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Updated: 6 days 15 hours ago

Multimédia : Le choix du journalisme comme formation avec Clémence Tuina

Mon, 21/02/2022 - 11:30

Depuis sa tendre enfance, Clémence Tuina a toujours voulu exercer le métier de journaliste. Elle nous explique comment s'est fait le choix de sa formation.

Video youtube : https://youtu.be/Q0MyUSgU66M

Tout savoir sur l'orientation scolaire et professionnelle sur Le Grand Frère en cliquant : https://legrandfrere.bf/

Categories: Afrique

Avis de recrutement d'un consultant en gestion des finances et des subventions

Mon, 21/02/2022 - 09:00

Date de la demande : 1 janvier 2022

Objectif : Le consultant en gestion des finances et des subventions collaborera avec deux organisations locales au Burkina Faso, afin de les aider à améliorer les capacités du personnel en matière de gestion des finances et des subventions.
Lieu d'exécution : Ouagadougou, Burkina Faso
Prestataire(s) : TBD

Période d'exécution : 17 janvier 2021 - 30 septembre 2022
Responsable de l'activité : Gennet Fantu
Code d'activité : 37462.2107.0004
Activité Projet interne # : 2.5.I.2

SERVICES/ÉTENDUE DES TRAVAUX : Le contractant doit faire tous les efforts raisonnables pour exécuter les services suivants conformément aux conditions énoncées dans le présent accord :

A. Contexte

En 2020, le Bureau de la santé mondiale de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) a accordé un financement au projet USAID Advancing Nutrition pour lancer un programme dans le cadre de l'Initiative pour de nouveaux partenariats (NPI) afin d'aider les organisations locales à combler les lacunes critiques en matière de nutrition aux niveaux sous-nationaux au Burkina Faso.

Dans le cadre de ce programme, le projet a récompensé deux organisations locales, PanAfricare et SOS Sahel dans la région du Centre Ouest du pays. Ces organisations mènent des projets visant à améliorer la santé et la nutrition des femmes et des enfants, en mettant l'accent sur la période de 1000 jours entre la grossesse et le deuxième anniversaire de l'enfant.

Dans le cadre du programme de subventions NPI, USAID Advancing Nutrition travaille également avec les organisations pour renforcer leurs capacités techniques et organisationnelles afin de devenir des partenaires plus efficaces de l'USAID. En août et septembre 2021, l'USAID AN a engagé un consultant pour faciliter une évaluation des capacités organisationnelles (OCA) avec les bénéficiaires et pour développer un plan d'action OCA, ou un plan de renforcement des capacités (CSP), pour la durée de leurs subventions.

Les CSP ont identifié la gestion des subventions et des finances comme une priorité de renforcement des capacités. Afin de renforcer ces compétences, les bénéficiaires et l'USAID AN ont décidé de mettre en œuvre un programme d'accompagnement permanent en matière de gestion des subventions et de finances, dirigé par le responsable des subventions de l'USAID AN, avec l'appui d'un consultant local, pendant la durée de leurs subventions.

Alors que les bénéficiaires ont identifié des sujets spécifiques pour le coaching (par exemple, les règles et règlements de l'USAID, la conformité des donateurs, la gestion des sous-allocations, les contrôles internes), les discussions entre les bénéficiaires et l'USAID AN au cours des derniers mois ont également mis en évidence d'autres domaines à soutenir (par exemple, les rapports financiers et la documentation) découlant des processus d'attribution et de gestion des subventions.

En décembre 2021, USAID Advancing Nutrition a décidé de contracter un consultant local pour aider les bénéficiaires à élaborer davantage leurs priorités de renforcement des capacités liées à la gestion des subventions et aux finances afin de mieux informer et structurer ce programme de coaching. Le consultant local aidera également le responsable des subventions de l'USAID AN à mettre en œuvre le programme de coaching.

B. Objectifs

Objectif 1. Aider le personnel clé des deux organisations de l'IPN à évaluer et à hiérarchiser davantage leurs besoins en matière de gestion des subventions et de renforcement des capacités financières.

Objectif 2. En coordination avec le responsable des subventions de l'USAID AN, fournir un soutien en matière de coaching pour renforcer les connaissances et les compétences du personnel du bénéficiaire en matière de gestion des subventions et de finances, conformément aux règles et règlements de l'USAID.

C. Activités

Les activités du consultant se dérouleront principalement avec le personnel de PanAfricare et de SOS Sahel à Ouagadougou et/ou dans la région du Centre Ouest du Burkina Faso où est basée l'équipe financière, et/ou par communication à distance avec le personnel de USAID Advancing Nutrition basé aux Etats-Unis. Le consultant devra s'engager avec les bénéficiaires en personne, comme le permettent les directives locales COVID-19, et virtuellement si nécessaire.

Un résumé des activités des consultants est présenté ci-dessous :

Objectif 1 :

A. Participer à un appel de planification avec USAID Advancing Nutrition.
B. Examiner les dernières versions des évaluations des capacités organisationnelles (OCA) et des plans de renforcement des capacités (CSP) pour chacun des bénéficiaires.

C. Discutez avec les bénéficiaires, le gestionnaire des subventions de l'USAID AN et les autres membres du personnel concernés de l'USAID AN des sujets relatifs à la gestion des subventions et aux finances qu'ils recommandent d'inclure dans le programme de coaching.

D. Élaborer une liste prioritaire de 3-4 sujets relatifs à la gestion des subventions et aux finances sur lesquels se concentrer dans le programme de coaching, sur la base des OCA et des discussions. Chaque sujet doit inclure des objectifs de renforcement des capacités. (Livrable 1)

Objectif 2 :

A. Travailler avec le responsable des subventions pour planifier et mettre en œuvre un soutien de coaching au personnel du bénéficiaire afin de renforcer les connaissances et les compétences en matière de gestion des subventions et de finances, conformément aux règles et règlements de l'USAID. Au moins une session de coaching doit avoir lieu par trimestre et peut inclure une correspondance de suivi avec le bénéficiaire si nécessaire.

B. Rédiger un bref rapport décrivant la (les) session(s) de coaching chaque trimestre (du 1er janvier au 31 mars ; du 1er avril au 30 juin ; du 1er juillet au 30 septembre), y compris les notes, un résumé des progrès réalisés et les prochaines étapes clés pour que le bénéficiaire de la subvention puisse appliquer les connaissances et les compétences acquises. Les rapports doivent joindre toutes les ressources/matériels de coaching (par exemple, les présentations) (livrables 2, 3 et 4).

D. Produits livrables et calendrier

Le contractant est responsable de la soumission en temps voulu des produits livrables suivants, dans le cadre du SOW :

Numero de livrable

Nom du livrable

Description du livrable

Date d'échéance

Valeur totale des produits livrables

1

Liste prioritaire de 3-4 domaines de renforcement des capacités pour chaque bénéficiaire.

Une liste prioritaire de 3-4 sujets relatifs à la gestion des subventions et aux finances sur lesquels se concentrer dans le programme de coaching, basée sur les OCA et les discussions avec les bénéficiaires et USAID AN.

31 décembre 2021

3 jours

2

Rapport décrivant la ou les sessions de coaching avec les bénéficiaires pour la période du 1er janvier au 31 mars.

Un rapport décrivant la session de coaching, y compris les notes de la session, un résumé des progrès accomplis et les prochaines étapes clés pour que le bénéficiaire de la subvention puisse appliquer les connaissances et les compétences acquises.

7 avril 2022

5 jours

3

Rapport décrivant la ou les sessions de coaching avec les bénéficiaires pour la période du 1er avril au 30 juin.

Un rapport décrivant la session de coaching, y compris les notes de la session, un résumé des progrès accomplis et les prochaines étapes clés pour que le bénéficiaire de la subvention puisse appliquer les connaissances et les compétences acquises.

7 juillet 2022

5 jours

4

Rapport décrivant la ou les sessions de coaching avec les bénéficiaires pour la période du 1er juillet au 30 septembre.

Un rapport décrivant la session de coaching, y compris les notes de la session, un résumé des progrès accomplis et les prochaines étapes clés pour que le bénéficiaire de la subvention puisse appliquer les connaissances et les compétences acquises.

30 septembre 2022

5 jours

A remplir par le responsable des contrats.

[Pour les consultants uniquement :] Le LOE total est approximativement équivalent à des jours18.

Tous les produits livrables et les rapports requis doivent être soumis au responsable d'activité de JSI dont le nom figure à la page 1.

E. Qualifications des consultants

● Baccalauréat et plus de 7 ans d'expérience professionnelle en finances, administration et gestion des subventions.

● Expérience des règles et règlements de l'USAID
● Expérience de l'engagement/du partenariat avec des organisations non gouvernementales et/ou des organisations de la société civile de taille petite à moyenne, notamment pour soutenir les priorités en matière de renforcement des capacités du personnel.
● Expérience en matière de mentorat, d'encadrement et/ou de soutien individuel pour renforcer les compétences.

● Capacité à établir et à maintenir des partenariats qui favorisent la confiance.
● Capacité à élaborer et à soumettre des produits livrables de haute qualité dans les délais impartis.

● Capacité à travailler en collaboration et en tenant compte des différences culturelles.
● Solides compétences en communication et souci du détail
● Maîtrise professionnelle du français oral et écrit. La maîtrise de l'anglais est un atout.

Categories: Afrique

Décès de TOE née BANHORO JOELLE : Remerciements et Faire-part

Mon, 21/02/2022 - 07:00

. Les grandes familles : TOE, PARE, ZERBO, KI, GOLANE

. Les familles alliées : TRAORE, DALLA, DIAWARA et NANA, à Ouagadougou, Toma, Koudougou Ouahigouya, Bobo Dioulasso, Nouna, Tuili, Paris, Bruxelles

. Les grandes familles : BANHORO, PAROU à Zaba, Kossé, Soro, Yé, Tougan, Dédougou, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Nouna, Cotes d'Ivoire, France et aux USA.

. Les grandes familles : BOLOUVI, TETEH, ATSOU au Togo, au Burkina, en France et aux USA ;

BANHORO Philippe et feu BOLOUVI AMIVI KAFUI à Ouagadougou
TOE Leon Paul et épouse

Les enfants : Jules, David, Alida, Imène, Erdan

L'époux David Diyo Firmin, architecte à Ouagadougou

Ont la très profonde douleur de vous annoncer le décès et l'inhumation le 3 Février 2022 à Ouagadougou de leur belle-fille, fille, nièce et épouse, Madame TOE née BANHORO JOELLE.

Remercient les parents, amis, connaissances et proches qui les ont assistés lors de ce douloureux évènement.

Les remerciements s'adressent particulièrement à Guy et Mariam DALLA à PARIS ;

Lassiné DIAWARA et famille à OUAGADOUGOU ; Monsieur Moctar MANDO (COGEB) ; Monsieur TRAORE Amado (ECODIS) ; Monsieur Dieudonné BONANET ; Monsieur Yacouba BARRY ; Monsieur Jean Claude BOUDA ; Monsieur ZERBO Souleymane architecte SATA-AFRIQUE ; Madame PODA Joséphine et famille ; Monsieur Simon KABORE à DAKAR ; Monsieur le curé Dominique de la paroisse SAINT JEAN-23 ; la chorale des jeunes du Buisson ardent ; la chorale de la paroisse Jean-23 ; la CCB SAINT JEAN BOSCO ; la communauté SAN à Ouagadougou ; Les agents du ministère de l'Habitat et du Développement Urbain ; Les confrères et consœurs de l'OAB (Ordre des Architectes du Burkina) ; les collègues du chantier du projet à la ZACA ; les promotionnaires d'Ecoles (IAM et Universalis) de JOELLE ; les voisins de la cité AZIMO …
Ils s'excusent auprès de tous ceux et celles dont les noms n'ont pas été cités. Que DIEU rende à chacun au centuple de ses bienfaits

Programme des Messes : du 16 au 27 Février 2022

Paroisse notre Dame des Apôtres de Patte d'Oie : les dimanches à 7h00 et à 9h00)
Cathédrale de Ouagadougou : les dimanches à 7h00, à 9h00 et à 11h00
Juvénat Garçons Saint Camille : les dimanches à 7h30
Paroisse Saint Camille : les dimanches à 7h00 et à 9h00
Paroisse Jean-23 : les dimanches à 8h30 et à 11h00
Les jours Ordinaires
Paroisse Jean-23 à 18H30
Paroisse Saint Camille à18H00
Paroisse Notre Dame des Apôtres à 5H00

‘'JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE, CELUI QUI CROIT EN MOI S'IL MEURT VIVRA ‘' (JEAN 11.25)

Categories: Afrique

Problèmes fonciers au Burkina Faso : Les habitants de Ouidtenga crient à l'accaparement de leurs terres

Mon, 21/02/2022 - 00:15

Le foncier au Burkina Faso continue de faire des gorges chaudes. Les hostilités entre les promoteurs immobiliers et les habitants sont récurrentes. C'est le cas dans le village de Ouidtenga, à la sortie sud de Ouagadougou. Pour expliquer la situation, l'Association Sidinwa pour le développement du village de Ouidtenga a tenu, le 19 février 2022, une conférence de presse à Ouidtenga, au secteur 49 de l'arrondissement 11 de la capitale. Les conférenciers ont étalé les multiples difficultés rencontrées avec les différentes sociétés immobilières présentes dans la localité, dont la société IMMOREX.

Depuis les réformes agraires de 2012, plusieurs promoteurs immobiliers se sont lancés dans une course effrénée pour l'acquisition de terres, foulant parfois les règles en la matière. Chose qui a occasionné de nombreuses difficultés et des confusions encore ressenties. Ouidtenga en est l'un des exemples. Selon le secrétaire général de l'association Sidinwa, Isidore Bougouma, cinq sociétés immobilières sont actives depuis des années à Ouidtenga, parmi lesquelles IMMOREX, qui est la pionnière. C'est surtout avec cette dernière que les habitants rencontrent le plus de problèmes, dit-il.

Isidore Bougouma, secrétaire général de l'association Sidinwa.

Selon le secrétaire général, la société IMMOREX a acquis certains terrains « dans des conditions qui n'ont pas été toutes irréprochables selon les normes et les procédures, ce qui a empêché la mise en œuvre des projets de la société ». Selon Isidore Bougouma, certains terrains ont été « usurpés et vendus par des personnes qui ne sont nullement propriétaires, et à l'insu des vrais propriétaires. Ainsi, des jeunes ont vendu des terrains de leurs pères, des oncles ont vendu tout ou une partie des terres de la grande famille, sans autorisation ». Par conséquent, certains habitants ignorant que leurs terrains avaient déjà été vendus, les ont revendus à nouveau à d'autres sociétés immobilières, créant une confusion importante.

« Il y a eu des cas où des gens n'ont pas vendu leurs terres, et on est venu leur dire : voilà de l'agent, on a vendu ta terre… Prends l'argent et considère que c'est vendu », a témoigné l'un des habitants expropriés, Gabriel Sawadogo. En plus de cela, il est à noter que la société IMMOREX aurait acquis des terrains en « l'absence des représentants des responsables locaux ».

Alors que beaucoup de familles ont signé des accords de cession à l'amiable avec un autre promoteur, la société a lancé un projet sur une superficie revendiquée de 666 hectares, « dont près de 80% sont sur les terres de Ouidtenga ». Pourtant, selon M. Bougouma, « il y a une quarantaine de propriétaires terriens dont les terrains sont intégrés aux 666 hectares, mais qui n'ont jamais discuté avec IMMOREX pour quelque transaction que ce soit ». Une situation qui crée un véritable contentieux entre le promoteur et les habitants de la localité.

Gabriel Sawadogo, propriétaire terrien exproprié.

Un bras de fer ardent

Afin de sortir de cette situation désobligeante, la population a identifié des pistes de solutions qu'elles auraient soumises à la société IMMOREX. Ainsi, pour le cas des terres vendues à deux promoteurs par une même famille, l'un des promoteurs garderait les terres, donnerait une contrepartie révisée à la baisse à la famille et donnerait une partie du reste de la contrepartie à l'autre promoteur en guise de dédommagement.

Villageois présents à la conférence.

Mais l'entreprise serait restée ferme en refusant toute négociation. Selon Isidore Bougouma, la société IMMOREX a « refusé toutes les propositions de recherche de solutions à l'amiable, refusé d'aller sur le terrain pour une clarification des situations litigieuses et même organisé des expéditions armées pour détruire des implantations de bornes d'autres promoteurs ». La société aurait même saisi la justice et le dossier serait toujours en cours.

Les populations de Ouidtenga en appellent donc aux autorités afin que ces dernières trouvent les solutions idoines à ces multiples difficultés qu'elles rencontrent.

Abdoul Rachid Sow (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Soutien au MPSR : Les jeunes patriotes de Pouytenga se disent prêts à aller au front

Mon, 21/02/2022 - 00:10

Des jeunes de Pouytenga (région du Centre-Est) se sont retrouvés le samedi 19 février pour lancer un mouvement dénommé « les jeunes patriotes de Pouytenga ». Face aux hommes de média, les membres du mouvement ont réaffirmé leur soutien au président Paul Henri Damiba.

C'est désormais officiel. Le mouvement des Jeunes patriotes de Pouytenga fait partie des organisations de la société civile burkinabè. Après sa sortie de soutien au président Paul Henri Damiba, il y a quelques jours, le mouvement était encore face aux journalistes pour réaffirmer son soutien aux nouveaux dirigeants du Burkina. Selon ses responsables, le mouvement est né suite à la prise de pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

Hamado Bagagnan est le président du mouvement. Selon lui, le président du Faso a tracé les sillons du Burkina nouveau. « Nous allons continuer de soutenir le président Damiba. Nous allons emprunter le chemin déjà tracé, notamment en matière de développement et de renforcement de la sécurité », a-t-il annoncé.

Répondant à la question d'un journaliste, un des membres du mouvement a déclaré : « Oui, nous sommes prêts à aller au front pour soutenir les populations vulnérables. La sécurité est l'affaire de tous, et nous n'hésiterons pas à le faire ».

L'organisation d'élections n'est pas une urgence pour le moment, selon les jeunes patriotes. « Nous souhaitons que la paix prime sur les élections. Il faut qu'on leur donne du temps pour restaurer le territoire et imprimer le changement nécessaire », plaide Hamado Bagagnan.

Il ajoute que le foncier étant une bombe à retardement, ils attendent aussi de la transition un geste fort. « Nous pensons que la transition doit s'attaquer au foncier. Il faut apurer le passif foncier sans oublier le jugement des dossiers liés aux crimes économiques du régime déchu », préconise le président du mouvement.

Les jeunes patriotes se disent prêts à accompagner les personnes vulnérables, notamment les personnes déplacées internes.

Gérard BEOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

France-Mali : « Le retrait de Barkhane n'est pas un recul devant l'extension de l'influence russe en Afrique »

Mon, 21/02/2022 - 00:00

Après plusieurs controverses entre les autorités françaises et maliennes, Emmanuel Macron, le président français, a décidé du retrait définitif de la force Barkhane du sol malien. L'annonce a été rendue publique le jeudi 17 février 2022. Mais bien avant cet acte, des rumeurs faisaient état d'une présence de mercenaires russes du groupe "Wagner" au Mali pour, dit-on, contrer les terroristes. Dans cette tribune, un conseiller de l'ambassade de France au Burkina fait une mise au point.

« 1°) Depuis janvier 2013, l'engagement français, puis l'engagement de la communauté internationale ont empêché l'effondrement du Mali et la territorialisation de la menace sur le sol malien, en particulier face à l'EIGS dans la zone des Trois frontières :

La France est présente au Mali depuis 2013 pour lutter contre le terrorisme et à la demande des autorités maliennes. Les groupes terroristes n'ont jamais retrouvé leur capacité d'avant l'intervention française. L'opération Serval a permis de créer les conditions sécuritaires favorables à la mise en œuvre du processus politique permettant au Mali de recouvrer sa souveraineté et son intégrité territoriale après l'occupation des régions du Nord par les groupes jihadistes et à la conclusion de l'accord d'Alger.

La force Barkhane a fait ses preuves dans l'endiguement de la montée de la menace terroriste et a empêché l'ancrage de Daech dans la zone des Trois frontières, notamment par l'élimination de plusieurs de ses chefs et a mis fin aux attaques de grande ampleur qui s'étaient soldées par la mort de centaines de soldats fin 2019 et début 2020. La stratégie militaire définie collectivement à Pau avec les chefs d'Etat du G5 Sahel a permis de porter des coups sérieux à la chaine de commandement de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), comme en témoigne la neutralisation de son chef, Adnan Abou Walid al Sahraoui, le 17 août 2021.

Nos efforts ont également permis de neutraliser les cadres du haut commandement d'Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), dont son émir Abdelmalek Droukdal [mort le 3 juin 2020], et son vice-émir Yahia Abou el-Hammam [mort le 21 février 2020], ainsi que de perturber ses ressources logistiques.

La consolidation des armées locales, en particulier des armées maliennes, est par ailleurs devenue une réalité. Aujourd'hui, elles sont capables de s'opposer et de porter des coups aux groupes armés terroristes, ce qu'elles pouvaient très difficilement faire auparavant.

Les FAMA en 2013 étaient peu formées, mal entrainées, sous-équipées et insuffisamment encadrées. L'armée de terre comptait 7 000 hommes. Ses équipements étaient obsolètes. L'armée de l'air comptait 1 000 hommes aux moyens inadaptés. Aujourd'hui, l'armée malienne est forte d'environ 40 000 hommes de mieux en mieux entrainés et équipés.

Les résultats obtenus par la force Barkhane avec les FAMA sont réels. Les très bons résultats opérationnels des ULRI engagées avec les Forces spéciales européennes de la TF Takuba le montrent. La dynamique enclenchée était vertueuse.

Notre engagement s'est adapté l'évolution de la situation sur le terrain et fait l'objet d'une concertation au plus haut niveau avec nos partenaires sahéliens et européens. Ainsi après une fin d'année 2019 difficile, la France et ses partenaires sahéliens ont fait le point sur leur stratégie et leurs objectifs communs lors d'un Sommet à Pau en janvier 2020. Les pays du Sahel y ont exprimé leur demande du maintien de l'engagement français à leurs côtés, et ensemble nous sommes convenus d'une plus grande coordination de nos efforts opérationnels autour d'un mécanisme de commandement conjoint à Niamey, d'une mobilisation internationale accrue à travers la formation d'une Coalition pour le Sahel lancée en avril 2020, d'une concentration des efforts dans la zone des trois frontières et d'une meilleure articulation des efforts militaires et de l'indispensable retour de l'Etat dans les zones les plus fragiles. La France a décidé du déploiement de 600 soldats supplémentaires et le maintien d'un rythme opérationnel élevé, ce qui a permis de porter des coups sérieux à l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des trois frontières.

Les décisions prises à Pau ont ouvert la voie à un transfert de responsabilité progressif à nos partenaires sahéliens. Après avoir fortement affaibli l'EIGS dans la zone des trois frontières grâce à l'intensification de nos efforts militaires conjoints, les chefs d'Etat du G5 Sahel se sont engagés lors du Sommet de N'Djamena de février 2021 à mettre en œuvre un « sursaut civil et politique », avec l'appui des partenaires, basé sur le déploiement des services de l'Etat, des administrations et des services sociaux de base, notamment à (i) Kidal ; (ii) sur l'axe Mopti-Gao, le long de la RN16 ; (iii) sur l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori ; et (iv) au sein du quadrilatère Tera-Douentza-Gao-Ménaka.

La transformation de notre dispositif militaire au Sahel, annoncée par le Président de la République le 9 juillet dernier s'inscrit dans ce cadre partenarial. Elle visait d'un côté à réduire notre empreinte sur le terrain, ce qui s'est traduit par la fermeture de plusieurs bases dans le nord du Mali. Elle a permis dans le même temps de réaffirmer notre engagement aux côtés des Etats du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme à travers notre action nationale et celle de la Task Force Takuba à vocation européenne, ainsi que notre soutien à la montée en puissance de la Force conjointe du G5 Sahel et des armées nationales de la région. L'effet d'entrainement des partenaires européens a d'abord marqué par leur engagement au sein des missions européennes de PSDC (EUTM, EUCAP) et de la MINUSMA, puis par leur engagement au sein de la Task Force Takuba.

La Coalition pour le Sahel a été créée en avril 2020 pour répondre à la demande pressante de nos partenaires sahéliens d'une mobilisation accrue de la communauté internationale. Elle regroupe les Etats sahéliens eux-mêmes, les pays voisins, les institutions africaines telles que la CEDEAO et l'Union Africaine, les Nations-Unies, l'Union Européenne et tous les pays partenaires, soit une soixantaine de pays et organisations internationales. La Coalition vise à traiter toutes les causes de la crise à travers quatre piliers thématiques : (i) lutte contre le terrorisme, (ii) renforcement des capacités des forces armées sahéliennes, (iii) soutien au redéploiement de l'Etat et des administrations territoriales, (iv) développement. L'adoption d'une feuille de route lors de la réunion ministérielle qui s'est tenue en mars 2021 a permis d'opérationnaliser ces engagements, ce qui permet à toute la communauté internationale de partager aujourd'hui les mêmes objectifs, les mêmes indicateurs, les mêmes résultats pratiques à atteindre.

2°) Néanmoins, les autorités maliennes de transition ont fait le choix de la fuite en avant et de la rupture avec la communauté internationale :

Le gouvernement de transition n'a pas respecté les engagements qu'il avait pris devant la communauté internationale, à commencer par les pays de la CEDEAO, après deux coups d'État militaires. Il cherche à tout prix à se maintenir au pouvoir, le calendrier de la transition politique n'a pas été respecté, il multiplie les manœuvres dilatoires et ne donne aucun signe de vouloir revenir vers un fonctionnement démocratique.

Ces choix des autorités de transition maliennes conduisent à des risques de déstabilisation de toute la région, ce qui a amené la CEDEAO à placer le Mali sous sanctions économiques et financières et la plupart des membres de la junte au pouvoir sous sanctions économiques et financières en janvier 2022. L'Union européenne a décidé de soutenir l'action des pays de la région, en adoptant à son tour des sanctions contre cinq responsables maliens pour leur obstruction au processus de transition démocratique au début du mois de février 2022.

Le recours aux mercenaires de Wagner traduit une fuite en avant politique et opérationnelle incompatible avec l'engagement de la communauté internationale. Les mercenaires de Wagner n'ont jamais vaincu le terrorisme. Ils constituent une menace pour la sécurité régionale car ils sont une source majeure de déstabilisation et un risque de violation des droits humains comme en RCA. Wagner ne peut qu'accentuer l'insécurité au Mali car cette société militaire privée se nourrit de la guerre, pèsera sur les maigres ressources publiques et se payera sur la captation de ressources minières maliennes, dans la plus grande opacité et aux dépens des dépenses sociales et de développement. La durée de la transition au Mali et le déploiement de Wagner sont deux questions indissociables. La junte s'appuiera sur ces mercenaires avant tout pour se maintenir au pouvoir à tout prix, pas pour combattre le terrorisme.

La junte malienne est par ailleurs entrée dans une logique d'entrave vis-à-vis de l'engagement non pas uniquement de la France, mais de l'ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, avec par exemple la dénonciation par le Mali du survol de son espace aérien ou encore la définition d'une zone d'interdiction aérienne dans les zones où les forces maliennes sont déployées avec les mercenaires de Wagner. Ce sont les casques bleus de la MINUSMA, sous mandat des Nations unies, et les Européens engagés dans Takuba qui en font les frais.

3°) Notre engagement pour la stabilité du Sahel et plus largement de l'Afrique de l'Ouest reste inchangé :

La France poursuivra la lutte contre les groupes armés terroristes qui reste une priorité absolue alors que les pays sahéliens et la communauté internationale font face à des groupes terroristes dont l'agenda politique, clair et assumé, vise à étendre leur zone d'action vers le golfe de Guinée.

À la demande des autres pays sahéliens, la France maintiendra un dispositif robuste pour les accompagner dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Les armées françaises pourront assurer des missions de réassurance au profit des missions internationales déployées au Mali si les autorités maliennes l'acceptent.

Un nouveau dispositif va être élaboré, en lien avec nos partenaires européens, afin de répondre aux attentes qu'exprimeront les pays de la région. Il visera à soutenir et à les aider à face à la menace terroriste, qui cherche à s'étendre du Sahel vers le sud, l'ouest et vers les pays du golfe de Guinée, en étroite coordination avec nos alliés européens et nord-américains.

4°) Nous maintiendrons notre aide au profit des populations du Sahel :

Au Mali, alors que la situation humanitaire s'aggrave quotidiennement, dans un contexte politique et sécuritaire fortement détérioré, nous allons maintenir notre effort en matière d'action humanitaire et notre investissement solidaire multisectoriel au profit des populations, en l'adaptant aux nouvelles contraintes.

En matière d'aide au développement, la France consacre depuis 2013 environ 500M€ à la région et 130M€ au Mali par an. Sur la décennie 2012-21, les financements de l'Agence française de développement ont représenté 3,8Mrd € au Sahel, tous instruments financiers confondus (subvention et prêts souverains). Plus de quarante projet, représentant plus de 600M€ engagés, sont actuellement mis en œuvre au Mali par l'Agence française de développement (AFD) pour répondre aux besoins fondamentaux des populations.

L'extension de la menace djihadiste au-delà des frontières du Sahel exige un effort supplémentaire de stabilisation en direction des zones fragiles périphériques des pays limitrophes. Nous allons poursuivre dans les semaines à venir nos échanges avec les autorités de ces Etat afin de définir une stratégie commune, adaptée à ces régions.

Cet effort de la France est collectif. L'aide au développement internationale en faveur des pays du G5 Sahel s'est significativement accrue au cours des dernières années, passant d'un montant de 1.4 Mds€ en 2013 à près de 2 Mds€ en 2019 et la mobilisation des bailleurs ne fléchit pas.

C'est à l'initiative de la France et de l'Allemagne qu'a été lancée en 2017 l'Alliance Sahel, qui rassemble 25 membres et représente un portefeuille de 1021 projets, soit un montant total de 21,8mds€. Grâce à l'Alliance Sahel depuis 2017 : 5,3 millions de sahéliens ont bénéficié d'un accès à l'eau potable, 3 millions d'enfants ont été vaccinés, 2,9 millions de personnes ont reçu une assistance alimentaire, 554 000 ont été raccordées à l'électricité, plus de 2300 magistrats ont été formés…

5°) Le retrait de Barkhane n'est pas un recul devant l'extension de l'influence russe en Afrique :

Le recours aux mercenaires de Wagner traduit une fuite en avant de la junte incompatible avec l'engagement de la communauté internationale. Comme en Centrafrique, le recours à ces mercenaires vise à pérenniser un pouvoir qui refuse de se soumettre au verdict des urnes. La société militaire privée Wagner prospère de façon opportuniste sur les situations d'instabilité politique.

L'idée que la Russie puisse constituer un partenaire de substitution pour les autorités maliennes est une vue de l'esprit qui ne correspond à aucune réalité opérationnelle. Wagner poursuit aujourd'hui son déploiement et attendra sans doute 1000 mercenaires en place. C'est significatif et sans doute suffisant à exercer une mainmise permettant le maintien en place de la junte, mais cela n'a aucune commune mesure avec l'effort international conduit au Mali jusqu'alors (25 000 hommes).

Il n'y a pas lieu de distinguer Wagner de la Russie. Les dénégations de part et d'autres sont des écrans de fumée. La Russie, en Europe orientale comme au Sahel, devient une puissance déstabilisatrice opportuniste ; c'est notre conviction et celle de nos partenaires européens. L'évolution de notre dispositif dans la région sahélienne à l'issue de la concertation avec nos partenaires tient compte de ce nouveau paradigme. »

Categories: Afrique

Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d'alarme

Sun, 20/02/2022 - 23:30

La Confédération paysanne du Faso (CPF) a tenu un point de presse, le vendredi 18 février 2022, pour alerter sur la situation alimentaire au Burkina Faso. Selon la CPF, 12% des Burkinabè seront confrontés à une crise alimentaire, si des mesures adéquates ne sont pas prises urgemment.

La Confédération paysanne du Faso (CPF) est inquiète, au vu des résultats de la campagne agricole agro-sylvo-pastorale écoulée. Elle a tiré la sonnette d'alarme au cours de conférence presse animée ce vendredi.

« Dans leur majorité, soit plus de 60%, les producteurs ont estimé que la campagne agro-sylvo-pastorale a été très mauvaise. 80% des exploitants agricoles ont apprécié très négativement les résultats de la campagne. Près de 2,7 millions de personnes pourraient avoir besoin d'une assistance alimentaire d'ici le mois d'août 2022, soit 12% de la population globale », a déclaré Bassiaka Dao, le président de la Confédération paysanne du Faso.

Et pour expliquer ce sombre tableau, les raisons ne manquent pas. Selon la CPF, les producteurs ont d'abord été confrontés à de longues poches de sécheresse et à la baisse de la pluviométrie dans la plupart des régions du pays. Ensuite, le contexte sécuritaire délétère a réduit de manière drastique une bonne partie des terres qui n'ont pas été exploitées à cause du départ forcé des habitants de leurs localités. La situation sanitaire qui n'est pas en reste avec la pandémie de Covid-19 a impacté négativement les activités de production et les échanges commerciaux.

Dao Bassiaka, président de la CPF

Pour éviter le pire, la CPF propose des pistes de solutions. Elle recommande de « prendre des mesures immédiates pour le renforcement du stock de sécurité alimentaire et d'intervention, la fourniture de vivres aux ménages vulnérables et aux agriculteurs déficitaires, la mise en place de certaines mesures pour se détacher de la pluviométrie capricieuse, la sécurisation de l'ensemble du territoire, la normalisation de la crise foncière, le retour des déplacés internes dans leurs localités, etc. ».

Dans son rôle de défense des intérêts matériels et moraux des producteurs et productrices, la CPF a invité le nouveau régime à accompagner les femmes dans leurs productions, car « la femme rurale contribue fortement à l'épanouissement de la famille », a déclaré Lydie Tapsoba, la représentante du collège des femmes.

Pour permettre au Burkina Faso de sortir de l'ornière, la CPF se dit prête à accompagner les autorités dans la mise en œuvre de politiques ingénieuses et de stratégies nouvelles adaptées aux réalités du terrain.

Erwan COMPAORE (Stagiaire)
Vidéo : Rachid SOW (Stagiaire)

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Ouagadougou : Des manifestants expriment leur soutien au MPSR

Sun, 20/02/2022 - 21:45

Le samedi 19 février 2022, la Coalition des forces vives du Burkina Faso a organisé un meeting de soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). L'objectif était de réaffirmer « le soutien du peuple » au régime nouvellement institué et lui demander de tenir compte des doléances des populations dans ses prises de décision.

C'est une grande foule qui est sortie pour exprimer son soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et à son leader, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. A la Place de la nation ce 19 février, des centaines de personnes venues de plusieurs localités du pays, se sont jointes aux sympathisants du MPSR à Ouagadougou, pour exprimer leur joie et encourager les nouvelles autorités.

Tiendrebeogo Adama dit Colonel

La cérémonie a été ponctuée par des prestations d'artistes comme Nourat, Dicko Fils, Miss Tanya, Amzy, Dez Altino. Ils ont tous communié avec le public et souhaité ardemment la paix au Burkina Faso. « Nous voulons que Dieu aide nos autorités à rétablir la paix et que nos parents qui sont déplacés puissent retourner chez eux dans la quiétude », a déclaré l'artiste Dez Altino.

Anaïs Drabo

Plusieurs discours ont été prononcés sur place. Pour Anaïs Drabo, qui fait partie des organisateurs du meeting, « le peuple doit accompagner le MPSR. Même s'ils ne veulent pas travailler, le soutien du peuple doit être tel qu'ils se sentent obligés de répondre aux attentes du peuple ». Elle a aussi invité les Burkinabè à parler un langage commun et à rester soudés, peu importe les différences ethniques ou religieuses.

Miss Tanya

Quant à Adama Tiendrébéogo dit Colonel, il a demandé au MPSR de s'inspirer de l'Algérie qui, à un moment de son histoire, a équipé la population pour qu'elle se défende contre les assauts de ses ennemis. Il a plaidé pour que les militaires radiés en 2011 soient réintégrés dans les rangs, afin de participer à la défense du pays. Il a aussi demandé que les accords avec la France concernant la sécurité du pays soient revus. Adama Tiendrébéogo a fini son discours en interpellant tous les Burkinabè à former un front commun pour la cause du pays. « Le pays nous appartient à tous. J'invite donc les Burkinabè qui sont à l'extérieur à rentrer au bercail afin que l'on trouve ensemble la solution adéquate pour lutter contre l'hydre terroriste », a-t-il déclaré.

Erwan Compaoré (Stagiaire)
Lefaso.net

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Région du Sahel : De jeunes leaders engagés dans le processus de promotion de la paix au cœur d'un atelier

Sun, 20/02/2022 - 21:30

Le consortium Union fraternelle des croyants de Dori (UFC Dori), le Centre diocésain de la communication de Ouahigouya et l'Association pour le développement des communautés de l'Est, à travers le projet PROD_IVE (Promotion du dialogue interreligieux et du vivre ensemble) a organisé le 17 février à Dori un atelier régional de mobilisation des jeunes issus de structures locales de paix. La rencontre a réuni au tour du thème « Contribution des initiatives locales de jeunes dans le processus de paix » des jeunes venus de Seytenga, Gorom-Gorom et de Dori ainsi que les autorités administratives de la province du Séno.

Les conflits intercommunautaires, l'intégrisme religieux, l'extrémisme violent et la radicalisation sont de plus en plus vifs dans la région du Sahel. Le vivre ensemble harmonieux entre la population est souvent mis à rude épreuve. Pour apporter sa pierre dans la construction de la paix et du vivre ensemble et la reconstitution du tissu social, le projet PROD_IVE a organisé plusieurs activités à Dori, Ouahigouya et à l'Est du Burkina, des activités appuyées par le royaume des Pays-Bas.

C'est dans cette même lancée que la rencontre de Dori de ce 17 février 2022 a été organisée. Elle a concerné la Jeunesse Lucien Bidau, la Jeunesse catholique, l'Union des groupes bibliques du Burkina Faso, l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina, les Comités locaux de paix, les Comités d'actions communautaires (…) venus de Gorom-Gorom, de Seytenga et de Dori. La rencontre a été ponctuée par des communications ; des travaux de groupes et des partages d'expériences entre les membres de ces structures locales de paix.

Les jeunes leaders engagés à la rencontre

Pour Herman Kalmogo, représentant du coordonnateur de l'UFC Dori et chef de file du consortium, l'objectif recherché est de conscientiser ces jeunes leaders engagés pour la paix sur leurs rôles et leurs contributions au processus de la reconstruction de la paix au Sahel. Quant au président de séance, Noufoun Ouattara, représentant le haut-commissaire de la province du Séno, il estime que dans le contexte actuel que vit la région du Sahel, l'initiative est louable. De son avis, les points abordés au cours de la rencontre font germer l'esprit de paix au sein de ces jeunes. Noufoun Ouattara souhaite que ces jeunes, après la formation, soient des relais auprès de leurs communautés respectives.

Joseph Abdoulaye Ouédraogo, le responsable du projet PROD_IVE

Joseph Abdoulaye Ouédraogo, le responsable du projet PROD_IVE, clame : « Quand les jeunes sont sensibilisés sur leur contribution au processus de paix, ils se sentent plus impliqués dans les actions de promotion de la paix. C'est dans ce sens que nous avons déroulé l'initiative dans l'objectif premier de les mobiliser autour de leur partition, pour qu'ils puissent développer de façon autonome des initiatives de promotion de paix. Ce cadre pourrait mieux harmoniser leurs actions ».

Le projet Promotion du dialogue interreligieux et du vivre ensemble au Burkina Faso a une durée de 24 mois et est financé par le royaume des Pays-Bas. A terme et selon les responsables, le projet dont l'objectif principal est contribuer à renforcer la stabilité du Burkina Faso par la promotion du dialogue interreligieux, interculturel et le vivre ensemble harmonieux (en particulier dans la région du Sahel, du Nord et de l'Est), devra toucher les organisations à base communautaire, les leaders religieux et coutumiers, les communautés religieuses, les centres scolaires et d'éducation, les éducateurs, les journalistes et communicateurs ainsi que les acteurs de l'Etat et des collectivités.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori
Lefaso.net

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3e édition de « l'homme de l'année » des handicapés moteurs : Trois bienfaiteurs distingués

Sun, 20/02/2022 - 21:00

La cérémonie de la 3e édition de distinction honorifique de « l'homme de l'année » des handicapés moteurs s'est tenue dans la soirée du samedi 19 février 2022. L'événement a été parrainé par l'artiste-musicien Bamos Théo.

Afin de témoigner leur reconnaissance à leurs bienfaiteurs, les handicapés moteurs, à travers le Mouvement burkinabè de l'inclusion, organisent chaque année une cérémonie pour les distinguer. Le choix des personnes distinguées a été fait, selon le promoteur Ali Traoré dit Ali Ponré, sur la base de leur engagement et de leurs actions envers les personnes handicapées moteurs. La cérémonie de distinction, troisième du genre, a permis cette année de distinguer trois bienfaiteurs. Il s'est agi du guide religieux Cheick Moaze, de l'entrepreneur burkinabè vivant à Marseille (France), Carime Igo, représenté par le directeur de publication d'Info Science Culture, Cyr Pahim Ouédraogo, et d'Esther Traoré/Tougry.

Les récipiendaires ont tous indiqué qu'ils ne s'attendaient à ces distinctions, parce qu'ils n'ont pas fait de bonnes actions pour attendre quelque chose en retour, mais juste par humanisme.

Remise de distinction au guide religieux, Cheick Moaze.

Pour le guide religieux Cheick Moaze, le handicap ne s'achète pas ; il relève de la volonté de Dieu. C'est pourquoi, la société doit agir par humanisme envers toutes les personnes handicapées moteurs. Et pour les motiver, il leur a assuré son soutien indéfectible et son accompagnement. Pour terminer, il a prié pour que la paix et la cohésion sociale reviennent au Burkina. « Car notre Dieu est un Dieu de diversité qui aime l'unicité et qui désire que tous ses fils et filles du Burkina soient unis », a-t-il conclu.

Esther Traoré/Tougry a pour sa part remercié les handicapés moteurs pour cet acte, tout en plaidant pour que la société soit plus humaniste envers ceux qui ont besoin de soutien. Elle a affirmé qu'elle fera tout son possible pour toujours les soutenir.
Le représentant de Carime Igo, le directeur de publication d'Info Science Culture, Cyr Pahim Ouédraogo, a quant à lui rassuré que le distingué continuera de soutenir les handicapés moteurs.

Photos de famille.

En s'adressant à ses filleuls, le parrain Bamos Théo a d'abord déclaré que Dieu sait ce qu'il fait et qu'on doit lui rendre grâce tous les jours. Avec un brin d'humour, il a affirmé qu'un homme comme Ali Ponré, si Dieu lui avait donné des pieds, cela n'aurait pas été bon, parce que même sans les pieds, il arrive à faire de grandes choses ; ce qui prouve que le handicap atteint le corps et non l'esprit.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Départ des troupes françaises du Mali : L'analyste politique Oumarou Ouédraogo s'interroge sur le devenir de cet Etat

Sun, 20/02/2022 - 20:39

La France est présente au Mali depuis 2013 pour lutter contre le terrorisme et à la demande des autorités maliennes. Avec l'avènement de la junte militaire au pouvoir, les relations entre ces deux pays vont tourner au vinaigre avec pour conséquence le départ sans délai des forces Barkhane et Takuba du territoire malien. Dans chronique d'un divorce forcé " Barkhane se retire du Mali....Wagner accoste. Et après", le politologue, juriste d'entreprise et spécialiste du droit des enfants, Oumarou Ouédraogo se préoccupe de l'après Barkhane. Lisez !

Nous sommes en 2013…les unes après les autres les positions de l'armée malienne tombent devant l'avancée des groupes armées terroristes. Bientôt, c'est le tour des camps ! Au lieu d'offrir une résistance, les militaires maliens préfèrent fuir que de combattre, laissant derrière le matériel de guerre. On verra par la suite que l'arsenal des groupes djihadistes est constitué en majorité par ces prises réalisées en début de conflit. Face à l'absence de résistance, l'ennemi, se sentant pousser des ailes, envisage de prendre la capitale Bamako. Sur demande des autorités maliennes d'alors, la France intervient, c'est Serval. Après avoir stoppé la colonne de véhicules déferlant sur la capitale, les jours qui suivent la France entame la récupération des zones occupées.

De nuit, les forces spéciales françaises sont larguées par parachutes et au petit matin libèrent les villes occupées. On a encore à l'image les forces françaises accueillant les troupes de l'armée malienne à l'entrée de Tombouctou leur assurant que la ville était sous contrôle et qu'ils pouvaient y entrer sans aucune crainte. Peu rassurés, des soldats maliens, la peur se lisant sur les visages, insistent pour s'assurer que la ville était vraiment libre et sous contrôle. Drôle de soldats, se disait-on à la vue de cette scène pratiquement surréaliste ! Symptomatique de la situation, à Bamako, on pouvait entendre dans une chanson « Mali malitairou aborila » » (traduction en Français : les militaires maliens ont fui devant l'ennemi). Ce qui apparaît alors comme un affront à l'image de l'armée malienne vaudra des menaces de mort à l'artiste auteur de cette chanson.

Les jours qui suivent, Français et Tchadiens mettent le cap dans les "Ifoghas" avec sa redoutable vallée d'Amettetai durant 15 jours d'intenses combats dans des conditions rudes (60 degré Celsius). Français et Tchadiens viennent finalement à bout des terroristes. Où sont alors les soldats maliens pendant ce temps ? Ils sont en train de prendre du bon thé dont les Maliens ont seuls le secret de la recette ! Le combat dans les "Ifoghas" vaudra aux troupes tchadiennes la considération des soldats français ; c'est-à-dire le respect et le mérite par l'action, comme on le dit dans le jargon militaire. En effet, les troupes libératrices, dans leurs avancées, ont eu à faire avec une chaleur parfois étouffante, des marches à pieds sur des kilomètres de roches coupantes dues à l'effet du soleil. Et pour la petite histoire, pour continuer l'avancée, les soldats français ont dû recevoir de nouvelles chaussures de leurs pairs stationnés à Abidjan ; les pierres tranchantes ayant usé les leurs.

Pourtant, le couac intervient lorsque les troupes maliennes sont interdites de rentrer dans Kidal après les combats. La France dit craindre un génocide touareg, son image étant déjà ébranlée au Rwanda. Pour le Mali, c'est un affront. Bamako estime que la plupart des attaques terroristes sont planifiées depuis Kidal. Il faut donc que l'armée malienne y mette pieds.

Alléluia ou plutôt Alhamdoulillah ! Aujourd'hui, la France quitte le Mali sur la pointe des pieds, accusée à tort ou à raison. Soit ! Mais le fait est qu'elle ne serait jamais venue si les forces de défense maliennes avaient fait ce pourquoi la nation les avait chargés !

On avance parfois le manque de moyens de nos armées pour justifier l'avancée des groupes terroristes. Cela laisse perplexe tant les images parlent ! Les groupes djihadistes utilisent pour la plupart la kalachnikov comme nos soldats. Ne faut-il pas chercher la cause ailleurs ? Il ne s'agit pas de nier la nécessité d'acquérir de nouveaux matériels de combat. Il s'agit de reconnaître que la différence réside dans le mental des djihadistes. Ils sont convaincus de la vraie fausse idéologie qu'ils mènent une bonne cause. A cela, on peut ajouter l'effet de surprise que ces terroristes imposent à nos troupes.

Le jeune Déby, aujourd'hui au pouvoir à Ndjamena, acteur au côté des troupes françaises pour la libération du nord du Mali, affirmait récemment, dans une interview, que la détermination des forces tchadiennes à défendre leur sol les avaient permis de venir à bout de la puissance de feu de l'armée libyenne. Pour lui, une armée n'a pas besoin de tous les moyens pour venir à bout de l'ennemi. Chez nous, le président Sankara nous a appris qu'une armée qui attend que lui soit fournie tous les moyens pour faire la guerre n'en n'est pas une !

La France part du Mali ! Et, comme le dit le président Ouattara, cela créera un vide qu'il va falloir vite combler ! Faut-il pleurer ou rire de la déclaration du gouvernement malien de transition invitant Paris à quitter sans délai le territoire malien ? La question mérite d'être posée quand on note que le gouvernement malien argumente qu'en 2013 la France n'a pas atteint ses objectifs dont l'un était de restaurer l'intégrité du territoire du Mali, oubliant que les soldats maliens fuyaient pour se réfugier à Bamako ! Déjà, il faut attendre de voir comment il fera pour imposer à la France ce retrait sans délai surtout quand on sait que les soldats maliens refusent de s'aventurer dans les sphères de Kidal par peur des groupes terroristes, maîtres des lieux.

Nous ne sommes pas naïfs ! La France n'est pas intervenue au Mali pour les seuls beaux yeux des maliens encore moins par simple philanthropie ! Elle y avait certainement intérêt ! N'est-ce pas le général de Gaulle, le héros français de juin 44, qui disait qu' « un pays n'a pas d'amis mais des intérêts » ? C'est autour des Russes et notamment de Wagner d'être sollicité par Bamako après le divorce forcé avec la France. Faut-il croire que ces derniers prennent position pour les beaux yeux des maliens ? A en croire les termes de l'accord, la contrepartie risque d'être plutôt salée !

Cela a déjà été dit : cette guerre nous la gagnerons nous-même car personne ne viendra mourir pour notre liberté. Il est donc temps que nos colonels, formés à coût de millions, déboursés par le pauvre contribuable, libèrent les palais dorés et feutrés où ils semblent devoir prendre goût du luxe pour rejoindre leurs hommes sur le théâtre des opérations ! C'est là que leurs places se trouvent. Ne nous y trompons pas !

Pour terminer, ne faut-il pas une reconnaissance à la France car sans son intervention le Mali et peut être tout le Sahel serait devenu un kalifa terroriste comme c'est le cas actuellement de l'Afghanistan. Sans elle, la bibliothèque historique de l'Islam et des mausolées de Tombouctou seraient totalement détruits ? Ça aurait été un grand désastre d'autant que ce qui se passe aujourd'hui dans le Sahel, c'est la remise en cause de cet Islam de paix et du vire ensemble, légué par nos devanciers ! Cet Islam des origines est désormais menacé par un islam déformé au service d'individus malintentionnés qui tentent de s'imposer les moyens de la violence et la terreur !

Tout compte fait, la France devrait à présent accepter de partir et apporter son aide autrement ! Il faut maintenant espérer que les forces russes commandées aident à libérer les zones occupées pour assurer le retour paisible des populations déplacées chez elles. Espérons aussi que demain ne donnera pas raison au maître des Fables qui enseignait quelque part : « C'est ainsi que le plus souvent, quand on pense sortir d'une mauvaise affaire, on s'enfonce encore plus avant » !

(Jean de La Fontaine, Fable : La vieille et les deux Servantes, Livre V, fable 6).

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Burkina/Nécrologie : Le président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Joseph Djogbénou, s'incline devant la mémoire de Kassoum Kambou

Sun, 20/02/2022 - 18:30

L'annonce du décès du président du Conseil constitutionnel du Burkina, samedi, 19 février 2022, suscite des hommages de divers horizons, au plan national (le président du Faso, Paul-Henri Damiba) que chez le voisin béninois (avec le président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou).

Dans une publication, dont le confrère béninois Banouto a fait écho, le président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Pr Joseph Djogbenou, s'est incliné devant la mémoire de son défunt collègue.

« C'est avec une immense tristesse que j'apprends le rappel à Dieu de mon très estimé collègue Burkinabé et très grand ami du Bénin, Kassoum Kambou, Président du Conseil Constitutionnel du Burkina Faso.

Je m'incline devant sa mémoire et compatis à la douleur du peuple Burkinabé, des membres du Conseil Constitutionnel et de sa famille biologique.

Que son âme accède à la félicité éternelle », lit-on sur la page du président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbenou.

Le dernier séjour béninois (du moins, officiel) de feu Kassoum Kambou aux côtés de son "ami", "frère" et collègue du Bénin date du 4 mars 2021 à la faveur de l'audience inaugurale de la Cour constitutionnelle dans ses nouveaux locaux à Ganhi.

Pr Joseph Djogbénou

« Votre recherche constante de la paix sociale et la parfaite organisation des élections dans votre pays, le Burkina Faso vous honore », avait, selon le service de presse de la Cour constitutionnelle béninoise, rapporté des félicitations de Pr Joseph Djogbenou à son hôte, Kassoum Kambou.

En plus d'être liés par le voisinage, feu Kassoum Kambou et Joseph Djogbenou étaient tous membres de l'Association des Cours Constitutionnelles Francophones (ACCF).

L'une des dernières activités qu'ils ont partagées ensemble est la neuvième conférence de l'ACCF, mardi, 25 mai 2021 par vidéoconférence, tenue sur la thématique relative à la collégialité des juridictions constitutionnelles. Kassoum avait, à cette instance, exposé sur « l'expérience du Burkina Faso » en matière de pratique de la collégialité.

Magistrat de grade exceptionnel, Kassoum Kambou est arrivé à la tête du Conseil constitutionnel sous la transition de 2015 (il a prêté serment le vendredi, 13 mars 2015 à Ouagadougou devant le président de la Transition, Michel Kafando).

Décédé à Paris dans la matinée de ce samedi 19 février 2022, Kassoum Kambou, dont la maladie a été rendue publique par les actes du Conseil constitutionnel relatifs au coup d'État et jours suivants, recevra, dans les jours à venir, et en principe, un hommage national avant l'inhumation.

O.L
Lefaso.net

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Éducation des jeunes au Burkina : Mme Handsome/Yiogo Yvette invite le MPSR à se pencher sur la formation technique et professionnelle

Sun, 20/02/2022 - 18:30

Dans ce message, Mme Handsome/Yiogo Yvette, présidente et conseillère de l'Association Burkinabè pour l'Emploi et la Formation Technique et Professionnelle (ABEF/TP) invite le Président du Faso à mettre l'accent sur l'enseignement technique des jeunes afin de faciliter leur employabilité. Lisez l'intégralité du texte.

A
Monsieur le Président du Faso, Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) Monsieur le Président du Faso,

Ce mercredi 16 Février 2022 marque un tournant décisif dans notre histoire commune, un tournant décisif dans l'histoire du Burkina Faso. L'avènement du MPSR au pouvoir apporte un espoir de changement dans la gouvernance, un espoir de changement sur le plan sécuritaire, économique et social.

Monsieur le Président,

la population Burkinabè de façon générale, les jeunes et femmes en particulier font face à des difficultés liées à l'éducation, à la formation technique et professionnelle et à l'emploi. Notre éducation est toujours tournée vers un enseignement général qui continue de produire des chômeurs. La vague de chômeurs produit par notre système éducatif avec pour corollaires la pauvreté, l'oisiveté, le découragement, le banditisme, la corruption et la recherche du gain facile est selon notre constat l'une des causes pour ne pas dire la première cause de l'engagement des jeunes hommes et femmes dans les groupes terroristes.

Monsieur le Président,

l'emploi et la formation technique et professionnelle n'ont pas été mis au rang des questions importantes en vue du développement du pays. En démontre la faiblesse du budget accordé au secteur, des attributions perdues souvent dans certains ministères, des changements de ministre à chaque remaniement...Au dernier remaniement ministériel, l'emploi et la formation professionnelle ont été greffé au ministère des Sports et des loisirs, ce qui, selon nous acteur/trice(e) du domaine rendra difficile les actions de promotion de l'emploi et de la formation professionnelle. Il est nécessaire de relever que la majeure partie des politiques, programmes et projets ont été mis en œuvre avec l'aide des Partenaires Techniques et Financiers. Ces actions ont produit des résultats certes, mais ces résultats restent en dessous des attentes des populations.
Monsieur le Président,

l'Association Burkinabè pour l'Emploi et la Formation Technique et Professionnelle vous invite à faire des questions d'emploi et de formation professionnelle des jeunes et des femmes, une des priorités à court moyen et long terme. En rappelle certaines régions du Burkina Faso connaissent un taux de chômage de près de 40% et un taux de sous-emploi de plus de 30%. Moins de 5% des jeunes ont reçu une formation technique et professionnelle leur permettant de pouvoir vendre leur force de travail et seulement 1% de ces jeunes ont reçu une formation dans le domaine agrosylvopastoral, qui est pourtant le plus grand pourvoyeur d'emplois au Burkina Faso.

Monsieur le président,

la lutte contre l'insécurité n'est pas seulement que militaire comme vous l'aviez si bien dit dans votre discours d'investiture. Il faudra donc refonder une nation juste, une nation où les jeunes ont l'amour du travail, une nation où la jeunesse est occupée utilement et participe au développement. Ce sera une arme forte qui permettra d'éradiquer la radicalisation et l'extrémisme violent.

Monsieur le Président,

le Développement des Compétences Techniques et Professionnelles (DCTP), l'industrialisation de notre économie, l'accompagnement à la création d'entreprises sont des nécessités absolues afin que la frange jeune puisse avoir des occupations, des emplois décents, une autonomie financière. Si les jeunes ont des emplois, il n'y aura plus de candidat à l'extrémisme, à la radicalisation. Nous comptons sur votre sens d'écoute et de discernement afin que vivement, des solutions pérennes soient trouvées pour l'emploi et la formation professionnelle des populations du Burkina Faso à travers notamment une réforme institutionnelle et des actions fortes de lutte contre le chômage et le sous-emploi des populations cibles.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Madame Handsome/Yiogo Yvette, Conseillère en emploi et en formation professionnelle Présidente de l'ABEF/TP
Contact:74111310

M.DRABO Issa Mohamed, Conseiller en emploi et en formation professionnelle Secrétaire Général de l'ABEF/TP
Contact:70022148

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Burkina Faso : Tiécoura Fofana recommande un vaccin anti haine pour sauver le Burkina Faso de la ‘'hainonine''

Sun, 20/02/2022 - 18:30

Dans cette tribune, un des lecteurs de Lefaso.net, Tiécoura Fofana recommande au peuple burkinabè de vivre les valeurs de l'amitié, de la coopération et de l'amour pour éviter de tomber dans le piège de la ‘'HAINONINE 14-22''. Aussi, exhorte-il le MPSR à s'imposer un devoir d'exemplarité en évinçant l'émotionnel de ses stratégies et techniques de gouvernance.

La flambée de haine post insurrection ne faiblit pas. Chacun, revendiquant sa part de contribution au renversement du régime Compaoré, voit en soi un expert en tout. La certitude balayant le doute méthodique, le « je pense donc j'ai raison » est d'un ordinaire banal.

C'est ainsi qu'aujourd'hui au Burkina Faso, nous avons des millions de spécialistes en guerre anti-terroriste. Certains vont jusqu'à donner au nouveau pouvoir un délai de quelques semaines pour le retour des déplacés internes dans leurs foyers. Leur école de guerre leur a enseigné la stratégie de la guerre éclair.

Le biais de confirmation, lui, devient un mode de raisonnement systématique. Tous ceux qui sont accroupis dans l'herbe vivent l'épreuve du soulagement.

C'est alors que la haine se déverse sur eux sans la moindre retenue.

La rareté des ressources dans un pays pauvre comme le nôtre crée et développe la compétition féroce. La bataille autour du gâteau national s'intensifie continuellement. La réalité est pourtant parlante ! Tout le monde ne peut pas être Ministre ! Tout le monde ne peut pas faire de son champion un Président en espérant quelques marchés-dividendes ! Tout le monde ne peut pas faire de son parent un DG afin de récolter des sous pour faire le commerce ! Tout le monde pense qu'en devenant un digital-activiste, il récoltera des prébendes. Ceux qui sont déjà payés pour propagander redoublent d'ingéniosité en espérant des primes de rendement.

Ces courses croisées pour l'intérêt personnel défient et fracassent l'intérêt général. C'est la folie généralisée. De 2014 à cette année 2022, la HAINONINE 14-22 propose sa forme grave qui se propage.

Pour trouver un vaccin, il faut qu'on ait d'abord pitié de notre pays. Nos 274 200 kilomètres carrés de poussière, de chaleur et de soleil sont déjà très chauffants. La pauvreté est très partagée. Des millions de nos compatriotes ont franchi la frontière de la pauvreté et atteint le territoire de la misère. Les millions de déplacés internes ne savent même plus dans quel intérieur ils sont. Que dire des milliers de morts avec cette masse d'orphelins, de veuves et de déscolarisés-déséduqués ? La lecture de ce tableau qui anodine le sombre devrait nous incliner à la pitié pour notre peuple.

Au lieu de cela, nous cultivons la haine imparable.

Et si nous essayions l'amitié à la place de l'inimitié, la coopération à la place de la compétition, l'amour à la place de la haine ?

Et si nous remplacions le « je pense donc j'ai raison » par le « et si l'autre avait quelque part raison » en dessinant la carte d'empathie de l'autre ? Et si nous acceptions qu'autrui soit un autre soi ?

Si nous réussissons cette gymnastique vertueuse, nous évincerons le cerveau émotionnel et ferons du cerveau rationnel notre organe de jugement et de délibération.

Le MPSR doit s'imposer un devoir d'exemplarité en évinçant l'émotionnel de ses stratégies et techniques de gouvernance. Il doit savoir pratiquer le silence afin qu'il aide le repos des esprits surchauffés.

Chers compatriotes, ne flagellons pas notre identité de pays des hommes intègres si appréciée de par le monde. Regardons le Rwanda de Paul Kagame qui a su se redresser après ce génocide gravissime et qui, dans le calme, la discipline et la rigueur morale, relève les défis du développement.

Adoptons les mesures barrières anti hainonine 14-22.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Tiécoura Fofana

Journal Le Dossier

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2e édition de « Lydia Ludic Talents » : Un concours pour valoriser les jeunes talents artistiques

Sun, 20/02/2022 - 18:00

Le lancement officiel de la 2e édition du concours « Lydia Ludic Talents » a eu lieu le jeudi 17 février 2022 à Ouagadougou, au cours d'une conférence animée par les organisateurs de l'évènement. Ce lancement se fait concomitamment avec les agences Lydia Ludic des autres pays, notamment la Côte d'Ivoire, le Togo et le Bénin. La présente édition est placée sous le parrainage du président de GRUPO PEFACO, Francis Perez, et sous le thème « Jackpot-Lydia Ludic ».

Après les artistes peintres, c'est au tour des artistes musiciens d'être mis en exergue à travers cette 2e édition de « Lydia Ludic Talents », dont le lancement officiel a eu lieu ce 17 février 2022, au cours d'une conférence de presse. Ce concours vise à faire ressortir les meilleurs talents artistiques selon l'art choisi pour chaque édition, notamment la peinture, la sculpture, la photographie, la danse, etc. Cette année, « Lydia Ludic Talents », qui est placé sous le thème « Jackpot-Lydia Ludic », fait la part belle à la musique.
Les inscriptions se font du 17 au 23 février 2022 au siège de Lydia Ludic, et par WhatsApp au 76 68 44 43. Le concours est ouvert aux professionnels comme aux amateurs.

Selon la responsable promotion de Lydia Ludic, Haoua Lallogo, cette année, les candidats ne concourront pas uniquement pour eux-mêmes. Afin de faire bénéficier l'évènement aux couches vulnérables, les organisateurs ont annoncé que les candidats, en plus de défendre leurs travaux, devront défendre également une association s'occupant de personnes dans le besoin. Ainsi, les trois meilleurs duos, tout comme les associations qu'ils soutiennent, recevront des prix.

Haoua Lallogo, responsable promotion de Lydia Ludic.

Le but de cette initiative, selon le directeur d'exploitation de Lydia Ludic Burkina, Christophe Le Lan, c'est de créer une préférence pour la marque Lydia Ludic par rapport à la concurrence, fidéliser les clients, augmenter la notoriété de l'entreprise et développer la responsabilité sociale de l'entreprise. Il s'agira aussi de collecter une banque de sons pour usage commercial.

Christophe Le Lan, directeur d'exploitation de Lydia Ludic Burkina.

Les récompenses de cette édition de « Lydia Ludic Talents » sont reparties comme suit : le duo classé 1er reçoit 1 500 000 F CFA, et l'association qu'il soutient bénéficie d'un million de francs CFA ; le 2e prix est composé d'un million pour le duo d'artistes et de 500 000 F CFA pour l'association ; le duo classé 3e reçoit 500 000 F CFA, et la même somme revient à l'association. Cette année marque par ailleurs les 20 ans de Lydia Ludic.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Les patrons de presse à Kosyam : le président du Faso invite les médias à « un accompagnement sincère et vrai »

Sun, 20/02/2022 - 18:00

(Ouagadougou, 19 février 2022). Le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a échangé ce matin avec les faîtières et associations de médias du Burkina Faso. Cette rencontre initiée par le président Damiba s'inscrit dans la dynamique des concertations qu'il mène avec les différentes composantes de la Nation.

Avec les représentants de la presse, les échanges ont porté sur la contribution des médias à l'œuvre de « sauvegarde et de refondation du Burkina Faso » engagé par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR).

Le chef de l'Etat a d'abord salué le professionnalisme et la responsabilité dont ont fait preuve les médias pendant les événements des 23 et 24 janvier derniers. « Les médias ont été parmi les principaux témoins privilégiés de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays », a relevé le président du Faso. Il a ensuite expliqué les motivations de l'action du MPSR qui sont « de permettre au pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes les forces afin de pouvoir recouvrir l'intégrité territoriale et jeter les bases d'une gouvernance saine au plan national ».

Aux hommes et femmes de médias du pays, le chef de l'Etat a rappelé que le MPSR a à cœur de garantir la liberté de presse et les a invités à un « accompagnement sincère et vrai pour cette période décisive de notre histoire ». « Ce qui est à critiquer doit être critiqué, ce qui est à porter à la connaissance des populations devra être élaboré », a poursuivi le président Damiba, qui a aussi invité les journalistes au respect de l'éthique et de la déontologie du métier.

Les représentants des organisations professionnelles des médias ont salué la disponibilité du président du Faso, qui leur offre l'opportunité de partager avec lui, certaines préoccupations. Ils ont relevé entre autres, pour les médias publics le manque de moyens et de ressources qui handicapent fortement leurs structures dans l'atteinte de leurs objectifs.

Les médias privés eux, ont présenté leurs difficultés financières auxquelles s'ajoutent les droits de redevances de la Télévision numérique terrestre (TNT) et le coût élevé de la connexion internet. Ils ont également exprimé le besoin d'être informés en temps réel pour mieux accompagner le MPSR.

A ce propos, le président du Faso a demandé de la patience aux hommes et femmes de médias, le temps de mieux organiser ses structures de communication. Du reste, le mouvement sera toujours à l'écoute des acteurs de la presse pour l'atteinte de ses objectifs sécuritaires à déclaré le chef de l'Etat.

Le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a aussi rassuré les patrons de presse du maintien du soutien à la presse, des mesures d'accompagnement pour la valorisation de la presse, ainsi que la possibilité « d'améliorer ce qui pourrait l'être ».

Direction de la communication de la présidence du Faso

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Appel à manifestation d'intérêt pour l'acquisition de deux (2) TRACTEURS (80 CV ou plus) au profit de la DrIVE SARL

Sun, 20/02/2022 - 17:00

Le Co-gérant de la Dreyer Industries Vertes et Environnement (DRIVE SARL) lance un appel à manifestation d'intérêt en vue de sélectionner des personnes physiques ou morales pour l'accompagner dans l'acquisition de deux (2) TRACTEURS (80 CV ou plus) au PROFIT DE LA DrIVE SARL.

La participation est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes agréés pour autant qu'elles ne soient pas sous le coup d'interdiction ou de suspension de la loi.

La DRIVE SARL rappelle aux prestataires et fournisseurs qui travaillent déjà avec elle, qu'ils ne sont pas exemptés de cette formalité et qu'ils devront produire les mêmes dossiers.

En raison de la Covid-19, les soumissionnaires devront demander et renseigner le dossier d'appel d'offre (DAO) et envoyées exclusivement en version PDF, par voie électronique, à l'adresse suivant : secretariat@dr-i-v-e.com au plus tard le mardi 04 Mars 2022 à 17 heures TU délai de rigueur avec mention“ acquisition de deux (2) tracteurs (80 CV ou plus) “.

Les candidats désirant soumissionner au présent AVIS DE MANIFESTATION D'INTERET sont priés d'adresser une demande aux adresses suivantes :
• secretariat@dr-i-v-e.com ;
• a.gansore@ dr-i-v-e.com ;

Aucun pli expédié par voie postale (Chronopost, Physique, etc) ou par les transporteurs ne sera recevable.

Tél. : (00226) 20908083
S/C BP 178 DANO
BURKINA FASO

Dano, le 18/02/2022

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Décès de SAWADOGO Karim : Remerciements et Faire-part

Sun, 20/02/2022 - 16:30

La grande famille SAWADOGO à Kombissiri, Ouagadougou, Zabré au Canada et au Etats-Unis

Les familles alliées NONGKOUNI à Bousrima, Kombissiri et en Côte d'Ivoire, la famille KAYANDE à Kombissiri, Ouagadougou

La veuve NOUGKOUNI Pauline enseignante au lycée Badnogo à Ouagadougou et ses enfants très touchés de vos témoignages de soutien et de sympathie lors du décès survenu le 19 janvier 2022 et du doua de 7e jour de leur fils, frère, père, époux : SAWADOGO Karim précédemment Directeur régional des régional des infrastructures des cascades.

Nous remercions le Ministère des infrastructures

Mme le Gouverneur des cascades et son personnel

Les autorités administratives , coutumières et religieuses de Zabré

Les voisins

Les amis, collègues et collaborateurs

Ne pouvant tout citer de peur d'en oublier

Que le Tout-puissant vous le rende au centuple.

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Coup d'Etat du 24 janvier 2022 : Près de 76 % des Burkinabè favorables, selon un sondage

Sun, 20/02/2022 - 07:30

L'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA), a effectué un sondage courant février 2022 sur l'ensemble du territoire national. Ce sondage a eu pour but de connaître le pourcentage d'individus qui étaient en faveur ou en défaveur du coup d'Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a mené à la chute l'ex président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022.

L'étude note un accueil favorable du coup d'Etat (76%) avec un enthousiasme globalement dû à l'exaspération vis-à-vis de la gouvernance du précédent pouvoir et du parti majoritaire. Dans le détail, 23,78% des sondés ont « très bien » accueilli le coup d'Etat, 34,27% l'ont « bien accueilli » et 17,79%disent l'avoir « assez bien » accueilli. Seuls 8,24% l'ont mal vécu, tandis que 15,54% se disent indifférents…
« Cela ressemble fort bien à un enthousiasme-sanction et pas vraiment encore à une confiance accordée à la vision et aux actions des nouveaux dirigeants, par ailleurs inconnus des populations », commentent les auteurs du rapport.

Pour les raisons de cet enthousiasme, 27,53% des sondés pointent Roch Marc Christian Kaboré, 13,30 % le MPP et 23,78% sont soulagés de voir partir à la fois Roch Kaboré et le MPP…Par ailleurs, 33,71% citent d'autres raisons.
Et en ce qui concerne la durée de la future Transition, 62, 36 % des personnes interrogées estiment qu'il faut « plus de deux ans », 15,36% deux ans et 13,48% estiment que la transition ne doit durer qu'un an.

Cependant, l'une des grandes surprises des enquêteurs a été la rapidité des répondants à assumer leur appartenance à un parti politique et la peur qu'ils ont perçus chez certains à répondre aux questions. 87% des répondants ont affirmé n'être d'aucun parti politique.

Pour ce qui est des priorités, l'étude a noté que les attentes des populations (pour 78,10% des sondés) sont focalisées sur la question de la sécurité (libération du pays et assise d'une sécurité pérenne).

Selon le statisticien-économiste-gestionnaire, Dr Gambetta Aboubakar Nacro, un autre point d'intérêt de l'étude, est le souhait des répondants de voir réussir le MPSR. Le sondage montre aussi des craintes liées à l'unité et à la cohésion entre les nouveaux gouvernants, à un management dictatorial, à l'échec dans la lutte contre le terrorisme, aux intérêts personnels et à la répétition des erreurs du passé.

« Une alerte salutaire qui doit pousser le commandant en chef de la nation à travailler à l'unité de vision et d'actions, à la solidarité dans son équipe, à l'écoute des parties prenantes de la nation, tout en extirpant tout agenda caché pouvant saper la crédibilité que les autorités doivent construire et maintenir. », a-t-il conclu.

Initiative de l'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA), ce sondage a été effectué sur l'ensemble du territoire. Il vise à informer sur l'accueil réservé par les Burkinabè au coup d'Etat ; les raisons de l'enthousiasme perceptible ; la perception des populations sur la durée nécessaire et acceptée de la Transition ; la perception des populations sur les priorités que devraient avoir les autorités, etc.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

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Burkina : « Au-delà des mini réacteurs nucléaires modulaires, nous devons avoir un état d'esprit orienté vers l'innovation et la technologie » (Dr Abdoul Karim Ganamé)

Mon, 14/02/2022 - 17:14

Lorsque Dr Lassina Zerbo, alors Premier ministre, a proposé dans sa déclaration de politique générale que le Burkina explore la piste des mini réacteurs nucléaires modulaires comme solution au déficit énergétique, les réactions ont été variées. Pedant que certains alertaient sur les dangers à utiliser une telle technologie au Burkina, d'autres pointaient un manque de réalisme. Pour Dr Abdoul Karim Ganamé, spécialiste de l'inovation et de la haute technologie, le Burkina, tout comme les autres pays africains, devrait sérieusement étudier la question pour ne pas se laisser distancer à tous les coups par d'autres pays.

Quand dans sa déclaration de politique générale, Dr Lassina Zerbo a proposé d'explorer la piste des Mini Réacteurs Nucléaires Modulaires (SMR) dans sa recherche de solutions au problème de l'électricité au Burkina, des voix se sont élevées pour remettre en cause le manque de réalisme ou condamner l'utilisation de telles technologiques au Burkina. Certains ont insisté sur le côté vieillot du nucléaire, sa dangerosité, son coût, sa maitrise qui est difficile voire délicate, etc.
N'étant pas spécialiste du domaine du nucléaire, je donnerai mon avis sur cette proposition d'un point de vue purement « Technologie et Innovation », qui est mon expertise.

Contexte

L'énergie est le moteur du développement économique et social d'une population africaine qui, selon les Nations Unies, atteindra 2,4 milliards de personnes d'ici 2050, soit plus du double de la population actuelle. L'énergie favorise le développement individuel par l'amélioration des conditions d'éducation et de santé et permet le développement de l'activité économique par l'industrialisation et la modernisation des communications. Elle contribue également à l'amélioration de l'environnement économique en permettant une intervention publique plus efficace et un meilleur respect de l'environnement. Cependant, malgré un énorme potentiel en énergies fossiles et renouvelables, l'Afrique présente d'importants déficits énergétiques. Les ressources du continent sont sous-exploitées, ou exportées sous forme brute, ou gaspillées dans l'extraction ou le transport. De ce fait, l'approvisionnement disponible pour les populations est largement insuffisant et la consommation d'énergie repose essentiellement sur la biomasse.

Le besoin de trouver une solution définitive au problème de l'électricité
Le problème de l'électricité est connu depuis des dizaines d'années et les solutions mises en place tant au Burkina que dans les autres pays sub-sahariens n'ont jusque-là n'ont pas permis de régler le problème. Les vieilles centrales électriques sont peu efficaces et peu fiables, l'énergie solaire a encore besoin d'être plus performant pour être considéré comme une alternative viable, l'hydraulique n'est pas envisageable dans certains pays, etc.

Nous sommes donc à la croisée des chemins sur le plan de l'électricité et avons donc 2 choix : 1) continuer à faire ce que nous faisons depuis des dizaines d'années avec peu de résultat : installer/maintenir des centrales électriques peu performantes, croiser les doigts pour espérer que ces vieilles centrales électriques tiennent le coup, etc.) ou 2) prendre le problème à bras le corps, se retrousser les manches et chercher de vraies solutions de rupture.

Les pays Africains sont rendus à un niveau ou il faut trouver une solution au problème de l'électricité et aucune option ne doit être exclue. Toute solution prometteuse qui peut permettre de régler le problème doit être explorée.

Les SMR comme une alternative

L'énergie nucléaire était auparavant une option sophistiquée réservée au monde industrialisé. Mais, elle pourrait être une source d'énergie pour la plupart des pays africains. Un tiers des presque 30 pays du monde qui envisagent de passer au nucléaire sont ceux l'Afrique. L'Égypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Niger, le Nigéria et le Soudan se sont déjà engagés avec l'AIEA pour évaluer leur degré de compatibilité avec un programme nucléaire. L'Algérie, la Tunisie, l'Ouganda, la Zambie réfléchissent également à cette option. Le Rwanda vient de franchir le pas.

Avec l'avènement des nouvelles technologies, les petits réacteurs nucléaires modulaires pourraient changer la donne. Les Small Modular Reactors (SMR), ou réacteurs nucléaires modulaires, sont des centrales nucléaires de petite taille (entre 25 et 500 MW) fabriquées sous forme de modules, et en constante évolution. Cette technologie nucléaire permet une fabrication industrielle en série, moins coûteuse et moins chronophage que celle des centrales traditionnelles, et dont le dispositif est ensuite installé directement sur site. Plus facile à implémenter, cette solution pourrait remplacer les centrales électriques au fioul ou à charbon en réutilisant les infrastructures réseaux existantes.

Ne pas confondre la perception et la réalité

A première vue, les réticences évoquées sur les SMR se justifient au regard du passé du nucléaire. Ceci pourrait sembler même évident. Mais en matière de Technologie et Innovation il faut séparer la perception de la réalité. Seules les données réelles mesurables comptent : performance, efficacité, sécurité, etc. De plus, le nucléaire des années 1950 n'est surement pas celui de 2022 car le domaine a beaucoup évolué et l'Humanité a appris des erreurs du passé dans ce domaine. Les SMR sont en pleine croissance et c'est d'ailleurs du domaine d'avenir.

L'on retrouve aussi cette fausse perception dans le domaine du satellite. Les tout premiers satellites ont plus de 60 ans, tandis que les nanosatellites, plus petits et modulaires sont récents. Le secteur continue d'ailleurs d'évoluer constamment. Mais l'on continue d'entendre que les satellites coutent chers et ne sont pas à la portée des pays Africains, ce qui est faux. Le Burkina peut aujourd'hui lancer un satellite tandis qu'il y'a 10 ou 20 ans, cela aurait été impensable.

Les SMR sont un domaine en forte effervescence

Une course effrénée a lieu actuellement autour des SMR et les pays tels que le Canada, la France, la Russie, l'Argentine, les USA, la Chine, l'Angleterre prennent du leadership dans ce domaine. Il n'y aura pas de place de second, ceux qui seront les premiers auront un avantage compétitif qu'ils garderont sur les autres pendant longtemps. La règlementation, la certification sont au cœur de cette dynamique et l'on devrait donc s'attendre a des technologies SMR plus surs que les centrales nucléaires classiques.

A titre d'exemple, la première centrale SMR de la Chine a été déployée en 2021. C'est dire que les SMR sont encore récents.

La clé en matière d'Innovation : toujours faire partie du peloton de tête

Les promesses des SMR font rêver. Maintenant il faut apprivoiser le concept, tester les SMR et se faire sa propre opinion, afin de les adopter ou non. On pourrait être tenté d'attendre que d'autres les testent, les adoptent avant que nous les fassions. C'est ce que les pays sub-sahariens font depuis leurs indépendances. Ça peut sembler logique et brillant. Mais c'est une très mauvaise idée et cela explique en partie pourquoi nous sommes en retard sur plusieurs pays. Cet attentisme nous a fait rater la révolution industrielle, la révolution numérique et nous sommes sur le point de rater la révolution de l'Intelligence Artificielle et de la 5G.

En matière d'Innovation, il faut toujours faire partie du peloton de tête, car cela permet d'acquérir plus rapidement une expertise et devenir un acteur majeur du domaine. On peut ne pas fabriquer une technologie, mais devenir un acteur majeur parce qu'on l'a maitrisé très vite que les autres. C'est ce type de leadership que fait preuve le Rwanda depuis des années, avec les résultats que nous connaissons.
C'est dans cette même lancée que le Rwanda a mis en place le Rwanda Atomic Energy Board et veut faire l'étude de faisabilité des SMR avec l'appui de notre compatriote le Dr Lassina Zerbo. Son objectif est clair : devenir une puissance dans le domaine de l'énergie atomique.

C'est un tel leadership actif qu'on attend du Burkina et de tout pays Africain qui ne se contente pas de vouloir être émergent dans 20 ou 30 ans, mais veut vraiment se développer.

Que gagne le Burkina à entrer très tôt dans le domaine des SMR

Prendre rapidement une place dans le domaine des SMR va donner au Burkina un avantage compétitif en Afrique. Cela pourrait permettre de régler une fois pour toutes notre problème d'électricité au regard des fortes promesses du SMR. Le Burkina peut même devenir un fournisseur d'électricité aux autres pays de la région. Mais pour cela, il nous faut faire partie des premiers à maitriser cette technologie.
Le Rwanda ayant pris le leadership dans ce domaine sur le continent Africain avec l'appui de notre compatriote le Dr Lassina Zerbo, l'on pourrait envisager un modèle de co-leadership avec ce pays, ce qui pourrait non seulement réduire les couts des études de faisabilité, mais permettre d'accélérer la maitrise de cette technologie. Le timing semble bon et pour une fois, nous aurions pris du leadership dans un secteur technologique d'avenir.

Vers un état d'esprit orienté vers la Science, Technologie et l'Innovation
Devenir un acteur majeur en Science, Technologie et Innovation requiert un changement de mentalité (mindset) et de la vision. Les pays Africains devraient arrêter de construire ou considérer comme Innovations nationales des solutions qui existent ailleurs depuis 20 ou 30 ans sinon plus. Nous devons nous mesurer aux autres et prendre un avantage dans des secteurs clés pour l'Afrique et le Burkina en particulier, notamment la sécurité, l'agriculture, l'éducation et la santé. Pour cela, il faut de la vision et croire en nous. Si les autres sont capables de le faire, nous le pouvons aussi.

Pour rappel, nous (Africains) sommes encore les seuls au monde à creuser des puits à la pioche ou à cultiver avec une daba en espérant atteindre l'auto-suffisance alimentaire, malgré la croissance de la population. Cela n'a pas marché dans les années 1980 ou 2000, et cela ne marchera pas en 2020 ou 2030. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas innover.

Nous devons envisager des solutions de rupture en nous appuyant sur la science, la technologie et l'innovation qui constituent l'avenir de l'Afrique. C'est ce qui va permettre au continent de faire des bonds de géants et se développer plus rapidement. Les Mini Réacteurs Nucléaires Modulaires participent à cette dynamique.

Je salue donc la vision du Dr Lassina Zerbo de proposer l'exploration des SMR car il est rare d'entendre au Burkina des propositions de solution de rupture.
Les pays de l'Afrique de l'Ouest et le Burkina en particulier devraient s'inspirer du Rwanda en termes d'Innovation et de leadership technologique. Sinon dans quelques années nous aurons l'impression de n'être pas sur le même continent.

La période d'insécurité et d'instabilité que traverse le Burkina ne doit pas nous empêcher de parler de prospective et de Vision. Nous traversons une période difficile où il faut régler très vite les problèmes sécuritaires, revenir à un ordre constitutionnel mais aussi penser dès maintenant l'avenir, le long terme et en s'appuyant sur la Technologie et l'innovation pour accélérer la transformation de notre pays.

Dr Karim Ganame

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