Au cimetière du Montparnasse, à Paris, près de la tombe du général Porfirio Díaz (1), repose Joseph Yves Limantour, ancien secrétaire au Trésor mexicain, qui a occupé l'un des plus grands bureaux du Palais national. Cette figure de proue des científicos (les « scientifiques »), courant positiviste inspiré d'Auguste Comte qui souhaitait instaurer au Mexique « ordre et progrès », a appliqué la doctrine ricardienne du libre-échange en attirant dans les secteurs minier et ferroviaire des vagues d'investissements directs provenant de l'étranger. Ce faisant, les científicos ont transformé le Mexique en plate-forme d'exportation pendant le boom des matières premières de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Leur foi en un marché idéalisé (similaire à celui que promeut l'idéologie économique anglo-saxonne dominante) ne connaissait pas de limites : trente millions d'hectares de terres fédérales appartenant à des particuliers et à l'Église ont été transférés à 835 familles propriétaires de latifundios, qui détenaient 95 % des terres arables juste avant la Révolution. Les exportations ont bondi de 600 % entre 1877 et 1911, mais les bénéfices n'ont profité qu'aux élites.
Au début de la révolution mexicaine, 78 % des personnes de plus de 10 ans sont illettrées, 95 % des terres communautaires des populations indigènes ont été confisquées, l'espérance de vie ne dépasse pas les 30 ans et les revenus minimums réels sont inférieurs à leur niveau de 1879. Les deux tiers de la main-d'œuvretravaillent dans le secteur agricole, pour beaucoup avec le statut de « salarié », mais pris dans un système infernal d'endettement et d'asservissement (2).
Une fois passées les ondes de choc de la Révolution, à partir des années 1930, les politiques nationales industrielles se focalisent sur le marché national afin de construire le système de production mexicain. Entre 1940 et 1980, le revenu par habitant double tous les vingt ans, et le produit intérieur brut (PIB) réel croît d'environ 6 % par an.
Les efforts de promotion de l'industrie nationale ralentissent au milieu des années 1970 : il semble alors plus rentable de tirer profit de l'exploitation des énormes réserves de pétrole offshore du pays. À partir de 1980, l'effondrement du marché pétrolier et l'avènement du monétarisme dopent les taux d'intérêt du système financier mexicain au moment même où la croissance devient de plus en plus dépendante d'emprunts étranger. La crise éclate en 1982-1983 ; ses répercussions se feront sentir jusqu'en 1987.
Entre 1982 et 1988, un jeune groupe de neocientíficos (« nouveaux scientifiques ») emmené par MM. Carlos Salinas — secrétaire au budget qui deviendra président de 1988 à 1994 — et Pedro Aspe — secrétaire au budget puis ministre de l'économie de M. Salinas entre 1988 et 1994 — engage une lutte de longue haleine contre tous ceux qui cherchent à rétablir les politiques de promotion industrielle (3). Ils considèrent en effet l'industrialisation et la promotion de la capacité scientifique nationale comme les deux piliers du positivisme dont il faut désormais se débarrasser. À leurs yeux, il suffit de s'en remettre aux préceptes du consensus de Washington (4) pour que le Mexique accède au statut de « pays développé ».
Le pays paie aujourd'hui le prix de cette gageure.
(1) Dictateur au pouvoir, presque sans discontinuer, de 1876 à 1911.
(2) Les informations et analyses présentées dans ce paragraphe proviennent des ouvrages suivants : Luis Betrola et José Antonio Ocampo, The Economic Development of Latin America since Independence, Oxford University Press, 2012 ;Susan Gauss, Made in Mexico.Regions, Nation, and the State in the Rise of Mexican Industrialism, 1920s-1940s, Penn State University Press, 2011 ; Juan Carlos Moreno-Brid et Jaime Ros, Development and Growth in the Mexican Economy : A Historical Perspective, Oxford University Press, 2009. Barbarous Mexico, de John Kenneth Turner (University of Texas Press, 1910), reste l'analyse de référence du « miracle économique » de Porfirio Díaz.
(3) La meilleure synthèse de ce débat crucial se trouve dans le livre de Rolando Cordera et Carlos Tello, México, la disputa por la nación : perspectivas y opciones del desarrollo, Siglo XXI, 1981.
(4) Lire « Les dix commandements du consensus de Washington », dans « Altermondialistes de tous les pays », Manière de voir, no 75, juin-juillet 2004.
A megyei tanács közleményéből kiderül, hogy a jogi személyek 5, a fizikai személyek 10 százalékos adókedvezményben részesülnek, ha a határidőig befizetik éves adójukat. Barti Tihamér, a tanács alelnöke felhívja mindenki figyelmét, hogy a sorok elkerülése végett a Hargita Megye Tanácsa által elindított www.e-szolgaltatasokhr.ro honlapon a helyi adók és illetékek kifizetésére is lehetőség van.
Theresa May brit miniszterelnök aláírta a Lisszaboni Szerződés 50. cikkelyének aktiválását bejelentő levelet, amelyet ma már meg is kap Donald Tusk, az Európai Tanács elnöke. A kormányfői hivatal szóvivője közölte, hogy Theresa May már telefonon egyeztetett Donald Tuskkal és Jean-Claude Junckerrel, az Európai Bizottság elnökével, valamint Angela Merkel német kancellárral is. A brit kormányfő biztosította az európai vezetőket arról, hogy Nagy-Britannia a kilépés után is az Európai Unió “szoros és elkötelezett” szövetségese lesz, és egyetértettek annak fontosságában, hogy a kilépési tárgyalások “konstruktív és pozitív szellemben” kezdődjenek, a kilépési folyamat zökkenőmentes, rendezett legyen.
Az Európai Egészségügyi Fogyasztói Index (EHCI) tavaly 35 európai országot vizsgált, melyből kiderült, hogy Románia egészségügyi rendszere az utolsó helyen áll. A felmérés szerint a holland egészségügyi rendszer teljesített a legjobban. Magyarország a 30-ik, míg Románia a 35-ik helyen van. Románia rossz minősítést kapott az abortuszok, a császármetszéses szülések, illetve a gyermekhalandóság nagy száma miatt. A Csíki Hírlap összeállításából kiderül, hogy egészségügyi szakemberek szerint a rendszer alulfinanszírozottsága, kiszámíthatatlansága és az orvosi szolgáltatásokhoz való hozzáférés hiánya a legfőbb oka annak, hogy nem működik a román egészségügyi rendszer.
(B2) La frégate italienne, l’ITS Espero, a rejoint l’opération européenne de lutte contre la piraterie au large des côte somaliennes samedi 25 mars.
Commandé par le commander (capitaine de frégate) Luigi Pirozzi, les Italiens seront présents dans les quatre prochains mois pour patrouiller les eaux du golfe d’Aden et du bassin somalien – où un petit regain de piraterie s’est fait sentir récemment – , protéger les navires du Programme alimentaire mondial, transportant de l’aide humanitaire en Somalie, et soutenir les missions jumelles de l’UE (EUTM et EUCAP) qui travaillent au renforcement des capacités en Somalie.
Les Italiens prêts face à la reprise de la piraterie
Les quatre mois de mission seront intenses. Il y a seulement deux semaines, des pirates somaliens réussissaient une attaque – la première depuis 2012 – montrant que la menace existe encore (lire : Les pirates repartent à l’attaque dans le Golfe d’Aden. L’Aris 13 capturé). Avant de quitter son port d’attache de Tarente, Luigi Pirozzi a indiqué que « l’équipage et moi-même sommes entièrement préparés et prêts pour ce que je sais que ce sera des quatre mois occupés. Il est impératif que les attaques de pirates continuent à être supprimées au large des côtes de la Somalie, de sorte que les navires peuvent rester en sécurité. » Le navire « est parfaitement adapté à l’opération de contre-piraterie » et l’équipage a reçu une « formation opérationnelle intensive contre la piraterie ».
A son bord, outre l’équipage de 200 personnes, plusieurs équipes spécialisées d’abordage : les troupes spéciales de la marine San Marco, les plongeurs du « gruppo Operativo Subacquei » et les effectifs de la composante « air » pour l’hélicoptère AB212.
Deuxième participation à l’opération
Pour l’Espero, il s’agit du deuxième déploiement dans l’opération européenne. Sa première participation remonte à 2011. La frégate avait notamment porté secours au MV Glamour, un navire marchand italien avait été attaqué, début mai, par quatre pirates armés à bord d’un skiff, à environ 700 milles marins de Salalah (Oman). Les pirates n’hésitant pas à tirer au RPG sur le bateau (lire : Dernières nouvelles de la piraterie (15 mai 2011)). Le dernier navire italien participant à l’opération été la frégate « Euro » qui avait mis fin à son engagement le 30 septembre dernier (2016).
(Leonor Hubaut)
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