À Istres, le 20 juillet, on eu droit au côté pile. Évoquant le général Pierre de Villiers, qui vient de démissionner de ses fonctions de chef d’état-major des Armées (CEMA), lors de son allocution prononcée devant les militaires de la base aérienne 125, le président Macron a tenu à lui rendre « un chaleureux hommage car […]
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Kotortól, Tivattól, Hercegnovitól Cetinjéig, Podgoricáig a tüzek továbbra is égnek Montenegróban, de a tűzoltóság mindenütt ellenőrzése alatt tartja. Napok óta megfeszített erővel dolgoznak, és jött a nemzetközi segítség is. A szolgálatoknál a kormány rendkívüli állapotot vezetett be.
A tűzoltásokban több száz tűzoltó, több mint 200 katona, lakosok és turisták is részt vesznek. A montenegrói kormány 400 euró rendkívüli ellátmányt utalt ki a tűzoltóknak.
Hercegnovi, Tivat, Podgorica környékén tűzoltó repülőgépekkel oltanak. Légi segítség érkezett Ukrajnából, Bulgáriából, Svájcból, Horvátországból és Izraelből.
Közben a rendőrség letartóztatott egy albán állampolgárt, akit azzal gyanúsítanak, hogy ő okozta a tüzet Podgorica környékén. A Luštica-félszigeten a tűz helyszínén találtak két teherautó gumit, azt gyanítják, hogy azokat is ő gyújtotta fel.
A Bjelotina-hegyen pusztító tűz tegnap este Konavle felé terjedt. Reggel négy tűzoltógéppel oltották, mert a gyalogos tűzoltóknak a helyszín megközelíthetetlen. Ez a tűz az első becslések szerint kb 250 hektárt pusztított el, ebből 50 hektár horvát területen van.
Sutorina fölött Konjevićtól Vidovo felé a tüzet ma az ukrán NATO repülőgéppel oltják. Nikšić, Ulcinj, Bar és Budva környékén nincsenek aktív tüzek. A horvát kormány humanitárius segélyt és további két tűzoltó repülőgépet küld Montenegróba.
Bosznia-Hercegovinában Mostartól keletre Rabin és Kamen környékén a tüzek még aktívak, a tűzoltók és a helyi lakók a házakat védik. Mindkét helyszínen a fű és az alacsony növényzet ég. Az oltást a nagy szél erősen megnehezíti.
Jablanica fölött a Čvrsnici-hegyen a lángok terjedését a helyi lakosok és a katonaság helikopterének segítségével sikerült megállítani. A jablanicai tűzoltók munkáját szarajevói társaik is segítik. Azután, hogy Ljesovinánál a tüzet eloltották, néhány kilométerrel arrébb újabb két tűz lobbant fel Viljaknál. Ott bükk és tölgyerdő ég, nagyon nehéz terep az oltáshoz. Az erdészet tűzoltói oltják, a dolgozók gereblyékkel, ásókkal és egyéb eszközökkel igyekeznek megfékezni a terjedését. Nehéz megbecsülni, hogy mekkora terület ég, mert átláthatatlan, de feltételezhető, hogy több száz hektár.
Emellett a tűz mellett az elmúlt 24 órában Hercegovina-Neretva kantonban 23 tüzet regisztráltak, ahol a fű, az alacsony növényzet és a hulladék kapott lángra. Tüzeket regisztráltak Mostarban Čitlukban és Čapljinaban is.
A tűz utáni táj a Luštica-félszigeten:
Foto: pixsell, video: vijesti.me
La résidence principale ainsi que tous les biens de l’ex-président brésilien Lula ont été saisis le 18 juillet 2017 sur décision du juge fédéral Sergio Moro. Curieusement, cette décision a été prise le 14 mais a été révélée à l’intéressé par voie de presse. Condamné le 12 juillet 2017 à neuf ans et demi de prison par le même magistrat, Lula avait décidé de faire appel et avait annoncé dans la foulée sa candidature aux élections présidentielles de l’année prochaine.
Ce n’est pas la première fois que le juge Sergio Moro agit de la sorte par répliques judicaires violentes. Le 4 mars 2016, passant outre aux règles de droit, il avait sans convocation préalable envoyé la police au domicile de Lula à 6h du matin pour procéder à un interrogatoire dans les locaux d’un commissariat d’aéroport. La presse avait été informée et était sur place pour rapporter et filmer cette descente politico-judiciaire. Quelques jours plus tard, le 16 mars, dès l’annonce de l’éventuelle entrée de Lula dans le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff, le juge Moro avait fait diffuser par les médias une conversation téléphonique de la présidente enregistrée à son insu. Cela avait provoqué un rappel au droit par les juges du Tribunal supérieur de justice (STF). Le 12 juillet 2017, Sergio Moro a fondé les neuf années et demie d’incarcération infligées à l’ex-président sur une présomption de corruption ; la condamnation ne s’appuyait donc pas sur des faits vérifiés. L’entreprise de travaux publics OAS aurait, selon le juge, fait cadeau au président Lula d’un appartement en échange de contrats avec Petrobras sans appel d’offre. L’appartement existe bel et bien et appartient à l’entreprise OAS mais les avocats de l’ex-président ont communiqué au juge les actes de propriété. Le 14 juillet 2017, le juge a donc durci a posteriori la condamnation prononcée deux jours plus tôt en l’assortissant d’une saisie des biens de l’ex-président ; ceci afin d’assurer la réparation minimale des dommages causés à Petrobras, est-il signalé dans l’exposé des motifs de la décision. Ont donc à cet effet été saisis la résidence principale de l’ex-président, deux appartements situés à proximité, un terrain, deux véhicules, ses quatre comptes en banque crédités d’environ 200 000 euros, ainsi que son plan de retraite.
De toute évidence, un certain nombre de juges ont rejoint les élus et les patrons qui ont décidé d’écarter de façon durable l’alternative sociale et politique que représente le Parti des travailleurs et de son leader historique Lula da Silva ; et ce quelles qu’en soient les conséquences institutionnelles. L’acharnement judiciaire de Sergio Moro, au prix du droit, est parallèle à celui des députés et sénateurs qui ont destitué la présidente Dilma Rousseff en détournant l’article 85 de la Constitution. La grande presse, le groupe multimédia Globo et l’hebdomadaire Veja, accompagnent cette curée politique. Le soi-disant quatrième pouvoir a donc mis sous le boisseau la déontologie de l’information et se comporte en acteur de l’offensive politique anti-Lula, fabricant un récit reflétant les intérêts de ses actionnaires. Cette offensive judicaire, parlementaire et médiatique sous couvert de chasse à la corruption a permis l’adoption de mesures budgétaires faisant porter le poids des ajustements sur les catégories les plus démunies. Depuis un an, le pouvoir intérimaire a écrêté les budgets sociaux, gelé les dépenses publiques pour une durée de 20 ans et modifié le code du travail au détriment du droit des travailleurs.
Accessoirement – mais cela l’est-il vraiment l’esprit des lois ? – de la morale collective, la déontologie de l’information a été gravement remise en question avec la complicité active de juges, de journalistes et d’élus, ainsi que de députés et sénateurs. Lula donc est revenu à la case départ. Il y a une soixantaine d’années, il avait migré un baluchon sur le dos du Nord-Est du Brésil à Sao Paulo. Ses biens modestes (voir supra) lui ont été retirés par une justice de classe. Un juge du Tribunal suprême ou de Cour fédérale gagne en effet plus de 13000 dollars par mois, comme les députés et sénateurs. Quant aux magistrats de rang inférieur, ils peuvent gagner jusqu’à dix fois plus selon l’enquête publiée par Michael Reid, ancien correspondant au Brésil de l’hebdomadaire britannique The Economist [1]. Lula est ainsi victime d’un juge ayant un comportement d’accusateur partisan au nom de la vérité de la « casa grande » (l’habitation du maître à l’époque esclavagiste), comme on dit au Brésil. L’Eglise catholique ne s’y est pas trompée : la Commission justice et paix de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), a rendu public un message appelant les fidèles à défendre la démocratie et l’ex-président Lula. « Le pouvoir judiciaire », signale le document, « sur un certain nombre de sentences s’est laissé influencer par des intérêts qui n’ont rien de républicain ». Le message est manifestement passé puisque 17 grandes villes brésiliennes avaient programmé le 20 juillet des manifestations de soutien à Lula, à la démocratie et contre la modification du code du travail.
[1] Michael Reid, « Brasil a esperança e a deceçao », Lisbonne, Presencia, 2016
Sudan's Foreign Minister Ibrahim Ghandour Thursday said his government received American pledges to repeal permanently the economic embargo on Sudan next October if the two countries continue the bilateral cooperation.
Speaking to reporters in Khartoum following the return of President Omer al-Bashir from a tour in the Gulf countries included United Arab Emirates and Saudi Arabia, Ghandour said he received a phone call from the U.S. Deputy Secretary of State John J. Sullivan.
"I received a long telephone call from the U.S. Deputy Secretary of State after July 12, in which he pledged to lift sanctions on Sudan by October 12 if the cooperation between the two countries continues at the same pace in the agreed five tracks," said Ghandour.
Ghandour added that the US official had expressed Washington's desire to establish "positive relations" with Sudan. "Also, I conveyed to him Khartoum's desire to normalize relations with the most important and largest country in the world," Ghandour said.
After the delay of the sanctions relief on 12 July, the State Department pointed to the need to discuss human rights, religious freedom and Sudan's commitment to UN sanctions on North Korea.
President Omer al-Bashir's agreement to the request of Saudi Crown Prince Mohamed bin Salman to resume the meetings of joint committee on the sanctions "means institutional and positive communication with Washington, but also affirms Riyadh's supportive stance to lift sanctions on Sudan." said Ghandour.
He disclosed that the Saudi Crown Prince demanded to communicate with the State Department, Pentagon (Defence Department), the Federal Bureau of Investigation (FBI), and the CIA to clear all the outstanding issues.
Observers in Khartoum believe that the purpose of al-Bashir's visit to UAE and Saudi Arabia was mainly to discuss the lift of sanctions. Mayn thought it was related to the ongoing rift between the Gulf countries and the tiny state of Qatar which is accused of supporting terrorism.
The top diplomat said the condemnation of support to terrorism in the joint communiqué issued at the end of the visit of Sudanese president to Saudi Arabia does not target any country, and reiterated Sudan's neutrality on the conflict.
He further said al-Bashir will visit soon Kuwait and Qatar within the ongoing efforts to end rift.
(ST)
(B2) La réunion du 21 juin dernier de la Commission européenne a été le théâtre le lieu d’un débriefing assez symbolique. Selon nos informations, le commissaire européen Julian King, qui a en charge la lutte anti-terroriste a tenu à informer ses collègues (à la demande du président JC Juncker) « des derniers éléments connus » sur la tentative d’attentat à la gare centrale de Bruxelles. Il a détaillé tous les éléments en sa connaissance – venant notamment de l’IntCen, le centre d’analyse du renseignement de l’UE – comme la réaction de la police.
Le débriefing ‘terrorisme’, une certaine nouveauté
Dans un gouvernement national, qu’un ministre de l’intérieur fasse rapport est une habitude notable. Au niveau européen, ce n’était pas le cas jusqu’ici, sauf nécessité politique importante (par exemple au lendemain des attentats du World trade center en 2001 ou de Madrid en 2004) ou dans le cadre des structures de sécurité ou diplomatique (au SEAE ou au sein du Conseil de l’UE). Pour une tentative d’attentat « ordinaire », qui n’a entraîné ni victimes ni d’autres conséquences, ce n’était pas le cas jusqu’ici. Encore moins dans une institution « civile » comme la Commission européenne. Il est vrai que cette tentative concerne, au premier chef, les institutions européennes, puisqu’il se situe à Bruxelles, à quelques centaines de mètres des institutions européennes, comme l’attentat de mars 2016 au métro Maelbeek qui a, certainement, fait prendre conscience du danger à nombre d’agents et fonctionnaires européens, davantage que tous les reportages télévisés.
Une prise de conscience sur l’échange d’informations
Sur le fond, le point intéressant de cette intervention du commissaire concerne l’échange d’informations. Contrairement à ce qui est souvent dit, « l’échange d’informations entre les services de police des États membres a beaucoup progressé ces derniers temps » a indiqué Julian King à ses collègues. Une progression due à une prise de conscience « un changement d’attitude lié à la conscience de devoir faire face ensemble à une même menace terroriste ».
(NGV)
Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Walter A. McDougall, The Tragedy of U.S. Foreign Policy: How America’s Civil Religion Betrayed the National Interest (Yale University Press, 2016, 424 pages).
Professeur d’histoire et de relations internationales à l’université de Pennsylvanie, Walter McDougall a reçu le prix Pulitzer en 1986 pour son « histoire-politique » de la conquête spatiale. Il propose ici une relecture de la politique étrangère américaine sous l’angle de ce qu’il nomme la « religion civile américaine » (RCA). Le concept de religion civile, venu de Rousseau, a été appliqué aux États-Unis par Robert Bell, dans un article de la revue Daedalus en 1967.
Walter McDougall reprend les éléments religieux mis en avant par tous les dirigeants américains depuis George Washington, pour voir comment ces fondements protestants ont influencé la diplomatie du pays. Il distingue plusieurs périodes auxquelles, pour renforcer son propos, il attribue des noms issus de la théologie chrétienne (l’église « civile » est successivement expectante, militante, agoniste et triomphante).
Avec Washington et ses successeurs immédiats tel John Quincy Adams, la religion civile américaine est « classique » : la naissance des États-Unis correspond à un projet divin. Responsables du succès de ce plan, les dirigeants américains doivent rester prudents en matière de politique étrangère, comme le recommandent le discours d’adieu de Washington (1796), puis la doctrine Monroe (1823). Cette attitude se prolonge au lendemain de la guerre de Sécession. L’expansion vers l’Ouest est alors un autre facteur d’isolationnisme, constitutif d’une RCA « néo-classique ». L’auteur s’oppose ici à Robert Kagan, qui avait tenté de démontrer l’implication internationale des jeunes États-Unis dans son ouvrage Dangerous Nation de 2006.
La RCA « progressiste » apparaît dans les années 1890. Les progressistes pensent désormais que les États-Unis ont un devoir moral et religieux d’exporter la démocratie américaine. Ils sont soutenus par les intérêts économiques, qui souhaitent protéger les exportations par une marine forte et des bases militaires à l’étranger. Le déclencheur, sous McKinley, est l’insurrection cubaine contre l’Espagne. Le pic en est la participation des États-Unis à la Première Guerre mondiale sous Wilson. Ce dernier ne parvient pas à faire voter le Sénat en faveur de la Société des Nations, ce qui inaugure une période de repli à partir des années 1920 et jusqu’en 1947 (Walter McDougall considère en effet que la participation des États-Unis à la Seconde Guerre mondiale s’est faite à contrecœur).
La guerre froide et la lutte contre le communisme athée voient l’apogée de la mission religieuse des États-Unis dans le monde, avec les présidents Truman, Eisenhower, Kennedy et Johnson. Seul Nixon, aidé de son conseiller réaliste Kissinger, tente de limiter les engagements extérieurs du pays. Il sera d’ailleurs évacué par les élites à la faveur du scandale du Watergate. Reagan est le plus grand président de cette période de RCA « néo-progressiste ». Avec la chute de l’Union soviétique, on peut croire que la religion civile américaine va désormais s’exporter dans le monde entier. Le 11 Septembre sonne le glas de cette espérance.
Comme on le devine au titre de l’ouvrage, McDougall est très critique de l’interventionnisme américain de l’après-guerre. Vétéran de la guerre du Vietnam, il adopte des positions plus réalistes. Son ouvrage, qui paraît alors que les États-Unis viennent d’élire un président partisan d’un repli nationaliste, prend le contre-pied d’analyses plus positives de l’exceptionnalisme américain, comme l’ouvrage de Walter R. Mead, Special Providence, paru en 2002.
Laurence Nardon
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