Chers collègues,
Chers collaboratrices et collaborateurs,
Le vendredi 18 juin 2021 s'est tenue la revue mensuelle des performances des Unités de recouvrement de la DGI. Cet exercice a fait ressortir que l'ardeur au travail, le sens du service public et le sens du sacrifice de chacune et de chacun de nous, ont permis à la Direction générale des impôts de maintenir le cap des bonnes performances amorcé depuis ces dernières années.
En effet, sur une prévision de recouvrement révisée à la hausse par la loi de finances rectificative à 417 milliards sur la période de janvier à mai 2021, la DGI a recouvré 443 milliards soit un taux de réalisation de plus de 106%. L'analyse affinée des résultats montre que la quasi-totalité des vingt unités de recouvrement ont réalisé un taux de recouvrement d'au moins 100%, le taux minimum est de 92%.
Chers collègues,
Ces résultats exceptionnels méritent d'être salués à plus d'un titre. Aussi, au nom de Monsieur le Ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, je vous adresse à tous, mes vives félicitations et mes encouragements.
Toutefois, ces résultats formidables, quoique inespérés dans un contexte de fragilité économique, sécuritaire et sanitaire, ne doivent pas nous faire perdre de vue la nécessité de redoubler d'effort pour apporter davantage de ressources aux gouvernants pour le financement du développement. Aussi, les besoins de nos populations étant immenses surtout en ces moments difficiles, devons-nous faire preuve d'imagination, de sacrifice et d'abnégation pour notre peuple, sans nous laisser divertir à quelque titre que ce soit.
Dans cette quête d'une meilleure contribution au développement économique et social de notre chère patrie, je voudrais saluer tous les partenaires sociaux dont l'apport a été essentiel à la réalisation des performances actuelles. Car, sans mobilisation sociale, on ne peut atteindre les résultats escomptés.
Je compte sur cette mobilisation sociale pour approfondir les réformes en vue d'une modernisation optimale de l'administration fiscale et une amélioration continue de la relation avec le contribuable, notamment à travers la digitalisation des formalités de l'enregistrement et celle de la chaine foncière ainsi que la lutte contre le faux et la fraude fiscale.
Chers collègues,
Ces trois grands défis s'imposent à la DGI et je vous engage instamment à les relever.
Concernant l'enregistrement des actes, notamment les marchés publics, nous devons nous engager à rendre effective la dématérialisation de la procédure d'enregistrement de sorte que tout comme la certification de chiffres d'affaires, le contribuable puisse, à partir de tout lieu voulu, obtenir l'enregistrement de son contrat, payer l'impôt dû sans être obligé de se présenter à un service des Impôts.
Au titre de la modernisation de la chaine foncière, il s'agira d'affirmer le rôle central du Cadastre et de digitaliser toutes procédures y relatives et aussi de sécuriser et de numériser les actes délivrés par les Guichets Uniques du Foncier et les Recettes des Domaines et de la publicité foncière. Du reste, c'est conscients de cela que nous avons fait de cette année 2021, l'année de la chaine foncière.
Je suis convaincu que les maux qui minent depuis de nombreuses années la chaine foncière, trouveront une solution au terme de ce processus enclenché et inexorable. Notre hiérarchie nous l'instruit et soutient cette dynamique.
S'agissant de la lutte contre le faux, l'usage du faux et la fraude fiscale, la conjugaison de nos actions de concert avec l'Agent judiciaire de l'Etat et le Pool économique et financier de la Justice, a permis d'amorcer une plus grande veille du conformisme fiscal et d'impacter positivement les déclarations fiscales. Ces actions vont se poursuivre et se renforcer afin d'assurer une meilleure équité fiscale, gage d'une meilleure répartition de la charge fiscale et d'une justice sociale.
Chers collègues,
Agent du cadre, agent de soutien, de toutes catégories, chacun à son niveau a contribué aux succès actuels malgré les hostilités de toutes sortes.
Je suis conscient des difficultés et de la nécessité d'améliorer vos conditions de travail dont beaucoup reste à faire. Sur ce sujet, de concert avec les premières autorités de notre département, des solutions sont envisagées et les détails ont été donnés à d'autres occasions.
Fort de ce qui précède, je vous invite à vous mobiliser davantage en vous armant de cette maxime de Martin Luther King qui dit : « Si tu ne peux pas voler, alors cours. Si tu ne peux pas courir, alors marche. Si tu ne peux pas marcher, alors rampe, mais quoi que tu fasses, tu dois continuer à avancer ».
Ensemble, maintenons le cap dans la cohésion sociale, engrangeons des résultats pour une DGI plus performante et rayonnante.
Moumouni LOUGUE
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Senior Programme Officer – Emergency response
Type of contract : Fixed-term contract
Gross Annual Salary : (15 379 054 XOF – 16 531 338 XOF)
Based : Ouagadougou, Burkina Faso
Open date : 21th June 2021
Closing date : 13 July 2021
Christian Aid is looking for an outstanding candidate to join its operations in Burkina-Faso
About us
Christian Aid has a vision – an end to poverty – and we believe we can make that a reality by transforming the lives of people who live in poverty and empower them to change their lives for the future. So, if you're passionate about helping others, and want to help us drive positive change across the world, join us. Christian Aid is now looking to recruit a Senior Programme Officer – Emergency response to support our development and humanitarian work in Burkina-Faso and across Africa.
The role purpose is to develop and coordinate Christian Aid's emergency programme, including response, preparedness and recovery/rehabilitation and peace-building actions. Ensure that emergency actions are in line with the overall country strategy and Christian Aid's Emergency Response Strategy.
I- Senior Programme Officer Sustainable Energies & Climate Change
Type of contract : Fixed-term contract
Gross Annual Salary : (15 379 054 XOF – 16 531 338 XOF)
Based : Ouagadougou, Burkina Faso
Open date : 21th June 2021
Closing date : 13 July 2021
Christian Aid is now looking to recruit a Senior Programme Officer – Sustainable Energies & Climate Change to support our development and humanitarian work in Burkina-Faso and across Africa.
The role purpose is to develop the Sustainable Energy (SE) and Climate Change (CC) components of the Burkina Faso country programme, to contribute to both facilitating access to and use of SE by communities and building climate resilience of vulnerable populations in Burkina Faso.
The role is linked to other interventions, mainly village savings and loans, entrepreneurship, small-scale agricultural development and other income generating activities for women. In addition, the role requires maintaining good relations with government stakeholders and NGOs on energy and related appropriate technologies and relevant intervention leaders in conservation agriculture, village savings and loans.
Further information
These two roles require applicants to have the right to work in Burkina-Faso, where these positions are based. We value diversity and aspire to reflect this in its workforce. We welcome applications from people from all sections of the community, irrespective of race, gender, age, disability, sexual orientation, religion or belief. You can expect a wide range of rewards and benefits, and flexibility that will ensure you enjoy a good work/life balance.
Job reference :
Interview date : the exact date will be confirmed to short listed candidates
Christian Aid values diversity and aspires to reflect this in our workforce. We welcome applica-tions from people from all sections of the community, irrespective of race, colour, gender, age, disability, sexual orientation, religion or belief.
How to apply
To apply for theses posts, please visit :
https://jobs.christianaid.org.uk/vacancy/3338/description for Senior Programme Officer Sustainable Energies & Climate Change
https://jobs.christianaid.org.uk/vacancy/3337/description for Senior Programme Officer – Emergency response
To see the full Job Description (including the skills requirements to be considered and to apply online in the Christian Aid Online recruitment system no later than July 13 2021.
Please attach a CV and a covering letter to your application explaining why you think you are the best candidate for the job and how you meet the requirements outlined in the Job Description.
NB : Only shortlisted candidates will be contacted.
Le Président de l'Ordre des Notaires du Burkina a l'honneur d'informer les candidats au concours de recrutement des Notaires session 2021 que la date de composition des épreuves initialement prévue pour se dérouler le samedi 26 juin 2021 est désormais fixée au samedi 10 juillet 2021 et ce conformément à l'article 3 al.2 de l'ARRETE NO2021-010/ MJDHPC/CAB Portant organisation du concours d'accès à la profession de notaire.
Ce report de date est consécutif à la prorogation du délai de dépôt des dossiers de candidature.
Lieu de composition : SIAO/ PAVILLONS SJP
Début de l'appel : 6h 30m
Le Président de l'Ordre des Notaires s'excuse auprès des candidats pour tout désagrément du au changement de la date de composition.
NB : L'accès à la salle de composition est conditionné à la présentation de l'original du récépissé de dépôt et de la pièce d'identité du candidat. Le port du masque est obligatoire
Le Secrétaire Générale de l'Ordre
des Notaires du Burkina Faso
Me N. Laurent METOMANE MEDA
Pour célébrer la Journée internationale de l'Enfant africain qui a lieu le 16 juin de chaque année, Save the Children met en œuvre un paquet d'activités avec les enfants et pour les enfants, afin de stimuler la participation des enfants comme le suggère justement le thème de cette année : « 30 ans de mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant : Défis et perspectives ».
Une des activités phares et innovantes est sans doute le jeu concours de dessin, intitulé « Je dessine mes droits ». Il s'agit d'un outil qui donne le double avantage d'être à la fois un moyen ludique et distractif pour les enfants, et un puissant canal de représentation de l'état actuel de leurs droits. A travers donc le dessin, les enfants ont eu l'opportunité de s'exprimer sur les préoccupations auxquelles ils font face, leurs droits, tout en formulant des messages de plaidoyer pour des changements positifs en leur faveur.
Au total, 55 enfants de Bobo Dioulasso, Dédougou, Dori et Kaya y ont pris part et ont réalisé des dessins inspirants se rapportant à l'Education et à Protection. Trente-trois (33) dessins ont ainsi été présélectionnés et 3 dessins finalement retenus suivants les critères de :
• La pertinence du dessin en rapport avec le thème de la protection et l'éducation
• L'originalité du dessin (vu à la fois sous l'angle de son authenticité et de son expressivité)
• La description du dessin (légende)
• La qualité artistique du dessin
Les 3 heureux gagnants sont respectivement :
ZOUNDI Kevin - Bobo Dioulasso,
HOYNOUMA Nimatou, - Dori
OUEDRAOGO Carell Tènè Stessi - Dédougou.
Les trois productions retenues seront publiées dans les plateformes de Save the Children et même au-delà, pour valoriser l'expression des enfants. A noter qu'une agréable surprise est réservée aux finalistes, et tous les participants recevront des gadgets Save the Children comme cadeaux d'encouragement.
Félicitations à tous ces enfants qui à travers un bout de crayon ont su exprimer ce que les enfants attendent du monde : le droit à l'éducation, la protection et la survie
#16Days #JeDessineMesDroits #Africa4Children #100DaysOfAction #SauverNotreEducation
La province du Loroum (235 kilomètres au nord de Ouagadougou) ploie sous des attaques terroristes. Les quatre communes qui composent la province se sont quasiment vidées de leur population. C'est désormais Titao, chef-lieu de la province, qui constitue le dernier refuge pour ces nombreuses populations contraintes par les tueries.
« Je pense que nous sommes des oubliés de la nation, sinon je ne peux pas comprendre qu'on soit délaissés de la sorte », se confie un ressortissant, qui décrit également une situation humanitaire pénible. Meurtries et désemparées, les populations ont « subitement » décidé, sur initiative des organisations de jeunesse, des autorités coutumières et religieuses… d'organiser une marche ce samedi 26 juin 2021 pour appeler, « une fois de plus », les gouvernants au secours.
Pas plus tard que dans l'après-midi d'hier, lundi 21 juin 2021, des terroristes « lourdement armés » ont livré de violents combats à un groupe de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). Des combats qui ont coûté la vie au chef VDP, fait de nombreux blessés graves et plusieurs disparus.
« Les VDP se battent vraiment, mais ils n'ont pas d'appui de l'Etat. (…). Aujourd'hui, les populations du Loroum sont laissées à elles-mêmes. Toutes nos démarches auprès des autorités sont restées vaines. Nous ne savons plus que faire », confie un ressortissant, pour qui la marche reste l'ultime recours pour se faire entendre. La marche vise également à transmettre une plateforme aux dirigeants. « Si rien n'est fait d'urgence, la province va disparaître, on va tous se retrouver ailleurs », vit un autre habitant.
On se souvient que lors du dernier discours du Premier ministre sur la situation de la nation, jeudi 20 mai 2021, c'est par un état piteux qu'un des élus de la province interpellait les dirigeants sur ce qui se passe dans cette contrée du pays. « A vingt kilomètres de Titao (chef-lieu de la province du Loroum, région du nord), c'est très alarmant, même les moyens de communication sont démontés par les terroristes », décrivait-il. Selon les informations, des groupes terroristes règnent, à ce jour, en maîtres sur plusieurs parties du territorial provincial, interdisant parfois aux populations, des déplacements sur plusieurs axes routiers.
Lire aussi SOS Loroum : Une opération de collecte au profit des personnes déplacées
Le 22 mai 2021, ce sont des ressortissants de la localité, réunis sous la bannière de l'Association pour le développement de la province du Loroum (ADPL), qui resserraient davantage les coudes à travers une rencontre de recherche de solutions face à la situation.
De nombreuses initiatives ont été développées par les populations et ressortissants de la province pour faire face à la fois à l'insécurité et à la situation humanitaire.
A la date du 30 avril 2021, la province du Loroum enregistrait plus de 42 698 personnes déplacées internes (selon l'ADPL).
Ainsi, après Fada N'Gourma (région de l'Est) et Dori (région du Sahel), c'est la « cité du phacochère » dans la région du Nord qui se voit obliger de descendre dans la rue pour se faire entendre et partager sa peine.
O.H.L
Lefaso.net
C'est en qualité d'acteur du développement que le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), Eddie Komboïgo, dit effectuer, en cette journée de mardi, 22 juin 2021, une visite au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Il s'est agi pour lui de s'imprégner du travail qui y est abattu pour l'ensemble de l'administration burkinabè.
Accueilli dans les locaux du ministère par le premier responsable, Pr Séni Ouédraogo, et ses proches collaborateurs, le porte-parole de l'opposition politique, Eddie Komboïgo, et sa délégation ont eu une séance de travail pleine de plus de deux heures.
« Le diagnostic établi sur l'organisation et le fonctionnement de l'administration publique burkinabè a conduit le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale à soumettre au gouvernement un projet de réforme. Sur autorisation donc de ce dernier lors du Conseil des ministres en sa séance du 18 septembre 2019, cette réforme s'est bâtie autour des solutions telles que la simplification, la dématérialisation et l'autonomisation des procédures administratives, mais aussi la création d'un ‘'Guichet unique'' de traitement des actes de carrière des agents publics », a campé le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo.
Il relève que l'environnement du service public au Burkina se caractérise par une exigence de plus en plus accrue des usagers qui veulent un service public de qualité, à moindre coût et aussi des agents qui exigent des changements dans leurs conditions de travail. D'où la nécessité pour l'administration publique de se repenser, se réformer et se repositionner pour « servir de locomotive de changement vers plus de qualité et plus de performance ».
Outre la présentation de la politique de réformes et d'innovations, le Chef de file de l'opposition politique au Burkina-Faso (CFOP-BF), Eddie Komboïgo, a eu droit à une visite guidée de l'imposant bâtiment de cinq niveaux, dont les bureaux sont disposés en mode open-spaces (espaces ouverts de travail).
C'est visiblement admiratif que l'expert-comptable, Eddie Komboïgo, a découvert la dynamique en place au sein de ce département, qu'il qualifie de « transversal, qui produit du capital humain ». De l'avis du visiteur, « la fonction publique, c'est le cœur de l'administration qui fait fonctionner le pays ».
Il a, au passage, magnifié un ministre jeune, moderne, intelligent…et surtout travailleur.
« Pour une fois, ce n'est pas un mauvais choix que le président Kaboré ait fait en désignant Séni Ouédraogo comme ministre à ce niveau », félicite M. Komboïgo. Il se réjouit donc de constater que les choses bougent à ce niveau.
Le Chef de file de l'opposition politique au Burkina-Faso, Eddie Komboïgo, a saisi le cadre pour soulever des « revendications légitimes » des travailleurs, notamment la réintégration des militants de l'Alliance police nationale (APN), le Code du travail et l'opérationnalisation des conventions internationales (relatives, précisément, aux syndicats).
O.L
Lefaso.net
Crédit-photo : DCPM/MFPTPS
Représenté dans les 45 provinces du Burkina à travers des coordinations, le Mouvement pour la résistance populaire a tenu une conférence de presse, ce mardi 22 juin 2021, à Ouagadougou. Trois sujets étaient à l'ordre du jour notamment la situation sécuritaire, la contribution des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les orientations dans la lutte contre le terrorisme depuis le carnage de Solhan.
Depuis 2015, le Burkina est en proie à de multiples attaques terroristes qui troublent la stabilité du pays. Lors de cette conférence de presse, le coordonnateur du Mouvement pour la résistance populaire (MRP) a fait le point sur la situation sécuritaire actuelle. « En 2021, le Burkina a enregistré plus de 500 morts en majorité civile. Comme si cela ne suffisait pas, la tragédie de Solhan est venue nous rappeler que les forces du mal ont une capacité de nuisance intacte.
Le bilan est effroyable : Plus de 132 civils tués et enterrés dans trois fosses communes. Une attaque qui a duré plus de quatre heures et à 13 km d'un détachement militaire et aucune explication de la part du gouvernement jusqu'à la date d'aujourd'hui », expose-t-il. Ne doutant pas de la volonté et de la capacité des Forces de défense et de sécurité (FDS) à défendre « patriotiquement » le territoire national, le Mouvement s'est interrogé sur leur attentisme.
Partant du constant que des Burkinabè sont morts par manque de protection, il exige des explications au peuple burkinabè par les autorités en charge de la défense et de la sécurité qui sont investies d'une mission de protection des citoyens. De l'avis du MRP, le carnage de Solhan est une humiliation du peuple et doit sonner comme une fin de récréation.
Cette rencontre était également l'occasion pour dresser un état des lieux de la contribution des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). L'animateur de cette conférence de presse a révélé que l'apport des VDP a été reconnu par l'ensemble de la classe politique nationale ainsi que par toute la hiérarchie militaire, rappelant aussi que si ces VDP sont les cibles des terroristes, c'est parce que ces derniers maitrisent le terrain comme eux et les empêchent d'accomplir leur forfaiture. Cependant, il a déploré le fait qu'ils manquent énormément de moyens. Pis, ils sont pratiquement abandonnés et considérés à tort ou à raison comme des chairs à canon, poursuit-il.
A ce propos, depuis la création des VDP en 2020, plus de 200 personnes ont perdu la vie. Des chiffres dus pour la plupart au manque de moyens. Une situation que le MRP condamne avec la dernière énergie. Car, c'est inadmissible et impensable qu'on enrôle quelqu'un pour faire la guerre et qu'on ne lui donne pas les moyens de la faire.
De ce qui précède, le Mouvement a formulé des pistes de recommandations comme des rappels sur l'importance de doter des moyens adéquats au FDS et aux VDP avec des indemnités ou primes de guerre pour motiver les jeunes gens sur le terrain ; recruter davantage de VDP et les armer conséquemment pour qu'ils puissent accompagner les FDS ; réquisitionner tous les anciens militaires retraités pour renforcer les effectifs des combattants. Il suggère également la dotation de chaque région d'un état-major avec des moyens aériens conséquents et prêts à intervenir à tous moments et en tous lieux, l'opérationnalisation immédiate de la nouvelle Force spéciale et d'en étendre dans chaque région du Burkina (…).
Si dans les jours qui suivent la situation sécuritaire se dégrade au Nord ou à l'Est, le MRP menace de prendre sa responsabilité « en organisant des convois à partir de la place de la Nation (Ouagadougou) pour aller défendre l'intégrité territoriale au prix du sacrifice suprême, quels que soient les moyens en leur possession ».
Créé le 5 octobre 2019 à Kongoussi, le MRP s'est fixé comme objectif, entre autres, d'impliquer la population civile dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des FDS.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Silvère Salga, chercheur-écrivain et concepteur du plan OBAR anti-terroriste, a animé ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse. Il s'agissait pour lui de présenter l'Effort-C ou l'Effort civil. Une coalition de compétences et actions civiles pour aider à la lutte contre le terrorisme.
Selon Silvère Salga, l'Effort civil fait partie des neuf planches du plan OBAR antiterroriste qu'il a élaboré et a pour mission de matérialiser fortement et clairement l'implication civile dans la lutte contre le terrorisme. Il estime en effet avoir remarqué une faible participation du civil à l'effort de guerre que mènent les militaires contre le terrorisme. « Il est impératif de mieux coordonner la lutte et redonner un courage et une stratégie nationale pour renverser la tendance et éradiquer ce fléau hors du Burkina Faso ; les civils doivent encore mieux s'impliquer dans la lutte », a laissé entendre M. Salga.
Pour ce faire, il a formulé l'Effort civil qui comprend neuf axes d'intervention.
Parmi ces neuf axes, on a l'effort de courage national qui consiste en un sursaut d'orgueil, afin de redonner courage au peuple et transformer la psychose populaire en force de positionnement et d'engagement contre l'hydre terroriste. « Les chefs traditionnels, les chefs religieux, les sages, les personnes ressources, les personnes d'influence doivent tous entrer dans la danse pour recréer le courage national, gage de toute la stratégie de défense et de sécurité nationale », a laissé entendre Silvère Salga. L'Effort civil comprend également l'effort scientifique et technologique.
Il s'agit sur ce point de faire appel à la recherche-développement par le regroupement de scientifiques, de compétences pluridisciplinaires à même de contribuer efficacement à l'effort de guerre militaire par des données exactes, des propositions techniques et tactiques fortes. L'Effort civil comprend également l'effort d'éducation sécuritaire et préventive, l'effort de diplomatie et de collaboration transfrontalières, l'effort d'engagement militaire qui consiste à inciter plus de citoyens au service militaire, l'effort de reconquête territoriale.
M. Salga indique que l'Effort civil prend en compte aussi l'effort social de réhabilitation qui consiste à apporter un soutien aux martyrs et victimes d'attaques terroristes, l'effort de résilience totale et l'effort général.
Le conférencier du jour a tenu à lancer un appel « à tout citoyen, toute organisation de la société civile, toute association, ONG, toute entreprise, tout volontaire, tout talent et toute compétence de quelque domaine que ce soit au niveau national ou de la diaspora à rejoindre l'Effort civil afin d'apporter sa pierre à l'effort de guerre national et venir à bout de ce danger national qu'est le terrorisme ». Et déjà, Silvère Salga assure qu'il a acquis un local pour le siège de l'Effort civil avec quelques installations pour le travail. Des personnes de divers domaines de compétence se seraient déjà engagées pour l'Effort civil.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses partenaires de mise en œuvre du Projet d'appui aux processus électoraux (PAPE-BF) 2019-2021 tiennent un atelier d'adoption du plan stratégique de la communication institutionnelle. Il s'agit de doter l'institution en charge des élections au Burkina, d'un document cadre et stratégique qui servira de base et de référence pour la communication aux élections à venir.
La mise en place d'une bonne stratégie de communication pour les élections à venir tient à cœur à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Car une bonne communication est l'un des vecteurs d'un processus transparent, crédible et accepté de tous. C'est conscient de cela que la CENI et ses partenaires, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui aux processus électoraux (PAPE-BF) 2019-2021, tiennent un atelier pour adopter le précieux sésame devant servir de boussole en matière de communication dans le cadre des élections à venir. Le début des travaux est intervenu ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou.
Pendant deux jours (22 au 23 juin), les participants devront réfléchir sur la problématique de la communication et de l'éducation citoyenne et civique autour des élections, a souligné le président de la CENI, Newton Hamed Barry. L'adoption de ce document, a-t-il fait savoir, résoudra la problématique de la communication avant, pendant et après les élections. « Il devrait entrainer la population vers l'élan de l'adhésion au processus électoral et l'ensemble des éléments subséquents qui en découlent », a-t-il déclaré.
Pour lui, la population électorale du Burkina est divisée en deux. « Les intellectuels qui sont les citadins, qui sont les plus nantis, qui font l'opinion et qui votent moins. Ils sont en défiance perpétuelle contre le vote. Et il y a la grande masse de paysans, qui votent mais qui très souvent, ne se préoccupent pas du sort de leur vote », a-t-il soutenu.
Selon son entendement, il s'agit donc de voir comment avoir plus ou moins un outil opérationnel qui permet de régler les différentes phases du processus électoral. Cet outil doit pouvoir suffisamment sensibiliser, conquérir les citoyens afin qu'ils daignent s'enrôler et décider d'aller départager les offres politiques que les candidats et les partis politiques proposent lors des élections.
Pour le représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au Burkina, Mathieu Ciowela, la communication est le talon d'Achille de tout processus électoral. Car une bonne communication est l'un des vecteurs d'un processus transparent, crédible et accepté de tous. « C'est pourquoi la présente activité, menée dans le cadre du projet PAPE mis en œuvre par le PNUD avec une contribution au panier commun des partenaires techniques et financiers que sont l'Union européenne, l'Allemagne, la Suisse, la Suède, le Danemark et l'Italie, vise à trouver des formules adéquates devant aider à améliorer les opérations électorales », a-t-il dit. Cet atelier est donc l'opportunité d'examiner de manière inclusive et participative le document qui va servir de référentiel pour les élections à venir.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Le haut-commissaire de la province du Boulkiemdé a procédé au lancement officiel des épreuves des examens du Certificat d'études primaires (CEP) et du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), ce mardi 22 juin 2021. Dans la province, on enregistre cette année 25 180 candidats au CEP et 17 185 au BEPC.
Il était 7h22 lorsque le haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Abraham Somdo, accompagné de Maurice Moctar Zongo, maire de la commune de Koudougou, procédait à l'ouverture du premier sujet de l'examen du CEP. Les regards rivés sur les enveloppes ouvertes, les candidats attendaient avec impatience les sujets qu'ils doivent affronter.
« C'est l'heure de la montée du drapeau national dans ton école. Raconte ». C'est le sujet de l'épreuve de rédaction à laquelle les 253 candidats du centre d'examen de l'école primaire de Dapoya 1 se sont soumis.
Pour cette session de 2021 du CEP dans la province du Boulkiemdé, on note une légère baisse du nombre de candidats par rapport à l'année dernière : 25 180 candidats contre 25 181 à la session de 2020. Cet effectif est réparti dans 110 centres de composition, avec 36 jurys dont les deux jurys de l'école Dapoya 1 ayant reçu la visite des autorités ce matin.
Accompagné du maire de la commune, du préfet et des autorités provinciales de l'éducation, le haut-commissaire de la province, à travers cette sortie, a voulu apporter les encouragements du gouvernement aux candidats. « Nous sommes venus les encourager, leur souhaiter bonne chance et leur dire qu'après l'effort il y a toujours le réconfort », a confié Abraham Somdo à la presse, avant d'exprimer son optimisme : « Nous attendons le meilleur taux possible et nous voulons que cette année soit différente des autres années, vu qu'il n'y a pas eu de perturbations. Donc il n'y a pas de raison que nous n'ayons pas un taux satisfaisant ».
Agnès Yaméogo Kazamé, directrice provinciale de l'éducation préscolaire, primaire et du non-formelle du Boulkiemdé, a rassuré que les préparatifs se sont bien déroulés, malgré quelques difficultés rencontrées. 1 662 surveillants et maîtres accompagnateurs, ainsi que 167 secrétaires et 1 349 correcteurs sont mobilisés.
872 candidats de moins au BEPC cette année
La délégation officielle s'est ensuite rendue au lycée provincial de Koudougou pour également encourager les candidats et procéder au lancement officiel des épreuves du Brevet d'études du premier cycle (BEPC). Arrivées pendant la composition de l'épreuve de dictée, les autorités ont dû attendre quelques minutes pour lancer la deuxième épreuve. Le lycée provincial comprend au total quatre jurys avec un effectif de 392 candidats par jury.
A notre micro, les candidates Rachel Yasmine Bado et Aïla Dossi Melé, toutes deux du Collège Sainte-Monique de Koudougou, se sont dit prêtes et confiantes. Même son de cloche chez Arsène Bamba qui nous affirme ceci : « Je n'ai pas peur, j'attends juste les sujets pour faire ce que je connais. Et je suis sûr que je serai admis au premier tour ».
A noter qu'à l'image du CEP, le BEPC 2021 connaît également une baisse des effectifs des candidats comparativement à l'année 2020 : 16 962 inscrits cette année contre 17 834 l'année dernière, soit une baisse de 872 candidats.
Les résultats du premier tour du BEPC sont attendus le 30 juin, et ceux du CEP entre le 5 et le 10 juillet.
Prince Omar
Lefaso.net
La mairie de l'arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso a ouvert, ce 22 juin 2021, la deuxième session ordinaire de l'année 2021 de son conseil d'arrondissement. Au cours de cette rencontre de 48 heures, sept points seront examinés, dont le bilan de la gestion du maire Zézouma Paulin Sanou. Il est également prévu, entre autres, une communication sur le plan stratégique d'assainissement de l'ONEA de la ville de Bobo-Dioulasso.
Concernant le bilan de gestion 2016-2021 du maire de l'arrondissement 2, il est à noter que les services de l'arrondissement ont fonctionné régulièrement et travaillé à la résolution des problèmes rencontrés par la population. Selon le consultant qui a élaboré le bilan, de 2016 à 2019, la mairie a organisé 18 sessions ordinaires et huit sessions extraordinaires avec 76 délibérations. En termes de renforcement de capacités, les conseillers ont bénéficié de huit thèmes de formation.
Toutefois, quelques faiblesses et insuffisances ont été relevées par le rapport. Il s'agit entre autres du statut particulier de la commune, qui fait que les maires des arrondissements ne bénéficient pas de l'autonomie de gestion sur certaines matières, sauf délégation expresse du maire de la commune ; la faiblesse de culture communale au niveau des populations ; les distances que doivent parcourir les conseillers de village.
Au niveau de l'adéquation entre les moyens et les missions assignées aux arrondissements, il s'avère que les moyens humains, financiers et matériels de l'arrondissement 2 ne sont pas suffisants. Aussi, la mise en œuvre des documents de planification présente des insuffisances comme l'absence de tableaux de programmation, l'absence de coûts des actions.
Néanmoins, il y a quelques acquis avec la réalisation de 2 295 activités. Aussi, les organes du conseil d'arrondissement ont fonctionné normalement avec la tenue régulière des sessions (quatre sessions ordinaires par an et des sessions extraordinaires) et le bon fonctionnement des commissions permanentes. Pour ce qui concerne l'amélioration des conditions de vie des populations, le conseil a travaillé à prendre en charge les problèmes rencontrés par les populations dans les domaines de l'enseignement (CEG, table-bancs), l'assainissement, la santé, les activités génératrices de revenus, etc.
Au niveau de l'évolution des ressources locales, le constat fait ressortir une augmentation des budgets successifs au cours des cinq ans de gestion, même si cette augmentation est souvent en dents de scie.
Des partenaires ont également appuyé l'arrondissement 2 dans ses activités de développement. On peut citer Qatar Charity, le Programme fédéral de coopération internationale communale (PCIC) financé par la Coopération belge.
Comme suggestions, il a été demandé aux conseillers de faire l'effort de surmonter les clivages politiques pour travailler ensemble. Il a également été suggéré aux conseillers de suivre de façon assidue les sessions de formation, d'institutionnaliser un mécanisme d'auto-évaluation de la mairie de l'arrondissement N°2. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Le groupement local de coopération transfrontalière Sahel-Tillabéri, à travers le projet « résilience et cohésion sociale des communautés transfrontalières du Liptako-Gourma », a organisé, ce lundi 21 juin à Dori, dans la région du Sahel, un atelier sur le processus de redynamisation, animation et renforcement du cadre de transformation Burkina-Niger. La rencontre, qui a connu la présence de 17 maires venus du Niger et du Burkina, a été présidée par René Nana, représentant le gouverneur de la région du Sahel.
Les mouvements de transhumance à la frontière Burkina Faso – Niger - Mali connaissent aujourd'hui des difficultés. Parmi ces difficultés, il y a les tracasseries administratives, de graves incidents dans les zones d'accueil liés au non-respect des règlementations nationales ou régionales. A ces difficultés s'ajoutent les conditions défavorables du climat, la sécheresse récurrente et l'insécurité qui gagne du terrain dans cette zone que se partagent ces trois pays. Face à cette situation, le groupement local de coopération transfrontalière Sahel-Tillaberi ambitionne de renforcer les capacités de ses cadres de concertation.
L''atelier de Dori, qui réunit 17 communes du Niger (région de Tillaberi) et du Burkina Faso, et des personnalités dont l'émir du Liptako et le chef de canton de Téra, est une tribune pour trouver des voies et moyens pour faciliter la transhumance apaisée à travers une cohésion sociale dans cette zone des trois frontières.
Selon Boubacar Cissé, président du Conseil régional des unions du Sahel (CRUS), la sous-région traverse des crises sécuritaire, pastorale et climatique. Ces situations conjuguées, selon lui, ont un impact négatif sur les populations des trois frontières. Ces populations, en majorité éleveurs, qui avaient leur mode de vie, leur mode de production basée sur la mobilité, sont actuellement confrontées à toutes ces limites de mobilité. D'où l'importance de trouver des solutions dans ce contexte d'insécurité.
A l'en croire, la rencontre sert de cadre de réflexion afin de redynamiser le secteur, étant donné que la décision adoptée par les chefs d'Etat, relative à la règlementation de la transhumance entre les Etats membres de la CEDEAO, peine à être respectée.
Pour permettre aux participants de mieux s'approprier les contours de la transhumance et les difficultés qui y sont liées, trois points essentiels ont été abordés au cours de cette rencontre : qu'est-ce que la législation de la sous-région prévoit en matière de circulation d'animaux et des personnes dans l'espace ? Comment s'informer, suivre et agir face à ce phénomène qui se développe dans la sous-région ? Quelles actions collectives à mener pour le devenir de l'élevage au Sahel ? [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Daoula Bagnon
Correspondant à Dori
« L'ECOLE EST POUR MOI LA VOIE DU SUCCES »
Trente ans après l'adoption de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), le droit à l'éducation n'est toujours pas effectif pour de nombreux enfants en Afrique, et particulièrement au Burkina Faso. Si des avancées ont été enregistrées grâce aux actions conjuguées des acteurs publics et privés, force est de constater que les progrès sont devenus de plus en plus fragiles.
En effet, les conflits armés, qui annihilent les efforts de développement socio-économique du pays, contribuent fortement à dégrader le système éducatif, déjà en proie à des difficultés multiformes, dans plusieurs régions du Burkina Faso.
Selon le rapport statistique des données de l'éducation en situation d'urgence, à la date du 21 Mai 2021, on dénombre 2 244 établissements d'enseignement fermés dans le pays du fait des attaques et menaces des groupes d'opposition armés, affectant environ 304 000 élèves et 12 500 enseignants ; une situation fort regrettable qui appelle aujourd'hui les pouvoirs publics à l'action pour garantir à tous ces milliers d'enfants, leur droit à l'éducation.
Alors que nous célébrons aujourd'hui la Journée Internationale de l'Enfant Africain où il est question de s'interroger sur l'état des lieux de la réalisation des droits des enfants trente ans après l'adoption de la Charte, le constat reste préoccupant que le droit à l'éducation n'est toujours pas une réalité pour tous les enfants du Burkina Faso. Nous avons pu échanger avec certains enfants déplacés internes et unanimement, ils n'ont qu'un souhait : pouvoir retourner à l'école en toute sécurité. .
Comme si c'était hier, R.K., déplacée à Ouahigouya, entend encore le bruit des armes qui crépitent dans son oreille, elle relit la peur dans le regard de son instituteur qui leur ordonne de fuir l'école et de n'y plus revenir, pour sauver leurs vies. Et depuis, sa vie a changé. « Dans mon village, je faisais la classe de CM2. Mais on a fermé notre école à cause des attaques des groupes armés. Ma mère et moi étions obligées de nous réfugier à Ouahigouya. Ici, en attendant de repartir à l'école, je me suis inscrite dans un centre où j'apprends la couture. Mon père n'est plus et j'espère y réussir pour pouvoir aider ma famille », relate-t-elle.
A.S, quant à elle, a eu la chance de retrouver le chemin de l'école. Elle s'en réjouit : « Je n'étais pas contente d'arrêter les cours car j'aime aller à l'école. A l'école, on apprend à lire, à écrire et à compter. J'ai beaucoup d'amis avec qui je m'amuse pendant la récréation. Je suis contente de revenir à l'école ».
A.Y., 12 ans, est élève dans une école à Dori où Save the Children a réalisé des classes préfabriquées. Aujourd'hui, le garçon est heureux d'aller à l'école, car ses conditions d'étude se sont significativement améliorées : « Je me sens plus à l'aise maintenant parce qu'il y a de l'espace en classe. Le maître peut bien se promener pour voir le travail des élèves. Avant, on prenait nos cours au magasin de l'école et c'était coincé. Il n'y avait pas d'espace, on n'arrivait pas à voir au tableau. Maintenant, c'est plus aéré. Je suis très content, je vais bien travailler en classe pour réussir », promet-il.
Tout comme A.Y., de nombreux élèves du Burkina Faso ont l'espoir de réaliser, grâce à l'école, leurs rêves de vie meilleure : « Je suis là pour apprendre, réussir et être indépendant. L'école est pour moi la voie du succès », affirme R.P., collégien de 16 ans à Dori, qui rêve de devenir médecin.
Malheureusement, cet espoir que nourrit le collégien semble être perdu pour bien d'autres, qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école ou qui ont dû interrompre leurs études, pour plusieurs raisons. Les enfants plaident donc unanimement pour une continuité de leur éducation, en appelant le gouvernement à :
Poursuivre les efforts visant à garantir l'accès, l'apprentissage et le maintien de tous les enfants du Burkina Faso à l'école ;
Encourager la mise en place de mécanismes de suivi et de prise en charge psychosociale des enfants affectés par les crises, et faciliter leur retour à l'école ;
Favoriser la participation active des enfants dans la mise en œuvre de leurs droits, notamment le droit à l'éducation ;
Garder les enfants en dehors des conflits armés et des conséquences néfastes qui en découlent, et créer les conditions d'un apprentissage sûr.
NB : Les noms ont été changés pour protéger l'anonymat
Le ministre en charge de l'Economie et des Finances, Lassané KABORE, était face aux députés, ce mardi 22 juin 2021. L'objectif était de présenter le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 à la Représentation nationale.
Les grandes lignes des projections budgétaires de la vision du gouvernement soumises au débat à l'Hémicycle, s'appuient sur les quatre axes du référentiel national de développement 2021-2025. Ce sont la sécurité, le capital humain, les secteurs porteurs et la bonne gouvernance.
Au plus tard le 30 juin de chaque année, le ministère de l'Economie et des finances a le devoir d'exposer devant l'Assemblée nationale, les projections budgétaires de la vision de l'Etat sur les trois années suivantes.
Cet exercice survient en amont de la finalisation du DPBEP afin d'élaborer la loi de finances annuelle qui sera présentée le mois de septembre suivant.
A cet effet, le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé a recommandé au ministère de l'Economie d'introduire dans sa prochaine loi de finances de l'année, l'achat d'un nouvel avion présidentiel en raison du mauvais état de celui que possède actuellement le pays et dont l'entretien coûte des milliards à l'Etat.
En outre, Bala Sakandé a interpellé l'ensemble des élus locaux ainsi que les populations à dénoncer les entrepreneurs qui sont à l'origine de constructions d'infrastructures de mauvaises qualités en mettant en exergue "les salles de classes qui s'effondrent sous élèves dans certaines régions".
Il a par ailleurs suggéré que se tienne d'abord dans la région du Centre, au même titre que les autres, la célébration tournante du 11 décembre, avant d'envisager une quelconque interruption de cet évènement national.
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Pour sa rigueur au travail, son attachement à la justice, son intégrité et ses multiples expériences tant en matière de droit que de politique…, Lassané Savadogo, s'est bâti aujourd'hui une réputation. Reconnu pour ses valeurs et ses principes dont témoignent ses collègues et ses proches, l'actuel directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Burkina Faso a été l'invité de marque de l'émission « Tapis d'honneur ». Juriste de son état, il a été soumis à une série de questions sur ses différentes fonctions aussi bien en tant que manager d'institution qu'homme politique, ce samedi 19 juin 2021 chez lui à Gourcy (située dans la province du Zondoma, dans la région du Nord).
Sans langue de bois, le directeur général de la CNSS, Lassané Savadogo, s'est prêté aux questions de nos confrères de la radio nationale du Burkina (RTB-Radio), pendant deux heures. Les sujets à l'ordre du jour ont été centrés aussi bien sur l'actualité que sur des faits passés qui ont marqué l'histoire du pays. Ainsi, après un résumé sur le parcours de l'invité du jour, l'ancien ministre de la Fonction publique démarre autour de 10h son entretien avec les animateurs de l'émission « Tapis d'honneur ».
Parmi les questions abordées, étaient sur la table des échanges, les difficultés de la Fonction publique et les reformes apportées sous son leadership à l'époque de l'ex président du Faso, Blaise Compaoré ; les marchés publics ; l'affaire de recrutement frauduleux de la CNSS ; le système éducatif ; l'insurrection populaire d'octobre 2014 ; le retour de Blaise Compaoré ; l'assassinat de Thomas Sankara mais aussi l'actualité du moment, le terrorisme.
Irrégularité dans l'organisation des concours
Au sujet des problèmes rencontrés à la Fonction publique, Lassané Savadogo rapporte avoir fait face à une certaine irrégularité dans l'organisation des concours entre 2005 et 2006. « Je ne dis pas que tous les concours de l'époque étaient des ‟concours alibis” mais à mon arrivée j'ai constaté l'organisation de tels concours au sein du Ministère. C'est-à-dire qu'on donne l'impression d'organiser un concours pour recruter des candidats sur un même pied d'égalité alors que ce n'est pas le cas. J'ai assisté à des situations mais pour certaines raisons je ne veux pas trop m'étendre dessus. Cependant, il y en a eu où l'on devait recruter 500 personnes, ils ont délibéré jusqu'à une centaine de personnes par exemple, et ont décidé d'arrêter la liste à ce nombre pour le compléter plus tard », a-t-il dénoncé avant de préciser que le recrutement frauduleux auquel il était confronté s'était déroulé bien avant sa prise de fonction en 2007. Et les agents mandatés de signer le PV de délibération, l'avaient refusé, vu les manigances observées.
« Malgré ce refus, les admis ont été formés et devaient être intégrés. Mais cela ne pouvait se faire sans la signature des agents commis à cette tâche. J'ai alors décidé de donner l'ordre au jury d'apposer sa signature au regard de la complexité de l'affaire, au risque de pénaliser les innocents [...] », s'est-il confié en soulignant qu'il s'agissait là, de la seule situation qu'il avait plus ou moins couverte car les tentatives de fraudes qui ont suivi n'ont pas pu aboutir grâce à la rigueur qu'il avait désormais imposée dans l'organisation des concours de la Fonction publique.
A la question de Jean Baptiste Bouda de savoir comment pouvait être stoppé un tel phénomène, M. Savadogo répond : « C'est pratiquement impossible de réaliser un concours avec un résultat de zéro fraude. Mais elle peut être réduite de façon drastique et à cet effet j'ai élaboré des textes dans ce sens qui ont fourni de très bons résultats. »
Réviser la procédure d'attribution des marchés publics
Concernant la passation des marchés publics au Burkina, l'invité est clair, la procédure d'attribution doit être révisée. « Les gens pensent que c'est la corruption qui est à la base de construction d'infrastructures publiques de mauvaise qualité ; cela est possible. Cependant, notre règlementation sur les marchés publics ne nous permet pas d'avoir de bons résultats. Vous avez par exemple des ‟apprentis sorciers” qui se présentent comme étant des entrepreneurs qui n'ont aucune expérience en la matière, certains font du faux jusqu'à prendre des papiers d'autrui pour monter de faux dossiers [...] », a-t-il expliqué tout en déplorant qu'il y a beaucoup de marchés en cours à résilier, du fait de leur incapacité à pouvoir les exécuter.
Recrutement frauduleux de la CNSS
Sur l'affaire du recrutement frauduleux de la CNSS toujours en instance, Lassané Savadogo pointe du doigt le manque de cohésion, de communication et de sérénité comme étant les éléments clés qui ont prévalu à la malheureuse situation qu'a connue l'institution. Il affirme cependant que toutes les dispositions avaient été prises en amont pour éviter d'en arriver à ce stade. Une expérience dont il dit avoir tiré de bonnes leçons, pour que ne se reproduise plus jamais un cas similaire.
« Nous avions prévu qu'il y ait dans chaque chef-lieu de province, une université »
La réforme du système éducatif a également été l'objet de l'entretien entree le DG de la CNSS et ses interlocuteurs. « Ce que nous avions prévu, c'était qu'il y ait dans chaque chef-lieu de province, une université avec un objectif de déconcentration. Ensuite, une réorganisation du système d'enseignement en vue de distinguer clairement l'enseignement général de l'enseignement technique et professionnel. Il s'agissait pour nous de créer une école primaire d'enseignement technique et professionnel à côté de chaque complexe scolaire d'enseignement général avec le but qu'aucun élève ne quitte les bancs sans avoir bénéficié d'une formation technique et professionnelle. Ceci dans la vision que ceux qui ont des difficultés dans l'enseignement général puissent être affectés à l'enseignement technique aux fins de leur inculquer des connaissances qui soient à mesure de leur permettre d'exercer un métier plus tard », a-t-il justifié.
« On n'a pas préparé l'insurrection, elle est arrivée d'elle-même ! »
De plus en plus les questions s'enchaînent et celle relative à l'insurrection populaire fait surface. « Pour l'insurrection ? », a-t-il réagi avant de poursuivre. « D'abord honnêtement nous, on n'a pas préparé l'insurrection hein, elle est arrivée d'elle-même ! Nous, on manifestait contre la modification de l'article 37 et on le faisait sur deux tableaux. On avait des camarades qui étaient députés au CDP ou dans d'autres partis. Ils étaient tous d'accord avec nous pour que la modification ne soit pas faite au niveau de l'Assemblée nationale. Nous étions aussi suffisamment représentés à l'Hémicycle pour atteindre notre objectif », a-t-Il indiqué en argumentant par la suite.
C'est pourquoi le CDP voulait à un moment donné recourir au référendum au cas où ils n'obtiendraient pas la majorité au niveau de la Représentation nationale. De ce fait, ce n'était plus dans une salle qu'il fallait résoudre le problème mais dans la rue, ce qui nous y a conduits à empêcher la modification de l'article 37. Donc, c'est par la force des choses. Moi je le savais personnellement et je l'ai partagé avec un certain nombre de camarades. Je leur ai dit si on atteint notre objectif au niveau de l'Assemblée nationale, il faut savoir que le régime va tomber et s'il tombe il y aura un vide, il faut qu'on pense à comment combler ce vide là, sinon il naîtra un coup d'Etat. Ils ne m'ont pas cru et c'est ce qu'il s'est passé », a-t-il relaté.
« On n'a jamais dit que Blaise ne pouvait pas revenir au Burkina Faso »
Quant au retour de Blaise Compaoré, Lassané Savadogo ne passe pas par quatre chemins pour dire ce qu'il pense. « C'est clair hein, nous, on n'a jamais dit que Blaise ne pouvait pas revenir au Burkina Faso. Nous ne sommes pas plus Burkinabè que tous ceux-là qui ont quitté le pays. Ils ont les mêmes droits que nous, mais ils ne sont pas plus Burkinabè que nous non plus ! Nous qui sommes au Burkina Faso, si nous avons des problèmes devant la justice, nous allons répondre devant la justice. Si les Burkinabè de l'extérieur veulent revenir dans leur pays natal, ils peuvent le faire mais s'ils ont des comptes à rendre à la justice ils le feront. »
« Ce qui s'est passé après le 15 octobre 1987 est aussi grave que l'assassinat de Sankara »
Pour ce qui est de l'assassinat de Thomas Sankara, l'homme garde un très mauvais souvenir. « Le 15 octobre 1987 était une véritable tragédie. Moi, j'étais avec un ami français qui n'était pas loin de l'Hôpital Yalgado et on voyait des gens tirer pendant que des personnes couraient de gauche à droite. Ce qui s'est passé après cet évènement tragique était aussi grave que celui de l'assassinat de Sankara. Avec tout ça, les gens pensent vraiment qu'il faut faire l'amnistie. Bon, si on n'a pas une claire connaissance de ce qui s'est passé le 15 octobre, ce qu'il y a eu après cette date et la mort de Norbert Zongo, de même que ce qui s'est déroulé après sa mort ; tant qu'on n'est pas accroché à ces réalités là, on peut faire des affirmations que l'on veut selon ses intérêts du moment. Mais pour celui qui a vécu ou qui connait l'histoire réelle, aura un jugement tempéré face aux victimes de ces tristes évènements », s'est-il indigné.
« Ce qui a été fait durant les cinq dernières années pour notre armée, dépasse largement ce qui a été fait de 1960 à 2015 »
En ce qui concerne le terrorisme, Lassané Savadogo reste optimiste quant aux moyens déployés pour lutter contre ce fléau. « Comme vous le savez, dès notre arrivée au pouvoir, nous avons été accueillis par des actes terroristes et depuis lors cela perdure. Il y a des efforts qui sont faits et je reste convaincu qu'ils vont donner des résultats, c'est ça le plus important. Certains font croire aux gens que rien n'est fait dans le cadre du renforcement de nos capacités opérationnelles sur le plan militaire. Demandez à la hiérarchie militaire, ils vous diront que ce qui a été fait durant les cinq dernières années pour notre armée, dépasse largement ce qui a été fait de 1960 en 2015. »
A cette réponse, relance d'un des animateurs de l'émission, Jean Baptiste Bouda : « Pourtant jusqu'à présent sur le terrain, les résultats ne donnent pas satisfaction ! » Et à M. Savadogo de répliquer : « Les résultats ne donnent pas satisfaction parce que justement quand on est arrivés, il n'y avait pas d'armée. Il fallait donc réorganiser l'armée purement et simplement. Il y avait une cellule qui était seulement chargée d'assurer la sécurité de Blaise Compaoré et son clan et c'est tout. Elle n'avait pas pour mission de protéger le Burkina Faso », explique-t-il tout en poursuivant.
« Donc, quand les attaques sont survenues, l'armée n'avait pas de capacité de riposte, d'où la nécessité qu'il y avait de la réorganiser. Ensuite, il s'agit d'une forme de guerre qui était méconnue dans nos pays, les militaires l'appellent ‟guerre asymétriqueˮ[…] Et puis il faut savoir hein... Nous sommes un pays fier et vous devez être fiers de notre armée et fiers de notre président du Faso. Parce qu'il n'y a pas de forces armées étrangères au Burkina Faso. Quand on parle de retrait de force Barkhane, Barkhane n'est pas au Burkina ! Les opérations qui se mènent dans le pays-là, ce sont nos propres soldats qui le font. Il y a certaines opérations aériennes pour lesquelles nous avons fait recours aux forces étrangères. Sinon pour la défense de son territoire, le Burkina compte d'abord sur son armée », a-t-il rassuré.
Il dira par ailleurs que, faire la politique peut conduire au paradis si et seulement si, l'on fait la bonne politique, en étant au service des autres, en croyant en ses convictions, en étant juste, équitable et en agissant sur la base de la vérité.
Tout au long de l'émission, quelques pauses étaient observées afin d'écouter les témoignages des personnes qui ont côtoyé Lassané Savadogo. Et à ce niveau, des hommes politiques tout comme des fonctionnaires sont restés unanimes sur les valeurs de l'invité. Ils lui reconnaissent un certain nombre de qualité dont la rigueur au travail, la loyauté, la détermination, l'humilité mais aussi la tolérance et le pardon.
« Un bon père »
A cela s'ajoute toute la gratitude que lui témoigne sa famille à travers son épouse, Léonie Savadogo, pour son sens de la responsabilité. « A la maison, c'est un bon père. A chaque fois qu'il sort il prend des nouvelles de la famille, cherchant à savoir si tout va bien, si les enfants ont mangé ou bien ce qu'ils veulent manger. Il a toujours accompagné les enfants mais quand ils étaient petits. Pendant la composition de leurs examens, il appelle tout le temps pour savoir comment ça se passe pour se rassurer qu'il n'y aucun problème. Il aime ses enfants, il est présent quand on a besoin de lui et nous n'en demandons pas plus », a-t-elle témoigné tout en exprimant sa joie pour l'honneur qui leur est accordé à travers cette émission.
Pour rappel, Lassané Savadogo a été nommé lors du Conseil des ministres du 11 mai 2016, directeur général de la CNSS.
Né en 1959 dans un village appelé Saye, situé à une vingtaine de kilomètres de Gourcy, chef-lieu de la province du Zondoma, où il a entamé son cursus scolaire primaire à partir de 1965, il poursuivra son parcours scolaire, le premier cycle, au lycée municipal de Ouagadougou et le second cycle au lycée Philippe Zinda Kaboré. Après l'obtention du baccalauréat série B, il se retrouve à l'Université de Ouagadougou où il obtient sa maîtrise en droit option ‟Droit publicˮ. La suite de son parcours universitaire l'emmène pour le troisième cycle à l'Université de Perpignan en France, couronné par une soutenance de thèse de doctorat unique sous le thème :”L'idée régionale en Afrique de l'Ouest : de l'intégration des Etats à l'intégration des organisations”. Thèse qui fera l'objet d'un ouvrage publié sous le même titre.
Homme très engagé politiquement dès le bas âge dans une association scolaire et plus tard à l'Université, Lassané Savadogo a été secrétaire général du Premier ministère ensuite ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat ainsi que député à l'Assemblée nationale.
Sur le plan professionnel, il débute en tant qu'enseignant à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM). D'où il contribuera à la formation de nombreux cadres du Burkina et de la sous-région. Il sera plus tard chef du département chargé de missions pour les affaires politiques et juridiques. Il fut aussi le premier président du conseil d'administration du Service national pour le développement (SND). Il est l'un des rédacteurs des textes de l'actuel Constitution du Burkina Faso.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Les responsables du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) ont dénoncé, au cours d'une conférence de presse animée ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, une gestion clientéliste des ressources humaines et une absence du dialogue social.
Les responsables et membres du SYNACIT ne sont pas contents de leur ministre de tutelle, Pr Seni Ouédraogo. Au cours d'une rencontre avec les hommes des médias, ils se sont plaints d'un manque de dialogue social entre le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale et les partenaires sociaux de son département.
« Depuis son arrivée à la tête du ministère en charge du dialogue social, le ministre Seni Ouédraogo s'est résolument engagé dans une voie du déni du dialogue social et un mépris des partenaires sociaux », a relevé Yacouba Bologo, Secrétaire général du SYNACIT.
Selon les conférenciers, la conséquence de cette gestion est le cafouillage dans la tenue de la rencontre Gouvernement-Organisations syndicales des travailleurs dont la dernière s'est déroulée en 2016. Pour Yacouba Bologo et ses camarades, l'absence du dialogue social a fini par entacher la cohésion et le rendement des directions au sein du ministère et instaurer une gestion peu orthodoxe du personnel.
« Le style de gouvernance solitaire ainsi que le refus de tout esprit critique a mis aujourd'hui l'administration du travail dans une certaine léthargie. Des pans entiers de services qui faisaient la fierté de l'administration du travail et qui recevaient régulièrement les félicitations du Bureau international du travail et des partenaires sociaux pour la qualité du travail produit ont pris un coup par une gestion partisane et clientéliste des ressources humaines », a-t-il ajouté.
Les conférenciers ont également pointé du doigt le viol des libertés syndicales. « Certains responsables administratifs jugés ou soupçonnés d'être proches du SYNACIT sont identifiés et démis de leurs fonctions de directeurs ou de chefs de services comme il nous a été donné de constater dans certaines directions », a ajouté le principal orateur du jour.
Face à cette situation et n'ayant plus le choix, les responsables syndicaux ont annoncé qu'ils se donneront les moyens de booter ces pratiques hors de l'administration publique.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le top départ des épreuves écrites et orales du Certificat d'études primaires (CEP) et du concours d'entrée en classe de sixième a été donné ce mardi 22 juin 2021 au Burkina Faso. C'est le haut-commissaire de la province du Houet, Lamine Soulama, qui a lancé officiellement les épreuves dans les Hauts-Bassins, à l'école primaire publique Colsama A de Bobo-Dioulasso.
La session 2021 du Certificat d'études primaires (CEP) a débuté ce mardi 22 juin 2021. Dans la région des Hauts-Bassins, ils sont au total 57 516 candidats dont 30 450 filles, à la conquête de leur premier diplôme scolaire. Très tôt ce matin, les candidats, seuls ou accompagnés, ont répondu présents à l'appel pour le début des compositions. Le stress et l'inquiétude se lisaient déjà sur certains visages. D'autres par contre, semblaient assez sereins en essayant de dissimuler avec maladresse leur angoisse. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
La fédération nationale des apiculteurs du Burkina a bénéficié d'une subvention de kits apicoles dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest, volet Burkina Faso (PACAO-BF), financé par l'Union européenne. La remise symbolique de ces kits apicoles s'est tenue ce mardi 22 juin 2021 à Ziniaré, la capitale de la région du Plateau central, en présence des représentants de l'Union européenne, de l'interprofession miel et du ministère en charge des Ressources animales.
Il s'agit au total de 200 apiculteurs sur l'ensemble des 13 régions à être bénéficiaires de ces kits apicoles subventionnés par l'Union européenne dans le cadre du programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest, volet Burkina Faso (PACAO-BF). Ces kits apicoles s'élèvent à 5400 et sont notamment composés de 2000 ruches de type kenyan, 2000 supports de ruche, 200 combinaisons intégrales de protection, 200 paires de bottes, 200 enfumoirs, 200 lève-cadres, 200 brosses d'abeilles et 200 seaux de récolte.
Ainsi, ces kits acquis au profit de ces apiculteurs leur permettront, selon les explications du président de l'interprofession miel, Désiré Yaméogo, d'augmenter la capacité de production des apiculteurs d'environ 40 tonnes par an, soit 24 tonnes de miel filtré, représentant un chiffre d'affaire de plus de 72 millions de FCFA. S'agissant des conditions d'acquisition de ces kits, le président a fait savoir qu'il y a d'abord eu un appel d'offre et c'est après l'analyse des dossiers reçus que les 200 apiculteurs ont été retenus sur l'ensemble des 13 régions. Ces bénéficiaires, selon les termes du contrat, payeront chacun 50% du coût du matériel reçu, soit 225 000 FCFA sur 450 000 FCFA du prix normal.
Cette acquisition rentre par ailleurs dans la politique nationale du ministère en charge des Ressources animales, selon le secrétaire technique de l'apiculture, Issoufou Nana, qui a pour but de participer à l'équipement et à l'appui des apiculteurs pour renforcer leurs capacités afin d'améliorer la production et la productivité du miel au Burkina.
Le chargé de programme secteur privé et commerce à la délégation de l'Union européenne, Abdoulaye Ouédraogo, a pour sa part laissé entendre que cette subvention faite dans le cadre du PACAO, accompagne trois chaines de valeur dont la filière apicole, ce qui se fait selon la stratégie des chaines de valeur de la production, la transformation et la commercialisation.
« L'appui fait à ce jour porte sur la partie production qui accompagnera les apiculteurs à avoir une capacité de production adéquate pour répondre aux besoins du marché. A cet effet, les revenus dégagés viendront en complément pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires et qui est l'un des objectifs du PACAO sur ce volet dont le financement s'élève à 6 millions d'Euros, soit environ 4 milliards de FCFA ».
Aller vers des espaces dédiés à l'apiculture
Selon l'un des bénéficiaires de la région du Plateau central, Albert Soala, ces kits étaient réellement un besoin exprimé par les apiculteurs et vu la qualité de ce qui a été livré, l'on peut se rassurer que le travail de l'apiculture va désormais s'améliorer et se faciliter. C'est pourquoi, il a tenu à remercier les bailleurs, tout en souhaitant qu'en plus de ces kits, l'on accompagne également les apiculteurs pour qu'ils puissent avoir leurs propres espaces pour mener leurs activités dans la tranquillité. « Car à chaque fois, ils sont confrontés à ce problème d'espace, parce que lorsqu'ils s'installent sur un espace et le jour que le propriétaire terrain veut son espace, ils sont obligés de se déplacer et cela perturbe le travail », a-t-il posé le posé le problème de l'espace.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Les représentants des radios partenaires de la Croix-Rouge burkinabè se sont réunis en atelier, le mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, dans le cadre du Projet « Prévention et riposte d'urgence à l'épidémie Covid-19 au Burkina Faso ». Objectif, faire le bilan de la collaboration avec les radios dans le cadre des activités de communication et d'engagement communautaire du projet. Une trentaine de radios ont participé à cette sensibilisation de mars 2020 à avril 2021.
Dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 et dès les premiers cas, plusieurs actions ont été entreprises par le gouvernement ainsi que les structures non étatiques pour sensibiliser la population sur le lavage des mains et les gestes barrières à observer. Mais force est de constater que l'impact de ces actions a été freiné par des rumeurs qui ont ralenti l'implication de certaines personnes.
Pour éviter que ces rumeurs n'impactent davantage les actions de sensibilisation, la Croix-Rouge burkinabè a développé une approche singulière prenant en compte les connaissances et les pratiques endogènes de la population afin de mieux adapter la stratégie de riposte. En effet, elle a mis au cœur de la mise en œuvre de son projet « Prévention et riposte d'urgence à l'épidémie Covid-19 au Burkina Faso », la réalisation d'émissions radiophoniques interactives et d'autres activités sur la communication des risques et l'engagement communautaire.
A cela s'ajoutent les activités de sensibilisations réalisées par les volontaires de la Croix-Rouge. Cela a contribué à une sensibilisation de masse sur l'évolution de la maladie. Selon la coordonnatrice de la communication de la Croix-Rouge Burkina Faso, Léa Balima, ces productions ont été possibles grâce à la qualité du partenariat de la Croix-Rouge burkinabè avec un ensemble de radios partenaires réparties à travers le territoire national. C'est d'ailleurs pour échanger avec ces radios partenaires sur les résultats atteints et les défis dans le cadre de ce partenariat que l'atelier du jour a été initié.
Un bilan satisfaisant des actions
A l'en croire, le partenariat avec les radios communautaires a concerné une trentaine de radios, et a permis la réalisation d'une centaine d'émissions et spots de sensibilisation. Plus de 1,9 million de personnes ont été touchées à cet effet. En outre, ces émissions avaient la particularité de porter sur des thématiques identifiées sur la base des rumeurs et autres perceptions collectées par les volontaires lors de leurs sorties de sensibilisation. « Nous sommes vraiment satisfaits du travail accompli par nos partenaires », a-t-elle confié.
Face à ces résultats, l'atelier de ce jour vise à faire le bilan de la collaboration avec les radios, identifier les forces et faiblesses des productions radiophoniques dans le cadre de la riposte contre le Covid-19 et dégager les perspectives de partenariat avec les radios dans le cadre d'autres programmes. Pour le secrétaire général de la Croix-Rouge burkinabè, Lazard Zoungrana, il s'agit de tisser un partenariat avec les médias pour plus d'actions et de résultats sur le terrain.
Il estime qu'il est nécessaire que les médias soient de plus en plus associés aux actions des organismes humanitaires dans la mesure où ces derniers sont des transmetteurs de valeurs humaines pouvant éviter certaines situations. « Après le COVID-19, d'autres maladies ou phénomènes viendront, et il nous faut travailler à sensibiliser les populations afin que chacun soit préparé à les affronter », a-t-il déclaré tout en félicitant les radios partenaires pour les résultats engrangés dans le cadre du projet.
Judith Sanou
Lefaso.net