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Afrique

Beni : la fondation Bridgeway sensibilise pour encourager la reddition des ADF

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 03/05/2024 - 07:00


La fondation américaine Bridgeway, qui soutient les opérations "Shujaa" contre les rebelles des ADF, a lancé mercredi 1er mai à Beni, dans la province du Nord-Kivu, une campagne visant à sensibiliser les combattants ADF.

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Cameroun: apaiser les tensions liées à l'eau dans l'Extrême-Nord

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 06:31
Prendre en compte le changement climatique dans la réponse aux défis sécuritaires et humanitaires de l'Extrême-Nord du Cameroun, c'est le plaidoyer de l'organisation International Crisis Group, dans un récent rapport. 
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Tchad: la délégation du GCAP empêchée de tenir meeting à Abéché [Récit]

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 06:06
Au Tchad, après une tournée de cinq jours dans le sud du pays qui leur avaient permis de battre campagne pour le boycott de la présidentielle prévue le 6 mai, dans 7 provinces du pays pratiquement sans incidents, la caravane des leaders du Groupe de concertation des acteurs politiques, le GCAP avait pris la route du Nord il y a 3 jours. Mais le coordinateur de ce groupe d’opposants farouchement opposés à la transition assure qu’ils ont été arrêtés hier, jeudi, dans l'après-midi à l’entrée de la ville d’Abéché, le chef-lieu de la province de l’Ouaddaï sur ordre de son gouverneur qui venait de refuser de les recevoir pour qu’ils lui fassent leurs civilités avant de commencer leurs activités politiques. La suite nous est racontée par Max Kemkoye, joint à Abéché par notre envoyé spécial au Tchad, Esdras Ndikumana. 
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Masisi : les rebelles du M23 contrôlent la cité de Rubaya

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 03/05/2024 - 05:56


Des rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, contrôlent, depuis mardi 30 avril, la cité minière de Rubaya, territoire de Masisi (Nord-Kivu).


La présidente provinciale de la chambre des mines au Nord-Kivu, Yvette Mwanza affirme qu’avec l’occupation illégale de cette mine, des recettes significatives vont échapper au trésor public.


Selon elle, la mine de Rubaya est le poumon économique du secteur minier au Nord-Kivu en termes de recettes provinciales :

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Le Kenya frappé par l’« un des plus violents épisodes du phénomène El Niño depuis 1950 »

LeMonde / Afrique - Fri, 03/05/2024 - 05:00
A l’image de Nairobi, le pays prend l’eau de toute part. Au moins 29 de ses 47 comtés sont affectés. Le bilan des inondations s’élève à 188 morts depuis mars.
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Le Sénégal acquiert la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 03:14
L'État sénégalais acquiert la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor, riche de plusieurs centaines d'ouvrages dédicacés, dont certains écrits par Jacques Prévert ou Louis Aragon. Ce rachat ouvre la voie à un transfert des livres à Dakar.
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Niger: lancement d'une campagne de vaccination pour freiner l'épidémie de méningite

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 01:10
Au Niger, une campagne de vaccination a été lancée jeudi à Niamey pour lutter contre l'épidémie de méningite. Depuis mi-mars, plus de 2 000 cas, dont 123 mortels, ont été recensés dans le pays, dans les régions de Niamey, Agadez, Zinder et Dosso. Le Niger, situé dans la ceinture africaine de la méningite, connait des épidémies tous les ans, mais leur intensité est variable.
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Comores: l'ancien ministre de l'Intérieur Daoudou Abdallah Mohamed arrêté

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 01:10
Aux Comores, l’ancien ministre de l'Intérieur et leader du parti Orange, Daoudou Abdallah Mohamed, a été placé en détention provisoire jeudi par les autorités judiciaires comoriennes. Selon le procureur de la République, Daoudou Abdallah Mohamed est accusé de mise en danger d'un agent de la force publique, de violence et séquestration, de propagande et d'incitation à la violence.
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RDC: une enquête ouverte après la distribution de véhicules à des députés du parti présidentiel

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 01:09
En RDC, la société civile dénonce la distribution de véhicule à des députés provinciaux de Kinshasa. Il s’agit de jeeps distribuées par le parti du président Félix Tshisekedi à des élus membres de son parti, la veille des élections de sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Une distribution qualifiée de corruption par la société civile. Les services de sécurité ont ouvert une enquête.
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RDC: la quête d'abri des déplacés après les inondations à Kalemie

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 01:09
En RDC, le gouvernement provincial du Tanganyika, à l’est du pays, s’est finalement exprimé sur la catastrophe climatique qui frappe la ville de Kalemie depuis plus de 4 mois. Selon le ministre provincial des Affaires humanitaires, 28 000 ménages déplacés ont été recensés suite à la montée des eaux du lac Tanganyika. Il assure que des sites pour leur relocalisation sont disponibles. Mais à ce jour, les sinistrés survivent dans la précarité.
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Médias et culture : « La culture vit au Burkina mais la met-on vraiment en pratique ?", s'interroge Baba Hama

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:39

Le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication (CSC), Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, a animé, ce jeudi 2 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le sujet « Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté », la communication ». Les échanges ont été modérés par l'ancien ministre de la Communication, Baba Hama.

Selon le conférencier, la régulation des médias est un outil essentiel à la promotion « d'une société démocratique inclusive en garantissant la représentation de la diversité culturelle, la protection des valeurs démocratiques et la promotion de la culture nationale ».

A l'en croire, cette régulation qui est nécessaire pour assurer un équilibre entre liberté d'expression et responsabilité sociale des médias, devrait également contribuer davantage à la libre expression culturelle et à la protection des droits des créateurs dans cette société mondialisée de l'information.

« Cependant, prévient-il, la mondialisation de la communication bien qu'offrant des opportunités pour la promotion et la diffusion de la culture nationale, comporte également des risques pour sa diversité et son autonomie ». Raison pour laquelle le conférencier pense qu'il est crucial pour les gouvernements et les acteurs culturels de trouver « un équilibre entre l'ouverture aux influences internationales et la préservation de l'identité de la culture nationale. »

« C'est du reste le rôle important que le Conseil supérieur de la Communication doit jouer, pense le conférencier, en vue de concilier ces deux impératifs sans lesquels la souveraineté tant voulue resterait un vœu pieux ».

Selon Louis Modeste Ouédraogo, dans l'espace communautaire comme l'Alliance des Etats du Sahel (AES), « nous devons nous ouvrir aux cultures des autres pays de l'espace sans véritablement perdre notre identité culturelle. La conséquence à la fin serait d'avoir une identité culturelle commune qui n'est pas contraire à l'identité nationale ».

Dans sa communication, le conférencier a donné quelques pistes en vue de renforcer la régulation des médias et la promotion culturelle.

« Le CSC doit exercer un contrôle plus accru sur l'effectivité de la diversité des contenus diffusés et instaurer le contrôle du respect des quotas de diffusion de la musique burkinabè dans les paramètres de monitoring et rehausser ces quotas. Actuellement, ces paramètres ne font pas ressortir des statistiques claires sur le niveau de respect de ces quotas. C'est une insuffisance que le CSC va combler les jours et mois à venir », a laissé entendre le Vice-président du CSC.

En ce qui concerne les contenus étrangers, le conférencier note la nécessité de les contrôler davantage car « ils ne sont pas toujours adaptés à nos réalités culturelles ni conformes à nos valeurs ». « Mais, précise-t-il, cela doit se faire en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales afin d' éviter les stratégies de contournement visant à importer certaines pratiques contraires à nos valeurs dans l'espace AES ».

Toujours selon Louis Modeste Ouédraogo, le CSC doit étendre la régulation aux nouvelles plates-formes numériques de partage des contenus audiovisuels. « Les mécanismes de régulation ne prennent pas suffisamment en compte les nouveaux supports de diffusion des programmes essentiellement étrangers et qui sont accessibles au public via internet », confie le conférencier.

Il reste convaincu que l'acculturation est aggravée par « le développement rapide de nouveaux services audiovisuels à péage accessibles au public de façon individualisée, notamment les OTT (technologie qui fournit du contenu en streaming via des appareils connectés à Internet, ndlr) ».

Pour Louis Modeste Ouédraogo, la culture n'est pas et ne doit pas être un simple levier de croissance. « Elle poursuit des objectifs politiques que seule une bonne régulation permettra d'atteindre. Comme l'atteste cette interrogation du Pr Serge Regourd : Peut-on penser la culture hors de ses enjeux politiques, et la politique hors de ses déterminants culturels ? ». C'est sur cette réflexion que le conférencier du jour a achevé sa communication, modérée par Baba Hama.

En tant que communicateur et homme de culture, le modérateur a indiqué que la défense de la culture est personnelle. « La culture vit au Burkina mais la met-on vraiment en pratique ? », s'est-il interrogé avant de lâcher « Nous sommes tous responsables ».

Selon Baba Hama, les Burkinabè doivent prendre la résolution commune de consommer local au-delà de l'aspect alimentaire. « Consommer local ne veut dire de consommer que du benga, du babenda, du zamanin. Il y a aussi le warba, le tarka, le denkè-denkè, qu'il faut apprendre à consommer. Et vous verrez que les médias n'auront pas d'autres choix que de répondre à vos desiderata. Les médias sont en quête d'audience et si ce qui vous plaît c'est la musique burkinabè, alors je ne vois pas un média qui va ramer à contre-courant. Bien au contraire ce sera avec plaisir qu'ils le feront », a-t-il conclu.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Affaire Lionel Kaboui : Le dossier en appel renvoyé au 16 mai 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:37

Après une décision rendue en première instance en défaveur de la partie civile, cette dernière a interjeté appel pour que le dossier soit de nouveau jugé. Ce jeudi 2 mai 2024, les parties devraient être toutes présentes pour débattre à nouveau de l'affaire. Mais était absent à l'appel, le conseil de D.B. Pour cause, le décès d'un de ses proches. Pour un jugement où la vérité, rien que la vérité et seulement la vérité est souhaitée, un renvoi a été demandé par le conseil des deux gendarmes. Ainsi, le prochain rendez-vous devant le juge d'appel est fixé pour le 16 mai 2024.

L'audience de ce jour, jeudi 2 mai 2024 n'a pas été longue. Aussitôt le dossier appelé, il sera renvoyé pour permettre aux différentes parties, en l'occurrence l'avocat de D.B, de comparaître car, absent pour cause de décès d'un proche. Et c'est d'ailleurs de commun accord que les parties sont parvenues à un renvoi, pour le 16 mai 2024.

En rappel, l'affaire Lionel Kaboui remonte à 2020. De retour du restaurant "La Perle" où il célébrait son anniversaire, la victime qui passait près de l'hôtel Palace pour rejoindre son domicile, recevait une balle dans la nuque, laquelle provenait de l'un des deux gendarmes en faction au niveau de l'hôtel. Son véhicule avait lui aussi été criblé d'au moins sept balles, visibles.

Selon certaines versions, la victime, Lionel Kaboui, avait été la première à ouvrir le feu. Un argument que son père, Emmanuel Kaboui, rejette jusque-là en bloc, arguant que son fils n'était pas armé et que l'éducation qu'il lui avait donnée depuis le bas âge était loin d'en être une où le règlement d'un différend se fait par la violence.

Toujours dans le cadre de cette affaire, on se souvient que le père dénonçait au cours d'une conférence de presse organisée le 25 avril 2022, l'attitude des sapeurs-pompiers qui, interrogés par l'infirmière sur ce qui était arrivé au jeune Lionel au moment de son admission aux urgences, auraient répondu qu'il avait foncé dans un poteau.

En outre, fustigeait-il l'attitude du responsable du service des urgences traumatologiques qui aurait déclaré au moment des faits que Lionel était mort avant son arrivée à l'hôpital, alors que les infirmiers de garde avait fait payer à la famille des ordonnances à hauteur de 68 000 FCFA afin de prendre en charge son fils. Pour couronner le tout, son père, s'offusquait du fait que sur l'acte de constatation de décès, il a été mentionné que son fils serait mort de suite de maladie, alors qu'il était arrivé à l'hôpital, saignant de la nuque parce qu'ayant reçu une balle.

Rappelons aussi que les auditions dans le cadre de cette affaire ont duré plus de 23 mois ; que le jugement en première instance avait été fait et que la décision du juge déchargeait les deux gendarmes des poursuites pour homicide involontaire ; qu'avant ce jour, jeudi 2 mai 2024, le dossier en appel avait connu plusieurs renvois ; et que sa famille, toujours attristée, souhaite ardemment que le juge d'appel infirme la décision rendue en première instance.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Biennale de Venise: le Sénégal présent à l'évènement d'art de renommée mondiale

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 00:36
Comme le Bénin, le Sénégal participe également pour la première fois à la 60e Biennale de Venise. C’est l’artiste Alioune Diagne qui a été choisi pour représenter son pays. Étoile montante de la scène contemporaine africaine, il expose un ensemble de 16 tableaux pointillistes engagés à l’Arsenal, épicentre de la manifestation consacré à l’art. Son projet, soutenu par le galeriste parisien Daniel Templon, figure incontournable du monde de l'art, est intitulé en wolof Bokk–Bounds, qui signifie « ce qui est partagé ». Et c’est une réponse au thème de l’événement vénitien de cette année, « Étrangers partout ». 
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Burkina/Régulation des médias : « Nous n'allons pas abuser de notre pouvoir pour sanctionner indûment quelqu'un », rassure le Vice-président du CSC

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:35

« Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté ». C'est le sujet de la communication donnée par le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, ce jeudi 2 mai 2024 à Bobo-Dioulasso. En réponse à la question d'un étudiant qui s'offusque de voir certains médias « ramer à contre-courant de la politique des autorités de la transition », le conférencier s'est voulu rassurant.

« Les médias qui vont contrevenir à la loi, qui ne vont pas exercer leurs missions d' information, conformément à l'éthique et à la déontologie, seront interpellés par le CSC. C'est ce qu'on fait tous les jours et on n'existe que pour ça. S'il y a des médias actuellement qui ne font pas leur travail comme il se doit, sachez que les CSC va les interpeller », a campé le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication.

Selon Louis Modeste Ouédraogo, un média qui ne remplit pas son cahier de charges ou qui manque à sa responsabilité sociale et crée des soucis pour l'intérêt général, sera sanctionné conformément à la loi.

« Il y a des médias qui ont été interpellés, peut-être qu'il y en aura encore. Vous dites globalement que des médias rament à contre-courant de la politique du pays. Si c'est contraire à la loi, nous allons apprécier. On peut sanctionner, conseiller. Mais retenez que l'on n'utilise la sanction qu'en dernier recours », a tenu à préciser Louis Modeste Ouédraogo.

A l'en croire, le Conseil supérieur de la Communication donne la possibilité à tout le monde de s'amender et la régulation n'est pas synonyme de recours systématique à la sanction. « La régulation va utiliser une approche pédagogique, la sensibilisation, la formation pour espérer améliorer le comportement des acteurs. Et c'est seulement lorsque ça ne produit pas d'effets, que nous sanctionnons en cas de récidive. Ça ne nous plaît pas de sanctionner, mais on est obligé de le faire pour l'intérêt du pays », confie le Vice-président du régulateur des médias au Burkina Faso.

« Si nous ne faisons pas notre travail, c'est vous aussi qui allez nous reprocher de ne pas l'avoir fait. L'Etat nous a confié une mission que l'on compte assumer avec responsabilité et bienveillance. Soyez rassurés, nous n'allons pas abuser de notre pouvoir pour sanctionner indûment quelqu'un », a rassuré Louis Modeste Ouédraogo.

Rappelons que la conférence publique se tient en marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture dont la clôture est prévue le samedi 4 mai à la Maison de la Culture, Anselme Titiama Sanon.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Au Tchad, l'inquiétante flambée des prix de la gomme arabique

RFI /Afrique - Fri, 03/05/2024 - 00:34
La crise soudanaise se répercute sur le marché mondial de la gomme arabique. Le Soudan, producteur historique de gomme, a réduit ses exportations. Résultat : des pays comme le Tchad sont des alternatives intéressantes pour les importateurs. Mais le pays rencontre actuellement des difficultés pour répondre à la forte demande.
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Burkina/Sciences : « Les enjeux de la recherche sont énormes », Dr Estelle Dabiré, directrice du Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:33

Le Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) a été crée en 1954 sous l'appellation de Centre saisonnier d'apprentissage en riziculture sur le territoire de la Haute volta. Le centre qui est sous la tutelle du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) a pour domaine de recherche l'agriculture, l'élevage et l'environnement. Même s'il n'est pas très connu, il joue un rôle important dans l'amélioration des variétés agricoles et animales. Dans l'entretien qui suit, la directrice générale du CREAF, Dr Estelle Dabiré, nous parle des activités de son centre mais aussi des enjeux de la recherche pour le Burkina Faso.

Lefaso.net : Quels sont les domaines sur lesquels le CREAF met l'accent ?
Dr Estelle Dabiré :
Le Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) met l'accent sur tous les domaines à travers les quatre départements de recherche à savoir : Département production végétales (DPV), Département de gestion des ressources naturelles et Système de production (GRN/SP), Département production animale (DPA), Département environnement et forêt (DEF) aussi la formation et l'encadrement des étudiants. Cependant, certains domaines de recherches sont plus mis en avant selon les disponibilités des fonds de recherches.

Quelle est l'importance des semences de variétés améliorées dont le centre fait la promotion ?

La semence améliorée est très importante dans un système de production agricole car la semence compte pour 40% à la productivité agricole. C'est à dire que lorsqu'on a une semence de bonne qualité, nous avons déjà 40% de la productivité. Les 60% restants sont dépendantes des facteurs climatiques et du respect des itinéraires techniques de production. Le centre de recherche fait la promotion de toutes les variétés mises au point par les chercheurs. Cette promotion passe par la production des semences de base qui sont vendues et mises à la disposition des producteurs semenciers, aussi par la participation aux foires semences et à certains colloques dédiés aux produits de la recherche.

Comment se passe la collaboration avec les producteurs pour l'utilisation de vos produits de recherche ?

La collaboration se passe depuis l'identification du problème lié à la production avec les producteurs, de la recherche de solution jusqu'à l'aboutissement de la variété pour répondre au problème de départ. En effet, la recherche se fait de façon participative, donc l'adoption devient plus facile car les bénéficiaires sont acteurs de la création variétale. Ainsi, après inscription d'une variété, la promotion se fait par les canaux des unions des producteurs semenciers.

Faites-vous un suivi des semences améliorées avec vos producteurs ?

Dans le processus de production de semences de base, le centre de recherche signe des protocoles de collaboration avec des entreprises semencières et des producteurs individuels sous l'égide d'une convention cadre signée par l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA). Ainsi, le centre accompagne les structures contractantes par le suivi technique de la production jusqu'à la fin. En dehors de ce cadre formel, le centre ne fait pas de suivi des semences achetées par les producteurs sauf demande spéciale où en cas de difficultés majeures constatées, une équipe technique peut être diligentée pour un suivi.

Quels sont les enjeux de la recherche environnementale, agricole et animale actuellement pour le Burkina Faso ?

Les enjeux de la recherche sont énormes, dans un contexte global de changement climatique marqué par des perturbations pluviométriques. Cette situation est accentuée dans notre contexte par une crise sécuritaire. La recherche est appelée à jouer pleinement son rôle pour trouver une solution à ces contraintes. Pour cela, il faut une politique d'orientation claire qui met à la disposition des acteurs de la recherche, les moyens humains, matériels et financiers pour y arriver car malheureusement notre recherche est dépendante des financements extérieurs.

Quel est votre mot de fin ?

Pour terminer j'aimerais demander à nos autorités d'accompagner davantage la recherche. La question du financement reste un frein à l'évolution de nos activités. Pour avoir des innovations qui répondent réellement à nos besoins, nous devons réfléchir à comment financer et orienter nos recherches. J'aimerais remercier toutes les personnes morales et physiques qui croient à nos travaux. Merci à vos lecteurs qui nous donnent de la force.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina/Allégations contre l'Armée : Le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Ouagadougou convoqué

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:30

Selon les informations de l'Agence d'Information du Burkina (AIB), le chargé d'affaires de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Burkina Faso, Eric P. Whitaker, a été convoqué dans la soirée de ce jeudi 2 mai 2024 par le ministère des Affaires étrangères.

Cette convocation fait suite à la publication d'une déclaration conjointe des Etats-Unis d'Amérique et du Royaume-Uni, reprenant les accusations de massacres de civils, formulées par l'ONG Human Rights Watch (HRW) contre les Forces combattantes burkinabè.

Eric P. Whitaker s'est vu remettre une note verbale contenant la réaction du gouvernement burkinabè en rapport avec la déclaration conjointe.

Selon nos sources, une autre note verbale a été envoyée au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana.

Dans les deux documents, le Burkina Faso s'étonne que les Etats-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d'un rapport aux conclusions hâtives.

Le Burkina Faso réitère que le rapport de HRW est un pamphlet en manque de crédibilité tant au niveau de la méthodologie de l'enquête que des données utilisées pour aboutir à ces conclusions.

Toujours selon l'AIB, les autorités burkinabè rappellent avoir ouvert des enquêtes qui suivent leur cours, suite aux allégations de violations et d'abus de droits humains.

Le Burkina Faso réaffirme le professionnalisme de ses Forces combattantes et dit attendre de la communauté internationale, un soutien franc et sincère.

Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina
NB :Photo d'archive et d'illustration

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Burkina / SNC 2024 : Les "boys" sont également sur le front culturel et littéraire

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:27

Déployés dans la ville de Bobo-Dioulasso pour la sécurité des biens et des personnes à cette 21e édition de la Semaine nationale de la culture, les forces de défense et de sécurité n'en sont pas moins sur le front culturel. Cette année, l'armée anime un musée au sein du village artisanal de Bobo-Dioulasso où sont exposés des instruments de l'orchestre des FAN. Les écrivains de la "Grande muette" et de la "maréchaussée" sont également de la fête.

Trente minutes pour apprendre des informations intéressantes sur l'armée burkinabè. C'est ce que Ousmane Ouédraogo, le guide du musée des Forces armées nationales propose à tout visiteur qui se présente à la porte du bâtiment circulaire sis au beau milieu du village artisanal de Bobo-Dioulasso.

Le musée de l'armée y a pris ses quartiers pour participer à la 21e édition de la Semaine nationale de la culture.
La visite du musée débute par un petit cours d'histoire qui remonte à la fin de l'esclavage, parcourt les différentes guerres mondiales auxquelles les peuples africains ont pris part, jusqu'à l'époque des indépendances avec la création de l'armée nationale du Burkina Faso.

A côté de ce parcours, le visiteur découvre aussi différentes tenues militaires, selon les époques, les armes utilisées au sein de la grande muette ainsi que le matériel militaire.

Mais au sein du musée, ce n'est pas le tout militaire. Il y a, notamment, de l'art, à travers de la peinture, et de la culture générale avec la liste des personnalités qui ont dirigé cette institution. On peut même s'essayer à la découverte de l'hymne de la Haute-Volta.

Des visiteurs découvrant l'histoire de l'armée nationale, les objets figurant dans le paquetage militaire exposés au Musée de l'armée sont partis avec le sourire aux lèvres car ils sont répartis avec un bagage intellectuel.

En plus du musée, l'armée tient un stand dans l'enceinte de la Chambre de commerce et d'industrie où elle expose des œuvres littéraires. Les auteurs militaires proposent plusieurs œuvres aux participants. Plusieurs genres sont présentés à savoir le roman, la nouvelle, le conte, la poésie et des thèmes à titre professionnels et aussi des thèmes basés sur les faits sociaux.

Le lieutenant-colonel de gendarmerie et écrivain, William Combary, nous fait savoir que sa première œuvre date de 2007 avec pour titre « Les sept douleurs » et la dernière œuvre date de 2023 et est intitulée « Une balle dans le moral ».

« Nous disons merci aux autorités qui ont permis que cette Semaine nationale de la culture se tienne et nous disons également merci à nos chefs qui ont permis que nous soyons là », a-t-il ajouté.

La participation de l'armée nationale à la Semaine nationale de la culture a permis à la population burkinabè de s'enrichir non seulement sur l'histoire des hommes et femmes qui la composent mais aussi sur leurs passions et leurs désirs enfouis dans les livres.

Latifatou Zougmoré (Stagiaire)
Lefaso.net

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SNC Bobo 2024 : Drissa Zon, nouveau roi des arènes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:25

Drissa Zon est désormais le roi des arènes. Candidat pour le compte de la région autonome du Houet, il est venu à bout de son adversaire, Karim Bationo de la province du Sanguié, lors de la finale de la lutte traditionnelle disputée ce jeudi 2 mai 2024. Il succède ainsi à Eloi Zerbo dit le Python, détenteur du titre depuis la 18e édition de la Semaine nationale de la culture, en 2016.

Le duel tant attendu entre Drissa Zon et Karim Bazongo, deux talents de la lutte traditionnelle burkinabè, a drainé du monde au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. À deux heures du début des hostilités, chacun y allait de son commentaire.

Francis Diallo, ancien lutteur du Nayala et fin observateur, a misé sur Drissa Zon, qu'il considère plus technique que son adversaire. Aussi, il estime que Karim Bazongo commet beaucoup d'erreurs lors de ses duels.

A 14h25 minutes, Francis Diallo persiste. « Karim va perdre. Vous voyez le bidon d'eau posé dans l'arène. On vient de me dire que c'est Karim qui l'a laissé là-bas. Si c'est bien lui, alors c'est fini pour lui. C'est une erreur à ne pas commettre », lance Francis Diallo, confiant d'une victoire du poulain de l'encadreur Lassina Karambiri. Son voisin, lui est sceptique, et ne croit pas aux superstitions.

Les deux adversaires se connaissent bien. Ils sont bons amis et ont l'habitude de se côtoyer lors des différents regroupements. Bref ! Après les différents matchs de classement et les finales dans les différentes catégories qui ont tenu le public en haleine, vint le moment tant attendu par le public.

Après un petit moment round d'observation entre les deux lutteurs, Karim Bazongo trébuche et se ressaisit aussitôt, mais face a un adversaire vif et rapide, il ne résiste pas plus longtemps. Drissa Zon est porté en triomphe. Le public est en liesse et envahit l'arène. Francis Diallo jubile et lance : « Je vous l'avais pourtant dit ».

Pour le triple champion, Eloi Zerbo, qui n'a pas souhaité participer à la présente édition afin de laisser une chance à ses cadets, la victoire était certaine pour son cadet Zon. « Avant le duel, je savais que Karim Bazongo allait perdre s'il se trouvait en finale face à Zon Drissa. Ils n'ont pas la même manière de lutter. Drissa Zon est un fin technicien ».

A la fin de la confrontation, difficile d'arracher un mot au champion qui vient de remporter son premier trophée à la Semaine nationale de la Culture. « Je me suis entraîné pour ça pendant des mois. Je savais que j'allais gagner, mais je savais aussi que le combat allait être dur », explique-t-il.

Le secret de sa victoire, Drissa Zon le doit à trois qualités. « Pour gagner, il faut être physiquement fort, endurant et technique. Si vous n'avez pas ces qualités, il vous sera difficile de gagner des combats. Certes, je ne suis pas physiquement au point, mais techniquement je suis bon. Karim est un ami. Je l'ai trop étudié. Il connaît ma manière de lutter et moi la sienne », confie Drissa Zon, sollicité par les fans pour des selfies.

Le champion ne nie cependant pas l'utilisation de pratiques ancestrales par les lutteurs pour venir à bout de leurs adversaires. « Ce sont des choses que nous sommes nés trouver et qui existent toujours », confie-t-il.

« Ça fait mal. Je ne m'attendais pas à cette défaite. J'ai perdu à cause d'une petite erreur. Mais, on va se préparer pour le prochain championnat à Ouaga », positive Karim Bazongo, entouré également de ses fans.

Rendez-vous est pris le 4 mai 2024 pour la proclamation officielle des résultats des sports traditionnels (lutte et tir à l'arc), la Maison de la Culture, Anselme Titianma Sanon.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Burkina/Littérature : Dr Adama Sow présente « Une vie très ordinaire », une œuvre fortement inspirée de son parcours

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 03/05/2024 - 00:22

« Une vie très ordinaire » est le titre du nouveau livre de Dr Adama Sow. Dans cette interview qu'il nous a accordée, l'auteur nous explique sa passion pour la lecture et l'écriture, et ce qui l'a motivé à écrire cette œuvre qui retrace sa vie. Une vie semblable à celle de milliers d'autres, comme il le dit, mais qui a le mérite d'être racontée pour servir de guide à qui se sentira touché. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Veuillez-vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas.

Adama Sow : Je m'appelle Adama Sow. Je suis vétérinaire de formation, enseignant-chercheur, consultant international et humanitaire. En ce qui concerne ma carrière dans l'enseignement supérieur, je suis maître de conférences agrégé du CAMES. J'ai enseigné pendant environ sept ans à l'École inter-États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV) de Dakar, au Sénégal. Ensuite, J'ai travaillé plus de quatre ans comme spécialiste de laboratoire pour la FAO. Depuis janvier 2022, je travaille comme humanitaire pour le Comité international de la Croix-rouge (CICR).

D'ordinaire, on croit que l'écriture des livres est réservée aux littéraires. Vous démontrez à souhait que les scientifiques peuvent, eux aussi, se prêter à cet exercice. Que représente la lecture pour vous ?

En effet, c'est la croyance populaire qui est que la production littéraire est réservée aux hommes de lettres. Les littéraires demeureront ceux qui magnifient et jugent la beauté artistique de toute production littéraire, car ils sont les dépositaires de cette science. Tout bon scientifique est un littéraire par essence. Sinon, comment pourrait-il faire connaître les résultats de ses recherches ou partager ses idées, ses projets et innovations ? Parmi les grands classiques de la littérature, figurent en bonne place bon nombre d'œuvres scientifiques.

Pour revenir à la question, je dirais que pour moi, la lecture représente la liberté, l'évasion, l'antistress, la nourriture de l'esprit, voire de l'âme. Cependant, de nos jours, avec les réseaux sociaux et la disponibilité de l'Internet à frais abordables, les jeunes générations s'intéressent peu à la littérature. Le désintérêt de la littérature pourrait conduire à une obscuration de l'esprit pour atteindre la connaissance. Je crois que les parents doivent réduire le temps d'écran chez les enfants et leur offrir plus de pages de lecture.

« Une vie très ordinaire » est le titre de votre nouvelle œuvre. Qu'est-ce qui vous a motivé à la rédiger ?

À travers ce titre, je voudrais déjà avertir le lecteur que le parcours du personnage principal du roman est comme celui de milliards d'humains. Une vie simple avec ses intrigues, ses surprises, ses joies et ses peines. Tout le monde pourra s'y identifier d'une manière ou d'une autre, à une certaine période de sa vie. Une vie ordinaire racontée avec art et maîtrise de la narration peut être agréable à lire. Par exemple, la photo de couverture montre en gros plan un roc perché sur une colline. En contre-fond, nous avons une chaîne de montagnes.

Si l'on se trouve dans les chaînes de montagne, on ne pourra même pas remarquer notre rocher. Par contre, si l'on se met du côté du rocher, on pourra l'admirer dans toute sa splendeur. C'est le sommet le plus haut des environs et l'on s'y réfère pour se rendre dans les localités, les points d'eau. Pour bien décrire ce rocher, il faudra bien choisir la bonne position. De même, pour bien magnifier une vie ordinaire comme celle de millions, voire de milliards d'autres, il faut choisir le meilleur angle pour bien raconter.

Dans cette œuvre, vous parlez de vous. Vous relatez votre parcours et partagez votre expérience. Est-ce un exercice facile de parler de soi ? Comment y êtes-vous parvenu ?

L'œuvre est fortement inspirée de mon parcours. Mais elle pourrait être le reflet de la plupart des gens de mon époque, des années 80. C'était l'époque où l'école publique était la référence, les meilleurs élèves étaient admis dans les collèges et lycées publics à la suite de leur admission au concours d'entrée en sixième, le sésame pour accéder à l'éducation secondaire et supérieure.

C'est l'histoire de tous ceux qui ont été le seul de leur famille, de leur quartier ou de leur village à obtenir la bourse pour aller au collège. Plus tard, c'est aussi l'histoire de tous ceux qui n'ont pas obtenu cette autre bourse après le baccalauréat et qui ont été orientés à l'université de Ouagadougou (actuelle UJKZ). Enfin, c'est le parcours de ceux qui ont été chanceux et heureux d'avoir réussi malgré la vie dure d'étudiant non-boursier et qui ont pu aller au-delà de leur propre espérance.

Dans ce contexte, il est assez aisé de parler de soi, des personnes que nous avons connues, de faire de l'autodérision, de se vanter un peu, de passer sous sourdine les échecs et les déceptions. Après tout, la seule histoire que nous connaissons le mieux est notre propre histoire, car nous la vivons et nous la ressentons dans notre chair et dans notre âme. La rédaction de l'œuvre s'étend sur plusieurs années. Les chapitres étaient rédigés en fonction de l'inspiration du moment.

L'œuvre a été finalisée lors d'une mission humanitaire au Sud-Darfour, dans les chaînes de montagnes de Jabel Marra. L'exploration de ces montagnes et la vue panoramique qu'offre ce paysage mont donné une forte inspiration pour l'écriture. Ceste ainsi qu'au cours de ces deux semaines de mission, j'ai pu rédiger le prologue et les derniers chapitres de l'œuvre. J'ai aussi été encouragé par des amis et ma famille. C'était un vrai bonheur lorsque j'ai eu un retour positif des Éditions L'Harmattan.

Vous êtes vétérinaire de profession et chef de famille. Comment êtes-vous arrivé à concilier toutes ces occupations ?

Il faut toujours garder à l'esprit le plus important dans la vie : la famille. Les autres aspects sont complémentaires. Il faut savoir conjuguer la vie de famille et le développement de la carrière. J'ai la chance d'avoir une épouse aimante et très compréhensive. Elle me soutient toujours dans tous mes projets. Elle trouve toujours les mots justes pour m'encourager à faire ce que je souhaite accomplir. Je profite de cette occasion pour lui témoigner encore toute ma reconnaissance.

La famille et la vie en société ne facilitent pas toujours la production littéraire. J'ai pu travailler sur le roman lors des missions, je suis particulièrement inspiré des voyages en avion et dans les aéroports, il m'est arrivé aussi de produire des écrits littéraires assez intéressants tôt le matin dans ma chambre d'hôtel.

« La volonté est la première arme de l'homme », telle est ma devise. J'ai la conviction que lorsqu'on a la ferme volonté de faire ou d'obtenir quelque chose et qu'on y met le prix, comme le dit Paulo Coelho dans L'Alchimiste, « Quand on veut une chose, tout l'univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve. »

Que doit-on retenir de cette œuvre que vous mettez sur la place du marché ?

« Toute vie mérite d'être vécue, mais toute vie mérite-t-elle d'être racontée ? » Pour ma part, je pense que oui. Cela dépendra de comment nous devons la raconter. Il y a des milliards de vies et des millions de manières de les raconter. Il y a donc presque une infinité d'histoires, c'est l'histoire la plus rependue. En prendre une et la mettre en lumière pour la rendre agréable à lire demeure le plus grand défi.

De cette œuvre, il faut retenir la volonté de réussir, croire en ses capacités, oser rêver et croire aussi en ses chances. Brièvement, l'œuvre raconte la vie du village dans la tradition san, avec référence aux coutumes, à la solidarité, au vivre-ensemble. Sont également abordés les débuts difficiles de l'instruction à l'école primaire, la vie de collégien et la vie estudiantine à Ouaga.

Bien sûr, le grand amour y est aussi décrit. Oui, l'amour, lorsqu'on a eu la chance de le rencontrer, cela mérite d'être narré avec toute la passion. Comme le raconte si bien Lamartine, « Lorsque deux beaux yeux vous attirent, il faut s'y laisser prendre. » Enfin, le roman aborde les leçons de la vie de tous les jours, des drames, des joies et des larmes. Ce roman amène à réfléchir profondément sur l'essentiel dans la vie, à ne pas perdre de vue ses objectifs de réussite, à apprendre de ses erreurs, à célébrer ses succès avec humilité.

Quel est votre mot de fin ?

Je recommande ce roman à tout le monde, car la vie très ordinaire de Amada mérite d'être lue et racontée. L'œuvre est disponible à Ouaga à la Librairie Mercury, à Dakar à la Librairie ClairAfrique et dans toutes les maisons d'éditions L'Harmattan. En ligne sur Amazone et Editions L'Harmattan (Une vie très ordinaire - Roman, Adama Sow - livre, ebook, epub - idée lecture (editions-harmattan.fr), Amazon.fr - Une vie très ordinaire : Roman - Sow, Adama - Livres) et sur bien d'autres plateformes.

Interview réalisée par Erwan Compaoré
Lefaso.net

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