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Diplomacy & Defense Think Tank News

G5-Sahel: Grenzenlose Gefahren – und Möglichkeiten

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 17/01/2018 - 00:00
Die Sicherheit der Sahel-Region ist für Deutschland und Europa von zentraler Bedeutung. Bericht einer zweitägigen Reise nach Mauretanien...

Rumänien: Premierminister zum Rücktritt gezwungen

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 17/01/2018 - 00:00
Nach nur sieben Monaten im Amt gab Mihai Tudose am 15. Jan. seinen Rücktritt bekannt. Seine Sozialdemokratische Partei hatte ihm die Unterstützung entzogen.

Implementing Measures to Reduce Attacks Against Healthcare

European Peace Institute / News - mar, 16/01/2018 - 21:06
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An IPI policy forum considered how to operationalize UN Security Council Resolution 2286, which condemned attacks against medical facilities and personnel in conflict situations and called on all parties to adopt practical measures to prevent and end violence against medical care and ensure accountability for violations. The January 16th discussion took place over a year and a half after the adoption of the resolution.

Attacks on healthcare workers and facilities touch “on the very basis of humanity and are at the core of humanitarian law,” Jürg Lauber, Permanent Representative of Switzerland to the UN, said in opening remarks. He lamented that despite the adoption of the resolution in 2016, the rising trend of attacks on healthcare had not been reversed.

He also said that while terrorist groups posed a problem, it is essential to “ensure that counter-terrorism measures do not have adverse effects on the implementation of resolution 2286.”

“Counter-terrorism measures can put limitations on the provision of impartial healthcare in areas where groups labeled as terrorists are present.” he said. To illustrate where access to healthcare in conflict areas had been compromised, he offered the examples of “targeting and arresting healthcare workers, or deliberately denying assistance to the wounded and sick, if they are affiliated with listed armed groups or groups that are labeled as terrorists.”

Els Debuf, Deputy Head of Regional Delegation for Southern Europe, International Committee of the Red Cross (ICRC) and former Head of Humanitarian Affairs at IPI, presented highlights of a report she compiled with Alice Debarre of IPI, noting that 2286 was a landmark resolution and was having a positive effect even if it is hard to see that on the ground. ”We have a strong resolution and a strong framework that is battle-tested and still relevant,” she said.

Dr. Debuf said there were already a large number of mechanisms that could be used to investigate attacks on healthcare, and the report detailed them and their application. “We don’t need new mechanisms, we need to use existing mechanisms more systematically and strategically,” she said.

The report also considers the purpose of conducting investigations, listing prevention, accountability, justice for the victims, and dispute resolution among the motivating factors, and spurring political action as one key outcome.

The report puts forward key recommendations for the international community to implement the resolution, beyond just paying lip-service to an important issue, or “to walk the talk,” as she described it. Most require member state initiative: providing resources to those working on the ground, following up with the necessary political support to be successful, and establishing a platform that makes possible the regular interaction with other stakeholders.

Christine Monaghan, Research Officer, Watchlist on Children and Armed Conflict, said that civil society has “an important role to play in holding groups accountable after attacks.” She argued that “the mere spectre of accountability can serve as a preventative measure.”

Luis Bermúdez Alvarez, Deputy Permanent Representative of Uruguay to the UN—which has just finished two years as a member of the Security Council—said the Council “has a legal and moral responsibility to do everything in its power to avoid the violation of the most basic human rights, including access to healthcare.” He added, “We must be realistic; the attacks will not stop, but we must do a lot more in order to get them reduced.”

Jason Cone, Executive Director, Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders (MSF), said that recent events in Syria, Yemen, Afghanistan, and the Central African Republic remind us of the human toll of those trapped in conflict zones.

He listed three priorities for his organization to function: countering the “criminalization” of healthcare; negotiating the terms of deconfliction, and undertaking independent fact-finding. “We need to be able to identify what happened and how so that groups such as MSF can establish if it is safe to return to work in the area,” he said.

Adam Lupel, IPI Vice President, moderated the conversation.







Ultimatum sur le nucléaire iranien : Donald Trump, artisan de la prolifération ?

IRIS - mar, 16/01/2018 - 18:13

En menaçant les autres parties prenantes de l’Accord sur le nucléaire iranien d’un retrait unilatéral des Etats-Unis en l’absence de renégociation, Donald Trump s’inscrit dans une certaine continuité. Mettre en œuvre la politique étrangère qu’il avait promise à son électorat et à ses soutiens internationaux 1 an plus tôt, et cela au mépris des engagements internationaux de son propre pays, de la normalisation des relations diplomatiques et in fine, de la stabilité et de la sécurité internationale. Pour nous éclairer, le point de vue de Thierry Coville, chercheur à l’IRIS

Quelle est la stratégie des États-Unis en voulant intégrant des enjeux – programme balistique, droits de l’homme, géopolitique régionale – ne faisant pas initialement partie des pourparlers de l’Accord, après l’annonce de Donald Trump sur une ultime reconduction de la suppression des sanctions à l’égard de l’Iran ?

L’interrogation porte avant tout sur la stratégie de Donald Trump. Ses prises de décision concernant la certification de l’Accord sur le nucléaire iranien sont très liées à son avis personnel sur l’Accord voir ce qu’il pense de l’Iran tout simplement. Il est peu probable que le ministre des Affaires étrangères ou encore le responsable de la sécurité nationale auraient affiché ce type de position.

Les États-Unis ont un certain nombre de griefs à l’égard de l’Iran qui sont liés à son programme balistique, à la question des droits de l’homme ainsi qu’à la politique régionale de l’Iran. En affirmant continuellement son hostilité à l’égard du pays et le fait qu’il soit une menace pour la paix et la sécurité, Donald Trump entretient un discours radical, il ne supporte pas le caractère gagnant de l’accord qui a contribué à sa signature, il est dans une perspective de gain absolu face ce qu’il désigne comme un ennemi prioritaire.

Or il s’agissait d’un bon accord avec l’Iran et les « 5+1 » à savoir le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Allemagne. D’un côté, il a permis à l’Iran d’enrichir de l’uranium, ce que le pays demandait, mais ce qui n’était pas la ligne initiale des Occidentaux. De l’autre côté, il permet un certain nombre de garanties afin qu’il n’y ait pas de militarisation du programme.

Pour bien des observateurs, cette volonté de remettre en cause l’Accord s’inscrit dans une démarche plus large de détricotage systématique de l’action de Barack Obama notamment à l’international comme on a pu le constater sur d’autres dossiers. Il souhaite intégrer dans cet Accord tous les griefs qu’ont les États-Unis contre l’Iran, mais ça ne tient pas la route du point de vue du droit international. Il a été signé en juillet 2015 puis confirmé par une résolution des Nations unies du Conseil de sécurité et donc par un président américain.

Il ne faut également pas oublier qu’il y a eu tout un processus : si l’Iran ne respecte pas ses obligations, de nombreuses procédures automatiques de sanctions sont prévues. Cependant, force est de constater que l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) confirme que l’Iran respecte bien l’Accord. C’est là que se dévoile le caractère quasiment illégal de ce que demande Trump. Il y aurait alors le sentiment que n’importe quel accord ou traité multilatéral peut être balayé du jour au lendemain.

Les États-Unis porteraient de lourdes séquelles en termes de crédibilité. Sans compter qu’ils font face à une crise sur le nucléaire nord-coréen. S’il abandonne l’Accord, leur crédibilité sur le dossier nord-coréen serait nulle.

En faisant beaucoup de gesticulations diplomatiques et en rajoutant en parallèle des sanctions contre l’Iran, Donald Trump accroît l’incertitude avec les entreprises étrangères qui veulent travailler avec l’Iran. Cela consisterait à ce que l’Iran ne tire pas de bénéfices économiques et éventuellement cela pourrait déboucher sur une réaction iranienne du type « si les bénéfices de cet accord ne sont pas perceptibles et bien autant en sortir ».

L’objectif des États-Unis serait d’amener l’Iran à hausser le ton, puis à la faute. Ils sont contre l’Accord mais ils savent très bien que la crédibilité de leur pays peut être engagée s’ils s’en retiraient les premiers. En limitant les bénéfices économiques de l’accord, ils poussent l’Iran à s’en retirer sans prendre le risque de le faire unilatéralement.

Quelles sont les positions des autres acteurs de l’Accord (Plan d’action global commun), notamment l’Union européenne, et les enjeux d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères prévue à Bruxelles le 22 janvier prochain ?

Ils tiennent tous à cet Accord, et il n’est certainement pas prévu de le renégocier. Du côté européen, les positions françaises, anglaises et allemandes sont très claires. Après l’interrogation porte sur la capacité des Européens à maintenir ce discours de fermeté sur la durée. L’Europe pourrait éventuellement ouvrir d’autres canaux de discussions annexes à l’Accord pour éventuellement « calmer » Donald Trump, notamment sur le programme balistique ou le rôle de l’Iran dans la région.

Cependant un tel scénario paraît très peu probable, car l’Europe n’a aucun intérêt à jouer les intermédiaires entre l’Iran et les États-Unis. Elle doit penser ses intérêts propres en continuant d’approfondir sa normalisation des relations avec l’Iran. Cette position d’intermédiaire entre Téhéran et Washington n’est pas souhaitable et est même risquée, car cela pourrait conduire à un affaiblissement diplomatique de l’Union européenne vis-à-vis de l’Iran.

Les franges les plus conservatrices du régime accusent déjà les Européens d’être le cheval de Troie des États-Unis. Or, si l’on est majoritairement apprécié dans le pays, c’est avant tout parce que la politique étrangère française est jugée indépendante par rapport aux Américains.

Si l’Iran ne compte pas remettre en cause son programme de missiles pour des questions de souveraineté nationale, les gardiens de la Révolution seraient par exemple ouverts à une discussion sur la portée. Certes, cela ne mènerait pas à un nouvel accord, mais à une potentielle entente dans ce domaine entre les Iraniens et les Européens.

Cette menace de renégociation ou de sortie unilatérale par les États-Unis n’affaiblit-elle pas davantage les réformateurs iraniens vis-à-vis des clans les plus hostiles à l’Accord ? Un cadre propice à d’éventuelles discussions sur ce dossier peut-il se dessiner en Iran ?

Il est encore trop tôt pour anticiper ce que sera la position américaine dans 3 mois. S’il y a un retrait unilatéral des États-Unis comme sur d’autres dossiers multilatéraux, cela affaiblira considérablement la crédibilité de leur diplomatie. Cela serait d’abord un coup de boutoir porté à leur encontre.

Concernant l’Iran, qu’il s’agisse des modérés ou des conservateurs, il ne faut pas grossir les traits des positions de chacun sur ce dossier. Tous les clans tiennent en réalité à cet Accord pour la simple et bonne raison qu’il a été ratifié et qu’il est à l’heure actuelle toujours respecté.

Concernant les réactions iraniennes, elles ne sont pas encore connues. Ceci étant, le 1er conseiller de Rohani a annoncé qu’il existait « un plan B ». Sur le plan international, il est clair que cela mettrait l’Iran en position de force, car les USA sortiraient de l’accord sans raison objective.

Dans un tel scénario, la position de l’Europe serait déterminante, l’enjeu serait sa capacité à maintenir l’Accord, ce qui serait une bonne politique.

Si la situation actuelle devait déboucher sur une crise, Rohani devrait faire face au clan des « durs » qui auront beau jeu de dénoncer le fait que l’accord n’aura rien apporté aux pays sur le plan économique et que les États-Unis n’ont jamais été dignes de confiance.

Il pourrait néanmoins résister à ces attaques, car la position américaine apparaitrait comme totalement caduque sur le plan du droit international tout en montrant les bénéfices économiques de l’Accord et l’intérêt de le maintenir. Il faut également prendre en compte le large soutien de la population envers sa politique de normalisation. Les Iraniens sont également conscients du poids des sanctions américaines dans la morosité de la conjoncture économique et sociale.

Néanmoins, une orientation privilégiée pour le maintien de l’Accord passerait par un approfondissement des relations économiques avec l’Iran avec l’assurance que les sociétés européennes peuvent y faire des affaires sans courir le risque de sanction ce qui est actuellement très compliqué.

Vers le retour d’une grande coalition en Allemagne ? Trois questions à Michaela Wiegel

Institut Montaigne - mar, 16/01/2018 - 15:14
Vers le retour d’une grande coalition en Allemagne ? Trois questions à Michaela Wiegel Institut Montaigne mar 16/01/2018 - 15:14

Les élections législatives allemandes du 24 septembre dernier ont obligé le parti d’Angela Merkel à rechercher un nouveau partenaire de gouvernement.

CONVERSATION avec Dominique Reynié : Où va la démocratie ?

Fondapol / Général - mar, 16/01/2018 - 14:49

Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, était l’invité de Marie-Laetitia Bonavita dans l’émission Conversation sur le Figaro Live. En se basant sur les résultats de l’enquête internationale Où va la démocratie ?, réalisée dans 26 pays, Dominique Reynié a notamment évoqué les doutent des Européens quant à la validité des modèles démocratiques occidentaux. L’intégralité de l’émission […]

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América Latina y la comunidad internacional frente a Venezuela

Real Instituto Elcano - mar, 16/01/2018 - 03:34
Comentario Elcano 3/2018 - 16/1/2018
Carlos Malamud

El clamor por tener una respuesta a la crisis en Venezuela será mucho más intenso en 2018, con el agravamiento de la situación económica (hiperinflación, desabastecimiento y endeudamiento) y con un drama humanitario que se agrava por momentos.

HSS-Jahrestagung der Politikerklärer: : Raus in die Regionen

Hanns-Seidel-Stiftung - lun, 15/01/2018 - 15:23
HSS-Vorsitzende Ursula Männle gibt die Richtung für 2018 vor: „Wir müssen hinaus zu den Menschen in den Regionen und dafür sorgen, dass wir sichtbar und damit wahrgenommen werden."

Un año de Trump en política comercial

Real Instituto Elcano - lun, 15/01/2018 - 12:42
Comentario Elcano 2/2018 - 15/1/2018
Federico Steinberg

El primer año de Trump ha sido menos dañino para el sistema multilateral de comercio de lo que se temía, pero también nos ha permitido ver que la Administración estadounidense tiene un claro interés en aislarse cada vez más del resto del mundo.

Macron à l'épreuve de la complexité du monde

Institut Montaigne - lun, 15/01/2018 - 11:49
Macron à l'épreuve de la complexité du monde Institut Montaigne lun 15/01/2018 - 11:49

Le contexte international, marqué par les errements de Donald Trump ou l'affaiblissement politique de l'Allemagne et le Brexit, définira la ligne internationale du chef de l'Etat plus encore que ce qu'il veut faire.

Vers une souveraineté européenne ?

Fondapol / Général - lun, 15/01/2018 - 11:22

Dominique Reynié est professeur des Universités à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique. Une nation peut revendiquer sa souveraineté, que son peuple soit libre ou non. Toutes les nations revendiquent leur souveraineté nationale, quel que soit leur régime politique, mais la souveraineté populaire implique la liberté du peuple. Dans ce […]

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„Our Country First“ stoppen. Das Schlimmste verhindern ist nicht genug

Bonn, 15.01.2018. Wir leben in angespannten Zeiten. Die Welt(wirtschaft) und politischen Problemlagen sind immer stärker global vernetzt. Jedoch prägt die neue Internationale der Nationalisten – Trump, Orban, Putin, Erdogan, Le Pen, bis zur ÖVP/ FPÖ-Regierungen in Österreich –, die Debatten internationaler Politik: Die Trump-Regierung stellt das Pariser Klimaabkommen zur Disposition, attackiert die Vereinten Nationen, baut und plant physische und rechtliche Mauern gegen Muslime, Lateinamerikaner, andere Unliebsame, aber auch gegen Waren, wenn es nur den eigenen Interessen dient. Putin hat mit der Krim-Annexion sein taktisches Verhältnis zum Völkerrecht unterstrichen. Sein Vordenker Alexander Dugin und Trump-ex-Flüsterer Steve Bannon schwadronieren im Gleichklang über die Zerstörung des Multilateralismus und das Ende liberaler, vielfältiger Demokratien. Erdogan sperrt unbequeme In- und Ausländer ins Gefängnis und verspottet die Menschenrechte. Le Pen, Orban, die neue österreichische Regierung und Gesinnungsgenossen der AfD verweigern Mitmenschlichkeit gegenüber 65 Millionen Flüchtlingen – sollen sie doch in Afrika von einem Armutsland zum anderen ziehen. Lange kann das nicht gut gehen. Aggressiver Nationalismus führt in einer global vernetzten Welt unweigerlich zur Verschärfung von Konflikten. Man fühlt sich an die erste große Globalisierungswelle im Übergang zum 20. Jahrhundert erinnert, die Philip Blom in „Der taumelnde Kontinent: Europa 1900-1914“ virtuos beschreibt. Die Dynamiken ähnelten den aktuellen Trends: Urbanisierungsschübe, technologische Durchbrüche, beschleunigter Welthandel, Durchbrüche in der Wissenschaft, wie die Entwicklung der modernen Physik oder die erfolgreiche Bekämpfung der großen Menschheitsseuchen durch Louis Pasteur und Robert Koch. Nichts blieb mehr wie es einmal war. Die Umbrüche in der Welt spiegelten sich auch in der Entstehung der modernen Kunst: Kandinskys Übergänge zur Abstraktion (ab 1910) und Kasimir Malewitschs „Schwarzes Quadrat“ (1915) irritierten alt hergebrachte Perspektiven. Die beschleunigte Modernisierung löste tiefgreifenden ökonomischen, kulturellen und sozialen Strukturwandel aus, überforderte Regierungen und resultierte in gestressten, orientierungslosen Gesellschaften. Identitätskrisen und Verteilungskonflikte mündeten in aggressiven Nationalismen und den beiden großen Weltbürgerkriegen des 20. Jahrhunderts. Die derzeitigen „Our Country First-Bewegungen“ sind vor diesem Hintergrund ernstzunehmende Warnsignale. Wenn beschleunigter Strukturwandel und damit einhergehende soziale und kulturelle Verunsicherungen nicht in attraktive Zukunftsentwürfe und politische Gestaltung eingebettet werden, gewinnen Wut- und Angstnationalisten an Terrain. Zwar war die Wahl von Macron im Frühjahr 2017 ein deutliches Zeichen für Demokratie, Europa und internationale Zusammenarbeit. Auch die Bundesregierung hat 2017, im Rahmen der deutschen G20- Präsidentschaft mit einigem Erfolg das Schlimmste verhindert. Trumps Anti-Klimapolitik fand keine offenen Verbündeten, multilaterale Bekenntnisse wurden von den G20 formuliert, nationalistische Töne eingehegt. Jedoch schaffen die Nationalisten an vielen Stellen neue Fakten. Ihr Diskurs spaltet die Weltgemeinschaft. Es ist daher an der Zeit, nicht nur das Schlimmste zu verhindern. Dem Aufstand der Nationalisten sollten starke, hör- und sichtbare Allianzen für eine globale Kooperationskultur und eine nachhaltige Gestaltung der Globalisierung entgegengestellt werden, um die Deutungshoheit über die Zukunft zurückzugewinnen. Wenn ich einen Wunsch frei hätte für 2018, so wäre es dieser: Transnationale Netzwerke für globale Nachhaltigkeit, wie das globale SDSN (Sustainable Development Solutions Network), das Städtenetzwerk ICLEI oder das Wissenschaftskonsortium Future Earth beginnen mit der Vorbereitung einer Weltzukunftskonferenz 2020. Ihnen schließen sich gleichgesinnte Regierungen aus reichen und armen Ländern, Kulturschaffende sowie Unternehmens- und Investorennetzwerke an, die an einer zukunftsorientierten Gestaltung von Weltwirtschaft und -gesellschaft interessiert sind. Sie beraten über drei konkrete Leuchtturmprojekte, die Weltzukunftskonferenz beschließt: (1) konkrete Fahrpläne zur Reduzierung der Ungleichheiten in den Gesellschaften; die Verbesserung des Gini-Index wird zu einem zentralen Entwicklungsparameter; (2) die wirksame Bekämpfung der gemeinwohlzerstörenden Steuervermeidung; ein internationaler Mindeststeuersatz wird eingeführt; (3) wirksamen Klimaschutz als Grundlage ökonomischer Modernisierungs- und Wohlfahrtsprojekte; in den beteiligten Gesellschaften werden bis 2035 die letzten Kohlekraftwerke geschlossen, ab diesem Zeitpunkt keine fossil betriebenen Fahrzeuge mehr verkauft und die Emissionen pro Dekade halbiert, um 2050 bei Null zu landen; die Einnahmen aus der Besteuerung von Treibhausgasemissionen werden in Transformationsprojekte für nachhaltige Mobilität, Energie und Städte sowie in nationale und internationale Vorhaben zur Stärkung des gesellschaftlichen Zusammenhalts investiert. – Fantasterei? Womöglich. Doch „das Schlimmste zu verhüten“ wird nicht ausreichen, um die Erosion von Demokratie und globaler Kooperationskultur aufzuhalten.
Diese Kolumne wurde am 15.01.2018 auch bei euractiv.de veröffentlicht.

Las elecciones de Chile y Honduras y las tendencias políticas regionales en 2018

Real Instituto Elcano - lun, 15/01/2018 - 07:02
ARI 3/2018 - 15/1/2018
Carlos Malamud y Rogelio Núñez

Los comicios en Chile y Honduras deberían confirmar, o no, la nueva coyuntura política regional (“el giro al centroderecha”). También estarán presentes las tendencias reeleccionistas, la aparición de fuerzas emergentes, y la violencia y la corrupción como temas de campaña.

The Rise of “Bad Civil Society” in Israel

SWP - lun, 15/01/2018 - 00:00

Civil society in Israel has been undergoing a growing conflict that mirrors broader trends taking place in Israeli society, namely the conflict between the rising conservative nationalist social forces and the dwindling liberal and humanist camp represented by human rights organizations (HROs). There has been a clear rise in the power of conservative nationalist civil society organizations (CSOs), which receive firm support from politicians who have influential positions in the Israeli government. These organizations have been leading aggressive political and media campaigns against HROs, especially those involved in defending the rights of Palestinians living under Israeli occupation in the West Bank and under siege in the Gaza Strip. The conservative nationalist CSOs accuse HROs of being anti-patriotic and cooperating with the enemies of society and the state. They utilize three strategies to promote their agenda. The first is delegitimizing HROs through naming and shaming tactics. They lead well-orchestrated political and media campaigns that associate HROs with terrorist organizations. The second is silencing HROs by shaming the institutions – educational, cultural, and media – that invite the former to speak to their audiences. The third strategy is cutting off the sources of funding for HROs through lobbying activities in donor countries and putting pressure on governments to stop their funding of the former.

Die Eurasische Wirtschaftsunion schafft einen Energiemarkt – die EU steht abseits

SWP - lun, 15/01/2018 - 00:00

In der Eurasischen Wirtschaftsunion (EAWU) entsteht ein gemeinsamer Energiemarkt. Dieser Prozess macht Fortschritte, seit wesentliche Streitpunkte im Verhältnis zwischen Russland und Belarus beigelegt sind. Die Neugestaltung des Energieraums wird Auswirkungen auf die EU haben. Denn mit Russland und Kasachstan umfasst er wichtige Lieferanten, und große Pipelines haben dort ihren Ausgangsort. Gleichzeitig aber manifestieren sich Trennlinien zwischen der EU, der europäischen Energiegemeinschaft und dem Energiemarkt der EAWU – und das über bestehende physische Netzverbindungen hinweg. Außerdem überlappen sich die Integrationsblöcke in sensitiven Regionen wie dem Kaukasus, der Schwarzmeerregion und dem Baltikum.

Réforme de la formation professionnelle : allons jusqu'au bout !

Institut Montaigne - ven, 12/01/2018 - 17:44
Réforme de la formation professionnelle : allons jusqu'au bout ! Institut Montaigne ven 12/01/2018 - 17:44 Language Français

Réforme de la formation
professionnelle :  
allons jusqu'au bout !

Janvier 2018 Bertrand Martinot Economiste

Bertrand Martinot est Senior Fellow à l'Institut Montaigne, économiste, spécialiste de l'emploi. Il a été conseiller social à la Présidence de la République de 2007 à 2008, puis délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle de 2008 à 2012.

57 % des Français se considèrent mal informés sur la formation professionnelle et plus d’un Français sur deux (55 %) estime que la formation qu’il a suivie ne répond que partiellement ou pas du tout à ses attentes. Dans un contexte de chômage de masse, de très grandes difficultés de recrutement et de bouleversements profonds liés à la transformation numérique, la formation professionnelle est l’une des clés pour résoudre les problèmes économiques et sociaux actuels : chômage, acquisition des nouvelles compétences, compétitivité des entreprises, difficultés de recrutement, etc.

Pourtant, notre système de formation professionnelle dysfonctionne pour différentes raisons :

  • l’accès à la formation professionnelle est complexe et inégalitaire ;
  • le système est très intermédié et déresponsabilisant ;
  • le financement est de plus en plus confus ;
  • la logique d’autonomie des actifs dans les choix de parcours de formation est inaboutie ;
  • l’évaluation et la certification des formations sont trop peu développées ;
  • le potentiel des nouvelles technologies est sous-exploité.
Les Français et la formation professionnelle


Depuis 2009, plusieurs réformes du système de la formation professionnelle ont sensiblement amélioré son fonctionnement. Ces progrès restent néanmoins insuffisants. C’est dans ce contexte qu’intervient le projet de réforme porté actuellement par le gouvernement.

Pour que les changements opérés sur notre système de formation professionnelle aillent jusqu’au bout, l’Institut Montaigne formule 12 propositions concrètes ! Les six maux de la formation professionnelle 1. Un accès à la formation professionnelle complexe et inégalitaire

59 % des actifs français déclarent avoir déjà suivi une ou plusieurs formations durant leur carrière. Toutefois, ce chiffre cache une réalité hétérogène. En effet, les cadres et professions intermédiaires ont un taux d’accès respectif à la formation de 71 % et 64 % quand celui des employés et des ouvriers est de 45 % et 39 %. Les plus qualifiés sont donc aussi les plus formés.

L’inégalité ne s’arrête pas là. La taille de l’entreprise est un facteur discriminant : quand le taux d’accès à la formation est de 15,6 % pour les petites PME (de 10 à 19 salariés), il atteint 49,8 % pour les ETI (250 à 1 999 salariés) et 55,9 % pour les grandes entreprises (plus de 2 000 salariés).

Par ailleurs, 57 % des Français estiment être mal informés au sujet de la formation professionnelle. Les multiples dispositifs existants (bilan de compétences, compte personnel de formation, compte personnel d’activité) sont peu connus et peu utilisés. Ce manque d’information nuit à la responsabilisation des salariés dans leur parcours professionnel.

2. Un système très intermédié et déresponsabilisant

Depuis la loi fondatrice de 1971, la France a fait le choix d’attribuer une place centrale aux branches professionnelles et à leurs opérateurs, les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés), dans le pilotage et le financement de la formation professionnelle. Concrètement, lorsqu’une entreprise souhaite faire financer une action de formation par son OPCA, elle doit obtenir l’accord de celui-ci. Le taux de prise en charge est, quant à lui, déterminé par l’accord de la branche à laquelle appartient l’entreprise.

En outre, pour une grande partie des actifs, la formation est vécue comme une “prescription” faite par l’entreprise et non comme une véritable réponse à leurs besoins d’évolution professionnelle. 61 % des Français interrogés déclarent ne pas avoir suivi de formation professionnelle car leur employeur ne leur a pas proposée. Une majorité des Français n’utilise donc pas ses droits à la formation.

3. Un système de financement de plus en plus confus

En 1971, le financement de la formation professionnelle était relativement simple : d’un côté, l’Etat finançait un certain nombre de dispositifs de promotion sociale généralistes. De l’autre, les entreprises, soit directement soit à travers les OPCA finançaient la formation de leurs salariés. Quant à la formation des chômeurs, elle n’était pas, alors, une véritable préoccupation.

Avec l’apparition du chômage de masse, de nouveaux acteurs (les régions, Pôle emploi, l’Etat, etc.) se sont vus attribués la tâche de financer la formation des chômeurs. D’autres opérateurs comme les OPCA ont été largement mis à contribution pour le financement de la formation des chômeurs et de leur rémunération. Ce qui a contribué à complexifier le système. Cette multitude d’acteurs, en charge de la gestion et du financement des formations, est peu compatible avec la volonté d’autonomiser les actifs et la nécessité d’accompagner les potentielles reconversions professionnelles de plus en plus fréquentes.

4. Une logique d’individualisation des formations inaboutie

Les réformes menées ces dernières années ont permis de créer des comptes formations individuels. Ces derniers répondent à une volonté d’autonomiser le salarié et de le responsabiliser davantage par rapport à son choix d’évolution professionnelle.

Malheureusement ces systèmes ne sont pas allés au bout de la logique. Tout d’abord, le financement d’une formation par le salarié est très complexe et nécessite l’accord de l’employeur quant au contenu et au calendrier. Ensuite, le compte personnel d’activité est aujourd’hui sous-financé avec un budget de 1,3 milliard d’euros pour environ 30 millions d’actifs. Enfin, la valorisation de ces droits se fait en heures ce qui renforce les inégalités entre salariés (une heure de formation d’un cadre est généralement plus coûteuse qu’une heure de formation d’un ouvrier ou d’un employé) et conserve au système une dimension très administrée (puisque ce sont les partenaires sociaux qui valorisent, au cas par cas, l’heure de formation).

Pour être efficace et suivre une logique d’individualisation, la formation professionnelle doit être accompagnée de conseils personnalisés, d’informations en matière d’orientation et, si nécessaire, d'une aide à la construction d’un projet professionnel. Le CEP (Conseil en Evolution Professionnelle), créé en 2014 procède de cette logique, mais faute de financement spécifique, mal connu et réservé uniquement à cinq réseaux ou opérateurs nationaux définis par le code du travail (Pôle emploi, Cap Emploi, APEC, les missions locales et les Fongécif), il est un échec total dans son format actuel.

5. Une évaluation des formations insuffisante

Il est très difficile de suivre le devenir des individus formés et d’assurer la traçabilité financière des fonds du fait de la complexité du système et de ses financements ainsi que de la multiplicité et la déconnexion des systèmes d’information entre eux.

Il n’existe pas aujourd’hui de système d’évaluation et de certification des formations indépendant, comme il en existe en Allemagne par exemple. Les salariés n’ont dès lors aucun moyen de s’assurer de la qualité des formations offertes sur le marché.

6. Une sous-utilisation des nouvelles technologies

En 2016, seuls 34 % des salariés français ont bénéficié d’une formation en ligne ou à distance, contre 62 % au Royaume-Uni. Le taux d’usage du numérique dans le domaine de la formation professionnelle en France est l’un des plus bas si on le compare à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal.

Les outils numériques présentent pourtant des avantages importants : accès facilité à la formation professionnelle, possibilité de développer des offres sur mesure adaptées aux besoins individuels, intérêt économique pour les organismes de formation, etc.


Pour remédier à ces failles et mettre en place rapidement une formation professionnelle efficace pour tous, nous formulons 12 propositions concrètes.

12 propositions clés pour une véritable réforme de la formation professionnelle
1 Détails Construire un véritable droit à la reconversion professionnelle Détails

Proposition 1 : Transformer le CPF "Compte personnel de formation" en un "Capital emploi formation" (CEF), capital personnel, valorisé en euros, permettant à chaque actif de financer à la fois des actions de formation et de conseil en évolution professionnelle. (cf. le rapport Un Capital emploi formation pour tous, Bertrand Martinot et Estelle Sauvat, Institut Montaigne, janvier 2017 pour plus de précision).

Proposition 2 : Intégrer et financer des actions de conseil en évolution professionnelle, d’accompagnement et de placement dans l’emploi, et pas uniquement de prestations de formation stricto sensu à travers le plan d’investissement dans les compétences.

Proposition 3 : Créer un système de soutien à la rémunération de certains salariés en période de formation mobilisant leur CEF. Ce rôle reviendrait à l’Unédic, qui deviendrait une véritable caisse de rémunération des actifs en situation de transition professionnelle.

2 Détails Repositionner les OPCA Détails

Proposition 4 : Clarifier le rôle des OPCA autour de deux missions essentielles : pilotage et financement des dispositifs de formation professionnelle des branches (les contributions des entreprises au titre du plan de formation, quant à elles, deviendraient facultative) ; appui et conseil aux TPE/PME librement adhérentes à l’OPCA.

Proposition 5 : Instaurer un système de financement redistributif en faveur des TPE et PME.

Les OPCA se verraient affecter une partie de la cotisation professionnelle des entreprises de plus de 2 000 salariés destinée à la prise en charge par l’OCPA des actions de formation réalisées par les TPE et PME dans le cadre de leur plan de formation.

Proposition 6 : Publier les conventions d’objectifs et de moyens qui lient les OPCA et l’Etat.

La transparence des OPCA, de leur fonctionnement, et de leurs frais de gestion est une nécessité absolue. Les salariés, les entreprises et les indépendants doivent pouvoir prendre connaissance de manière précise des indicateurs d’activité et de performance des OPCA auxquels ils versent des contributions. Au-delà, des études et des évaluations indépendantes devraient pouvoir être conduites sur ces bases.

3 Détails Renforcer les exigences de transparence et de qualité du marché Détails

Proposition 7 : Créer un système cohérent et efficace d’accréditation des certifications par la création d’un organisme d’accréditation indépendant.

Proposition 8 : Généraliser un “TripAdvisor” de la formation sur le modèle de ce qui a été lancé en 2017 dans la région Ile-de-France.

Proposition 9 : Intégrer des critères de qualité, de transparence et d’innovation dans la commande publique de formation.

Proposition 10 : Introduire ces critères de qualité des achats publics de formation dans les critères d’attribution des fonds du PIC (Programme d'Investissement dans les Compétences).

4 Détails Piloter et évaluer le système Détails

Proposition 11 : Faire de l'Open data une solution à l’évaluation de la performance du système.

Proposition 12 : Créer une agence nationale de la formation professionnelle initiale et continue, sur le modèle du BiBB allemand.

Réforme de la formation professionnelle : allons jusqu'au bout ! Pour que la réforme de notre système de formation professionnelle aille jusqu’au bout, l’Institut Montaigne formule 12 propositions concrètes ! Pour que la réforme de notre système de formation professionnelle aille jusqu’au bout, l’Institut Montaigne formule 12 propositions concrètes ! Note Enrichie Note 64 reforme-de-la-formation-professionnelle-allons-jusqu-au-bout-note.pdf Enquête 23 enquete-les-francais-et-la-formation-professionnelle.pdf Blanc formation professionnelle emploi chomage salarie chomeur compte personnel formation opca reconversion mar 16/01/2018 - 17:44 Auteur

Präsidentschaftswahlen in Tschechien: Der Präsident und sein Ministerpräsident

Hanns-Seidel-Stiftung - ven, 12/01/2018 - 15:00
Am Wochenende steuert der Polit-Krimi, der sich gerade bei unserem Nachbarn Tschechien abspielt auf einen neuen Höhepunkt zu. Der amtierende Präsident Milos Zeman kämpf um eine zweite Amtszeit. Gleichzeitig muss Ministerpräsident Babis eine Vertrauensabstimmung im Parlament überstehen.

¿Qué hay detrás del milagro africano?: implicaciones para la cooperación europea

Real Instituto Elcano - ven, 12/01/2018 - 13:46
ARI 2/2018 - 12/1/2018
Nicolás Lippolis

El desempeño de las economías africanas tras el fin del boom de las materias primas ha estado marcado por una creciente heterogeneidad. La cooperación de la UE debe adaptarse a las nuevas realidades vigentes en el continente.

Tokyo renforce sa défense antimissile face à Pyongyang

IRIS - ven, 12/01/2018 - 11:23

Le projet de budget japonais pour l’année fiscale 2018-2019 approuvé fin décembre en conseil des ministres est marqué par un niveau de dépenses militaires record sur fond de tensions liées à la Corée du Nord.

Le poste de la défense, en hausse pour la sixième année consécutive, augmente de 1,3 % et se monte à 5 190 milliards de yens (38,6 milliards d’euros). Au sein de ce budget militaire, le poste le plus important, d’un montant de 137 milliards de yens (1 025 milliards d’euros), vise à renforcer la défense de l’archipel contre une éventuelle attaque de missile balistique de la Corée du Nord. En effet, même si en ce début d’année on observe un rapprochement entre les deux Corées – rapprochement très modeste puisqu’il porte sur la réunion des familles séparées par la division Nord-Sud et sur la participation d’athlètes nord-coréens aux Jeux olympiques d’hiver qui se tiendront en février en Corée du Sud -, le Japon est sur ses gardes après deux années qui ont vu Pyongyang procéder à trois essais nucléaires et de nombreux lancements de missiles balistiques, dont certains sont passés au-dessus du Japon. Fin novembre, le régime communiste a ainsi testé un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) qui s’est abîmé en mer du Japon.

Face à ces menaces, le Japon va acheter un système d’interception de portée plus longue, le SM-3 Block IIA, procéder à une modernisation des batteries de missiles Patriot qui sont la dernière ligne de défense contre des ogives arrivant sur le pays, et lancer les préparatifs pour la construction de stations de radars Aegis. La proposition de construire deux batteries Aegis Ashore (donc terrestres, à la différence des systèmes Aegis déployés sur des destroyers que le Japon possède déjà) développées par Lockheed Martin, approuvée en décembre dernier par le Cabinet japonais, coûtera au minimum 2 milliards de dollars (1,67 milliard d’euros) et ce système ne sera pas opérationnel avant 2023 au plus tôt, ont cependant indiqué des sources proches de ce projet en décembre dernier.

Le gouvernement américain encourage néanmoins ces acquisitions, étant le principal allié du Japon par le Traité de sécurité de 1951, modifié en 1960. Lors de sa visite officielle au Japon début novembre, le président américain Donald Trump avait exhorté le Japon à se réarmer pour se protéger en achetant de préférence du matériel militaire américain. « C’est beaucoup d’emplois pour nous (les États-Unis) et beaucoup de sécurité pour le Japon », avait-il déclaré. Le gouvernement japonais envisage aussi de se doter de missiles américains de croisière d’une portée d’environ 900 kilomètres, capables d’atteindre la Corée du Nord. Une enveloppe de 2 200 milliards de yens (1 839 milliards d’euros) est prévue à cette fin pour lancer l’acquisition de ces missiles capables de frapper des sites militaires du « royaume ermite » (surnom parfois donné à la Corée du Nord tant ses dirigeants se comportent en empereurs tout puissants et en dynastie). Il s’agirait de dissuader Pyongyang qui continue ses tests de missiles balistiques malgré les tensions internationales. Cependant, acheter de telles armes offensives risque de faire débat au Japon, car la Constitution pacifiste du pays – par son article 9 -, depuis 1947, lui interdit de recourir à la guerre pour régler les différends internationaux.

Néanmoins côté américain, la vente de missiles défensifs avance. Le département d’État a demandé mercredi 10 janvier 2018 d’approuver la vente pour 133 millions de dollars (111 millions d’euros) des quatre missiles et du matériel connexe, qui peuvent être lancés par des destroyers en mer ou à partir d’un système terrestre. La vente des missiles antibalistiques, produits par Raytheon Co. et BAE Systems, poursuit « l’engagement du président Donald Trump à fournir des capacités défensives supplémentaires aux pays alliés menacés par le comportement provocateur de la République populaire de Corée du Nord », a déclaré mardi 9 janvier un responsable du département d’État, indique le Japan Times.

Néanmoins, cette ambition de renforcer la capacité défensive et notamment antimissile du Japon risque rapidement de se heurter aux limites budgétaires. L’ambition du Premier ministre japonais Shinzo Abe de renforcer la défense du pays et de renforcer son assise internationale se heurte aux problèmes budgétaires croissants en raison du vieillissement accéléré de la population qui se réduit chaque année. Quelque 27 % de la population nippone a plus de 65 ans, proportion qui va s’accroître à l’avenir. Cela va peser sur les jeunes générations de plus en plus réduites qui auront de plus en plus de mal à financer les dépenses sociales et de retraite. Pour 2018, le gouvernement prévoit que le déficit budgétaire primaire s’élèvera à 10,4 milliards de yens (870 millions d’euros) et le pays est le plus endetté parmi les pays riches de la planète. Takuya Hoshino, économiste chez Dai-ichi Life Research estime qu’ « il est vraiment temps de  travailler sur les questions de santé dans le budget ». La nation doit aborder fondamentalement le problème démographique, estime-t-il. Il est donc fort probable à l’avenir qu’il sera de plus en plus difficile de financer les dépenses de défense même si la défense antimissile restera une priorité. Le Japon continuera de compter très largement sur son allié américain avec lequel il coopère pour développer de nouveaux missiles antimissiles.

 

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