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Journée mondiale du donneur de sang 2023 : Message du ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique

Tue, 13/06/2023 - 23:00

Message de Monsieur le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique à l'occasion de la Journée mondiale du donneur de sang (JMDS) 2023 (14 juin 2023)

A l'instar des autres pays dans le monde, le Burkina Faso commémore la Journée Mondiale du Donneur de Sang (JMDS) le 14 juin 2023, avec pour thème : "Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent !".

Cette journée vise à sensibiliser le public sur l'importance vitale de disposer dans les formations sanitaires, de sang et de produits sanguins sûrs pour les transfusions pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine. Elle tient également lieu d'une occasion solennelle de reconnaissance de la contribution combien noble des donneurs de sang volontaires dont les gestes salvateurs, réguliers et non rémunérés accompagnent le système de santé national.

Cette journée enfin, nous interpelle, sur la nécessité de fournir des ressources adéquates et mettre en place des systèmes et des infrastructures à mesure d'accroître la collecte de sang auprès des donneurs de sang. En d'autres termes, le thème de cette année, permet « de rappeler l'importance de dons réguliers de sang ou de plasma pour créer un approvisionnement sûr et durable en sang et en produits sanguins partout dans le monde, afin que tous les patients dans le besoin puissent recevoir un traitement à temps ».

La réalisation de transfusions sanguines sécurisées est une composante essentielle de tout système de santé, y compris celui du Burkina Faso. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, pour garantir la sécurité des transfusions sanguines, il est crucial que les dons de sang soient effectués par des volontaires non rémunérés et que des systèmes de transfusion coordonnés soient mis en place au niveau national.
Le Burkina Faso s'est engagé pleinement à respecter ces principes relatifs à la transfusion sanguine en prenant différentes mesures.

Il s'agit, entre autres, de la création en 2000 d'un centre national dédié à cette activité, de l'élaboration de normes réglementaires en matière de transfusion, de la construction d'infrastructures adéquates et l'équipement en matériel médical requis, de la mise à disposition de moyens logistiques appropriés, ainsi que la formation de ressources humaines spécialisées dans ce domaine.

Chaque année, dans le monde, environ 112,5 millions de dons de sang sont recueillis pour aider les personnes souffrant de maladies qui nécessitent une transfusion sanguine. Le sang sécurisé est crucial pour de nombreux traitements médicaux et interventions chirurgicales, ainsi que pour les soins maternels et néonatals. En outre, il est particulièrement indispensable pour prendre en charge de nombreux blessés de situations d'urgence telles que les catastrophes naturelles, les accidents et notamment le terrorisme, qui cause de nombreuses victimes dans notre cher pays.

A cela, s'ajoutent les conséquences néfastes du paludisme qui s'annonce en cette période de saison pluvieuse, impliquant également une grande mobilisation de poches de sang pour sauver des vies.

En 2022, au Burkina Faso, un total de 124 401 poches de sang ont été collectées sur l'ensemble du territoire national. Ces poches de sang ont été traitées pour garantir leur sécurité avant d'être transfusées à des patients à grande majorité des enfants de moins de cinq (5) ans et des femmes âgées de 15 à 49 ans soit 60 % de l'ensemble des bénéficiaires. Cette statistique s'explique par la prévalence de l'anémie liée au paludisme chez l'enfant et des hémorragies fréquentes lors des accouchements dans notre pays.

Ces résultats encourageants n'auraient pas été possibles sans la contribution inestimable des donneurs de sang volontaires et bénévoles, qui représentent environ 91% des donneurs de sang dans le pays. En effet, le taux de fidélisation de ces donneurs de sang (dans les zones CNTS en 2022) a été de 39,63%, dépassant la cible fixée à 30%. Cette fidélisation témoigne de leur engagement et de leur volonté de contribuer régulièrement à cette noble cause.

La Journée Mondiale des Donneurs de Sang (JMDS) est donc l'occasion de rendre un vibrant hommage à ces vaillants donneurs de sang volontaires et bénévoles pour leur solidarité et leur engagement à sauver de nombreuses vies. Nous encourageons de ce fait, un plus grand nombre de personnes à donner régulièrement et bénévolement leur sang afin de répondre à tous les besoins en sang de nos hôpitaux.

Dans le même élan, une campagne de vaccination contre l'hépatite B sera lancée pour les donneurs de sang bénévoles et réguliers lors de la cérémonie officielle de cette journée mondiale à Kaya.

Nous remercions également les partenaires techniques et financiers et la société civile, notamment ceux qui sont spécifiquement dévoués au don de sang pour leur accompagnement. C'est le lieu de les inviter à poursuivre leur soutien afin que nous parvenions ensemble à l'autosuffisance en produits sanguins sécurisés au Burkina Faso. Nous remercions aussi le personnel de santé pour l'engagement.

J'invite également les responsables des services de transfusion sanguine et les utilisateurs des produits sanguins à respecter les normes et directives nationales en matière de transfusion sanguine en vue de produire toujours du sang sécurisé et de l'utiliser de façon rationnelle dans l'intérêt des malades et de toute la population burkinabè.

Enfin, pour faire du slogan « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! » une réalité, engageons-nous pour des dons volontaires et réguliers afin d'atteindre l'objectif de 230 000 poches de sang attendues en 2023 par le CNTS.
Bonne célébration de la journée mondiale du donneur de sang à tous !
Je vous remercie
Fait à Ouagadougou, le 14 juin 2023

Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU
Officier de l'Ordre National

Categories: Afrique

Diaspora burkinabè : Le ministre Bassolma Bazié échange avec la communauté burkinabè vivant en Suisse et en France

Tue, 13/06/2023 - 21:30

En marge de la 111ème Session de la Conférence Internationale du Travail (CIT) qui se déroule à Genève, du 05 au 16 juin 2023, le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Monsieur Bassolma BAZIE, a tenu une rencontre avec les Burkinabè résidant en Suisse et en France voisine, le dimanche 11 juin 2023, à la Mission, Représentation permanente du Burkina Faso à Genève.

Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale avait à ses côtés Son Excellence Monsieur Dieudonné Désiré W. SOUGOURI, Ambassadeur, Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève, Madame Nadine TRAORE BAZIE, Ambassadeur, Représentante Permanente adjointe et leurs collaborateurs, ainsi que les membres de la délégation prenant part à la CIT.

C'est une mobilisation des grands jours qui a marqué ce tête-à-tête entre les Burkinabè vivant en Suisse et en France voisine et le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction publique, Bassolma BAZIE. Le hall spacieux du 23 Avenue de France a enregistré une affluence des filles et fils du Burkina Faso (femmes, enfants, jeunes, personnes âgées) venus de plusieurs cantons suisses et de contrés voisines comme la France. Mobilisation saluée par le Ministre Bassolma BAZIÉ qui a exprimé sa reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui se sont déplacés, en dépit des distances et des contraintes socioprofessionnelles, signe d'un attachement à la mère-patrie.

Dans sa déclaration liminaire Monsieur le Ministre d'Etat, Bassolma BAZIE a d'abord situé le cadre de son séjour à Genève : sa participation, avec une délégation tripartite (Gouvernement, représentants du patronat, représentants des travailleurs) à la 111ème Session de la Conférence Internationale du Travail et au Sommet sur le Monde du Travail, dont le thème est « Justice sociale pour tous ». Il a souligné l'intérêt de la participation de notre pays à ces instances, en tant que cadres d'élaboration et d'adoption des normes internationales du travail et aussi haut lieu de promotion des partenariats bilatéraux et multilatéraux.

L'hôte du jour a largement présenté la situation nationale, marquée par la lutte pour la reconquête de parties du territoire national sous contrôle des forces terroristes, la gestion de la crise humanitaire, la réinstallation progressive des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine, la sécurisation de ces localités, le retour de l'administration sur place et bien d'autres acquis nourrissant l'espoir. Des acquis non négligeables que le Ministre d'Etat place sous le signe du couronnement des efforts consentis ou déployés par le Chef de l'Etat, Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Gouvernement et l'ensemble des forces combattantes.

D'autres défis, a-t-il souligné, demeurent pour le pays : la refondation de l'Etat, la promotion d'une gouvernance vertueuse, la lutte contre la corruption, la mobilisation générale et le soutien patriotique lancé par le Chef de l'Etat, de même que les dispositifs à promouvoir dans la perspective du retour à un régime constitutionnel normal, et la réconciliation des cœurs, au terme de la lutte.

Le ministre d'Etat, Ministre de la Fonction publique a porté avec insistance un message d'espoir et de réconfort axé sur la solidarité, la résistance, la résilience des filles et fils « résolument engagés à s'assumer jusqu'à la victoire » pour ne céder aucune portion des terres de leurs ancêtres.

A ce titre, il a loué la bravoure des milliers de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) enrôlés et formés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour préserver l'intégrité de leur patrie. La question du nouveau système de partenariat choisi par le peuple burkinabè « de façon souveraine », « en fonction de ses intérêts, de ses besoins déterminés par lui-même » a également été évoquée.

Monsieur le Ministre a clos son propos liminaire par une exhortation à l'unité, au dialogue et à la cohésion sociale de tous les fils et filles du Burkina Faso.
Présent à la rencontre, le délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Etranger (CSBE), Monsieur Tahirou Komi, a traduit, au nom de toutes et de tous, sa satisfaction pour la tenue de cette rencontre avec Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale. Monsieur Tahirou KOMI a félicité Monsieur le Ministre, liant la mobilisation particulière à son discours galvanisant. Il a, de ce fait, salué le discours très engagé tout en rassurant Monsieur le Ministre d'Etat de la disponibilité de la communauté à accompagner les Autorités nationales en cette période cruciale de l'histoire de notre pays.

C'est un échange à bâton rompu que Monsieur le Ministre d'Etat a instauré avec son auditoire, lequel a manifesté son enthousiasme et son adhésion, posé des questions, apporté des contributions autour, essentiellement, de l'actualité nationale, focalisée sur :

la lutte contre l'insécurité et le terrorisme ;
les nombreux chantiers liés à la refondation de l'Etat ;
les recrutements à la fonction publique ;
l'échéance pour la tenue des élections ;
les réformes qui sont encore attendues ;
les éventuels procès ou règlements en rapport avec les crimes économiques et de sang ;

l'armement pour la lutte et les blocages sur les acquisitions évoqués par les autorités nationales ;
le soutien patriotique et la contribution à l'effort de guerre ;
les têtes mises à prix par l'Etat, à travers les médias, et les montants des primes offertes (véracité de l'information, les moyens pour verser les primes) ;
la coopération entre le Burkina Faso et ses voisins dans la lutte contre le terrorisme, notamment le Mali ;

la fédération annoncée entre le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso ;
le projet de création d'une nouvelle monnaie ;
les engagements pris par plusieurs intervenants d'accompagner, par leurs contributions diverses, les autorités et toutes les composantes engagées dans la lutte ou affectées par les attaques terroristes, y compris les PDI, Etc.

Joignant l'acte à la parole, les responsables et les membres de l'Association Songtaaba Léman, ont fait un don de la somme de mille cinq cent (1 500) euros à Monsieur le Ministre, à titre de contribution au Fonds de soutien patriotique.
A toutes les préoccupations exprimées, Monsieur le Ministre a apporté des réponses, tout en insistant sur la solidarité dans l'action, la nécessité d'accompagner les autorités de la Transition, pour qu'elles mènent sereinement la lutte et remportent la victoire finale sur l'ennemi.

C'est pour lui les conditions indispensables pour fonder les bases d'un pays confiant en son avenir, en plus d'instaurer et de consolider une gouvernance vertueuse et des institutions fortes. Il a traduit les remerciements du Chef de l'Etat, du Premier Ministre et de l'ensemble du Gouvernement à toute la diaspora, pour le soutien et les contributions multiformes apportées ou à venir.

Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso à Genève a formulé des encouragements à l'endroit des compatriotes et réitéré les engagements de la Mission permanente à accompagner toute initiative et action allant dans le sens de la mobilisation des Burkinabè vivant en Suisse, en vue de l'atteinte des objectifs que le peuple burkinabè s'est fixés.

Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève

Categories: Afrique

111e Conférence internationale du travail : Le ministre Bassolma Bazié rencontre la directrice régionale pour l'Afrique de l'OIT

Tue, 13/06/2023 - 21:30

En marge des travaux de la 111ème session de la Conférence internationale du Travail, le Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Monsieur Bassolma BAZIE, a eu une audience avec madame Cynthia Samuel-Olonjuwon, la Sous-Directrice Générale, Directrice régionale pour l'Afrique de l'Organisation internationale du travail, le lundi 12 juin 2023.

Cette rencontre de travail avec Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon s'est déroulée au siège de l'OIT, en présence de son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève, Dieudonné Désiré W. SOUGOURI, de membres du cabinet du département en charge de la Fonction publique, et de techniciens de la Mission du Burkina Faso à Genève.

En introduction, Monsieur le Ministre d'Etat a remercié Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon pour l'accueil chaleureux, rappelant que sa délégation et lui-même avaient fait l'objet de la même attention lors de tenue de la 110ème session de la CIT, en 2022. Il a salué la disponibilité dont elle a fait preuve, malgré son calendrier chargé.
Dans son propos adressé à Madame la Sous-Directrice générale et à ses proches collaborateurs, Monsieur le Ministre d'Etat a fait l'état des lieux de la double crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, avec tous ses impacts négatifs sur le monde du travail.

Monsieur Bassolma BAZIE a toutefois relevé la combativité, la résistance et la résilience du peuple burkinabè dont la trajectoire historique est jalonnée de crises dont il est toujours sorti victorieux et aguerri. Il a dit tout l'espoir et la conviction qui animent les Burkinabè quant à la victoire finale sur les fléaux du moment, avec le soutien et l'appui des partenaires comme le BIT et l'OIT.

Les échanges ont ensuite tourné autour de nombreux points, à savoir :
Le rappel de la soumission au BIT du « Plan stratégique de développement de l'administration du travail 2022-2026 », à l'issue de l'audience de 2022, ainsi que la requête relative au financement dudit plan stratégique ;

L'accompagnement du BIT, d'un côté pour la ratification d'un certain nombre de conventions (155, 190, 182 et 102) afin de compléter le cadre règlementaire du travail au niveau national et de l'autre côté, pour la mise en œuvre efficace des conventions auquel le pays est partie. Il faut rappeler que 44 conventions de l'OIT ont été ratifiées par le Burkina Faso, ce qui marque son engagement à respecter les normes internationales encadrant le domaine du travail. Mais leur mise en œuvre reste quelque peu difficile en raison du manque de ressources ;

Le besoin de formation et de renforcement des capacités des personnes en charge du respect des normes internationales du travail et de la sécurité au travail au Burkina Faso, en particulier les inspecteurs et contrôleurs du travail ;

l'appui pour la mise en place effective des inspections de zone figurant dans le nouvel organigramme du département ;
L'opérationnalisation du régime d'Assurance maladie universelle, pour lequel des décrets sont en cours de finalisation ;
La promotion de la mutualité sociale pour laquelle un organisme spécial doit être mis en place ;

La justice sociale pour une paix durable, qui a suscité un plaidoyer particulier de Monsieur le Ministre d'Etat, afin qu'au regard du thème de la 111ème Session de la CIT, tous les Etats soient traités avec les mêmes égards et de manière égale ;
La question de la coopération sud-sud abordée par Monsieur le Ministre d'Etat et sa délégation. A ce propos, le Ministre d'Etat a évoqué un partage d'expériences avec un pays voisin, notamment, le Benin, auprès duquel le Burkina Faso est allé s'enrichir d'expériences en rapport avec les élections professionnelles ;
La digitalisation, dans le cadre du travail et de la protection sociale a aussi été présentée comme une préoccupation majeure demandant un appui de partenaires comme le BIT.

La Sous-Directrice Générale, Directrice régionale pour l'Afrique, Madame Cynthia Samuel-Olonjuwon, a salué la démarche de Monsieur le Ministre d'Etat et de sa délégation. Elle a félicité le Burkina Faso pour son initiative de promotion de la coopération sud-sud, l'exhortant à poursuivre dans ce sens. Elle a aussi félicité Monsieur le Ministre d'Etat pour son allocution à la tribune de l'OIT, soulignant l'intérêt du message porté par le Burkina Faso, ainsi que sa certitude que tout le monde y a été sensible.

Madame la Sous-Directrice générale, Directrice régionale pour l'Afrique de l'OIT a pris l'engagement de travailler à ce que les requêtes exprimées puissent être examinées et traitées, en collaboration avec le bureau pays de l'OIT, aux fins de soutenir la mise en œuvre des réformes programmées par le département de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.

Ambassade, Représentation Permanente du Burkina Faso à Genève

Categories: Afrique

Accès à l'électricité : Un projet pour développer un marché régional et accéder au financement

Tue, 13/06/2023 - 20:50

Le Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP) a organisé un atelier national ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou. Il s'agit du lancement dudit projet et la sensibilisation sur les technologie solaires PV (hors-réseau).

« L'accès à l'électricité au Burkina Faso présente une disparité significative entre les zones urbaines et rurales. Selon les données statistiques de 2020, les taux d'électrification en milieu urbain et rural étaient respectivement de 72,53 % et 5.90% », a fait remarquer Bah Arnaud Kouadio, expert en suivi-évaluation pour le compte du Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP).

Malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour accroître l'accès à l'énergie aux populations vivant en milieu rural au moyen de solutions décentralisées, telles que les mini-réseaux utilisant des sources d'énergie renouvelable, l'électrification hors réseau continue de faire face à des obstacles majeurs. Les acteurs du domaine notent, entre autres, l'inadéquation du cadre politique et règlementaire, les difficultés d'accès au financement et les lacunes en termes de capacités techniques.

Bah Arnaud Kouadio a représenté la CEDEAO pour la cérémonie d'ouverture

C'est au regard de l'importance stratégique de l'énergie pour le développement durable, que le Projet régional d'électrification hors réseau (ROGEP) avait été initié par le Centre régional pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CEREEC) puis restructuré sous le nom Projet régional d'accès à l'électricité hors réseau (ROGEAP), a expliqué Bah Arnaud Ouédraogo. « Le projet, dans son ensemble, vise à mettre en place un environnement favorable, fournir une assistance technique et financière aux entreprises privées et lever les barrières pour faciliter l'accès au marché de l'électricité hors réseau », a-t-il indiqué.

Ainsi, au cours de cette activité, les participants ont identifié les barrières institutionnelles sur le plan politique et les obstacles entravant l'investissement privé dans l'électrification hors réseau. Ils ont également décelé les difficultés d'accès aux financements du secteur privé auprès des institutions financières.

Cet exercice répond aux deux composantes du projet qui sont : le développement d'un marché régional et l'accès au financement pour les entreprises autonomes de systèmes solaires.

19 pays concernés

Selon Boubakar Thierry Ouédraogo, le représentant du secrétaire général du ministère en charge de l'énergie, le ROGEAP vise à accroître l'accès à l'électricité des ménages, des entreprises et des institutions ou établissements publiques en utilisant une technologie solaire moderne basée sur les systèmes solaires photovoltaïques autonomes.

Selon Boubakar Thierry Ouédraogo, la mise en œuvre du projet s'inscrit en droite ligne avec les missions assignées au département de l'énergie

Le projet bénéficie d'un cofinancement de la Banque mondiale et du Fonds pour les technologies propres (CTF) de la Direction générale de la coopération internationale (DGIS) du gouvernement des Pays-Bas.

Il faut noter que le ROGEAP s'inscrit dans le cadre du programme de la CEDEAO sur l'accès aux services d'électricité durables (EPASES), et contribue directement aux objectifs de la Politique régionale en matière des énergies renouvelables (EREP) qui est de fournir un accès universel à l'électricité d'ici 2030.

Débuté en 2021, le ROGEAP a une durée de vie de cinq ans. En plus des 15 pays de la CEDEAO, le ROGEAP couvre le Cameroun, la Centrafrique, la Mauritanie et le Tchad.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : « Il nous faut une nouvelle Constitution qui reflète les aspirations de nos populations », estime le Premier ministre

Tue, 13/06/2023 - 17:42

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a accordé une audience au Médiateur du Faso, Fatimata Sanou/Touré, ce lundi 12 juin 2023. Après avoir reçu les rapports d'activités 2021 et 2022, le Premier ministre a estimé que l'institution à « un grand rôle » à jouer en ce qui concerne, par exemple, la refondation de notre Etat, notamment la révision de la Constitution.

Après avoir félicité l'institution pour les résultats engrangés en 2021 et en 2022, le Premier ministre a exhorté le Médiateur du Faso à rendre davantage visible ses activités et à être plus proche des populations.

Par ailleurs, il a estimé que cette institution a « un grand rôle » à jouer en ce qui concerne, par exemple, la refondation de notre Etat, notamment la révision de la Constitution.

« Vous avez un rôle à jouer. Allez au plus près des populations et leur demander ce qu'elles veulent. Il vous faut intégrer cet aspect en allant consulter nos populations à la base. Il nous faut une nouvelle Constitution qui reflète réellement les aspirations de nos populations. Au niveau de chaque ethnie, il y a la notion de constitution. Jusque-là, nous avons une vision carrée car notre constitution est une copie de la constitution française. La Constitution actuelle est en déphasage de nos réalités. La démocratie diffère d'un Etat à un autre. Les Occidentaux ont construit leurs constitutions en fonction de leur histoire. Il nous faut donc un retour à nos racines. Nos intellectuels, plus particulièrement nos pseudos constitutionnalistes sont incapables d'innover car ils pensent que tout doit se faire selon le canevas imposé par les Occidentaux », a-t-il expliqué.

Avant de prendre congé de son hôte, le Médiateur du Faso a réitéré se vives félicitations à Kyélèm de Tambèla pour son leadership à la tête du Gouvernement et pour les succès engrangés dans la reconquête du territoire national, favorisant ainsi le retour à ce jour, de plus de 200 mille personnes déplacées dans leurs localités d'origine.

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Burkina /Culture et tourisme : 33 acteurs des Hauts-Bassins reçoivent leurs chèques de l'appel à projets spécifique à la région

Tue, 13/06/2023 - 17:00

Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a procédé le mardi 13 juin 2023, à la remise symbolique de chèques à 33 bénéficiaires de l'appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC).

Après l'opérationnalisation de la première antenne régionale du FDCT à Bobo-Dioulasso le 21 février 2023, il a été lancé un appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins.

Il s'est agi de mettre en compétition les projets des acteurs culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins à hauteur de 374 092 060 FCFA. Etaient concernés par cet appel à projets, les acteurs des filières du cinéma et audiovisuel, des arts plastiques et appliqués, des arts de la scène ainsi que du tourisme culturel. Parmi les 113 dossiers réceptionnés, ce sont 33 qui ont été retenus pour financement dont 20 projets concernent le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs ; sept projets qui visent la promotion du tourisme culturel et six qui portent sur le soutien à la création, la promotion et la diffusion des produits culturels pour un montant total de 325 347 486 de FCFA.

Vue des autorités

Cette remise s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) qui bénéficie d'une subvention directe destinée à « soutenir sa gestion, sa déconcentration et le financement des opérateurs culturels et touristiques ».

La région des Hauts-Bassins a été identifiée comme la phase pilote de déconcentration du FDCT, à travers la mise en place de sa toute première antenne régionale à Bobo-Dioulasso.

Cette remise de chèques marque par ailleurs le démarrage de la mise en œuvre des projets retenus. Pour le financement des 33 projets retenus dans le cadre de l'appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins, le chèque global des 325 347 486 de FCFA a été remis à Fiohan Caryne Traoré/Beni, directrice générale du FDCT.
Le directeur artistique de la compagnie théâtrale La Cloche, Charles Guiedem, a bénéficié de 9 764 843 pour son projet "Les ateliers techniques du théâtre". Ce projet porte sur un renforcement de capacités aux métiers du théâtre. « On a vraiment besoin de ça, les gens adhèrent au théâtre mais n'ont pas l'occasion de se professionnaliser. Ce projet va permettre à ceux qui faisaient déjà du théâtre de se professionnaliser dans la matière » a-t-il souligné.

Charles Guiedem, directeur artistique de la compagnie théâtrale La Cloche, bénéficiaire

L'association Akili Koura avec pour responsable Aminata Pielo Zerbo, a bénéficié d'une subvention de six millions de FCFA pour son projet de renforcement des capacités de 20 femmes confectionneuses d'articles en Koko Dunda. Ce projet concerne des femmes qui produisent déjà le pagne Koko Dunda. Par la suite ce Koko Dunda sera transformé en articles (chaussures, draps, jouets pour enfants, casquettes, sacs à main pour femme et homme et plusieurs autres articles).

Aminata Pielo Zerbo, présidente de l'association Akili Koura

Le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a réitéré les sincères remerciements du gouvernement burkinabè à l'Union Européenne à travers son accompagnement pour la mise en place de cet ambitieux programme d'un coût global de 16 714 000 euros, soit près de 11 milliards de FCFA. Il souligne de ce fait qu'en tant que partenaire privilégié du Burkina Faso, l'Union européenne occupe la première place parmi les partenaires dans le secteur de la culture, à travers le PAIC-GC.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme

Un merci particulier a été adressé à l'ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter en fin de séjour au Burkina Faso pour les efforts consentis dans la prise en compte de la culture dans le développement socio-économique du Burkina Faso, à travers le PAIC-GC.

« Nous sommes convaincus que ce programme apporte une bouffée d'oxygène au secteur qui est aujourd'hui beaucoup plus éprouvé par l'insécurité. Nous osons espérer que les projets retenus pour le financement vont permettre d'améliorer la qualité et la compétitivité des biens et services culturels au niveau national et international mais également seront capables de renforcer les capacités productives des opérateurs dans les filières visées », a indiqué le ministre.

Enfin, il a adressé ses encouragements aux promoteurs des projets non retenus et les a invités à prendre en compte les observations du FDCT pour une bonne maturation de leurs projets.

Photo de famille

L'ambassadeur, chef de délégation de l'Union européenne au Burkina Faso Wolfram Vetter a pour sa part remercié le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, le gouvernement burkinabè, le FDCT pour la très bonne collaboration et leur confiance. « Personnellement, c'est un grand plaisir d'être à Bobo-Dioulasso pour participer à cette remise de chèques aux 33 bénéficiaires du fonds, le but étant de professionnaliser le secteur culturel, de booster les industries créatives au Burkina Faso en général et aussi dans les Haut-Bassins. Mes attentes pour les projets, c'est qu'il y ait un renforcement de capacités des acteurs, plus de visibilité, plus de professionnalisation et qu'ils s'étendent aux autres régions du Burkina Faso étant donné que c'est un projet pilote au niveau des Hauts-Bassins » a-t-il formulé.

Des sessions de formations sur la gouvernance des ressources seront octroyées aux bénéficiaires les 14, 15 et 16 juin 2023 afin de leur fournir les outils nécessaires pour une gestion efficace et efficiente des fonds. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Droits de l'homme au Sénégal : Le Haut-commissariat des nations unies inquiet

Tue, 13/06/2023 - 13:12

La note ci-après est celle du Haut-commissariat des nations unies. Dans la présente, l'institution dit s'inquiéter de la situation des droits de l'homme, violés de plus en plus et ce, depuis le début du mois de juin. En effet, "au moins 16 personnes ont été tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin. Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations" peut-on lire dans le message.

Nous sommes profondément préoccupés par l'évolution de la situation des droits de l'homme au Sénégal ces dernières semaines, où au moins 16 personnes ont été tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin.

L'utilisation d'armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal. Nous notons que les autorités ont ouvert des enquêtes et nous leur demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies, et qu'elles amènent toute personne trouvé responsable d'un usage de la force injustifié ou disproportionné, à rendre compte de leurs actes, quels que soient leur statut et leur affiliation politique. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme offre son assistance à cet égard.

Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations. Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct, a été suspendue le 1er juin sans justification légale claire et n'a toujours pas été rétablie à ce jour. Un communiqué du gouvernement a indiqué que la suspension durerait 30 jours. Le gouvernement a également ordonné la suspension d'une campagne de financement collectif pour la chaîne visant à la soutenir pendant la période où elle n'est pas en mesure de diffuser.

Depuis les manifestations du 3 juin, les autorités ont refusé d'autoriser plusieurs autres manifestations, notamment celles prévues vendredi et samedi derniers.

L'accès aux services d'internet mobile a également été restreint entre le 1er et le 6 juin, au motif de mettre fin à la « diffusion de messages haineux et subversifs ». Les restrictions à l'utilisation d'Internet doivent être fondées sur une loi sans ambiguïté et accessible au public ; elles doivent être nécessaires pour atteindre un but légitime, tel que défini dans la législation sur les droits de l'homme, proportionnelles à ce but légitime et non-discriminatoire.

Il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver les traditions démocratiques et l'État de droit en garantissant les droits à la liberté de réunion pacifique et d'expression, ainsi que le droit à l'information en veillant à ce que les journalistes puissent exercer leur profession librement et en toute sécurité, en particulier à l'approche de l'élection présidentielle de 2024.

Nous réaffirmons la volonté du Haut-Commissariat de continuer à travailler avec le gouvernement sénégalais, la société civile et d'autres partenaires pour renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme dans le pays.

Categories: Afrique

Burkina : Son livre sur l'intelligence économique, la vie politique et sécuritaire, son expérience au gouvernement..., l'ancien ministre, Dr Harouna Kaboré, s'ouvre sans faux-fuyant !

Tue, 13/06/2023 - 13:10

Mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, l'ancien ministre burkinabè du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Dr Harouna Kaboré, a publié son ouvrage « Influence de l'intelligence économique sur la prospective ». Pour en savoir davantage sur cette production intellectuelle qui braque les projecteurs sur la dynamique de la gouvernance, nous avons rencontré son auteur, un homme à plusieurs casquettes. Dans cette interview, il est également questions de la vie politique, de la situation sécuritaire et de son expérience au gouvernement.

Lefaso.net : A la fin d'une mission au gouvernement, et fort donc de ce que vous savez plus que le commun des Burkinabè sur les réalités du pays, quel sentiment éprouvez-vous au quotidien, face à ces attaques qui continuent d'endeuiller les Burkinabè ?

Dr Harouna Kaboré : Je voudrais vous dire merci de me donner l'occasion pour partager avec vos lecteurs, mes convictions qui sont, en partie, traduites dans ce livre que je viens de publier le 16 mai dernier, et qui aborde des questions relatives à la nécessité de l'élaboration d'un nouveau « système Burkina ». Je saisis aussi l'occasion pour saluer le combat que mènent jour et nuit nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie pour sécuriser notre pays, et combattre les forces du mal qui endeuillent nos familles et dire combien je suis fasciné par leur travail. C'est aussi l'occasion pour moi d'avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui sont tombés, militaires comme civils, sur le champ de bataille et dans le cadre de la lutte contre le phénomène terroriste.

Je voudrais également exhorter l'ensemble du peuple burkinabè à se mobiliser derrière les Forces de défense et de sécurité pour permettre définitivement de mettre fin à toutes ces attaques et à tout ce désordre que nous imposent ces forces obscurantistes. Revenant principalement à votre question, je voudrais simplement dire que je suis un acteur du secteur privé, qui a eu l'occasion de servir son pays au poste de ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat. Ce qui m'a permis, sur le plan personnel, de m'enrichir davantage, en termes de connaissances de fonctionnement de mon pays, sur sa situation socio-économique.

Quand vous avez occupé cette fonction et que vous êtes maintenant en dehors, reprenant vos activités habituelles, vous ne pouvez pas vous détacher de l'évolution au quotidien votre pays, des préoccupations des populations, etc. Vous essayez toujours de faire davantage que vous n'ayez fait, lorsque vous n'étiez pas ministre, continuer à jouer votre partition. Donc, tous les matins, et comme tous les Burkinabè, on est à la fois solidaire des personnes déplacées internes et dans une dynamique de soutien et d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la défense de la patrie. On éprouve également de la compassion envers ces familles éplorées, qui ont vu leur fils ou fille, civil (e) ou militaire, arracher à la vie dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme. Je dois dire que je vis les mêmes sentiments que les Burkinabè qui souhaitent et prient pour que, définitivement, l'hydre terroriste s'éloigne de notre pays et que nous continuions à nous battre pour plutôt des questions de développement que de questions de sécurité.

Parlant d'élément spirituel, le gouvernement a demandé, le 20 mai dernier, une journée nationale de jeûne et de prières pour la paix. Comment avez-vous apprécié cet appel et y avez-vous pris part ?

Dans le combat contre le terrorisme, tout ce qui peut être mis dans la balance pour nous permettre de nous renforcer psychologiquement, être forts sur le plan spirituel et pour permettre à ce que les forces morales puissent jouer leur rôle, n'est pas à négliger. Les forces morales, c'est-à-dire les autorités coutumières et religieuses, sont reconnues dans notre Constitution. Cela veut dire que ces forces-là véhiculent forcement des valeurs partagées. Donc, ce me semble tout à fait normal qu'on puisse, chacun, en fonction de sa croyance, prier et solliciter les mannes de nos ancêtres pour davantage se fortifier pour mener ce combat. Je voudrais à cet effet saluer la mobilisation des Burkinabè. C'est un exemple sur lequel on peut s'appuyer pour rester mobilisés et unis, toutes les fois que la nation nous appelle.

C'est dans ce contexte national que vous avez publié votre ouvrage « Influence de l'intelligence économique sur la prospective (Préconisations pour l'Etude nationale Prospective Burkina 2050) ». Quelles sont les généralités de l'ouvrage ?

J'ai soutenu une thèse de doctorat en juin 2022, thèse dont la thématique porte sur l'Intelligence économique et la prospective. J'ai vu en cette thématique quelque chose d'assez intéressant, sur lequel je pouvais m'appuyer pour mener davantage la réflexion, afin que nous puissions profiter de ces outils pour la structuration dans la démarche de gouvernance et de développement de notre pays. Je me suis donc mis à écrire pour proposer quelques idées dans le cadre de la planification ou de la projection pour notre pays, aussi bien dans un horizon de long terme que des actions entrant dans le court terme.

Le livre est donc destiné à la fois à l'administration publique, au secteur privé, au monde académique, aux apprenants. Le livre aborde des questions définitionnelles en ce qui concerne la prospective et l'intelligence économique. Il montre l'articulation entre l'intelligence économique et la prospective, en termes d'influence de la première sur la seconde et, enfin, il résume les préconisations que je fais et qui pourraient être utiles à l'élaboration de l'étude nationale prospective Burkina 2050.

Etant donné qu'on a une prospective dont l'horizon est 2025, notre pays se donne en ce moment les moyens de réécrire une nouvelle prospective à l'horizon 2050 (ou prospective post-2025, en fonction de la temporalité qui viendrait à être décidée par les autorités au regard des durées définies pour les différentes études par la loi sur la planification du développement adoptée en 2018). En tout cas, j'essaie de faire des préconisations pour qu'on puisse non seulement se projeter, mais également pour remettre le « système Burkina » sur une trajectoire vertueuse, en proposant des mesures à prendre pour garantir le succès des préconisations que je fais (des mesures à moyen et court termes pour pouvoir garantir le long terme).

Peut-on clairement dire que votre expérience dans le gouvernement a été décisive dans la publication de cet ouvrage ?

Tout à fait ! Je parlais de généralités du livre pour le situer dans ses trois dimensions, mais la thèse a aidé sur le plan théorique. Les questions que j'y aborde sont des problématiques que je connaissais de mon expérience d'acteur de la société civile, de chef d'entreprise et de ministre de la république. Maintenant, les outils de l'intelligence économique et de la prospective deviennent des instruments que j'utilise pour aborder ces différentes problématiques. Sans être spécialiste en tout, je pense que sur les questions stratégiques, on devrait pouvoir se prononcer. Donc, oui, le passage au gouvernement est quelque chose qui m'a beaucoup enrichi intellectuellement sur le plan personnel et sur le plan de la connaissance du Burkina Faso, à travers notamment des secteurs vitaux tels que la santé, la culture, les langues nationales, la diplomatie économique, l'industrialisation, les filières porteuses…

Lorsqu'on est au gouvernement, on participe à écrire des stratégies, à mettre en place un programme de développement de notre pays. On a été ainsi confronté à ces différentes problématiques et lorsqu'on a la chance après de faire des recherches qui abordent ces différentes thématiques, il est clair qu'on arrive à faire une articulation assez vertueuse entre ce que vous avez vécu, ce que la science vous permet de comprendre de certaines problématiques et ainsi de proposer de nouvelles idées qui pourraient servir au pays. Cela peut rencontrer l'assentiment de personnes qui pensent de la même manière ; parce qu'in fine, l'avenir souhaité par l'étude nationale prospective doit être quelque chose de partagé par l'ensemble des Burkinabè. C'est l'une des conditions de son succès, lorsqu'on passe dans sa phase mise en œuvre.

Le livre a, dès sa publication, suscité de nombreux commentaires et parmi les interrogations au relent de curiosité, il y a cette notion de « intelligence économique », qui semble nouvelle pour nombre de citoyens. Qu'est-ce que c'est ?

Dans la vie des Etats, des entreprises et des organisations, il y a constamment l'information qui joue un rôle important. Pour décider, il faut avoir l'information. Pour planifier, il faut avoir l'information. Pour influencer, il faut avoir l'information. Pour produire des biens et services de consommation, il faut l'information. Donc, la vie des organisations baigne tout le temps dans l'information. Dès lors, l'information devient une matière première à utiliser. L'intelligence économique est un mode de gouvernance de l'information, en ce sens qu'elle permet de collecter des données, de les conceptualiser et d'en faire une information qui permet à un décideur, qu'il soit du public ou du secteur privé, de prendre une décision. C'est cela le but de l'intelligence économique.

… Ramenant cela au cas concret du Burkina !

On ne peut aujourd'hui, pour l'Etat que nous sommes, nous orienter à long terme, décider par exemple de ce qu'il faut faire dans les domaines de l'éducation, l'industrialisation, la production agricole…, sans analyser l'environnement. Qui dit analyse de l'environnement dit collecte et traitement de données pour en faire une information sur laquelle on peut se baser pour décider. Si vous dites que vous êtes dans la production de biens et services pour que les gens consomment local, mais aussi pour exporter, vous êtes obligés de rassembler les informations utiles (par exemples les nouveaux procédés de transformation et de commercialisation des matières premières, les normes pour produire en qualité, les règles et les normes qu'imposent les pays dans lesquels vous voulez vendre vos produits, la qualité que vous mettez dedans, le prix que vous y mettez, etc.).

Donc, il faut d'abord que vous ayez l'information. Cela est un cas concret pour l'industrialisation de nos pays. Pour la culture par exemple, on a beaucoup d'évènements dans notre pays : le FESPACO, le SIAO, la SNC, etc. Mais, de plus en plus, il y a beaucoup de pays qui développent ces mêmes activités. On a donc besoin d'analyser notre environnement immédiat pour voir la concurrence, comment elle impacte nos évènements, et pour améliorer la qualité du SIAO, du FESPACO, de la SNC ... On va, dès lors, utiliser un outil de l'intelligence économique, qui s'appelle la veille. Dans un contexte économique mouvant et incertain, la veille apparaît plus que nécessaire pour contourner les menaces et saisir les opportunités qui se présentent, afin d'aboutir à la performance.

Ramenée au cas concret du Burkina, la veille ne va pas se limiter à une simple activité d'analyse de l'environnement, elle va s'apparenter davantage à une activité de prospective intégrant plusieurs paramètres : le marché, les clients, les fournisseurs, les tendances. Ainsi, cette veille stratégique placée en amont de l'activité de prospective, permet de recueillir les informations qui serviront à caractériser les tendances d'évolution en cours afin de construire des scénarios robustes et pertinents pour éclairer la décision stratégique. Ensuite, en positionnant la veille en aval de l'activité prospective, elle va nous permettre de surveiller l'évolution des variables et tendances qui sont issues des résultats de la prospective afin d'alerter nos décideurs publics ou privés, notamment les chefs d'entreprise, par des notes stratégiques par exemple, et éclairer leurs prises de décision.

La veille revêt alors trois missions principales à savoir : observer l'environnement stratégique ; détecter les signaux faibles, c'est-à-dire les informations relatives à des changements qui peuvent se produire dans l'environnement ; analyser les informations qui pourraient mettre en péril la stratégie de notre Etat ou de nos entreprises. Du coup, cette veille stratégique se décompose en veille technologique, en veille juridique, en veille image, en veille concurrentielle et en veille sectorielle. La veille technologique, appelée également veille scientifique et technique, consiste à s'informer sur les produits et techniques (fabrication, production) les plus récents au moyen de la surveillance des sites spécialisés ou d'actualités et des bases de dépôts de brevets à l'OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle) par exemple.

À l'aide des informations obtenues, les personnes autorisées sont informées des évolutions des coûts, de la qualité des produits et appréhendent ainsi les avancées technologiques et innovatrices. Une industrialisation du Burkina basée sur la transformation des matières premières locales doit se conjuguer avec une veille technologique en impliquant les structures publiques en charge de la recherche scientifique, de la propriété industrielle et intellectuelle et des entités des structures d'appui au secteur privé disposant de directions de recherche et développement.

La veille juridique consistera quant à elle à anticiper l'évolution réglementaire susceptible d'avoir des effets sur les actions de l'État et des entités, en surveillant la législation et ses mutations. Elle nous permettra de prévoir l'adoption de nouvelles lois. C'est un premier pas vers la démarche de conformité pour les organisations, mais surtout, c'est également un atout dans la prise de décision nécessitant la résolution de problèmes juridiques. L'avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la digitalisation de l'économie, l'impact des réseaux sociaux sont autant de raisons qui engagent le Burkina Faso à l'analyse profonde de son environnement légal, en vue des adaptions nécessaires.

Ici, et avant l'interview, Dr Harouna Kaboré a peint ce tableau, traduisant l'unité, la paix et soutien du peuple aux FDS. C'est dans le cadre de « Ma ville en peinture » de Adjaratou Ouédraogo

Dans la situation actuelle de diversification des partenaires du Burkina, on a besoin d'analyser les avantages et les inconvénients de chacun de nos choix, donc de collecter l'information pour pouvoir le faire. Là, on est en train de pratiquer l'intelligence économique d'Etat. L'on peut s'intéresser aux territoires, en pratiquant l'intelligence économique territorial, pour regarder leurs avantages comparatifs. La région des Hauts-Bassins, qu'est-ce qu'elle a de plus comparée à la région du Nord, de l'Est ? Etc. On analysera leurs forces et les opportunités, une logique de développement territorial pour définir ce qui peut être bâti dans telle ou telle région en termes d'activités économiques.

Tout le monde convient aujourd'hui que l'intelligence artificielle est en train de chambouler le monde. N'y a-t-il pas lieu pour nous d'étudier les possibilités pour l'exploiter au profit de notre système de santé, d'éducation ? La prospective peut nous guider dans ce sens pour pouvoir exploiter, regarder les meilleures pratiques. L'intelligence économique sera donc toujours au cœur de la collecte des informations pour nous permettre de décider en fonction des schémas qui se présentent à nous. L'intelligence économique utilise ainsi les méthodes de la prospective (c'est-à-dire la méthode des scénarii). On est dans une articulation vertueuse entre intelligence économique et prospective porteuse d'une transformation vertueuse de la société.

Comment vous sentez-vous après la publication de cet ouvrage, surtout en rapport avec les réactions ?

Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à ce que je puisse mettre à la disposition du public, ce livre. Je salue l'implication du présentateur du livre, Dr Seydou Bouda, ancien ministre, ancien ambassadeur ; l'éditeur du livre, Dr Honoré Ouédraogo des Editions Jethro SA ; le modérateur, le lieutenant-colonel Alain Sara, qui est un expert en intelligence économique. Depuis la dédicace, il y a un très bon retour. L'un des indicateurs déjà, c'est que les gens ont payé, le jour de la dédicace, presque la totalité du stock qui était là, et ils y sont restés pour la dédicace. C'est un message d'encouragement dont je mesure la valeur. On se donne aujourd'hui les moyens pour que le livre soit présent dans toutes les librairies.

L'analyse des médias qui ont relayé l'information de la dédicace ou qui ont fait leur propre traitement de l'information sur le livre et les praticiens, que ce soit les universitaires, les acteurs du secteur privé, témoigne d'un bon accueil réservé au livre. Je me réjouis de cet accueil réservé au livre et je me mets à la disposition de tous les acteurs pour continuer à approfondir les sujets que j'ai abordés dans ce livre. J'ai dit dans la conclusion de mon livre que les connaissances élaborées ne prétendent aucunement être des miroirs fidèles des phénomènes qu'elles sont censées représenter.

Elles sont de nature à entretenir et à encourager la réflexion, éclairer dans une certaine mesure des situations problématiques, et/ou stimuler l'action créative en donnant à voir des voies plausibles pour atteindre certains buts. La connaissance est temporaire et l'intelligence est permanente. L'intelligence est la mesure de notre connaissance. L'intelligence et la connaissance auraient dû, à elles deux, faciliter la vie de l'humanité toute entière. En somme, ce n'est que ma modeste contribution à la co-construction de l'intelligence collective au service de la planification du développement.

Et vous évoquez également la nécessité de miser sur les études sectorielles, pour éviter les flottements quand un pouvoir arrive … !

Je voudrais rappeler que notre pays a fait l'étude nationale prospective Burkina 2025 en définissant différents scénarii en termes d'avenir possible de notre pays à savoir : Le Silmandé, l'Étalon au galop, la Ruche des abeilles, L'envol de l'albatros (l'avenir souhaité), le Dougoumatô (qui est le scénario catastrophique où notre pays est au rendez-vous de la mort sociale). Le scénario qu'on souhaite, c'est donc l'envol de l'albatros ; le pays qui décolle et qui s'installe définitivement et durablement dans la prospérité économique et sociale. Cette étude nationale prospective combinée chaque fois avec le programme du président élu, sont les piliers principaux pour élaborer les référentiels nationaux de développement successifs (SCADD, PNDES I, PNDES II).

La question aujourd'hui, et l'analyse que nous faisons sur le terrain, c'est qu'on ne s'est pas suffisamment approprié l'étude nationale prospective Burkina 2025 dans l'élaboration des politiques publiques. On n'a pas outillé suffisamment l'administration pour s'approprier le document qui a été élaboré. Les insuffisances, c'est qu'on a dû faire des référentiels nationaux de développement qui n'ont pas suffisamment exploité la richesse de ce document. Mais le mérite, c'est qu'on était déjà dans la planification à long terme. Le mérite, c'est qu'en 2018, une loi a été adoptée sur la planification du développement pour fixer désormais ce que nous devrons faire des études nationales prospectives avec des temporalités de 30 ans.

On a aussi fixé dans cette loi qu'on doit faire des études prospectives sectorielles, avec des temporalités de 10 ans, qu'on peut développer des référentiels de développement sur des temporalités de cinq ans et des stratégies pour leur mise en œuvre. Ce choix de planifier, en sortant des programmes bateaux (catalogues de projets) pour faire de la planification, est un bond qualitatif. Maintenant, il faut garder ce cap, et c'est pour cela que nous préconisons que l'étude nationale prospective Burkina 2050, qui est en train d'être élaborée, soit suivie après son adoption, systématiquement, par des études prospectives thématiques ou sectorielles sur les toutes les thématiques vitales.

Ainsi, on aura une étude nationale prospective dans une temporalité de 25 ou 30 ans et des études sectorielles sur dix ans. Dès lors, tout pouvoir qui arrive peut bâtir le référentiel national de développement sur cinq ans, mais en ayant de la matière, des études sérieuses qui ont été conçues et adoptées pour un avenir partagé. C'est-à-dire, par exemple, que l'étude sectorielle de l'éducation sera une étude dont les choix sont partagés par l'ensemble des Burkinabè, des architectes de changement du domaine. C'est pour cela que la prospective doit prendre en compte tout le monde. Du coup, lorsque vous arrivez au pouvoir, vous avez déjà une étude sectorielle dans un domaine où les choix sont déjà partagés par les Burkinabè, il ne restera qu'à développer les actions (stratégies, projets et programmes etc..), à mener pour permettre d'atteindre les objectifs qu'on s'est déjà fixés.

Vous posez des actions sur la base de la trajectoire connue de l'avenir souhaité par tous. Si les Burkinabè disent que vous devez faire de sorte que notre culture soit un outil de rayonnement, de « soft power », vous regarderez simplement quelles sont les actions que vous devez mener pour que la culture permette au pays de rayonner. Si les Burkinabè, à travers l'avenir souhaité et partagé via le scenario dit tendanciel, disent qu'ils veulent que les langues nationales constituent un socle solide pour le développement, de faire en sorte que nous ayons une approche endogène du développement, alors une fois au pouvoir, vous devez développer des politiques dans ce sens. Précisions que l'ENP (étude nationale prospective) ne va pas aller jusqu'à définir les actions à mener ; elle va définir les scenarii, la vision, la trajectoire, les axes stratégiques et chacun viendra se l'approprier pour développer des politiques publiques à même de contribuer à atteindre la vision à long terme.

A la cérémonie de dédicace, on a senti un auteur à la fois passionné, trop-plein et convaincu de ce qu'il dit sur ces questions cardinales de gouvernance. Quels sont les enseignements que votre responsabilité à ce niveau de l'Etat vous a laissés sur la conception des politiques publiques au Burkina ?

Ma conviction est toute faite que le plus important, en tout cas, dans ma vie, et je pense, dans celle de tous les Burkinabè, c'est le Faso d'abord. C'est-à-dire que c'est notre patrie qui passe en premier lieu, et dans ce cadre-là, l'intelligence collective doit se construire et peut se faire dans l'esprit de la co-construction (et qui dit co-construction dit forcement réflexions, des idées à mettre sur la table). J'essaie de jouer ma partition, en mettant au service de l'intelligence collective, ce savoir, ces connaissances, ces préconisations qui pourraient être utiles à l'ensemble de la communauté. C'est vraiment cela la base de ce que je fais, ce n'est pas exceptionnel ; d'autres personnes le font. Ce n'est pas exceptionnel, parce qu'on a toujours été dans cette dynamique, depuis qu'on est engagé en tant que leader associatif. C'est un autre pan, une autre action supplémentaire qu'on vient de poser dans la droite ligne de ce qu'on a toujours fait et de ce que font de nombreux autres intellectuels burkinabè.

Est-ce ce sentiment qui justifie la publication de ce livre par une maison d'édition nationale ?

Notre pays a fait du consommons local et de la promotion des PME (petites et moyennes entreprises) et PMI (petites et moyennes industries), quelque chose de structurel qui pourrait contribuer à changer structurellement notre économie, à changer les paradigmes. Vous avez donc de jeunes entrepreneurs qui se battent au quotidien pour offrir des services de qualité aux populations comme investir dans une maison d'édition, une imprimerie, etc. Mais dans le même temps, si tout le monde va faire ses cartes de visite à l'extérieur, imprimer ses livres à l'extérieur, ce sont toutes ces PME qui ont été créées qui vont en pâtir. On veut qu'elles aillent chercher les marchés où ? Non, si on veut que ces entreprises soient performantes, qu'elles arrivent à s'améliorer et à challenger avec l'extérieur, à chaque fois que nous avons des opportunités de leur donner des marchés, du travail, il ne faut pas hésiter. Ce sont des actions vertueuses, parce que derrière, vous créez ou contribuez à consolider des emplois, vous participez à la création de la richesse nationale.

Je pense que c'est un cercle vertueux pour tout le monde. Comme je le disais à quelqu'un, étant donné que chacun de nous fait des enfants, il va falloir qu'ils travaillent un jour, soit dans l'administration soit dans le privé. Mais, si pendant qu'on a la possibilité d'aider à créer les entreprises et à aider à avoir une administration performante, on ne le fait pas, ne soyons pas demain étonnés que nos enfants, frères, cousins aient des diplômes, mais soient au chômage. Pendant qu'ils sont sur les bancs à l'école, chacun de nous doit poser des actes individuels pour permettre de créer les conditions de leur insertion professionnelle demain. A y bien réfléchir, c'est d'abord à nous que profiteront demain nos actions d'aujourd'hui. Souvent, on a l'impression qu'on fait uniquement du bien aux autres, alors que c'est à soi-même. Autant que possible, chacun doit pouvoir consommer local et pour moi, cela entre dans le patriotisme économique, qui est une action de l'intelligence économique.

Dr Harouna Kaboré, offrant l'ouvrage dédicacé à Adjaratou Ouédraogo

Avec un éditeur national, êtes-vous confiant que vos attentes seront comblées en matière de promotion du livre ?

Oui, nous avons des Burkinabè qui sont aguerris à l'édition, des imprimeries qui sont performantes, il faut simplement être à côté et faire un travail assidu avec eux et vous pouvez sortir des livres de qualité. Beaucoup de livres de qualité sont produits et édités dans notre pays, il faut s'y mettre, de sorte que même s'il devrait avoir des insuffisances çà et là, qu'on puisse les combler. C'est à force d'agir et de faire qu'on apprend. Je pense qu'il n'y a pas de raison que ce livre ne puisse pas se vendre pour cause de malfaçons. Certes, il y a beaucoup d'améliorations à faire en la matière (édition, imprimerie : ndlr), parce que la vie est dynamique, il y a la compétition, les nouvelles technologies et bien d'autres, mais nous ne sommes pas les parents-pauvres, on peut faire des merveilles dans le domaine également dans notre pays.

La thématique donne l'allure d'un programme politique, tant elle est au cœur de la gouvernance. Si fait que des lecteurs et/ou observateurs ont vite fait de classer le livre dans une suite logique du mouvement que vous présidez, Endogène, et partant, de vous annoncer bientôt dans l'arène politique. Quelles observations pouvez-vous faire de cette opinion de plus en plus partagée ?

Je voudrais saisir l'occasion pour rappeler ce qui est connu par certains : Endogène est une association d'éducation citoyenne et d'entreprenariat social. Endogène n'a pas vocation à conquérir le pouvoir d'Etat. Endogène ne va jamais se transformer en parti politique. Endogène est un regroupement d'associatifs : des gens venant du secteur privé, du monde universitaire, du monde rural ; des Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora, des chefs d'entreprise, etc. On a une organisation à l'intérieur de laquelle il pourrait y avoir même des gens qui militent dans des partis politiques déjà. Ce qui nous lie, c'est notre charte, notre manifeste, le contenu des valeurs et principes, le programme d'activités qu'on met en place. Jamais, Endogène ne va se transformer en autre chose. Endogène est une association d'éducation citoyenne et d'entreprenariat social, il en a été ainsi hier, il en ainsi est aujourd'hui, il en sera ainsi demain et pour toujours. Tout membre est libre de faire la politique partisane aujourd'hui ou demain, mais ce ne sera jamais sous le label de « Endogène ».

Cela n'empêche qu'à titre personnel, vous fassiez le pas !

Effectivement…, et comme je le dis, toute personne a le droit d'avoir ses ambitions, ses activités qu'elle mène. Et libre à chacun de mener les activités qu'il souhaite. La seule différence, c'est que, lorsqu'on est dans le Conseil citoyen d'orientation et de de décision (CCOD), organe de direction d'Endogène, on ne peut pas être aussi dans la direction d'un parti politique ; ce qui est conforme à la loi régissant les associations. Aujourd'hui, je suis le président d'Endogène, je ne suis pas dans une démarche partisane de parti politique, sinon j'aurais quitté la présidence d'Endogène. Cela vaut pour tous les membres de la direction de l'association.

Le public vous a d'abord connu comme leader de la société civile, acteur du secteur privé et chef d'entreprise avant la casquette de ministre en charge du Commerce et de l'Industrie. Pourquoi ne pas capitaliser tout cela autour de la politique, c'est-à-dire en revêtant la blouse de leader politique pour plus de marge de manœuvre ?

Je préfère utiliser les termes « partisan », « apartisan », que les termes « politique » et « apolitique » ; parce que tous les thèmes que nous abordons au quotidien, que ce soit le droit à l'éducation, à l'eau potable, etc., sont des questions qui sont politiques, mais qui ne sont pas partisanes (la politique par définition, étant la gestion de la cité). De sorte qu'à chaque fois que vous vous prononcez sur des questions liées à la gestion de la cité, vous posez des actes politiques, mais pas partisans, parce que vous ne le faites pas dans le cadre d'un parti politique. Je veux donc dire qu'il y a de l'espace et des possibilités d'agir pour la cité, sans forcément être engagé dans un parti politique et dans la conquête et la gestion du pouvoir.

Sauf qu'avec l'association, vous n'avez pas vocation à conquérir le pouvoir… Pourtant c'est peut-être cela que certains citoyens attendent de vous, surtout que vous êtes jeune et la tendance aujourd'hui, c'est cela !

Tout est une question de contenu. Toutes les formes d'organisations ont leur place pour contribuer à tirer le pays vers le haut : la société civile, les syndicats, les partis politiques, les structures d'appui au secteur privé, les ONG, etc. Aujourd'hui, nous jouons notre rôle dans le cadre d'une association qui s'appelle Endogène. Aussi minime soit notre contribution, c'est ce que nous pouvons faire aujourd'hui pour contribuer à ce que notre pays avance. Cela n'enlève en rien le fait qu'individuellement ou collectivement, les gens ont le droit de nourrir des ambitions et de faire à l'avenir, autre chose. Mais, ce dont je suis sûr aujourd'hui, et je peux vous l'affirmer, c'est que nous sommes dans une dynamique purement associative, et moi, engagé en tant que leader associatif parallèlement à mes activités professionnelles.

Personnellement, pensez-vous souvent à la vie politique ?

Je suis content de faire ce que je fais avec mes camarades, c'est exaltant, ça nous occupe ; la réflexion est quelque chose qui nous passionne. Si en plus, les résultats de ces réflexions peuvent servir aux hommes politiques dans leurs décisions, si cela peut aider un tant soit peu leur façon de faire, on sera déjà content. Quand je fais aujourd'hui une publication, un livre, qui propose qu'on ait un « nouveau système Burkina » pour les 25 prochaines années, qui place le Burkina sur une bonne trajectoire, cela peut aider des décideurs politiques qui peuvent exploiter les propositions. Je pense que je joue de la manière dont je pense être le plus efficace aujourd'hui. Demain est autre jour avec ses réalités et ses possibilités !

Le mouvement Endogène, c'est aussi le combat pour l'Etat-nation, le patriotisme et pour la « construction d'une identité collective ». Le contexte actuel semble, plus que jamais, faire appel à cette mission de l'organisation, mais on sent moins son action sur le terrain. Qu'est-ce qui explique cela ?

Endogène a connu plusieurs étapes. Nous avons fait beaucoup de panels. Nous avons choisi de faire un symposium en 2019 sur l'élaboration d'une politique économique pour un développement endogène. On est parti d'une dynamique où il faut réfléchir pour définir le contenu d'un référentiel national de développement orienté développement endogène. Et l'idée est née au symposium de travailler sur toutes les thématiques vitales qui ont un lien avec cette question. Endogène a également fait des labos citoyens sur l'industrialisation, la culture, l'éducation, et à chaque fois, on a produit des rapports et fait des propositions ; on ne les a pas gardés pour nous, on les a transmis aux décideurs dans les domaines concernés. Nous avons travaillé sur la question de la situation actuelle, en tenant une activité le 16 décembre 2019 sur la thématique « Burkina Faso, un pays en guerre ? Que faire ? », pour qu'on définisse et réfléchisse ensemble sur ce que nous vivons et faire des propositions. Et là, on a abouti au fait que tous les compartiments de la société devraient être en mouvement pour faire face à l'hydre terroriste. Et quand nous avons fini cette réflexion, Endogène s'est, elle-même, mis en mouvement, en choisissant le canal de l'éducation citoyenne ; parce qu'on a compris que les forces obscurantistes tentent de nous imposer un mode de vie, une façon de faire. Endogène s'est mis à produire du contenu. En tandem avec le Think Tank Burkina International, on a produit le film sur la reconstitution de la Haute-Volta de 1932 à 1947, pour que tous ceux qui regardent le film sachent que notre pays a connu beaucoup d'adversités, notamment son dépiècement pour être rattaché à d'autres pays, mais on s'est battu pendant quinze ans pour le réunifier.

Ce film est un outil par lequel nous faisons comprendre aux jeunes qu'à chaque fois qu'on a été attaqué, on a su se mobiliser pour défendre notre territoire. Nous avons produit un autre film en 2019 dénommé « Un récit national », parce qu'on estime qu'il faut qu'on ait un récit national de nos cent ans d'histoire : de 1919 à 2019. Ce film met en lumière toutes les grandes étapes, les grands événements qui constituent notre histoire pour permettre aux jeunes, sur la base de ce documentaire, de comprendre comment notre pays a vécu tous les soubresauts politiques, les grands événements jusqu'en 2019, en 100 ans d'existence. Cela évite aux jeunes d'aller chercher plusieurs livres d'histoire pour comprendre d'où venons et quels sont les enseignements à tirer. En plus de cet aspect, nous sommes dans des actions de solidarité envers les personnes déplacées internes dans les régions, toutes les sections participent à ces actions de solidarité.

Nous sommes, directement ou indirectement, dans des actions d'entreprenariat social. Indirectement, Endogène accompagne beaucoup d'initiatives culturelles qui permettent de créer de la résilience dans notre pays, de faire rouler l'économie locale et accompagne ceux qui ont des projets pour mobiliser les partenaires pour la mise en œuvre. Pas plus tard qu'il y a un mois, nous avons organisé une activité ici avec les acteurs du théâtre, pour livrer à la jeunesse, la lettre d'Amadou Hampâté Bâ qu'il a adressée à la jeunesse en 1985. Nous sommes dans la structuration, nous valorisons des valeurs et de vivre-ensemble, de combativité, d'anticipation et de développement endogène. Tant le bureau national que les sections (parce que nous sommes présents dans les treize régions du Burkina, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, en France, en Belgique, au Canada, aux USA ; et nous avons des points focaux en RDC, au Gabon, au Bénin et au Mali). Les gens mènent des activités, en utilisant les différents outils en fonction des moyens disponibles.

Après « Influence de l'intelligence économique sur la prospective (Préconisations pour l'Etude nationale Prospective Burkina 2050) », d'autres thématiques en perspective ?

Je pense que je vais d'abord recueillir les retours de ce livre. Au fur et à mesure qu'on fait la présentation, nous allons, en fonction de la réaction des gens, des attentes, etc., regarder s'il y a des sujets sur lesquels on peut faire des développements supplémentaires. Même pas seul, car de plus en plus, aujourd'hui, les gens se mettent ensemble pour traiter des thématiques. Cela peut susciter des idées à ce qu'on se mette ensemble, pourquoi pas, avec d'autres personnes, pour traiter des sujets intéressants, dans le cadre d'un livre ou de panels. En tout cas, tout ce qui relève de la réflexion stratégique, nous allons rester nous-mêmes et continuer modestement à le faire au service de l'intérêt général et pour le Faso d'abord !

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Du matériel pour une meilleure évaluation des besoins alimentaires des personnes vulnérables

Tue, 13/06/2023 - 13:00

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a offert ce vendredi 9 juin 2023, six véhicules Land cruiser, onze ordinateurs de bureau, et 100 tablettes au SP/CONASUR. Un don réceptionné par le ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo à Ouagadougou.

Selon Elvira Pruscini, représentante du PAM, l'objectif est de renforcer les capacités opérationnelles du SP/CONASUR et de cinq conseils régionaux de secours d'urgence et de réhabilitation (Boucle du Mouhoun, Centre-nord, Est, Nord et Sahel).

« La remise de ces véhicules et équipements informatiques que le Programme alimentaire mondial fait aujourd'hui au Secrétariat permanent du CONASUR et ses démembrements, s'inscrit dans le cadre général du Plan stratégique de pays du PAM au Burkina Faso qui couvre la période 2019-2025. Ces dons viennent ainsi en appui aux activités de réponse à la crise humanitaire dans les domaines de la collecte, du stockage et du traitement des données des personnes déplacées internes, autres personnes vulnérables, ainsi que pour la coordination de vos activités », a -t-elle laissé entendre.

Elvira Pruscini, représentante du PAM

Selon Elvira Pruscini, le souhait du PAM est que cet appui en moyens roulants et équipements informatiques, d'une valeur globale de 148 550 976 de francs CFA, puisse contribuer efficacement au renforcement des capacités des démembrements des institutions bénéficiaires dans la réalisation de leurs activités pour le bonheur des populations.

Elle a souhaité un bon usage de ces outils de travail qui permettront, selon elle, d'être au plus proche des communautés.

Pour le ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, ce don vient renforcer les capacités d'intervention du ministère à travers ses structures centrales de coordination mais également à travers ces démembrements.

La ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo

« Nous recevons effectivement un don de la part du Pam ce matin. Il faut rappeler que ce don vient de la mise en œuvre de l'accord qui existe entre le gouvernement burkinabè et le Programme alimentaire mondial en vue de la mise en œuvre de la réponse d'urgence aux populations vulnérables, vue la crise humanitaire que nous traversons dans notre pays. C'est une action que nous saluons car le besoin était présent et nous remercions Pam pour son accompagnement », a-t-elle expliqué.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Kundé de la révélation 2023 : Elty reçoit son chèque d'un million de francs CFA de NESCAFE

Tue, 13/06/2023 - 13:00

Le Kundé de la révélation 2023, Elty, a reçu son chèque d'une valeur d'un million de francs CFA de NESCAFE, le vendredi 9 juin 2023, au cours d'une cérémonie. Une concrétisation de la marque à accompagner chaque année le Kundé de la révélation. Au-delà de ce chèque, l'artiste sera la tête d'affiche de NESCAFE pour des prestations rémunérées au cours de diverses animations et de concerts tout au long de l'année 2023.

Chaque année, la marque NESCAFE offre un chèque d'un million de francs CFA à la catégorie « Kundé de la révélation ». Cet acte intervient dans le cadre du partenariat qui lie NESCAFE aux Kundé. Depuis plus d'une dizaine d'année, NESCAFE accompagne les jeunes artistes vainqueurs de cette catégorie. Après l'artiste Kayawoto en 2021, c'est Elty qui a reçu son chèque des mains du directeur général de Nestlé Burkina Faso, M. Sidiki Diawara.

Kayawoto, « Kundé de la révélation » 2021, était présent à la remise de chèque à son successeur

Ce geste, a confirmé le directeur général de Nestlé Burkina Faso, traduit leur engagement aux côtés des artistes afin de leur permettre de réaliser leurs rêves. Il s'agit de réitérer « fermement » et « volontairement » cet engagement à soutenir les Kundé et à honorer le vainqueur du prix « Kundé de la révélation ». Cet engagement, a-t-il précisé, ne se limitera pas à la remise de chèque. « Nous allons soutenir l'artiste en lui donnant une meilleure visibilité tout au long de l'année 2023. Il sera la tête d'affiche pour des prestations rémunérées au cours de diverses animations et de concerts à travers tout le pays, tout au long de l'année 2023 », a-t-il précisé.

Elty sera la tête d'affiche de NESCAFE pour des prestations rémunérées tout au long de cette année

Les agendas seront définis de commun accord avec l'artiste et son manager. Cela permettra de générer des ressources dans le cadre de son plein épanouissement, foi de M. Diawara. En plus des artistes, NESCAFE à travers son programme My Own Business (MYOWBU), a accompagné plus 3 000 jeunes dans le secteur de l'entrepreneuriat.

Elty promet faire mieux que ses devanciers

Partenariat gagnant-gagnant

« C'est un véritable plaisir et un honneur d'être là. Merci à NESCAFE pour cette initiative d'autant plus qu'au-delà du chèque d'un million, il y a un accompagnement. C'est vraiment à applaudir. Je promets de faire de mon mieux, sinon plus que mes aînés qui m'ont précédé. Cela ne se fera pas sans votre soutien. Si je réussis c'est grâce à vous. Si j'échoue, ça sera un échec de tous. Je compte donc sur votre soutien indéfectible », a déclaré le Kundé de la révélation 2023.

Un partenariat gagnant-gagnant entre le commissariat des Kundé et NESCAFE, selon Salfo Soré

Pour le commissaire général des Kundé, Salfo Soré, ce concept de la marque NESCAFE est venu à propos. Il a révélé que le partenariat de plus de deux décennies entre les Kundé et cette marque se passe bien. « Ce partenariat est très important pour le commissariat des Kundé en ce sens qu'il permet à de jeunes artistes de réaliser leurs rêves. On est fier de cette marque, de cette confiance placée aux Kundé », a-t-il fait savoir. Avant Elty, des artistes comme Floby, Malika la slamazone, Nabalum, Amzy, Kayawoto, entre autres, ont bénéficié de ce partenariat entre la marque NESCAFE et les Kundé.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Agathe Michèle TRAORÉ/TATIETA : Remerciements et faire part

Tue, 13/06/2023 - 08:30

Jean 11-25
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »

Les familles TRAORÉ et TATIETA, les familles alliées et amies,

Monsieur TRAORE Alain T., à la Société Financière Internationale (IFC) à Addis-Abeba, ses enfants Yoann Loic Madiba et Karl Eddie Florian,

Profondément touchés par les marques de sympathie que vous leur avez témoignées lors du rappel à Dieu, le 13 mai 2023 à Paris, suivi de l'inhumation le 23 mai 2023 à Ouagadougou, de leur épouse, mère, fille, sœur, tante, cousine, belle-fille et belle-sœur,

Madame Agathe Michèle TRAORÉ/TATIETA

Vous adressent leurs très sincères remerciements.

Ils vous expriment leur profonde gratitude pour vos soutiens moral, matériel et financier, votre présence à leurs côtés, vos pensées et vos mots réconfortants, témoignant de votre affection en ces moments difficiles.

« Les mots manquent aux émotions ». Mille fois Merci.

Demeurez béni (e) dans la Grâce de Dieu.

PS : Le programme des messes de requiem qui seront dites pour le repos de l'âme de notre très chère regrettée est disponible dans les journaux et la presse en ligne de la place.

PROGRAMME DES MESSES POUR LE REPOS DE L'AME

DE MADAME TRAORE/TATIETA AGATHE MICHELE

PAROISSES

DATES

HEURES

NOTRE DAME DES APOTRES

04/06/2023

09H00

11/06/2023

09H00

18/06/2023

09H00

25/06/2023

09H00

02/07/2023

09H00

09/07/2023

09H00

16/07/2023

09H00

23/07/2023

09H00

30/07/2023

09H00

ST JEAN 23

04/06/2023

09H00

11/06/2023

08H30

18/06/2023

08H30

25/06/2023

08H30

02/07/2023

08H30

09/07/2023

08H30

16/07/2023

08H30

23/07/2023

08H30

30/07/2023

08H30

ST PIERRE DE GOUNGHIN

04/06/2023

09H00

11/06/2023

09H00

18/06/2023

09H00

25/06/2023

09H00

02/07/2023

09H00

09/07/2023

09H00

16/07/2023

09H00

23/07/2023

09H00

30/07/2023

09H00

ST FRANCOIS D'ASSISE

18/06/2023

09H00

25/06/2023

09H00

02/07/2023

09H00

09/07/2023

09H00

ST CAMILLE

04/06/2023

09H00

11/06/2023

09H00

18/06/2023

09H00

25/06/2023

09H00

ST CAMILLE SCHOLASTICAT

04/06/2023

08H00

11/06/2023

08H00

18/06/2023

08H00

25/06/2013

08H00

02/07/2023

08H00

09/07/2023

08H00

16/07/2023

08H00

23/07/2023

08H00

30/07/2023

08H00

Categories: Afrique

Formation des cadres ministériels en management et leadership : Le cabinet Yel conseil expose le modèle Herrmann comme alternative

Tue, 13/06/2023 - 08:00

Le Secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres a organisé une formation au profit de 150 cadres des ministères et institutions du Burkina Faso sur le travail gouvernemental. Durant 72 heures (du 6 au 8 juin), dans la salle des conférences de Ouaga 2000, les capacités des participants ont été renforcées en management et en leadership pour plus d'efficacité dans l'administration. Invité par le secrétariat général du gouvernement, le cabinet Yel conseil a proposé le modèle Herrmann, solution « fiable » pour l'atteinte de bons résultats dans l'administration publique.

Le gouvernement de la transition est résolument engagé pour la promotion d'une administration de qualité. Après l'adoption de la loi sur la dépolitisation de l'administration publique et le renforcement de la méritocratie, le pouvoir de transition entend mettre l'accent sur le management et le leadership des cadres issus des ministères et institutions afin de faire de l'administration publique burkinabè, une administration de qualité avec des hommes et femmes dévoués.

Le consultant André Yelbéogo a exhorté les cadres à mettre en pratique le modèle Herrmann

Pour atteindre cet objectif, le Secrétariat général du gouvernement a invité le cabinet Yel conseil, spécialiste du modèle de management à cerveau total Herrmann, pour faire une communication sur le management et le leadership. Le modèle Herrmann, selon le directeur général dudit cabinet, André Yelbéogo, est un outil de management des équipes appelé le modèle des préférences cérébrales Herrmann cerveau total. Cet outil, confie-t-il, permet aux managers de faire un bon casting et de s'entourer des meilleurs techniciens compétents dans la résolution des problèmes ; des meilleurs organisateurs et planificateurs ; des meilleures ressources humaines motivées et engagées « Mais également de bons innovateurs audacieux pour une administration plus performante afin d'accompagner efficacement la réussite de la transition », a-t-il ajouté.

Les participants ont suivi la communication avec un grand intérêt

Dans sa présentation, le consultant André Yelbéogo, exemples à l'appui, a fait savoir à ces commis de l'Etat que le leadership confirmé aboutit toujours à un bon fonctionnement des institutions. Cependant, a-t-il relevé, cette casquette de leadership et du bon manager s'acquiert au prix de grands efforts. Comme qui le dirait ; la connaissance d'une chose permet sa maîtrise. Le directeur général de ce cabinet a expliqué aux participants que la connaissance de soi est prioritaire dans la quête des qualités du leadership. Cela permettra d'améliorer vos zones d'ombre, a-t-il mentionné.

Le chef de cabinet du secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Seydou Ouédraogo, a salué la mobilisation des participants

Pour le chef de cabinet du secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Seydou Ouédraogo, le cabinet Yel conseil a été choisi en raison de la qualité de la technologie proposée, en l'occurrence le modèle Herrmann. Il a salué et félicité le communicateur pour la bonne présentation de ce puissant outil, avant d'expliquer l'opportunité de la formation. « Dans le cadre de cette formation, on a voulu montrer aux cadres comment il faut élaborer les différents documents qui doivent être examinés par le conseil des ministres mais aussi leur inculquer les notions en termes de management et de leadership pour permettre de mieux coacher leurs collaborateurs et atteindre des résultats » a-t-il laissé entendre.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Entrepreneuriat communautaire : L'actionnariat populaire lancé, un million d'emplois attendus en deux ans

Tue, 13/06/2023 - 00:20

Le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a souscrit, ce lundi 12 juin 2023 à Ouagadougou, au programme de l'entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire. L'ambition est entre autres de créer un million d'emplois directs en deux ans et de faire du secteur privé le véritable moteur de la croissance économique, dans un Burkina en guerre contre le terrorisme.

Fervent défenseur de l'actionnariat populaire, le Pr Laurent Bado est, ce lundi 12 juin 2023, le plus heureux des Burkinabè. Après avoir longtemps prêché dans le désert, pour l'adoption de ce système de financement des industries burkinabè, l'enseignant de droit à la retraite et président d'honneur du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) peut souffler. Aux premières loges, à la salle de conférence de Ouaga 2000, il a assisté au lancement officiel du programme d'actionnariat populaire par le président Ibrahim Traoré.

L'actionnariat populaire, faut-il le rappeler, offre aux Burkinabè de l'intérieur et de l'extérieur, la possibilité d'investir dans des projets et des entreprises nationales, leur permettant ainsi de bénéficier des retombées financières sous forme de dividendes. Il consiste à faire du peuple, le propriétaire du capital et du travail.

Un hommage a été rendu au Professeur Laurent Bado, chantre de l'acionnariat populaire

Quatre projets d'entreprises lancés pour le premier lot

Selon le directeur général de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire, Karim Traoré, le programme démarre avec un premier lot de quatre projets d'entreprises pour lesquels l'Etat apporte une contribution de 20%.

Il s'agit de l'extension de la société Faso tomate (SOFATO) avec l'ouverture de deux nouvelles usines de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso et Tenkodogo afin d'absorber la production nationale.

Le deuxième projet concerne la création d'une société d'exploitation semi-mécanisée de l'or sur un certain nombre de sites en collaboration avec le ministère en charge des mines.

A la suite du président du Faso, les membres du gouvernement ont souscrit en remplissant les fiches de renseignement de l'APEC

Le troisième projet porte sur la mécanisation et l'intensification agricole à travers la promotion de la petite irrigation agricole. Ce projet permettra de créer un million d'emplois directs en deux ans et d'équiper 100 000 forages de système de pompage solaire.

Le quatrième projet va concerner la mise en place d'une centrale d'achats des produits locaux destinée à créer un marché sûr des productions agricoles, et organiser la vulgarisation et la vente maîtrisée des principales denrées de première nécessité.

La souscription se fait à partir du renseignement d'une fiche de membre disponible auprès de l'APEC. Les frais minimaux de souscription aux projets sont de 15 000 francs CFA en raison de 5 000 francs CFA pour la souscription à la société coopérative avec conseil d'administration/Bâtir l'Avenir (SCOOP-CA/BA), et 10 000 francs CFA pour une part d'action. Selon le DG de l'APEC, l'achat des actions est illimité.

Selon le directeur général de l'APEC, Karim Traoré, le programme démarre avec un premier lot de quatre projets d'entreprises

« L'avenir du Burkina, c'est nous qui devons l'inventer et l'entretenir »
« Nous sommes ici pour écrire une nouvelle page de notre histoire. Nos pays ont passé le temps à s'endetter au point que nous prenons des prêts pour rembourser des prêts. C'est normal que ces institutions qui nous prêtent de l'argent ne veulent pas que nous puissions nous en sortir. Comment pouvons-nous avoir des bas-fonds riches en terre et nous continuons à importer du riz ? », s'interroge le capitaine Ibrahim Traoré ?

Il a rappelé que le développement endogène prôné par Cheick Anta Diop, le Pr Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara et le Pr Laurent Bado doit être le levier de l'économie burkinabè. D'où son appel à une souscription massive au programme par les Burkinabè. « L'avenir du Burkina, c'est nous qui devons l'inventer et l'entretenir », a lancé le capitaine Traoré, convaincu que l'initiative est un levier pour lutter contre le terrorisme.

« Nous sommes ici pour écrire une nouvelle page de notre histoire », a indiqué le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré

15 000 emplois indirects attendus avec Société Faso tomate

« Aucun sacrifice n'est de trop pour la nation », a déclaré Aziz Nignan, président du conseil d'administration de la société coopérative avec conseil d'administration/Bâtir l'Avenir (SCOOP-CA/BA). A l'en croire si sa structure a été choisie comme partenaire technique du programme, c'est au regard de son expérience dans le domaine de l'actionnariat populaire à travers sa première initiative communautaire dénommée Société Faso tomate (SOFATO SA). Il s'agit d´une unité de production, de transformation et de commercialisation de la tomate avec un capital social d'un milliard de FCFA mobilisé à 60% par actionnariat populaire et à 40% par l'Etat burkinabè. Selon Aziz Nignan, le démarrage effectif de l'unité est prévu courant octobre 2023 et il est attendu la création de cent emplois directs et quinze mille emplois indirects.

Une vue des participants présents au lancement du programme

Appel à adhérer au programme

« Nous croyons fermement que cette approche est une alternative solide et efficace pour relever les défis économiques et socio-politiques auxquels nous sommes confrontés. Nous avons la conviction que la mobilisation collective sera la clé de notre réussite », a indiqué le Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l'économie, des finances et de la prospective.

Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l'Economie, des finances et de la prospective (2e à partir de la gauche) a invité les Burkinabè à adhérer

Il a invité les Burkinabè à adhérer au programme afin d'apporter des changements positifs dans la vie des Burkinabè. « Comme l'a dit le Pr Joseph Ki-Zerbo, “On ne développe pas, on se développe”. », a-t-il conclu.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Attaques terroristes dans la province du Nayala : Un week-end de tourmentes à Gossina

Tue, 13/06/2023 - 00:15

La commune de Gossina, dans la province du Nayala, a vécu des jours sombres ce week-end des 10 et 11 juin 2023, selon des sources locales. Dans l'après-midi du samedi 10 juin et dans la journée du dimanche 11 juin, des groupes de terroristes ont assailli la localité.

Après des tirs nourris, en l'air principalement, les assaillants auraient incendié des boutiques et des greniers et emporté du bétail.

En plus de ces dégâts, le bilan non définitif fait état de plusieurs pertes en vies humaines (trois selon certaines sources) et des blessés évacués à Koudougou et ailleurs.

Terrorisées, les populations se sont sauvées comme elles peuvent pour se retrouver dans les villages environnants et pour beaucoup à Toma, le chef-lieu de la province.

Forte de près de 6000 habitants et distant de Toma d'une vingtaine de kilomètres, Gossina est à la frontière entre les provinces du Nayala et du Sanguié.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Burkina : La croissance du PIB passe de 6,9 à 2,5%

Tue, 13/06/2023 - 00:10

Dans le cadre de la série de publications périodiques du groupe de la Banque mondiale mettant en évidence les tendances économiques récentes, analysant les perspectives économiques à court et moyen termes et discutant des questions pertinentes pour le développement, un rapport a été dressé avec un accent particulier mis sur le renforcement de la résilience financière face aux chocs climatiques. Ce lundi 12 juin 2023 à Ouagadougou, s'est tenue la cérémonie de dissémination dudit rapport, en présence du ministre de l'économie et des finances et de son homologue de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques.

C'est en s'appuyant sur des recherches analytiques que le rapport sur la situation de l'économie au Burkina Faso d'avril 2023 a relevé des régressions pour ce qui est de la situation économique du Burkina et de l'état de la pauvreté des populations. Dans son rapport, la Banque mondiale dit craindre une exacerbation de l'insécurité alimentaire.

« Des résultats d'analyse, il ressort qu'avec une reprise économique forte de 6,9% en 2021, la croissance du Produit intérieur brut du Burkina Faso a connu une décélération en 2022 à 2,5%, dû principalement à une baisse de l'activité minière de 13,7%, à la suite des fermetures de quelques mines. L'inflation moyenne a atteint 14,1% alors que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 23,4% en moyenne sur l'année. Le rapport montre que la faible croissance en 2022, notamment dans le secteur agricole, et l'inflation élevée ont entraîné une augmentation du taux de pauvreté à 5,9 point de pourcentage. Comme corollaire, 1,5 million de personnes supplémentaires ont basculé dans l'extrême pauvreté. Un point qui marque la baisse de revenu des ménages pauvres qui dépendent principalement de l'agriculture », a résumé Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Pire, « en 2023, une inflation et des prévisions de croissance du PIB modérées n'entraîneront aucune réduction marginale de la pauvreté à moyen terme, d'environ 1 point de pourcentage par an. Il ressort également que malgré une saison des plus satisfaisantes en 2022 et au regard des nombreux défis auxquels le pays est confronté, les stocks de céréales sont plus bas que de coutume. Par conséquent, l'insécurité alimentaire devrait se détériorer en 2023 » a-t-elle conclu.

« Je réaffirme l'engagement de la Banque mondiale à accompagner davantage le gouvernement du Burkina Faso dans l'objectif de renforcer sa résilience financière aux chocs climatiques », Maïmouna Mbow Fam

Pour le ministre de l'économie et des finances, Aboubacar Nacanabo, plusieurs facteurs ont concouru à ce que le pays en arrive là. Il pointe du doigt, des facteurs exogènes tels que la crise russo-ukrainienne, la covid-19 et le principal choc endogène qu'est l'insécurité. « Le rapport met en relief la question climatique et c'est une question qui a un impact sur plusieurs secteurs tels que l'élevage, l'agriculture et même celui des infrastructures », a-t-il justifié.

« De façon globale, des efforts ont été fournis mais il y a encore beaucoup à faire », Dr Aboubacar Nacanabo

Pour prendre un élan nouveau, il faudrait, dit-il, « trouver le moyen de s'adapter ». A ce titre, plusieurs recommandations formulées par la Banque mondiale ont succinctement été reprises par la représentante résidente. Il s'agit entre autres pour le Burkina d'élargir son espace budgétaire ; de mobiliser davantage ses ressources fiscales ; de moderniser les administrations fiscales et douanières ; d'aller vers la digitalisation pour collecter plus de revenus ; de revoir la structuration de financement des chocs, etc.

Une vue des participants à cet atelier de dissémination du rapport de la Banque mondiale

Des recommandations que Aboubacar Nacanabo dit apprécier car allant dans le sens de l'avancée du pays et essentielles pour les prises de décisions futures. « Il nous faut faire preuve de résilience pour que l'impact de nos actions soient beaucoup plus visibles sur le terrain », a-t-il conclu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Football : « Le championnat burkinabè est beaucoup plus physique, différent, du championnat ivoirien, plus technique » assure Salif Bagaté

Tue, 13/06/2023 - 00:05

Arrivé à SALITAS FC grâce à un coup de pouce de l'ex international burkinabè Arisitide Bancé, le footballeur ivoirien Salif Bagaté a réalisé une bonne première saison avec les « Colombes de Ouaga 2000 ». Il termine meilleur buteur du championnat national et a été désigné meilleur joueur de la saison par la ligue de football professionnel. Au micro du journal Lefaso.net, il revient sur son parcours et ses ambitions. Il donne également son avis sur le championnat burkinabè qu'il juge très physique par rapport au championnat ivoirien qu'il trouve plus tactique et technique.

Avec 18 buts en 30 journées de championnat, Salif Bagaté devance Michel Batiébo de l'AS DOUANES (15 buts) et Ismaël Séoné de VITESSE FC (13) buts au classement des meilleurs buteurs. Avec cinq passes décisives, il a également été désigné meilleur joueur de la saison 2022-2023 par la Ligue de football professionnel (LFP), structure organisatrice du championnat burkinabè de football. Mais, tout n'a pas toujours été rose pour le canonnier ivoirien de SALITAS.

Parti de l'Espérance FC de Bouaké, en 3e division ivoirienne (2010-2011), où il débute presque sa carrière pour une saison, Salif Bagaté a atterri à Bouaké FC qui venait de monter en Ligue 2 (2012-2013) où il signe pour deux ans. « J'ai joué la montée avec eux où j'ai terminé meilleur buteur du club et meilleur joueur de la Ligue 2 », racontait déjà Salif Bagaté à nos confrères de l'Agence d'information du Burkina (AIB). Toujours selon l'AIB, après ce club, le cap a été mis sur le Sporting club de Gagnoa (2015-2016) avant de rallier l'AS Denguélé en prêt à la mi-saison où il joue six mois avant de revenir à Gagnoa pour la saison 2016-2017. L'attaquant est ensuite reparti à Bouaké FC (2017-2018) pour un an avant de s'engager avec l'ASEC d'Abidjan (2018-2019). Chez les Mimosas, son étoile commence à briller. Il joue deux saisons et demie et inscrit dix buts avec plusieurs passes décisives.

De chez les Mimos, Salif Bagaté est repéré par son compatriote Yaya Koné alors coach de l'AS DOUANES de l'époque. Coach Koné l'enrôle dans son effectif (fin 2019-2020 pour un ans et demi). Après l'AS DOUANES, le pistolero est reparti en Côte d'Ivoire avec le Sporting club de Gagnoa (fin 2021-début 2022) avant son « come-back » au Burkina Faso, à SALITAS FC où il a terminé meilleur buteur et meilleur joueur du championnat.

Arrivé au football grâce à son défunt père, celui qui a pour idoles les attaquants uruguayens Luis Suarez et Edison Cavani a même été appelé pour la première fois en sélection nationale ivoirienne en 2014 avec l'entraîneur d'alors Hervé Renard.

L'ambiance au sein de SALITAS FC et le travail, éléments déclencheurs du succès de Salif Bagaté

Après quelques péripéties, Salif Bagaté dépose donc ses valises à SALITAS FC pour la saison 2022-2023. Un transfert soldé par un succès individuel notamment avec à la clé les prix de meilleur joueur et meilleur buteur du championnat. Accueilli chaleureusement chez les "Colombes de Ouaga 2000", Salif Bagaté y trouve un club bien organisé avec un environnement serein, le comparant à son ancien club abidjanais. « C'est un club bien structuré avec son propre centre de formation. C'est comme à l'ASEC Mimosas, c'est un environnement qui est bien tout comme les dirigeants. L'ambiance est parfaite, on a été accueilli à bras ouverts et ça fait du bien. Il y a également la détermination au sein du club », soutient-il.

Le travail et l'environnement au sein du club, des facteurs qui ont permis à l'attaquant ivoirien de s'emparer du double prix du meilleur joueur et meilleur buteur du championnat burkinabè. « C'est une grâce de Dieu, en plus du travail. Avant d'arriver à SALITAS, j'étais membre de la sélection locale ivoirienne pour les éliminatoires du CHAN 2023. En pleine préparation du CHAN au Togo, mon contrat n'a pas pu être prolongé et je m'entraînais et faisais la préparation physique avec mon club de Bouaké. Puis Aristide Bancé m'appelle : viens tu vas essayer de te relancer avec le club SALITAS. J'ai dit ok, pas de soucis », précise-t-il.

« Dès que j'arrive, je tombe sous la coupe du coach Armand Bassolé. Si tu arrives dans un club et que tout le monde t'accueille à bras ouverts, tu as la confiance, il y a la confiance. Tout le monde a confiance en toi et tu es à l'aise. J'ai beaucoup travaillé aussi, après chaque séance, nous travaillons devant les buts et y a le travail individuel aussi. Etre élu joueur du mois (décerné chaque mois par l'Association des journalistes sportifs du Burkina), terminer meilleur joueur et meilleur buteur du championnat, c'est une grâce. Je vois que le travail que j'ai abattu a payé. Et je vais continuer dans cette lancée, toujours travailler davantage », se réjouit-il.

En fin de contrat avec SALITAS FC (contrat arrivé à échéance le 31 mai 2023), Salif Bagaté a indiqué que des négociations avec les dirigeants sont en cours. A l'entendre sur ses ambitions, il espère avoir « un bon contrat et réaliser quelques projets afin d'aider les petits frères qui veulent devenir footballeurs professionnels ».

Le championnat burkinabè plus physique, le championnat ivoirien plus technique

Sur son appréciation du championnat burkinabè surtout par rapport aux autres championnats dans lesquels il a déjà évolué, Salif Bagaté affirme sans langue de bois : « Le championnat burkinabè est beaucoup plus physique, différent du championnat ivoirien, plus tactique et technique, avec beaucoup de gestes techniques ».

« Je suis un footballeur qui ne baisse jamais les bras »

Celui qui est sous les projecteurs actuellement a connu des difficultés qui ont failli lui coûter sa carrière. « Quand je suis arrivé à l'AS DOUANES en 2019, j'avais signé un an et demi, je joue la mi- saison et puis la saison suivante, tous les mauvais sorts ont commencé. J'ai été gravement malade, pratiquement six mois. Quand je reviens je me blesse encore. J'étais vraiment dépassé et je ne voulais plus jouer même au football. Ma mère m'a remonté le moral et j'ai repris par la grâce de Dieu », confie-t-il.

A l'endroit des jeunes qui voudraient lui emboiter les pas et devenir footballeur, Salif Bagaté conseille : « Je vais dire à mes petits frères d'être courageux car le football est un métier très dur qui demande beaucoup de sacrifices. Il ne faut jamais baisser les bras, il faut aussi du travail individuel. Il faut tout donner, il faut beaucoup de sacrifices pour pourvoir sortir les parents des difficultés. Il faut se mettre au travail car seul le travail paie ».

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Innovation : « La meilleure manière de rester en phase avec l'évolution, c'est encore et toujours la lecture et la curiosité intellectuelle », Dr Cyriaque Paré

Tue, 13/06/2023 - 00:00

L'agence de communication WAC, en collaboration avec le cabinet d'accompagnement en développement personnel et vie sociale Objectif de développement Guesbeogo (ODG 3C), a organisé la première édition des WACCLASS le dimanche 11 juin 2023 à Ouagadougou. Le fondateur du journal en ligne Lefaso.net et de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), Dr Cyriaque Paré, est le speaker de cette première édition des WACCLASS placée sous le thème : « Réussir son innovation ».

Les WACCLASS sont un cadre où des personnalités considérées comme des champions nationaux partagent leur expérience avec les jeunes. C'est un événement qui permet un échange direct avec un speaker sur une thématique donnée.

Au cours des échanges de ce dimanche 11 juin 2023, le fondateur du journal en ligne Lefaso.net et de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), Dr Cyriaque Paré, panéliste de cette première édition des WACCLASS, a invité les participants à concilier l'innovation, la passion, la vision et la résilience lorsqu'ils décideront de s'investir dans un domaine d'une activité donnée.

Selon Dr Paré, pour être compétitif et le demeurer dans le temps, il faut beaucoup lire les livres et les résultats des recherches qui concernent l'activité dans laquelle l'on entreprend. Pour lui, c'est le seul moyen qui permet d'innover et d'être efficace.

« A Lefaso.net nous avons créé notre web TV en 2010. La plupart des autres médias ont créé leurs web TV il y a peut-être cinq ans. Nous avons créé notre rubrique fact checking en 2017. C'est par la suite que des programmes de formations en fact cheking se sont développés. C'est pour dire que ce n'est pas l'âge qui fait la jeunesse. La jeunesse c'est dans l'esprit. Et c'est dans l'esprit nourri au quotidien par la lecture qu'on se renouvelle », a expliqué Dr Paré.

Et d'ajouter : « Je croise des étudiants de 22 ans qui sont plus vieux que moi dans leurs têtes parce qu'ils sont incapables d'innovation. Ils ne comprennent pas les enjeux de l'innovation. Pourquoi Lefaso.net arrive à maintenir le cap ? C'est ce va-et-vient entre la théorie et la pratique. La lecture, les études et la recherche sur ce qu'il y a de meilleure pratique dans le domaine. Je suis un chercheur. Je suis astreint à des recherches dans le domaine des médias. Je me dois d'être au courant de tout ce qu'il y a comme innovations et nouveautés. Et c'est à partir des conclusions des meilleures pratiques que je relève que j'applique à mon site. C'est ce qui permet à mon site de ne pas être dépassé. La meilleure manière de rester en phase avec l'évolution, c'est encore et toujours la lecture et la curiosité intellectuelle. Et la curiosité intellectuelle n'a pas d'âge. On peut la développer à tout âge », a indiqué le fondateur de Lefaso.net.

Le fondateur du journal en ligne lefaso.net et de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) Dr Cyriaque Paré, le speaker de la première édition des WACCLASS

Djénéba Ouédraogo, promotrice de l'agence ODG 3C a expliqué que les WACCLASS ont été initié pour que les personnalités qui sont des modèles de réussite partagent leurs expériences, leurs méthodes de travail et donnent des conseils aux participants. Aussi, l'intention est de connecter les participants en réseau. « Comme nous l'avons dit, nous connectons. Ils sont venus participer et évidemment ils ont pu se connecter à l'histoire du fondateur de Lefaso.net. Histoire selon laquelle il faut croire en soi », a résumé madame Ouédraogo.

Pour elle, être jeune n'a jamais été un frein. C'est au contraire une opportunité pour apprendre et donner de la valeur à ses acquis et à ses compétences, dit-elle.

Les WACCLASS ont pour ambition à long terme d'avoir un réseau de personnes devenues des modèles de réussite grâce aux rencontres de partage d'expériences.

Photo de famille

Participant, Assane Konfé dit avoir beaucoup appris. « J'ai beaucoup aimé les WACCLASS. Ce genre de rencontres permet de beaucoup apprendre. Avec le réseautage, on découvre d'autres choses dont on n'avait pas connaissance », a laissé entendre monsieur Konfé. Il a salué l'initiative et félicité les organisateurs pour le choix du speaker.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Canton de Gaoua : Les funérailles désormais célébrées de janvier à avril pour ne pas compromettre la campagne agricole

Mon, 12/06/2023 - 23:55

Dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale et du vivre ensemble, le chef de canton de Gaoua a tenu le samedi 10 Juin 2023 une rencontre avec les représentants des communautés et les notabilités des villages de la commune de Gaoua. Au menu des échanges, la question de la sécurisation foncière et la fixation d'une période pour la programmation des dernières funérailles.

Le chef de canton de Gaoua et les responsables des villages de la commune de Gaoua se sont réunis le samedi 10 juin 2023 pour échanger sur la gestion des évènements sociaux, notamment les dernières funérailles. L'idée est de trouver une période consensuelle pour ne pas perturber la saison pluvieuse qui doit être exclusivement réservée aux travaux champêtres.

Les cérémonies coutumières populaires marquant la fin du deuil sont souvent accompagnées de rituels visant à empêcher la pluie de tomber. Une rencontre qui est une invite aux populations à s'abstenir de ces pratiques ancestrales qui sont souvent causes de poches de sècheresse. Après les échanges entre le chef de canton de Gaoua, Bifaté 2, et les responsables des villages, la période de levée des funérailles est fixée du 1er janvier au 30 avril de chaque année. « Vous savez que la pluie en Afrique est toujours le mystère. Donc nous avons dit aux gens d'arrêter de chasser la pluie. Nous avons échangé avec les parents et les frères, pour que cela s'arrête. Et c'est ainsi qu'on a décidé de fixer une période pour les dernières funérailles. Quand la période des pluies s'installe, c'est pour cultiver et avoir à manger », rappelle le chef de canton de Gaoua, Bifaté 2.

Le second point de l'ordre du jour est relatif à la sécurisation foncière qui est actuellement source de plusieurs conflits entre frères de même famille et de même village ou avec de tierces personnes. Et pour mieux cerner la question et prendre les dispositions qui s'imposent, le chef de canton s'est fait assister d'un spécialiste des questions foncières. Ce dernier a expliqué en long et en large le processus de sécurisation des terres appartenant à des familles ou à des individus.

La nécessité de vivre ensemble, du respect mutuel entre communautés on fait l'objet d'échanges entre le chef de canton et ses collaborateurs en ces périodes difficiles que traverse le Burkina Faso. Ainsi, Bifaté 2 rappelle : « Nous sommes différents, mais nous devons vivre ensemble. Nous sommes nés trouver nos parents qui vivent en bonne entente avec toutes les ethnies qui sont ici. Certaines sont arrivées ici avant même nous notre jour de naissance. Ce n'est pas nous aujourd'hui qui allons-nous lever pour dire que nous ne voulons pas de ces personnes. Faisons attention, nos frères vivent également dans d'autres localités sans problème. Si y a des problèmes, on se parle, on se pardonne et on continue notre collaboration ».

Boubacar TARNAGDA

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Diplomatie : Le Président de la Transition décoré de la Médaille des BRICS

Mon, 12/06/2023 - 23:45

(Ouagadougou, 12 juin 2023). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a été décoré ce lundi de la Médaille des BRICS par la Présidente de l'Alliance internationale des projets stratégiques BRICS, Mme Larisa ZELENTSOVA, pour son combat en vue de la souveraineté de son pays.

Cette décoration, qui salue la détermination et le courage du Capitaine Ibrahim TRAORE dans son combat, a été faite lors d'une audience accordée à une délégation de l'Alliance des BRICS conduite par Mme Larisa ZELENTSOVA. Selon elle, il a été question au cours de cette audience d'aborder la problématique de la coopération et le soutien des pays du BRICS au Burkina Faso.

« Nous sommes en train de mettre en place la représentation de l'Alliance des BRICS au Burkina Faso, qui va travailler sur certains secteurs et les principaux axes seront définis par le Président de la Transition », a indiqué Mme Larisa ZELENTSOVA.

Elle a ajouté que les domaines de coopération envisagés entre les pays des BRICS et le Burkina Faso vont concerner entre autres le développement économique, l'humanitaire et le domaine culturel.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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