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Diplomacy & Crisis News

Les Nations unies contre Terminator

Le Monde Diplomatique - Fri, 02/06/2017 - 09:28

Les premières discussions formelles des Nations unies pour interdire l'utilisation des systèmes d'armes létaux autonomes doivent se tenir l'été prochain à Genève. Sans un consensus pour encadrer les développements de l'intelligence artificielle en matière d'armement, la réalité pourrait bientôt rejoindre les fictions où sévissent des machines capables de tuer sans intervention humaine.

Tenmyouya Hisashi. — « Black Helmet in the Shape of a Cloaked Robot » (Casque noir en forme de robot masqué), 2016 Photo Miyajima Kei - © Tenmyouya Hisashi - Mizuma Art Gallery, Tokyo

En juin 2016, les robots de combat terrestre tenaient la vedette au Salon de défense Eurosatory, près de Paris. Ces engins peuvent être équipés de mitrailleuses ou de lance-grenades, comme le Themis, mais aussi servir à la lutte antiterroriste, comme le Dogo, ou à la protection de convois, à l'image du RoBattle, un véhicule de sept tonnes avec une tourelle de tir montée sur six roues motrices. Si ces armes restent contrôlées à distance par un être humain, certains robots terrestres peuvent déjà être entièrement automatisés.

C'est le cas du SGR-A1, conçu par le groupe sud-coréen Samsung. Depuis 2010, de jour comme de nuit, ce « robot sentinelle » surveille la frontière entre les deux Corées grâce à des caméras haute performance et des capteurs pouvant détecter une cible en mouvement à une distance de quatre kilomètres. Il reconnaît les voix et les mots de passe, distingue un homme d'un animal et envoie un ordre de reddition en cas de franchissement de la ligne de démarcation. Si le suspect lève les bras, ce « Robocop » ne tire pas. Sinon, il peut faire usage de sa mitrailleuse Daewoo K3 de calibre 5,56 mm ou d'un lance-grenades de 40 mm. L'autorisation d'ouvrir le feu revient encore aux humains du poste de commandement, mais l'appareil dispose d'un mode « automatique » qui lui permettrait d'agir seul (1). Samsung fait valoir que sa sentinelle n'est jamais fatiguée et ne souffre pas des conditions atmosphériques...

Pour ses promoteurs ou ses concepteurs, le robot présente l'avantage d'accomplir les sales besognes, en particulier les missions « 3D », « déprimantes, dégoûtantes et dangereuses (2) ». Il remplace avantageusement le soldat en lui évitant certaines missions périlleuses (déminage, évolution dans un environnement nucléaire, bactériologique ou chimique), les tâches répétitives (surveillance, patrouille…) ou physiquement difficiles (transport de lourdes charges).

Comme pour les drones, on peut observer que, en dépit des problèmes immenses que soulèvent ces nouveaux types d'armes, leur développement se fait jusqu'à présent hors de tout cadre réglementaire multilatéral. Le principal souci des militaires semble être de ne pas se laisser dépasser par d'autres puissances. Le Pentagone recommande ainsi dans un récent rapport des mesures immédiates pour rester dans la course, et donne plusieurs pistes pour « accélérer l'adoption des capacités autonomes par le ministère de la défense (3)  ». Les entreprises étatiques chinoises développent déjà des robots divers qui tendent vers l'autonomie. La Russie aurait testé récemment le système Unicum, qui, selon l'agence du gouvernement, « dote les véhicules de capacités intellectuelles et permettrait ainsi à l'avenir d'exclure presque complètement l'intervention humaine (4) ». Enfin, Israël met en service de nombreux robots terrestres développés par ses sociétés privées et par les entreprises émergentes de son complexe militaro-industriel florissant.

Une fenêtre ouverte sur l'inconnu

Après la poudre à canon et les armes nucléaires, les rapides progrès de la robotique et les performances de l'intelligence artificielle marquent pour certains une troisième révolution des techniques de guerre. En l'absence de garde-fous, la sophistication croissante pourrait conduire à la mise au point de systèmes d'armes létaux autonomes (SALA), plus trivialement appelés « robots tueurs », bien que les responsables s'en défendent : « Dans de nombreux cas, et certainement quand on en viendra à l'usage de la force, il n'y aura jamais de véritable autonomie, parce qu'il y aura des êtres humains dans la boucle décisionnelle », assurait ainsi en septembre 2016 le secrétaire à la défense américain d'alors, M. Ashton Carter (5). Mais, dans le même temps, le vice-président de l'état-major interarmées américain, le général Paul J. Selva, indiquait que, d'ici une décennie environ, les États-Unis pourraient maîtriser la technologie permettant de concevoir des robots capables de décider par eux-mêmes de tuer… tout en assurant qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire (6).

« Affirmer le caractère obligatoire du contrôle humain permettrait d'éviter de menacer certains des principes moraux fondamentaux qui régissent la décision de recourir à la force », estime Bonnie Docherty, chercheuse à la division Armes de Human Rights Watch, qui mène la campagne mondiale « Stop aux robots tueurs » (7). L'autonomisation croissante des armes ouvre une fenêtre sur l'inconnu : « La mise au point de ces technologies soulève des interrogations qui dépassent celles communément rencontrées en droit international », déclare Julien Ancelin, spécialiste du droit du désarmement (8). Elle porte en effet atteinte à plusieurs éléments-clés du droit international humanitaire, qui régit les conflits armés depuis les conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels : la dignité humaine, la précaution, la distinction entre civils et militaires, ainsi que la « proportionnalité » visant à éviter les pertes ou les dommages civils « qui seraient excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu ». Si un robot devait un jour décider seul du sort d'un humain, la nature même de la guerre se trouverait changée.

Plusieurs milliers de personnalités, dont l'astrophysicien britannique Stephen Hawking, le linguiste américain Noam Chomsky ou des entrepreneurs comme MM. Elon Musk (SpaceX) et Steve Wozniak (Apple), ont lancé à l'occasion de la 24e Conférence internationale sur l'intelligence artificielle, le 28 juillet 2015, un appel pour le bannissement des SALA : « Nous croyons que l'intelligence artificielle recèle un grand potentiel pour l'humanité de bien des manières, et cela doit être son objectif, disait leur lettre ouverte. L'utiliser pour se lancer dans une course aux armements est un projet néfaste. Il doit être empêché par une interdiction complète des armes offensives autonomes, qui fonctionnent sans contrôle humain significatif. » Leur principale crainte est la dissémination de tels engins : « Si une grande puissance militaire progresse avec le développement d'armes liées à l'intelligence artificielle, une course mondiale aux armements est pratiquement inévitable, et le point final de cette trajectoire technologique est évident : les armes autonomes deviendront les kalachnikovs de demain. » En s'appuyant sur l'expérience des chimistes pour ce qui concerne le bannissement des armes chimiques, ou des physiciens pour la non-prolifération nucléaire, ils affirment que la plupart des chercheurs en intelligence artificielle n'ont aucun intérêt à la construction d'armes fondées sur leurs travaux.

Face à l'émergence de nouveaux arsenaux, des négociations internationales ont régulièrement permis de renforcer les conventions de Genève. En 1980 fut notamment adoptée la convention sur certaines armes classiques (CCAC). Régulièrement complétée, elle a servi de cadre au protocole IV, entré en vigueur en 1998. Ratifié par cent sept États, il bannit l'usage et le transfert des armes à laser aveuglantes, avant même que de telles armes soient apparues sur un champ de bataille. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a participé activement à l'élaboration et à l'adoption de ce texte en mobilisant les organisations non gouvernementales et en informant la presse. Des délégués du CICR se sont également rendus dans plusieurs pays pour s'entretenir avec des représentants officiels. Les soutiens du Parlement européen, de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) et de l'Union interparlementaire ont été décisifs.

La montée des inquiétudes quant à l'autonomisation du matériel de guerre a animé plusieurs conférences des Nations unies où siégeaient les États parties à la CCAC. Dès 2013, le président des réunions informelles sur les SALA, l'ambassadeur français Jean-Hugues Simon-Michel, a négocié le premier mandat devant conduire à les ranger dans une catégorie spécifique du droit du désarmement, qui pourrait donner lieu, à terme, à un nouveau protocole. Au fil des réunions annuelles — encore informelles —, dix-neuf pays d'Amérique latine et d'Afrique ainsi que le Pakistan se sont prononcés pour une interdiction complète. Lors de la dernière rencontre, en décembre 2016, 88 pays — dont les plus en pointe dans le domaine — sont, plus prudemment, convenus d'entamer des discussions formelles pour soumettre ces engins au droit international. Le groupe d'experts doit se retrouver en août, puis à l'automne, afin de préparer la réunion annuelle de la CCAC, qui se tiendra du 22 au 24 novembre 2017.

Il doit d'abord se pencher sur une définition pratique des SALA, pour pouvoir identifier les robots tueurs comme illicites en fonction du degré de médiation humaine, celle-ci étant seule à même de garantir le respect des conventions de Genève. Les engins sont déjà capables de sélectionner la cible, et nul pays ne revendique une autonomie complète des robots. Reste à savoir si les humains doivent garder le pouvoir d'engager la force ou simplement celui de suspendre l'engagement, et jusqu'à quelle limite. Human Rights Watch réclame un « contrôle effectif » par l'homme, mais une majorité d'États semblent vouloir se contenter d'un « contrôle significatif » qui n'est pas sans ambiguïté. La France souhaite plutôt approfondir la distinction entre les systèmes dotés d'« automatismes » — de complexité variable — et les systèmes « autonomes », sans aucune supervision humaine (9). Un consensus pourrait se dessiner autour de la notion d'« intervention humaine appropriée à l'égard de la force létale », afin de garantir que le système est employé de la façon qui a été prévue par l'homme. Mais quid des conditions mouvantes propres à un théâtre d'opérations ?

Les systèmes d'armement devront également être évalués en fonction des conséquences de leur fonctionnement au regard des principes de « distinction » et de « proportionnalité ». D'où l'importance de limiter la dilution des responsabilités : il faut pouvoir identifier clairement une chaîne de commandement et un décisionnaire comptable de ses actes, qui ne puisse pas invoquer la complexité de la programmation de l'engin.

Le risque d'un accord a minima n'est pas négligeable, tant les puissances armées s'engagent avec parcimonie. La Russie n'a pas exprimé d'opposition à l'interdiction, mais elle n'a pas accepté de formaliser le processus diplomatique tant que l'on n'aura pas défini plus clairement ce qu'est un système d'arme autonome mortel. La Chine a apporté son soutien à l'élaboration d'un instrument juridiquement contraignant. En revanche, tout comme l'Inde, elle reste très circonspecte vis-à-vis des mécanismes d'inspection des armements. Israël s'oppose à une interdiction globale et prône une approche « par étapes », en soulignant que les SALA pourraient aussi présenter des avantages tant militaires qu'humanitaires.

Reste une grande inconnue : l'administration américaine. La question n'a pas été débattue pendant la campagne électorale, et le nouveau secrétaire à la défense James Mattis n'a pas de position connue sur le sujet. Jusqu'à présent, les États-Unis ont jugé l'interdiction « prématurée », tout en soutenant le processus de la CCAC et l'élaboration de « bonnes pratiques » sur les examens des armes comme une « étape provisoire » pour répondre aux préoccupations, indique Mme Mary Wareham, coordonnatrice de la campagne « Stop aux robots tueurs ».

« En se tournant vers un groupe d'experts gouvernementaux pour formaliser le processus officiel, les États ont permis que cette question ne reste pas cantonnée aux discussions d'universitaires, se félicite-t-elle. Cela laisse espérer qu'ils feront enfin quelque chose sur ce sujet. » Un nouveau protocole ne pourra être adopté dans un délai acceptable que si la mobilisation internationale des acteurs étatiques et non étatiques reste forte. Tuer dans l'œuf tout risque de prolifération des « robots tueurs » relève aussi du respect des objectifs de maintien de la paix et de la sécurité internationale fixés par la Charte des Nations unies.

(1) « Robotisation de la guerre : le soldat SGR-A1, l'ultime sentinelle », 7 janvier 2015, Contrepoints.org, et « Samsung techwin SGR-A1 sentry guard robot », GlobalSecurity.org, 11 juillet 2011.

(2) Selon la formule anglaise dull, dirty and dangerous. Cf. Ronan Doaré, Didier Danet et Gérard de Boisboissel (sous la dir. de), Drones et killer robots. Faut-il les interdire ?, Presses universitaires de Rennes, 2015.

(3) « Summer study on autonomy » (PDF), Defense Science Board, juin 2016.

(4) « Bientôt une armée de robots autonomes ? », Sputniknews.com, 19 octobre 2015.

(5) Sydney J. Freedberg Jr. et Colin Clark, « Killer robots ? “Never,” defense secretary Carter says », Breaking Defense, 15 septembre 2016.

(6) Matthew Rosenberg et John Markoff, « The Pentagon's “Terminator Conundrum” : Robots that could kill on their own », The New York Times, 25 octobre 2016.

(7) « Killer robots and the concept of meaningful human control », mémoire pour les délégués de la convention sur les armes conventionnelles de l'ONU, Human Rights Watch, avril 2016.

(8) Julien Ancelin, « Les systèmes d'armes létaux autonomes (SALA). Enjeux juridiques de l'émergence d'un moyen de combat déshumanisé », La Revue des droits de l'homme, Nanterre, octobre 2016.

(9) Intervention du représentant de la France lors de la réunion informelle d'experts sur les SALA dans le cadre de la CCAC, 13-17 avril 2015.

Terre noire. L’holocauste et pourquoi il peut se répéter

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 02/06/2017 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Jean-Marc Dreyfus propose une analyse de l’ouvrage de Timothy Snyder, Terre noire. L’holocauste et pourquoi il peut se répéter (Gallimard, 2016, 608 pages).

Ce livre a été attendu par la communauté des historiens de la Shoah autant qu’il a déçu, recevant un accueil prudent mais généralement négatif. Publié après Terres de sang – mieux accueilli – Terre noire propose à nouveau une approche territoriale de la violence de masse qui a provoqué des millions de morts au cœur de l’Europe des années 1940. Les Terres de sang – une Europe médiane des Pays baltes à l’Ukraine – semblaient générer des morts sui generis, vaguement expliqués cependant par le choc titanesque de deux empires expansionnistes et totalitaires, le nazi et le soviétique.

Terre noire part d’une vision idéologique – on pourrait dire ultra-intentionnaliste mais aussi totalisante – du national-socialisme. Hitler aurait développé sa vision dès avant la publication de Mein Kampf jusque dans ses derniers écrits. Timothy Snyder décrit cette vision d’un « état de nature » anarchique et « écologique », idéal et qu’il fallait retrouver, corrompu qu’il avait été par l’ensemble des inventions humaines, dont la science, invention juive et bolchévique. « Dans l’écologie de Hitler, la planète était gâtée par la présence des juifs, qui défiaient les lois de la nature en introduisant des idées corruptrices », écrit Snyder. Cette vision ultra-écologique n’était pourtant qu’une part de l’idéologie d’Hitler. Le nazisme mit aussi en avant la science et les techniques, qu’il finança largement. Mein Kampf contient bien plus d’idées que celle d’une écologie absolue qui voit tout processus civilisationnel comme une dégénérescence ; on y trouve en particulier l’idée d’une primauté de l’État nazi, celle de la construction du NSDAP pour contrôler l’ensemble de la population allemande, etc.

Par ailleurs, dans l’édifice explicatif de l’auteur, il n’est pas dit comment cette idéologie extrême fut partagée par les centaines de milliers de bourreaux. Hitler y apparaît d’une puissance démoniaque ; Snyder fait fi des centaines d’études sur les différentes administrations allemandes et européennes, sur les organisations nazies et sur les opinions publiques, qui montrent la disparité des attitudes face au projet des dirigeants allemands. Parmi les nombreuses sous-thèses de l’ouvrage, dont bien peu ont convaincu malgré l’inventivité de l’auteur, celle de la disparition de l’État comme condition de la Shoah a été beaucoup discutée. Il s’agit là encore d’une approche centrée sur la Pologne. L’idée de la disparition de l’État est elle-même, à lire Timothy Snyder, peu claire. Comment prétendre que l’État néerlandais avait disparu, alors que son administration était intacte et que le gouvernement en exil était remplacé par un gouvernement de secrétaires généraux des ministères – qui collabora avec l’occupant ? Cette idée ne fait que compliquer à l’envi un débat déjà passablement brouillé sur les différentiels de survie des juifs d’un pays à l’autre. Comment dire que l’État grec fut plus démantelé que celui de la Hongrie pour expliquer l’assassinat de presque tous les juifs de ces deux pays ?

La conclusion se veut une réflexion sur les défis d’aujourd’hui et rejoint des analyses – rejetées par la plupart des historiens de la Shoah – sur les similitudes entre les tensions provoquées par les atteintes à l’environnement et le réchauffement climatique d’une part, et la Shoah d’autre part. L’ouvrage, d’une grande érudition, et dont la lecture n’est pas aisée, peine à fournir une nouvelle et unique explication de la destruction de six millions de juifs d’Europe.

Jean-Marc Dreyfus

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UN poised to open summit on world's oceans; outcome will 'call for action' on ocean health

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
Warming oceans, depleting sea life and plastic pollution are on the agenda for next week&#39s ocean summit at the United Nations, which will call for urgent action to improve the health of the oceans, while also creating jobs and raising people out of poverty.

Green economy is 'the economy of the future,' says UN chief, urging commitment to climate action

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
Underscoring the threats posed by climate change &#8211 those already apparent, as well as those sure to impact the future of the planet &#8211 United Nations Secretary-General António Guterres today urged Governments worldwide to &#8220stay the course&#8221 and remain committed to climate action.

Thousands of Nigeria's returning refugees need humanitarian assistance – UN refugee agency

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
As thousands of refugees return from Cameroon to north-eastern Nigeria, straining the few existing services and creating a new emergency, the United Nations refugee agency is stepping up its response to improve conditions.

Iraq: UN refugee agency sounds alarm for more support as fighting continues in Mosul

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
As heavy fighting continues to drive large numbers of people from Mosul, the United Nations refugee agency today appealed for urgent support to meet the critical needs of vulnerable children, women and men displaced from and returning to the city.

Urgent aid needed for over 9,000 children fleeing violence in DR Congo to Angola – UNICEF

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
More than 9,000 children who have arrived at two temporary reception centres in a northern Angolan city from the Democratic Republic of the Congo (DRC) need urgent support, the United Nations Children&#39s Fund (UNICEF) said today.

UN Security Council adds individuals and groups to DPR Korea sanctions list

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
Strongly condemning the nuclear weapons and ballistic missile development activities of the Democratic People&#39s Republic of Korea (DPRK), the United Nations Security Council today decided to apply existing sanctions to 14 individuals and four entities.

Cholera cases in Yemen may reach 130,000 in two weeks, UNICEF warns

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
With about 70,000 cholera cases reported with nearly 600 fatalities in Yemen, the United Nations Children&#39s Fund (UNICEF) today warned that an already dire situation for children is turning into a disaster.

Afghanistan: UN Mission urges restraint amid ongoing violent protests in Kabul

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
The United Nations envoy for Afghanistan today called on protesters on the street of the nation&#39s capital to use restraint and avoid violence, while expressing his understanding of their frustration over a string of terrorist attacks that have killed hundreds of civilians in recent months.

UN rights chief calls for probe into protestor deaths in Bahrain

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
Expressing concern at the violence and arrests that occurred as part of a wider crackdown on dissent in Bahrain, the top United Nations human rights official today called on the Government to promptly launch an independent, effective investigation into the deaths of protestors on 23 May.

UN will work with Colombian Government and FARC-EP on extended weapons hand-in deadline

UN News Centre - Fri, 02/06/2017 - 07:00
The United Nations Mission in Colombia has said that it will comply with new deadlines agreed between the Government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC-EP) for a weapon hand-in, now set for June 20.

Saudi Arabia Prepared for Trump Visit by Hiring Former Trump Advisors

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 22:28
The Saudis are still learning how to play Washington’s game.

Trump Pulls Out of the Paris Climate Agreement

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 22:06
The president argues that the voluntary deal puts the United States at an economic disadvantage.

Taiwan Turns Further Away from the Mainland

Foreign Policy Blogs - Thu, 01/06/2017 - 21:13

One of the country’s biggest Chinese celebrations/ (BBC/Lottie Davies)

This past week many Taiwanese flocked to their hometowns to celebrate the Chinese tradition of Duānwǔjié, or the Dragon Boat Festival.

The festival is held every year to commemorate the death of the Chinese poet and minister Qu Yuan (c. 340–278 BC), who chose to drown himself in a river rather than see his country invaded and conquered by the State of Qin.

During the Warring States period of the Zhou Dynasty, Minister Qu Yuan had warned against a Chu alliance with the Qin, the most powerful of the Warring States, and was subsequently banished for his beliefs. Legend has it villagers raced their boats to search for him and then threw rice into the water to distract the fish away from his body.

To honor his death, many Taiwanese eat zongzi, a glutinous rice stuffed with different fillings and wrapped in bamboo, which represents the rice thrown into the river.

Other Taiwanese were celebrating a less traditional occasion—a landmark ruling by a constitutional court, coming just days before the start of the festival, granting Taiwan’s same-sex couples the right to marry. The ruling is the first such in traditionally conservative Asia.

On the more socially conservative mainland, the ruling drew criticism. Xinhua, China’s state-run media agency, said the decision had “caused controversy”—despite China having a similar “equality before the law” provision in its own constitution.

The China Digital Times, which monitors mainland censorship, found state directives instructing: “News regarding ‘Taiwan becoming a legal area for same-sex marriage, raises sensitive political and social issues. Do not hype this story. Regarding terms such as constitution, Judicial Yuan, Legislative Yuan, President, etc., take note to use quotation marks. Make sure not to present Taiwan as a different political entity than the Chinese mainland.”

The ruling also prompted one Chinese academic to urge Taiwanese parents to move to China to protect their children from AIDS, according to Reuters.

The court decision is the latest example of a progressive Taiwan growing apart from a more restrictive mainland. Following eight years of relative calm, President Tsai Ing-Wen‘s entry into office in May 2016 strained cross-Strait relations—her election prompted Beijing to formally cut communication with Taiwan and to actively discourage mainland Chinese from visiting the island.

Tensions heightened noticeably following her phone call last December with U.S. President-elect Donald Trump, marking the first time an American president or president-elect spoke publicly to a Taiwanese leader since the U.S. ended their formal diplomatic relationship in 1979. Yet with U.S. President Trump now seeking Beijing’s help in dealing with a recalcitrant North Korea, some China-watchers now believe Taiwan’s interest may be bargained away in a grand U.S. deal with Beijing.

Before Trump was elected, some 88% of Taiwanese believed their military was incapable of defending Taiwan from an attack by China, and more than 47% thought the U.S. would come to their rescue, according to the 2016 Taiwan National Security Survey (TNSS) conducted by the Election Study Center of National Chengchi University.

The TNSS survey also revealed almost 70% of Taiwanese agreed that Taiwan is already an independent nation and its name is the Republic of China (ROC), with no need to seek further independence. Nearly 83% supported a peace agreement with the mainland whereby Taipei will pledge not to seek independence and Beijing promises not to attack Taiwan.

True, Taiwan can take some solace from the current Taiwan Relations Act (TRA), the three U.S.-PRC Communiqués (the 1972 Shanghai Communiqué, the 1979 Joint Communiqué on the Establishment of Diplomatic Relations and the August 17, 1982 Joint Communiqué on Arms Sales to Taiwan) and President Ronald Reagan’s “Six Assurances”. Yet the TRA is not an tight, indisputable security pact and President Trump seemingly opposes military alliances with those who don’t spend heavily on their military.

According to a recent op-ed in the New York Times, Enoch Y. Wu, a former noncommissioned officer in the Taiwanese Army special forces, claims Taiwan’s active force is less than 200,000, having fallen from 400,000 in 1996, and that the nearly two million reservists are under equipped and need retraining.

Even if President Trump decides to come to Taiwan’s rescue in the event of an attack, he’ll need to convince his electorate. After lengthy U.S. military campaigns in Iraq and Afghanistan, polls show consistent low levels of support for military intervention—only 28% of Americans would support the use of U.S. troops to defend Taiwan in a conflict with China.

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Qu Yuan, Zbigniew Brzezinski, & Why Strategy is Necessary for Survival

Foreign Policy Blogs - Thu, 01/06/2017 - 20:51

A painting commemorating the death of Qu Yuan

China’s Dragon Boat Festival came immediately the day after the U.S.’ own Memorial Day this year. Certainly, both these dates are occasions to reflect on the meaning of patriotism for both China and the U.S., respectively.

However, the Dragon Boat Festival’s origin combined with the recent passing of Zbigniew Brzezinski only serve to highlight the larger lesson of placing a state’s long-term strategic vision over incessant political infighting.

The Legacy of Qu Yuan

Today’s Dragon Boat Festival in China is said to commemorate the life and (especially) the death of Qu Yuan. Qu was a statesman and poet exemplar in the employ of the Kingdom of Chu during China’s Warring States Period. Reportedly, many of Qu’s fellow ministers at the Royal Court were jealous of his intellectual brilliance and subsequently slandered him. This led to his first exile by his king.

Luckily, Qu was eventually recalled from this initial exile to restart negotiations between Chu and fellow state Qi. These negotiations were seen as critical to Chu’s survival.

Unfortunately for Qu, he was soon after sent into his second and final exile due to incessant slandering on the part of Chu’s Prime Minister. During this time of reflection, Qu returned to his hometown and penned many of his now legendary poetic works, some specifically addressing Chu’s many problems. During this time, Qu learned of the capture of Chu’s capital by yet another rival state, Qin. Upon hearing of this, Qu reportedly waded into a river holding a heavy rock, thereby committing suicide.

According to legend, many of the villagers tried to save him by racing toward him in dragon boats. However, they were too late and it is said that Qu’s spirit told them to offer rice to the river’s fish to keep them away from his remains.

This story is quite old and many details of it are sketchy simply due to it taking place in antiquity. In Western lore, a rough analogy might be Socrates’ taking of hemlock. However, what is not in dispute is that the story has had quite an impact on many Chinese throughout the ages as to the true meaning of patriotism and self-sacrifice.

The Grand Chessboard Lives On

While the names of the states of Chu, Qi, and Qin may seem irrelevant and arcane to some, they are quite germane to geopolitics as it relates to relations between the U.S., China, and Russia today.

To this end, the world recently saw the untimely death of Zbigniew Brzezinski, former scholar and National Security Advisor to President Jimmy Carter. In essence, Brzezinski was not only able to adroitly grasp the growing rift in Sino-Russian relations during the Cold War, but also was successful in advising his king on how to exploit this situation.

Building upon the foundation which President Richard Nixon and his own National Security Advisor Henry Kissinger’s 1972 Beijing visit represented, Brzezinski articulated the necessity to Carter of strengthening U.S.-China ties based on shared interests (not values) in weakening the Former Soviet Union’s global position. This, in turn, led to the Soviet invasion of Afghanistan, the Soviets’ eventual withdrawal from the country and, arguably, the eventual dissolution of the Former Soviet Union itself, leaving the U.S. as the world’s sole superpower.

This story is not over, however, because the story of geopolitics itself is never truly over as the world never stops spinning. The U.S.’ brief moment of unipolarity following the end of the Cold War is now over as the country is in relative decline as other centers of power emerge (or re-emerge in the case of China) around the world. This has led, of course, to many differing points of view within the U.S. foreign policy establishment regarding the best way to relate to China (engagement vs. containment vs. “congagement”, etc.).

Slandering and Political Infighting is a Timeless Art

Sadly, slandering and associated partisanship is by no means a strictly ancient phenomenon relegated to the time of Qu Yuan. Today’s multipolar world and the quickening pace of globalization mirror both China’s Warring States and Japan’s own Sengoku Jidai periods. While many within Washington are still trying to decide if the Cold War with Russia is actually over, other states like China are moving forward with massive new initiatives like “One Belt, One Road“.

The mere perception of possible and actual U.S. withdrawal from global commitments (NATO, TPP, climate change and arms control treaties, etc.) without an overarching vision of how the U.S. intends to realize its foreign policy strategic goals have left allies, partners, and adversaries alike all reeling. This lack of strategic focus now, combined with interminable, unproductive, and scandalous accusations within Washington itself, has the potential in the long-term to leave the U.S. at the mercy of an even more unforgiving and vicious world in the future.

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Mattis Should Explain Trump’s Asia-Pacific Strategy, if One Exists

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 20:37
The secretary of defense's trip to Singapore presents an opportunity to address the region as a whole.

Putin Changes Tune on Russian Involvement in the U.S. Election

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 20:33
Patriotic Hackers are the new Little Green Men

When it Comes to Venezuela, Trump Follows in Obama Footsteps

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 20:16
But some diplomats are frustrated by the policy paralysis.

Trump Won’t Pay a Penny For U.N. Cholera Relief Fund in Haiti

Foreign Policy - Thu, 01/06/2017 - 20:16
Washington set to reject the U.N. chief’s latest appeal for money to tend to Haiti’s cholera victims.

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