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Diplomacy & Crisis News

On International Day, UN celebrates historic event that opened doors to outer space

UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 18:55
The United Nations today commemorated the International Day of Human Space Flight to celebrate the 56th anniversary of the first human space flight, which ushered in the beginning of the space era for mankind.

Avril 2017 en perspective

Le Monde Diplomatique - Wed, 12/04/2017 - 10:56

Non seulement la citoyenneté en démocratie représentative se réduit à une délégation en forme de dépossession, mais il faudrait en plus, à chaque scrutin, voter « utile » au nom d'un front républicain plus mythologique qu'il n'y paraît. C'est hors de toute stratégie électoraliste qu'Armand Gatti, qui s'est éteint le 6 avril dernier, cherchait à « insuffler l'énergie de trouver l'ouverture vers de nouveaux horizons » à tous ses « loulous ». Une sélection d'archives en rapport avec le numéro du mois.

  • Et cette fois encore, le piège du vote utile ? Serge Halimi • pages 1, 16 et 17 La perception de la nature profondément antidémocratique des institutions françaises et européennes gagne les esprits. Mais la traduction en termes électoraux de cette conscience nouvelle risque d'être dévoyée par le piège d'un « vote utile »…
  • → Mythologie du front républicain Joël Gombin • mars 2015
  • → Citoyenneté, un mot galvaudé, des espoirs intacts Allan Popelard • septembre 2012
  • → Armand Gatti, éloge de la révolution Philippe Lafosse • février 2001
  • La voix de Moscou trouble le concert de l'information internationale Maxime Audinet • pages 6 et 7 Aperçu Accusée d'être un instrument dans les mains du Kremlin, RT a repris les codes, et les défauts, des chaînes d'information en continu. La forte progression de son audience aux États-Unis ou en Europe tient à une ligne éditoriale ouvertement critique à l'égard des politiques occidentales, qu'elle décline en fonction des régions.
  • → Un CNN à la chinoise Pierre Luther • mars 2011 Aperçu
  • → CNN, rythme infernal et suspense à l'état brut Yves Eudes • mai 1991 Aperçu
  • → Communications sans frontières et impérialisme Armand Mattelart • mars 1978 Aperçu
  • Le président Erdoğan signe la fin du « modèle turc » Jean Marcou • pages 1, 8 et 9 Aperçu Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui cherche à renforcer son pouvoir sur le plan intérieur, se rapproche de l'Arabie saoudite et de la Russie. Ce recentrage témoigne de la situation délicate de la Turquie dans son environnement régional.
  • → La sale guerre du président Erdoğan Laura-Maï Gaveriaux • juillet 2016
  • → L'emballement guerrier du président turc Akram Belkaïd • septembre 2015
  • → Turquie : cinquante années de république • octobre 1973
  • La quête obsessionnelle d'un pouvoir fort J. M. • pages 8 et 9 Aperçu Élaborée à la suite du coup d'État militaire de 1980, la Constitution de 1982 a toujours été contestée en Turquie, l'armée s'y étant octroyé le rôle de véritable régulateur du système. Mais cette remise en question a changé de nature depuis la montée en puissance du parti islamoconservateur de M. Recep Tayyip Erdoğan.
  • → Comment M. Erdoğan a maté l'armée turque Sümbül Kaya • octobre 2016
  • → Erdoğan, « l'homme qui se prend pour un sultan » Selahattin Demirtaş • juillet 2016
  • → Le long chemin vers la démocratie Ata Gil • novembre 1987 Aperçu
  • « Ce monstre anonyme, l'homme de la rue » Angela Nagle • page 3 Aperçu Alors que le populisme de droite a pris le pouvoir aux États-Unis, une vague de mépris des classes populaires, qui auraient mal voté, monte chez les démocrates. Des militants démoralisés pansent leurs plaies en se berçant de l'illusion de leur supériorité. Sans toujours le savoir, ils ravivent ainsi une vieille idée.
  • → Élections américaines : la déroute de l'intelligentsia S. H. • décembre 2016
  • → Faut-il avoir peur du populisme ? Alexandre Dorna • novembre 2003 Aperçu
  • → Le festival du mépris Claude Julien • octobre 1990 Aperçu
  • Français d'origine chinoise, l'affirmation d'une communauté Zhang Zhulin • pages 4 et 5 Aperçu Longtemps restés discrets, les Chinois de France ont fait irruption dans le paysage en organisant une puissante manifestation en septembre 2016. Une unité qui n'allait pas de soi. À la différence de ses aînés, la deuxième génération veut combattre les préjugés dont elle est victime.
  • → Au Royaume-Uni, des immigrés prisonniers des castes Alexia Eychenne • mars 2016 Aperçu
  • → La France s'interroge sur la meilleure manière d'intégrer les étrangers Norbert Rouland • octobre 1993 Aperçu
  • → Persistance au terme d'une longue assimilation Claude Lombard-Salmon • février 1979 Aperçu
  • Les oubliés de la Grande Guerre Jordan Pouille • pages 4 et 5 Aperçu Le 17 février 1917, près de Malte, un sous-marin allemand torpillait le paquebot français « Athos », faisant 754 morts, majoritairement des Chinois. Ces hommes devaient rejoindre un contingent de 140 000 travailleurs de leur pays. Une main-d'œuvre à l'histoire largement méconnue.
  • → Soldats oubliés du Courneau Stephan Ferry & Philippe Lespinasse • novembre 2011 Aperçu
  • → Héros méconnus de la seconde guerre mondiale Anicet Mobé Fansiama • juin 2007
  • → Pages d'histoire occultées Jean-Marie Chauvier • août 2005
  • Le piège de la dépendance se referme sur le Mexique James M. Cypher • pages 10 et 11 Aperçu Les États-Unis souhaitent simplement renégocier l'accord commercial qui les lie à leur voisin. Le projet a néanmoins plongé Mexico dans l'effroi. Depuis le début des années 1980, le pays a fait le choix d'arrimer son économie à celle des États-Unis. Un virage à 180 degrés au nord du Rio Bravo pouvait-il manquer de créer des remous au sud ?
  • → L'Alena ou les mirages du libre-échange Lori M. Wallach • juin 2015
  • → Et le Mexique cessa d'être indépendant Jean-François Boyer • mars 2011 Aperçu
  • → Le Mexique tente de s'amarrer au Nord Jorge Castañeda Gutmán • septembre 1992 Aperçu
  • « Nous ne sommes pas un protectorat américain » Andrés Manuel López Obrador • pages 1, 10 et 11 Aperçu Les propos injurieux de M. Donald Trump à l'égard du Mexique ont accéléré la campagne présidentielle dans ce pays. Le scrutin n'aura lieu qu'en juillet 2018, mais un candidat se détache déjà : M. Andrés Manuel López Obrador, qui incarne les espoirs de la gauche.
  • → Ce qui attend l'Amérique latine sous la présidence Trump Alexander Main • janvier 2017
  • → Passés de mode, les zapatistes... Bernard Duterme • octobre 2009 Aperçu
  • → Une gauche mexicaine en désordre de bataille J.-F. B. • avril 2007 Aperçu
  • La Constitution contre Donald Trump Anne Deysine • page 12 Aperçu Depuis sa prise de fonctions, M. Donald Trump affronte une résistance tous azimuts. Certains contestataires ont choisi d'utiliser les possibilités offertes par la Constitution américaine, conçue par les Pères fondateurs dans l'objectif d'empêcher que le président puisse bouleverser l'ordre social existant.
  • → Black Lives Matter, le renouveau militant Sylvie Laurent « Affrontements américains », Manière de voir nº 149, octobre - novembre 2016
  • → Combativité retrouvée aux Etats-Unis Rick Fantasia • décembre 2005 Aperçu
  • → La diversité des nouveaux contestataires aux États-Unis Schofield Coryell • juin 1982 Aperçu
  • La fin des partis politiques ? A. P. • pages 13, 18 et 19 Aperçu Loin de résulter du jeu des appareils, la décomposition du champ politique semble aujourd'hui plutôt due à un affaiblissement des partis sous l'effet du présidentialisme. Désormais, tous les moyens de les contourner sont bons : mouvements citoyens, rassemblements, primaires ouvertes.
  • → « Agir en primitif, prévoir en stratège » Serge Quadruppani • février 2017 Aperçu
  • → L'autodestruction du Parti socialiste Rémi Lefebvre • juillet 2016
  • → Front de gauche, ou la fin d'une malédiction Patrice Dalmas • mai 2012 Aperçu
  • Embarras de la gauche sur l'immigration Benoît Bréville • pages 14 et 15 Aperçu La stratégie conservatrice visant à opposer les plus démunis entre eux est parvenue à faire de l'immigration une question décisive pour nombre de Français. Aubaine pour la droite, cette situation impose à la gauche d'évoluer sur un terrain miné… et la divise.
  • → L'immigration, un « problème » si commode Eric Fassin • novembre 2009
  • → En Europe, à chacun son « modèle » Claudio Bolzman & Manuel Boucher • juin 2006 Aperçu
  • → Le double langage Andre Legouy • septembre 1977 Aperçu
  • Sortilèges de la culture Evelyne Pieiller • page 20 Aperçu Figure obligée des programmes électoraux, les projets relatifs à la culture reflètent les dispositions idéologiques des partis. Certains y voient un terreau identitaire, d'autres un bagage éducatif qu'il s'agirait de distribuer à chacun. Son rôle moteur dans la transformation sociale semble toutefois oublié.
  • → La gauche et la culture Manuel Vazquez Montalban • janvier 2004 Aperçu
  • → Elargir le cercle des connaisseurs ? Jean-Michel Leterrier • mai 2001 Aperçu
  • → Politiques culturelles et démocratie José Vidal-Beneyto • avril 1981 Aperçu
  • Renaissance des déserts danois Nicolas Escach • page 21 Aperçu La spécialisation des économies nationales entraîne un déclin de nombreux territoires périphériques. Au Danemark comme chez ses voisins. Mais les menaces pesant sur la cohésion sociale ont conduit à une riposte contre la concentration du pouvoir et à une relance de la démocratie locale.
  • → Les parts d'ombre du paradis danois Jean-Pierre Séréni • octobre 2009 Aperçu
  • → Le drame intérieur du Danois moyen Dorthe Wendt • août 2006 Aperçu
  • → Soenderborg, vitrine ordonnée d'une société modèle Ingrid Carlander • mai 1993 Aperçu
  • Les entreprises françaises défiées dans leur pré carré Olivier Piot • pages 22 et 23 Aperçu Après des décennies d'expansionnisme tranquille, les entreprises hexagonales doivent affronter la concurrence chinoise, indienne ou turque sur le continent noir. Si elles se risquent désormais hors de l'ancien pré carré colonial, en ont-elles pour autant terminé avec la connivence qui les liait aux régimes autoritaires « amis de la France » ?
  • → Trafics d'influence en Afrique Anne-Cécile Robert • janvier 2017 Aperçu
  • → L'Afrique n'est plus l'eldorado des entreprises françaises Anne-Valérie Hoh & Barbara Vignaux • février 2006 Aperçu
  • → Afrique et communauté franco-africaine Félix Houphouët-Boigny • novembre 1958 Aperçu
  • Aux origines du présidentialisme Sylvie Aprile • page 27 Aperçu Fondé sur l'élection directe du chef de l'État, le régime présidentiel français découle d'une révision constitutionnelle adoptée par référendum en 1962. De tradition bonapartiste, le général de Gaulle choisit de revenir à un mode de désignation qui, dès sa naissance en 1848, avait posé le problème du respect de la souveraineté populaire par le pouvoir exécutif.
  • → Bonapartisme ou Constituante André Bellon • avril 2014 Aperçu
  • → Le suffrage universel, « invention » française Alain Garrigou • avril 1998
  • → Le présidentialisme en accusation Henri Caillavet • février 1980 Aperçu
  • La mystérieuse affaire du style Sophie Divry • page 28 Aperçu Un écrivain qui veut jouer dans la cour des grands cherche à mettre au point un style bien à lui, pour être à la fois identifié et distingué. Le summum du chic est d'être reconnaissable en quelques lignes. L'écrivain qui n'y parvient pas contracte un complexe : serait-il médiocre, dilettante ou schizophrène ?
  • → Littérature engagée, littérature au rabais ? Jean-Paul Sartre « Artistes, domestiqués ou révoltés ? », Manière de voir nº 148, août - septembre 2016
  • → Le geste essentiel Nadine Gordimer • janvier 1985 Aperçu
  • → Comment se déroula le voyage que Flaubert entreprit en Tunisie au printemps 1858 Aimé Dupuy • décembre 1962 Aperçu
  • Illegal armed groups pose 'persistent threat' to Africa's Great Lakes region – UN envoy

    UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 07:00
    The United Nations envoy for Africa&#39s Great Lakes region encouraged today the countries of the region, and the UN Security Council, to help strengthen the fight against illegal armed groups in the Democratic Republic of the Congo (DRC) and its neighbours, particularly as elements of the former M23 rebel group have resurfaced.

    'Alarming' rise in use of children in 'suicide' attacks by Boko Haram in Lake Chad region – UNICEF

    UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 07:00
    The use of children, particularly girls, by the Boko Haram terrorist group in violent attacks in the Lake Chad region has seen an &#8220alarming&#8221 surge in 2017, the United Nations Children&#39s Fund (UNICEF) has reported.

    UN calls for urgent access to reach some 400,000 civilians trapped in Syria’s Ghouta

    UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 00:24
    Voicing concern over the impact of deteriorating security and humanitarian situation on the lives some 400,000 people trapped in eastern Ghouta in Syria, a United Nations spokesperson today underlined the need to ensure that humanitarians have unrestricted access to the affected areas.

    Lives still being lost to preventable diseases in Yemen’s war-torn Taiz city, senior UN official warns

    UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 00:09
    Despite long-standing humanitarian access restrictions in Yemen, the United Nations Humanitarian Coordinator in the country reported that he has been able to enter Taiz City where, amid some gains, he observed setbacks, particularly as regards the health sector.

    UN announces first-ever World Ocean Festival

    UN News Centre - Wed, 12/04/2017 - 00:05
    With global leaders heading to the United Nations for a major conference in June on the protection and sustainable use of the planet’s oceans, the UN today announced that the inaugural World Ocean Festival will kick off the week-long event, with activists and enthusiasts taking to the streets – and waterways – of New York City to raise their voices to reverse the declining health of our oceans.

    INTERVIEW: In new UN role, Malala Yousafzai seeks to inspire girls to stand up, speak out for rights

    UN News Centre - Tue, 11/04/2017 - 22:47
    In 2012, Malala Yousafzai made headlines all over the world when she was shot by the Taliban for speaking out on the right of education for girls. But instead of silencing her, the brutal attack only served to embolden the Pakistani teenager, who has used her voice to promote the right of every child to safe, free and quality primary and secondary education.

    Le mythe des Hutus et des Tutsis

    Le Monde Diplomatique - Tue, 11/04/2017 - 19:41

    Historiens et sociologues ont abondamment démontré que les Tutsis et les Hutus ne constituent pas des tribus ou des ethnies : ils ne sont pas issus de terroirs distincts ; ils partagent une même langue, une même culture, les mêmes références religieuses. Il ne s'agit pas non plus de castes, car les mariages mixtes ont de tout temps été fréquents.

    Le vocable le plus adapté est donc celui d'« ordres », au sens où ils existaient dans la France d'avant 1789. Or, si l'on pense à l'Europe prérévolutionnaire, on voit bien que les ordres y organisaient une très grande variété de rapports, à la fois entre leurs membres et les uns avec les autres. Au Rwanda, le contrat informel patron-client, l'ubuhake, était extrêmement dur, puisqu'il assignait la masse des paysans hutus à un statut proche du servage. Au Burundi, le contrat d'ubugabire instaurait des rapports plus tolérables : le travail était ponctuel et rémunéré en nature (par l'usage du bétail, par exemple).

    Autre différence de taille : le royaume rwandais recourait largement à la guerre. Il se trouvait ainsi constamment en conflit avec ses voisins des royaumes du Nkore (dans l'Ouganda d'aujourd'hui), du Karagwe (dans le nord-ouest de l'actuelle Tanzanie) et des Kivus (au Congo). Le Rwanda était la Prusse de la région, pas sa Bavière. Le Burundi se montrait beaucoup plus paisible et devait parfois se défendre face au Rwanda. En outre, alors qu'au Rwanda la dynastie royale était clairement identifiée aux Tutsis, au Burundi la lignée monarchique Ganwa n'était considérée ni comme tutsie ni comme hutue, mais comme un groupe séparé qui incarnait l'identité nationale.

    Vietnam Seeks to Calm Waters One Year After Environmental Disaster

    Foreign Policy Blogs - Tue, 11/04/2017 - 14:15

    Demonstrators in Hanoi last May, demanding cleaner waters in the central regions after mass fish deaths along the coast of Vietnam. (REUTERS/Kham)

    Vietnam took another small step toward inclusive political institutions this month, announcing the creation of a website where Vietnamese can air their grievances. At a regular press conference, Minister and Chairman of the Government Office, Mai Tien Dung, formally declared the website nguoidan.chinhphu.vn, which would allow authorities at all levels to receive, answer, and respond to citizens’ questions and complaints, and collect proposals on how to improve the country’s administrative system.

    The initiative is timely, coming just days before the one-year anniversary of the start of the Formosa protests, sparked by mass fish deaths along a 200-kilometer coastline of central Vietnam, which some called Vietnam’s largest environmental disaster. The deaths of some 100 metric tons of fish in four central provinces were first recorded on April 6, 2016, and protesters soon gathered to accuse a steel mill in Ha Tinh. The steel mill, being developed by Taiwan’s Formosa Plastics Group, was widely suspected of discharging untreated waste into nearby waters.

    The accusations led to organized protests breaking out in several major cities, and resulted in the arrests and detainment of dozens of Vietnamese protesters. Those actions drew the attention of the UN High Commissioner for Human Rights (UNHCR), who called on the Vietnamese leadership to respect the right of freedom of assembly. Formosa finally admitted responsibility in June, pledging $500 million in compensation to some 186,000 fishermen and fish farmers.

    To date, there is some confusion over exactly how much compensation has been paid out. Minister Dung, at last week’s press conference, announced local authorities disbursed 76.8% of the total as of March 6. Afterwards, one newspaper reported just 32%, or VND3.7 trillion ($162 million) of VNĐ11.5 trillion ($500 million) had been paid to support local fishermen and help clean up the polluted marine environment as of April 1.

    Minister Dung also sought to reassure the Vietnamese public, announcing an inspection team from the environment ministry would begin a three-day examination of the plant, checking whether a blast furnace could be put into use, “If they cannot ensure the safety for the facility’s operation, the mill will never be allowed to go into production.”

    Here in Vietnam, findings from the 2016 Viet Nam Provincial Governance and Public Administration Performance Index (PAPI) were also published last week, revealing a dramatic increase in concern by citizens for the environment. More than 12% of those surveyed expressed the environment as their most important concern, increasing 10% from last year. And the party secretary of Ha Tinh province, Vo Kim Cu, was reportedly fired last week for his role in the Formosa fish kill.

    Through these timely actions, Hanoi appears to taking positive steps toward acknowledging their citizens’ newfound environmental activism, hoping to avoid any widespread social unrest given the extent of pollution. But they are also taking punitive measures to quell protests. This past week, Nguyễn Văn Hóa, a 22-year-old resident of Kỳ Anh District, was arrested by Hà Tĩnh police for “abusing his civil rights, freedom and democracy to infringe upon the interests of the State.” He stands accused of using a Flycam device to shoot videos of the protests at the Formosa steel plant that posted on social networks.

    The anniversary of Vietnam’s largest environmental disaster has seemingly motivated government officials to pay heed to citizens’ concerns and take actions to address the pollution and potential unrest. Yet there are some fears the new website will be used against the agitated populace much like Mao Zedong used the “Let a Hundred Flowers Bloom” campaign in China.

     Hopefully restraints on waste discharge will displace restraints on peaceful assembly – lest another environmental disaster crashes the new website after a flood of complaints, and the increasingly environmentally-paranoid Vietnamese return to the streets. On Sunday, the favorite day for Vietnamese to protest last year, the streets of Saigon were quiet, and locals were back to eating fish again.

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    South Korea’s Political Impasse could Redefine the Balance in the Korean Peninsula

    Foreign Policy Blogs - Tue, 11/04/2017 - 14:04

    Following the recent decision of the South Korea’s Constitutional Court to remove President Park Guen-hye in the wake of the massive scandal that has deeply shaken South Korean’s political and economic landscape, former President Park was arrested last Friday and is currently detained at the Seoul Detention Center while awaiting trail. If convicted, she will be facing more than 10 years in prison.

    Indeed, hundred of thousands have railed in the street demanding President Park’s resignation since October 2016. The scandal has unveiled a large network of bribery, corruption and influence peddling that has led to the arrest of important political members such as Moon Hyung-pyo, Chairman of the National Pension Service (NPS), but also Samsung Vice President Lee Jae-young and several prominent members of the Chaebol financial clique face trial and severe charges.

    While South Korea’s political history has been characterized by a deep turmoil during the turbulent years that have marked the democratic transition from the authoritarian rule period, President Park has become the first president to be forced from the office and later arrested after being involved in a large-scale corruption scandal since the military era.

    South Korea will be electing a new president on May and the attention remains focused on Park’s successor and on his or her ability to define a new critical strategy to address the North Korean issue. President Park relied on strong measures to force Pyongyang to abandon its nuclear program, marking a significant shift from a trustpolitik strategy championed during the first years of her Administration.

    Following the escalation of tense relations with Pyongyang, culminated with a series of missiles and nuclear tests, Park Administration was characterized by an increasingly open and harsh confrontation with Pyongyang. In less than a year, Park Administration closed the jointly operated Kaesong Industrial Facility, denounced the violation of human rights in North Korea while encouraging additional sanctions targeting North Korea, stressed Seoul’s level of preparedness in the event of an imminent collapse of the North Korea’s regime and also openly disclosed the existence of a plan to kill Kim Jong-un and his close entourage in order to decapitate the command-chain in the event of a war.

    The sudden end of Park Administration is expected to affect the delicate balance in the region. In the attempt to curb Pyongyang’s nuclear program, Park’s Administration reinforced the security ties with Washington and has also promoted a new entente with Tokyo, considered a valuable asset in containing North Korea’s nuclear threat despite decades of tensions caused by the historical legacy of Imperial Japan’s occupation of the Korea.

    Last November, under the auspices of Washington, Seoul and Tokyo agreed to sign the General Security of Military Information Agreement, allowing the two countries to share classified information including North Korea’s missile and nuclear activities. The agreement was strongly opposed by the Minjoo Party, concerned about the involvement of Seoul into a larger missile defense pact with Japan that could endanger the unsteady balance in the Korean peninsula while alimenting additional tensions with Beijing.

    Besides the evident turmoil within South Korea’s political landscape, the new scenario characterized by the sudden end of the Park Administration will be a determining element in outlining a new direction in South Korea’s security priorities, while Pyongyang continues to cast a dreadful nuclear shadow across the region.

    In the wake of President Park’s dismissal, the attention on the recalibration of the relations with Beijing and the growing tensions with Pyongyang aliment the debate. Relations with China have been strained by the acceleration of the deployment of the Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) system strongly supported by Washington, alarmed about the resurgence of North Korea’s nuclear and missile program.

    Under the rising leadership of Kim Jong-un, North Korea’s notorious provocations and sinister nuclear ambitions have reached an unprecedented level of threats, jeopardizing not only the unsteady military balance in the region but accelerating the dangerous confrontation with Washington and its allies. Pyongyang has conducted an increasing number of ballistic tests, creating concern about its fast-paced ability to develop ballistic missile capabilities to reach the continental U.S. with a nuclear-tipped warhead.

    The end of the strategic patience advocated by Obama Administration toward North Korea has led to a critical outcome, as stressed by Secretary of State Tillerson during his recent visit to South Korea. While the United States have reiterated their commitment in defending its critical ally from Pyongyang’s nuclear threat, the chance of a military option remains on the table. Trump Administration’s concerns about the volatility of the regional scenario, constantly exposed to a consistent number of strategic shifts jeopardizing Washington’s presence, have certainly contributed to the renovated close entente between South Korea and Japan.

    South Korea’s emerging security challenges and opportunities 

    In the last few weeks, the future of the US-ROK Alliance, relations with China and the nature of the strategic approach in the Korean peninsula that will be determined by South Korea’s new president have further fueled the debate.

    President Park’s dramatic downfall has already galvanized the opposition and opened the doors for a return to power of the Minjoo Party led by its front runner candidate Moon Jae-in. The impeachment has exposed the Saenuri Party to a large scandal, putting in disarray its core leadership and also creating a strong fracture within its party members and supporters. More important, it has almost certainly determined a marked change in the South Korea political leadership, opening the door for a return of the Minjoo Party as leading forces after many years of the unchallenged prominence of the Seanuri Party.

    The expected return of Minjoo party to the power after almost ten years represents an additional shock in defining the new contours of South Korea’s tense relations with China and also in dealing with the emerging threat represented by North Korea. Minjoo Presidential candidate, Moon Jae-in, former Chief of Staff during Roh Administration and former Chairman of the Minjoo is considered as a front runner in the upcoming election after the sudden announcement of Former UN General Secretary Ban Ki-moon to not run as a candidate for the South Korea’s presidency.

    Moon Jae-in is a former human right lawyer and also a well-known political figure in the South Korea ran as a presidential candidate in 2012 and he was eventually defeated by President Park. Moon Jae-in has several times expressed his wish to foster a wide recalibration of South Korea’s foreign policy and security. During the years of Park Administration, Minjoo Party called several times for a reduction of military engagement with Washington and the promotion of a greater level of diplomatic and economic engagement with North Korea, as the ultimate tool to promote peace and foster a path toward the stability of the inter-Korean relations.

    Minjoo Party has also often criticized when not openly opposed the deployment of the THAAD, considered an ineffective measure, but also expressed concern about the deterioration of the relations with China. Last January, in the attempt to reduce the frictions with China, Minjoo lawmakers traveled to Beijing to promote a positive framework to enhance the level of dialogue between the two countries after the decision of Seoul to participate to Washington-led anti-missile system. Beijing’s relations with South Korea have reached a tense peak after China has banned Chinese tour groups from travelling to South Korea. Mending ties with China represents an important goal for Minjoo leaders since Beijing is not only an important trade partner but certainly remains a critical actor in bolstering any diplomatic engagement with Pyongyang.

    On the other hand, Minjoo Party leaders have expressed their desire to mend relations with Beijing while fostering a different approach to defuse an incoming crisis in the Korean peninsula. With the front runner presidential candidate Moon Jae-in likely to be elected as a president, a new direction in foreign policy is extremely plausible. It is also expected that the new priorities in Seoul’s agenda will be not to antagonize North Korea, trying to encourage dialogue and foster engagement rather than maintaining a hard line position.

    For instance, this might coincide with Moon’s decision to reopen Kaesong and even remove some economic sanctions in the attempt to reduce the level of economic and diplomatic isolation that has alimented Pyongyang’s rampant bellicose posture and that could ultimately ignite a larger crisis. Yet, it is unlikely that this could induce North Korea’s leadership to suspend its nuclear and military activities, especially after the recent declaration of Pyongyang in the wake of Washington’s airstrike in Syria.

    It remains difficult to predict whatever Seoul will remain strongly committed in upholding any strategic initiatives promoted by Washington in the region, while the new forthcoming South Korean Administration might choose to determine a different direction from the path originally marked by Obama’s Pivot to Asia. There is no doubt that the alliance will remain, yet the new Administration might be inclined to foster a deep recalibration of the level of cooperation between Seoul and Washington while fostering a renovated entente with Beijing in order to defuse an imminent crisis in the Korean peninsula.

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    Gestes et signaux

    Le Monde Diplomatique - Tue, 11/04/2017 - 12:25

    L'artiste communique mais n'a pas forcément de message à délivrer. Car l'œuvre est un tâtonnement et le temps, celui de l'inattendu qu'on n'attend pas, lui donne petit à petit son sens pour le plus grand nombre.

    « L'Usinage des roses », de la série « Hommes rouges », par Henri Cueco, de la coopérative des Malassis, 1969. © Henri Cueco.

    L'Artiste travaille-t-il pour lui, pour les autres ? L'artiste, l'écrivain, le compositeur travaille non pas pour lui mais avant tout avec lui-même. Il met en forme, en langage spécifique, ce qu'il éprouve. Son plaisir, qui passe par la maîtrise de ses sensations, s'investit dans ce langage. Et c'est cette mise en forme qui permet à l'autre — aux autres — de reconstituer le trajet de ses émotions et des métamorphoses qu'il leur a fait subir. On ne peut « s'exprimer » sans qu'il y ait mise en forme. L'œuvre d'art n'existe que par la mise en forme.

    Le langage de l'art n'est pas un vrai langage. Il ne passe pas par le code du langage parlé ou écrit. Il crée son propre code qui ne se traduit pas aisément en langue verbale ou écrite. L'artiste, le peintre (1), ne se parle pas forcément avec des mots lorsqu'il réalise son ouvrage, si complexe soit-il. La réalisation des œuvres est autant physique que mentale. Elle passe par le corps autant que par l'esprit. Elle est une pensée souvent informulée, informulable, qui utilise d'autres matériaux que ceux de la langue.

    Une approche experte et avant tout passionnée

    Par analogie avec le langage, elle utilise des systèmes de signes communs à toute situation de communication. Economie des signes, analogies entre eux, interversion des signes. Pour constituer du vivant, elle exploite en même temps, dans un même geste, une quantité considérable de signaux. Pour le peintre, couleur, lignes, lumière, volume, espace (creux et plat). La peinture est infirme de la troisième dimension et invente pour compenser une série de codes qui dépassent cette contrainte et l'acceptent tout à la fois.

    L'art communique mais n'est pas réductible à un message. Lorsque « l'autre » connaît le code, il peut reconstituer certains aspects des sensations qui ont animé la création de l'objet, il peut même, si l'objet est « vivant », aller au-delà de la conscience du peintre. Mais il n'y a pas message au sens où nous l'entendons dans la communication aujourd'hui. Il y a dans les œuvres une potentialité de messages mais que le verbe, par paraphrases, reconstitue imparfaitement.

    L'approche de l'art est une approche experte, et avant tout passionnée. Elle suppose un travail où effort et délectation se conjuguent. Le contact passager ou touristique ne révèle pas grand-chose. Cette rencontre suppose une initiation pour laquelle le désapprentissage est aussi important parfois que l'apprentissage. Il existe aussi — mais rarement — des croisements qui permettent des contacts immédiats qui demanderont plus tard des approfondissements.

    Dans une démocratie approfondie, les connaisseurs d'art se recruteront dans toutes les classes de la société. La méconnaissance de l'art peut être un choix, mais elle ne doit pas être le fait d'une exclusion sociale. L'approche de l'art est un enjeu social. Elle ouvre à la reconnaissance des cultures du monde. Elle participe aussi à un imaginaire collectif qui s'investit en partie dans la production.

    Tant qu'il n'y a pas coïncidence entre la culture (on devrait dire l'inculture) des élites économiques ou sociales et celle des élites du savoir, de l'art en particulier, il existera un espace ouvert pour des utopies sociales. Les artistes rêvent souvent d'une aristocratie culturelle recrutée dans toutes les classes et qui imaginerait une société fraternelle. La violence pourrait alors devenir le ferment d'un imaginaire social au lieu d'en être une dynamique mortifère. L'art, la culture, sont devenues des valeurs partageables dès lors qu'elles sont reconnues comme richesses patrimoniales. La difficulté avec l'art — surtout l'art contemporain — est qu'il n'existe qu'après coup, à l'état de valeur ; lorsque, son évaluation faite, il devient un bien public.

    Dans un premier temps le processus créatif s'exclut de la collectivité publique. Le futur artiste refuse les formes et les valeurs instituées par ses prédécesseurs qui accaparent l'espace. Il paraît dans un temps de flottement comme simple contestataire — les désordres qu'il crée demandent réparation — jusqu'à ce qu'il compense cette perte de sens par celle qu'il s'emploie à établir. Sous la forme d'objet nouveau, l'art, un temps plus ou moins long, n'appartient pas à la culture. Il est le terreau, le fumier, dans lequel va germer la graine. La plante qui va naître sera hybride, exotique, mutante et il faudra un temps avant de tester sa toxicité ou ses bienfaits.

    Dans cette phase de reconstitution, la création n'est pas toujours recevable. Elle produit des formes et du sens qui ne sont pas aisément perceptibles. Dans le temps de création où l'art se fait marge et rupture, où l'agressivité permet de se différencier, où l'artiste s'isole et peut devenir misanthrope, la démocratie n'a pas sa place. Elle l'aura par la suite, lorsque la part d'agression sera compensée par des propositions nouvelles. La création alors deviendra culture pour les gens, le public… L'exclusion trop longue du champ culturel est souvent fatale au créateur, son introduction trop immédiate dans le circuit, le repérage jeuniste à des fins de mode (d'auto-légitimation pour le légitimateur) ne sont pas forcément féconds.

    Le refus des formes et des valeurs instituées

    La première difficulté rencontrée aujourd'hui concernant le rapport art et démocratie est paradoxale. Tout d'abord le terrain de l'art et de l'esthétique s'est mis en question lui-même au point de mettre en doute l'existence ou les limites de son champ. Quel est en effet le champ propre à l'art dès lors qu'on l'étend à tout et qu'on prophétise sa disparition ? Le paradoxe encore est que son isolement perdure au temps où pénètrent dans la zone réputée art toutes les activités de la marge (dites mineures autrefois) et qui touchent à l'art de masse, soit à ce que le public le moins cultivé consomme.

    Les écoles d'art aujourd'hui en sont réduites à multiplier les exemples de créations issues du monde entier, sans concept fédérateur, brouillant souvent pistes du savoir et de la pensée naissante — ou de la sensibilité — des jeunes artistes. « Comment préserver son ignorance ? » devient parfois face à ce gavage culturel le moyen de conserver un peu de son intégrité, de sa personnalité initiale. En même temps, face à la montée des informations, à la circulation des modèles, le jeune artiste ne peut se montrer démuni. Il doit connaître.

    Un territoire de chasse fréquenté

    La naïveté naissante, la fraîcheur d'âme, le don angélique ne résisteront pas à la submersion par les images venues du monde entier. Si l'enseignement diffusé par les Beaux-Arts n'a pas trouvé la formule pour faire surgir la créativité, il n'a pas forcément non plus trouvé celle qui ne la détruit pas. Il sait former des gens aptes à recevoir l'inattendu, adaptables aux situations de mobilité créées par des concepts nouveaux, face à la mondialisation des savoirs. Il y a peu de chômeurs parmi les gens issus des écoles de beaux-arts, mais pas forcément beaucoup d'artistes.

    Au temps de mes, premiers pas en matière de pratique professionnelle (années 1950, 1960), il semblait normal de soumettre nos œuvres à l'épreuve du temps, sans doute parce que même sans le savoir nous nous soumettions à des rituels, des barrages convenus qui marquaient la réussite professionnelle. Des œuvres soumises à des jurys (salons, propositions d'achat), qui selon Pierre Gaudibert, conservateur alors au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, obéissaient à trois critères : l'engagement de l'artiste dans sa pratique, la nouveauté des significations, la capacité à articuler des formes elles-mêmes nouvelles.

    Aujourd'hui, et sans doute ce phénomène est-il accentué depuis les années 1960, les œuvres sont jugées selon un critère dominant : la capacité à faire nouveau, inattendu. Cet inattendu est la qualité majeure reconnue à l'intérieur de conventions qui sont la marque de l'art contemporain. C'est un inattendu attendu par un petit groupe d'experts. Comme cet inattendu ne fait référence à aucune convention historique, il apparaît souvent sur les limites de la provocation. L'artiste joue de la provocation qui excite les médias. tomme les organisateurs institutionnels ne peuvent s'attacher à aucun critère solide (une des caractéristiques de la génération étant la rupture avec les critères antérieurs), le « n'importe quoi » est possible mais dans ce n'importe quoi se trouveront sans doute des œuvres majeures qu'il faudra apprendre à décoder. Ces organisateurs — experts, conseillers, inspecteurs, chargés de mission, journalistes — n'ont pas à craindre dans le travail de non-choix d'être déconsidérés, ils jouent tous les artistes au même niveau, et la presse consacre les consacrés, enrichit les riches, etc. Le critère le plus solide aux yeux des médias étant la légitimation établie par les médias, c'est-à-dire par eux-mêmes. C'est la légitimation en rond.

    Aujourd'hui, de nombreuses œuvres n'existent qu'accompagnées de textes explicatifs ou philosophiques ; l'œuvre y devient un produit dit de communication. Sans le texte édifiant qui devient partie intégrante de l'œuvre, celle-ci demeurerait souvent insignifiante.

    Ce texte est son mode d'emploi, sa posologie. Le moins de temps possible doit séparer un produit frais de sa consommation. Si on attend, il s'étiole ou disparaît avant de devenir obsolète. Le territoire des inattendus est un territoire de chasse très fréquenté. Il faut alors montrer vite et tambour battant, se propulser dans la tourmente pouf être célèbre, ce quart d'heure que prévoyait Andy Warhol.

    (1) Je dirai le « peintre » pour le « plasticien », me référant avant tout à ma pratique.

    Recension « Décompositions démocratiques »

    Politique étrangère (IFRI) - Mon, 10/04/2017 - 11:19

    Le blog Reflets du Temps, qui consacre une large place aux questions internationales, a publié le 8 avril dernier un article mettant à l’honneur le dossier du numéro de printemps (n°1/2017) de Politique étrangère : « Décompositions démocratiques ».

    Remarquable(s) contenu(s) pour ce numéro de printemps de PE. Deux très forts angles d’attaque sur des préoccupations de chacun de tout premier plan : les décompositions démocratiques – Europe et USA, et la Russie, ou plutôt nous et la Russie. Les deux dossiers étant fondamentaux, ce sera donc deux recensions pour Reflets du temps, cette semaine et la suivante.

    Quatre articles nourris sont consacrés à ces « décompositions démocratiques », titre fort pertinent, dont tous les jours ou presque, on entend le bruit de la menace, des peurs qui accompagnent, plus peut-être que les analyses distanciées. D’où le précieux du dossier.

    Laurence Nardon(Trump et la crise de la démocratie américaine), spécialiste des USA, cale son téléobjectif dans les recoins d’une Amérique devenue Trumpiste. Elle revient sur les causes de ce qu’on présente comme « l’échec du système politique américain avec l’élection de cet homme d’affaires à la personnalité narcissique et impulsive », prouvant que de fait le dysfonctionnement était à l’œuvre depuis plus d’une décennie, par les institutions et le rôle de l’argent. […]

    Sabine Saurugger s’attaque à un gros morceau, celui de l’Union Européenne (Crise de l’Union Européenne ou crises de la démocratie ?) […]

    « Orban et le souverainisme obsidional » est le sujet décliné par Paul Gradvohl, élargissant son propos à la Pologne et la Tchéquie. « Exceptions propres à l’Europe centrale, ou éléments précurseurs qui se diffusent ailleurs ? », voilà la problématique de l’article, examinant le retour au passé et l’identitarisme forcené (« l’humain n’est plus le nord magnétique, il est remplacé par le national ») qui renforce la politique férocement anti-réfugiés. Est observée l’importance de la paranoïa face aux média ; est souligné dans les heures récentes le rapprochement économique avec la Russie. […]

    Très long et riche article, pour finir, d’Héloïse Nez et Pascale Dufour, s’interrogeant sur « un renouvellement de la démocratie par le bas ? À travers les mouvements Indignés et Occupy ». […]

    « La crise démocratique que nous ressentons se développe au confluent de dynamiques multiples, qui renvoient toutes au rapport de soi aux autres, de l’intérieur à l’extérieur » écrit PE dans sa préface. On ne saurait mieux dire.

    Pour lire l’article dans son intégralité, cliquez ici.

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    Parag Khanna’s ‘Blunt’ Defense of Globalization

    Foreign Policy Blogs - Sun, 09/04/2017 - 13:17

    In a speech at the Foreign Policy Association Khanna argued that globalization is not at risk of reversing despite recent surges in popularity of nationalist ideas.

    Author and political scientist Parag Khanna rebuked those who do not believe the world is becoming more interconnected, stating last Thursday that globalization can lessen conflicts and distribute power and trade more equally.

    Khanna, promoting his book Connectography: Mapping the Future of Global Civilization in a speech at the Foreign Policy Association in New York, said globalization is not at risk of reversing course despite recent surges in the United States and Europe of trade policies that favor national protection.

    “Fortunately, I have the numbers on my side,” Khanna said. “I’m not remotely concerned about it. I’m certainly concerned about the methodologies and the intellects, to be perfectly blunt, of those people who are anti-globalists.”

    He argued that a massive increase in infrastructure investments, especially in Asian economies over the last 25 years, is driving a transition to a “supply chain world” governed by trade connectivity. New roads, railways, ports and internet cables have enabled people to become dependent on goods and services provided from far greater distances than ever before.

    And because this is happening at the same time across the world, Khanna explained, there is no one cog in the wheel that can stop it.

    “The supply chain is a force that’s even more powerful than states themselves, as states seek to be part of those supply chains,” he said. “I’ve found that whenever a country tries to stop the flow of something, it just flows around them.”

    For example, the conclusion by most United States leaders to abort the Tran-Pacific Partnership, a free trade agreement with Asian countries brokered to contain China’s influence, will not halt regional trade. In fact, 12 countries that formed TPP met in Chile in March, and were joined by China, to discuss future trade cooperation.

    “So a trade agreement that we had conjured up to help isolate China winds up going on without us, and with China,” Khanna said.

    Anchor powers

    Shifting to a supply chain world is part of what Khanna sees as a “systems change.”

    Since the end of the Cold War, the world has operated under a US-led unipolar system based on a hierarchical power structure. That is now transitioning to one where power is distributed among “anchor” countries.

    China is the fastest growing anchor power right now, Khanna said, driven first by opening its markets in the 1970s, and now with its focus on infrastructure development.

    A McKinsey Global Institute study reported in 2016 that China is spending more of its gross domestic product on infrastructure, 8.6%, than the US and Western Europe combined.

    Khanna said this is increasing China’s influence near and far.

    Not only is it building roads, bridges and ports at home, it’s financing projects for its neighbors as part of its “One Belt, One Road” Asia development strategy. Even if some of China’s neighbors are concerned about its growing influence, they “need that Chinese investment,” Khanna said.

    “Most of the countries are not able to find on the global market some willing substitute for their economic and infrastructural requirements,” he explained.

    Even more, China’s dedication to an infrastructure build out is increasing its connectivity with Europe. Khanna described the unification of the Eurasian “mega-continent” the biggest trend to watch in geopolitics over the next 25 years.

    China has created the Asian Infrastructure Investment Bank, a $100 billion development finance institution, to act as a driver for its regional strategy.

    Acknowledging the economic opportunity, 14 European Union members have joined the AIIB. According to Khanna, EU trade with the US is about $1 trillion annually, similar to its trade with China, Australia, India, South Korea, Japan and other Southeast Asian countries combined. However, he said the trade value with the US will be “stuck where it is” by 2025 or 2030, but EU trade with Asia is expected to increase dramatically.

    Khana concludes that the emergence of regional powers in which “connectivity is the governing force” can be a good situation for all parties involved.

    “In the long run, I have a cautiously optimistic view because of the fact that even if we build these infrastructures and connectivity for selfish reasons,” he said. “They wind up creating a much more connected and distributed system where supply can meet demand and where there is less reason for conflict.”

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    Death by a Thousand Cuts (and Tweets): The Impending Train Wreck of U.S. Foreign Policy

    Foreign Policy Blogs - Fri, 07/04/2017 - 18:10

    By W.A. Schmidt

    Through decades of personal encounters, U.S. diplomats and other State Department representatives have deeply impressed me with their decency, common sense, patriotism and profound understanding of the world. Along with members of the military and the intelligence community, these committed individuals are at the front lines of America’s engagement with the world. Often, they do so with insufficient resources at their disposal. They endure hardships and take considerable risks, and some even make the ultimate sacrifice.

    They deserve all the support we can muster as a nation. They help keep us safe and make the world around us a safer place—a world from which we cannot take a holiday, let alone escape, not even into “Fortress America”.

    Hence, the idea of cutting the international affairs budget is foolish. Slashing it by almost a third, as proposed by President Trump, is outright shocking. It reflects utter ignorance of its crucial importance for our security and well-being. Moreover, it also implies an appalling disdain for the dedication and sacrifice of some of America’s finest.

    If a foreign power wanted to weaken America’s security and standing in the world and bring it down a few giant notches from its contested perch, this is where it would start. Diplomacy would be the first in its crosshairs, not the military which still enjoys a considerable safety margin compared to other armed forces overseas. (The intelligence gathering apparatus is, of course, always a prime target; deliberately undermining it by publicly disparaging it is thus not only reckless but exposing us all to potentially existential dangers.)

    The country’s reputation has already suffered immeasurably as a result of the utterings and tweets of Mr. Trump, both as candidate and president. Allies and friends are in shock, while America’s adversaries cannot believe their luck. Adding drastic budget cuts would not only amplify their elation, it would add insult to the immense injury already inflicted upon the U.S. both internationally and domestically.

    At home, if President Trump’s budget passes, the ongoing disparagement of the intelligence community will be accompanied by an even more tangible assault on our diplomats and development aid workers. The resulting loss of institutional knowledge and memory will have dire consequences, adding to an already alarming recent brain drain. What a thoughtless waste of some of the best human capital this country has to offer.

    Abroad, fixing the damage already done will require Herculean efforts, such as strengthening existing programs and pursuing policies that show America at its best. Many of them (now at risk of being curtailed or cut) are essential if the country wants to credibly claim—or rather, reclaim—its moral high ground. However, without a commitment to fundamental values and the rule of law in international affairs that will be unattainable. Mr. Trump’s and Secretary of State Tillerson’s noticeable disinterest in and indifference towards human rights will most likely keep it that way, namely out of reach.

    Claiming or reclaiming the moral high ground appears to be a moot point given President Trump’s implied ridicule of the very notion. Few of his statements demonstrate this better than his toxic assertion that the behavior of the U.S. government was no different than the criminal shenanigans of Mr. Putin. (In Mr. Putin’s case this is particularly galling given his ruthlessness at home and the war crimes being condoned and perpetrated under his watch [if not on his command] in Ukraine and Syria.)

    Should Mr. Trump’s announcements become actual U.S. foreign policy, the resulting conflicts of conscience for those tasked with carrying it out will make any previous ones look almost quaint. The deep concern among diplomats about this issue is understandable and palpable.

    Should the unthinkable occur, it would be historically unprecedented as U.S. diplomats would have to potentially justify the committing of crimes against humanity (e.g. see Mr. Trump’s apparent affinity for torture and collective punishment) as well as war crimes (e.g. see Mr. Trump’s irresponsible remarks about the use of nuclear weapons or about stealing Iraq’s oil [the next time the U.S. occupies the country]).

    If the president comes to his senses and, in the process, sidelines those zealots in his inner circle who are feeding his basest instincts, our diplomats will be spared this moral quandary. If not, resistance to approaches this inimical to U.S. national interests will have to come from within the executive branch, from Congress, from the judiciary and, last but not least, from civil society, i.e., the rest of us.

    It is encouraging to note that congressional and military leaders are indeed opposed to the flagrant violations of international law that Mr. Trump’s flights of cruel fancy would entail. There is a similar gulf between the president’s views of America’s international affairs budget and military representatives who understand the larger geopolitical context.

    The chasm between the Trump White House and the military is deeply concerning. While the president proposes a far-reaching deconstruction of the State Department, Secretary of Defense Mattis had this to say about increasing military spending at the expense of cutting back on diplomacy and development: “If you don’t fund the State Department fully, then I need to buy more ammunition ultimately. So, I think it’s a cost benefit ratio. The more that we put into the State Department’s diplomacy, hopefully the less we have to put into a military budget as we deal with the outcome of an apparent American withdrawal from the international scene.”

    This is when, under normal circumstances, the Secretary of State would step up and exert his influence and authority. Yet Mr. Tillerson, incredibly, agrees with the proposed ravaging cuts to his department.

    It is more than troubling that, from an outsider’s perspective, Secretary Tillerson has also allowed his department to go adrift: leaderless, rudderless, without a compass and soon deprived of the means to make it safely to any sensible destination. No wonder Foggy Bottom “felt like a ghost ship” during a recent visit by one of its eminent former diplomats.

    Possible explanations for Tillerson’s behavior—namely that he has been sidelined, he may be out of his depth and/or may lack motivation to turn things around because he seems not to have wanted this job in the first place—are all equally worrisome.

    Congress will have a historically unique opportunity to prove itself and show that it, at least, puts the nation’s interests first. One way to stymie the proposed budget from becoming enacted would be to adhere to the Budget Control Act. Sequestration is an odd way to govern a country. However, as this case shows, it can act as an important check to prevent an out-of-control administration from committing senseless acts.

    How unusual and perilous a time we live in if our best hope for keeping the country from harming itself is the resistance within government itself, and the American people at large.

    Many of my encounters with U.S. diplomats have been in the Midwest, specifically in the state of Wisconsin. Their profound knowledge of the world as well as their understanding of the concerns of their fellow citizens is remarkable. Likewise, there seems to be a genuine public appreciation for the sacrifices diplomats make and the personal risks they take.

    Similar events dedicated to international affairs and open to the general public have impressed upon me, time and time again, the fundamental sincerity of the American people. They show a willingness to listen and to learn about America’s place in this world that so often seems chaotic and confusing. Their openness is one of this country’s most distinctive strengths. Hence it is not surprising that several surveys show that the vast majority do not subscribe to the noxious nationalism that is being stirred up and spread by President Trump and his innermost circle.

    Foreign visitors are usually struck by America’s friendliness and hospitality. They are left with an image of a country that, while not perfect, is aware of many of its shortcomings and even willing to discuss them with strangers—an America that is self-confident enough to invite scores of people through government-sponsored programs to experience the country first- hand.

    Countless volunteers across the nation graciously host these foreign guests. This sort of citizen diplomacy is an important part of educating the world about us and us about “them,” “one handshake at a time.” Unscripted and unchoreographed, visitors are allowed to freely explore the essence of America. At the end of their exploration they are free to make their own judgment: is it reflective of their experience, or of the president’s cheerleaders in the crude, jingoistic media?

    The extraordinary benefits of these exchange programs must surely make America’s adversaries cringe. They would much rather see America’s image eternally tarnished by biased and fake news accounts about the daily “carnage” in this dystopian place that preposterously calls itself the United States of America. Incidentally, those caricature-like images of America are not that far removed from how its own president painted the country in his gloomy and foreboding inaugural address.

    The proponents of “America First” delude themselves that previous administrations, Republican and Democratic alike, neglected U.S. national interests. This is a bogus argument. It merely serves as a smokescreen to hide the fact that bullying others and breaking America’s ties to the outside world is ill-considered and harmful. This includes the administration’s condescension toward multilateral institutions. Weakening them would be yet another gift to those determined to topple the liberal international order and, in its wake its core pillar, the United States. The navel-gazing advocates of this bizarre and self-defeating doctrine are oblivious to how much these institutions contribute to our peace and prosperity.

    If this myopic vision becomes reality, America’s place in the world will become a lonely, isolated one, its security and well-being fundamentally jeopardized. And yet, this is what the “America First” nationalists in the Trump administration seem more than willing to risk. It is beyond naïve to think that such policies are not going to backfire and cause blowback that may haunt us for a long time to come.

    In addition to the aforementioned exchange programs, even those related to refugees are in jeopardy. This is at once heartless and short-sighted. Heartless because closing the doors and cutting funds at a time when the need for refugee care and resettlement has never been greater is morally indefensible and betrays America’s core values. It is also short-sighted because the refugee crisis will not go away. Quite the opposite, it will be exacerbated if the world’s most powerful and richest nation, the one that could make the biggest difference, pulls back.

    Instead of educating a receptive but ill-informed public about how little we actually spend in relative terms on international affairs and how important it is to our national interest to keep (or better yet: increase) the level of funding for diplomacy and development, the president engages in willfully bashing both.

    Only 5% of respondents to a survey about the subject guessed the correct amount of the federal budget that goes into foreign aid, between 0% and 1%. Answers varied widely, the average guess was 26%.

    The U.S. spends the smallest percentage of GDP of the rich industrialized countries on official development assistance, namely 0.17%. This is far from the internationally agreed upon commitment of spending 0.7% of GDP.

    Visiting any of the countries on the receiving end of U.S. aid will prove its benefits first-hand. This is what I experienced on visits to Africa, where strangers expressed how appreciative they and their families were for the generosity of the American people, in several cases for PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief), initiated by the George W. Bush administration.

    While PEPFAR and similar health-related programs are expected to be spared, there are plenty of others whose proposed elimination will result in more misery, more loss of life, and less stability and security for all of us. As the broad political resistance to the planned cuts indicates, this is not a partisan matter.

    Should Mr. Trump’s vision prevail, the notion of American magnanimity and enlightened self- interest will be overshadowed, if not replaced, by the image of a self-absorbed, egotistical, stingy, rich nation only out for itself. Our resulting international isolation would deepen the sense of insecurity that Mr. Trump has been so successful in fueling for his own narrow political purposes. This is the opposite of making America great. Resisting it is therefore a patriotic issue.

    Resistance also entails opposing the dangerous worldview that has seeped into the highest echelons of power. The ugly nationalist ideology that hides behind the slogan of “America First” used to be confined to the lunatic political fringes. Contemporary history alone should help us recognize its uncanny resemblance to movements and regimes overseas that the U.S. all too often ended up fighting with American lives. It cannot possibly become the driving force of a nation that views itself as principled and great.

    True patriotism calls for keeping such destructive dogmas from becoming policy. They would harm our national security and prosperity as well as our standing in the world—a world where our friends and remaining allies look at us with unparalleled trepidation, while our adversaries can hardly hide their schadenfreude and glee over the sheer extent of our self-inflicted wounds.

    Follow this link for a footnoted PDF version of the article: Death by a Thousand Cuts (and Tweets) The Impending Train Wreck of U.S. Foreign Policy

    W. A. Schmidt, a member of the board of the Foreign Policy Association, is a former Chair of the International Institute of Wisconsin (IIW). IIW is one of the state’s refugee resettlement agencies and a partner of the Department of State’s International Visitor Leadership Prog He also served as longtime chair of the Institute of World Affairs at the University of Wisconsin-Milwaukee, a member council of the World Affairs Councils of America, Washington, DC. This blog does not necessarily reflect the opinion of the board of these organizations or their members.

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    Qu'est-ce que l'acte de création ?

    Le Monde Diplomatique - Fri, 07/04/2017 - 16:07

    Pour le philosophe Gilles Deleuze (1925-1995), l'œuvre d'art est irréductible au champ de la communication et constitue un moyen de s'opposer aux injonctions du pouvoir. Créer, c'est résister à ce qui entend contrôler nos vies.

    La communication, c'est la transmission et la propagation d'une information. Or, une information, c'est quoi ? Ce n'est pas très compliqué, tout le monde le sait : une information, c'est un ensemble de mots d'ordre. Quand on vous informe, on vous dit ce que vous êtes censés devoir croire. En d'autres termes : informer c'est faire circuler un mot d'ordre. Les déclarations de police sont dites, à juste titre, des communiqués ; on nous communique de l'information, c'est-à-dire, on nous dit ce que nous sommes censés être en état ou devoir croire, ce que nous sommes tenus de croire. Ou même pas de croire, mais de faire comme si l'on croyait, on ne nous demande pas de croire, on nous demande de nous comporter comme si nous le croyions. (…) Ce qui revient à dire : que l'information, c'est exactement le système du contrôle. (…)

    Quel est le rapport de l'œuvre d'art avec la communication ? Aucun. L'œuvre d'art n'est pas un instrument de communication. L'œuvre d'art n'a rien à faire avec la communication. L'œuvre d'art ne contient strictement pas la moindre information. En revanche, il y a une affinité fondamentale entre l'œuvre d'art et l'acte de résistance. Alors là, oui. Elle a quelque chose à faire avec l'information et la communication, oui, à titre d'acte de résistance. Quel est ce rapport mystérieux entre une œuvre d'art et un acte de résistance, alors même que les hommes qui résistent n'ont ni le temps ni parfois la culture nécessaire pour avoir le moindre rapport avec l'art ? Je ne sais pas. Malraux développe un bon concept philosophique. Il dit une chose très simple sur l'art : « C'est la seule chose qui résiste à la mort. » (…) Oui, sans doute, il suffit de voir une statuette de trois mille ans avant notre ère pour trouver que la réponse de Malraux est une plutôt bonne réponse. Alors on pourrait dire, oui, l'art c'est ce qui résiste. Tout acte de résistance n'est pas une œuvre d'art, bien que, d'une certaine manière il le soit. Toute œuvre d'art n'est pas un acte de résistance et pourtant, d'une certaine manière, elle l'est… (…) L'acte de résistance, il me semble, a ces deux faces : seul il résiste à la mort, soit sous la forme d'une œuvre d'art, soit sous la forme d'une lutte des hommes.

    Et quel rapport y a-t-il entre la lutte des hommes et l'œuvre d'art ?

    Le rapport le plus étroit et pour moi le plus mystérieux. Exactement ce que Paul Klee voulait dire quand il disait : « Vous savez, le peuple manque. » (…) Il n'y a pas d'œuvre d'art qui ne fasse appel à un peuple qui n'existe pas encore.

    Extrait de la conférence « Qu'est-ce que l'acte de création ? » donnée dans le cadre des Mardis de la fondation Femis, 17 mai 1987.

    Aucune écriture n'est innocente

    Le Monde Diplomatique - Fri, 07/04/2017 - 16:07

    Le 4 octobre 1984, le leader socialiste et panafricaniste Thomas Sankara, élu président du Burkina Faso en 1983, prononça à l'ONU un discours qui marqua les esprits. Il fut assassiné trois ans plus tard.

    (…) Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu'il n'y a pas d'écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d'hier et d'aujourd'hui le monopole de la pensée, de l'imagination et de la créativité. (…)

    Nous voudrions que notre parole s'élargisse à tous ceux qui souffrent dans leur chair. Tous ceux qui sont bafoués dans leur dignité par une minorité d'hommes ou par un système qui les écrase. (…) Je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé, mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part. (…)

    Je parle au nom des artistes — poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, acteurs —, hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l'alchimie des prestidigitations du show-business. Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge, pour ne pas subir les dures lois du chômage. Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l'esclavage moderne. (…)

    Notre révolution, au Burkina Faso, est ouverte aux malheurs de tous les peuples. Elle s'inspire aussi de toutes les expériences des hommes depuis le premier souffle de l'humanité. Nous voulons être les héritiers de toutes les révolutions du monde, de toutes les luttes de libération des peuples du tiers-monde. (…)

    Extrait de Thomas Sankara parle. La révolution au Burkina Faso, 1983-1987, Pathfinder, Atlanta (États-Unis), 2007.

    Génial, malgré tout

    Le Monde Diplomatique - Fri, 07/04/2017 - 16:05

    Le compositeur polonais Krzysztof Meyer place en exergue de son étude (1) ce mot de Heinrich Heine : « La plume du génie est toujours plus grande que lui-même. » Le ton est donné : un génie, Chostakovitch le fut. L'homme ? Il signa des textes honteux, produisit des morceaux officiels nuls, mais prit aussi des risques considérables pendant une trentaine d'années. L'auteur fait se dérouler d'œuvre en œuvre l'épopée où se mêlent la vie privée, la vie publique et la création d'un homme « si intimement attaché à la Russie que l'on a peine à imaginer que son talent ait pu s'épanouir hors des frontières de sa patrie ». Meyer met en valeur avec talent témoignages et citations dans ces belles pages consacrées au bouleversant Huitième Quatuor, composé en trois jours par Chostakovitch à sa propre mémoire. Le communisme interdisait que sa vie fût un chef-d'œuvre ; il n'a pu étouffer la naissance d'une des plus grandes musiques de tous les temps.

    (1) Dimitri Chostakovitch, Fayard, Paris, 1994.

    Des Algériens contre le « don de Dieu »

    Le Monde Diplomatique - Fri, 07/04/2017 - 13:10

    Le gouvernement algérien ne voulait pas d'un débat, les citoyens l'ont imposé. Venu de la région du Sud boudée par le pouvoir, le mouvement contre l'exploration du gaz de schiste, qui a éclaté en décembre 2014, a rapidement gagné le reste du pays. La contestation démocratique, inédite en Algérie, est partie d'In Salah, petite ville du Sahara. « Composé de médecins, d'enseignants, de pétroliers, d'étudiants, d'ingénieurs et de chômeurs, le mouvement soulève la quasi-totalité de la population, femmes en tête », rapportait le journaliste algérien Hacen Ouali (1).

    En Algérie, l'exploitation du gaz de schiste via la fracturation hydraulique a été autorisée en 2013 par une loi adoptée sans opposition. Le gouvernement s'inquiétait du possible tarissement des hydrocarbures et de la baisse des cours du pétrole, dont l'économie algérienne est presque totalement dépendante. Mais l'eau est une ressource vitale pour les Sahariens, qui n'ont pas été consultés — pas plus que le reste de la population. Or ce procédé a besoin d'importants volumes d'eau et sa pollution aurait des conséquences sur leur vie.

    Le 27 décembre 2014, le ministre de l'énergie et des mines Youcef Yousfi, accompagné des ministres de l'eau et de l'environnement, commente l'allumage de la première torche de gaz de schiste : « Nous assistons au succès de la première opération réelle de l'exploration de gaz de schiste dans le bassin d'Ahnet », dit-il (2). Des forages sont lancés. En réponse, la place centrale d'In Salah est occupée dès janvier 2015. Malgré la répression, des sit-in et manifestations sont régulièrement organisés. Puis, le 24 février, des marches de protestation lancées à In Salah sont imitées dans d'autres villes comme Ouargla et Ghardaïa.

    Dans une déclaration lue par l'un de ses conseillers, le président Abdelaziz Bouteflika qualifie le même jour le gaz de schiste de « don de Dieu ». L'armée s'en mêle alors très officiellement : le 3 mars à In Salah , le commandant de la 6e région militaire rappelle la position du pouvoir à vingt-neuf représentants de la société civile. Les messages du premier ministre, du ministre de l'énergie et du président apparaissent pourtant contradictoires. Ils se félicitent de ce projet et en même temps affirment qu'il n'y a pas d'exploration. Le tout donne l'impression que le gouvernement, qui n'a pas l'habitude d'être défié, cafouille. A In Salah, un Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste (CNMGS) est fondé le 30 mars. Il réclame davantage de transparence, des réponses claires des dirigeants et l'arrêt définitif du projet d'exploitation du gaz de schiste en Algérie.

    C'est surtout la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) qui est impliquée dans le dossier. Son PDG, Abdelhamid Zerguine, a été limogé en juillet 2014. L'une des raisons de ce changement à la tête de la puissante entreprise serait sa lenteur à s'engager dans la recherche du gaz de schiste. Nazim Zouioueche, qui, lui, fut à la tête de la Sonatrach de 1995 à 1997, regrette le manque d'intérêt des compagnies étrangères : « Il faudrait que nous fassions des études afin de connaître notre véritable potentiel, le valoriser, puis estimer ce qu'on pourrait produire et les moyens à mobiliser », déclarait-il fin septembre 2014 (3).

    Car d'autres sont aussi potentiellement intéressés. La France, par exemple. L'exploration y est interdite, mais c'est une piste qu'elle veut envisager. En 2012, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait même révélé la signature imminente d'un partenariat avec l'Algérie. Total, citée en mars 2015 dans une enquête du site en ligne Basta ! et de l'Observatoire des multinationales (4), en était partie prenante. Mais le géant pétrolier dit ne plus être impliqué dans l'exploration de gaz de schiste, même si, relèvent les observateurs, il ne répond pas sur le tight gas (« gaz de réservoir étanche »), un autre gaz dont l'exploitation passe par la fracturation hydraulique. Les Algériens, eux, dénoncent l'ingérence de l'ancien pays colonisateur, qui a déjà réalisé les essais nucléaires dans cette même région du Sud dans les années 1960.

    D'où cette interrogation : les forages serviraient-ils de tests lancés et financés par la Sonatrach pour garantir l'existence du gaz convoité et ainsi attirer les entreprises étrangères ? Interrogé à la suite de la visite de Ségolène Royal en Algérie les 2 et 3 octobre, le ministère français de l'écologie, de l'environnement et du développement durable n'a pas répondu à nos questions.

    (1) Hacen Ouali, « Le gaz de schiste enflamme le sud de l'Algérie », Orient XXI, 16 mars 2015, orientxxi.info

    (2) « Gaz de schiste : Exploitation du premier puits à In Salah, le ministre de l'Energie optimiste », Algerie-focus.com, 28 décembre 2014.

    (3) « Nazim Zouioueche explique les raisons de l'échec du 4e appel d'offre d'Alnaft », 3 octobre 2014, www.maghrebemergent.info.

    (4) Sophie Chapelle et Olivier Petitjean, « Total et le gaz de schiste algérien » (PDF), 6 mars 2015, https://france.attac.org

    The India-US Partnership: $1 Trillion by 2030

    Politique étrangère (IFRI) - Fri, 07/04/2017 - 12:01

    Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Nish Acharya, The India-US Partnership: $1 Trillion by 2030 (Oxford University Press, 2016, 234 pages).

    L’ouvrage de Nish Acharya, président de Citizence (entreprise de consulting international), est un plaidoyer pour l’approfondissement des relations économiques indo-américaines. Aujourd’hui, l’Inde n’est que le onzième partenaire commercial des États-Unis, alors que ceux-ci sont son premier client et son cinquième fournisseur. L’objectif affiché est ambitieux : passer, en 15 ans, de 120 milliards à 1 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux et d’investissements entre les deux plus grandes démocraties du monde. Les moyens à mettre en œuvre sont nombreux et présentés dans les quatre chapitres du livre. Pour étayer son point de vue, l’auteur s’appuie sur 30 études de cas et 62 interviews de personnalités indiennes du monde académique et économique.

    L’Inde est d’abord présentée comme un relais de croissance extraordinaire pour les entreprises américaines grâce aux nombreux consommateurs potentiels et aux opportunités d’externalisation insoupçonnées, liées en particulier à la maîtrise de l’anglais dans la population indienne diplômée. L’usage extensif du microcrédit par New Delhi est également susceptible d’inspirer les leaders économiques et politiques qui veulent réduire les inégalités aux États-Unis.

    L’auteur défend un partenariat gagnant-gagnant, mais cherche surtout à attirer le savoir-faire et les capitaux américains pour assurer le décollage définitif de l’économie indienne. Il se félicite des investissements de long terme engagés par Walmart et Pepsi, tout en souhaitant que d’autres firmes multinationales leur emboîtent le pas. Il en appelle à des transferts technologiques en matière de défense, qui seraient contrebalancés par une ouverture du capital des entreprises indiennes à leurs homologues américaines. Plusieurs secteurs devraient bénéficier en priorité des financements américains : la santé, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables, la robotique, l’impression 3D, l’e-commerce, l’agro-alimentaire, ou la technique des drones appliquée à l’agriculture. Ces flux d’investissements requièrent la création de petites Silicon Valleys sur l’ensemble du territoire indien, idéalement dans les 50 villes de plus d’un million d’habitants. C’est la condition sine qua non pour que recherche et développement soient dignes d’un grand État émergent et ne stagnent plus à 0,9 % du PIB comme c’est le cas actuellement.

    Implicitement, l’auteur regrette que le cadre institutionnel et politique indien soit un frein aux aspirations des milieux entrepreneuriaux. Pourtant, les sociétés qui ont déjà percé sont nombreuses : les géants Tata, Reliance et Infosys, mais aussi des start-ups prometteuses comme Tejas Networks et Flipkart. Le salut de l’Inde passe donc par des réformes intérieures de grande ampleur : accès généralisé aux soins de base, lutte contre la corruption et la bureaucratie, législations et régulations plus stables et transparentes, abandon des postures nationalistes, amélioration de la gouvernance des ONG et mise en place de synergies avec les agences de l’État. En complément, la diaspora indienne doit être mobilisée partout dans le monde, et bien sûr aux États-Unis.

    Ce livre est riche en analyses microéconomiques et en recommandations. Son ton résolument optimiste tranche avec les poncifs habituels sur l’Inde. Mais les relations indo-américaines ne risquent-elles pas d’être mises à mal sous la nouvelle administration Trump ?

    Norbert Gaillard

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