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Diplomacy & Defense Think Tank News

An open dialogue between the Baltic Sea Region players is needed to restore trust between them

DIIS - jeu, 13/06/2019 - 10:51
The Russian vision of the BSR after Crimea and Trump

Danmarks vej til et fornyet udviklingsarbejde: ti anbefalinger

DIIS - jeu, 13/06/2019 - 10:51
Danmarks udviklingssamarbejde har forandret sig markant over de senere år. Nedskæringer, omprioriteringer og kortsigtede interesser har stået i vejen for tydelige strategiske retninger og langsigtede mål. Dette DIIS Policy Brief opridser ti nødvendige skridt for at få udviklingspolitikken og -bistanden tilbage på et konstruktivt spor.

Un sistema de intercambio virtual puede generar paz en el Mediterráneo Oriental

Real Instituto Elcano - mer, 12/06/2019 - 11:04
Micha’el Tanchum. Comentario Elcano 21/2019 - 12/6/2019

El Mediterráneo Oriental parece condenado a una peligrosa escalada de tensión causada por los recientes descubrimientos de importantes yacimientos offshore de gas natural.

Les meilleures marques de miroirs grossissants

RMES - mar, 11/06/2019 - 18:00

Les personnes qui souhaitent s’assurer que leur achat de miroir grossissant est le meilleur ont l’obligation de prendre en compte certains éléments. Parmi ceux-ci, la marque revêt une importance capitale. Toutefois, un tour sur le marché vous fera comprendre qu’il en existe une multitude. Afin de vous aider dans votre choix, voici pour vous les meilleures marques de miroirs grossissants.

Beurer

Beurer est une marque qui n’excelle pas uniquement dans le domaine des miroirs grossissants. D’origine allemande et née en 1919, elle est très présente dans les secteurs du bien-être, de la santé, de la mode et de la beauté. C’est ainsi que sur le marché, vous verrez de nombreux articles mis en vente par ce grand fabricant.

Sauna facial, épilateur à lumière pulsée, ceinture abdominale, pèse-personnes et kits destinés aux soins des pieds et des mains sont quelques-uns de ses appareils les plus répandus. Connue pour la fiabilité de ses produits, elle a aussi pris l’habitude de proposer des miroirs grossissants de qualité à son public. C’est ainsi qu’elle commercialise des modèles de toutes les tailles, de toutes les marques et de tous les types. De plus, ils ont l’habitude d’être dotés d’un éclairage DEL.

Songmics

Bien qu’étant la marque la plus jeune de notre classement, il n’en demeure pas moins qu’elle offre des articles de qualité à ceux qui ont opté pour elle. Créée en 2012, elle est désormais présente dans de nombreux pays. La marque SONGMICS est connue pour ses produits dotés de très bons rapports qualité-prix qu’elle propose au public. Tel est également le cas des miroirs grossissants qu’elle met en vente. En outre, elle est réputée pour privilégier ceux qui sont rabattables et ceux qui peuvent être pivotés.

Lire aussi : Présentation de la Casio LA670WEGA.

Babyliss

Dans le domaine de la beauté, Babyliss est une marque dont on entend beaucoup parler. Elle est née en 1960 et nous lui devons de nombreux produits tels que les tondeuses à cheveux, les fers à boucler, les sèche-cheveux, les brosses soufflantes et chauffantes ainsi que les miroirs grossissants.

Elle est d’ailleurs l’une des références en ce qui concerne ces derniers. C’est ce qui explique le succès que connaissent tous les modèles qu’elle met en vente. Il faut aussi dire que dans le but de satisfaire au mieux sa clientèle, elle n’hésite pas à souvent faire preuve d’innovation.

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Sanciones contra los ciberataques: la UE enseña las uñas

Real Instituto Elcano - mar, 11/06/2019 - 14:22
Félix Arteaga. Comentario Elcano 19/2019 - 11/6/2019

El incremento de la cantidad y calidad de los ciberataques amenaza con superar la capacidad defensiva de los actores públicos y privados, por lo que en los últimos años se ha ido abriendo paso la necesidad de contar con instrumentos de ciberdisuasión.

What is (world) order?

DIIS - mar, 11/06/2019 - 14:00
The world order is changing. But what is order and how do we understand it?

Un libro blanco para la cooperación público-privada en ciberseguridad

Real Instituto Elcano - mar, 11/06/2019 - 11:23
Carlos Galán y Javier Alonso Lecuit. ARI 67/2019 - 11/6/2019

La cooperación es el hilo conductor que conecta, día a día, a agentes públicos y privados para hacer frente a los desafíos de la ciberseguridad. Un libro blanco facilitaría un debate estructurado para llevar a término dicha cooperación.

La importancia de la I+D para potenciar una industria de seguridad competitiva

Real Instituto Elcano - mar, 11/06/2019 - 11:13
Ana I. Ayerbe. ARI 66/2019 - 11/6/2019

La investigación y el desarrollo de la ciberseguridad en la Unión Europea es necesaria para potenciar una industria de ciberseguridad competitiva y defenderse de las crecientes ciberamenazas.

La progression des populistes est contenue par la hausse des libéraux et des écologistes aux élections européennes

Fondation Robert Schuman / Publication - mar, 11/06/2019 - 02:00
Les grands enseignements Plusieurs leçons peuvent être tirées des 9e élections européennes qui se sont déroulées dans les 28 Etats membres entre le 23 et le 26 mai et lors desquelles plus de 400 millions d'électeurs ont désigné 751 députés. Tout d'abord, on observe un recul des deux principau...

Les forces de gauche l'emportent aux élections législatives au Danemark

Fondation Robert Schuman / Publication - mar, 11/06/2019 - 02:00
Le Parti social-démocrate (SD) est arrivé en tête des élections législatives le 5 juin au Danemark. Conduit par Mette Frederiksen, il a recueilli 25,9% des suffrages et remporté 48 sièges au Folketing, chambre unique du Parlement, soit un de plus que lors des précédentes élections législatives 18 ju...

Mehr als nur eine Personalentscheidung

SWP - mar, 11/06/2019 - 00:00

Europa hat gewählt, nun steht die Neubesetzung der EU-Institutionen an. Die meiste Aufmerksamkeit richtet sich auf personelle Fragen. Doch genauso wichtig ist die inhalt­liche und strukturelle Neuaufstellung der EU-Kommission, die unter Präsident Juncker zahlreiche Reformen erfahren hat. Zum Ende ihrer Amtsperiode ist die Bilanz ge­mischt: Die Kommission ist fokussierter geworden, und die interne Kohärenz deut­lich gestiegen. Doch viele der Gesetzgebungsvorschläge waren auch am Ende der Legis­laturperiode im Europäischen Parlament und/oder im Rat der EU nicht mehrheits­fähig. Das Leitbild der politischen Kommission hat sich zunehmend als unvereinbar mit den Kontrollaufgaben des höchsten Exekutivorgans der EU erwiesen. Die neue Kommission wird in einem schwierigeren politischen Umfeld agieren und selbst par­tei­politisch heterogener werden. Ihre Neuaufstellung sollte daher auch als Gelegenheit genutzt werden, um das Spitzenkandidatenprinzip anders zu interpretieren und um zwischen Parlament, Rat und neuer Kommission ein gemeinsames politisches Pro­gramm für die EU zu verhandeln.

Prioritizing and Sequencing Peacekeeping Mandates in 2019: The Case of MINUSMA

European Peace Institute / News - lun, 10/06/2019 - 18:30

The UN Security Council is expected to renew the mandate of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) in June 2019. Amidst the potential stagnation of Mali’s peace process, concerns over rising violence against civilians, and continued weaknesses of the Malian government in providing basic services, the upcoming negotiations on MINUSMA’s mandate represent a critical moment to reflect upon the Security Council’s strategic engagement in the country.

In this context, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report organized a workshop on May 13, 2019, to discuss MINUSMA’s mandate and political strategy. This workshop provided a forum for member states, UN stakeholders, and outside experts to share their assessments of the situation in Mali. The discussion was intended to help the Security Council make more informed decisions with respect to the strategic orientation, prioritization, and sequencing of the mission’s mandate and actions on the ground.

The workshop highlighted several tensions in the Security Council’s approach to pursuing peace and security in Mali, specifically the tensions inherent in a conflict that is simultaneously transnational and hyper-localized. It also highlighted the debate around whether the mission should focus more on the north or the center of Mali. Participants largely agreed that MINUSMA’s current mandate remains relevant but also put forward several proposals to further strengthen and adapt the mandate in the interest of advancing the mission’s political strategy and achieving the Security Council’s objectives in the coming year. Recommendations included expanding MINUSMA’s political work to the center of the country and supporting a national dialogue, making protection of civilians a strategic priority, increasing support to justice and reconciliation, and strengthening regional coordination.

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De la reclusión en las prisiones al control del tráfico de cocaína: la evolución de las organizaciones criminales brasileñas

Real Instituto Elcano - lun, 10/06/2019 - 04:32
Carolina Sampó. DT 11/2019 - 10/6/2019

Este Documento de Trabajo intenta explicar cómo han evolucionado las organizaciones criminales brasileñas en los últimos años, considerando que han pasado de ser organizaciones de alcance local a empresas con cierto grado de internacionalización. 

Danmark bør holde fast i den bilaterale udviklingsbistand

DIIS - ven, 07/06/2019 - 15:37
Danmark kanaliserer en stigende del af udviklingsbistanden gennem multilaterale organisationer, men gør det udviklingsbistanden mere effektiv?

New trends in African forestry

DIIS - ven, 07/06/2019 - 14:50
Echoes from seminar held at DIIS on Timer Rush in the Southern Highlands of Tanzania

Bonnet d’âne

IRIS - ven, 07/06/2019 - 14:42

Alors que Donald Trump s’apprête à gracier impunément des militaires américains condamnés pour crimes de guerre, les démocrates s’enlisent quant à eux dans une opposition stérile et old school.

Ne voulant pas admettre que la bataille autour du dossier russe est en grande partie perdue auprès de l’opinion, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, continue à s’y accrocher. Ce qui n’a pour résultat que de victimiser chaque jour un peu plus Trump aux yeux de ses sympathisants pour qui l’affaire a été classée avec le rapport Mueller.

Pelosi et consorts n’ont toujours pas compris que nous n’étions plus dans les années 80 et qu’avec la révolution Trump nous en étions malheureusement aujourd’hui arrivés à l’âge de la politique des excès, âge où tous les coups sont permis.

Âgée de 79 ans, Nancy Pelosi n’a pas non plus perçu les changements psychologiques majeurs qui se sont opérés dans la mentalité américaine depuis la crise financière de 2008 et la montée des populismes dont Trump est le plus évident des symptômes. Elle se refuse donc à lâcher un peu de lest sur le dossier russe et à frapper en dessous de la ceinture, là où ça fait vraiment mal. C’est à dire en ce qui concerne Trump, les femmes et la santé mentale.

C’est bien connu, Donald Trump n’appréciait guère feu John McCain, ancien sénateur républicain et héros américain de la guerre du Vietnam. « Je n’ai jamais été un grand fan de John McCain et je ne le serai jamais », avait notamment déclaré le président américain. Et le mépris était réciproque. Avant de mourir d’un cancer au cerveau en août 2018, McCain avait demandé à ce que Trump n’assiste pas à ses obsèques.

Dix mois après son décès, la haine du président américain envers l’ancien sénateur ne s’est visiblement pas atténuée. Quelques jours avant la visite de Donald Trump au Japon, qui s’est tenue du 25 au 28 mai, la Maison Blanche a demandé à ce qu’un navire américain baptisé John-McCain ne puisse pas être vu par Donald Trump.

« L’USS John-McCain ne doit pas être à portée de vue », a ordonné avant la visite présidentielle un haut responsable militaire américain dans un email officiel.

De leur côté, et afin d’éviter le moindre risque, les membres de l’équipage, qui portent généralement des casquettes où est inscrit le nom de McCain, ont eu droit à un jour de congé lors de la visite de Donald Trump.

On est ici en plein délire ! Après que la chose a été rendue publique, Donald Trump a dit ne pas être au courant. Possible, mais cela ne change rien au fait qu’il est évident que de telles précautions n’auraient jamais été prises pour un homme totalement sain d’esprit ! Rien que cela justifierait de la part des démocrates une demande d’investigation sur la santé mentale du président.

Et que dire du fait que Trump ait récemment soutenu à plusieurs reprises et sans raison que son père était né en Allemagne, alors qu’il sait très bien ainsi que tout le monde que Fred Trump est né à New York en 1905 ! C’est son grand-père Frederick Trump qui est né en Bavière en 1869 et qui a émigré aux États-Unis en 1885…

Même s’il ne s’agissait pas ici d’un symptôme de sénilité précoce mais, ainsi que le prétendent les défenseurs du président américain, uniquement d’une bravade supplémentaire, cette « anecdote », parmi des dizaines d’autres similaires, ne serait-elle pas en elle-même une preuve de troubles de plus en plus manifestes ? Ne justifierait-elle pas elle aussi une investigation ? Le premier PDG venu sujet à un tel comportement aurait déjà été remplacé et envoyé en maison de repos avec la bénédiction de son conseil d’administration !

Mais non, pour Madame Pelosi, il ne serait pas élégant d’aller sur ce terrain. Encore moins de murmurer le mot impeachment. Le dossier russe, vous dis-je ! Le dossier russe ! …

Résultat et suprême ironie, le Donald qui lui ne s’embarrasse pas de ce genre de principes et a bien compris les goûts de l’époque, vient de twitter une vidéo dénonçant la sénilité de Pelosi !

Vidéo qui s’est avérée être truquée, mais peu importe, le mal a été fait et il sera maintenant difficile aux démocrates d’attaquer sur le même terrain…

Quant à l’élection présidentielle de 2020, elle est loin de s’annoncer sous les meilleurs auspices pour le parti de l’âne qui malgré un sursaut prévisible et au final assez modeste aux élections de midterm de l’automne dernier peine à reconnecter avec l’opinion et à motiver les milieux populaires.

Comme la plupart des partis qui se disent de gauche ou se veulent progressistes, le parti démocrate américain est incapable depuis plus d’une génération de mettre en place, ou même de proposer, les vraies réformes économiques et sociales nécessaires. Cela essentiellement par peur de déplaire à ses donateurs milliardaires ainsi qu’à l’électorat centriste, mais aussi tout simplement par manque de vision et de conviction. Résultat, la gauche américaine, comme la plupart des gauches occidentales, a abandonné la lutte pour les plus démunis au profit d’une démagogie souvent écœurante et de réformes sociétales qui ne répondent pas toujours aux attentes de la population. Loin s’en faut.

« Ce n’est pas en débaptisant Columbus Circle ou en finançant la construction d’un monument hommage aux transgenres que de Blasio aidera à la lutte contre l’inégalité dans une ville où l’espérance de vie n’est pas la même d’un quartier à l’autre ! », s’insurgeait il y a quelques jours mon voisin de palier à Brooklyn, un ancien prof de lycée à la retraite, après la nouvelle annonce gadget du maire de New York.

Bref, la stratégie de l’establishment démocrate pour 2020 se résume pour l’instant en deux mots : Joe Biden.

La machine à perdre est lancée.

En effet, Joe Biden, aimable vice-président de Barack Obama, aurait sans doute eu ses chances en 2016 s’il avait alors décidé de se présenter et non de laisser le champ libre à Hillary Clinton. Au contraire de cette dernière, il aurait pu mobiliser plus d’électeurs démocrates dans les États clés et donc battre Donald Trump. Mais le paysage politique d’aujourd’hui n’est absolument plus le même.

Alors que la vague de dégagisme en Occident bat toujours son plein, personne ne semble plus anachronique et éloigné des réalités du moment que Biden dont le programme paraît avoir été concocté dans les années qui ont suivi la mort d’Elvis. Sans parler de son côté indubitablement establishment.

Si ce dernier remporte la nomination démocrate et affronte Donald Trump en novembre de l’année prochaine, il est fort probable que le milliardaire new-yorkais rempile pour quatre ans.

Au contraire de ce qu’ont pu dire plusieurs commentateurs, seul un candidat très engagé dans le social et « hors système » comme Bernie Sanders pourrait prendre des voix sur l’électorat populaire de Trump, rallier une importante partie de la jeunesse et des communautés afro-américaine et hispanique et créer une dynamique au-delà des démocrates en faisant se déplacer pour voter un grand nombre de ceux qui ont l’habitude de rester chez eux.

Quant aux républicains modérés qui auraient pu voter Biden, soit dans ce cas ils s’abstiendraient, soit ils reporteraient leur voix sur Sanders, leur allergie à Trump étant viscérale.

Il serait ironique que ce soit la présidence Trump qui ouvre pour la première fois les portes de la Maison Blanche à un « socialiste ». Malheureusement cela n’arrivera sans doute pas. Bernie Sanders à deux handicaps : son âge, 79 ans au moment de l’élection – mais bon, après tout Joe Biden aura 77 ans et Donald Trump 74 -, et surtout la détestation que lui porte la direction démocrate, Nancy Pelosi en tête. Celle- ci fera tout pour qu’il n’obtienne jamais la nomination.

Conclusion : le plus probable à l’heure actuelle est donc que Joe Biden – ou un de ses nombreux clones parmi la vingtaine de candidats démocrates – soit nominé par le parti puis battu par Trump. Les rares choses qui pourraient empêcher cette défaite, seraient que le président milliardaire soit sérieusement empêtré dans quelque affaire judiciaire et surtout que les démocrates se décident enfin à « la guerre à outrance » afin de le démolir auprès de son électorat. C’est peut-être sale mais n’en déplaise à Nancy Pelosi, le jeu en vaut la chandelle. Car ne nous voilons pas la face, si le Donald est réélu l’Amérique ne s’en relèvera jamais complètement.

En attendant, le parti de l’âne n’a jamais aussi bien porté son nickname.

Kan Den Kolde Krig lære os noget om den globale jihadisme?

DIIS - ven, 07/06/2019 - 13:21
Islamisk Stats og Al-Qaedas ekspansion er drevet af en global konfliktfortælling

« L’instrumentalisation du conflit syrien : une réalité qui perdure »

IRIS - ven, 07/06/2019 - 12:50

Le conflit syrien s’éternise, la province d’Idlib conserve une poche de rebelles ciblée par le régime de Bachar al-Assad et ses alliés, de nouvelles frappes israéliennes ont touché la Syrie ces derniers jours. Guerre internationalisée depuis des années, peut-on entrapercevoir la fin du conflit malgré les luttes d’influence entre puissances qui persistent ? Éclairage par Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

La province d’Idlib, dernier bastion de rebelles, est bombardée depuis un mois par le régime syrien appuyé par la Russie. La guerre touche-t-elle à sa fin ?

Il faut rester prudent, mais c’est effectivement la dernière région dans laquelle se trouve une concentration de groupes rebelles, notamment djihadistes, puisqu’après leurs défaites successives à Alep fin 2016, puis à la Ghouta dans la banlieue de Damas, à Rostan, à Deraa dans le Sud et enfin à Deir ez-Zor dans l’Est de la Syrie, toutes les dernières zones d’implantation des rebelles djihadistes ont été reconquises graduellement. Le réel point de bascule se produit au cours de l’automne 2015 : à ce moment le régime syrien, assailli de toute part et sur la défensive, reçut une aide massive de la part de la Russie et de l’Iran, ce qui lui permit une reconquête méthodique des territoires perdus.

La dernière concentration de forces hostiles à Bachar al-Assad se trouve donc aujourd’hui dans la région d’Idlib. Néanmoins, la situation demeure complexe, à la fois pour des raisons militaires et pour des raisons politiques. Ainsi, la reprise d’Idlib ne sera pas une promenade de santé pour les forces restées loyales à Bachar al-Assad, aidées par leurs alliés russes et iraniens, car justement il y a une concentration de forces rebelles, composées d’une kyrielle de groupes plus ou moins importants et pour certains opposés. La principale composante est Hayat Tahrir al Cham, forte de 15 à 30 000 combattants organisés, disciplinés, hiérarchisés et qui veulent en découdre avec le régime. Les autres groupes présents sont notamment des membres du Parti islamique du Turkistan, composé de combattants ouïghours terriblement efficaces, qui ont une pratique assez systématique des attentats à la bombe humaine, et des membres du Front national de libération, fusion de groupes de rebelles parrainés par la Turquie. On estime qu’il y a environ 50 000 rebelles au total.

La Russie et la Turquie sont toujours mobilisées sur le terrain syrien. Quel est leur positionnement ? Leurs intérêts ont-ils évolué ?

Depuis déjà de nombreux mois, les Russes, les Iraniens et bien sûr le régime syrien veulent attaquer Idlib et en finir une fois pour toutes avec les rebelles. Or, la Turquie est beaucoup plus réticente. Sa première inquiétude réside dans le fait que l’amplification des combats dans cette région frontalière entraînerait une nouvelle vague de réfugiés. Nous savons qu’il y a déjà 3,5 millions réfugiés syriens en Turquie dont le nombre augmenterait probablement potentiellement de plusieurs centaines de milliers de réfugiés supplémentaires s’il y a une véritable offensive massive contre Idlib.

Ankara tente donc depuis plusieurs mois de trouver une forme de compromis qui s’était d’ailleurs illustré par l’accord de Sotchi au mois de septembre dernier avec la Russie. Il consistait à mandater la Turquie pour qu’elle tente de procéder au désarmement (pour ce qui concerne tout du moins l’armement lourd), qu’elle obtienne l’arrêt des combats, qu’elle implante des postes d’observation pour maintenir une forme de cessez-le-feu et qu’elle parvienne enfin à instaurer une bande de sécurité à la frontière turco-syrienne, dans la région d’Idlib, d’une quinzaine de kilomètres de profondeur. Or, la Turquie n’est pas parvenue à mettre en œuvre cet accord, puisque depuis la fin janvier 2019, ce sont les groupes de Hayat Tahrir al Cham qui ont repris l’initiative des combats et qui dans les faits contrôlent désormais la quasi-totalité toute la région. La Turquie se trouve ainsi aujourd’hui dans une position de relatif échec ce qui explique une marge de manœuvre réduite. À présent, elle semble rechercher une forme d’accord avec la Russie, voire avec l’Iran, qui consisterait à accepter l’offensive russo-iranienne sur Idlib, en échange d’une liberté de manœuvre pour mener son combat contre les Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

C’est, entre autres, au vu de ces divergences politiques que les opérations militaires sont en réalité malaisées à mettre en œuvre. Les forces politico-militaires influentes sur le terrain ont des divergences entre elles et essaient de négocier ce qui leur semble le plus intéressant pour leurs propres intérêts nationaux. C’est pourquoi la fin de la guerre ne se conclura pas en quelques jours ou semaines, et si on devait assister aux derniers combats de la guerre civile, pour autant l’hypothétique éradication des groupes djihadistes est loin d’être achevée.

Facteur aggravant, persiste un autre dossier qui rentre en ligne de compte et qui n’est pas réglé : l’achat par les Turcs du système antimissile russe S-400, induisant des tractations qui ont lieu depuis des années. Or, la Turquie faisant partie de l’OTAN est soumise à de fortes pressions de cette dernière, tout particulièrement des États-Unis, qui voudraient l’empêcher d’acheter ces systèmes d’armement défensif à la Russie. En effet, cela signifierait qu’une partie des systèmes militaires de l’OTAN seraient accessibles aux Russes, les rendant alors partiellement inefficaces. Il y a donc de fortes pressions qui s’exercent à l’encontre de la Turquie, à la fois de la part de l’OTAN et de la Russie qui pour sa part veut absolument concrétiser cette commande militaire considérant qu’elle pourrait contribuer à affaiblir l’OTAN. Ce dossier, évidemment étranger aux enjeux proprement syriens, n’en constitue pas moins un élément de tractations entre Moscou et Ankara, la Russie étant obligée de prendre en compte les exigences turques quant à la situation à Idlib si elle veut conclure la vente définitive de ses S-400.

La présence de l’Iran en Syrie inquiète Israël et les États-Unis. Peut-on craindre des répercussions de l’escalade des tensions sur le territoire syrien entre ces différents acteurs, notamment dans le Golan ?

Il faut rappeler qu’il y a une importante présence de milices chiites liées à l’Iran sur le sol syrien et, bien sûr, le Hezbollah organisation dont on sait la proximité avec l’Iran. Cela préoccupe les Israéliens et permet de comprendre que plusieurs centaines de frappes israéliennes contre des positions tenues par des milices chiites ont été opérées. Plusieurs convois qui provenaient d’Iran – selon les Israéliens – et passaient par la Syrie pour acheminer du matériel militaire vers le Hezbollah ont notamment été pris pour cible et ont été détruits au cours des dernières années. C’est donc un sujet de tensions récurrent qui perdure, et qui s’est à nouveau décliné dans la nuit du 3 juin avec des frappes contre des positions de milices chiites à plusieurs endroits du territoire syrien (région de Damas, sud de la Syrie, et région de Homs, dans le centre). Les Israéliens prétendent que ces dernières frappes ont été effectuées en riposte à des tirs opérés sur le Golan, qui est occupé par les Israéliens. C’est éventuellement probable, mais cela indique surtout qu’il y a un bras de fer permanent et récurrent entre Israël et l’Iran, Tel-Aviv s’opposant radicalement à toute tentative d’implantation durable des Iraniens ou milices chiites liées à Téhéran sur le territoire syrien.

Téhéran, soutien indéfectible du régime de Bachar al-Assad, cherche pour sa part à pérenniser sa présence militaire en Syrie. L’Iran a perdu beaucoup d’hommes dans les combats en défense du régime, a dépensé beaucoup d’argent pour le soutenir et voudrait être payé en retour de ses efforts. Le but de Téhéran est donc de maintenir une implantation permanente en Syrie, axe stratégique entre l’Iran et le Liban, notamment le Hezbollah. Ce bras de fer entre Israël et l’Iran rentre en écho avec l’opposition plus générale entre l’Iran d’une part et Israël, certaines monarchies arabes du Golfe et les États-Unis. Une fois de plus, le théâtre syrien se retrouve ainsi l’otage de conflits beaucoup plus larges, à Idlib où il y a un jeu des puissances régionales à l’œuvre comme nous l’avons vu, mais aussi dans ce combat entre Israéliens et forces liées à l’Iran. L’instrumentalisation de la Syrie est une réalité qui perdure depuis maintenant 2011.

D’autant qu’il faut prendre également en compte aujourd’hui les désaccords entre Moscou et Téhéran, pourtant tous deux membres du groupe d’Astana. Les Russes cherchent en effet désormais une véritable solution de compromis politique : considérant qu’ils ont gagné la guerre, il leur semble essentiel de passer à la séquence de reconstruction politique et économique du pays. Or les Iraniens pour leur part restent un soutien indéfectible à l’égard du régime, ce qui n’est pas le cas des Russes. Des divergences existent donc quant aux positions respectives à l’égard du régime de Bachar al-Assad.

Une fois de plus la bataille de la paix est plus difficile à gagner que la guerre. C’est bien maintenant l’enjeu qui doit se poser dans les semaines, les mois, voire les années à venir.

Crimen organizado en Perú: crecimiento y expansión del fenómeno extorsivo a nivel nacional

Real Instituto Elcano - ven, 07/06/2019 - 11:11
Julio Corcuera Portugal. ARI 65/2019 - 7/6/2019

El crimen organizado ha proliferado especialmente en la costa norte del Perú, una de las principales beneficiadas por el crecimiento económico, del que ha surgido en paralelo. Una de las principales modalidades delictivas de este tipo de crimen es la extorsión.

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