Retrouvez en vidéo l’intégralité de l’évènement « Valeurs d'islam, république et citoyenneté »
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L’IHEDN était partenaire cette année du Paris Air Forum qui s’est déroulé le 12 juin dernier à la Maison de la Chimie à Paris...
Sébastien Abis est administrateur au Secrétariat général du CIHEAM, chercheur associé à l’IRIS. Il répond à nos questions alors qu’il présentera son ouvrage “ Géopolitique du blé, un produit vital pour la sécurité mondiale” dans le cadre du colloque “Le blé, enjeux géopolitiques et diplomatie économique” organisé par l’IRIS et l’AGPB le jeudi 18 juin 2015 :
– Le colloque organisé par l’IRIS le jeudi 18 juin sera l’occasion de discuter des enjeux géopolitiques du blé. Quels sont-ils ? Dans quelle mesure cette céréale est-elle déterminante pour la sécurité mondiale ?
– Vous consacrez une partie de votre ouvrage à la « géohistoire d’un grain au cœur du pouvoir ». En quoi le blé a-t-il contribué à l’histoire du monde ?
– Dans quelle mesure les matières premières agricoles, et notamment le blé, sont-elles révélatrices des tensions et des compétitions entre les États ?
President of ELIAMEP, Professor Loukas Tsoukalis participated as a speaker in the panel debate on ‘State of the Union’ – Is there a need for a ‘new pact’ and are we ready for it? organised by the European Policy Centre (EPC), in collaboration with leading foundations and think tanks,was held in Brussels on Wednesday, 17 June, at 11.00am. Co-panellists include Didier Reynders, Deputy Prime Minister and Minister of Foreign And European Affairs of Belgium, Elmar Brok and Danuta Hübner, MEPs. You can find more information here.
Peace and political transition processes provide key opportunities to transform institutions, structures, and relationships in societies affected by conflict or crises. Despite these wide-ranging implications, women’s participation in formal peacemaking remains low. And empirical evidence regarding the impact of women’s participation on peace has been lacking.
The International Peace Institute’s new report, “Reimagining Peacemaking: Women’s Roles in Peace Processes” examines the challenges and opportunities presented by women’s participation in peace and transition processes. It shares new quantitative and qualitative evidence on the impact of this participation and explores models and strategies for strengthening women’s influence throughout mediated processes.
Based on research carried out at the International Peace Institute in New York and the Graduate Institute of International and Development Studies in Geneva, the new report shows how the lag in women’s participation is linked to broader dilemmas in the peacemaking landscape today. Drawing on a comparative study of forty peace and transition processes from the Broadening Participation Project, it demonstrates that when women are able to effectively influence a peace process, a peace agreement is almost always reached and the agreement is more likely to be implemented. The report also features a case study on two distinct peace processes in the Philippines, where an unprecedented level of women’s participation offers lessons on their influence.
The authors suggest that those seeking to strengthen a peace or transition process by advancing women’s meaningful participation can leverage four key strategies:
La Fondation pour l’innovation politique souhaite relayer l’action de l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) suite aux manifestations organisées par Greenpeace pour réclamer le zéro pesticide pour la protection des cultures et en particulier pour la protection des pommes de terre. En conséquence, nous partageons avec vous ce communiqué de presse publié le 14 juin 2015.
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Le président du Soudan, Omar el-Béchir, a quitté lundi 15 juin l’Afrique du Sud vers le Soudan, ignorant une décision de la Haute Cour de Pretoria ordonnant son arrestation à la demande de la Cour pénale internationale (CPI). La demande d’arrestation formulée par la CPI à l’encontre du président du Soudan avait également été présentée aux autorités sud-africaines le 26 mai 2015. Celles-ci avaient néanmoins choisi d’inviter Omar el-Béchir et avaient publié un décret garantissant l’immunité des chefs d’État présents au vingt-cinquième sommet de l’Union africaine (UA).
Rappelons que le président du Soudan est poursuivi par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité en 2009 et génocide en 2010 au Darfour ayant conduit à plus de 300 000 morts. Jusqu’à présent, il ne s’était déplacé que dans les pays africains non membres de la CPI ou ne respectant pas ses décisions. Lors de la Coupe du monde de football de 2010 en Afrique du Sud, il ne s’était pas déplacé, craignant d’être arrêté. Ce déplacement et cette invitation cherchent à narguer la CPI et à montrer la solidarité des chefs d’État africains entre eux. L’invitation d’Omar el-Béchir en Afrique du Sud, à l’occasion de la réunion de l’Union africaine définie souvent comme un syndicat de chefs d’État africains, a été émise par le gouvernement sud-africain pour signifier notamment son attachement à l’UA, sa défiance vis-à-vis de la CPI et affirmer sa position d’une Afrique aux Africains.
Cet imbroglio juridique, diplomatique et géopolitique est révélateur du dilemme entre le droit et la realpolitik, tant sur le plan interne à l’Afrique du Sud que sur les relations entre la justice internationale et les autorités politiques africaines.
Sur le plan juridique, la condamnation pour crimes de guerre, contre l’humanité ou génocide suppose de la part des États membres une coopération. La CPI, créée en 1998 et opérationnelle depuis 2002, comprend 123 États (sur 193 membres des Nations unies) et 33 États africains sur 54. Elle n’a pas les moyens d’arrêter ceux qui ont été condamnés et son action suppose une coopération de la part des États membres. Le décret pris par le gouvernement sud-africain d’accorder une immunité au président du Soudan n’est pas juridiquement valable. Aux yeux de la CPI, ce déplacement nargue la justice internationale. Les crimes contre l’humanité et les génocides sont imprescriptibles et la CPI est une instance juridictionnelle internationale dont les décisions l’emportent sur les droits nationaux. L’Afrique du Sud est un État de droit caractérisé par l’indépendance de la justice, le respect de la Constitution et le respect de ses engagements auprès de la justice internationale – en tant que signataire du Traité de Rome ayant institué la CPI -, l’importance de la société civile, malgré certaines dérives depuis l’arrivée au pouvoir de Jacob Zuma.
Sur le plan politique, le Congrès national africain (ANC) – parti dominant au pouvoir – ainsi que les autorités politiques, à commencer par le président Jacob Zuma, veulent montrer leur indépendance vis-à-vis de la CPI, affirmer leur appartenance à l’Union africaine et leur solidarité avec les autres responsables africains. De nombreux chefs d’État ne reconnaissent pas en effet la légitimité de la CPI considérant qu’elle condamne prioritairement des Africains. Le président en exercice de l’UA, Robert Mugabe, a sur ce point une position très ferme. Jusqu’à présent, la CPI n’a pas condamné de présidents en exercice. C’est l’Afrique du Sud et l’Union africaine qui avaient invité Omar el-Béchir et c’est le gouvernement sud-africain qui voulait assurer l’immunité des chefs d’État.
Les enjeux géopolitiques sont également importants. Bien que les puissances occidentales soient hostiles à Omar el-Béchir et que les États-Unis (qui n’ont pas adhéré à la CPI) aient appuyé fortement l’indépendance du Soudan du Sud – jeune pays aujourd’hui en guerre – Omar el-Béchir, âgé de 71 ans, vient d’être réélu chef d’État avec plus de 94% des voix. Il est, malgré les dérives et le maintien du conflit au Darfour, plutôt un élément de stabilisation dans une région touchée par le maintien du conflit au Darfour, les affrontements avec le Soudan du Sud et les risques de montée de mouvements djihadistes. Certaines puissances voient en lui, aujourd’hui, un moindre mal.
Omar el-Béchir a quitté l’Afrique du Sud, allant à l’encontre du droit national et international. La realpolitik l’emporte donc sur le droit. Ce déni de justice a un double impact : il détériore l’image de la nation arc-en-ciel mais aussi celle de la CPI.