justice indépendante, impartiale, responsable et efficace, point de respect des droits humains et point d'Etat de droit, quand on sait que le niveau de fonctionnement de la justice est le baromètre de l'existence d'un Etat de droit véritablement démocratique à partir duquel tous les progrès peuvent s'amorcer », a-t-elle fait savoir.

Mme Victoria Ouédraogo/Kibora, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux du Burkina Faso

Elle a par la suite précisé que l'accès à la justice s'est consolidé par une réforme profonde opérée dans le secteur de la justice dans le but de renforcer son indépendance afin de lui permettre de jouer convenablement sa mission de protecteur des droits et libertés de toutes les personnes vivant au Pays des hommes intègres. En effet, explique-t-elle, ces réformes se sont matérialisées notamment par la déconnexion du Conseil supérieur de la magistrature de l'exécutif, le recrutement exceptionnel de plus de deux cents magistrats, le renforcement de l'accès à la justice par l'opérationnalisation d'un fonds d'assistance judiciaire chargé d'assister les personnes indigentes dans les procédures judiciaires, la construction de trois nouvelles juridictions et d'établissements pénitentiaires en vue de rapprocher la justice des justiciables, etc.

Procès des dossiers liés au terrorisme

La ministre a ajouté que le Burkina Faso fait face aux conséquences des attaques terroristes grâce à l'appui de ses partenaires techniques et financiers dont les interventions diverses et multiformes ont permis à l'État burkinabè d'offrir aux populations déplacées internes un minimum de dignité humaine. À cette crise sécuritaire s'est ajoutée celle sanitaire marquée par la pandémie du Covid-19. C'est pourquoi dit-elle : « C'est le lieu pour moi de saluer le partenariat avec le PNUD à travers le programme Cohésion sociale et Etat de droit pour une paix durable (COSED) qui nous permet de renforcer notre système de justice pénale en général et dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en particulier. Cet effort du PNUD conjugué avec l'appui d'autres partenaires nous permettra dans les mois voire les jours à venir, de tenir les premiers procès consacrés aux jugements des dossiers liés au terrorisme. »

Participants à la vidéo conférence

En sus, selon les dires de Victoria Ouédraogo/ Kibora, dans le cadre de la mise en œuvre du programme COSED, le gouvernement burkinabè ambitionne de faire revenir les personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine grâce au renforcement de la sécurité intérieure à travers la construction et l'équipement des postes de police et de gendarmerie. Cette initiative va faciliter également le retour des services sociaux de base (enseignement et santé).

Pour finir, elle a fait savoir que sa présence à cette vidéo-conférence consiste d'une part à s'enrichir de l'expérience des autres nations du monde et d'autre part, bénéficier de l'accompagnement technique et financier des pays frères et amis, des institutions spécialisées du système des Nations-Unies ainsi que l'ensemble des personnes ressources pour que la volonté politique déjà entrepris devienne une réalité pour la promotion et l'effectivité de l'Etat de droit et des droits humains.

Dofinitta Augustin Khan
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ATLANTIQUE MOBILE : Une application innovante, intégrant des fonctionnalités inédites et exclusives

mer, 23/06/2021 - 11:00

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