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Updated: 2 months 1 week ago

Affaire Vincent Dabilgou : Sawadogo Yassia, de Green Energy poursuivi pour complicité de fraude

Mon, 19/06/2023 - 00:05

Sawadogo Yassia est le PCA de April Oil dont Green Energy est une filiale. Il est à la barre dans le cadre de l'affaire Vincent Dabilgou pour complicité de détournement.

Un contrat (gré à gré) de livraison de carburant au compte du ministère en charge des Transports a été signé en 2020 avec cette société.

Le montant est estimé à plus de 131 millions de francs CFA. Jusqu'en 2022, le contrat n'a jamais été exécuté.

Des explications du PCA de April Oil, plus tard le client, c'est-à-dire, le ministère du Transport réclame une acquisition parce que, dit-il, le besoin de carburant ne se faisait pas sentir.

Cette acquisition s'élève à 102 millions de francs CFA qui a été versée au client (ministère des Transports) en espèces. Un deuxième acquittement par chèque, à hauteur de 28 millions, a été fait.

Sigué Ousmane serait celui du ministère des Transports qui a récupéré toutes les acquisitions, à en croire M. Sawadogo.

À la question de savoir si en tant que PCA, M. Sawadogo intervenait dans les contrats avec les structures publiques et privées, il répond par la négative. "Je n'interviens pas dans l'opérationnel sauf en cas de blocage", a-t-il dit.

Après l'audition de sieur Sawadogo Yassia, une pause de 45 minutes a été accordée par le juge.

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Categories: Afrique

Province du Mouhoun : Le MBDHP « condamne fermement » les attaques des 27 et 28 mai 2023

Mon, 19/06/2023 - 00:00

Ceci est un communiqué de la section du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) du Mouhoun suite aux séries d'attaques survenues les 27 et 28 mai 2023, respectivement dans le village de Wakara et entre Nouna et Dédougou.

« Le Dimanche 28 mai 2023, jour de son marché hebdomadaire, le village de Wakara (Commune de Bondokuy, province du Mouhoun) ainsi qu'un campement peul jouxtant ledit village, ont subi une attaque d'une extrême violence de Groupes armés terroristes (GAT) qui a coûté la vie à au moins trente-deux (32) personnes.

A la suite de cette attaque lâche et barbare, l'on enregistre également de nombreux blessés et des dégâts matériels. Terrorisées par la furie des assaillants, une grande partie des populations ont dû fuir le village à la hâte, abandonnant leurs biens (vivres, vêtements, bétails, objets de valeur, moyens roulants……), pour trouver refuges à Ouarkoye, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Dédougou.

D'autres se sont momentanément mis à l'abri dans des villages voisins (Fakéna, Bondokuy, Souana, Bankouma, Dora), tandis qu'un nombre non négligeable continue d'errer en brousse à la recherche de destinations relativement sécurisées.

Déjà, le samedi 27 mai 2023, veille de l'attaque de Wakara, entre Nouna et Dédougou, un convoi de transporteurs escorté par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), était tombé dans une embuscade tendue par les GAT, avec un lourd bilan de trente (30) VDP et deux (2) jeunes civils tués.

En ces circonstances particulièrement douloureuses, la section MBDHP du Mouhoun présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées de toutes les victimes, souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Face à une telle situation persistante et traumatisante, la section MBDHP du Mouhoun condamne fermement ces attaques lâches et barbares et invite les autorités nationales et locales habilitées et compétentes à :

• tout mettre en œuvre pour assurer, sans discrimination, la sécurité des personnes et de leurs biens sur l'ensemble du territoire de la province du Mouhoun ;

• doter les FDS et les VDP de moyens nécessaires et suffisants pour mener à bien leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, de même que de l'ensemble des axes routiers de la province ;

• déployer convenablement les services de l'Etat chargés de l'action humanitaire en vue de faciliter les opérations d'identification et d'enregistrement des Personnes déplacées internes (PDI) sur l'ensemble sites d'accueil établis dans la province ;

• œuvrer à mettre définitivement un terme aux exécutions sommaires et extrajudiciaires, ainsi que les assassinats ciblés ;

• enregistrer et traiter sans complaisance, les plaintes récurrentes pour exécutions sommaires et extrajudiciaires ciblées, dont font l'objet certains éléments des FDS et des VDP, notamment à Bondokuy et à Kéra ;

• instruire les structures et institutions en capacité d'apporter une assistance humanitaire à le faire dans l'urgence, au bénéfice des populations meurtries de Wakara, actuellement réfugiées dans les villages de Bondokuy, Ouarkoye, Fakéna, Souana, Dora et à Dédougou.

Par ailleurs, la section appelle :

• les populations des villes et des villages d'accueil à recevoir à bras ouverts les personnes déplacées internes (PDI) et à développer à leur endroit une solide chaine de solidarité ;

Elle invite une fois de plus ses militants à prendre très au sérieux la menace terroriste et à s'organiser aux côtés des autres organisations démocratiques et révolutionnaires, pour exiger le droit, sans discrimination, à la sécurité pour les populations des villes et des campagnes. »

Dédougou, le 15 juin.2023
Le Bureau de la section.

Categories: Afrique

Fespaco de Vienne du 22 au 25 juin 2023

Sun, 18/06/2023 - 23:30

PROGRAMME (Temps Universel+2) Enrégistrement : https://minifespacodevienne.eu

Jour 1- Jeudi, 22 Juin 2023, Soirée thématique : Décoloniser les esprits à travers le cinéma : Comment les africain(es) impactent leur histoire, présent et avenir. Afrieurotext, Lassallerstrasse 20/3, 1020 Vienne

Jour 2-Vendredi, 23 Juin 2023

19:00 Ouverture par Irène Hochauer-Kpoda, initiatrice du Mini Fespaco de Vienne

Discours de Mag.a Sonya Kothe, Conseillère municipale du 16 ème arrondissement de Vienne. Concert avec Adama Dicko & Seno Blues Trio, gastronomie africaine au Brunnenpassage,

Brunnengasse 71, 1160 Vienne

20:30-22:00 Projection du film, Buried 88 minutes, français sous-titrage anglais. de Françoise Ellong-
Gomez, Cameroun.
22:00-22:15 : Entretien avec la réalisatrice Françoise Ellong-Gomez
Modération : Irène Hochauer-Kpoda
22:15 musique et open End

Jour 3 – Samedi, 24 Juin 2023, Cinéma Schikaneder, Margaretenstrasse 22-24, 1040 Vienne

17:00-18:00 : Musique et gastronomie africaines

18:00- 19:40 : Projection du film, Le sermon des Prophètes, 98 minutes, sous-titrage anglais par Seydou Boundaone, Burkina Faso

19:50 – 20:20 : entretien (30min) avec le réalisateur Seydou Boundaone, et l'activiste politique, réalisatrice, journaliste Tina Leisch

Modération : Irène Hochauer-Kpoda
20:30-22:00 : Projection de film, Ashkal, 92 minutes, Arabe sous-titrage anglais de Youssef Chebbi, Tunisie, vainqueur du 1er prix FESPACO, l'étalon d'or de Yennenga 22:00 DJ Taff, open End

Jour 4- Dimanche, 25 Juin 2023, Cinéma Schikaneder, Margaretenstrasse 22-24, 1040 Vienne

16:30- 17:40 : Projection du film, SIRA, 67 minutes, français sous-titrage anglais de Maiga Fousseyni, Mali
17:50-20:00 Projection du film No U-Turn, 94 minutes, anglais, de Ike Nnaebue, Nigeria,
15 min d'entretien avec le réalisateur

20:00- 21:50 : Projection du film Notre père, le Diable, français 109 minutes, Sous titrage anglais , de Ellie Foumbi, Cameroun- USA,

15 min d'entretien avec la réalisatrice
Modération : Irène Hochauer-Kpoda

22:05 DJ Line

Tickets au Cinéma Schikaneder et en ligne : https://schickaneder.at

En coopération avec :

Categories: Afrique

Mali/Demande de retrait de la MINUSMA : Le gouvernement burkinabè salue une décision « courageuse »

Sun, 18/06/2023 - 20:54

Dans un communiqué en date du 18 juin 2023, le gouvernement burkinabè salue la décision « courageuse » formulée par les autorités maliennes pour le retrait « sans délai » de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Le Gouvernement burkinabè invite par ailleurs la Communauté internationale » « au strict respect des choix opérés par le Mali » et demande au Secrétaire général de de l'ONU de prendre les dispositions « utiles pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la MINUSMA ».

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Lire aussi : Mali : Les autorités demandent le « retrait sans délai » de la Minusma

Categories: Afrique

Recherche de la paix au Burkina : Le SEPAFAR conseille de passer par la culture

Sun, 18/06/2023 - 19:00

Le Service pastoral pour la formation et l'accompagnement des responsables (SEPAFAR) a organisé une conférence sur la contribution de la culture et de la religion à l'effort de paix au Burkina Faso, ce dimanche 18 juin 2023 à Ouagadougou.

Selon l'ancien ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, l'un des conférenciers, la culture pourrait contribuer à l'effort de paix au Burkina Faso de deux manières. « D'abord nos cultures africaines en général et du Burkina en particulier recèlent d'un certain nombre de valeurs comme la tolérance, l'hospitalité, la solidarité qui, bien mises en œuvre, aident à prévenir la violence. D'ailleurs, dans les lois constitutionnelles de nos Etats, certaines de ces valeurs ont été reprises. Il s'agit de voir maintenant comment on éduque, on sensibilise autour de ces valeurs. Lorsque les conflits naissent, on a observé que dans nos sociétés traditionnelles, il y a des mécanismes très efficaces. Un de ces mécanismes, c'est la recherche du consensus. Partout en Afrique, le mécanisme qui a été longtemps utilisé pour pacifier nos sociétés c'est le mécanisme de l'arbre à palabres. C'est-à-dire que les Africains ne tranchent pas les conflits dans le sens de dire que tu as tort ou tu as raison. Le souci c'est de rallier les différentes positions. Si nous recourons à tous ces mécanismes, nous allons construire une société pacifiée et c'est à partir de ce moment que le développement pourra devenir une réalité à noter », a-t-il expliqué.

L'ancien ministre de la culture et un des conférenciers, Abdoul Karim Sango

Selon l'abbé Justin Zangré, curé de la paroisse Saint Albert Le grand, aumônier des cadres catholiques et deuxième conférencier, la religion pratiquée dans sa vérité est une relation avec Dieu, et Dieu a toujours voulu que ses enfants vivent la paix.
« Nous savons bien que toutes les religions fondamentalement promeuvent la paix. Si Dieu lui-même est paix et source de paix, ses enfants qui pratiquent leur foi à travers la religion devraient aussi se comporter comme celui qui leur a demandé de vivre cette paix. Si la paix est mise à mal, c'est compte tenu du fait que ceux qui pratiquent la religion ne la pratiquent pas dans sa profondeur parce que on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Si nous sommes engagés à vivre la paix, nous devons la vivre conformément aux exigences de la religion. Nous parlons de paix ou de ce qui ne promeut pas la paix. La grande majorité est prête à vivre la paix. Mais quelques fois, cette majorité silencieuse donne raison à la minorité qui fait du bruit. Et malheureusement, le mal fait beaucoup plus de bruit que le bien », a exprimé le prêtre.

L'abbé Justin Zangré, curé de la paroisse Saint Albert Legrand et aumônier des cadres catholiques

L'abbé Justin Zangré, aumônier des cadres catholiques, a partagé la conviction selon laquelle le dialogue est nécessaire pour construire la paix.
« C'est l'histoire des peuples qui nous l'enseigne. Il n'y a jamais eu de conflit sans que les hommes s'asseyent. Si nos ancêtres avaient l'arbre à palabres, nous disons bien dans notre mentalité : venez nous allons nous réunir », dit-il.

Carine Daramkoum
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Categories: Afrique

Redevabilité des collectivités territoriales : Le REN-LAC restitue les résultats d'une étude

Sun, 18/06/2023 - 19:00

Durant 48 heures (15 et 16 juin 2023) à Ouagadougou, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a réuni divers acteurs pour échanger sur la transparence et la redevabilité dans les collectivités territoriales. Cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet de mise en place de systèmes d'informations anti-corruption pour une veille citoyenne dans les collectivités territoriales du Burkina. Un projet mis en œuvre par le REN-LAC avec l'accompagnement financier de la coopération financière allemande (KFW) via le Fonds d'investissement pour les collectivités territoriales décentralisées (FICOD).

Au cours de cet atelier-bilan, il a été question de la présentation d'une étude menée sur le niveau de gouvernance des communes. La rencontre a aussi été marquée par une remise de prix d'encouragement à trois communes modèles en matière de bonne gouvernance.

Les participants pendant les échanges.

La présentation du rapport de cette étude a été faite par le secrétaire chargé des études et des enquêtes du REN-LAC, Issouf Paré. Il a précisé que l'étude a concerné les treize communes d'intervention du projet, et a porté sur quatre dimensions de la gouvernance : la transparence, la redevabilité, la participation citoyenne et la lutte contre la corruption. L'étude a révélé que le niveau de gouvernance est assez faible partout ; parmi les communes bénéficiaires, seulement trois ont eu la moyenne : Ouargaye, Dano et Diébougou. Le score global de toutes les communes est de 45 sur 100. Ce qui signifie qu'il reste encore beaucoup d'efforts à fournir en matière de transparence, de gouvernance et surtout de lutte contre la corruption.

Issouf Paré, charge des études et des enquêtes au REN-LAC.

Le difficile accès aux informations budgétaires

Revenant sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'étude, l'expert des finances publiques, Hermann Doanio, a relevé la difficulté à disposer des documents budgétaires des collectivités territoriales. Selon lui, ce ne sont pas des documents qu'on donne aux citoyens ; ce qui rend difficiles les initiatives de veille et de suivi. « Il y a des moments où les élus ou les PDS (présidents de délégation spéciale) ne connaissent pas la société civile et donc ils se posent la question de savoir ce qu'ils feront des documents », a-t-il expliqué.

Hermann Doanio, expert en finance publique.

Au regard de ces résultats, l'équipe du REN-LAC a fait des recommandations dans le but d'améliorer la gestion des services publics locaux et promouvoir la bonne gouvernance. A ce titre, il est recommandé aux communes de travailler à rendre l'information sur les documents budgétaires disponible pour les populations et à rendre compte de la gestion de la commune. Cette disponibilité de l'information pourrait passer des publications sur les sites web, l'amélioration des mécanismes de publications des attributions des marchés publics et des cahiers de charge des marchés publics.

Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC.

Une invite à mieux faire

Cette rencontre est l'aboutissement d'un processus qui dure depuis deux ans et demi. Le travail a consisté à installer des outils de lutte contre la corruption dans les communes d'intervention du projet, a expliqué le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo. Il était prévu d'attribuer trois prix de la transparence aux communes et un prix d'encouragement. « Les communes ont été suivies et documentées, mais malheureusement aucune d'entre elles n'a eu la moyenne qu'il fallait, à savoir plus de 7 sur 10. Par contre, trois ont eu entre 5 et 7 sur 10. Ces communes ont eu droit à des prix d'encouragement », a détaillé le secrétaire exécutif. Ces prix d'encouragement sont composés d'un chèque de 200 000 F CFA et d'une attestation.

Mamadou Soulama, président de la délégation spéciale de Ouargaye, l'une des communes lauréates.

Fournir un service public de qualité, c'est la promesse faite par l'un des lauréats du prix d'encouragement, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouargaye, Mahamadou Soulama. Selon lui, c'est un prix qui va accentuer le travail entrant dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance de sa cité. Il compte mettre les recommandations en pratique, afin que dans les années à venir, sa commune puisse être parmi les meilleures.

Y Z
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Categories: Afrique

Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l'adoption d'une nouvelle constitution « consensuelle »

Sun, 18/06/2023 - 15:45

Dans un écrit parvenu à notre rédaction, ce dimanche 18 juin 2023, un citoyen du nom de Harouna Dicko livre ses observations sur les projets de réformes politiques en cours au Burkina. Partant d'un rappel historique sur ce qu'il a appelé « la marche de notre République », il estime que l'adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques nécessite au préalable la révision ou l'adoption d'une nouvelle constitution « consensuelle ».

« La Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l'Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique, il est mieux d'éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction », ajoute-t-il. Lisez !

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Harouna DICKO Citoyen Burkinabè
Ouagadougou, le 18 juin 2023
Domicilié au 141 rue 15.543, Secteur 52 ex 15
Téléphone : +226 61 61 44 90
Ouagadougou

Mes observations sur les projets de réformes politiques en cours

Le Burkina Faso appartient à tous les Burkinabè sans distinction aucune. C'est pourquoi je me permets un petit rappel sur la marche de notre République afin que de là où nous sommes, nous sachons d'où nous venons, pour pouvoir sereinement décider ensemble où nous voulons aller, et comment y arriver.

Depuis la Délibération n° 223-AT-58 du 11 décembre 1958 portant proclamation de la République de Haute-Volta devenue le Burkina Faso par l'Ordonnance n° 84-043/CNR/PRESS du 02 août 1984, notre pays compte quatre Présidents de la République ou Présidents du Faso selon l'appellation consacrée par la Constitution de juin 1991. Ce sont :

1- Maurice YAMEOGO :

Il est devenu Chef de l'Etat par la loi n° 2-59-ATL du 29 janvier 1959.
Il fait écrire la 1ère Constitution du pays qui est adoptée le 15 mars 1959, fait élire une Assemblée Législative le 19 avril 1959 pour se faire confirmer Chef de l'Etat le 25 avril 1959, avant de se faire élire au suffrage indirect comme le Premier Président de la République le 11 décembre 1959.
Après l'adoption par le Parlement Français de la loi n° 60-735 du 28 juillet 1960 portant approbation de l'accession de la République de Haute Volta à la souveraineté internationale et à l'indépendance, le Président Maurice en fait la proclamation le 05 août 1960, fait écrire et adopter la 2ème Constitution du pays le 27 novembre 1960 pour se faire élire encore au suffrage indirect comme Président de la République le 08 décembre 1960.

Il est réélu au suffrage universel direct comme Président de la République le 03 octobre 1965.
Il est renversé le 03 janvier 1966 après 06 ans, 11 mois et 05 jours de règne.

2- Sangoulé LAMIZANA : ;
Il est devenu Chef de l'Etat par le coup d'Etat du 03 janvier 1966.
Il fait écrire et adopter la 3ème Constitution du pays par le référendum du 14 juin 1970. L'article 108.1 de cette constitution le désignait lui, le militaire le plus ancien dans le grade le plus élevé, comme Président de la République.
Il fait écrire et adopter la 4ème Constitution du pays par le référendum du 27 novembre 1977 pour se faire réélire au suffrage universel direct comme Président de la République le 28 mai 1978.
Il est renversé le 25 novembre 1980 après 14 ans, 10 mois et 22 jours de règne
3- Blaise COMPAORE :
Il est devenu Chef de l'Etat par le coup d'Etat du 15 octobre 1987.
Il fait écrire et adopter la 5ème Constitution du pays par le référendum du 02 juin 1991 pour se faire élire quatre fois successivement au suffrage universel direct comme Président de la République le 1er décembre 1991, le 15 novembre 1998, le 13 novembre 2005 et le 21 novembre 2010
Il est contraint à la démission le 31 octobre 2014 après 27 ans et 16 jours de règne.

4- Roch KABORE :

Il est directement élu comme Président de la République au suffrage universel le 29 novembre 2015.
Il a pris fonction le 29 décembre 2015 pour être réélu au suffrage restreint le 22 novembre 2020.
Il est contraint à la démission le 24 janvier 2022 après 06 ans et 26 jours de règne.
Les trois premiers ont bénéficié chacun de l'avantage d'être déjà Chef de l'Etat en place pour se faire élire la 1ère fois sur la base des constitutions qu'ils ont eux-mêmes fait écrire et adopter.

Quant au quatrième, il a bénéficié du soutien actif de toutes les autorités de la « transition exclusive de 2014-2015 » pour être élu la 1ère fois. Mais dès son 1er mandat, il a fait écrire une nouvelle Constitution avec des velléités de la faire adopter au cours de son 2ème mandat.

Depuis son coup d'Etat le 30 septembre 2022, le Chef de l'Etat actuel a muselé les partis politiques et les OSC au seul profit de ses thuriféraires. Cela est du déjà-vu au Faso. Mais, lorsqu'il se mure dans la dynamique volontariste de faire adopter de nouveaux textes législatifs de portée hautement politique tel que le code électoral, le régime juridique des partis politiques et la Constitution, cela est une manière de préparer lui aussi son élection comme Président de la République. A l'évidence, même s'il parvenait à se faire élire dans ces conditions, il sera tôt ou tard contraint au départ, car aucun des quatre Présidents n'a pu transmettre le témoin à un successeur élu, parce qu'ils ont tous été élus la 1ère fois dans des conditions démocratiquement peu accommodantes,.

Comme il avait lui-même promis le 1er octobre 2022 sur VOA avant de transformer cette promesse en souhait le lendemain 02 octobre 2022 sur RFI, j'estime que pour engager des réformes crédibles en vue de l'enracinement des valeurs de la démocratie et de la république, le Chef de l'Etat devrait d'abord terminer sa mission première qui est la reconquête du territoire national d'ici octobre 2023, avant qu'ensemble nous ouvrions une vraie transition pour faire des réformes politiques consensuelles afin de mieux baliser notre vivre-ensemble, car :

1- la Constitution étant la norme supérieure par rapport à laquelle s'effectue le contrôle de conformité des lois, du point de vue de la hiérarchie des normes il est mieux de réviser ou adopter une nouvelle constitution consensuelle avant l'adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques ;

2- la Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l'Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique il est mieux d'éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction.
« Ne m'en voulez pas »

Harouna DICKO

Categories: Afrique

Littérature : La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L'arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

Sun, 18/06/2023 - 14:22

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L'arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum'Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l'intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l'hydre terroriste. C'est dans ce sens que Lacina Téguéra s'est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L'arbre à problème et autres nouvelles ».

Le présidium à cette cérémonie de dédicace.

S'inspirant de son vécu quotidien, l'auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l'alphabétisation, l'éducation, le respect de la tradition, l'emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C'est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l'auteur.

L'auteur Lacina Téguéra veut apporter sa part de contribution à la formation et à l'éducation de la nouvelle génération.

Il s'agit pour Lacina Téguéra d'apporter sa part de contribution à la formation et à l'éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d'inculquer certaines valeurs telles que l'honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l'esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n'abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

L'auteur en pleine séance de dédicace.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l'approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d'écrire, une chose est d'être lu. J'invite donc les lecteurs à se procurer l'œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C'est pourquoi j'écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d'humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Les participants à cette cérémonie de dédicace.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l'auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l'entrepreneuriat. « J'ai d'abord accepté d'être parrain parce que c'est une longue amitié, une connaissance d'une vingtaine d'années. C'est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd'hui. Donc c'est ma manière à moi d'apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Jean Marie Kafando, parrain de cette cérémonie de dédicace, a invité l'auteur à s'armer de courage et de persévérance afin de réussir cette nouvelle étape de sa vie.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d'administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l'éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Mamadou ZONGO
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Categories: Afrique

Entrepreneuriat : L'association Bibata outille une trentaine de personnes

Sun, 18/06/2023 - 14:22

La fondatrice de l'association Bibata, Doris Monfort Kemdé, a organisé pour la première fois l'atelier Monfort, ce samedi 17 juin 2023 à Ouagadougou. Cette activité vise à outiller les participants sur le leadership et l'entrepreneuriat.

Environ 30 participants composés essentiellement de femmes vont, à travers cette rencontre, polir leurs potentiels, être efficients dans le domaine de l'entrepreneuriat et s'inspirer de personnes ressources qui ont été invitées pour l'occasion.

Les panélistes ont répondu aux préoccupations des participants.

Cette formation contient six sessions dont la première est la masterclass dénommée « Motenbé » (motiver, entreprendre et bien-être). Il est aussi prévu un panel entre femmes entrepreneures, une formation sur l'art oratoire, des échanges sur la santé mentale, le sport et l'alimentation. Les panélistes du jour étaient Jonathan Compaoré (directeur délégué à la stratégie et au développement à Telecel Faso), Bernadette Dao (écrivaine et ancienne ministre) et Sylvie Bonkoungou (coach).

Doris Monfort Kemdé est étudiante en master 2 de commerce international.

Doris Monfort Kemdé a confié que les panélistes sont des figures qui l'inspire et sont des exemples à suivre pour la jeunesse et particulièrement les jeunes femmes. Elle a justifié la tenue d'un tel événement par le fait que les femmes et surtout les jeunes ont besoin d'espaces sains. « Ce n'est pas évident pour les femmes de s'exprimer librement en présence des hommes. C'est un espace pour les encourager à discuter entre elles et à trouver des solutions aux problèmes », a-t-elle expliqué. Elle espère avoir plus de moyens pour pérenniser cette activité. La fondatrice de l'association Bibata a invité les sponsors à l'accompagner lors des prochaines éditions.

Madeleine Wafiqah Compaoré, étudiante et entrepreneure, a pris part à l'atelier Monfort.

Madeleine Wafiqah Compaoré a pris part à l'atelier Monfort. « J'ai décidé de participer à cet atelier parce que cela peut m'amener à être plus autonome et performante. Les femmes sont souvent minimisées. Cet atelier va donc nous permettre de mieux nous ressourcer pour nous imposer sur le plan professionnel », a-t-elle confié. L'association Bibata œuvre pour favoriser le leadership et l'amélioration des conditions de vie des femmes.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Projet de nouvelle constitution au Mali : Après les débats, place au vote ce dimanche

Sun, 18/06/2023 - 14:21

Environ 8,4 millions de Maliens sont appelés dans les urnes, ce dimanche 18 juin 2023, pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, afin de remplacer la Constitution actuelle, qui date de 1992. Le projet que défendent les militaires au pouvoir est contesté par l'opposition politique et certains guides religieux..

Les opposants politiques à ce projet de nouvelle constitution dépeignent le projet comme un subterfuge des militaires pour rester au pouvoir au-delà de février 2024, date à laquelle est prévue l'élection présidentielle.

En plus de vouloir renforcer les pouvoirs du président et de prévoir l'amnistie pour les auteurs de coups d'Etat déjà perpétrés, le nouvelle Constitution prévoit l'inscription de la laïcité dans la loi fondamentale. Une option rejetée par un groupe d'imams influents conduit par l'imam Mahmoud Dicko.

Le vote a débuté dès 8h mais ne se déroule pas dans tout le pays, comme à Kidal et dans certaines localités du Nord du Mali. Les groupes armés qui contrôlent la région rejettent le projet de Nouvelle constitution qui ne prendrait pas en compte les décisions de l'accord de paix d'Alger.

Les forces de défense et de sécurité ont déjà voté par anticipation, le 11 juin dernier, afin d'être disponibles pour assurer pleinement la sécurisation des opérations du scrutin. Les résultats sont attendus dans les 72 heures.

Lefaso.net
Photo d'archive - Illustration. AP/ Annie Risemberg.

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Journée de l'enfant africain : L'Union des religieux et coutumiers du Burkina sensibilise à Tougan

Sun, 18/06/2023 - 12:00

L'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), en partenariat avec l'ONG Save The Children, a tenu, le 16 juin 2023 à Tougan, chef-lieu de la province du Sourou, une causerie sur les droits des enfants. C'est une activité qui se tient à l'occasion de la Journée de l'enfant africain célébrée tous les 16 juin. Au cours des échanges, les participants ont été invités à plus de responsabilité.

Le Burkina Faso, à l'instar des autres pays africains, commémore la Journée de l'enfant africain en mémoire des enfants tués le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, alors qu'ils réclamaient leur droit à une éducation de qualité. A cette occasion, l'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB), avec l'appui financier du ministère des Affaires étrangères du Danemark à travers l'ONG Save The Children, a réuni de jeunes filles et garçons issus des associations religieuses et coutumières de jeunesse autour d'une causerie-débat. Animée par Issa Djibo, guide religieux, et Moumini Sawadogo, animateur à l'URCB, la causerie-débat a permis de faire l'état des lieux des droits de l'enfant dans la province du Sourou, dans un contexte de double crise sécuritaire et humanitaire, et de développer d'autres thématiques relatives aux droits des enfants.

« L'épanouissement de l'enfant reste la priorité de l'URCB », selon Moumini Sawadogo, animateur à l'URCB

Dans son mot introductif, Moumini Sawadogo a indiqué que la province du Sourou connaît une dégradation des droits des enfants à cause de la crise sécuritaire et humanitaire. « Il s'agit de l'enrôlement des enfants dans les rangs des groupes armés terroristes, l'abandon scolaire à cause de la fermeture des écoles, les mariages d'enfants précoces, la mobilité massive des enfants vers d'autres contrées et le développement du travail des enfants », déplore l'animateur.

Ces participants ont suivi avec beaucoup d'intérêt les échanges

Face à ces phénomènes qui entravent l'épanouissement des enfants dans notre pays, Moumini Sawadogo a invité les décideurs politiques à prendre des mesures idoines afin de protéger les enfants dans ce contexte difficile. Et cette protection passe certainement par l'éducation. C'est du moins l'avis d'Issa Djibo, guide religieux et panéliste du jour. Selon lui, l'éducation de l'enfant se fait en trois étapes que chaque parent est tenu de respecter.

« De 0 à 7 ans, l'enfant est encore fragile. Permettez-lui de vomir sur vous. Donnez-lui la chance de jouer avec vous. Offrez-lui ce dont il a besoin ou ce qu'il veut dans la mesure de vos moyens. Entre 7 et 14 ans, il faut inculquer des valeurs morales à l'enfant en étant rigoureux dans la transmission de ces valeurs cardinales bénéfiques à l'enfant. De 14 à 21 ans, redevenez des partenaires, des amis. Parlez-lui de la vie et apprenez-lui tout sur la vie. Dites-lui qu'il s'expose à de lourdes conséquences s'il adopte des comportements malsains. Amenez l'enfant à se concentrer sur l'essentiel et faites comprendre à l'enfant qu'il est à une période décisive de sa vie et qu'il ne lui est pas permis de prendre une mauvaise décision. Donc sa responsabilité commence en ce moment. Je parie que si les parents respectent ces trois étapes de l'éducation, l'enfant aura une chance de réussir », a expliqué le guide religieux, qui a par ailleurs invité les parents à éduquer leurs enfants pour la société entière et non pour la famille singulière.

Issa Djibo, Guide religieux et panéliste

Mais aujourd'hui, on constate beaucoup d'abandons d'école. « Comment peut-on remédier à cela ? », questionne une participante. Issa Djibo situe les responsabilités à deux niveaux. Morceaux choisis : « Nous accusons les parents et les enfants eux-mêmes. D'abord les parents parce qu'ils n'accompagnent pas assez les enfants en général et les filles en particulier dans leur processus scolaire. Il ne suffit pas de payer la scolarité d'un enfant, lui offrir des fournitures et de s'asseoir à la maison attendant qu'il vous apporte de bons résultats à la fin du trimestre. Le parent doit souvent aller vérifier le comportement de l'enfant à l'école auprès de l'administration, les enseignants et toute personne utile. Si l'enfant se rend compte que le parent est impliqué dans ses études, l'enfant va produire de bons résultats. En ce qui concerne la responsabilité des enfants, on constate qu'ils pensent qu'ils ont seulement des droits. Pourtant, ce sont les devoirs qui donnent vie aux droits. Un enfant qui ne respecte pas ses parents et ses aînés, a moins de chances de réussir. A cela s'ajoutent les réseaux sociaux où les enfants passent plus de temps que sur leurs cahiers. Il faut que les enfants arrivent à utiliser l'internet à bon escient sinon ils vont toujours ramasser les pots cassés ».

Pendant deux heures d'horloge, le guide religieux Issa Djibo est resté droit dans sa tunique blanche face à la trentaine de participants venus des associations religieuses et coutumières de jeunesse de la province du Sourou. Au sortir des échanges qui ont porté sur la migration des enfants, l'abandon scolaire, l'impact des réseaux sociaux sur les études et le droit de l'enfant, les participants ont exprimé leur satisfaction pour la richesse de la séance et promettent d'être des ambassadeurs de l'Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB) auprès de leurs camarades et des parents.

Taré Soumaïla Yaro
Collaborateur à Tougan

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Ouagadougou/Marché « Nabi Yaar » : Un incendie ravage une vingtaine de boutiques

Thu, 15/06/2023 - 16:38

Un incendie a ravagé un pan du marché « Nabi Yaar », du secteur 29 dans le quartier « Dag-noën » de Ouagadougou, dans la matinée de ce jeudi 15 juin 2023.

Une vingtaine de boutiques sont parties en cendre. C'est le constat fait sur place par une équipe du Lefaso.net, aux environs de 11h, ce jeudi 15 juin 2023. La promptitude des sapeurs-pompiers a permis de maîtriser l'incendie

Un marché de Ouagadougou a encore pris feu. En effet, dans la matinée de ce jeudi 15 juin 2023, un incendie a ravagé une vingtaine de places aménagées par des commerçants faisant office de boutique au marché « Nabi Yaar », dans le quartier « Dag-noën » au secteur 29.

La promptitude des sapeurs-pompiers a permis d'éviter le pire. Le feu a débuté très tôt dans la matinée, aux environs de 4h, précise la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) dans son communiqué.

A l'arrivée des éléments de la BNSP, plusieurs hangars étaient déjà embrasés et le feu menaçait de se propager aux autres hangars et boutiques, précise le chef de poste de la Police municipale, Ousseni Rabo.

En quelques instants, la BNSP a pu circonscrire les flammes et limiter leur propagation. Cependant, d'importants dégâts sont à déplorer au grand désarroi des commerçants.

Selon M. Rabo, « c'est une vingtaine de places aménagées qui est partie en cendre ». Il a informé que les causes exactes de l'incendie ne sont pas connues pour le moment.

« La Police scientifique nous le dira parce qu'elle est venue faire le constat et fait des prélèvements. C'est elle qui pourra nous situer sur les causes de l'incendie », a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que ce n'est pas la première fois que le feu fait des ravages dans un marché de la ville de Ouagadougou.

On se rappelle de l'incendie du marché « Sankar-Yaar » en fin janvier 2023, où les flammes ont consumé une bonne partie du marché causant ainsi d'importants dégâts matériels et de nombreuses pertes aux tenanciers de boutiques.

Le marché « Nabi Yaar » a été inauguré officiellement le 14 juin 2001.Plus de 676 millions de francs CFA ont servi à la construction de ce marché dans le cadre d'un programme « « d'équipements marchands » » élaboré par la commune de Ouagadougou.

Il a été financé par l'Agence française de développement (AFD).
Outre « Nabi Yaar », ce programme qui comprend trois phases, a concerné la construction du marché de Baskuy, de Sankar-Yaar », de « Hamdalaye », de Paag-Layiri, de boutiques de rue, des parkings de la Maison du peuple et de l'hôpital Yalgado.

Le montant total est estimé à près de 4 milliards de francs CFA. La convention de financement a été signée en 1997, à l'hôtel de ville de Ouagadougou.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Mission consulaire au Nebraska : Une démarche qui a permis de dissiper beaucoup de zones d'ombre chez la communauté burkinabè

Thu, 15/06/2023 - 16:38

Le chargé d'affaires de l'ambassade du Burkina Faso à Washington DC, M. Hermann Yirigouin Toé, a rencontré la communauté burkinabè dans son ensemble ainsi que les hommes d'affaires du Nebraska ce week-end. C'était en marge de la mission consulaire dépêchée à Omaha depuis le 8 juin dernier pour l'établissement d'actes civils et administratifs.

C'est tout d'abord par un exposé que M. Toé a livré les informations essentielles sur le rôle et l'organisation de l'ambassade du Burkina Faso à Washington DC, ainsi que bien d'autres éléments permettant de mieux connaître une représentation diplomatique et ses attributions.

C'est une présentation qui a suscité des questions diverses et donné à nos compatriotes du Mid-ouest des USA de briser certains mythes et certains stéréotypes ou préjugés sur la politique extérieure du Burkina Faso.
Selon John Ouédraogo, président de l'Association des Burkinabè du Nebraska (ABN), cette rencontre aura permis de dissiper beaucoup de zones d'ombre. Pour lui, l'organisation d'une mission consulaire dans le Nebraska a le mérite de créer un cadre de rapprochement entre la communauté et la représentation diplomatique.

Une démarche qui de rapprocher davantage les Burkinabè de la représentation diplomatique.

La question du consulat honoraire au Nebraska a été soulevée par celui qui est affectueusement appelé là-bas « doyen » ; M. Daouda Traoré, ancien journaliste et ancien diplomate vivant à Lincoln la capitale politique du Nebraska. M. Traoré a en effet plaidé pour l'ouverture d'un consulat honoraire dans cet Etat qui compte au moins un millier de ressortissants burkinabè.

Le chargé d'affaires, qui a eu une oreille attentive aux différentes préoccupations de nos compatriotes, a pris l'engagement de se faire leur porte-voix auprès des autorités compétentes.

Avant que la séance ne soit levée, les membres du bureau de l'ABN ont tenu à témoigner leur gratitude au chargé d'affaires et à son équipe, pour l'organisation de cette mission.

Plusieurs documents administratifs établis

Plaider pour l'ouverture d'un consulat honoraire au Nebraska

Quant aux hommes d'affaires, ils ont largement exprimé leur vœu de se rapprocher de la mission diplomatique en vue d'explorer des opportunités en direction du pays des hommes intègres.

Les échanges du chargé d'affaires avec le monde des affaires ont essentiellement tourné autour des secteurs de l'agro-business, de l'énergie solaire, de l'élevage, des mines, du textile, etc. Le chargé d'affaires les a encouragés à orienter leurs investissements vers notre pays.

Dans le but de présenter les défis auxquels fait face le Burkina actuellement et surtout les potentialités que regorge le pays, le chargé d'affaires a été reçu en audience d'abord par la présidente de la Chambre de commerce des africains du Mid-Ouest (Midlands African Chamber of Commerce), puis par le chef de cabinet du sénateur du Nebraska Don Bacon.

Instant de communion avec des peuples frères de l'Afrique autour du football.

Le chargé d'affaires de l'ambassade a également donné le top départ d'un match amical organisé en son honneur et qui a opposé les Etalons ABN à l'équipe tanzanienne. Le score final était de 08 vs 03 en faveur des Étalons.
Ce match a été agrémenté par la remise de médailles, de trophées, le tout couronné par le partage d'un BBQ (barbecue) dans une ambiance de sympathie.

La délégation a tenu à féliciter l'ensemble de la communauté burkinabè du Nebraska pour son dynamisme. A en croire le chef de la délégation, c'est une première et cela pourrait servir de bel exemple pour les autres Etats. Du reste, cette sortie venait à point nommé, eu égard à la forte mobilisation. Tous documents confondus, environ une soixantaine de personnes ont pu bénéficier de cette sortie consulaire dans le Nebraska.

Secrétariat à l'information de l'Association des Burkinabè du Nebraska

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Burkina : Bientôt les costumes des agents judiciaires seront en Faso dan fani

Thu, 15/06/2023 - 14:54

Le ministère de la Justice tient ce jeudi 15 juin 2023 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur l'utilisation du Faso dan fani pour la confection des costumes des acteurs judiciaires. Cette décision d'habiller ces acteurs « à base de fil non génétiquement modifié », s'inscrit dans la concrétisation de la vision du gouvernement de transition qui est : « consommons ce que nous produisons ». La cérémonie d'ouverture de cet atelier a été présidée par la ministre de la justice et des droits humains, chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux Bibata Nébié.

Lors du conseil des ministres qui s'est tenu à Bobo Dioulasso le 28 avril 2023, un décret portant sur le port du Faso dan fani et le Koko donda a été adopté, histoire d'affirmer l'identité des Burkinabè et encourager la production locale. Le 30 mai 2023, lors de son discours sur la situation de la nation à l'Assemblée législative de transition, le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela précisait que pour ce qui est des corps constitués dont les acteurs judiciaires, des toges en Faso dan fani seront confectionnées pour eux.

Une vue des participants à cet atelier de réflexion sur l'utilisation du Faso dan fani pour la confection des costumes des acteurs judiciaires

Pour faire de cet appel à consommer local une réalité, le ministère de la Justice tient un atelier de réflexion ce 15 juin 2023, sur l'utilisation du Faso dan fani pour la confection des costumes des acteurs judiciaires. « Ce cadre d'échanges devra permettre à tous les acteurs judiciaires de peaufiner les implications de l'utilisation du Faso dan fani pour la confection de leurs costumes officiels. Il s'agira spécifiquement de réfléchir sur les changements majeurs à prévoir et les contraintes à prendre en compte sur le processus de redéfinir des caractéristiques des costumes nouveaux », a rappelé la ministre de la justice et des droits humains, chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux, Bibata Nébié.

« Je remercie tous ceux qui encouragent et soutiennent notre justice dans sa quête quotidienne et permanente d'efficacité. La réussite de notre mission commune ne sera que la conjugaison de nos efforts individuels », Bibata Nébié

Cette nouvelle entreprise du gouvernement de transition permettra, certes, de contribuer à l'essor économique du pays, mais pas que. « L'impact social attendu excède le simple profit économique », a clarifié la ministre. « L'identité nationale et le sentiment d'appartenance à cette patrie qui nous sont chères se construisent et se consolident par nos choix quotidiens. A ce titre, le code vestimentaire est, à n'en point douter, le premier choix que nous faisons chaque matin. Notre pays est à un tournant décisif de son histoire et aucune contribution, d'où qu'elle vienne, ne doit être négligée. Les acteurs judiciaires ne peuvent donc rester en marge d'une telle évolution », a-t-elle rappelé.

Une photo de famille réunissant tous les acteurs présents pour cet atelier, lequel devrait déboucher à terme sur des observations et des amendements

Son souhait est que le sentiment patriotique de ces derniers qui, jusque-là, s'est manifesté dans différentes actions concrètes, puisse se traduire une fois de plus, à travers leur entière adhésion à cette vision nationale.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina/Soutenance de thèse de doctorat en lettres modernes : Ousmane Paré analyse la pragmatique du discours politique de Thomas Sankara à Roch Kaboré

Thu, 15/06/2023 - 14:52

Biendjeda Ousmane Paré a été élevé au grade de docteur en Sciences du langage avec la mention très honorable, ce jeudi 15 juin 2023, à l'université Joseph Ki-Zerbo. Il a travaillé sur le thème : « Pragmatique du discours politique au Burkina Faso : de la Révolution démocratique et populaire aux régimes d'Etat de droit », sous la direction du Pr Joseph Paré. A la même table du jury présidé par le Pr Yves Dakouo, se trouvaient Valentine Palm/Sanou, Maître de conférences et rapporteur, le Pr Lamine Ouédraogo de l'Université Norbert Zongo, examinateur, et le Pr Justin Toro Ouoro qui est intervenu en ligne depuis l'Allemagne.

Composé de 367 pages, la thèse défendue par Ousmane Paré, ce jeudi, a permis de passer au peigne fin un corpus de quatre-vingts discours dont vingt de Thomas Sankara, trente de Blaise Compaoré, dix de la première transition politique et vingt de Roch Marc Christian Kaboré.

Pour ses travaux de recherche, Ousmane Paré a également mené une enquête de terrain à travers des entretiens individuels et focus group à l'endroit de 50 personnes dont 25 personnes à Ouagadougou et 25 personnes à Bobo-Dioulasso.

Il ressort des résultats de ses travaux que les discours politiques ont plus contribué aux questions de développement sous les régimes d'exception précisément sous le Conseil national de la révolution et que les différents chefs d'État utilisent comme stratégies discursives la conviction et la persuasion.

De la comparaison entre les discours des périodes d'exception et ceux des périodes d'ouverture démocratique, Ousmane Paré note : " Le vocabulaire révolutionnaire, la polarisation, le polémique, le populisme se dégagent comme les principaux traits caractéristiques des discours des périodes d'exception".

"Quant aux discours des périodes d'ouverture démocratique, souligne le soutenant, ils se caractérisent par l'émergence d'une nouvelle instance de production discursive à savoir la campagne électorale, l'institution de la déclaration de politique générale comme discours programmateur et du discours sur la situation de la nation, ainsi que le populisme et la démagogie".

Par exemple au niveau des effets perlocutoires des discours de Blaise Compaoré, Ousmane Paré parvient au résultat que les discours de Blaise Compaoré semblent s'inscrire dans une forme de rejet de la mémoire de Thomas ce qui se caractérise par l'absence d'éléments pouvant renvoyer "au compter sur soi » donc à une forme d'annihilation de l'action collective.

Comme recommandations, Ousmane Paré propose à l'Etat burkinabè de disposer d'une stratégie discursive, de faire de l'ethos collectif burkinabè le socle de l'édifice national.

Il propose également une réarticulation de la Déclaration de politique générale et le Discours sur la situation de la nation pour "faciliter l'évaluation des actes promissifs à travers la formulation d'actes illocutoires SMART, c'est-à-dire spécifiques, mesurables, acceptables et ambitieux, réalistes et temporellement définis"

Le nouveau docteur en Sciences du langage ne compte pas s'arrêter en si bon chemin dans la recherche. Comme perspectives, il envisage entre autres de poursuivre la réflexion sur les fonctions de l'acte illocutoire des discours de crise notamment chez Blaise Compaoré, ainsi que les recherches sur les conditions de performativité de l'acte illocutoire.

Journaliste, Ousmane Paré a notamment eu une brève collaboration avec Lefaso.net en 2015 avant de rejoindre le Groupe Oméga Médias où il a occupé les fonctions de rédacteur en chef. Après un passage éclair à Ouaga Fm où il animait la rubrique “Commentons l'actualité”, la télévision Burkina Info le copte et en fait son rédacteur en chef délégué. Aujourd'hui, l'homme ne travaille plus au sein de la chaîne. Il fait quelques apparitions aux côtés du Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo de Free Afrik.

Ousmane Paré est également écrivain. Sa première œuvre intitulée “L”, est un recueil de sept nouvelles de 109 pages qui traite notamment d'éducation, de solidarité, de respect, de sacrifice de soi.

Le nouveau docteur en lettres modernes est régulièrement sollicité pour animer des formations en fact-checking au sein de Faso Check, modérer des panels ou livrer des communications. Fin mai 2023, il a pris part, à Abidjan, à un colloque sur « La communication des juridictions anti-terroristes en Afrique de l'ouest : évaluation et perspectives ». Il y a donné une communication sur la « Déconstruction du traitement médiatique des affaires terroristes » à partir d'une revue de presse.

HFB
Lefaso.net

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1re édition du Salon International de la Reconversion Professionnelle de Ouagadougou les 20 et 21 juillet 2023

Thu, 15/06/2023 - 14:30

Il est porté à la connaissance du public que le Cabinet d'Etudes et de Recherches en Entreprises (CERE), le programme BAOBAB et l'ensemble de leurs partenaires, organisent les 20 et 21 juillet 2023 dans la salle de conférences de Ouaga 2000, la première édition du Salon International de la Reconversion Professionnelle de Ouagadougou (SIRPO) sous le thème « La reconversion professionnelle : une autre vie ».

L'objectif général de cette 1ère édition du SIRPO est d'offrir un espace de rencontres entre les acteurs nationaux et internationaux, à même de révéler leurs compétences professionnelles en mettant en avant l'accompagnement, les produits et les services de ces acteurs, afin de leur faciliter les démarches et les passages à l'action, quels que soient leurs profils et leurs projets.

A cet effet, il est proposé des stands et espaces de présentation et d'expositions des services et autres prestations à tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la reconversion professionnelle des séniors et des retraités : sociétés de prévoyance sociale, centres et écoles de formation, banques, institutions et établissements financiers, projets et programmes d'appui, cabinets de conseils, mutuelles, associations de retraités et associations réseaux, etc.

Inscriptions et renseignements : CERE, Avenue Houari Boumedienne – Immeuble Lassané Tiendrébeogo – 1er étage – Tel : (00226) 01 36 34 34 / 70 20 69 55 / 70 21 11 57 / WhatsApp : (00226) 64 86 38 03 – Email : eliou@fasonet.bf ou sirpo@cerebf.net

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FIFA : La Sénégalaise Fatma Samoura annonce quitter ses fonctions de SG à la fin de l'année

Thu, 15/06/2023 - 14:22

La Sénégalaise Fatma Samoura, a annoncé le mercredi 14 juin 2023, qu'elle mettra fin à ses fonctions de Secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (FIFA) à la fin de cette année 2023.

Mme Samoura dit vouloir passer plus de temps avec sa famille. La Sénégalaise occupe ce poste depuis 2016. Elle a donc passé sept années dans cette instance internationale de football aux cotés de Gianni Infantino, réélu à la tête de la FIFA pour un second mandat, le 16 mars 2023.

Elle reste la première femme et la première africaine à avoir occupé ce poste de numéro deux de l'instance mondiale de football, après une carrière aux Nations Unies.

En attendant cette date, celle qu'on surnomme « la dame de fer » veut concrétiser les objectifs de la FIFA énoncés lors du congrès de Kigali au Rwanda.

« Pour l'instant, je me concentre entièrement sur la préparation et la livraison de la prochaine Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande. J'ai hâte de passer les six prochains mois à concrétiser les 11 objectifs annoncés par le président Infantino lors du Congrès de la FIFA à Kigali en mars », a-t-elle déclaré.

Déjà, le président Infantino regrette la décision de sa collaboratrice. « Ce fut un privilège et un honneur de travailler avec un pionnier du football. Depuis que nous nous sommes rencontrés, je savais qu'elle serait superbe pour la FIFA ».

La FIFA souligne que Fatma Samoura a rétabli sa crédibilité après une série de scandales survenus précédemment.

La dirigeante a pris la décision d'annoncer sa démission plus tôt que prévu afin de mettre fin aux spéculations sur son poste.

Elle prévoyait de l'officialiser la semaine prochaine auprès du Conseil de la Fifa. La Fifa n'a pas encore annoncé qui la remplacera en tant que secrétaire générale.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Source : Sportnewafrica.com

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Ismaël Diallo sur le terrorisme et la stigmatisation ethnique au Burkina : La faute est à 70 % aux Peuls et à 30% aux autres. Mais tout ne se règle pas par la force, comme le pense le président Traoré

Thu, 15/06/2023 - 14:22

Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire depuis quelques années. La communauté peule est considérée par certains Burkinabè comme étant celle qui est à la base du terrorisme. Ismaël A. Diallo, ancien député, diplomate à la retraite, observateur averti de la scène politique burkinabè, donne son point de vue sur cette question qui suscite beaucoup de débats. Nous soulignons qu'après de vaines demandes auprès de plusieurs leaders de la communauté peule, il est celui qui a finalement accepté de répondre aux questions de la rédaction de Lefaso.net

Lefaso.net : Depuis quelques années, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire. Cette crise a fait que certaines personnes associent Peuls et terrorisme. Quelle appréciation faites-vous ?

Ismaël A. Diallo : La majorité des terroristes sont des Peuls ou étaient des Peuls. Maintenant, il y a de plus en plus d'ethnies qui rejoignent les groupes armés terroristes. Il faut remonter dans l'histoire pour apprécier l'identification ethnique des terroristes. Qu'est-ce qui a amené des Peuls à devenir des terroristes ? Les gens s'occupent des conséquences mais pas des causes. Une interview de quelques minutes ne suffit pas pour parler des causes profondes du problème. Disons simplement que nous sommes dans une mauvaise passe. Quand je dis "nous", je ne parle pas uniquement des Peuls mais de tous les Burkinabè, y compris les autorités coutumières, religieuses, politiques et leaders sociaux.

Nous sommes dans une société de non-dits et de clair-obscur. Parce qu'on ne veut pas faire face à la réalité. Tant que nous resterons dans cet état d'esprit et dans ce comportement, nous n'allons pas améliorer le vivre ensemble et nous n'allons pas faire progresser le pays dans un bien-être. J'estime que la situation est tragique. Elle va laisser des traces profondes dans la mésentente entre ethnies. Principalement entre Peuls et Mossé. Il faut appeler les choses par leur nom. Il y a une déchirure qui est en train de s'approfondir et de s'élargir. Et même si le terrorisme finit dans une semaine ou dans deux mois, ce ressenti des Peuls et des Mossé ne va pas s'évaporer. Les Peuls pensent qu'ils sont injustement pris à partie et montrés du doigt par les Mossé. Les Mossé, pour leur part, pensent que le Peul est mauvais. Tant que nous resterons dans ces schémas caricaturaux, nous ne pourrons pas construire le pays. Il ne faut pas se tromper.

A l'indépendance, nous avons commis l'erreur de penser que nous n'avons pas à travailler à construire une nation. Que cela allait venir tout seul : nous avons un pays, un hymne, un drapeau, une carte d'identité dite nationale, donc la nation va venir tout seul. Ce qui n'est pas le cas. On est tous des Burkinabè quand les Etalons jouent, quand Iron Biby remporte des trophées ou quand un Burkinabè est porté à un poste important dans une organisation internationale. Ceci ne suffit pas pour construire une nation. Il y a des blocages qu'on ne reconnaît pas à cause des non-dits.

On s'étonne qu'on dise qu'au Burkina, il y a des zones délaissées. C'est vrai et c'est faux. C'est vrai parce qu'il n'y a peut-être pas de routes bitumées, pas assez de barrages, d'écoles ou d'infrastructures étatiques. Et c'est faux parce que la qualité d'engagement des personnes qui résident dans ces zones est faible ou nulle afin de peser sur les décisions. Au Burkina, les Peuls donnent à penser qu'ils sont réfractaires à s'engager qualitativement et quantitativement dans toutes les sphères d'activités. Surtout celles où l'on peut avoir une influence notable sur les décisions. Les Peuls au Burkina ont cet esprit, qu'on pourrait qualifier de « bam bam dè ta mèmann » en français « mets-moi au dos, mais ne me touche pas ». Ce qui veut dire : « je ne me mêle pas des activités administratives et politiques mais comptez-moi parmi les bénéficiaires de ces activités ». Ça ne marche pas comme cela.

Si les Peuls continuent à se singulariser et à rester au bord de la route, le car ne s'arrêtera pas pour les prendre. Je dirais que la faute est à 70 % aux Peuls et à 30% aux autres. C'est trop facile de montrer du doigt les autres ethnies, l'administration et les forces de défense et de sécurité. Aujourd'hui, on peut descendre trois ou quatre Peuls d'un car et les abattre au bord d'une route, « et il n'y a rien » comme on dit. La faute est des deux côtés.

On peut appréhender des personnes comme ce qui s'est passé à Bobo, simplement parce qu'ils sont Peuls, les lyncher et être sur le point de les tuer n'eut été l'intervention d'un brave policier. Ce policier doit être décoré. Alors ces méfaits ne se répéteront pas à travers le Faso. Des actes de maltraitance, de torture, de tueries indiscriminées de Peuls continueront quotidiennement tant que les institutions habilitées à la préservation et à la restauration de la paix sociale ne s'activeront pas à remplir leurs missions sans parti pris.

Ces derniers temps, il y a beaucoup de Peuls qui ont été enlevés. Certains ont même été tués. Est-ce que vous avez des nouvelles de certains de ceux qui ont été enlevés ?

On n'a pas de nouvelles de ceux qui ont été enlevés. Parce qu'on ne sait pas où ils sont. Les terroristes, quoi qu'on dise, sont intelligents. Beaucoup de personnes à Ouagadougou et à Bamako s'en sont pris au président nigérien pour avoir dit que nos armés sont faibles et que les terroristes sont plus aguerris. Certes, notre armée monte en puissance et porte des coups durs aux terroristes. Ceci, cependant, ne veut pas dire vaincre l'ennemi. Il faut être en capacité d'anticiper leurs attaques, de les poursuivre et les neutraliser.

Vous avez parlé du cas de Bobo-Dioulasso où quatre bergers étaient au marché pour vendre leur bétail et une foule s'en est pris à eux, les accusant de terrorisme. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cette montée de violence envers la communauté peule ?

Une fois encore parce que nous n'avons pas encore su qu'il est important de créer une nation. Nous avons continué d'agir dans des communautés ethniques juxtaposées ou superposées. Nous nous sommes juste tolérés au fil des décennies. Nous avons contenu nos différends. Cette habitude a construit le socle de notre société. Nous avons nié l'existence de problèmes réels restés stagnants. On n'a rien fait pour les solutionner et voilà qu'avec d'autres influences, ces problèmes ont fini par exploser et s'imposer à nous. Nous ne pouvons plus faire semblant. En 2015, un incident s'est passé près de Ziniaré.

Une communauté peule a été chassée par une autre communauté mossi. Parce qu'un jeune Peul de 13 ans a été accusé d'avoir volé un bœuf. Cela a suffi pour forcer la communauté peule à quitter le village. Elle s'est déportée sur un autre village à prédominance mossi qui a refusé de la recevoir. Certains Peuls se sont rendus à la gendarmerie de Ziniaré pour chercher refuge. Une foule s'en n'est prise au commandant de la gendarmerie de Ziniaré prétextant qu'il était Peul. Simplement parce que ce monsieur a une apparence peule alors que c'est un Bobo. Voilà où va la bêtise quand on n'anticipe pas.

Les Peuls éleveurs et nomades sont vus par les agriculteurs sédentaires comme des personnes sans domicile fixe n'ayant pas le droit de réclamer la propriété d'une terre quelconque, quelle que soit leur durée de résidence. De surcroît, les espaces définis par l'État assurant des couloirs de transhumance sont constamment réduits par la création de nouveaux villages et champs et la construction d'infrastructures diverses. Ajoutez à cela les méfaits de l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides allant de la consommation de l'herbe par les animaux aux aliments contaminés dans nos plats.

Les différends périodiques entre agriculteurs et éleveurs ont rarement connu des règlements justes. La plupart du temps, le tort est porté sur les Peuls. Exemple en mars 2016, quatre Peuls de la zone de Sapouy sont venus me voir. Pendant plus d'une demi-heure, trois d'entre eux m'ont fait part de l'injustice dont ils sont régulièrement victimes auprès des autorités de leur zone. « Dans le règlement des différends entre nous et les agriculteurs à la police, à la gendarmerie, aux Eaux et forêts, chez le préfet, on nous dit : « les Peuls sont riches, il faut vendre quelques bœufs, apporter l'argent et on ferme le dossier ». Au quatrième qui ne s'exprimait pas, j'ai demandé la raison de son silence. Il m'a répondu : « j'ai dit à mes compagnons que si les autorités disent que nous sommes riches, nous n'avons qu'à vendre quelques bœufs pour acheter des armes. Pas pour attaquer mais pour nous défendre ».

Dans nos administrations, de haut en bas, nous avons poursuivi des comportements discriminatoires contre les Peuls surtout dans les zones rurales. Aujourd'hui encore, nous refusons de regarder la réalité en face. Tout en niant la discrimination ethnique contre les Peuls, nous les stigmatisons comme étant tous des terroristes ou leurs complices.

L'actuel chef de l'État pense qu'on peut tout régler par la force. Son jeune âge et son grade expliquent cet état d'esprit. Si la Providence lui sourit, il comprendra quand il sera plus âgé, et aura pris des galons que tout que tout ne se règle pas par la force. La guerre ce n'est pas seulement le fusil. Elle est dans la science et l'art. La guerre peut être préventive ou défensive. Dans les deux cas, savoir quand et comment y mettre fin est la clé du succès. Par ailleurs en février 2023, le chef de l'État actuel aurait tenu à une délégation peule les propos suivants : « Dites à vos parents de déposer les armes, en tout cas on va tuer, on va tuer ».

Ce sont des propos accusateurs, stigmatisant toute une communauté sans discernement. Être en guerre ne signifie pas faire la guerre à toute une communauté sans discernement. Ceci me fait penser à une vérité historique : « Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c'est ou la mort, ou la fuite ou la révolte ». Au Burkina Faso, nous avons fait l'expérience de ces trois étapes entre octobre 1987 et septembre 2015. Plus avant, « lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Qu'est-ce qui est fait par la communauté peule pour montrer aux yeux de tous qu'elle n'est pas l'image qu'on lui attribue ?

Le terrorisme est venu aggraver les clichés portés sur les Peuls. Exemple, parlant des conflits agriculteurs-éleveurs, la tendance est toujours de donner tort à l'éleveur. Parce que, dit-on, ce sont eux qui poussent leurs bœufs dans les champs des agriculteurs. Le déficit de citoyenneté nous maintient dans des caricatures les uns sur les autres. Exemple : au cours d'un échange avec des étudiants, je les ai invités à décliner chacun son appartenance ethnique et à dire sincèrement ce qu'il pense des autres ethnies.

Chacun et tous ont tenu des propos dégradants, abaissants sur les autres ethnies. Ceci est une réalité indéniable dans notre société, même si la majorité prétend que les stigmatisations n'existent pas. Les premiers responsables de cet état de fait sont les parents des enfants et les personnes proches de la famille. Tant que les parents tiendront un langage avilissant à l'égard de personnes d'autres ethnies, ces mots resteront gravés dans l'esprit des enfants et des jeunes.

La communauté peule devrait cesser de rester en marge du grand courant de l'histoire pour embrasser sa citoyenneté. Elle devrait accepter de monter dans le train des changements sociaux pour une nouvelle image d'elle. Cette observation s'adresse à la majorité des Peuls des zones rurales et semi-rurales. J'observe également que le Peul n'est plus à l'image de ce qu'il était le siècle dernier. Il était digne et respecté. Il était craint. De nos jours, plus au Faso qu'ailleurs, il est soumis, passif, fataliste et s'en remet à Allah pour ce qu'il peut faire lui-même. Devant les menaces et les attaques des terroristes, les Peuls fuient. Jusqu'à quand et où ?

L'Etat ne peut pas être partout pour protéger chaque personne. Chaque personne adulte a la responsabilité de sa protection. Fuir pour préserver sa vie et se donner les moyens de riposter et de battre l'ennemi sont un droit et un devoir. La communauté peule essaie de mener des actions pour montrer que tout Peul n'est pas un terroriste. Mais pour l'opinion publique, les Peuls des zones urbaines sont passifs et aiment se faire passer pour des victimes.

Et si l'adversaire est plus armé, qu'est-ce qu'on fait ?

L'adversaire était mieux armé parce qu'il s'est préparé. Nous ne l'étions pas. Ce qui révèle un déficit gravissime de renseignements. Mais cette surprise ne doit pas persister des années durant. On peut être surpris une fois parce qu'on ne s'y attendait pas. Mais on ne peut pas être surpris pendant des années.

Est-ce que dans la communauté peule, il y a des actions de sensibilisation qui sont menées pour dissuader les jeunes de rejoindre les groupes armés terroristes ?

Je pense qu'il y en a, mais pas suffisamment rendues publiques. Il semble cependant que les efforts de sensibilisation ne sont pas suffisants. Et les incitations pour empêcher les jeunes de se joindre aux groupes armés terroristes ne sont pas assez attirantes.

Il se dit que lors des recrutements des VDP certains jeunes sont allés déposer leurs dossiers. Mais ils n'ont pas été retenus parce qu'ils sont Peuls. Est-ce vrai ?

C'est vrai. Même au temps des Koglwéogo il y a des Peuls qui ont été pour s'inscrire et des gens ont refusé qu'ils soient intégrés. Simplement parce qu'ils sont Peuls. D'ailleurs à Yirgou, il y a des koglwéogo qui ont fait tuer leur camarade koglwéogo peul. C'est un fait. Cependant, est-ce que les Peuls à Djibo, à Dori, à Sebba à Fada etc. ont pris l'initiative de créer des groupes de VDP ? Très probablement, non.

Selon-vous qu'est-ce qui doit être fait aujourd'hui au Burkina Faso pour le retour de la paix ?

On en est loin. Même si le chef de l'État a dit que la guerre va se gagner très tôt et par la force des armes. Qu'il souffre que je prétende que l'art de la guerre, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Au contraire même, il faudrait affiner l'action militaire pour enlever l'initiative des attaques aux terroristes, pour les mettre en doute. Quand on parvient à cette situation, on peut engager des dialogues, pour ramener les moins radicaux et neutraliser ceux qui ne veulent pas abandonner les armes. L'histoire de toutes les guerres des dernières décennies a montré que la force seule ne suffit pas. J'espère, bien entendu, que nous allons gagner la guerre.

Quel message avez-vous pour les Burkinabè ?

Il faut que nous abandonnions nos non-dits. Il faut que nous cessions notre hypocrisie. Il faut que chacun se regarde et se pose des questions. Il faut que chacun mette un brin de doute dans ses certitudes. Douter est une qualité. C'est un acte d'humilité. Le doute et l'humilité conduisent à la sagesse. Il faut une thérapie. Et cette thérapie, c'est un mouvement général, quotidien à commencer dans les familles pour transformer la société. On ne peut pas la transformer en deux ou en trois ans. Mais on les transformera en quelques générations. C'est en faisant cette thérapie qu'on pourra construire une nation solide et réunie.

Propos recueillis par Rama Diallo
Lefaso.net

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Dédougou : L'association Salaki prend fait et cause pour les personnes vulnérables

Thu, 15/06/2023 - 14:22

L'association Salaki est « profondément » attachée à la cause des personnes vulnérables (surtout les personnes déplacées et les enfants) dans la région de la Boucle du Mouhoun. Pour donner effet à cet engagement, elle a organisé, ce mercredi 14 juin 2023 à Dédougou, une journée de plaidoyer auprès des autorités coutumières, religieuses et administratives pour intercéder en faveur de la prise en compte de la protection des enfants et des personnes déplacées internes dans les initiatives de promotion de la cohésion sociale.

De l'assistance et de la protection pour les personnes vulnérables, dont les Personnes déplacées internes (PDI) et les enfants, dans la région de la Boucle du Mouhoun ; tel est le désir de l'association Salaki. Pour joindre l'utile à l'agréable, la structure a convié, dans la matinée du mercredi 14 juin 2023 à son siège à Dédougou, des autorités coutumières, religieuses et administratives locales autour d'une journée régionale de plaidoyer en faveur de la prise en considération de la protection des PDI et des enfants dans les actions de promotion du vivre-ensemble.

Des participants à la journée de plaidoyer

Durant 24 heures, les acteurs venus des coins et recoins de la région vont conjuguer les intelligences pour permettre la mise en œuvre d'une synergie d'actions entre les parties prenantes intervenant dans la gestion des personnes déplacées, selon le président de l'Association Salaki, Camille Sawadogo. De son avis, il n'est pas approprié de penser que l'assistance et la protection des PDI peuvent se faire, par les acteurs, en rangs dispersés.

Camille Sawadogo, président de l'Association Salaki

A en croire le président, la journée de plaidoyer fait suite à une conférence radiophonique, sur la promotion des valeurs de paix et des outils de résolution de conflits, tenue le 25 avril 2023. Ladite conférence, précise Camille Sawadogo, avait décelé entre autres des difficultés comme l'indisponibilité des terres cultivables, des espaces et des pistes pastoraux au profit des déplacés. « Beaucoup étaient des agriculteurs qui exploitaient de grandes surfaces. Ils arrivent ici et n'ont pas la possibilité de cultiver. Ça, c'est un grand problème. C'est important qu'on puisse les aider à trouver un lopin de terre. C'est la raison pour laquelle nous avons convoqué cette rencontre pour qu'on réfléchisse sur des solutions à apporter », a-t-il soutenu.

Le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Souleymane Nakanabo, a représenté le gouverneur de la région

Le manque de zones de pâturage et de pistes pastorales pour des PDI arrivées en terre d'accueil avec du bétail constitue un autre goulot d'étranglement. A écouter Monsieur Sawadogo, la situation est susceptible de déboucher sur des conflits entre éleveurs et agriculteurs, en cette période d'hivernage qui s'annonce, si l'on n'y prend garde. Il préconise donc que les notabilités coutumières et religieuses appuyées par les autorités administratives régionales s'investissent dans la recherche de solutions pour plus de protection des déplacés dans un esprit de promotion de la cohésion sociale.

Pour sa part, le représentant du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Souleymane Nakanabo a estimé que la journée de plaidoyer est une invite à négocier, auprès des propriétaires terriens, des lopins de terre au bénéfice des déplacés afin qu'ils participent à la production agricole. Le haut-commissaire de la province du Mouhoun a ajouté que la négociation prend également en compte les préoccupations des PDI éleveurs. Il a par ailleurs justifié l'organisation de cette journée par la « volonté affichée » des différents acteurs de cultiver une cohabitation pacifique entre populations hôte et déplacée.

Safiatou Ouédraogo, une déplacée venue de Djibo dans la région du Sahel

L'initiative de l'association Salaki est saluée par les PDI. Celles-ci notamment les femmes, espèrent qu'avec ce projet leurs difficultés d'accès à la terre, leurs contraintes de logement et d'emploi vont connaître un début de résolution, si l'on croit Safiatou Ouédraogo.

L'activité a bénéficié du soutien financier de l'UNICEF. Elle émane du projet de promotion des messages clés humanitaires de veille humanitaire et de renforcement de l'engagement communautaire et de la redevabilité dans la prévention, la réponse et le relèvement des communautés affectées par les urgences humanitaires dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Yacouba SAMA
Lefaso.net

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Burkina/Changement climatique : Un comité plaide pour sa prise en compte dans les actions de développement local à Kaya

Thu, 15/06/2023 - 14:22

Le vendredi 2 juin 2023, s'est tenu un atelier d'interpellation auprès des autorités communales de Kaya pour la prise en compte des effets du changement climatique dans leur plan annuel d'investissement 2024. Organisé par le comité de veille pour le suivi de la Contribution déterminée au niveau régional, l'activité s'inscrit dans le cadre du projet Benkadi, mis en œuvre par l'ONG APIL

Dispositif local de veille et de suivi de la Contribution déterminée au niveau régional et des politiques publiques sensibles au climat dans la région du Centre-nord, le comité de contrôle citoyen, mis en place en 2022, par l'ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL), à travers le projet Benkadi, interpelle les autorités communales pour la prise en compte du changement climatique dans leur plan de développement. Au cours d'un atelier qui a réuni les membres de la délégation spéciale communale (Kaya et Boussouma) en présence des responsables des services techniques déconcentrés, le comité ad'hoc a fait un exposé sur l'état des lieux du changement climatique dans la commune de Kaya. Un exposé ayant abouti à trois messages de plaidoyer adressés aux autorités selon Adama Dermé, membre du bureau ad'hoc.

Vue de la salle

« A l'issue du travail du comité ad'hoc dans la commune, nous pouvons dire que les effets du changement climatique sont visibles à Kaya. Ainsi nous plaidons pour que la question de l'ensablement du barrage de Kaya, du Bouli de Lelegsé et la déforestation aux alentours de la commune soient pris en compte dans les plans locaux de développement », a lancé Adama Dermé.

Adama Dermé, membre du comité ad'hoc

Au cours des travaux, le comité a présenté les enjeux de l'intégration des changements climatiques dans le PAI, la dégradation des terres due à l'activité agricole et au boom minier dans la région du Centre-nord.

Mahma Ouattara, représentant le président de la délégation spéciale régionale

Des présentations qui ne laissent pas indifférentes les autorités présentes à cette session. « Je voulais féliciter l'ONG APIL, pour cette initiative et aussi inviter les participants à œuvrer, chacun en ce qui le concerne, pour que l'intégration des questions de changements climatiques soient une réalité à tous les niveaux », a plaidé Mahma Ouattara, représentant le président de la délégation spéciale régionale. Pour lui, cette question affecte tous les secteurs sociaux d'où la nécessité de sa prise en compte à tous les niveaux.

Photo de famille

Rappelons qu'au cours de l'année 2022, APIL, à travers Benkadi, a conduit un atelier de plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la thématique pour la région du Centre-nord à travers le PRD. C'est donc dans la même dynamique que se tient cet atelier en vue d'amener la commune de Kaya à prendre en compte les changements climatiques dans son PAI 2024.

Tibgouda Samuel Sawadogo
Lefaso.net

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