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Décès de MARIE MADELEINE HENRY/LARBAT : Faire part

Fri, 20/08/2021 - 10:00

La grande famille Larbat à Ouagadougou, Koudougou, Bobo-Dioulasso, en Côte d'Ivoire, en France, en Belgique et au Luxembourg,
La grande Famille Henry à Bobo-Dioulasso et en France,
Les familles alliées,

Les frères et sœurs, Abbé Jacques, Odile et Philippe,
La famille de feu Jeannot Larbat en France,
La famille de feue Thérèse Zoungrana/Larbat à Ouagadougou,
La famille de feu Louis Larbat à Abidjan et en France,
La famille de feue Marie Charron/Larbat en France,

La famille de feue Joséphine Béraud/Larbat à Cotonou et en France,
La famille de feu André Larbat en Côte d'Ivoire et en France,
La grande Famille Nignan Lamoussa Florence à Léo et Ouagadougou,
Les enfants, Serge, Alain, Yves, Paule Élise, Jean-Marc, Eliane Michèle, Joëlle Frédérique Thérésina ainsi que les familles alliées : Zango, Neto, Ouédraogo, Béré, Sangaré et Kompaoré,

Les petits enfants : Raissa, Steve, Sandra, Loïc, Louis-Aubin, Paul-Joël, Sarah, Wendyam, Ramatoulaye, Linda, Marc-Anthony, Maud, Paul-Henri, Michael, Sandra, Paul-André, Manuella,
Les arrière-petits-enfants : Paul-Emmanuel, Carole, Evans, Emmanuella, Eden, Kiara,

L'arrière-arrière-petit-enfant : Luc-Emmanuel,
Les nièces, neveux, cousins et cousines, à Ouagadougou, en France et aux Etats Unis d'Amérique,
Les familles amies (Barry, Diallo, Sanogo, Pessou, Mensah, Konaté, Ahoulou, Sidibé, Mayabouti, Coulidiaty, Woba, Wali, Sangaré, Toghuieni, Koné, Faure, Traoret, Botoni),

Toutes les connaissances,
Ont la douleur de vous informer du décès de leur fille, épouse, sœur, mère, belle-mère, tante, cousine, grand-mère, arrière-grand-mère,
Madame MARIE MADELEINE HENRY/LARBAT
Assistante de Santé à la retraite
Endormie dans la paix du Seigneur, le mercredi 18 août 2021 à Ouagadougou

Le programme des obsèques :
Dimanche 22 août à 20h00 : Veillée de prières à la cité Azimmo à Tampouy
Lundi 23 août à 08h00 : Levée du corps à la Morgue de Bogodogo suivie du transfert à Bobo-Dioulasso.
Lundi 23 août à 20h00 : Veillée de prières au domicile familial au quartier Koko à Bobo-Dioulasso.

Mardi 24 août à 09h00 : Absoute à l'Eglise Saint Vincent de Paul de Koko suivie de l'enterrement au Cimetière Municipal de Bobo-Dioulasso (face au Camp Militaire Ouezzin Coulibaly).

Union de Prières

Categories: Afrique

Décès de Léonce TRAORE : Faire part et remerciements

Fri, 20/08/2021 - 08:30

Les grandes familles TRAORE, KONE, HEBIE, SOMBIE à Toussiana, Bérégadougou, Banfora, Bobo-Dioulasso, Orodara, Ouagadougou, Niort (France) ; Sy Adrien TRAORE et enfants ;

Berthe TRAORE/SOULAMA et enfants : Yannick Edson, Brice Anderson, Léandres Wilson, Phileas Edison, Grâce Paterson Léonce, Luckson Cédric, Davidson Franck ;
Les familles alliées OUATTARA, SOULAMA, NAYAGA, DRAME, KOUDOUGOU, COULIBALY à Toussiana, Banfora, Ouagadougou, Sindou, Abidjan, Sénégal
Ont été très touchées par vos témoignages de soutiens multiformes et de sympathie que vous nous avez apporté lors de la maladie, du décès le samedi 17 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso et de l'inhumation le 24 juillet 2021 à Toussiana, de leur très cher Fils, Frère, Epoux, Père, Neveu, Cousin, Oncle, Beau-frère. _

Léonce TRAORE
Précédemment Responsable Machines et Outils du Département Maintenance
à la SN-SOSUCO

Nous vous remercions sincèrement. Que le Seigneur comble chacun et chacune au centuple de ses bienfaits.

Programme des messes pour le repos de son âme :


Categories: Afrique

Burkina Faso : En attendant les « 70 vierges » du ciel, des terroristes à la barre

Fri, 20/08/2021 - 01:08

Officiellement, les actes terroristes au Burkina Faso commencent par un enlèvement. Nous sommes le 4 avril 2015 et le Roumain Lulian Ghergut est kidnappé près de Tambao, dans la région du Sahel. Les stratégies terroristes vont par la suite devenir plus sanglantes. Des milliers de civils et de Forces de défenses et de sécurité (FDS) sont tués. La riposte militaire réussi également à « neutraliser ces individus armés non identifiés » qui ont réussi à étendre leurs rayons d'action. Certains sont arraisonnés. Il faudra attendre six ans pour que ces derniers répondent de leurs actes devant la justice.

Lundi 9 août 2021. 8h dans la salle numéro 1 du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II. Quelques groupuscules de personnes causent en attendant l'ouverture de l'audience du jour. Soudain, l'atmosphère change lorsque deux agents de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) font leur entrée dans la salle et se dirigent à la barre, vers où tous les regards sont tournés. Ils sont armés et le visage cagoulé.

A leur suite, deux hommes liés par une menotte suivent. Le premier, avec la barbe, paraît plus âgé que le second qui a le crâne rasé. Le bruit dans la salle fait place à un silence de cathédrale. Tous les regards sont fixés sur les hommes jusqu'à ce qu'ils s'installent. Ceux qui sont assis loin d'eux cherchent à découvrir ces visages cachés derrière les masques. Contexte Covid-19 oblige !

« Ça va commencer », dit un homme à sa voisine. Les journalistes présents dans la salle, et surtout à côté, commencent leur prise de note. Tout mouvement de ces deux hommes est scruté minutieusement par le public qui a rempli à moitié la salle.
Visiblement dépassé, un homme, assis à côté de nous, pousse un gros soupire. C'est une première. Des « individus armés non identifiés » sont identifiés et passeront bientôt à la barre. Sur leurs épaules, pèsent de lourds soupçons.

« L'opinion attendait avec impatience »

Dans ce moment de silence et multiples hypothèses, un homme fait son entrée et crie : « Le tribunal ». Unanimement, toute l'assistance se met debout et des hommes en robes noires font leur entrée. Ils sont cinq. Trois sont assis côte à côte, en face du public et les deux autres sont respectivement installés à leur gauche et droite. Le président du tribunal, assis au milieu de ses deux collègues déclare l'ouverture de l'audience.

Il s'agit de la (première) session de jugement de la chambre correctionnelle du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme. Prenant la parole pour ses réquisitions, le procureur rappelle le caractère historique du procès. « L'opinion attendait avec impatience », a souligné le magistrat debout, avant d'ajouter : « La nature de ce type d'audience requiert la patience et une minutie ».
En effet, le Pays des hommes intègres fait l'objet d'interpellation sur la situation des droits humains. Plus de 800 personnes sont en détention à la Prison de haute sécurité (PHS) pour des faits liés au terrorisme. L'ouverture de ce procès rentre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sur le plan judiciaire.

Les prises de vue sont interdites durant les audiences.

Le procureur poursuit ses réquisitions. Cette fois-ci, il s'adresse au public en donnant la conduite à tenir au cours de l'audience. Tout téléphone ou autre appareil doit être sous silencieux. Les journalistes sont priés de ne pas enregistrer les débats, aucune identité d'un membre du tribunal (y compris les mis en accusation) ne doit fuiter hors de la salle d'audience.

Dossiers renvoyés

Le président du tribunal reprend la parole et campe le décor. Au total, ce sont dix dossiers qui seront jugés, annonce le magistrat. Et de poursuivre que ce n'est qu'un échantillon en attendant d'autres dossiers. Ainsi, pour une session de cinq jours, deux dossiers doivent être évacués par jour.

Les deux présumés sont appelés à la barre. Ils ouvrent le bal. O.K et S.H sont poursuivis pour six chefs d'accusation : association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ; détention illégale d'arme à feu ; coups et blessures volontaires ; meurtre sur une personne jouissant d'une protection internationale ; destruction volontaire de biens ; faux et usage de faux en écriture publique.

Lire aussi Attaques terroristes au Burkina : Des présumés combattants répondent devant la Justice burkinabè

Le juge assesseur entame la lecture de l'ordonnance. C'est un document de 25 pages, prévient le président du tribunal avant de prier les accusés de regagner leur place. Ces derniers ne semblent pas écouter la lecture de ce dont ils sont accusés. L'air évasif, ils contemplent l'édifice qui les accueille.

O.K et S.H ont été mis en examen le 15 février 2016. Selon l'ordonnance du juge d'instruction, ils n'ont pas fait objet de condamnation mais ils prêchaient l'islam radical en prison et promettaient de se venger de l'Etat une fois sortis de la geôle.
Rappelés à la barre pour les débats, O.K donne son feu vert pour être jugé mais pas S.H. Ce dernier s'est dit prêt mais a besoin de temps pour informer sa génitrice afin de prendre un avocat. Il demande un mois. C'est son droit, le président du tribunal le lui concède et le dossier est renvoyé pour la prochaine session.

De la motivation des présumés terroristes

Six ans dans la tourmente terroriste. Plus de 2000 morts dans plus de 600 attaques terroristes. Le bilan est lourd. Mais au fait, quelles sont les motivations de ceux qui endeuillent le Burkina ? Le procès est une occasion pour comprendre. Si le premier jour d'audience a connu le renvoi des deux dossiers inscrits à son ordre du jour, au deuxième jour, un dossier a connu son verdict. D.A et N.A sont condamnés à 20 ans de prison ferme assortis de 15 ans de sûreté pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ; détention illégale d'arme à feu ; destruction volontaire de biens et vol.

D.A s'est enrôlé de son plein gré dans le groupe terroriste Ansarul Islam, dirigé par Boureima Dicko alias « Malam Dicko », en 2018. A la barre, ce berger a détaillé les motivations de sa radicalisation. « Ce n'est pas par manque d'argent ni de travail » qu'il se serait engagé, mais « pour défendre la religion ». Son groupe armé veut « imposer la charia » comme loi. Convaincu de son idéologie, D.A a acheté une Kalachnikov à 430 000 FCFA.

N.A est orpailleur. Ses motivations sont similaires à celles de D.A. Et il les détaille : « Je sais qu'il y a la loi du Burkina Faso mais cette loi ne s'applique pas à notre religion. C'est pour ne pas répondre dans l'au-delà que j'ai refusé de les suivre (…) Nous sommes sortis pour faire appliquer la charia (…) Nous ne cherchons pas l'argent. Nous cherchons Dieu. Nous savons que si on nous arrête, on peut nous tuer, mais c'est l'au-delà que nous cherchons ». Pour lui donc, tous ceux qui travaillent dans l'administration publique sont des cibles à abattre. Il dit n'avoir pas peur de mourir, car, convaincu que « 70 vierges » l'attendent au ciel.

Des victimes mécontentes du verdict

Dans leur décision d'aller à l'encontre de tout ce qui représente l'Etat, les groupes armés ont incendié des écoles et d'autres édifices publics. C'est le cas de l'école de Bafina, dans la commune rurale de Barsalogho (région du Centre-Nord). D.A et N.A étaient dans le commando qui a mis le feu à l'infrastructure dans la nuit du 2 mai 2018.

Au cours des débats, A.D et C.B, les deux victimes qui se sont constituées partie civile, ont relaté les faits. A la barre, D.A et N.A ont reconnu les faits sauf le cas de vol. A en croire N.A, lorsqu'on fait la guerre, c'est normal que le victorieux s'accapare du bien du vaincu. La motocyclette de dame C.B qu'il a prise est donc un butin de guerre et non un vol, selon lui.

Lire aussi Procès des présumés terroristes : L'émouvant témoignage de deux enseignants victimes

A la barre, A.D a estimé ses dommages et intérêt à plus de quatre millions de francs CFA et C.B à plus d'un million de francs CFA. Comme verdict, D.A et N.A sont condamnés à verser collectivement 2 975 094 FCFA à A.D et 758 000 FCFA à C.B. Non content de la décision du tribunal, A.D ne mâche pas ses mots à notre micro : « Je ne suis pas tout à fait satisfait du verdict, notamment sur ce qu'on devrait me rembourser comme perte. Ce qu'ils m'ont proposé ne me convient pas. »

A.D n'est pas satisfait du verdict.

Aux dires de A.D, il porte toujours les séquelles de la nuit du 2 mai 2018. « Jusqu'au moment où je suis, à mon nouveau poste, quand j'entends les bruits de moteur la nuit, je suis apeuré. Des fois, je me cache pour voir de qui il s'agit avant de me ressaisir. Ce sont des peines que je continue de vivre », nous confie à sa sortie d'audience.

Au-delà du procès…

Cinq jours d'audience mais il y a toujours des interrogations. Nous nous sommes rapprochés d'une autre source pour mieux comprendre la situation.
Ce premier procès, selon l'expert en sécurité, Mahamoudou Sawadogo, permet de désengorger la prison de haute sécurité (plus de 800 détenus) et rendre justice à ceux qui ont été arrêtés de manière arbitraire ou accusés à tort. Ainsi, il pense que pour cette catégorie de personnes, ce procès va leur faciliter la réinsertion sociale ou une reconversion en toute liberté.

« Je ne pense pas qu'il faut s'attendre particulièrement à des représailles », a indiqué Mahamoudou Sawadogo.

Mahamoudou Sawadogo ne pense pas que le procès mettra le feu aux poudres des terroristes en suscitant des représailles. Mais par prudence, il dit se méfier de la suite. Pour lui, l'inconvénient d'un tel procès, c'est le fait que le Burkina n'ait pas de structures pour récupérer ces prisonniers longtemps incarcérés. « Pour les réinsertions sociales au moment où ils vont être acquittés ou ils vont finir de purger leur peine, qu'est-ce qu'on fait d'eux ? », s'interroge l'ancien gendarme. « Il y a lieu de mettre en place un système de déradicalisation comme c'est le cas au Mali et au Niger pour pouvoir suivre de près ceux qui ont été incarcérés ou condamnés », recommande l'expert en sécurité.

Cette première session de jugement de la chambre correctionnelle du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a donné des éléments de réponse par rapport à certaines interrogations. Pendant que ce procès s'achève et que d'autres vont certainement s'ouvrir, sur le terrain antiterroriste, les attaques se multiplient, et les bilans humains s'alourdissent, et les conséquences sont à la pelle. Selon le Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR), le Pays des hommes intègres compte 1 368 164 Personnes déplacées internes (PDI), à la date du 31 juillet 2021, du fait de l'insécurité.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Village de Roumtenga (Ouagadougou) : Un litige foncier oppose un propriétaire terrien et une société immobilière

Fri, 20/08/2021 - 01:05

Les habitants de Roumtenga, village jouxtant le quartier Nioko 2 et de Kossodo à Ouagadougou, ont initié une rencontre avec la presse ce jeudi 19 août 2021, dans ledit village. Aux hommes et femmes de média, ils ont expliqué le litige foncier qui les oppose à un promoteur immobilier.

Encore un problème foncier au Burkina. Cette fois-ci, le litige terrien se passe à Roumtenga, un village jouxtant le quartier Nioko 2 et celui de Kossodo de la ville de Ouagadougou. Ce conflit oppose des jeunes de Roumtenga à un promoteur immobilier (Faso immobilier). Ce jeudi 19 août 2021, les jeunes dudit village ont initié une rencontre avec la presse pour expliquer le fond du problème.

Quelques jeunes du village

Le fond du problème

En bon voisinage, un espace d'environ 59 ha avait été cédé à un habitant de Kossodo pour en faire une exploitation agricole, il y a de cela plusieurs années, a fait savoir Moussa Soundo, propriétaire du terrain. Entre temps, celui qui exploite ledit terrain décède. Ces fils le divisent. Ils vendent une partie à un promoteur immobilier et une autre à des particuliers. Le promoteur immobilier, du nom de « Faso immobilier », a morcelé une partie qu'il a déjà vendue et borné le reste.
Alerté avant le bornage, Moussa Soundo a déclaré être allé informer le maire de l'Arrondissement n°4.

Moussa Soundo, propriétaire du terrain, a été interpellé par la police et relâché

Celui-ci a convoqué la société immobilière qui n'aurait jamais répondu. « Quand ils ont commencé à borner l'espace, je suis encore reparti voir le maire. Celui-ci a envoyé des policiers municipaux les arrêter », a-t-il relaté. Moussa Soundo, avec l'aide de quelques jeunes du village, sont allés retirer les bornes que la société avait implantées. « Faso immobilier est allée porter plainte et j'ai été interpellé par la police de Wemtenga. Après m'être expliqué, j'ai été relaxé. J'ai été aussi interpellé par la gendarmerie de Bénogo pour la même affaire à la suite des plaintes de ladite société immobilière », a-t-il ajouté.

La forfaiture pourtant reconnue

D'après M. Soundo, dans les tractations, les jeunes qui ont vendu le terrain, ont reconnu leur forfait et étaient même prêts à rembourser la somme perçue. « C'est la société immobilière qui les en empêche et a même pris un avocat pour les défendre. L'affaire est en justice depuis. A chaque fois, l'audience est reportée. La dernière date qu'on nous a donnée c'est le 6 septembre. Nous savons qu'elle sera une fois de plus repoussée », a-t-il confié. Ces derniers prétendent y avoir injecté environ 280 millions de francs CFA et ont déjà morcelé le terrain et vendu certaines parcelles, foi de M. Soundo.

Paul Sibiri Ilboudo est du village voisin

« Affaire de terre ne se règle ni à la gendarmerie ni à la police. On les a invités plusieurs fois sur le terrain en question afin que chaque village fasse ses coutumes pour déterminer les vrais propriétaires. Ils ont refusé », a lancé Moussa Soundo. Paul Sibiri Ilboudo, la soixantaine révolue, est du village voisin. Il a confirmé les dires du propriétaire du terrain. « Je suis né ici, j'ai grandi et vieilli ici. Le terrain a été bel bien donné au père de ces jeunes (qui ont vendu le terrain) pour en faire une exploitation agricole. Des gens de Kossodo n'ont pas de terrain ici à Roumtenga », a-t-il témoigné.

Le chef terrien de Roumtenga, Albert Nouraogo Soundo, espère une issue sans heurts de cette affaire

Albert Nouraogo Soundo est le chef de terre de Roumtenga. Lui aussi corrobore l'argumentation de Moussa Soundo. « Nous ne voulons pas que le drame se produise ici. Nous demandons à la société immobilière de se retirer et permettre aux jeunes de Kossodo incriminés, de réparer leur tort », a-t-il conseillé.
Nous sommes rentrés en contact avec la société immobilière en question pour avoir sa version. Elle a promis de nous revenir…

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Attaque sur l'axe Gorgadji-Arbinda : Les victimes civiles enterrées

Fri, 20/08/2021 - 01:00

Selon un communiqué du ministère de la Communication et des relations avec le parlement, le bilan définitif de l'attaque terroriste perpétrée contre un convoi mixte sur l'axe Gorgadji-Arbinda a fait 65 victimes civiles. Il s'agit de 6 VDP, 52 hommes et 7 femmes.
64 des victimes ont été inhumées ce jeudi 19 août 2021 à Arbinda. La 7e femme qui est décédée suite à cette attaque sera inhumée à Dori.

Categories: Afrique

Femmes déplacées internes à Kaya : Des amazones victimes d'injustice

Fri, 20/08/2021 - 00:55

Être femme déplacée interne n'est vraiment pas de l'eau à boire. Ces amazones ont marché des kilomètres pour fuir la cruauté d'hommes "sans foi ni loi". Elles se trouvent aujourd'hui, certaines, délaissées par leur conjoint, d'autres victimes d'injustice de tout bord. Ne sachant pas à quel saint se vouer, l'autre moitié du ciel partage avec Lefaso.net sa misère dans les sites de déplacés internes mais aussi dans les maisons non-loties de Kaya.

Risnatou vient de Foubé. Elle est arrivée à Kaya il y a deux ans. Commerçante de son état, elle a fui la barbarie des dictateurs de la pensée unique. Elle raconte son calvaire : « A mon arrivée, j'ai demandé à être recensée afin d'avoir un peu de vivres pour nourrir mes enfants. Un agent recenseur m'a appelée à l'écart. Il a pris mon numéro. Chaque soir, il passait son temps à m'appeler. Je lui ai dit que j'ai un mari et que je ne souhaitais pas qu'il m'appelle à ces heures. »

Le lendemain, l'agent recenseur a été catégorique avec elle. Sois-tu acceptes mes avances pour bénéficier des vivres, ou tu ne les auras pas », lui a-t-elle lancé. Effectivement, c'est ce qui s'est passé. Risnatou confie avoir passé une année sans obtenir de vivres. Selon son témoignage, il a fallu un moment après, pour qu'un chef de site vienne à son secours. Elle déclare ce qui suit : « Les femmes qui acceptent assouvir les libidos des hommes sont les mieux traitées. Au moment de la distribution, on voit des représentants qui cherchent des femmes pour servir. »

Dame Sebgo, venue de Pensa, a aussi rencontré des situations similaires. Il y a deux ans, elle a fui la terreur. Les larmes aux yeux, elle se confie : « Un monsieur d'une ONG m'a ouvertement dit que si j'accepte ses avances, je serai toujours mieux servie que les autres. J'ai répondu par la négative. Jusque-là, je n'ai rien reçu. Je lave les habits dans la ville pour nourrir mes enfants ».

Le maire d'une commune du Sanmatenga soutient les dires de ces femmes. Il s'est confié à nous en ces termes : « Une femme m'a raconté sa situation sur des avances de certains agents, j'étais dépassé. Nous reconnaissons que les femmes déplacées sont plus victimes de plusieurs maux ». Certains responsables que nous avons rencontrés disent ne pas se reconnaître dans cette affaire. L'un d'eux dit que de nombreuses personnes parlent de cet abus de pouvoir mais qu'ils n'ont pas toutes les informations.

Des hommes ont délaissé les femmes pour les mines d'or.

L'autre difficulté vécue par les femmes déplacées internes, c'est le fait que leurs maris les abandonnent pour rejoindre les sites miniers. En effet, arrivés sur les sites d'accueil, nombreux sont les hommes qui ont abandonné leurs femmes. Ils partent chercher de l'or.

A la question de savoir s'ils apportent quelque chose, Mme Sawadogo rétorque : « Depuis que mon mari est parti, il n'appelle pas ; ce n'est pas envoyé quelque chose qu'il va faire. Il ne se soucie plus de moi ni de ses enfants ».
Risnata Sankara, venue de Bourzanga ajoute : « C'est en temps de difficulté qu'on connait les vrais hommes. Il m'a dit qu'il part pour la recherche d'or. Je suis seule ici. J'ai pris une maison en location. Je me débrouille seule ».

Une femme à qui nous avons demandé si son mari était là, a répondu par l'affirmative. Mais elle fait vite de préciser : « Son absence et sa présence sont égales. Mon mari est là, mais c'est moi qui gère le foyer. Souvent, il retire le peu que je gagne ».

L'avenir des enfants revient aux femmes

Elles sont nombreuses dans les non-lotis à nous avoir répété qu'elles n'ont rien reçu comme vivres. Certaines ont passé deux ou trois ans sans aide humanitaire. « Pourtant, nous devons éduquer nos enfants, les nourrir, les vêtir, leur offrir des soins », lance Risnatou. Elles se battent jour et nuit ; certaines vendent du bois à 200, 500 Fcfa, d'autres vont de maison en maison pour laver les habits. Leurs conditions de vie vont de pire en pis. En clair, elles sont laissées à elles-mêmes.

L'autonomisation des femmes déplacées internes peut les soulager

Les femmes déplacées internes sont sans emploi. Elles vivent dans une morosité économique extrême. Nombreuses sont celles qui disent qu'elles étaient des coiffeuses, couturières ou commerçantes. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Gérard BEOGO

Categories: Afrique

Energies renouvelables : Faso Energy, précurseur des plaques solaires « made in Burkina Faso »

Fri, 20/08/2021 - 00:45

A l'instar de plusieurs pays d'Afrique, le Burkina Faso fait face au changement climatique avec ses corollaires. Avec une population en majorité pauvre, le pays doit également faire face à un défi énergétique très important. Le modèle énergétique du Burkina fait ressortir une forte dépendance à l'électricité d'origine thermique (88%), une dépendance totale aux hydrocarbures et une faible valorisation des potentialités nationales en énergies renouvelables, notamment le solaire.

Ces cinq dernières années, des dispositions ont été prises par les gouvernants pour favoriser l'accès à l'énergie de la population et permettre la création de structures promotrices. C'est dans ce contexte que « Faso Energy » a vu le jour. C'est le premier fabricant de modules photovoltaïques au Burkina Faso, appelé communément plaques solaires. Une équipe du Faso.net a fait une immersion dans les installations de cette société. Lisez plutôt.

Le besoin d'énergie de la population devient de plus en plus croissant au Burkina. Mais avec des capacités de production limitées, la Société nationale d'électricité (SONABEL) peine à le satisfaire. Ce qui prive une grande partie de la population d'une énergie permanente et fiable. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a opté pour la promotion des énergies renouvelables. Ainsi, depuis 2015, il a pris des mesures pour développer ce secteur.

Il s'agit notamment de l'adoption de la loi N0 14 du 20 avril 2017 portant réglementation de l'électricité au Burkina Faso par l'Assemblée nationale, qui a conduit à la création de l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE).

Cette agence a pour mission de promouvoir, susciter, animer, coordonner, faciliter et réaliser toute opération ayant pour objectif le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. A cela s'ajoute la mise en place en 2018 d'une stratégie dans le domaine de l'énergie 2019-2023 par le ministère de l'Énergie avec pour objectif d'assurer un accès aux services énergétiques modernes de qualité et de promouvoir l'efficacité énergétique.

L'unité de production de Faso Energy

Dans cette lancée, l'une des énergies renouvelables les plus prisées est le solaire. De par sa situation géographique, le Burkina Faso est l'un des pays africains les plus ensoleillés. Cependant, cette énergie n'est pas suffisamment utilisée au bénéfice des populations. Ainsi, dans la dynamique de la promotion des énergies renouvelables, des activités, projets et structures de promotion de panneaux solaires ont vu le jour. Au nombre de ces structures, on peut citer « Faso Energy ».

Située dans la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou, Faso Energy est la première unité de fabrication de modules photovoltaïques couramment appelés « panneaux solaires ». La société a vu le jour en 2019 et a une capacité de production de près de 60MW extensible à 200MW an. Cela équivaut à entre 225 000 à 500 000 panneaux par an. Selon son coordonnateur général, Cheick Ady M. Sakir Traoré, Faso Energy est un projet 100% burkinabè avec pour vocation et mission de produire des produits de meilleure qualité et de favoriser l'emploi local des jeunes.

Ainsi, avec une équipe dynamique, à compétences plurielles, tous de nationalité burkinabé constituée à 60% de femmes, la cinquantaine d'employés permanents de FASO ENERGY s'est donnée les moyens de certifier localement (ABNORM) et à l'international (TUV) la qualité des panneaux photovoltaïques issus de sa ligne de production.

Le coordonnateur général de Faso Energy, Cheik Ady M. Sakir Traoré

Une ligne complète de production

Selon le directeur technique de Faso Energy, Sébastien Ouédraogo, les panneaux solaires sont fabriqués à partir d'une ligne de dernière génération utilisée par les plus grands fabricants en Europe et en Asie. La fabrication des panneaux solaires passe par plusieurs étapes dans l'unité de production de la société logée dans une grande salle avec une température constante de 23 à 240 C pour une bonne production.

Tout part de la pose d'un verre sur le convoyeur. Ensuite, vient la préparation de l'hévéa bleu qui servira à la formation des cellules qui seront déposées par chaîne sur du verre à l'aide du stringer. Une fois que le verre est plein de chaînes, il est envoyé sur la table de vérification des ingénieures, une équipe uniquement composée de filles. Elles sont chargées de vérifier la qualité des cellules et la qualité de la soudure. Ce sont elles aussi qui placeront la dernière couche d'hévéa et de backsheet. A en croire le directeur technique, le remplissage du verre de chaîne de cellules se fait au bout de 6mn.

Le directeur technique, Sébastien Ouédraogo

Après cette étape, le verre de chaîne est convoyé sur le tapis de laminateur qui est un four de 145°c, dont on ressent la chaleur à quelques mètres. À l'intérieur de ce four, va se créer un système de vide, de chauffage afin de fondre l'hévéa durant une période de 18 minutes. Après ce temps, les panneaux passent à la phase de ventilation qui va durer 8 mn dans le but de les refroidir.

Ensuite, le panneau est envoyé pour cadrage sur le Framing après un passage à la table de découpe qui consiste à éliminer les résidus et surplus afin de donner les mêmes caractéristiques physiques à l'ensemble des panneaux de la même gamme. Cette étape s'achève par la pose de la boite de la jonction et la réalisation d'une inspection visuelle pour assurer au produit en cours de fabrication une bonne qualité esthétique.

Puis, vient l'étape la plus importante du processus, selon Sébastien Ouédraogo, le Flash Tester. « C'est là que nous déterminons les caractéristiques (la puissance, la tension, l'intensité) du panneau. À ce niveau déjà, on peut sans détour dire que le panneau est bon à 80%. Mais à Faso Energy, nous avons une ligne complète pour veiller vraiment à la qualité du produit fini », a-t-il insisté pour montrer la rigueur dans le processus. La dernière étape est le passage du panneau dans le « hi-pot », une machine qui va garantir la qualité du panneau et qui va donner le « OK » qui confirme l'excellente qualité du panneau.

La fabrication des cellules pour former les chaînes

Plusieurs certifications de qualité

C'est d'ailleurs cette rigueur qui lui a permis de se positionner comme 1er fabricant de panneaux solaires au Burkina Faso. En effet, malgré son jeune âge, l'entreprise s'est déjà fait un nom au Burkina Faso en marquant sa présence dans plusieurs villes du pays. Elle ira bientôt à la conquête de la sous-région, notamment la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger. Selon le coordonnateur général, l'entreprise a obtenu récemment une certification au niveau de l'ABENORM, et de la TUV qui est une certification internationale allemande. « Toute chose qui nous fortifie dans notre politique de qualité », se réjouit M. Traoré.

Du reste, la société a accompagné et continue d'accompagner beaucoup d'entreprises et d'installateurs dans la réalisation de projets liés à l'énergie solaire. Pour l'heure, elle a l'intention de réaliser une centrale solaire à autoconsommation afin de produire une grande partie de l'énergie dont l'usine aura besoin pour fonctionner.

En ce qui concerne son implantation au Burkina Faso, elle sait compter sur ses bons rapports avec le ministère de l'Énergie, le ministère du Commerce et ANEREE qui travaillent à faire de la régulation pour assainir le secteur actuellement inondé de produits solaires de tous genres. « Nous sommes en train de travailler afin qu'on donne une marge de préférence aux produits locaux. Dans ce monde globalisé, tout le monde essaie de faire un peu du protectionnisme sur ce qu'il produit. Il serait mieux que nos autorités regardent un peu dans ce sens pour que nous ayons une formule qui permettra la promotion et la valorisation des produits locaux », a-t-il souligné.

L'équipe de vérification de la qualité des cellules

En effet, comme dans tous les secteurs en phase de développement, il existe des difficultés au niveau du solaire. Mais la principale difficulté reste, selon le coordonnateur général de Faso Energy, la présence de plusieurs produits (panneaux solaires) de mauvaise qualité et à vil prix qui décrédibilise les bons prestataires aux yeux des citoyens.

A cela, s'ajoute la préférence des populations pour les produits importés car jugeant ceux locaux plus chers. Le manque de personnel qualifié dans le domaine est également une difficulté. L'autre aspect qui impacte négativement le secteur est la non maîtrise de l'utilisation de l'énergie solaire par le citoyen, car le citoyen doit être au début et à la fin du processus (production, disponibilité et utilisation).

D'où la nécessité d'un entretien quotidien où de faire appel à un professionnel du métier. « Vous pouvez avoir les meilleurs équipements. Mais s'il n'y a pas d'entretien et si l'installation est mal faite et l'énergie mal utilisée, cela joue sur la durée de vie de l'équipement », avertit le coordonnateur général de Faso Energy.

A noter que les panneaux de Faso Energy ont une garantie produit de 12 ans et une garantie performance de 25 ans. Pour l'instant, la société travaille avec des grossistes repartis un peu partout à Ouagadougou dont certains bientôt à Bobo, dont il forme les installateurs.

Judith SANOU
Lefaso.net

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Terrorisme : Plus de 400 terroristes mis en déroute

Thu, 19/08/2021 - 23:35

Sur sa page Facebook, la Gendarmerie nationale du Burkina a annoncé que ce sont plus de 400 terroristes qui ont été mis en déroute et 80 neutralisés au cours de l'embuscade contre les éléments de l'escadron portée de gendarmerie de Arbinda et du peloton mobile de Gorgadji. Un important stock de matériel, d'armes et de moto a aussi été retiré.

Cette embuscade a causée la mort de 15 gendarmes, 3 volontaires pour la défense de la Patrie et de 30 civils.

Lefaso.net

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Contrebande de cigarettes au Sahel : Apollinaire Compaoré n'est pas mêlé selon le rapport final des experts de l'ONU

Thu, 19/08/2021 - 21:46

En février 2019, dans un rapport à mi-parcours dans sa rubrique « commerce irrégulier et trafic de cigarettes », le groupe des experts de l'ONU pour le Mali avait mentionné le nom de SOBUREX. C'est l'entreprise de l'homme d'affaires burkinabè Apollinaire Compaoré. Il est accusé d'être mêlé « dans une activité de trafic illicite de cigarettes alimentant des groupes terroristes ». Ceci, avec la marque de cigarette American Legend. l'ONG Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) des médias ont fait l'écho de cette situation, accusant le chef du patronat burkinabè de connexion avec des groupes djihadistes. C'est une chose que ce dernier a toujours nié. Finalement, le dernier rapport du groupe des experts de l'ONU publié le 6 aout 2021 semble lui donner raison.

Rebondissement dans l'affaire de trafic illicite de cigarettes alimentant des groupes terroristes au Sahel. Pour cause, l'homme d'affaires burkinabè Apollinaire Compaoré accusé d'y être mêlé a été blanchi. C'est le rapport final du groupe des experts de l'ONU pour le Mali qui en parle. Dans le document de 92 pages que Lefaso.net a pu consulter, à la page 77, au niveau des annexes, l'homme d'affaires burkinabè est rétabli dans ses droits. Ainsi, le rapport final des experts rejette le contenu de la publication de l'OCCRP qui affirme que c'est le rapport de l'ONU, notamment les experts, qui ont taxé Apollinaire Compaoré de « contrebandier ».

Cliquez ici pour lire aussi Burkina : Le Balai Citoyen porte plainte contre le gouvernement et exige l'ouverture d'une enquête dans l'« affaire Apollinaire Compaoré »

Le rapport final a tenu expressément et sans équivoque à indiquer qu'ils n'ont jamais qualifié Apollinaire Compaoré de contrebandier. Toutefois, il souligne que les produits de SOBUREX ont pu malencontreusement tomber entre les mains de personnes qui pratiquent la contrebande. Ce qui écarte tout de même Apollinaire Compaoré de tout lien avec des groupes terroristes.

Un autre élément, les experts ont tenu à faire une rectification en expliquant qu'en lieu et place du mot « contrebande », que certains écrits leur attribuent, ils ont plutôt parlé de « la conformité légale de SOBUREX, permettant la poursuite du transfert des cigarettes vers Markoye ».

Cela signifie que l'activité de transport (transit) des produits de SOBUREX vers l'entrepôt sous douane de Markoye est conforme et légale. Le rapport note néanmoins quelques imperfections mineures. La bonne foi de l'homme d'affaires a contribué également à le disculper.

Lire aussi Economie : Accusé de fraude et de collusion avec des terroristes, Appolinaire Compaoré demande de l'aide au Médiateur du Faso

En effet, sur les documents douaniers qui accompagnaient le transit des marchandises de SOBUREX en 2018, le transitaire de SOBUREX a marqué par erreur des pays étrangers comme destination des produits. Pourtant, normalement il fallait tout simplement indiquer l'entrepôt sous douane de Markoye en territoire du Burkina Faso. À la suite des explications qui ont été fournies aux experts, le rapport final a convenu qu'il s'agissait vraiment d'une erreur de la part du transitaire. Ce qui signifie que la régularité des activités de SOBUREX n'est pas mise en cause.

Le rapport final fait remarquer aussi que l'un des maliens reconnu par l'ONU comme terroriste et chez qui des lots de cigarettes American Legend ont été saisis, n'a finalement aucun lien ni avec SOBUREX, ni avec Apollinaire Compaoré. Si ce malien a pu obtenir des cigarettes American Legend provenant de SOBUREX, cela a dû se faire par des manœuvres officieuses, dont lui seul connaît les secrets. Il ne s'agit donc pas d'un partenaire officiel de SOBUREX. Est-ce la fin d'une saga ? Wait and see. Notons que sur la base des accusations de connivence avec des groupes terroristes, une organisation de la société civile avait déposé plainte au tribunal.

Rapport final du Groupe d'experts créé en application de la résolution 2374 (2017) du Conseil de sécurité

Synthèse : Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Assemblées générale de la FBF : Les dossiers qui attendent Lazare Banssé

Thu, 19/08/2021 - 21:44

La Fédération burkinabè de football tient le 21 août 2021 son assemblée générale ordinaire à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est. Ces assises qui se tiennent avant le début de la saison 2021-2022 vont statuer sur les grands dossiers du moment.

Lazare Banssé face aux clubs de football. C'est l'exercice auquel sera soumis le successeur de Sita Sangaré, un an après son élection à la tête de la FBF.
Si cette rencontre a un caractère ordinaire, parce qu'elle se tient selon les textes, il n'en demeure pas moins que son contenu fera l'objet de beaucoup de débats au regard des sujets qui divisent actuellement le monde du football burkinabè.

Les responsables des ligues régionales et des clubs, toutes catégories confondues, auront à se pencher le très difficile sujet de relégation des clubs de première division en division inférieure. Suite à l'annulation du championnat 2020-2021, la FBF a dû organiser un championnat élite à 18 équipes avec pour finalité de reléguer les quatre derniers au classement en deuxième division. L'USO, RAHIMO, Léopards de Saint Camille et KOZAF de l'ex international ZICO, doivent évoluer en division inférieure cette saison.

Seulement, certaines voix et non des moindres se sont élevées pour demander la relégation des deux dernières équipes au classement. Ce son de cloche qui permet de sauver l'USO et RAHIMO devient très bruyant au point de convaincre un nombre important d'acteurs du milieu. Selon certaines indiscrétions, le ministre des Sports et des Loisirs serait prêt à financer un championnat à 18 équipes encore cette saison.
Mais des voix exigent le respect pur et simple des textes. Ce qui va entraîner la relégation des quatre dernières équipes et un retour à un championnat à seize pour la saison 2021-2022. Lazare Banssé aura à faire face aux deux camps opposés avec des arguments aussi valables les uns que les autres.

Le deuxième dossier difficile auquel le président de la fédération burkinabè de football fera face à cette AG sera la subvention de 30 millions de francs CFA qu'il avait promise aux clubs de D1 pendant sa campagne. On se rappelle que cette manne financière avait entraîné un boycott au début du championnat l'année dernière.

Certains clubs, plus fermes, entendent obtenir le paiement de la subvention avant le début de la saison. Lazare Banssé dispose-t-il de cette somme pour les clubs ? La réponse à cette question sera connue à Tenkodogo.
Le dernier point qui va meubler les travaux de l'AG sera la date du début du championnat. Le 24 septembre, selon certaines sources, pourrait être retenu pour lancer la saison. Cette date reste indicative parce que son effectivité dépendra de la résolution des deux premiers points.

Ces dossiers pendants pourront être résolus sans couacs, ce que l'on souhaite, si les esprits sont préparés à la résolution. Gageons que Lazare Banssé en a parlé aux responsables des clubs qu'il a rencontrés au cours de la semaine passée.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Unité et développement endogène du pays san : L'AJUDE-BF aborde le rôle et la responsabilité des jeunes

Thu, 19/08/2021 - 20:28

L'Association des jeunes pour l'unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE – BF) a organisé, le samedi 14 août 2021 à Toma, une conférence sur le rôle et la responsabilité de la jeunesse dans l'unité et le développement endogène du pays san. Cette conférence avait pour objectif de contribuer à la conscientisation des jeunes en vue d'une convergence des forces pour un développement durable du pays san. L'ex Premier ministre Paul Kaba Thiéba et Léon-Paul Toé, conseiller spécial de l'actuel Premier ministre, ont décortiqué le sujet en deux communications. Elles étaient placées sous la modération de Francis Paré, responsable de l'organisation administrative et du développement des ressources humaines de la Caisse de dépôt et de consignation. Les participants ont bénéficié du partage d'expériences de Zéphirin Paré, P-DG du complexe Bientama.

« Rôle et responsabilité de la jeunesse dans l'unité et le développement du pays san ». C'est autour de ce thème que l'Association des jeunes pour l'unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE – BF) a réuni les jeunes du pays san dans la salle polyvalente de Toma pour échanger sur leur participation au développement de leur région. Selon le président de l'AJUDE – BF, cette conférence avait pour objectif de créer un cadre d'échanges pour un changement des mentalités des jeunes sur les questions du développement pour un devenir meilleur du pays san. « Il nous faut obligatoirement changer de paradigmes de développement si nous voulons toujours exister dans cent ans en tant que san », a laissé entendre Oscar Séraphin Ki.

Léon-Paul Toé a ouvert la série des communications, en se penchant sur ‘‘Les potentialités culturelles et l'intelligence collective du pays san''. Les familles genèses du pays san sont entre autres les Yado, les Yalai, les Yawala, a-t-il dit. Il a souligné la diversité des valeurs culturelles du pays san. Il a cité en exemple la lutte qui est aujourd'hui reconnue jusqu'aux jeux olympiques et le zamané, mets très prisé au Burkina et à l'extérieur, qui font partie des richesses culturelles du San-piè (pays san).

Après avoir donné un aperçu sur les potentialités culturelles du pays san, M. Toé a déploré la méconnaissance de cette diversité culturelle par les jeunes. « Si on ne fait pas un travail de regain collectif, on pourrait disparaître », a-t-il prévenu.

Pour Léon-Paul Toé, il faut travailler à enseigner la culture san aux jeunes de la région

Mécanismes d'intégration

Le directeur de la Caisse de dépôts et de consignation a articulé sa communication sur trois axes : contenu des concepts clés, aperçu sur le développement en pays san et stratégies de développement endogène du pays san intégrant la jeunesse.
D'abord, dans le développement des concepts-clés, Paul Kaba Thiéba a précisé que le pays san regroupe les actuelles provinces du Sourou et du Nayala. « Il s'agit du "San-piè" renvoyant à la communauté san et aux autres communautés permanemment installées dans le terroir traditionnellement occupé par les Sanan », a-t-il expliqué.

Se référant aux résultats préliminaires du recensement général de la population et de l'habitation, il a indiqué que les deux provinces cumulent une population résidente de 508 037 habitants, dont 50,23% de femmes. Quant aux populations de moins de 20 ans, elles représentent 58,98%, dont 35,78% ont un âge compris entre 15 et 35 ans. « Du recensement général de la population et de l'habitat de 2006 à celui de 2019, le taux de croissance moyen annuel de la population des deux provinces est passé de 2,2% à 3,1%. »

Ensuite, l'aperçu sur le développement en pays san a été présenté sur le plan économique, sur le plan social et sur celui de l'environnement. En effet, le pays San regorge d'innombrables forces et opportunités économiques, sociales et environnementales. En agriculture, plus de 302 000 hectares se prêtent à des usages divers. La vallée du Sourou par exemple, a une potentialité de production agricole annuelle en moyenne de 110 000 tonnes avec un apport financier de 15 milliards de francs CFA.

Des participants attentifs

Les potentialités halieutiques et pastorales sont aussi remarquables. Selon l'ex chef du gouvernement, le bassin du Sourou procure un chiffre d'affaires global d'environ 545 millions de FCFA par an. Quant au potentiel artisanal, « il convient de l'organiser et de le développer », a-t-il souligné. Le sous-sol du pays san est riche et diversifié.

Sur le plan social, la première potentialité relevée est la jeunesse. Elle constitue plus de la moitié de la population. Pour ce qui concerne l'éducation, les acquis sont relativement appréciables, à en croire le conférencier, qui fait remarquer cependant que beaucoup reste à faire.

Le potentiel culturel est important avec des possibilités d'organisation de foires culturelles d'envergure nationale, voire internationale. En matière de santé et de bien-être social, le pays san a bénéficié de certains legs traditionnels de référence. Il s'agit, entre autres, du marigot sacré Nayala de Zouma, du Goudo (une terre qui guérit les fractures aux membres) et Fou-you de Koin (médicament contre l'impuissance sexuelle), du Tou golé de Kawa (puit où on formule des vœux), etc.

Au plan environnemental, le San-Piè bénéficie des grâces de la nature. Selon Paul Kaba Thiéba, il profite d'un relief propice à toutes les activités, d'un positionnement géographique national stratégique et de deux grands cours d'eau (Sourou, Mouhoun) avec des galeries à valoriser.

Paul Kaba Thiéba appelle le pays san à préférer la politique du développement à la politique politicienne

Les faiblesses et les menaces existantes dans le pays San ont été abordées. Ce sont l'absence de retenues d'eau, d'unités de transformation, de modernisation de l'agriculture et de la création de filières ; la faiblesse du réseau routier, de l'activité commerciale, du niveau de revenus des populations, de l'organisation de la jeunesse à l'échelle du pays san, de l'enseignement technique professionnel et de la faiblesse des activités de restauration de l'environnement. Il y a également l'influence des autres cultures entraînant l'attrition progressive de l'endo-culture san et la dégradation de la solidarité mécanique. L'ex Premier ministre a souligné d'importants défis à relever. Il s'agit des défis démographiques et sanitaires, des défis alimentaires et des défis sécuritaires.

Enfin, en ce qui concerne les stratégies de développement endogène du pays san, Paul Kaba Thiéba conseille « de comprendre et d'intérioriser les stratégies de développement durable basées sur une articulation permanente de l'économie du social et de l'environnement. » Cela passera nécessairement par l'union et l'unité, par une jeunesse éduquée consciente, organisée et disciplinée, artisan du développement endogène. Cela doit aussi passer par le développement des unités de production, de transformation et de distribution des produits, le développement des institutions de financement du développement endogène et le développement d'un environnement sécuritaire autocentré.

Photos de famille de quelques invités à l'issue des échanges

Au terme de son exposé, le directeur de la Caisse de dépôt et de consignation a émis deux questions qui se posent au développement : « Qui et comment ? ». Pour lui, le ‘‘qui'' représente la jeunesse. Celle-ci passera « par l'union et par l'approche endogène en partant de ce que l'on est et de ce que l'on a », pour ainsi répondre à la problématique du ‘‘comment''.

En résumé, il note que le pays san regorge d'innombrables potentialités. Cependant, des faiblesses et des insuffisances existent. Pour les résoudre, Paul Kaba Thiéba propose une posture épistémologique. Il cite l'un des « héritages immatériels du pays San » qu'est le Pr Joseph Ki-Zerbo qui aimait dire qu' : « On ne développe pas, on se développe. Le développement c'est la multiplication des choix quantitatifs et qualitatifs, le passage de soi à soi-même, à un niveau supérieur ».

Zéphirin Paré conseille aux jeunes de se former avant d'entreprendre

Le P-DG du complexe Bientama a partagé son expérience en tant qu'acteur du développement économique local. Pour lui, entreprendre requiert de l'honnêteté, de la discipline et une capacité de voir des opportunités là où les autres n'en voient pas. Il a également insisté sur l'importance de la diversification des entreprises en pays san. « Entreprendre ce n'est pas seulement ouvrir des maquis. Autant cela rapporte de l'argent, autant cela nous détruit », a souligné Zéphirin Paré. Il a cependant déploré le recul de l'éducation dans le pays san. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Yidalawala Isaac Ki-Zerbo (Stagiaire)

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Culture : Turbo 226, le commerçant musicien

Thu, 19/08/2021 - 19:48

Mohamed Ouédraogo, c'est un homme à double casquette. Il est à la fois commerçant et artiste musicien. Ce sont deux métiers qu'il allie parfaitement. Il s'est donné pour mission de faire voyager la musique de son pays, le Burkina Faso. C'est une pépite à la voix d'or sur qui on peut compter pour récolter des lauriers. Entretien !

Dimitri OUEDRAOGO
Auguste Paré (vidéo)
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Lutte contre la criminalité environnementale : Vers une synergie d'actions entre le Burkina, la Côte d'Ivoire et le Ghana

Thu, 19/08/2021 - 19:30

Susciter la mise en réseau et la coopération entre les acteurs engagés dans la lutte contre la criminalité environnementale (LCE) autour et au sein du complexe PoMoCo (PONASI, Parc national de Mole, Parc national de la Comoé). Tel est l'objet de l'atelier qui se tient du 18 au 20 août 2021 à Ouagadougou dans le cadre du projet « Gouvernance régionale des aires protégées en Afrique de l'Ouest », financé par l'Union européenne.

L'Afrique de l'Ouest est devenue un pôle d'exploitation illégale et de transit pour le trafic d'espèces naturelles. Par exemple, entre 2007 et 2014, plus de 17 000 kilos d'ivoire ont été saisis dans les grands ports de la région. En 2010, la vente d'ivoire d'éléphant, de corne de rhinocéros et de parties de tigre en Asie représentait à elle seule quelques 75 millions de dollars soit plus de 42 milliards de francs CFA selon les Nations-Unies.

En vue de lutter efficacement contre la criminalité environnementale, l'Union européenne, en concertation avec la CEDEAO et l'UEMOA, a retenu une action d'appui à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles, à la gouvernance environnementale et au changement climatique en Afrique de l'Ouest. Ainsi, le programme dénommé “PAPBio” (Programme d'appui à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles, à la gouvernance environnementale et au changement climatique en Afrique de l'Ouest) a été adopté à cet effet dans le cadre de la mise en œuvre du Programme indicatif régional (PIR) à l'issue d'échanges menés dans les pays membres.

Docteur Arsène Sanon, coordonnateur du projet représentant le directeur régional de l'UICN

Pour ce faire, un atelier réunissant au nombre de 30, des experts du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire mais aussi du Ghana se tient du 18 au 20 août 2021 à Ouagadougou, dans le cadre du projet « Gouvernance régionale des aires protégées en Afrique de l'Ouest », dont la composante 2 du PAPBio est mise en œuvre par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), financé par l'Union européenne.

Selon Dr Arsène Sanon, coordonnateur du projet et représentant le directeur régional de l'UICN, cet atelier a pour but de promouvoir et de renforcer la coopération régionale en matière de lutte contre la criminalité environnementale. Pour lui, les aires protégées transfrontalières sont victimes de nombreux crimes environnementaux.

Une situation renforcée par le manque de coordination entre les aires protégées et entre Etats, l'absence d'harmonisation des cadres juridiques et l'inexistence d'un cadre juridique contraignant à l'échelle transfrontalière et régionale, la fragilité de la situation sécuritaire dans et autour de certaines aires protégées et la crise sanitaire liée à la survenance de la pandémie du coronavirus.

Pour Dr Arsène Sanon, il s'agira aussi de faciliter les échanges d'expériences, renforcer les capacités techniques et opérationnelles des structures engagées dans la lutte dans la région, d'accompagner les initiatives de conservation des espèces menacées et de familiariser les participants à l'utilisation du système d'information sur la criminalité environnementale.

Les acteurs réunis à Ouagadougou pour lutter efficacement contre la criminalité environnementale

Les résultats attendus de l'atelier

Les résultats attendus du présent atelier sont d'abord, que les acteurs de lutte contre la criminalité environnementale (LCE) autour et au sein du paysage transfrontalier PoMoCo soient mis en réseau. Ensuite, qu'il y ait un partage d'expériences, de connaissances et des difficultés aussi bien sur la LCE que sur les aspects liés à la sécurité des aires protégées. Enfin, que ces acteurs soient formés sur l'utilisation du système d'information régional sur la criminalité environnementale.

Le concept de criminalité environnementale

La criminalité environnementale en Afrique de l'Ouest concerne surtout la pêche illicite ainsi que les exploitations forestières et ressources minières illégales. Le concept de criminalité environnementale ne renvoie pas seulement aux actes d'abattage du bois par exemple, elle comprend aussi tout le processus à savoir la falsification des documents, la corruption, la fraude, le blanchiment… Les dégâts environnementaux causés par ces pratiques criminelles sont nombreux : pollution, destruction des forêts primaires, perturbation des écosystèmes, érosion et épuisement des sols, pertes d'habitats vitaux pour certaines espèces de faune et flore, etc.

Le bois fait également l'objet de trafic en Afrique de l'Ouest. En effet, le trafic de bois précieux et tropicaux fait des ravages à l'instar du “bois rose” au Nigéria, au Ghana, au Bénin ou en Côte d'Ivoire ; le “kevazingo” au Gabon sans oublier le “bois de vène”, le “doussié”, le “caïlcédrat” ou le “rônier” dans divers pays sahéliens.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) : Le Burkina engage le processus d'élaboration d'un troisième plan d'action

Thu, 19/08/2021 - 18:59

Le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a présidé ce jeudi 19 août 2021, à Ouagadougou, les travaux des consultations publiques de ladite région pour la co-création du troisième plan d'action national 2021-2023 du Partenariat pour un gouvernement ouvert.

Le Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) est une initiative internationale multipartite lancée en 2011 qui vise à promouvoir la transparence de l'action publique. Il nourrit le dialogue entre l'Etat et la société civile et participe à la modernisation de l'action publique.

Le Burkina qui partage ces valeurs de bonne gouvernance y a adhéré lors du Sommet mondial tenu à Paris en 2016 à l'issue duquel il s'est doté de deux plans d'action nationaux (PAN) sur les périodes 2017-2019 et 2019-2021. Ce dernier PAN a fait l'objet d'une évaluation qui présente des résultats satisfaisants. Cette évaluation satisfaisante a suscité l'appropriation d'un troisième PAN du PGO.

Une vue des participants lors de rencontre

Afin d'impliquer tous les acteurs dans l'élaboration dudit plan, des consultations publiques sont prévues dans les 13 régions du pays. La rencontre de ce jeudi, 19 août 2021, constitue l'étape de la région du Centre. Au titre des résultats du deuxième PAN, le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a indiqué avec satisfaction que le taux d'exécution global est de 82%.

Un taux confirmé par le représentant de la société civile, Malick Lingani. « L'évaluation du PAN 2019-2021 a été faite en partenariat avec la société civile. Ça veut dire qu'il n'y a pas une évaluation de mise en œuvre de l'administration à part et une évaluation de la société civile à part. Il y a entièrement un processus de co-création suivi d'un processus de complémentation et de co-évaluation. Nous partageons ce taux de plus de 80% réalisé. Parce que nous avons des équipes qui travaillent au jour le jour avec l'administration publique pour que les engagements puissent être réalisés », a laissé entendre M. Lingani.

Le gouverneur de la région du Centre a remercié le Programme d'appui aux gouvernements ouverts francophones pour son soutien

Ce taux a été engrangé dans un contexte difficile marqué par la pandémie du Covid-19, l'insécurité et la rareté des ressources. « Malgré tout, le gouvernement s'est engagé avec l'appui de la société civile et des partenaires, et la mise en œuvre a connu un véritable succès. C'est ce qui nous réconforte à aller encore à une troisième phase en élaborant le troisième PAN. La rencontre de ce matin permet d'amorcer cela », a affirmé le gouverneur de la région du Centre. Ainsi, ces consultations publiques sont l'occasion donnée aux acteurs du gouvernement ouvert de recueillir les besoins et les attentes des citoyens de la région du Centre afin d'identifier des projets d'engagement dans la perspective de l'élaboration du troisième PAN.

Pour cela, les participants doivent pleinement participer aux échanges et ce, dans un esprit de courtoisie tout en privilégiant le consensus, a recommandé le gouverneur Ouédraogo. Il faut noter que le dernier PAN 2019-2021 comporte onze engagements axés autour de cinq points thématiques. Il s'agit en l'occurrence de la participation citoyenne, la transparence, l'efficacité de l'administration publique, l'équité et la justice sociale, l'accès à l'information.

Le secrétaire permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance a egrené un certain nombre d'engagements réalisés

« Certains engagements ont été respectés »

Sur les onze engagements pris par le gouvernement, cinq ont été entièrement mis en œuvre. Les six autres ont été mis en œuvre de façon substantielle. C'est du moins ce qu'a confié le secrétaire permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, Etienne Kaboré. Entre autres engagements, M. Kaboré a cité la mise en place d'un système de recueil de traitement et de gestion des plaintes des usagers pour permettre à l'ensemble des usagers de pouvoir alerter l'administration sur l'ensemble des insuffisances de toute l'administration publique burkinabè.

Le représentant de la société civile rassure quant à la véracité du taux d'exécution de plus de 80%

Un autre engagement qu'il a relevé, c'est la promotion de la participation citoyenne à travers la promotion des audits et de la redevabilité au niveau des communes dans toutes les communes du Burkina. « Nous avons également sensibilisé l'ensemble de la population pour qu'elle contribue à la collecte des impôts dans la mise en œuvre de l'action gouvernementale », ajoute-il, avant de dérouler le programme des consultations à venir.

La semaine prochaine, du 23 au 27 août 2021, informe-t-il, « ils vont sillonner l'ensemble des 12 régions du Burkina pour rencontrer les populations venues des chefs-lieux de régions et de provinces pour recueillir leurs attentes et leurs besoins (…) ». Un défi majeur reste à relever. Il concerne l'appropriation du processus PGO par la population.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina Faso : Valoriser les femmes leaders marginalisées à travers l'expression écrite et numérique

Thu, 19/08/2021 - 14:30

La représentante du directeur provincial de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire, Rasmata Niébé, a lancé officiellement un nouveau projet en faveur des femmes leaders marginalisées dans la région du Centre, province du Kadiogo. Il s'agit du projet « valorisation des opinions des femmes leaders marginalisées à travers l'expression écrite et numérique pour un gouvernement ouvert ». C'était ce jeudi 19 aout 2021 à Ouagadougou.

Susciter l'action et la prise de décision des femmes et jeunes filles leaders marginalisées dans les communes urbaines et rurales de la province du Kadiogo pour leur développement socio-économique et politique. C'est l'objectif global de ce nouveau projet « valorisation des opinions des femmes leaders marginalisées à travers l'expression écrite et numérique pour un gouvernement ouvert » dont le lancement officiel s'est tenu ce 19 août 2021.

Une photo de famille pour leur collaboration

Plus spécifiquement, ce projet facilitera, entre autres, l'émergence de certaines positions communes pour la défense des droits des femmes et encouragera l'utilisation d'outils numériques par les femmes marginalisées pour interagir avec le public pour un gouvernement ouvert.

Pour ce faire, dans la mise en œuvre dudit projet, il est prévu plusieurs activités pour l'atteinte de ses différents objectifs et des résultats attendus. Il s'agit, selon la présidente de la cérémonie, Rasmata Nébié, de l'identification et de la publication de certaines positions communes pour la défense des droits des femmes ; des dialogues avec le public en utilisant les outils numériques, et enfin la réalisation et la diffusion de mini-sketches sensibilisateurs sur diverses thématiques afin de renforcer l'action et la prise de décisions des femmes dans un gouvernement ouvert.

Rasmata Nébié, représentante du directeur provincial de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire

« Et vu les activités prévues, nous pouvons dire, sans doute, que ce projet contribuera au renforcement du développement socio-économique et politique de notre pays », affirme la présidente de la cérémonie, Rasmata Nébié.

Nadège Kabré est la coordinatrice provinciale de l'association monde rural (AMR, dont le siège se trouve dans la commune urbaine de Gourcy, province du Zondoma, région du Nord), structure initiatrice de ce nouveau projet. Témoignant sa reconnaissance à tous les partenaires techniques et financiers, elle a précisé qu'il est mis en œuvre dans le cadre du programme d'appui aux gouvernements ouverts francophones financé par l'Agence française de développement (AFD).

Nadège Kabré, coordinatrice provinciale de l'AMR

Six millions de FCFA pour le projet

Et au président du conseil d'administration de l'AMR, Célestin Samandoulougou, d'ajouter que ce projet est mis en place pour une durée de six mois avec un financement de plus de six millions de FCFA. Un financement acquis auprès d'Expertise France dans le cadre du programme d'appui aux gouvernements ouverts francophones.

Célestin Samandoulougou, président du conseil d'administration de l'AMR

A terme, selon Célestin Samandoulougou, ce sont 20 femmes leaders qui seront touchées et un recueil des opinions sera réalisé. Il est aussi attendu 30 femmes et jeunes filles formées sur le coaching individuel. En plus d'elles, il y aura également 60 jeunes femmes et jeunes filles, dont 50 % de journalistes engagées, formées pour la défense du positionnement des femmes à travers les réseaux sociaux, etc.

Yvette Zongo
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Burkina Faso : Les cellules ministérielles et institutionnelles de promotion du genre s'approprient la stratégie nationale genre (SNG)

Thu, 19/08/2021 - 14:30

Afin de permettre aux membres des cellules ministérielles et institutionnelles de promotion du genre de s'approprier la SNG 2020-2024 et son plan d'action opérationnel (PAO) 2020-2022, un atelier de renforcement de capacités se tient ce jeudi 19 août 2021 à leur profit. Il est attendu des participants à l'issue de cette séance, une implémentation de ces référentiels dans leurs ministères de tutelle pour une meilleure prise en compte du genre dans les politiques et stratégies de développement.

Adoptée en 2009 comme cadre de référence, la politique nationale genre avait pour but d'aider à réduire les inégalités homme-femme afin de favoriser une justice sociale et un développement équitable. Après une décennie de mise en œuvre, l'évaluation faite a permis de noter des acquis engrangés mais aussi des défis à relever. C'est ainsi qu'a été élaborée la stratégie nationale genre (SNG) 2020-2024 et son plan d'action opérationnel (PAO) 2022-2024.

Les cellules ministérielles et institutionnelles faisant partie du schéma institutionnel de mise en œuvre de la SNG, il était donc opportun que leurs membres prennent connaissance des référentiels que sont la nouvelle SNG et son PAO, afin de pouvoir veiller dans leurs différents départements à la prise en compte du genre dans les plans et programmes de développement.

Assétou Sawadogo/Kaboré, secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre

A cet effet, au cours de cet atelier, il leur sera présenté la SNG et son PAO afin de susciter leur engagement pour accompagner la mise en œuvre de ces référentiels. La présentation de la matrice des indicateurs de la SNG permettra aussi aux participants de s'approprier ces différents indicateurs et de réfléchir sur des modalités pratiques de leur suivi effectif au niveau de leurs ministères ou institutions.

Selon Assétou Sawadogo/Kaboré, secrétaire permanente du Conseil national pour la promotion du genre, sa structure joue un rôle de suivi et de coordination dans la mise en œuvre de la SNG. Le rôle opérationnel incombe aux cellules ministérielles et institutionnelles. C'est donc à ces dernières de mettre en œuvre la SNG au sein de leurs départements et institutions de tutelle. D'où l'importance de leur adhésion par l'appropriation de la SNG.

« Il est donc attendu d'eux à l'issue de cet atelier, qu'ils puissent s'approprier le concept genre et le contenu de la nouvelle SNG et pouvoir traduire cela en actions concrètes et quotidiennes de leurs ministères et institutions de tutelle. Cela passe par la prise en compte du genre dans l'élaboration des stratégies, les politiques et plans d'action, et les différentes activités », a précisé Assétou Sawadogo/Kaboré.

Armelle Ouédraogo
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Burkina Faso : Barbara Manzi nommée Coordinatrice résidente des Nations Unies

Thu, 19/08/2021 - 14:28

Le Burkina Faso accueillera bientôt une nouvelle Coordinatrice résidente des Nations Unies. Il s'agit de Barbara Manzi qui a été nommée par António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, selon un communiqué publié ce 18 août 2021 sur le site de l'Organisation. Elle assumera également les fonctions de Coordonnatrice de l'action humanitaire.

Barbara Manzi, d'origine italienne, remplace à ce poste, Metsi Makheta qui aura passé cinq années au Burkina Faso avant de faire ses adieux au président du Faso le 12 juillet 2021. Selon le communiqué de l'ONU, Mme Manzi a acquis « une longue expérience au sein de l'ONU dans le domaine du développement et dans des contextes d'intervention complexes, en se consacrant principalement à la planification et à la fourniture de services aux populations ».

Avant d'être appelée à travailler au Burkina Faso, Barbara Manzi a servi comme Coordonnatrice résidente à Djibouti après avoir occupé d'autres postes de direction, notamment celui de Cheffe du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Ukraine, en Iraq, au Myanmar et au Sri Lanka. Elle a également travaillé pour l'Organisation dans la région de l'Afrique australe, ainsi qu'en Angola, en République centrafricaine, en Éthiopie et en Haïti.

Mme Manzi a travaillé également dans le secteur privé et collaboré avec des organisations non gouvernementales, des centres d'études et d'analyse et des universités sur des initiatives portant sur les questions de développement, de gestion des catastrophes et de reconstruction, ainsi que de consolidation de la paix, avant d'entrer à l'ONU.

Elle est titulaire d'un master en reconstruction après un conflit et études du développement, de l'Université de York, au Royaume-Uni, ainsi que d'un master en architecture de l'Universita' degli Studi di Firenze (Université de Florence), en Italie.

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Covid-19 au Burkina : 10 nouveaux cas à la date du 17 août 2021

Thu, 19/08/2021 - 14:08

Sur 777 échantillons analysés ce 17 août 2021, le Burkina Faso a enregistré 10 nouveaux cas de Covid-19 dont 6 à Ouagadougou, 3 à Bobo-Dioulasso et 1 à Banfora.

A la même date, aucune nouvelle guérison et aucun décès notifiés, maintenant à 13 437 le total des guérisons et à 171, le total des décès.

Le nombre de cas actifs est de 82.
Pour ce qui est des personnes vaccinées contre la maladie, on dénombre 68 971 personnes.

Depuis le 9 mars 2019, début du Covid-19 au Burkina Faso, le pays a enregistré 13 692 cas confirmés dont 5 099 femmes et 8 591 hommes.

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Burkina Faso : La liste des écoles non reconnues à fermer et la suite des établissements reconnus

Thu, 19/08/2021 - 14:00

Au titre de l'année scolaire 2021-2022, le ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, a publié la liste des écoles non reconnues à fermer. Il s'agit de 232 écoles. Le ministère a également publié la suite de la liste des établissements reconnus. Ci-joint les listes.

ETABLISSEMENTS A FERMER 2021-2022 V

Etablissements reconnus suite 2021

Lire aussi Burkina Faso : La liste des écoles et établissements reconnus au titre de l'année 2021-2022

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Jeux olympiques Tokyo 2020 : Hugues Fabrice Zango fait le point de son séjour à Ouagadougou

Thu, 19/08/2021 - 13:11

En fin de séjour à Ouagadougou, Hugues Fabrice Zango était ce mercredi 18 août 2021 face à la presse. Il a fait le point des dix jours passés au Burkina Faso.

Arrivé dans la nuit du dimanche 8 août 2021, auréolé d'une médaille de bronze obtenue en triple-saut aux Jeux Olympiques Tokyo 2020, Hugues Fabrice Zango est en fin de séjour au Pays des hommes intègres. Avant de prendre son vol, il a tenu à faire le point de son séjour au Burkina Faso.

Le premier médaillé olympique du Burkina Faso a été reçu par Roch Kaboré, président du Faso, le Premier ministre Christophe Dabiré, d'autres membres du gouvernement, des opérateurs économiques et pas des moindres du Pays des hommes intègres. Il a aussi reçu des présents de leur part. « Les cadeaux qui dépassent souvent mes espérances », a-t-il confessé.

Face à la presse, Hugues Fabrice Zango (milieu) était en compagnie de son entraîneur burkinabè, Christian Sanou (costume) et de son manager

Hugues Fabrice Zango a pu présenter sa médaille à des associations et surtout aux populations de sa ville d'origine, Koudougou. « Nous avons été accueillis par une population enthousiaste. Nous avons rendu visite à des chefs traditionnels », a indiqué Hugues Fabrice Zango.

Au cours de son séjour, l'athlète a apporté son aide à des personnes déplacées internes. Un acte qui le réjouit à plus d'un titre. « Nous avons pu faire des dons à des gens qui en avaient besoin », s'est-il réjoui. « Sur le plan moral, je suis complètement satisfait. Sur le plan financier, je suis aussi satisfait, même au-delà de ce que j'espérais pour cette médaille », a ajouté l'athlète.

Après avoir refermé la page de Tokyo 2020, Hugues Fabrice Zango a la tête désormais vers Paris 2024. Le soutien national dont il a bénéficié est loin d'être une pression supplémentaire pour lui. « Ce sera l'essence pour moi et je vais l'utiliser pour me préparer pour Paris 2024 dont l'objectif reste la médaille d'or », a-t-il ajouté.
Outre ce projet, Hugues Fabrice Zango entend contribuer à la formation des jeunes athlètes ainsi que leur insertion au niveau international.

Jacques Théodore Balima
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