Vous êtes ici

Diplomacy & Defense Think Tank News

Afrique subsaharienne : pas de développement sans sécurité, et vice-versa ?

IRIS - jeu, 07/12/2017 - 11:39

Alors que s’est tenue la 5e édition du sommet Union africaine/Union européenne la semaine dernière, le véritable enjeu semble porter sur la situation sécuritaire au sein de la zone sahélo-saharienne et la création d’une force multinationale conjointe du G5 Sahel. Celle-ci sera d’ailleurs l’objet d’une rencontre internationale le 13 décembre prochain. Le point de vue de Serge Michailof, chercheur associé à l’IRIS, ancien directeur à la Banque mondiale et ancien directeur exécutif de l’Agence française de développement.

La 5e édition du sommet Union européenne / Union africaine d’Abidjan a placé la thématique sécuritaire au cœur des discussions, au premier rang desquelles, la lutte contre le terrorisme. Qu’en est-il de l’africanisation des politiques de sécurité et de défense par les organisations régionales ?

Dans l’immédiat, le véritable enjeu porte sur la zone sahélo-saharienne. La création d’une force multinationale conjointe des pays du G5 Sahel – comprenant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad – a constitué à ce titre, une initiative africaine importante. Il s’agit d’une véritable force d’intervention avec ses moyens propres. Actuellement la décision de constitution de cette force est actée, une partie des financements permettant son fonctionnement a été sécurisée.

Le budget initial qui portait sur un montant de 423 millions d’euros a été réajusté entre 220 et 250 millions, ce qui apparaît suffisant pour faire fonctionner cette force. Aujourd’hui, il y a une participation de la France en équipement et de l’Union européenne à hauteur de 50 millions d’euros, ce qui laisse penser que l’opérationnalisation ne devrait être qu’une question de mois.

Il importe également de mentionner la récente inflexion américaine sur le plan budgétaire, ainsi que le concours de l’Arabie Saoudite. Cela étant, si les Etats-Unis ont l’équivalent d’un bataillon entre le Mali, le Niger et la Mauritanie, leur veto concernant le rattachement de cette force sous l’égide de l’ONU montre que certains aspects ne sont pas encore clarifiés.

Une rencontre internationale aura lieu ce 13 décembre dans le but d’accélérer l’opérationnalisation de cette force conjointe du G5 Sahel. Que doit-on en attendre ?

Cette réunion du 13 décembre est essentiellement consacrée à la mobilisation des ressources financières nécessaires à son opérationnalisation. Les montant mobilisés devront avoir un aspect récurrent sur un temps correspondant à la durée d’engagement de cette force.

Les missions qui lui sont assignées sont assez claires : il s’agira de sécuriser les frontières et d’éviter leur perméabilité afin d’entraver la circulation des groupes armés. Sur le plan logistique, cette force conjointe bénéficiera de l’appui de l’opération Barkhane ainsi que de la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (MINUSMA).

Il faut néanmoins prendre conscience du fait que des opérations militaires ne règleront pas d’elles-mêmes le problème de la sécurité. Au-delà de l’élimination des groupes djihadistes, doit se mettre en place un appareil étatique et sécuritaire qui fait cruellement défaut au Mali, même s’il fait preuve d’une plus grande résilience dans les pays voisins.

En marge du sommet UE/UA, une réunion d’urgence a été organisée à l’initiative d’Emmanuel Macron pour apporter des solutions à court terme à la situation migratoire en Libye. Avec ou sans le soutien de la France, se dirige-t-on vers une intervention militaire interafricaine ?

Les déclarations du président Emmanuel Macron ont donné lieu à des interprétations diverses et variées. En réalité, on ne sait pas à l’heure actuelle ce qu’il a exactement en projet. Tout en sachant qu’il est plus judicieux qu’il ne précise pas plus ses intentions en la matière si intervention militaire il devait y avoir.

Il faut néanmoins se rendre compte de la difficulté d’une opération de ce genre. Le nombre de Subsahariens détenus et en attente d’une traversée de la Méditerranée est de l’ordre de 400 000 personnes. Or, au regard du contexte libyen, le défi logistique est gigantesque. Plusieurs options sont à mettre sur la table. Il pourrait s’agir d’une intervention à court terme, relativement symbolique de démantèlement de quelques camps de concentration privés pour montrer « qu’on fait quelque chose ». Mais il peut aussi s’agir d’une opération plus ambitieuse. Ceci dit le règlement de ce problème suppose la reconstitution d’un Etat libyen et la mise au pas des milices. Nous n’y sommes pas.

Tout cela est extrêmement compliqué et lorsque l’on interroge des militaires, ils sont très lucides sur l’ampleur des obstacles. Le Premier ministre libyen, Fayez el-Sarraj, ne contrôle véritablement que quelques quartiers de Tripoli et toute force qui se hasarderait au-delà de ce périmètre extrêmement restreint se heurterait à des milices lourdement armées. On se souvient de l’échec Américain en Somalie. Ce type d’expédition est difficile si l’on ne peut négocier avec les milices. Les profits des réseaux mafieux qui gèrent le trafic des migrants est estimé à environ 4 milliards de dollars. C’est donc un gros business qu’il s’agit de démanteler, sans doute le plus rentable avec le trafic de cocaïne qui vient d’Amérique latine et qui transite par la Libye. Il est à craindre que les protecteurs locaux de ces « business » ne se laissent pas faire sans résister. En revanche un travail de police dans les pays de départ devrait assez aisément permettre d’identifier les têtes de réseau et de les démanteler.

M. Trump et Jérusalem – un nouveau signal de désengagement américain des affaires du Proche-Orient ?

Institut Montaigne - jeu, 07/12/2017 - 10:14
M. Trump et Jérusalem – un nouveau signal de désengagement américain des affaires du Proche-Orient ? Institut Montaigne jeu 07/12/2017 - 10:14

En reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et en lançant le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, le président Trump a donc rompu avec la politique de tous ses prédécesseurs – et s’est écarté du consensus interna

France, UE, Chine : quelles relations ?

IRIS - jeu, 07/12/2017 - 09:51

ZHU Jing est directeur général adjoint du département européen du ministère des Affaires étrangères chinois. Il répond à nos questions à l’occasion de son intervention dans le cadre de la première édition du Forum de Paris portant sur « Les nouvelles routes de la soie » organisée par l’IRIS et l’Ambassade de Chine en France, le 29 novembre 2017 :

– Comment définir les relations qu’entretiennent la Chine et l’Union européenne à l’heure actuelle ?
– L’initiative de « la ceinture et la route » constitue-t-elle l’opportunité d’une impulsion nouvelle au partenariat Chine / UE ?
– Un accord-cadre a été signé lors du 19ème sommet Chine / UE. Quels sont les projets concrets qui en ressortiront ? De nouvelles initiatives sont-elles en cours ?

Syria’s Reconstruction Scramble

SWP - jeu, 07/12/2017 - 00:00

By November 2017, as the civil war abated and the so-called Islamic State (IS) was all but defeated, Moscow increased its efforts to reach what it regards as conflict resolution in several fora beyond the UN-led Geneva process. Moreover, as the US administration made it clear that it would not be engaging in reconstruction efforts, Russia has sought European financial assistance to help cover the costs of rebuilding the country, together with Arab Gulf states. Although the European Union had, in April 2017, ruled out support for reconstruction without a political transition, calls have now been mounting in Europe to accommodate Bashar al-Assad, help in the reconstruction of Syria, and send back refugees. Yet, the fighting is far from over. More importantly, the mere reconstruction of physical infrastructure would do little to instill stability, but would rather raise the risk of fueling new conflicts. Europeans should therefore make clear to Russia that they will stick with their own approach. They should play the long game and develop leverage to make future contributions serve state- and peace-building purposes. Meanwhile, they should focus on increased levels of humanitarian aid, early recovery measures, such as de-mining and restoring basic water and health infrastructure, building human capital in Syria and among Syrian refugee communities, in addition to concentrating on civil society and local governance support where they have credible partners.

Trumps Wirtschaftspolitik im Zeichen der Midterm Elections

SWP - jeu, 07/12/2017 - 00:00

Im November 2018 geben die US-Wählerinnen und -Wähler bei den Midterm Elections das erste Mal ihr Votum darüber ab, wie zufrieden sie mit ihrem Präsidenten, Donald Trump, und der Republikanischen Regierung sind. Im Vorfeld dieser Wahlen zum US-Kongress, die nach der ersten Hälfte der Amtszeit des Präsidenten stattfinden, gerät Trump zusehends unter Druck: Er muss politische Erfolge vorweisen. Das gilt nicht nur, aber vor allem auch für jene Wirtschaftsthemen, mit denen er im Präsidentschaftswahlkampf punkten konnte: massive Steuersenkungen, eine aggressive Handelspolitik und die Deregulierung der Finanzmärkte. Trump könnte versuchen, mit einer harten Linie in der Außenpolitik und wirtschaftlichen Muskelspielen, auch gegenüber Partnerländern, sein Profil als durchsetzungsstarker Staatsmann zu schärfen. Im Wahlkampfjahr 2018 müssen sich die EU und Deutschland daher auf außen- und wirtschaftspolitische Konflikte mit den USA einstellen. Unmittelbar negativ würden sich US-Strafzölle auf europäische Stahlimporte und neue US-Sanktionen gegen Russland und Iran auswirken. Langfristig schaden könnten der EU die geplante Steuerreform, die politische Vereinnahmung der Geldpolitik und die Aussetzung strenger Finanzregeln.

Mali und G5: Ertüchtigung des Sicherheitssektors

SWP - jeu, 07/12/2017 - 00:00

Während sich die Sicherheitslage in Mali und seinen Grenzgebieten stetig verschlechtert, hat die neue »gemeinsame Truppe« (Force Conjointe, FC) der G5-Sahel-Staaten Mitte November ihre erste Militäroperation abgeschlossen. Sie soll einen regionalen Beitrag zum Kampf gegen Terrorismus und Kriminalität leisten. Am 13. Dezember wird in Paris eine Geberkonferenz stattfinden, um weitere finanzielle Unterstützung und Ausstattungshilfe für die FC zu mobilisieren. Bei diesem Vorhaben sind Deutschland und die EU an der Seite Frankreichs stark engagiert. Die Anstrengungen, regionale Streitkräfte zu befähigen, sind aber mit Problemen behaftet: Die internationalen Partner ziehen einen Capacity-Building-Ansatz, der auf kurzfristige Erfolge ausgerichtet ist, einer Reform des Sicherheitssektors vor und verfolgen keine abgestimmte Strategie. Mali wiederum hält am Status quo fest und ist nicht bereit, politische Eigenverantwortung zu übernehmen.

PSM17 verliehen: „Der NKR gibt Gesetzen ein Preisschild“

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 07/12/2017 - 00:00
Erstmalig ist mit dem Nationalen Normenkontrollrat eine Institution mit dem Preis Soziale Marktwirtschaft ausgezeichnet worden.

Speaker of Bahrain Parliament Explores Cooperation with IPI-MENA

European Peace Institute / News - mer, 06/12/2017 - 23:20

The Speaker of Bahrain’s House of Representatives, Ahmed bin Ibrahim Al-Mulla expressed strong interest in cooperation between the House and IPI-MENA on challenges to peace in the MENA region and beyond at a December 6th meeting in Manama.

Speaking with Nejib Friji, Director of IPI-MENA, and Abdulrahman Boumjid, Chairman of the Commission on Human Rights and Member of the Arab Parliament, Mr. Al Mulla called for a research and capacity building partnership on human rights and other priorities to achieve sustainable development and peace in the region.

Mr. Friji briefed Mr. Al Mulla on IPI’s role in managing risk and building resilience, as well as IPI-MENA’s projects and activities ranging from regional integration, social peace, and the culture of peace to world heritage and interfaith dialogue.

Mr. Al-Mulla affirmed that the culture of peace, tolerance and coexistence is one of the pillars of Bahraini society and its authentic culture. He also pointed out that the coming period will witness joint cooperation with IPI, to support the Arab Parliament in achieving the goals of sustainable development.

Related Coverage in Arabic:
http://akhbar-alkhaleej.com/news/article/1100202
https://www.instagram.com/p/BcWhZIilYid/
http://alwatannews.net/article/747533
https://twitter.com/BhParliament/status/938304246927196160

MIKTA Officials Promote Soft Power Diplomacy For Sustainable Development

European Peace Institute / News - mer, 06/12/2017 - 22:37

Photos

jQuery(document).ready(function(){jQuery("#isloaderfor-xqicsn").fadeOut(2000, function () { jQuery(".pagwrap-xqicsn").fadeIn(1000);});});

The diverse perspectives among five informal partners—Mexico, Indonesia, the Republic of Korea, Turkey, and Australia (MIKTA)—help these countries to develop policies which promote their shared interest in an effective, rules-based global order. During a seminar on December 5th at the IPI MENA office in Manama, MIKTA government representatives told an IPI audience that their “innovative partnership” illustrates the efficiency of soft power diplomacy as a path to build inclusive societies. This coordination ultimately benefits international peace, they said.

In a rapidly changing world, new global issues have emerged which challenge efforts to cultivate stability and prosperity. It was against this backdrop that these countries came together in 2013. Since then, the coalition has worked together to build consensus in the areas like finance and economics, security, the environment, and sustainable development.

MIKTA officials including Hatun Demirer, Turkish Ambassador; Muhsin Syihab, Director for Development, Economic & Environmental Affairs, Indonesian Ministry of Foreign Affairs, and Yoon Jiwan, Director of Policy Analysis, Korean Ministry of Foreign Affairs, highlighted the progress made by their group on sustainable development, as one of their seven priority themes at the December 5th seminar.

Hatun Demirer emphasized Turkey’s focus on the Sustainable Development Goals (SDGs), citing his country’s commitment to its “leave no one behind” principle. This “is not only a principle for an inclusive society in our countries, but it also means an inclusive international society,” she said, adding that rule of law, good governance, and strong institutional capacity are the “main pillars of sustainable development.”

As MIKTA Chair in 2017, Turkey “organized high level and expert meetings for keeping the dialogue atmosphere active among MIKTA countries,” Ambassador Demirer said. This deepened MIKTA cooperation in line with its core issues.

Muhsin Syihab said he could see the importance of MIKTA partnership to build inclusive societies. Indonesia “is attached to SDGs at the international level,” he said, and intends to use its upcoming MIKTA chairmanship to advocate for its members to complete all of their National Plans for the SDGs by January 2018. “We will also be holding several programmes like the MIKTA Interfaith Dialogue,” he said.

Yoon Jiwan said Korea considers MIKTA a key forum for “discussing global affairs and strengthening relations with like-minded countries.” He added, “We feel the need to do more to make the world a better place, whether through MIKTA, the G20, the UN, or the OECD.” Korea, he promised, “will strive to make inroads” to achieve the SDGs”.

Nejib Friji, Director of IPI-MENA, noted that MIKTA’s aim of strengthening multilateralism and global governance structures was much like IPI’s own strategic goal of managing risk and building resilience for a more peaceful world. “Today’s presentations on sustainable development priorities are timely, as we at IPI continuously seek to broaden engagements with various stakeholders to achieve sustainable development,” he said.

Mr. Friji concluded the presentation by calling for a “strong and sustainable collaboration with MIKTA in terms of building durable relations.” The speakers also shared their desire to engage with IPI on MIKTA’s seven priority themes—international energy governance and energy access; global security and counter-terrorism; peacekeeping; trade and the economy; gender equality; democracy, human rights and good governance; and sustainable development.

Ambassador Demirer also spoke to the shared values of IPI and MIKTA. “MIKTA aims to combat global problems, and as an informal gathering, we’re trying to contribute to global peace, which is the motto of IPI as well.” For his part, Mr. Syihab said, “IPI is the right entity to introduce MIKTA because of its credibility and credentials. The priorities of MIKTA align with those of IPI.” Mr. Yoon Jiwan said, “MIKTA looks forward to more of such opportunities. By involving IPI, we can benefit a lot by getting new perspectives and ideas.”

The presentation was followed by an interactive session with the audience. Shaikh Abdulla bin Ahmed al Khalifa, the Under-Secretary for International Affairs at the Ministry of Foreign Affairs, Bahrain said, “It is interesting to see how MIKTA nations have moved together since September 2013, in addressing a number of international issues. These five great nations have worked collectively to achieve the Sustainable Development Goals, and have a lot to offer.”

The seminar was attended by government officials, ambassadors, members of parliament & the Shura Council, representatives of civil society, the private sector, the media, and academia.

The event was co-organized with MIKTA.

Nejib Friji, Director of IPI-MENA, moderated the discussion.

Fin de parti(es) ? Quelles perspectives pour les partis traditionnels sous le quinquennat Macron ?

Institut Montaigne - mer, 06/12/2017 - 18:23
Fin de parti(es) ? Quelles perspectives pour les partis traditionnels sous le quinquennat Macron ? Institut Montaigne mer 06/12/2017 - 18:23

A quelques jours du premier (et unique ?) tour de l’élection du prochain président du parti Les Républicains, l’Institut Montaigne revient sur le séisme politique qu’a représenté l’élection de Macron pour les partis traditionnels. Entre tentative de recomposition et crises multiformes, les partis se cherchent un avenir politique. La discussion a rassemblé Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos, Olivier Duhamel, professeur émérite de droit constitutionnel et président de la Fondation Nationale des Sciences Politiques et Edouard Lecerf, directeur général adjoint du groupe BVA.

Blanc 6 décembre 2017 Activé avec Cécile Cornudet, Olivier Duhamel et Edouard Lecerf. Fermé Non Non

Transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem : une décision catastrophique

IRIS - mer, 06/12/2017 - 15:46

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS

Le Yémen - malheur d’un peuple et enjeux géopolitiques

Institut Montaigne - mer, 06/12/2017 - 12:29
Le Yémen - malheur d’un peuple et enjeux géopolitiques Institut Montaigne mer 06/12/2017 - 12:29

La souffrance du peuple yéménite – sur cette terre qui fut jadis l’Arabie heureuse – est aujourd’hui terrible.

¿España como potencia atlántica?

Real Instituto Elcano - mer, 06/12/2017 - 07:49
ARI100/2017 - 7/12/2017
Luis Simón

La Estrategia de Seguridad Nacional (ESN) de 2017 resalta el carácter atlántico de España, que es definida como un “país con vocación global”, concernido por “cuanto acontece en todas las regiones geográficas y los ámbitos temáticos relacionados con la seguridad”.

Digitale Desinformation

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 06/12/2017 - 00:00
Große Desinformationskampagnen wie zur US-Wahl im Jahr 2016 oder zur Wahl in Frankreich 2017 gab es während der vergangenen Bundestagswahl offensichtlich nicht. Dennoch machten absichtlich lancierte Falschmeldungen während des Wahlkampfes einige Schlagzeilen. Die große Herausforderung im digitalen Miteinander wird sein, das Wechselverhältnis von Mediennutzern und Meinungsmachern besser zu erklären und zu analysieren, wie digitale Desinformationen schneller erkannt werden können.

Espace : l'Europe contre-attaque ?

Institut Montaigne - mar, 05/12/2017 - 17:01
Espace : l'Europe contre-attaque ? Institut Montaigne mar 05/12/2017 - 17:01 Language Français

Espace :
l'Europe contre-attaque ?

Décembre 2017 Arthur Sauzay Avocat

Arthur Sauzay est avocat au Barreau de Paris. Il travaille notamment sur des grands projets, des partenariats public-privé et des questions de régulation complexe. Il est diplômé de Sciences-Po Paris et du Master 2 Droit Public des Affaires de l’université Panthéon-Sorbonne.

Mission de Thomas Pesquet à bord de la station spatiale internationale (ISS), réussite de la sonde Rosetta/Philae, mise en service du service du GPS européen Galileo, lancements de satellites, construction d’une nouvelle fusée avec Ariane 6, ces dernières années, l’Europe a enchaîné les succès dans l’espace. En dépit de dépenses relativement faibles comparées à celles engagées par d’autres puissances, l’Europe s’est imposée comme un acteur de premier plan dans la course aux étoiles.

Aujourd’hui, cette position est menacée. Le secteur spatial connaît de profondes mutations économiques, technologiques et géopolitiques à l’échelle mondiale. De nouveaux acteurs privés américains comme SpaceX et Blue Origin, mais aussi étatiques comme la Chine ou l’Inde, émergent et développent de nouvelles technologies à même de concurrencer les acteurs historiques du secteur. Leurs ambitions sont très élevées.

L’aspect le plus visible de cette course est l’accès à l’espace, avec les fusées : en misant sur une rupture économique et technologique consistant à réutiliser plusieurs éléments clefs des fusées (au lieu de les détruire après chaque vol), ces nouveaux acteurs disposent d’un avantage compétitif important. Ils peuvent également compter sur un soutien public massif (le gouvernement américain leur achète par exemple des lancements pour les satellites de la NASA et de l’armée, ou pour ravitailler la station spatiale). Dans ce nouveau contexte, on peut craindre que la future Ariane 6, non-réutilisable et disposant d’un marché gouvernemental trois fois inférieur à celui des Etats-Unis ou de la Chine, ne soit pas suffisamment compétitive pour maintenir le leadership européen dans la décennie 2020. 

Mais l’enjeu le plus important est moins visible : il s’agit des nouvelles activités économiques et des questions de défense. Comme pour le numérique, où l’Europe n’a pas réussi à concurrencer les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), l’Europe risque de voir émerger les “GAFA du spatial” aux Etats-Unis et en Chine. Sur la défense, l’Europe investit trop peu et ne se coordonne pas, alors même que c’est un outil essentiel pour la sécurité et que les infrastructures spatiales (GPS, télécommunications) sont devenues critiques pour la souveraineté européenne.

À moins de réagir, l’Europe ne sera pas au premier rang des puissances spatiales du XXIème siècle. Les choix stratégiques qui seront faits dans les mois qui viennent, au moment même où l’on s’interroge sur le futur de l’Union européenne, auront des conséquences qui dépassent la sphère spatiale et toucheront directement notre économie, notre souveraineté et in fine notre sécurité.
 
L’Institut Montaigne appelle à réagir et formule des propositions pour que l’Europe contre-attaque.

2020 : l’Odyssée de l’espace Comment est organisé le secteur spatial aujourd’hui ?

Au niveau mondial, il s’organise entre trois grandes catégories d’acteurs :

  • Les opérateurs de lancement de fusées (ex : Arianespace, SpaceX).
  • Les sociétés de production des satellites (ex : Thales Alenia Space, Boeing).
  • Les entreprises ou acteurs qui exploitent les satellites (ex : Eutelsat, Intelsat).

Les opérateurs de lancement ont pour principaux clients les États. Trois d’entre eux (États-Unis, Chine et Russie) assurent les trois quarts des lancements. Les contrats portent sur la mise en orbite de satellites qui ont des objectifs divers (principalement télécommunications et observation). Le secteur public reste à ce jour le contributeur le plus important : en 2016 dans le monde, 62 lancements gouvernementaux ont été effectués, comparés à seulement 25 lancements commerciaux.
 

 

En 2016, l’Europe bien placée pour les lancements commerciaux

 

Dans la famille des lanceurs, l’Europe a cependant réussi à s’assurer un leadership sur le segment commercial (les lancements qui sont mis en concurrence entre opérateurs). En 2016 par exemple, Arianespace, filiale du groupe Airbus, a lancé 10 des 19 satellites commerciaux et remporté 7 marchés sur 13. Ce segment est intéressant économiquement et surtout important pour l’Europe.

L’arrivée de nouveaux acteurs dans tous les domaines du spatial

Le mouvement “New Space” traduit la place grandissante du secteur privé dans le domaine spatial par rapport au secteur public traditionnel. Deux sociétés américaines, SpaceX, fondée par Elon Musk (également patron de Tesla) et Blue Origin, créée par Jeff Bezos (fondateur d’Amazon), sont les plus connues et les plus ambitieuses à ce jour. Mais de très nombreuses start-ups sont également apparues pour proposer de nouveaux services, grâce notamment à de nouveaux petits satellites bon marché. Par exemple, l’entreprise américaine Planet dispose de plus de cent “nanosatellites” photographiant la terre en totalité, chaque jour. Elle propose, avec ses données et ses algorithmes, des services pour l’agriculture, l’anticipation des activités économiques, etc. 

Les puissances émergentes développent également rapidement leur programme spatial. La Chine, tout d’abord, ambitionne de dépasser l’Union européenne puis les États-Unis pour devenir la principale puissance spatiale du XXIème siècle. L’Inde développe également de nouveaux lanceurs et des projets de sondes lunaires et martiennes. Beaucoup de pays créent leur propre agence spatiale (l’Australie par exemple).

Des projections de croissance importantes

Entre 2007 et 2016, le chiffre d’affaires lié au secteur spatial mondial a doublé pour atteindre 260,5 milliards de dollars. Deux études parues en 2017 anticipent même un chiffre d’affaires de 1 100 à 2 700 milliards de dollars d’ici 2040 et 2050, soit potentiellement une multiplication par dix par rapport à aujourd’hui.

Ces projections s’expliquent en partie par le développement important de nouveaux projets spatiaux comme par exemple la fourniture d’accès à internet depuis l’orbite terrestre, à très haut débit et bon marché. 

Lanceurs réutilisables : l’ubérisation de l’espace ?

Le principe de réutilisabilité n’est pas nouveau mais aucun opérateur n’a réussi jusqu’à aujourd’hui à le rendre fiable et compétitif. La navette spatiale américaine était fondée sur ce principe mais son coût prohibitif et deux accidents tragiques ont conduit à l’arrêt du programme.

 

Lanceur réutilisable : comment ça marche ? Le cas de SpaceX

SpaceX est à ce jour le seul opérateur à avoir réussi cette rupture technologique. Celle-ci repose sur un nouveau concept : ramener l’ensemble du premier étage (moteurs et réservoirs) du lanceur - qui représente 70 % du coût d’un lanceur entier - afin de le mettre en état de vol. La technologie est aujourd’hui maîtrisée, comme l’ont démontré les nombreux retours réussis (plus d’une vingtaine depuis 2015). Blue Origin et la Chine développent activement des technologies similaires. L’objectif à terme est de pouvoir tout réutiliser, avec deux idées : baisser très fortement les coûts et pouvoir lancer très fréquemment.

Si le coût de l’accès à l’espace diminue comme annoncé grâce à cette technologie, l’effet sera majeur pour l’ensemble du domaine spatial. Si l’Europe ne parvient plus à conserver ses parts de marché, elle risque de perdre sa capacité d’investissement et in fine d’innovation. C’est tout un secteur qui a beaucoup à perdre, et le France aussi car elle a un grand poids dans le secteur.

L’Europe spatiale menacée Historiquement, l’Europe a su créer sa place dans l’espace

Dans l’ombre des puissances américaine et soviétique, l’Europe a su progressivement s’imposer dans l’espace pour être aujourd’hui reconnue comme un acteur majeur du secteur spatial. Ses forces sont :

  • une place de premier rang dans les lancements “commerciaux” grâce aux fusées Ariane ;
  • un système de positionnement par satellite (GPS) européen avec Galileo ;
  • un programme de niveau mondial d’observation spatiale avec Copernicus et Sentinel (essentiel par exemple pour la lutte contre le réchauffement climatique) ;
  • une place de leader dans les télécommunications spatiales, l’exploitation et la construction de satellites ;
  • un capital humain de premier rang grâce à son système d’enseignement supérieur et de recherche publique.
Ariane 6 : une nécessité… qui risque de ne pas suffire

Au milieu des années 2000, les responsables européens ont pris conscience de la nécessité d’envisager un lanceur moins coûteux et plus adapté aux nouveaux besoins. 

En 2015, notamment pour réagir face à SpaceX, la décision a été prise d’inscrire Ariane 6 dans la continuité d’Ariane 5, en réduisant les coûts, en répondant à l’évolution du marché et en simplifiant la gouvernance du projet (rapprochement des principaux acteurs industriels dans ArianeGroup). Ce choix pragmatique place pourtant l’Europe dans une situation de fragilité, du fait des moyens engagés par les concurrents américains et demain chinois. En tenant compte de l’impact vraisemblable de la réutilisabilité, Ariane 6 pourrait être significativement plus chère et moins flexible que ses concurrentes. Dans un environnement de plus en plus compétitif, la future Ariane 6 risque ainsi de perdre son leadership en matière de lancements commerciaux. Par ailleurs, en ne garantissant pas suffisamment de lancements gouvernementaux aux lanceurs européens (y compris le petit lanceur Vega), l’Europe spatiale pourrait fragiliser son accès indépendant à l’espace.

Dans l’ombre d’Ariane 6, des réflexions ont été menées sur le développement des éléments nécessaires à un lanceur réutilisable ou permettant de baisser les coûts. Le principal projet actuel est le projet Prometheus, dont l’objectif est de créer un moteur moins cher et réutilisable, grâce à un nouveau type de carburant et de nouvelles méthodes de production. Désormais supervisé par l’ESA et confié à un consortium principalement franco-allemand, le projet vise un moteur fonctionnel autour de 2025 au mieux.  On peut aussi citer le projet Callisto, mené en coopération entre le CNES (France) le DLR (l’agence spatiale allemande) et la JAXA (l’agence japonaise), qui vise un démonstrateur de petite taille inspiré du lanceur de SpaceX. Cependant, ces projets visent un horizon lointain (2025 environ) et ne disposent pas d’une organisation claire et des financements adéquats. Et si par ailleurs l’Europe n’a pas plus d’ambitions spatiales, il n’est pas évident que l’investissement soit justifié.

Ariane 6, Prometheus et Callisto

Les futurs GAFA de l’espace : à nouveau américains... et chinois ? 

Les start-ups européennes liées au domaine spatial se comptent actuellement par centaines. Elles sont soutenues par des initiatives publiques ou privées : on peut citer en exemple les 18 incubateurs de l’ESA soutenant près de 500 start-ups. Le Luxembourg a également engagé une politique très volontariste : deux entreprises américaines spécialisées dans l’exploration et l’exploitation des ressources spatiales, Planetary Resources et Deep Space Industries, y ont ouvert des filiales. Côté privé, Airbus par exemple a créé le fonds de capital-risque Airbus Ventures qui investit dans des start-ups en Europe et ailleurs. D’autres fonds pourraient bientôt être créés.

Toutefois, ces initiatives européennes obtiennent pour l’instant des résultats trop faibles en comparaison du leadership américain. D’après une étude parue en octobre 2017, sur 250 start-ups spatiales ayant reçu un investissement privé, 170 sont américaines et 70 sont européennes. Autre fait marquant, les premières “licornes” (entreprises non-côtées valorisées à plus d’un milliard de dollars) du spatial, ou pressenties pour le devenir, sont exclusivement américaines : SpaceX, RocketLab, Planet, mais aussi Oneweb (malgré la participation d’Airbus). Les GAFA les soutiennent technologiquement et financièrement, ce que l’Europe ne peut pas faire pour ses propres entreprises : c’est l’une des conséquences du retard pris par l’Europe dans la révolution numérique. De son côté, la Chine voit apparaître des acteurs privés financés par des milliardaires, et dispose elle de géants numériques tels que Tencent et Alibaba. La France, malgré de grands groupes aérospatiaux, de nombreuses start-ups dans l’aérospatiale et des levées de fond réussies, ne parvient pas pour l’instant à faire émerger de nouveaux acteurs.

Le secteur spatial est porteur de risques pour les investisseurs et de nombreuses start-ups feront faillite avant de trouver leur marché. Toutefois, comme pour la bulle internet des années 2000, on peut anticiper que, parmi ces nouvelles entreprises, se trouvent les GAFA du spatial de demain. Or, compte tenu des investissements et des rapports de force aujourd’hui, il est probable que ces leaders soient américains ou chinois et non européens. C’est un enjeu majeur et stratégique pour l’Europe.

Huit propositions pour réaffirmer une véritable ambition spatiale pour l’Europe

Une approche globale et cohérente doit ainsi être retenue : investissement public et privé accru, soutien à l’autonomie européenne en matière d’accès à l’espace et gouvernance européenne et associant à la fois plus les entreprises (partenariats) et les citoyens (communication plus ambitieuse sur l’intérêt et les avantages de l’espace).

1 Détails Détails

Affirmer publiquement l’objectif pour l’Europe d’être l’acteur spatial dominant à l’horizon 2030. La première étape est de prendre acte des enjeux et, une fois une stratégie globale définie, de l’affirmer au plus haut niveau européen à l’initiative des pays leaders, principalement la France, l’Allemagne mais aussi l’Italie.

2 Détails Détails

Accélérer le processus en cours d’optimisation de la filière et la mise en service d’Ariane 6. Alors même qu’Ariane 5 est en fin de cycle, une fragilisation d’Ariane 6 mettrait en péril la pérennité même de la filière et de l’accès européen indépendant à l’espace.

3 Détails Détails

En parallèle d’Ariane 6, maîtriser dès que possible les principales briques technologiques de la réutilisabilité, à commencer par les moteurs. L’objectif serait de disposer dès que possible durant la décennie 2020 d’une flotte de lanceurs réutilisables à coûts encore plus réduits.

4 Détails Détails

Instaurer un mécanisme de "préférence européenne" pour les lancements institutionnels communautaires et nationaux. Des équivalents sont déjà en vigueur aux Etats-Unis et en Chine. Cette mesure est cohérente avec les efforts supplémentaires demandés en termes de compétitivité, d’investissement et d’innovation.

5 Détails Détails

Obtenir une augmentation importante du budget spatial de l’Union européenne, en commençant par la négociation du prochain cadre financier pluriannuel de l’Union, et au profit de projets concrets à définir rapidement. Ceux-ci pourraient porter sur les applications civiles (internet spatial, nettoyage de l’orbite terrestre, vol habité, etc.) mais aussi militaires (observation et défense des satellites européens en orbite).

6 Détails Détails

Refonder la gouvernance spatiale européenne. Le spatial doit être davantage porté au niveau de l’Union européenne, en lui donnant une plus grande visibilité dans les institutions (Conseil, Parlement, Commission). La politique commerciale des concurrents non-européens, qui n’hésitent pas à proposer des prix très bas à l’international, doit être mieux surveillée.

7 Détails Détails

Susciter l’émergence de nouveaux acteurs privés en Europe en recourant à des partenariats public-privé innovants. Ceux-ci sont au cœur de l’actuel dynamisme américain, et permettraient de maximiser l’efficacité d’investissements publics supplémentaires. 

8 Détails Détails

Améliorer la communication autour du secteur spatial, tant par les dirigeants politiques que par les industriels.

Espace : l'Europe contre-attaque ? À moins de réagir, l’Europe ne sera pas au premier rang des puissances spatiales du XXIème siècle... À moins de réagir, l’Europe ne sera pas au premier rang des puissances spatiales du XXIème siècle... Note Enrichie Note 111 espace-europe-contre-attaque-note.pdf Résumé 2 espace-europe-contre-attaque-resume.pdf Blanc espace europe spatial fusee lanceur ariane arianegroup spacex competitivite souverainete satellite concurrence mar 05/12/2017 - 17:01 Auteur

Relanzamiento del Plan de Ciberseguridad de la UE

Real Instituto Elcano - mar, 05/12/2017 - 13:54
ARI 97/2017 - 5/12/2017
Javier Alonso Lecuit

La Comisión Europea ha propuesto al Parlamento y Consejo de Europa un amplio conjunto de medidas para hacer frente a la escalada de ciberamenazas y ciberdelitos que registra la Unión (Cybersecurity Package).

Pages