L’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) tient une assemblée générale extraordinaire vendredi prochain. Au cours de cette réunion, les magistrats du Bénin se pencheront essentiellement sur la posture à adopter suite à la violation d’une décision de justice par le gouvernement et certaines parties prenantes dans la gestion de la crise à la Fédération béninoise de football (Fbf).
Le gouvernement Talon va connaître dans les tout prochains jours, les premiers mouvements d’humeur dans l’administration publique. C’est la conséquence des exigences, revendications du Syndicat des travailleurs de l’administration centrale des finances (Syntracef) et de l’organisation de l’Assemblée générale à la Fédération béninoise de football malgré la décision d’interdiction du tribunal de Porto-Novo.
Les dernières nominations et le décret portant Aof du ministère de l’Economie et des Finances ne sont pas du goût des travailleurs. Réunis en fin de semaine dernière en assemblée générale sous l’égide du Syntracef, ces derniers ont décidé d’organiser un sit-in de protestation demain, mercredi.
Avec onze (11) points, les Ecureuils du Bénin se classent à la 2ème place derrière le Mali qui totalise treize (13) points après la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can Gabon 2017).
L'examen du Bepc a bien démarré lundi 13 juin au Bénin. Des dizaines de milliers de candidats ont composé pour le compte de la première journée. L'essentiel à retenir des épreuves.
Par René Adéniyi
Deux sujets au choix en français en ce qui concerne l'épreuve de communication écrite. Le premier porte sur un article de journal à faire ou à rédiger à propos du bon déroulement des élections au Bénin. Tout récemment au Bénin, il était question des présidentielles et donc ce premier sujet a porté sur l'actualité. Le bon candidat averti et bien formé par son professeur de français se devait de faire tout ceci à l'aide de ce qu'il a appris concernant les différentes parties d'un article de journal. A lui après de l'illustrer à travers ce qu'on lui a demandé. Quant au sujet 2, il était tout simplement d'une lettre dite familière à rédiger concernant les préparatifs pour l'examen du Bepc.
Après la communication écrite, l'épreuve de lecture est basé sur un texte tiré de l'oeuvre Petit Jo, enfant des rues de l'écrivain camerounais Evelyne Poundi Ngollé. Dans l'ensemble, les questions étaient abordables également.
Dans l'après-midi, les candidats ont planché en Histoire-Géographie sur un sujet d'histoire qui met en exergue la résistance du roi Gbêhanzin aux Français et un autre sur l'agriculture au Bénin . Un vrai cadeau en principe pour nos chers candidats.
L'apologie de la méchanceté du Béninois, qui a valu l'invention du mot « béninoiserie », est cette tendance pour le Béninois à considérer son voisin comme le malveillant qui passe le plus clair de son temps à échafauder les meilleures stratégies pour commettre des « homicides occultes » dans le seul dessein de le tirer vers le bas. Cette idée est entretenue et exacerbée principalement par les charlatans, certaines nouvelles églises et malheureusement par de nombreux musiciens.
La méfiance à l'égard des autres, un des freins au développement du Bénin
Un regard sur les données de la Banque mondiale nous révèle que le Bénin a le quatrième taux de mortalité adulte le plus faible en l'Afrique de l'ouest (après le Cap-Vert, le Sénégal et le Niger). En d'autres termes, 497 Béninois sur 1000 ayant atteint l'âge de 15 ans peuvent espérer vivre jusqu'à 60 ans. Ceci témoigne de ce que le Béninois adulte ne meure pas plus vite que le Togolais (555/1000), le Burkinabé (536/1000), le Nigérian (730/1000), l'Africain (623/1000) ou même le citoyen d'un pays en voie de développement (531/1000). Pourtant, l'idée du Béninois « envoûteur » et « tueur » de son prochain est soigneusement entretenue dans le subconscient du citoyen lambda.
Pourtant, l'idée du Béninois « envoûteur » et « tueur » de son prochain est soigneusement entretenue dans le subconscient du citoyen lambda.
L'enfant est formaté pour se méfier de l'autre. Le jeune ne veut pas travailler en équipe et l'adulte préfère entreprendre seul. Une enquête de la Banque mondiale identifie d'ailleurs le Bénin comme l'un des pays au plus fort taux de création d'entreprises unipersonnelles au monde. La mort d'un entrepreneur béninois rime souvent avec la disparition de sa société, conflit de succession oblige. Que dire de toutes ces vieilles maisons abandonnées dans les villes béninoises pour des raisons de disputes fraternelles, ou de pratiques charlatanesques supposées ! Des politiques publiques audacieuses devraient permettre de lever quelques freins culturels qui s'activent systématiquement dans le véhicule du développement du Bénin.
Bannir les messages qui font l'apologie de la méchanceté
Malgré leur nécessité, les politiques publiques audacieuses sont difficilement formulées au Bénin en raison du manque d'engagement des acteurs politiques ou de l'instrumentalisation des institutions chargées de leur formulation. À titre illustratif, les décisions les plus audacieuses de ces dix dernières années furent certainement l'implémentation par la police nationale des mesures de port du casque et l'obligation pour les motocyclistes de rouler dans l'espace du trafic local qui leur est réservé. En leur temps, ces mesures n'avaient pas échappé à la critique populaire. Pourtant aujourd'hui, il est aisé de reconnaitre leur utilité. Bien que les chiffres ne soient pas disponibles, ces mesures semblent avoir significativement réduit le nombre des accidents mortels sur les routes.
Des efforts devront aussi être consentis dans la démystification du phénomène à travers une communication intensive en langues locales sur l'étendue du territoire national.
Il y a des réformes tout aussi importantes qui méritent d'être formulées et appliquées avec le même degré d'audace. La Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), institution chargée de la régulation des médias au Bénin, devrait avoir le courage de bannir systématiquement des chaines de télévision, de radio ou toute production artistique et religieuse qui ferait l'apologie de la méchanceté supposée de l'homme béninois et son désir irréfragable d'envoûter son prochain. L'interdiction d'antenne pour les porteurs de ce type de messages est une nécessité. Des efforts devront aussi être consentis dans la démystification du phénomène à travers une communication intensive en langues locales sur l'étendue du territoire national.
Des dispositions institutionnelles pour mieux appréhender le phénomène
Des dispositions devraient être prises pour évaluer l'efficacité des guérisseurs traditionnels et charlatans parce que bon nombre d'entre eux diffusent inlassablement la doctrine du Béninois malveillant. Il est évident que tout Béninois doit être conscient de certains traits de notre culture dont nous devons être profondément fiers. Ces traits culturels distinctifs incluent la réfutation de la domination, la réprobation de la violence physique. Ils incluent également la reconnaissance des vertus enseignées par certains préceptes traditionnels tels que le vaudou ou le Fâ ( un langage codé entre Dieu et les hommes que seuls les initiés peuvent décrypter), qui sont en réalité exempts de toute apologie du mal.
Des dispositions devraient être prises pour évaluer l'efficacité des guérisseurs traditionnels et charlatans parce que bon nombre d'entre eux diffusent inlassablement la doctrine du Béninois malveillant.
Les normes culturelles ne devraient pas empêcher d'améliorer les mécanismes qui permettent de garantir le bien-être des citoyens béninois, aussi bien sur le plan de la santé que sur le plan spirituel. Les faiseurs de miracle (pasteurs, charlatans, guérisseurs traditionnels) devraient être recensés et suivis de près par des cellules en charge au sein de l'Etat de la collecte et de l'analyse d'informations de façon à dénicher les réels talents et à en faire des références nationales voire des attractions touristiques.
En outre, le gouvernement devrait dédier un fonds de recherche à l'étude des phénomènes inexpliqués qui servent de terreau aux « diffuseurs de mauvaises nouvelles ». Ainsi, les chercheurs béninois pourront déterminer de façon empirique les facteurs qui contribuent à l'ancrage de l'idée du Béninois malveillant afin de combattre ce phénomène de façon programmatique. Il semble que cette perception nuise profondément à l'unité nationale et au développement de l'entreprenariat.
*Les points de vue exprimés ne reflètent pas nécessairement ceux d'IMANI Center for Policy and Education
Alan R. Akakpo
Analyste de politique publique et responsable projet IMANI Francophone-Benin.
http://www.wathi.org/laboratoire/tribune/finir-freins-culturels-progres-collectif-benin/
La représentation nationale a opté la semaine dernière pour le report de l'examen de la loi portant statut du barreau en République du Bénin. Une loi transmise au Parlement le 23 mars 2006 par le gouvernement et affectée à la commission des lois pour étude en commission. Dix ans après, le rapport de ladite loi est soumis aux députés en plénière pour adoption. Une opportunité saisie par les parlementaires pour exprimer leurs préoccupations de nature à voter une norme législative en harmonie avec les nouvelles réalités au sein de l'UEMOA.
Après l'adoption du rapport de la commission suite au débat général, les élus du peuple ont abordé l'étude article par article. C'est au niveau de l'article 55 que députés et ministre ont éprouvé de sérieuse difficulté au sujet des conditions d'accès. Les parlementaires dans la logique d'une profession ouverte mais le représentant du gouvernement, Joseph Djogbénou oppose les règlements de l'union. Des règlements à en croire ses dires, limitent les marges de manœuvre des élus par rapport aux amendements. Les débats ont pris une allure inquiétante. Raison de la proposition d'organisation d'un séminaire d'appropriation du contenu de la loi en particulier les débats techniques.
Nicaise AZOMAHOU
La suite de l'essentiel des propos des députés qui militent pour le report
Rosine Soglo : « Moi personnellement qu'il ne sert à rien de perdre le temps. Monsieur le président, demander aux députés ce qu'ils veulent vraiment. Mais à les entendre, soit on a besoin d'avocats ou on n'en a pas besoin. Il ne faut pas qu'on perde le temps »
Paulin Gbenou : on est en face d'une loi qu'on veut voter. Votre lecture de la situation nous parait indiquée. Avec l'article 55, si on passait cela au vote, on allait rejeter le texte et on ne peut plus continuer. Il vaut mieux suspendre et on va mieux nous approprier de la loi. Je souscris à la suspension »
Mathurin Nago : « vous avez trouvé la solution avec le débat, il apparait qu'il y a un autre obstacle qu'il faut nouer. Au niveau des professionnels, les choses semblent simples. Mais à notre niveau, il faut mieux comprendre avant de légiférer en tenant compte de nos réalités. La proposition de suspension de l'examen de ce projet de loi est pertinente et il vaut mieux aller à un séminaire. On ne veut pas voter un texte qui soit contre la jeunesse. Le gouvernement et les avocats doivent se retrouver »
Abdoulaye Gounou : « il y a une sorte de durcissement de conditions d'accès à la profession dans ce texte. Ce texte est fondamental. Je salue votre suggestion. Il ne s'agit pas de paraphraser la France, mais nous avons nos réalités. »
André Okounlola : « je voudrais vous féliciter car votre proposition est sage. Quand on suit ce qui se passe ici, il vaut mieux arrêter. Nous devons nous approprier des textes avant de poser cet acte solennel. S'il y a des faits obscurs, les initiateurs doivent lever nos zones d'ombre. On n'est pas encore convaincu. »
Ake Natonde : « la loi que nous étudions est une loi portant statut du barreau de la république du Benin. Nous sommes entrain de revoir l'ancienne loi qui date de 1955. La loi peut avoir une durée de vie de 50 ans et on n'a pas le droit de faire des erreurs. Il ne faudrait pas que nous acceptions la caporalisation des corporations dans notre pays. Vous êtes un homme d'expériences, monsieur de l'Assemblée nationale. »
Octave Houdegbe : je nous voyais dans une conformité parce qu'on nous a dit que ce texte est conforme à l'Uemoa. Nous étions en conformité avec tout ce qui est de l'Uemoa. Mais je viens de comprendre que nous parlons du barreau béninois. Nous avons besoin de bien comprendre. Un séminaire sera la bienvenue »
Djenontin : « je vous remercie d'avoir su lire l'ambiance de l'hémicycle. C'est une décision sage pour que les nerfs puissent se calmer. Tous les députés sont animés de l'esprit de faire aboutir ce texte qui a d'ailleurs trop duré. Mais il faut nous permettre de bien approprier ce texte. Je comprends la peine du garde des sceaux mais nous allons doucement. Sinon on risque de bâcler. »
Propos transcrits par N.A
Les travaux reprennent ce jour au Parlement. Au total trois sont inscrits à l'ordre du jour.Il s'agit du projet de loi uniforme relative au traitement des comptes dormants dans les livres des organismes financiers en République du Bénin, celui traitant du contentieux des infractions à la réglementation des relations financières extérieures en République du Bénin et le projet de loi portant Travail d'intérêt Général.
N.A
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Cet article Présence des produits nauséabondes dans le quartier de d’Amoutivé-Lomnava, la ligue des consommateurs du Togo s’inquiète est apparu en premier sur Togoactualite.
Le président de l’Union des communes du Zou (UCOZ) et maire de Bohicon, Luc Atrokpo, a rendu la semaine dernière, une visite de travail au gouverneur de la province belge de Luxembourg, Olivier Schmits. C'était au palais provincial à Arlon en Belgique. La visite s'inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée entre la province belge et le département du Zou.
Le Secrétaire général de la Mairie de Cotonou Silverius Raoul Faladé, en sa qualité de porte-parole, a effectué une sortie médiatique samedi dernier dans les locaux de la Mairie pour éclairer l’opinion publique sur le projet de construction d’un parking gros porteur à Cotonou dont la lenteur a été soulevée dans la presse la semaine écoulée.
Comme votre journal vous l'annonçait, nous voici à un autre épisode du scandaleux dossier portant sur la convention minière signée au projet de la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibé). A cette étape-ci des révélations sur le puant dossier de la Nocibé, c'est du foncier sur lequel se porte l'exploitation du gisement cimentier que se révèle une violation des droits de l'opérateur économique Séfou Fagbohoun au profit d'un Libano-sénégalais.
Le Béninois dont il s'agit n'est pas un monsieur ordinaire mais, un député de la République que Yayi Boni et ses obligés de membres de gouvernement ont décidé de priver de ses droits de jouissance de propriété sur un espace domanial sis dans la Commune d'Adja-Ouèrè. C'est en effet cette Commune du Département du Plateau qui abrite les installations de la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibé) sur un domaine appartenant au sieur Séfou Ladékpo Fagbohoun. Encore un homme d'affaires béninois dont le régime Yayi Boni a décidé de priver des droits au profit un soi disant investisseur étranger venu faire des affaires au Bénin.
En réalité le domaine où se fait l'exploitation du gisement cimentier d'Adja-Ouère est une propriété du député Fagbohoun et consorts qui devraient en jouir à leur guise. Mais contre toute attente, Yayi Boni et son gouvernement le leur ont arraché pour le remettre au Libano-sénégalais Latfallah Layousse, Pdg de la Nocibé. Ce qui constitue une violation flagrante de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. En effet, à l'article 22 de ladite Constitution, il est prévu que : « Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et contre juste et préalable dédommagement ». Ce qui importe de noter dans cette disposition constitutionnelle est le mot de phrase : « …contre juste et préalable dédommagement ». C'est-à-dire que même s'il est admis que l'Etat peut se prévaloir de la cause d'utilité publique pour priver un citoyen de son droit de jouir d'un bien domanial mais, il (l'Etat) est tenu de le dédommager justement et surtout préalablement avant d'affecter ledit domaine à une cause publique.
Un projet volé au vrai propriétaire
Mais dans le cas d'espèce à cette date, de nos investigations, il nous est revenu que l'Etat béninois n'a payé aucun aux ayants droits et plus grave le bénéficiaire (Nocibé) n'a non plus payé aucun droit d'entrée, comme cela est généralement admis dans le cas des transactions du genre, pour pouvoir permettre à l'Etat de faire face aux dommages et intérêts liés au foncier arraché à Fagbohoun et consorts. Mais là n'est pas le vrai hic dans ce scabreux dossier de Nocibé. Ce qui est plus grave et sort de l'extraordinaire mode de gouvernance de Yayi Boni est que le projet d'exploitation du gisement cimentier d'Adja-Ouèrè n'appartient même pas à l'origine à Latfallah Layousse, Pdg de Nocibé.
Joint au téléphone pour savoir s'il a pu être dédommagé de la propriété à lui arrachée l'homme d'affaires et député Séfou Fagbohoun nous confie ceci : « Il ne s'agit pas seulement de dédommagement mais, le projet en lui-même est le mien. C'est Richard Sènou que j'ai emmené en Malaisie et à qui j'ai parlé de certains de mes projets dont l'installation d'une cimenterie à Adja-Ouèrè qui en a touché un mot au chef de l'Etat en ce qui concerne la cimenterie que l'on m'a finalement empêché d'installer au profit d'un étranger… Vous-même vous constatez comme moi que le chef de l'Etat s'est visiblement mis dans la dynamique de saper les bases de tous les hommes d'affaire nationaux au profit d'étrangers. Et du jour au lendemain, ce sont les installations de Nocibé que j'ai vu impuissant déployées sur mon domaine sans que personne ne me dise se qui se passe réellement… »
Mais devant notre insistance à savoir s'il a été tout au moins dédommagé, Séfou Fagbohoun nous répond ceci : « Est-ce que ce régime à jamais dédommagé qui que ce soit dans un dossier où un citoyen a été victime de faits et actes ? Mais on verra bien comment cela va se terminer un jour ». En réalité donc, le nauséeux dossier à scandale de Nocibé est un vrai hold-up d'Etat de haut vol orchestré par le régime de Yayi Boni.
Un régime bouffeur des fils du pays
En effet, on se rappelle qu'à l'entame de son régime en 2006, l'homme d'affaire Séfou Fagbohoun a été la toute première proie dont s'est fait « rôtir » Yayi Boni en l'envoyant en taule pour plus d'un an de vie carcérale. Yayi Boni avait donné l'impression, en son temps, de vouloir en découdre avec l'homme d'affaire en lui mettant le grappin dessus dans un dossier créé de toutes pièces sur les avoirs de la Sonacop. Mais comme la nature a horreur de l'injustice dont Yayi Boni s'est fait champion, depuis son cachot de la prison civile de Cotonou, Séfou Fagbohoun s'est fait élire député. Dès lors, Yayi Boni n'avait plus que ses yeux pour « pleurer » car, contraint de faire libérer le député de la nation béninoise.
Puis, comme s'il tient en réserve sa vengeance, il a sauté sur le projet cimentier de Séfou Fagbohoun à lui remis par l'ex ministre Richard Sènou pour lui porter l'estocade. Mais jusqu'à quand va durer cet acharnement de l'actuel chef de l'Etat béninois contre ses compatriotes hommes d'affaires. Après Séfou Fagbohoun, ce fut le tour de l'opérateur économique Patrice Talon, de Sébastien Ajavon qui tous, fort curieusement sont des Béninois originaires du Sud-Bénin. C'est haut le cœur qu'on est donc contraint de se demander pourquoi cette hache de guerre déterrée contre les hommes d'affaires de la partie septentrionale du Bénin pendant que le même Yayi Boni favorise l'enrichissement d'opérateurs économiques originaires du Centre et du Nord-Bénin ? Est-ce l'unité et la cohésion nationale qui passe par cette persécution de ces hommes d'affaires au profit d'étrangers tels que Latfallah Layousse de la Nocibé et le français Vincent Bolloré qui récemment s'est arrogé, avec la complicité de Yayi Boni, du projet de la Boucle ferroviaire ouest africaine au détriment de l'homme d'affaires béninois, Samuel Aworé Dossou de la société Pik Network qui est le vrai initiateur de ce projet mais, aujourd'hui presque écarté.
Pour l'heure parlant du scandale de Nocibé, demain jeudi, nous vous donnerons, cher lecteurs, les détails sur les artifices presque illégaux utilisés par Yayi Boni pour accorder l'exploitation du gisement cimentier à son ami Libano-sénégalais, Latfallah Layouse, sous un régime d'investissement de catégorie E qui constitue le siège même de toute la fraude orchestrée dans ce dossier cousu de fil blanc. A demain donc pour la suite…
Émérico Adjovi