À l’heure où le Président français, François Hollande, parle de constituer une « coordination internationale la plus étroite possible » (et non plus une « coalition unique ») contre le mal-nommé État islamique en Syrie et en Irak, qu’en est-il réellement de ses chances de succès ? C’est en effet dans un exercice de haute voltige que s’est lancé le Président français : réunir l’axe sunnite (Turquie, États-Unis, Arabie Saoudite, Union européenne) et l’axe chiite (Russie, Iran, Irak,) du Moyen-Orient. De plus, Daech bénéficie de complicités nombreuses dans le monde sunnite, d’autant plus difficiles à interrompre qu’elles sont inavouées. La victoire sur l’EI s’annonce difficile.
Afin de susciter l’adhésion, F. Hollande va devoir proposer un plan de transition politique et de reconstruction de la société syrienne et de son État, comme cela a manqué jusqu’à présent dans les interventions occidentales au Moyen-Orient. Il doit aussi réorienter sa stratégie : abandonner la rhétorique du « ni-ni » (ni Bachar ni Daesh) pour établir une hiérarchie des priorités. La disparition de ces deux acteurs reste souhaitable pour la France sur le long-terme, mais ne se jouera pas sur le même plan : le combat contre Bachar el-Assad est politique, le combat contre l’EI est militaire.
Les acteurs régionaux : alliés malaisés et frileuxLes pays du Moyen-Orient se retrouvent de facto engagés dans le conflit, mais pour des raisons différentes. En particulier, la question du maintien ou de la destitution de Bachar el-Assad s’avère particulièrement clivante. Cette question cristallise en fait le conflit identitaire et culturel entre sunnisme et chiisme au sein de l’Islam. Mais pour Béligh Nabli, directeur de recherche à l’IRIS, il ne faut pas s’y tromper : souvent, les conflits identitaires, religieux ou culturels sur le pourtour de la Méditerranée, cachent en réalité des intérêts beaucoup plus « terre à terre » de rivalités pour le pouvoir. Les syriens se retrouvent ainsi, malgré eux, au cœur des guerres d’influence et de pouvoir de leurs voisins.
Turquie – ce pays partage ses frontières avec la Syrie et l’Irak, et accueille actuellement 2 millions de réfugiés syriens (dont 500 000 dans des camps à la frontière). Il soutient depuis le début les groupes d’opposants à el-Assad, et fait du départ du dictateur une condition sine qua non de sa participation à toute coordination des forces armées. L’influence d’Ankara dans la région pâtie en effet de la présence au pouvoir du dictateur syrien d’obédience alaouite (branche chiite). Les turcs craignent plus que tout de voir celui-ci se refaire une légitimité sur le dos de la coalition anti-EI. Par ailleurs, la Turquie est le pilier de l’OTAN au Moyen-Orient et dispose, au sein de ce groupe, de la deuxième meilleure armée derrière les États-Unis. Les occidentaux souhaitent voir cette capacité militaire mise à profit par l’envoi de troupes au sol. Pour le moment, Ankara a autorisé les avions de la coalition à décoller depuis sa base à Adana. Cependant, l’attitude ambiguë de la Turquie rend les négociations difficiles : il est évident que le gouvernement ferme les yeux sur l’intense trafic d’hydrocarbures en provenance de l’EI et souhaite clairement profiter de la situation pour « régler le problème kurde ». Enfin, le bombardement d’un avion russe à la frontière turco-syrienne le 24 novembre a attisé les tensions déjà grandes entre Moscou, pilier du soutien à Bachar el-Assad, et Ankara. Cette situation pourrait pourtant ne pas durer : les attentats de l’EI en juillet et octobre dernier en Turquie lui ont fait prendre conscience que sa complaisance envers l’EI devenait dangereuse.
Les kurdes – l’alliance avec les kurdes est une des rares qui fasse l’objet d’un consensus, si ce n’est la résistance acharnée de la Turquie. Ils ont su négocier un accord de non-agression avec l’armée syrienne et se sont alliés à la Russie (ils ont soutenu l’intervention de l’aviation russe fin septembre). En fait, ils se concentrent exclusivement sur l’objectif de la destruction de Daesh, ce qui a l’avantage d’éluder les questions concernant le sort à réserver à Bachar el-Assad. De plus, ils constituent une force militaire terrestre particulièrement intéressante pour les occidentaux, notamment au vue de la frilosité de la Turquie à être un pilier de la coopération sur le front nord de la Syrie. Ils sont aussi les seuls à pouvoir perturber le trafic d’hydrocarbures face à la passivité de la Turquie (40% à 50% des revenus de l’EI). Enfin, les kurdes sont des alliés particulièrement fiables dans la mesure où ils souhaitent ardemment profiter de leur victoire contre l’EI pour améliorer la visibilité et la légitimité de leur cause à l’échelle internationale (obtenir justice pour les persécutions turques et une certaine autonomie politique). Mais il ne faudra pas compter sur eux pour mener une incursion jusqu’à Raqqa, ville en grande majorité arabe, qui n’est pas revendiquée par les kurdes.
Daesh se situe à la confluence de plusieurs mouvements : entre la majorité chiite et la minorité sunnite en Irak ; entre la minorité chiite dont est issu Bachar el-Assad et la majorité sunnite de la population en Syrie ; au cœur de la guerre d’influence entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite wahhabite (sunnite), enfin, dans une série de conflits entre la mouvance djihadiste et les pouvoirs en place, du Mali à l’Egypte.
Iran – le régime chiite de l’ayatollah Ali Khamenei soutien ses homologues au Moyen-Orient (Bachar al-Assad en Syrie depuis 2000 et Nouri al-Maliki en Irak depuis 2006) dans le cadre d’une stratégie d’influence, fortement soutenue par Moscou depuis les années 1990 (« axe Moscou-Téhéran »). Le jihadisme sunnite incarné par l’EI représente donc un ennemi « naturel ». Son soutien politique, matériel et financier à Bachar el-Assad participe aussi d’une stratégie pour briser le « cordon sanitaire sunnite » soutenu par l’Arabie Saoudite et les occidentaux. S’immiscer dans le conflit syrien correspond enfin à ses ambitions de devenir un « gendarme du Moyen-Orient ». Un renforcement de son rôle dans la région déjà confirmé par la reprise des discussions avec les États-Unis.
Pays du Golfe (Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis, Koweït) – ils assurent un soutien logistique, autant aux rebelles modérés qu’aux islamistes sunnites, afin d’obtenir le départ du dictateur syrien. La proximité géographique avec l’EI menace directement leur intégrité territoriale, mais menace aussi el-Assad à leur avantage. Pour s’assurer de leur soutien dans la lutte contre l’EI (mieux contrôler les flux financier de la région), les occidentaux devront donc garantir en contrepartie le départ d’el-Assad. Toutefois, des accusations de financement du terrorisme sunnite (y compris l’EI), ou à défaut de laxisme, ont entamé la confiance des occidentaux.
Arabie Saoudite – ce pays souhaite avant tout lutter contre l’extension de l’influence de l’Iran (régime chiite) au Moyen-Orient, surtout depuis la fin de l’isolement international de Téhéran (signature de l’accord de non-prolifération nucléaire avec l’UE, accompagnée de la levée des sanctions économiques et financières). Ainsi, elle dirige actuellement une coalition arabe sunnite contre la rébellion houthiste dans l’ouest du Yémen, en faveur de laquelle elle soupçonne une aide indirecte de Téhéran. Rechercher la destitution de Bachar el-Assad (banche du chiisme) poursuit le même objectif. Dans ce contexte, l’EI est une priorité secondaire, mais bien réelle. Abou Bakr al-Baghdadi, « calife » de l’EI, concurrence directement la monarchie spirituelle saoudienne. Il entend renverser son roi, qu’il dénonce comme un « usurpateur ». De plus, la proximité idéologique entre les deux régimes sunnites rend la jeunesse saoudienne plus vulnérable à la propagande de l’EI. Riyad a bien conscience de cette menace, et entend désormais s’opposer à l’expansion de l’EI. Toutefois, habituée des méthodes discrètes, l’Arabie Saoudite préfère agir en fournissant armes et argent aux groupes rebelles menacés autant par l’EI que par el-Assad (modérés pro-occidentaux comme islamistes radicaux).
Il est probable que le conflit syrien ne pourra être résolu qu’avec une solution diplomatique globale aux différents conflits au Moyen-Orient (Yémen, Irak, Syrie) à travers lesquels l’Iran et l’Arabie Saoudite ne cessent de s’opposer
Quid d’une intervention terrestre ? – Les européens, les américains et les russes, qui possèdent tous des intérêts dans la région, ne peuvent pas se permettre une intervention terrestre. Les leçons des précédentes interventions dans la région (Irak, Afghanistan, Lybie) sont claires : ce serait fournir à Daesh un excellent prétexte pour dénoncer les « croisés occidentaux ». Au contraire, des troupes au sol sunnites (kurdes, turques, saoudiennes, …) permettraient de marquer la rupture au sein de l’Islam entre l’idéologie sunnite radicale de l’EI et celle des musulmans modérés (à l’exclusion peut-être du wahhabisme saoudien). Prudence toutefois, le résultat pourrait être inverse : brouiller les lignes et aggraver le chaos. De plus, il ne suffit pas de vaincre les forces de l’opposition pour installer un climat politique favorable à la reconstruction de l’État et à l’enracinement de la démocratie. Une occupation militaire du territoire pendant encore plusieurs années sera nécessaire, le temps de pacifier la société et former les fonctionnaires. Or, une occupation par une force étrangère sur le long-terme a tendance, au contraire, à nourrir les tensions. Le nécessité de rallier les pays du Golfe et de la Turquie est particulièrement importante à cet égard.
Les « grandes puissances » mondiales : acteurs déterminés aux vues antagonistesBéligh Nabli (IRIS) indique que la Méditerranée demeure un espace géopolitique important au 21e siècle pour plusieurs raisons : il s’agit d’un espace à la jonction de trois continents, de diverses cultures et civilisations, et un espace au cœur du commerce mondial, y compris des produits aussi primordiaux que les hydrocarbures. C’est pourquoi elle est au cœur de la politique extérieure des États-Unis et de la Russie. La Chine elle-même tend à repenser sa présence militaire au Moyen-Orient du fait de sa dépendance, qui ne pourra que s’aggraver avec un développement économique exponentiel, aux importations d’hydrocarbures.
« Souvent désigné comme une guerre civile, le conflit syrien a pourtant une dimension internationale plus que significative. Au-delà des combattants djihadistes étrangers omniprésents dans les rangs insurgés, nombre de puissances étrangères tentent de tirer profit géopolitiquement des hostilités. Sur le dos, sans doute, des Syriens eux-mêmes » (Erin Cunningham)
Russie – la Russie s’avère un adversaire diplomatique redoutable. Combattre l’EI, c’est protéger le pouvoir de Bach el-Assad. Protéger Bachar el-Assad, c’est placer les européens dans une situation insoutenable et potentiellement paralysante : l’Ukraine ou la Syrie, les européens seront forcément perdants sur un tableau. C’est pourquoi V. Poutine n’a pas hésité à exiger la levée des sanctions européennes contre Moscou dans le contexte de la crise ukrainienne pour cesser les frappes contre les forces d’oppositions syriennes. Par ailleurs, le soutien indéfectible de la Russie à Bachar el-Assad doit permettre d’affaiblir la Turquie, État avec lequel elle est en rivalité depuis des siècles. Cette dernière soutient les musulmans sunnites dans le Caucase pour affaiblir la Russie et réduire sa sphère d’influence orthodoxe. Or, Ankara se trouve aujourd’hui rejointe sur le plan des intérêts par l’EI : dans une vidéo de septembre 2014, ce dernier menaçait de « libérer la Tchétchénie et le Caucase par la grâce d’Allah ». Combattre l’EI et soutenir Bachar el-Assad, c’est donc aussi éviter la résurgence des mouvements djihadistes sunnite dans le Caucase, aux revendications indépendantistes affirmées. Ou comment faire d’une pierre deux coups. Ceci bien considéré, un premier terrain d’entente a pu être trouvé entre les États-Unis, la France et la Russie dans la lutte contre Daesh : couper les ressources financières que l’EI tire du pétrole et accroître l’échange d’information. En échange, la Russie épargne les forces luttant contre Daesh. Il est probable que V. Poutine négociera le maintien de Bachar el-Assad lorsque vainqueurs et vaincus se retrouveront à la table des négociations. Autrement dit, si la lutte contre Daesh est la grande priorité, c’est que le changement de régime de Bachar el-Assad peut être différé. Il n’est pas exclu non plus que la Russie abandonne el-Assad si les occidentaux lui présentent un successeur favorable à ses intérêts. De la realpolitik dans toute sa splendeur.
Chine – La connivence entre la Chine et la Russie n’est pas un secret. Leurs relations diplomatiques se sont particulièrement renforcées depuis le début de la crise ukrainienne, et la Chine a, jusqu’à présent, toujours appuyer le veto de la Russie au Conseil de Sécurité de l’ONU. Soutenir la stratégie de V. Poutine en Syrie représente une occasion de plus pour la Chine de s’ériger en partenaire de confiance. Un « front de refus » russo-chinois solide pour résister aux pressions occidentales, et particulièrement américaines. Malgré tout, la Syrie, en tant que telle, est un sujet secondaire pour les chinois. Leur principal intérêt reste de s’opposer à toute logique d’ingérence : ne pas se mêler des affaires des autres pour qu’ils en fassent autant.
États-Unis – les États-Unis disposent de la meilleure armée de l’OTAN, et d’une des meilleures au monde. Ils peuvent assurer la surveillance de masse des communications locales des djihadistes de l’EI et disposent d’images satellitaires et aériennes de la zone irako-syrienne indispensables pour assurer des bombardements précis. Ils sont donc essentiels à la coalition. Mais plus que la Syrie, l’élément qui pèse de tout son poids dans les décisions américaines, c’est la sécurité d’Israël. Ceci étant dit, la « guerre contre le terrorisme » de G. W. Bush a profondément décrédibilisé la possibilité d’envoyer les boys sur le sol arabe et a rendu l’opinion publique américaine particulièrement réticente à toute implication directe dans le conflit syrien. Bien que la région reste stratégique de plusieurs points de vue (hydrocarbures, commerce international), les américains ne souhaitent plus être en première ligne. Et même un soutien indirect aux rebelles est un sujet sensible : dans les années 1980, en armant les rebelles afghans qui luttaient contre les soviétiques, les décideurs américains contribuaient à la naissance d’Al-Qaïda. D’où la très grande prudence de B. Obama.
Lauriane Lizé-Galabbé
Pour en savoir plus
Pour visionner l’interview de Béligh Nabli, spécialiste de la Méditerranée et directeur de recherche à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) (19 novembre 2015)
(FR) http://www.iris-france.org/66746-geopolitique-de-la-mediterranee-2/
Pour en savoir plus sur les avantages et les limites de la lutte armée contre Daesh, consulter l’article de Telos intitulé « Faut-il parler de guerre contre le terrorisme ? » (24 novembre 2015)
(FR ) http://www.telos-eu.com/fr/vie-politique/faut-il-parler-de-guerre-contre-le-terrorisme.html
Pour mieux comprendre la position turque, consulter l’article du Temps intitulé « Ankara, allié nécessaire mais réticent de la « grande coalition » » (24 novembre 2015)
(FR) http://www.letemps.ch/2015/11/24/ankara-allie-necessaire-reticent-grande-coalition
Pour en savoir plus sur la position e la Turquie vis-à-vis de ses alliés occidentaux, consulter l’article de l’IRIS intitulé « Turquie : quelle stratégie face à l’État islamique ? » (20 novembre 2015)
(FR) http://www.iris-france.org/66929-turquie-quelle-strategie-face-a-letat-islamique/
Pour en savoir plus sur la position de l’Iran vis-à-vis de la coalition internationale et les intérêts occidentaux à son égard, écouter l’interview de Thierry Coville, spécialiste de l’Iran et chercheur à l’IRIS (23 novembre 2015)
(FR) http://fr.radiovaticana.va/news/2015/11/23/la_russie_et_liran_alli%C3%A9s_de_circonstances_dans_le_conflit_syrien/1189020
Pour en savoir plus sur la dimension internationale du conflit syrien et ses enjeux géopolitiques (citation), consulter l’article intitulé de JolPress « Un conflit international, pas une guerre civile » (17 août 2012)
(FR) http://www.jolpress.com/article/syrie-etats-unis-iran-bachar-al-assad-conflit-international-pas-une-guerre-civile-812692.html
Pour en savoir plus sur la stratégie de Poutine au Moyen-Orient, et le retournement de situation géopolitique avant-après le 13 novembre, consulter l’article de Telos intitulé « Passions impériales » (25 novembre 2015)
(FR) http://www.telos-eu.com/fr/globalisation/politique-internationale/passions-imperiales.html
Pour en savoir plus sur les intérêts de la Chine dans le conflit syrien, consulter l’article du RFI intitulé « Syrie : le pragmatisme de la diplomatie chinoise » (6 septembre 2013)
(FR) http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130906-syrie-diplomatie-chine-pragmatisme/
REUTERS/Yannis Behrakis
De passage à Thessalonique, pour une conférence autour de mon documentaire «Grèce, le jour d’après», j’ai rencontré son maire, Yiannis Boutaris. Il tenait à avertir les Européens de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les migrants bloqués à la frontière macédonienne. Mon récit est ici (et c’est gratuit, enjoy).
Photo: Arc2020
As the 21st Conference of Parties begins this week in Paris, for the first time in years, the prospect for serious, substantive international progress on climate issues is not bleak.
China and the U.S., the world’s two biggest carbon emitters, are more or less on the same page, looking to reduce emissions, if for very divergent reasons.
In my latest video, I take a look at what’s going on at COP21.
Az alkotmányos reform olyan átalakulási folyamat, amelyben valamennyi társadalmi érdeket képviselni kell. A cél a normák és a szabályok módosítása annak érdekében, hogy az intézmények napjaink kihívásaira megerősödve és felkészültebben tudjanak reagálni. A nép részéről jogos elvárás, hogy változtathasson a kormányzáson.
Ugyanakkor ha olyan rendelkezéseket fogadnak el, amelyek csak egyetlen személyre vonatkoztathatók, azzal gyengítik az alkotmányos reformfolyamat hitelességét. Ez ugyanis aláássa a demokráciáról, a választásokról és a kormányzásról szóló afrikai charta 23. cikkében meghatározott, demokratikus kormányváltás elvét. A ruandai alkotmánynak a parlament által nemrég jóváhagyott módosításai ilyen helyzetet idéznének elő, amennyiben azokat népszavazás útján is megerősítik.
Az EU határozattan támogatja a demokratikus átmenet elvét, ha az átmenet az afrikai chartában foglaltak szerint átlátható, inkluzív és elszámoltatható folyamatokra épül. Azokban az országokban, amelyek következetesen tiszteletben tartották a hivatali időkre vonatkozó korlátozásokat, és lehetőséget adtak a változásra, megerősödött a társadalom rezilienciája, az intézmények pedig hitelesebbek lettek. Számos példát hozhatunk erre az afrikai kontinensen.
Az EU ezzel összefüggésben továbbra is elkötelezetten támogatja a Nagy-tavak régiójában a békét és a jólétet, és várakozással tekint a ruandai hatóságokkal való párbeszéd folytatása elé.
Recep Tayyip Erdogan török elnök Dohában tett látogatása során kijelentette, hogy országa katonai bázist létesítene Katar területén. A török terjeszkedés azonban a térség gazdaságában is intenzívebbé válik.
Egy plusz kettő A-10-es pápai mozgását sikerült ma obszerválnia az AirPowerWatchBloggernek :-)
Ritkán parádés géppár-bejövetelhez lehetett ma szerencsénk. Vaszar felől jöttek be long final-en a 16-osra, az időjárás nem engedett volna VFR-patternt.
Vegyes géppár: az egyik a 74-es, a másik a 75-ös századtól.
Gurulás a starthoz. ~45 fokos oldalszél.
Ez a szóló gép első, impasszos bejövetelekor készült. A pilótán jól látható a JHMCS-sisak, a törzs oldalán pedig a Pave Penny lézerrel megjelölt célok észlelését lehetővé tevő berendezés hűlt helye (négy rögzítési csomópont). A többfunkciós célzókonténerek alkalmazása lényegében feleslegessé tette.
Pályavégi vasúti kereszteződés.
Valószínűsíthető útvonal az FR24-ről egy kedves ismerősnek hála.
Zord
Dimanche 29 Novembre s’est tenue à Budapest, comme dans 57 autres villes à travers le monde, une Marche Mondiale pour le Climat. Ces mobilisations citoyennes en marge de la COP21 qui se déroule à Paris du 30 novembre au 11 décembre ont pour but de faire réagir les responsables politiques présents lors de ce sommet sur le climat et de leur signifier les inquiétudes de la société civile en matière de réchauffement climatique.
Mot d’ordre de la manifestation : le renouvellement par les énergies propres est 100% possible ! (Crédit Photo : Dániel Alföldi)
Ainsi, ce sont plusieurs centaines personnes qui se sont réunies dans la capitale hongroise ce week-end avec la ferme intention d’apporter leur contribution active à la mobilisation mondiale. Selon les organisateurs de la marche, ce chiffre apparemment modeste représenterait pourtant un bon taux de participation, si l’on considère que la COP21 ne retient pas beaucoup l’attention médiatique en Hongrie. Ainsi, le fait que le domaine public soit peu touché expliquerait que la société soit difficilement mobilisable pour des manifestations associées.
Il est à cet effet important de noter que la marche relève d’une initiative citoyenne, exempte de toute représentation partisane ou prise de position politique. D’après l’attachée de presse de la manifestation, Boglàrka Farkas, l’événement portait le message que les Hongrois ont la conviction que des décisions durables et positives seront prises à Paris et qu’elles seront bénéfiques non seulement à la Hongrie mais à l’Europe toute entière. Dans le cadre de cette manifestation, une pétition comportant les grandes recommandations des organisateurs a été rédigée en direction de la classe dirigeante.
Les feuilles aux couleurs automnales brandies par les manifestants symbolisaient une véritable lettre ouverte envoyée à la délégation hongroise et aux chefs d’État présents au Sommet de Paris (Crédit Photo : Dániel Alföldi).
« Par notre manifestation en ce jour, nous avons montré qu’à la place des mots, nous attendons des actions concrètes également de la part des décideurs politiques ! Aujourd’hui, nous avons, tous ensemble, envoyé le message à notre délégation hongroise à Paris, de se battre pour la réalisation d’un accord juste et global; mais aussi que nos politiques représentent en Hongrie l’importance de l’efficacité énergétique et de l’utilisation des sources d’énergies renouvelables »,
a déclaré Bence Gosztonyi, le principal organisateur de l’action civile de Budapest.
Toutefois, si l’on considère les prises de position de Viktor Orbàn en matière d’écologie, on peut émettre un sérieux doute sur la réalisation concrète de ces recommandations. En effet, le gouvernement hongrois est accusé par le LMP (Lehet Màs a Politika), le parti écologiste affilié au Parti vert Européen, d’immobilisme en matière de décisions concrètes concernant l’environnement.
Selon la porte-parole du parti, Bernadett Szél, « la position du gouvernement hongrois est que le pays a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 36%. De ce fait, ses dirigeants ne souhaitent pas prendre de nouvelles mesures ». Néanmoins, ces chiffres dateraient des années 1990, à la chute du communisme en Hongrie et à la fin de l’industrie lourde, donc le gouvernement actuel n’en serait pas responsable.
« On ne peut pas se cacher simplement derrières les chiffres, il s’agit de faire de réels pas en avant en matière de développement durable, parce que c’est l’intérêt de la Hongrie, indépendamment des accords internationaux »,
affirme encore Bernadett Szél qui attend du gouvernement hongrois qu’il prenne de réelles mesures allant dans le sens d’avancées effectives dans l’amélioration de l’efficacité énergétique et dans le domaine des énergies renouvelables. Elle ajoute qu’ « avec les programmes d’efficacité énergétique, nous pourrions créer de nouveaux emplois, tout en réduisant la dépendance du pays ».
Pour ce qui est de la Hongrie et de sa participation à la COP21, son poids économique est éclipsé par d’autres pays présents au sommet comme l’Allemagne ou la France. Ainsi, il est clair que sa contribution aux engagements de l’Union Européenne de réduire de 40% son émission de gaz à effet de serre restera modeste.
Cependant, le Hongrie ne peut pas rester en dehors de ce mouvement écologique mondial et c’est bien ce à quoi veillent les bénévoles, les représentants d’organisations environnementales tels que Greenpeace Hungary, certains partis politiques avec en première ligne le LMP ou encore la société civile comme vient d’en témoigner la mobilisation à Budapest.
Par Suzanne Tisserand.
December 5-én, szombaton kezdetét vette az új gyermektámogatási programunk. Ezúttal az ugandai St. Kizito árvaház lakóinak keresünk jelképes örökbefogadó szülőket, akik támogatásukkal biztosítják számukra mindennapi szükségleteiket és az iskoláztatást.