Mercredi 27 septembre, l’Allemagne a décidé de renforcer les contrôles mobiles à ses frontières avec la Pologne et la République tchèque “où les flux de migrants sont en forte hausse”, explique Courrier International. La mise en place de contrôles renforcés “vise notamment à lutter plus sévèrement contre les passeurs”, détaille Der Spiegel.
À LIRE AUSSIImmigration illégale : l’Allemagne renforce le contrôle de ses frontières avec la Pologne et la République tchèque Changement d’approche allemandeLongtemps, l’Allemagne a accepté d’ ”accueillir les migrants et les réfugiés arrivant en Italie”, rappelle BFTMV. La décision annoncée mercredi “marque un changement par rapport à l’époque d’Angela Merkel”, note le New York Times. En témoignent les déclarations du ministre des Finances Christian Lindner à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ce dernier estime que son pays “ne peut plus accepter que, depuis la politique d’accueil des réfugiés du gouvernement Merkel, le contrôle de l’accès à [leur] société ait été perdu”.
Le choix de Berlin est dicté par la situation en Italie. Le nombre d’exilés arrivants sur des bateaux en provenance d’Afrique du Nord y a fortement augmenté, conduisant à une situation inédite : “plus de 130 000 migrants enregistrés jusqu’à présent cette année, contre 70 000 pour la même période en 2022″, rapporte Le Parisien. De plus, le gouvernement allemand reproche à Rome de ne pas appliquer les procédures européennes et l’appelle à “mieux protéger les frontières” extérieures de l’UE [France info].
Selon Politico, cette décision radicale relève également de la politique intérieure. Profitant de la crise migratoire, “le parti d’extrême droite AfD a bondi dans les sondages” alors que “des élections se profilent dans plusieurs régions allemandes comme […] en Hesse, d’où est originaire la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser”.
L’espace Schengen en criseD’autres Etats membres intensifient les contrôles à leurs frontières. “Un quart des pays de l’espace Schengen [a] mis en place des contrôles aux frontières affectant la moitié de la population de l’espace Schengen”, détaille Euractiv.
À LIRE AUSSILe fonctionnement de l’espace SchengenAprès la décision de Berlin, la Pologne a “renvoyé l’ascenseur” en instaurant également des contrôles à ses frontières allemande et slovaque, relève Euractiv. En voyant les images des migrants arrivés à Lampedusa, l’Autriche n’a quant à elle “pas tardé à déclarer qu’elle commencerait à effectuer des contrôles à sa propre frontière avec l’Italie” [Euractiv].
En France également, les contrôles se sont multipliés et ont “abouti à de nombreuses interpellations : 32 000 depuis le début de l’année, 1 400 pour la seule semaine écoulée”, détaille France 3. Le 21 septembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne s’est d’ailleurs opposée à la stratégie française, se prononçant “contre le refus systématique d’entrer sur son territoire”, poursuit le média.
Au menu des discussions des Vingt-SeptDans ce contexte, “les ministres de l’Intérieur des 27 pays de l’UE se réunissent aujourd’hui à Bruxelles pour trouver un compromis sur l’une des lois les plus controversées du paquet migratoire de l’UE”, rapporte Politico.
“Le gouvernement allemand ne s’opposera plus aux éléments controversés du pacte européen sur la migration et l’asile, malgré l’opposition farouche des Verts au pouvoir, qui affirment que cette décision menacerait l’‘État constitutionnel’ de l’Europe”, résume Euractiv. Les tensions allemandes mises de côté sur le sujet, il y a “de fortes chances qu’un accord soit conclu aujourd’hui”, estime Politico.
Rome et Paris sont également très attentifs à l’issue des discussions sur le pacte. Mardi dernier, le président Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Gorgia Meloni avaient souligné ensemble “la nécessité de trouver une solution européenne à la question migratoire”, indique l’Elysée [BFMTV]. “Nous ne pouvons pas laisser les Italiens seuls”, avait pour sa part affirmé le chef d’Etat français quelques jours plus tôt [France 24].
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le Pacte européen sur la migration et l’asile ? Les autres sujets du jour EconomieL’article Immigration : à l’image de l’Allemagne, les Etats membres renforcent leurs contrôles aux frontières intérieures de l’UE est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabagh a annoncé ce jeudi 28 septembre par la voie de son président, Samvel Chakhramanian, sa propre dissolution à compter du 1er janvier 2024. Une annonce qui intervient une semaine après l’offensive éclair victorieuse menée par les forces armées de l’Azerbaïdjan sur cette enclave, les 18 et 19 septembre.
Cette défaite militaire survenue en l’espace de 24 heures a forcé les séparatistes arméniens du Haut-Karabagh à capituler face à l’Azerbaïdjan, pays dont ils avaient fait sécession à la chute de l’URSS en 1991. L’Arménie, qui a soutenu les séparatistes depuis près de 30 ans, n’est pas intervenue militairement cette fois-ci, laissant la possibilité à Bakou de réintégrer l’enclave dans son territoire.
Le décret pris par Samvel Chakhramanian annonce ainsi la dissolution “de toutes les institutions gouvernementales et organisations” au 1er janvier 2024. En conséquence, “la république du Haut-Karabagh cesse d’exister” à cette date, poursuit le décret.
À LIRE AUSSIHaut-Karabagh : les Européens divisés face à l’Azerbaïdjan Bruxelles condamne mais ne sanctionne pasL’avenir des quelques 120 000 habitants du Haut-Karabagh est désormais source d’interrogations et d’inquiétudes. Depuis que l’Azerbaïdjan a rouvert dimanche 24 septembre la seule route reliant le Haut-Karabagh à l’Arménie, près de 65 000 personnes ont déjà quitté leurs foyers en direction du pays, a rapporté le gouvernement arménien. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a ainsi dénoncé “un acte de nettoyage ethnique”, ajoutant que “dans les prochains jours, il n’y aura plus d’Arméniens dans le Haut-Karabagh”.
Pour soutenir l’Arménie face à cet exode massif, l’Union européenne a débloqué une aide humanitaire de 5 millions d’euros afin d’aider les personnes déplacées ainsi que les personnes vulnérables dans le Haut-Karabagh. “Nous devons être prêts à soutenir les milliers de personnes qui ont décidé de fuir le Haut-Karabagh, d’autant plus que l’hiver prochain est susceptible d’exposer les réfugiés à des difficultés supplémentaires”, a expliqué Janez Lenarčič, commissaire européen à la Gestion des crises.
À LIRE AUSSIHaut-Karabagh : l’Union européenne fournit une aide humanitaire de cinq millions d’eurosPar la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrell, l’UE a condamné l’agression menée par Bakou, sans sanctionner l’Azerbaïdjan pour autant. Plusieurs députés européens de différents bords ont réclamé des sanctions économiques et commerciales, à l’instar des Français Nathalie Loiseau (Renaissance) ou François-Xavier Bellamy (Les Républicains), sans succès pour l’instant. Depuis 2022, l’UE s’est rapprochée de l’Azerbaïdjan, important exportateur de gaz, afin de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Bruxelles et Bakou ont prévu d’augmenter les importations de gaz azerbaïdjanais en Europe pour qu’elles atteignent 18 % de la demande des Etats membres d’ici à 2027.
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