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La « question rom », les injustices sociales et la gauche hongroise

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 30/08/2017 - 15:07
Selon la sociologue Angela Kocze, les politiques redistributives devraient mieux prendre en compte le déficit de reconnaissance dont souffrent les Roms en Hongrie. Tribune publiée le 12 août 2017 dans Népszava sous le titre « Mit kezdjen a romákkal a szociáldemokrácia? ». Traduite du hongrois par Ludovic Lepeltier-Kutasi.

Est-ce qu’il existe une chance pour qu’émerge en Hongrie une politique sociale-démocrate antiraciste, ou sommes-nous condamnés aux solutions d’un autre âge, promues et soutenues par les voïvodes, les vaticinateurs et autres « ethno-entrepreneurs » ?

Je vais essayer de présenter ici un raisonnement simple qui pourrait constituer la base d’une politique fidèle et cohérente avec les valeurs sociales-démocrates et antiracistes. Je vais pour cela m’appuyer sur les travaux théoriques de la politiste féministe et « post-marxiste » Nancy Fraser (…). Il existe encore de nos jours des responsables politiques de gauche qui croient que si les antagonismes et exploitations entre classes sociales se réduisent, cela s’accompagnera spontanément d’une atténuation, voir d’une disparition définitive des formes de différenciation sociale affectant les groupes méprisés, discriminés et « racialisés ». Pour Nancy Fraser, la justice sociale implique nécessairement les exigences de redistribution et de reconnaissance. Cela nécessite une nouvelle approche intellectuelle et politique qui cherche à dépasser les oppositions entre les différentes catégories, comme celles évoquées plus haut. Dans une politique sociale-démocrate antiraciste, celles-ci ne doivent pas être mises en regard, mais au contraire être considérées de façon juxtaposées voire imbriquées.

« Les Roms représentent le plus grand groupe « racialisé » du pays, que la majorité blanche stigmatise et méprise depuis plusieurs siècles. »

Les partis de gauche pourraient s’inspirer de la politique sociale-démocrate antiraciste préconisée par Fraser pour aborder la question rom en Hongrie. Les Roms représentent le plus grand groupe « racialisé » du pays, que la majorité blanche stigmatise et méprise depuis plusieurs siècles. La différenciation sociale et politique qui se fait aux dépens des Roms a été rationalisée et érigée en normes par la majorité blanche à travers plusieurs processus sociaux. La « racialisation » est un processus social dont l’objet est de légitimer la division biologisée et hiérarchisée de l’humanité.

Le débat opposant Nancy Fraser et Axel Honneth dans leur ouvrage Redistribution or Recognition? a été plusieurs fois documenté et commenté en hongrois, notamment dans les travaux remarquables d’Ákos Huszár ou à travers la recension réalisée par Csaba Győri. Ces derniers estiment tout deux que le diagnostic et la réflexion politique autour d’une articulation entre redistribution et reconnaissance pourraient constituer un élément important d’une politique de gauche en Hongrie. Júlia Szalai est quant à elle l’une des premières à avoir lié la politique de redistribution et de reconnaissance aux intérêts politiques roms. Alors que les Roms sont victimes des injustices liées redistribution et à l’absence de reconnaissance, ces deux aspects sont traités distinctement dans les discours. L’injustice liée au déficit de reconnaissance est généralement abordée à travers des politiques de lutte contre des discriminations fondées sur le droit. L’injustice matérielle liée à la distorsion de la redistribution est quant à elle principalement corrigée par des dispositifs de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Fraser rappelle à cet égard qu’aucune de ces injustices ne peut être considérée comme à l’origine ou comme résultant de l’autre. Partant de là, le traitement de la situation d’injustice aussi complexe à laquelle sont confrontés les Roms de Hongrie ne peut se réduire à des politiques correctives portant séparément sur la redistribution et la reconnaissance.

« Malheureusement les personnes les plus faciles à exploiter restent les personnes en situation de vulnérabilité, sans éducation ou qui sont déjà exclues. »

Selon la pensée de Nancy Fraser, l’injustice fondée sur la distribution est enracinée dans la structure politico-économique de la société. Il en est ainsi par exemple du mécanisme de l’exploitation, par lequel le travail effectué par les uns profite à d’autres. Il suffit de penser à toutes ces histoires où les travailleurs non protégés du secteur public[1]Közmunkások jQuery("#footnote_plugin_tooltip_6064_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_6064_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });, font des travaux de réparation de la maison ou de jardinage pour le compte des élus locaux avec l’argent du contribuable, ce soi-disant au nom de l’intérêt général. On pourrait également mentionner cet exemple des entrepreneurs de l’aide alimentaire qui paient leurs employés avec un salaire insuffisant pour vivre. Malheureusement les personnes les plus faciles à exploiter restent les personnes en situation de vulnérabilité, sans éducation ou qui sont déjà exclues. L’éloignement chronique du marché de l’emploi mène à la fois à la diminution drastique de l’espérance de vie ainsi qu’à l’impossibilité d’accéder à des conditions de vie décentes.

Selon les chiffres les plus récents du Bureau central de statistique, en 2015 le ratio des personnes exposées à la pauvreté et à l’exclusion sociale chez les Roms était trois fois supérieur à la moyenne nationale. Sur la base de ces données, plus des quatre cinquièmes de la population rom est sujette au risque de pauvreté et à l’exclusion sociale. Selon un sondage antérieur réalisé par Tárki en 2012, 70% des ménages roms se retrouvent en situation de pauvreté. (Selon l’indicateur UE 2020, 92% des ménages roms vivent dans la pauvreté et l’exclusion sociale ; ce ratio n’étant que de 42% chez les ménages non-Roms).

« Les Roms ont eu deux à trois fois plus de risque de tomber dans la pauvreté dans le capitalisme post-communiste que les non-Roms. »

Paradoxalement, alors que les enquêtes et les données statistiques démontrent l’absence de perspective et la situation d’exclusion des Roms sur plusieurs générations, la majorité de la société hongroise croit toujours que les Roms sont « sur-subventionnés », « ont tout reçu », mais qu’ils sont incapables de vivre avec ce qu’ils ont et sont en définitive les seuls responsables de leur état. La triste réalité, c’est que les changements sociaux et économiques défavorables survenus après la fin du communisme ont entraîné une augmentation rapide des inégalités de revenus, la disparition du plein emploi, la liquidation et la privatisation des entreprises publiques employant des personnes peu qualifiées, ainsi que la réorganisation radicale et la réduction de l’État social. Ces changements ont certes touché la population rom et non-rom, mais selon une analyse comparative de János Ladányi et Iván Szelényi, les Roms ont eu deux à trois fois plus de chance de tomber dans la pauvreté dans le capitalisme post-communiste que les non-Roms.

Un autre élément de réponse réside dans le fait que les mesures visant à l’intégration sociale des Roms n’ont pas vraiment été couronnées de succès. Les mutations économiques et sociales survenues après la fin du communisme ont tellement dégradé la situation des Roms que ces programmes d’intégration se sont révélés insuffisants.

Selon le point de vue de Nancy Fraser, ces programmes de développement bienveillants de lutte contre les injustices touchant les Roms ne peuvent passer que par une discrimination positive. Celle-ci réside dans une forme d’intervention qui corrige à la marge les effets indésirables des processus sociaux (…) qui affectent les Roms, sans pour autant en changer en profondeur les conditions et moyens de reproduction. C’est ainsi que les structures et les mécanismes visant à assurer l’égalité des chances pour les Roms n’ont jamais pu être mis en place.

« Contrairement à leurs objectifs, ces programmes [de discrimination positive] confortent les croyances et les préjugés au lieu de renforcer la cohésion sociale. »

Ces programmes n’ont jamais été connectés aux politiques de mobilité sociale telles qu’on en trouve dans l’éducation nationale, la politique de l’emploi, les politiques sociales et les transports publics. Fraser attire l’attention sur le fait que ces dispositifs, comme les programmes d’égalité pour les Roms, non seulement n’éradiquent pas, mais renforcent au contraire les différences de classe. Les tensions et les conflits réels qui existent dans la société sont alors relégués au fossé entre les Roms et les non-Roms. Contrairement à leurs objectifs, ces programmes confortent les croyances et les préjugés au lieu de renforcer la cohésion sociale. La discrimination positive vise à corriger l’injustice de la distribution économique et sociale sans pour autant changer les structures sociales et économiques qui génèrent des disqualifications fondées sur la classe et l’appartenance ethnique. C’est pourquoi la majorité de la société, en dépit de l’exclusion économique et sociale dans laquelle se trouvent les Roms, estime que ces derniers ne méritent pas le soutien dont ils sont l’objet. (…)

« En revanche, une approche transformatrice visant à corriger les injustices relevant à la fois de la distribution et de la reconnaissance peut constituer le socle d’une politique social-démocrate antiraciste. »

En revanche, une approche transformatrice visant à corriger les injustices relevant à la fois de la distribution et de la reconnaissance peut constituer le socle d’une politique sociale-démocrate antiraciste. Celle-ci reposerait sur des programmes sociaux généraux, un système fiscal progressif qui soulage les pauvres, un accès à une éducation de qualité, à un emploi, à un logement équitable et aux transports publics, mais également des dispositifs de soutien à la mobilité sociale, d’encouragement à la participation à la prise de décision démocratique et de gestion conjointe des déséquilibres sociaux et territoriaux. L’approche transformatrice tente de remédier aux injustices découlant de la distribution, tout en favorisant la solidarité et le soutien fondé sur la réciprocité.

Ces deux approches – la discrimination positive et l’approche transformatrice – considèrent certes comme fondamentale la valeur universelle que sous-tend la reconnaissance, à savoir que tous les Hommes sont égaux. Mais les deux approches s’inscrivent dans des dynamiques sociales implicites et explicites très différentes. La discrimination positive visant l’intégration des Roms a conduit à la stigmatisation des Roms défavorisés, contrairement aux objectifs qu’elle s’était fixée. À l’inverse, l’approche transformatrice, qui modifie les structures profondes de la redistribution en valorisation la solidarité et la coopération en lieu et place des conflits de classe, permet également de corriger le déni de reconnaissance tout en l’inscrivant dans des modifications structurelles. Cette approche est de toute évidence beaucoup plus complexe, mais elle est nécessaire pour mettre en œuvre une politique social-démocrate antiraciste, fondée sur la cohésion sociale, la solidarité et le vivre-ensemble, ainsi que sur le rejet de toutes les formes de discrimination et d’exclusion.

Notes   [ + ]

1. ↑ Közmunkások function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }
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Migrants : le dialogue Est-Ouest reste dans l’impasse

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 30/08/2017 - 10:49

L'Europe centrale ne semble pas prête à céder aux pressions de l'Union européenne et de certains Etats d'Europe de l'Ouest sur la question de l'accueil de demandeurs d'asile. Angela Merkel a mis en garde les réfractaires, exposés à de "graves conséquences".

Lors d'une conférence de presse internationale tenue mardi, la chancelière allemande Angela Merkel a adressé une sérieuse menace aux États de l'Union européenne qui refusent d'accueillir leur quota de migrants bloqués en Italie et en Grèce . . .

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Gorka, le conseiller hongrois de Trump, débarqué de la Maison Blanche

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 30/08/2017 - 09:43

Le sulfureux conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Sebastian Gorka, a été débarqué de son poste à la Maison Blanche vendredi dernier.

Sebastian Gorka, né en Grande-Bretagne de parents hongrois et naturalisé américain en 2012, a été limogé de son poste de vice-conseiller à la sécurité nationale auprès du président Trump . . .

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Poutine confirme la réalisation du projet nucléaire Paks 2

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 29/08/2017 - 10:58

Lors de sa seconde visite de l'année à Budapest, Vladimir Poutine a confirmé que la Russie honorerait son accord avec la Hongrie portant sur l'agrandissement de la centrale nucléaire de Paks.

Malgré les doutes des observateurs, l'accord russo-hongrois signé au début de l'année 2014 entre Budapest et Moscou sera honoré, a confirmé le président russe lundi à Budapest, lors d'une visite en marge des Championnats du monde de Judo qui ont débuté lundi dans la capitale hongroise . . .

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Vague d’indignation contre l’Université de Debrecen qui a décoré Poutine

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 29/08/2017 - 09:30

Le président russe Vladimir Poutine s'est vu remettre le titre de Civis Honoris Causa par l'Université de Debrecen, lors de son déplacement en Hongrie lundi. La page facebook de l'Université a été assaillie de messages d'indignation.

L'Université de Debrecen a décerné le titre de Civis Honoris Causa au président russe en raison du rôle accordé à cette université dans le projet Paks 2 qui prévoit la mise en service en 2026 de deux nouveaux réacteurs nucléaires à la centrale de Paks, par l'entreprise russe Rosatom . . .

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Poutine et Orbán se rencontrent à Budapest ce lundi

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 28/08/2017 - 09:16

Le président russe Vladimir Poutine est en visite à Budapest en Hongrie ce lundi, pour la seconde fois de l'année.

Vladimir Poutine doit assister aujourd'hui à la cérémonie d’ouverture des championnats du monde de judo, en tant que président d’honneur de la Fédération internationale de judo. C'est la Fédération hongroise qui avait invité le président russe et annoncé sa venue, au mois de juin . . .

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Macron chez les « barbares de l’Est »

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 25/08/2017 - 14:49

Le Président français Emmanuel Macron était à Salzbourg mercredi pour gagner le soutien des premiers ministres tchèque et slovaque, Bohuslav Sobotka et Robert Fico sur le dossier des travailleurs détachés. Pour le chroniqueur du quotidien libéral tchèque "Lidové Noviny", Petr Kamberský, le coup du président français est habile. Par Petr Kamberský, tribune d'opinion publié dans le journal tchèque "Lidové Noviny" sous le titre "La leçon du Parrain . . .

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« Le rapprochement des niveaux de vie doit être la première des priorités européennes »

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 25/08/2017 - 03:30

Le travail détaché et le dumping social qu’il cause n’est que le symptôme d’un mal plus profond, estime le secrétaire d’État tchèque aux affaires européennes, Aleš Chlemař. Pour lui, le rapprochement des salaires et des niveaux de vie doit être la priorité européenne numéro un. Nous avons reproduit sa tribune complète ici . . .

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Vu de Slovaquie, « stop au dumping social ! »

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 23/08/2017 - 09:54
La question des travailleurs détachés oppose traditionnellement nouveaux et anciens membres de l’Union européenne. Pourtant, c’est toute l’Europe qui aurait à gagner à ce que les pays entrés à partir de 2004 puissent sortir du piège des bas salaires. Tribune publiée le 23 janvier 2017 dans Pole sous le titre « Vysielanie zamestnancov: rovnaká pláca za tú istú prácu na tom istom mieste » puis le 17 mars 2017 en anglais dans Political Critique sous le titre « Posting Abroad: Same Pay, Same Work, Same Place ». Hulala est membre du réseau Political Critique.

De plus en plus d’entreprises slovaques continuent de se positionner sur les marchés européens, procurant des commissions, signant des contrats, et envoyant leurs employés à l’étranger pour travailler. En 2014, plus de deux millions d’employés au sein de l’Union européenne ont été affectés à l’étranger (0,7% de la capacité totale de main-d’œuvre de l’Union). Ce nombre est en augmentation constante et le phénomène est particulièrement visible en Slovaquie, où plus de 80 000 citoyens travaillent à l’extérieur du pays, tandis que les employés d’autres pays détachés en Slovaquie sont eux moins de 8 000.

De manière évidente, la Slovaquie est un pays qui envoie beaucoup plus de travailleurs qu’il n’en reçoit. Les travailleurs détachés sont employés dans le bâtiment, les services et l’industrie […]. Les destinations les plus courantes pour ce qui concerne les entreprises slovaques sont la République tchèque, l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Belgique et la France. De l’autre côté, la Slovaquie reçoit surtout des travailleurs de Roumanie, de République tchèque, de Hongrie et d’Allemagne.

(…)

Stop au dumping social

Un employé détaché d’un pays du Groupe de Visegrád (V4) dans un État membre de l’ouest de l’Union européenne gagne actuellement plus que le salaire qu’il aurait dans son pays en raison des salaires minimums plus élevés en Europe de l’Ouest et du Nord (que son employeur est obligé de lui verser). (…) [Mais] c’est encore inférieur au montant qu’un employé « normal » du pays hôte recevrait pour le même travail.

La Commission européenne propose d’apporter des modifications pour obliger les employeurs à verser le même salaire à un employé étranger et à un « régulier ». En bref, le même salaire pour le même travail. Toutefois, ce projet de loi a été introduit avant la transposition de la directive 2014 concernant l’application de la directive 96/71/ES – qui concerne spécifiquement le détachement de travailleurs à l’étranger – et donc introduit avant que toute révision puisse être effectuée.

Onze parlements des États membres de l’UE ont envoyé à la Commission leurs réponses, considérant que la proposition d’examen de la directive concernant les travailleurs détachés à l’étranger était contraire aux principes de subsidiarité et ont sorti le carton jaune. Mais aujourd’hui, la Slovaquie, sous la pression des syndicats et de nombreuses autres institutions, envisage de modifier sa position.

Les nouveaux États membres qui ont présenté le carton jaune l’ont fait en raison des préoccupations concernant la libre circulation des services, éliminant les pays favorisés avec des salaires plus bas sur le marché du travail. La Slovaquie, comme le reste du V4, a fondée sa stratégie de marché depuis des années sur ses salaires inférieurs. Aujourd’hui, il est cependant presque impossible pour un pays européen de rester compétitif, en raison de la concurrence des pays asiatiques utilisant la même stratégie, particulièrement le géant économique chinois. Si la Slovaquie s’entêtait dans cette direction, cela n’entraînerait que la précarisation du travail des employés et des citoyens.

Quelle part des salaires dans la valeur ajoutée ?

Dans les pays développés comme la France, la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) [1]La part des salaires dans la valeur ajoutée, ou part salariale, est un indicateur de la richesse qui revient aux salariés et reflète le rapport de force entre le capital et le travail. jQuery("#footnote_plugin_tooltip_9744_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_9744_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); représente actuellement de 52% à 55% et les revenus des entreprises représentent environ 39%. Ces chiffres sont inversés en Slovaquie : la part des salaires a chuté depuis 1997 de 43% à 37,5% tandis que les revenus des entreprises est passé de 48% à 54% du PIB. La rentabilité des entreprises slovaques augmente donc beaucoup plus rapidement que les salaires qu’elles versent.

Tous les pays du V4 se trouvent à l’heure actuelle pris au piège du prétendu « revenu moyen ». La combinaison de l’augmentation progressive de la productivité et du modèle de main-d’œuvre bon marché continue tirer le niveau de vie des citoyens vers le bas, tout comme leur santé physique et mentale.

L’affrontement entre la rhétorique de la protection de nos entreprises et de notre économie (par un travail à faible coût) et la rhétorique de la protection internationale des travailleurs contre le dumping social est en fait un conflit qui oppose la nation à la classe. Quand les représentants des pays qui sont entrés dans l’UE à partir de 2004 se rendront-ils compte qu’il est absolument nécessaire de changer notre modèle de développement économique ?

Photographie d’illustration issue de istockphoto.com (creative commons).

Notes   [ + ]

1. ↑ La part des salaires dans la valeur ajoutée, ou part salariale, est un indicateur de la richesse qui revient aux salariés et reflète le rapport de force entre le capital et le travail. function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }
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Des réfugiés en vacances ? Panique au Balaton !

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 23/08/2017 - 08:51

Quand le bruit a couru que des réfugiés participeraient à un camp de vacances au bord du lac Balaton, la panique s’est emparée de la petite commune de Zalavár. Dans cette tribune au vitriol, le journaliste László Seres dénonce la campagne de xénophobie menée par le pouvoir.

« Dès que j'ai pris connaissance de l'information, je l’ai vérifié et j'ai pris les mesures nécessaires. Dans cette affaire, je servirai les intérêts de la population de la commune » - a déclaré la maire de la commune, Ildikó Horváth, avec la détermination exigée par la situation et dans un style très « Ministère de l'Intérieur ». L'information en question a profondément sidéré les habitants de Zalavár, qui ont cédé à la panique . . .

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Sobotka : les entreprises françaises en Tchéquie doivent augmenter les salaires

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 23/08/2017 - 07:19

Le président français Emmanuel Macron sera en déplacement en Europe centrale et orientale cette semaine, avec en ligne de mire la lutte contre le dumping social. Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka compte lui rappeler que les entreprises françaises implantées en Tchéquie doivent elles aussi participer au rattrapage des salaires.

Les dirigeants tchèque et slovaque, Bohuslav Sobotka et Robert Fico doivent rencontrer le président français et le Premier ministre autrichien Christian Kern ce mercredi à Salzbourg en Autriche . . .

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Nette augmentation du salaire minimum en Tchéquie

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 22/08/2017 - 09:20

Le gouvernement tchèque emmené par le Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka a annoncé lundi une augmentation de 11% du salaire minimum, qui s'établira donc à 12 200 couronnes (467 euros). Dans un contexte de solide croissance économique et de campagne électorale.

Les syndicats réclamaient une augmentation de 1 500 couronnes, soit 57 euros. Le patronat se disait, lui, prêt à accepter une hausse de 800 couronnes, soit 31 euros. Les travailleurs tchèques au salaire minimum pourront finalement profiter d'une hausse de leur rémunération de 1 200 couronnes (46 euros) à compter du 1er janvier 2018 . . .

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Le Mouvement Momentum en pleine crise de croissance

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 21/08/2017 - 09:52

Le succès limité du festival d’été du Mouvement Momentum, la démission de plusieurs dirigeants au début du mois d’août ainsi que l’abrupte interruption du rapprochement avec le parti LMP suite à « l’affaire Ungár » semblent témoigner d’une certaine crispation au sein du dernier-né des partis politiques hongrois.

Le premier été du Mouvement Momentum, fondé officiellement en mars dernier, a été particulièrement agité. L’un des premiers temps forts devait en être le festival du parti, organisé du 22 au 24 juillet . . .

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Migrants : les hotspots de Macron, une vieille proposition d’Orbán

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 21/08/2017 - 06:34
Derrière les discours de façade, d’ouverture en France et de rejet en Hongrie, les positions en matière d’immigration ne sont pas si éloignées qu’il n’y paraît entre Paris et Budapest et plus généralement entre l’Europe centrale et l’Europe de l’Ouest.

« L’idée est de créer en Libye des hotspots afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous, alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile », déclarait le président français Emmanuel Macron le 27 juillet, en amont d’un discours tenu à Orléans (voir la vidéo) dans lequel il précisait ensuite :

« Je souhaite que l’Union européenne, et à tout le moins, la France le fera-t-elle, puisse aller traiter les demandeurs d’asile au plus près du terrain, dans l’État tiers le plus sûr, proche justement des États d’origine ».

Cette position tempérée depuis par son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb dans le JDD « compte tenu de la situation » en Libye, on ne connait pas à ce jour la position précise de la France sur cette question.

 « Cela ressemble étrangement à la proposition émise par le gouvernement hongrois il y a deux ans » – György Bakondi, le « Monsieur immigration » du gouvernement hongrois.

L’annonce d’Emmanuel Macron de créer de hotspots en Libye n’est pas passée inaperçue en Hongrie. L’agence de presse hongroise MTI, dont la ligne éditoriale hostile aux migrants est directement dictée par le gouvernement, s’est empressée de publier une dépêche pour rapporter ce revirement français. « Cela ressemble étrangement à la proposition émise par le gouvernement hongrois il y a deux ans », a commenté quelques jours plus tard le principal conseiller du Premier ministre Viktor Orbán sur les questions de sécurité, György Bakondi.

L’année dernière, Budapest avait en effet tenté – mais sans succès – de promouvoir au niveau européen un plan dit « Schengen 2.0 » prévoyant le renforcement des frontières externes de l’Union européenne et la création de ces hotspots : « Les procédures d’asile devraient être achevées hors de l’UE dans des zones fermées et protégées avant la première entrée sur le territoire de l’UE ». Cette idée de hotspots est controversée et décriée par des associations et par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU qui les considèrent comme des centres de détention permettant de trier les migrants et de refouler les indésirables migrants économiques.

La construction de la clôture à la frontière entre la Hongrie et la Serbie à l’été/automne 2015 avait jeté l’opprobre sur Budapest. Le ministre français des Affaires étrangères d’alors, Laurent Fabius, avait vilipendé le dirigeant hongrois (« On ne respecte pas les valeurs de l’Europe en posant des grillages qu’on ne ferait pas pour des animaux ») et affirmé que la clôture devrait être démantelée. Cette prise de position avantageuse n’avait en réalité été suivie d’aucun effet. Preuve s’il en est que la France et l’Union européenne s’accommodent aujourd’hui très bien de ce « mur de la honte » et que, de Budapest à Paris, les positions sont plus proches que ne peuvent le laisser penser les différences de rhétorique.

Védrine refuse de faire la leçon à la Hongrie

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Le polémiste raciste sera publié aux côtés des grands écrivains hongrois

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 21/08/2017 - 06:05
Le polémiste raciste Zsolt Bayer, déjà décoré de la Grande Croix de Chevalier de l’Ordre du Mérite, sera publié dans la prestigieuse collection Bibliothèque Nationale (Nemzeti Könyvtár). Zsolt Bayer, en 2016 (Nyugat.hu)

Le 9 août dernier, plusieurs médias hongrois de profils aussi variés que Blikk, Magyar Demokrata et 444.hu ont annoncé qu’Imre Kerényi, célèbre homme de théâtre et responsable de la collection Nemzeti Könyvtár (Bibliothèque Nationale), prestigieuse collection dédiée à la littérature, à l’histoire et à la culture hongroises, avait décidé d’inclure dans cette collection l’une des œuvres du très controversé polémiste Zsolt Bayer. Le jour suivant, la nouvelle a été confirmée par Imre Kerényi lui-même, qui a également précisé que l’ouvrage de Zsolt Bayer qu’il se proposait d’inclure à la collection Nemzeti Könyvtár était 1100 év Európa középen (1100 ans au centre de l’Europe), un ouvrage en deux volumes portant sur l’Histoire de la Hongrie.

Toutefois, plus que la nature de cet ouvrage, c’est surtout l’identité de son auteur qui est à l’origine de la polémique entourant cette décision. Zsolt Bayer, qui cumule les casquettes de journaliste, de polémiste et d’écrivain est effectivement bien connu pour ses prises de positions très conservatrices, mais aussi pour ses tirades contre les Tsiganes et les Juifs et pour sa propension à injurier ses détracteurs de manière presque systématique. Proche du pouvoir, Zsolt Bayer a reçu le 20 août 2016 la Grande Croix de Chevalier de l’Ordre du Mérite, mais cette décision a soulevé un véritable tollé dans le pays : plusieurs dizaines de titulaires de cette décoration ont ainsi décidé de renoncer à cette distinction afin de manifester contre la décision gouvernementale.

En Hongrie, la distinction de Bayer se mue en scandale politique

« Une valeur littéraire comparable à Sándor Petőfi »

Imre Kerényi était d’ailleurs bien conscient du fait que sa décision allait immanquablement créer la polémique, puisqu’il a déclaré que « l’indignation sera grande, car je vais publier [dans la collection Nemzeti Könyvtár] Zsolt Bayer et Dezső Szabó ». Ce dernier est un écrivain et linguiste hongrois connu notamment pour ses idées antisémites. Afin d’éteindre la controverse, Imre Kerényi a alors entrepris de déplacer le débat qui se cristallisait autour de la personnalité de Zsolt Bayer sur le terrain de la littérature : le directeur de la collection Nemzeti Könyvtár a notamment affirmé que l’œuvre 1100 év Európa középen possédait une valeur littéraire «comparable à celle des récits de voyage de Sándor Petőfi ».

L’analogie établie par Kerényi entre l’œuvre du sulfureux polémiste et celle du grand poète hongrois chantre de la révolution de 1848 n’a cependant pas convaincu les médias, qui ont été nombreux à rappeler les nombreuses saillies ordurières de Zsolt Bayer. La réponse la plus caustique est sans doute celle du site d’information 444.hu, qui a mis en ligne un quizz composé de dix citations de Petőfi et de Bayer pour lesquelles il fallait déterminer qui en était l’auteur, une tâche finalement assez peu difficile étant donnée la grande différence dans les registres de langue employés par l’auteur du Chant national et le journaliste d’Echo TV.

Au-delà de ces considérations, il convient de s’interroger sur le sens profond de cette décision d’inclure le pensum de Zsolt Bayer dans la collection Nemzeti Könyvtár, en particulier sur le plan politique. En effet, le site d’informations 444.hu rappelle que cette collection dispose pour l’année 2017 d’un budget de fonctionnement d’environ 345 millions forints (plus d’un million d’euros) versés à parts presque égales par le Cabinet du Premier Ministre et par le ministère de l’Economie. De fait, il paraît évident que le gouvernement ne voit aucun inconvénient à l’insertion d’une œuvre de Bayer dans la Nemzeti Könyvtár : l’honneur octroyé à Zsolt Bayer semble au contraire révélateur d’une volonté de récompenser une nouvelle fois ce fidèle serviteur du parti gouvernemental, mais aussi de faire accéder la doctrine « illibérale » à la postérité des lettres hongroises.

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Finkelstein, le « marchand de venin », est mort

HU-LALA (Hongrie) - Sun, 20/08/2017 - 10:41

Arthur J. Finkelstein, éminence grise de nombreux dirigeants issus des droites dures aux Etats-Unis et à l'étranger, de Ronald Reagan à Viktor Orbán, est décédé.

Arthur J. Finkelstein, que l'on savait depuis plusieurs mois très malade, est décédé à l'âge de 72 ans d'un cancer du poumon, a rapporté samedi le "Washington Post". Le nom de ce conseiller politique et lobbyiste est resté inconnu du grand public tout au long de sa carrière. Pourtant, comme l'écrit le même journal américain . . .

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Saint Étienne de Hongrie, entre histoire et mémoire

HU-LALA (Hongrie) - Sat, 19/08/2017 - 16:43

Premier roi de Hongrie, Étienne Ier dit Saint Étienne mourut le 15 août 1038 et fut canonisé le 20 août 1083. Généralement considéré comme le fondateur de l’état Hongrois, il occupe une place de premier plan dans l’histoire et la mémoire collective hongroises.

En Hongrie, le 20 août est officiellement le jour de « la fête commémorative de la fondation de l’état et du fondateur de l’Etat le roi Saint Étienne ». Si cette désignation très institutionnelle et un peu longue ne laisse aucun doute sur l’identité du principal protagoniste de cette fête nationale, il n’est pas inutile de s’arrêter quelques instants sur la date retenue . . .

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Série photograhique : Humans of Budapest

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 15/08/2017 - 17:00
D’une rive à l’autre du Danube, l’équipe de BKL a promené ses objectifs pour capturer un instant de la vie des Budapestois. Cet article a été publié sur la page Facebook du Budapest Kultur Lab, sur laquelle vous pouvez retrouver toutes les productions des étudiants du master 1 de l’Institut de journalisme de Bordeaux-Aquitaine (IJBA), en immersion à Budapest du 8 au 16 mai 2017.

András. 25 ans de mécano sur des ferrys dans les eaux du Danube. 10 ans dans la rue. Aujourd’hui, il dort, avec 11 âmes qui partagent son destin de migrant, d’hôtel en hôtel. Comment il les paye ? « En allant vendre son sang à Vienne »

Saad, 59 ans « Je tiens un petit café dans le quartier du 8e arrondissement. Les affaires ont mal commencé mais avec l’arrivée des touristes je commence à m’en sortir. »

István – 73 ans « Après avoir vendu mes bretzel, j’aime bien marcher sur les quais du Danube ou parcourir l’île Marguerite et sa fontaine musicale ».

Mihály et Abris, 18 ans « Pour notre pause déjeuner, on aime bien les bords du Danube. »

Andrew, 50 ans « Je viens à Budapest deux fois par mois pour mon travail. Cette ville est fantastique, notamment pour faire du sport. Je cours sur les hauteurs de Buda jusqu’à la Citadelle et je redescends par le Lánchíd. »

Agapé, 34 ans « J’habite et je travaille dans le centre mais c’est vraiment touristique. Donc si je peux, les week-ends, je file au dessus du lac Balaton « .

Burak, 22 ans. « Je suis un étudiant turc, et je fais mon Erasmus à Budapest depuis août dernier. J’étudie en journalisme, je réalise qu’il sera difficile pour moi d’exercer ce métier de retour en Turquie. Ici, je lis surtout les infos en anglais, mais je m’informe particulièrement par le bouche à oreille, c’est plus intéressant. »

Une fille / un chien. Laura et son lévrier afghan, Majesté « parce qu’il est majestueux ». Quand elle ne ramasse pas les crottes papillons de Majesté devant un bar (true story), Laura « kiffe se balader parmi les graffs dans le ghetto de #Jozsefvaros »

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Hulala revient le 20 août après un peu de vacances

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 07/08/2017 - 12:11
Hulala entame aujourd’hui deux semaines de pause estivale.

L’équipe de Hulala prend ses quartiers d’été pendant deux semaines. Sauf actualité de première importance, le site ne sera pas alimenté pendant cette période. Hulala fera sa rentrée le 20 août prochain. D’ici là, nous souhaitons un beau mois d’août à tous nos lecteurs, en Europe centrale ou ailleurs.

A bientôt !

L’équipe de Hulala

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« Holocauste rom » : le difficile travail de mémoire de la République tchèque

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 04/08/2017 - 17:43

L'Holocauste rom (Porajmos) a longtemps été négligé en République tchèque mais les temps changent. Mercredi dernier, certaines mairies ont fait flotter le drapeau rom sur leur façade et plusieurs événements commémoratif ont été organisés en souvenir de la Zigeunernacht.

À Prague, plusieurs cérémonies de levée de drapeau ont été organisées mercredi par certaines mairies d'arrondissement et des églises en mémoire de la Zigeunernacht, la nuit du 2 au 3 août 1944 durant laquelle les Nazis avaient décidé la liquidation du "camps des Tziganes" à Auschwitz-Birkenau . . .

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